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Misère du décodisme
« On en était là de l’épopée, les Décodeurs assuraient la maintenance de la vérité en régime de croisière, bref les choses allaient gentiment leur train, quand plus sérieux qu’eux arrive leur indiquer d’autres manières :
la distribution des gommettes faisant un peu léger, on y mettra maintenant les moyens de l’État.
Et voilà comment on se retrouve avec un projet de loi sur les fake news.
Il n’était pas besoin d’être grand clerc pour apercevoir dès le départ que tout s’était mis de travers dans cette histoire, et poursuivrait de même.
Il fallait d’abord que la presse de service s’abuse considérablement quant à son propre crédit dans la population pour s’imaginer en rempart de correction, elle dont la mission d’intoxiquer n’est même plus vécue comme une mission tant elle est devenue une nature seconde.
Il fallait ensuite ne pas craindre les balles perdues du fusil à tirer dans les coins, les médias rectificateurs, à défaut d’avoir songé à se blinder le fondement, étant voués à se retrouver eux-mêmes rectifiés par derrière, c’est-à-dire systématiquement interrogés pour leur substantielle contribution au faux général de l’époque.
Ce qu’un minimum de décence réflexive – ou de régulation du ridicule – a manqué à produire : un réveil, il se pourrait que la loi anti fake news de Macron y parvienne, mais trop tard et avec quelques effets rétroactifs pénibles.
En tout cas, et c’est le moins qu’on puisse dire, l’annonce n’a pas fait pousser des cris de triomphe dans les rédactions, même les plus en pointe dans la croisade du vrai – où, pour la première fois, on perçoit comme un léger sentiment d’alarme.
On aurait pu imaginer une sorte d’exultation à la reconnaissance suprême du bien-fondé de la cause. L’ambiance est plutôt à une vague intuition du péril.
De fait, le pas de trop est celui qui jette d’un coup une lumière un peu blafarde sur tout l’édifice. »
Frédéric Lordon
https://blog.mondediplo.net/2018-01-08-Macron-decodeur-en-chef
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L'avenir est fakant
“En attendant que ces faux adversaires et vrais renforts arrivent, et qu’on puisse lancer contre eux la brigade très légère des fact-checkers, éventuellement accompagnée d’un panier à salade, il faut bien parler quand on est ministre et qu’on n’a pas réussi à éviter tous les micros (vraiment, on comprend qu’ils se planquent).
Muriel Pénicaud explique sans ciller que la nouvelle disposition des ruptures conventionnelles constitue « un atout pour les salariés » (10). La même, qui a constitué une partie de son patrimoine par des plus-values sur stock-options consécutives à ses licenciements, est bien partie pour économiser 49 000 euros d’ISF – et l’on se demande ce qui, de ce fait ou de la fausse nouvelle d’un compte de Macron aux Bahamas, offense le plus l’esprit public.
En tout cas Benjamin Griveaux n’en jure pas moins que « le gouvernement ne fait pas de cadeaux aux riches » (11).
Gérard Collomb affirme, lui, qu’avec la loi antiterroriste « nous sortons de l’état d’urgence ». Éduqués à faire où on leur dit de faire, les médias ont répété à l’unisson. Avec évidemment un niveau de dissonance à y laisser la santé mentale :
« sur le fond, les mesures d’exception vont devenir la norme » écrivent ainsi Les Échos – qui n’en titrent pas moins
« Macron tire un trait sur l’état d’urgence » (12).
On rapporte que Collomb en a marre de « passer pour le facho de service ».
Mais c’est qu’il lui revient fonctionnellement le mauvais bout dans la ficelle de la double vérité – allez, c’est le bout où l’on récupère quand même l’admiration de l’extrême droite.
Le bon bout, Macron se l’est gardé pour lui :
« nous devons accueillir les réfugiés, c’est notre devoir et notre honneur ».
Jupiter veut nous faire taire : vive la censure démocratique.
Jacques-Marie BOURGET
En 1981 l'avènement du "socialisme” façon Mitterrand (par ailleurs guillotineur en Algérie), a installé dans la presse et l'édition une “modernité”, un “consensus”, qui a petit à petit éradiqué toute liberté, toute audace.
Ce suicide de presse, puisqu'elle est morte même si elle bouge encore, est le triomphe de l'idéologie dite des “Nouveaux Philosophes”, avatars des analyses erronées de Furet et Foucault. La presse a mis la tête sur le billot.
Aujourd'hui elle applaudit le censeur Macron . Ollé.
https://www.legrandsoir.info/jupiter-veut-nous-faire-taire-vive-la-censure-democratique.html
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ENTRETIEN – https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/prevert-de-printemps C’est le moment pour déguster le meilleur de cette année LÀ-BAS : hommage à Jacques Prévert. Voici un choix de quelques émissions qui vous ont le plus marqués cette année. Aujourd’hui : hommage à Jacques Prévert, pour les quarante ans de sa disparition. https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/prevert-de-printemps (photo : Robert DOISNEAU, 1955) « Prévert est mort il y a quarante ans. » Voilà ce qu’on entend partout ces jours-ci. C’est faux évidemment, Prévert est vivant, et bien vivant, malgré tous les embaumeurs, les empailleurs, les honneurs, les statues, les décortiqueurs, et ceux qui confondent l’amour et la gynécologie. Beaucoup aimeraient que Prévert soit mort écrasé par les hommages, par les regretteurs de bon vieux temps, ah, c’était tellement mieux avant, mais c’est fini tout ça. Et non, Prévert est toujours en vie, écoutez Agathe, notre amie syndicaliste, dire la grève chez Citroën au théâtre de Jolie Môme, écoutez André Minvielle qui interprète Étranges étrangers alors que l’Europe laisse crever les migrants en Méditerranée, écoutez la mer qui efface sur le sable les pas des amants désunis. [EXTRAIT] Une journée dans la vie d’Agathe [1er mai 2007] https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/prevert-de-printemps En 2000 (il y a 17 ans !), avec toute l’équipe de LÀ-BAS, nous avions voulu rendre Prévert à la rue, au bistrot, à l’usine, aux badauds, à la source de Prévert, au langage populaire. Prévert est tout ce qu’il y a de vivant, la preuve, il vous suffit d’avoir une bouche pour rire, des yeux pour pleurer, un cœur pour aimer, des poings pour lutter, et des oreilles pour savourer ces deux émissions de février 2000. https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/prevert-de-printemps Étranges étrangers. En 1946, Jacques Prévert écrit ce texte qui sera publié en 1951, hommage fraternel aux exilés, colonisés, apatrides, résistants, expatriés, déportés pour « avoir défendu, en souvenir de la vôtre, la liberté des autres ». Aujourd’hui, à l’heure où les portes se ferment, André Minvielle reprend a cappella. Et le silence se fait. Jacques PRÉVERT : « Étranges étrangers », chanté par André MINVIELLE https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/prevert-de-printemps ÉTRANGES ÉTRANGERS Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel Hommes de pays loin Cobayes des colonies Doux petits musiciens Soleils adolescents de la porte d’Italie Boumians de la porte de Saint-Ouen Apatrides d’Aubervilliers Brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris Ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied Au beau milieu des rues Tunisiens de Grenelle Embauchés débauchés Manœuvres désœuvrés Polacks du Marais du Temple des Rosiers Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone Pêcheurs des Baléares ou du cap Finistère Rescapés de Franco Et déportés de France et de Navarre Pour avoir défendu en souvenir de la vôtre La liberté des autres. Esclaves noirs de Fréjus Tiraillés et parqués Au bord d’une petite mer Où peu vous vous baignez Esclaves noirs de Fréjus Qui évoquez chaque soir Dans les locaux disciplinaires Avec une vieille boîte à cigares Et quelques bouts de fil de fer Tous les échos de vos villages Tous les oiseaux de vos forêts Et ne venez dans la capitale Que pour fêter au pas cadencé La prise de la Bastille le quatorze juillet. Enfants du Sénégal Départriés expatriés et naturalisés. Enfants indochinois Jongleurs aux innocents couteaux Qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés De jolis dragons d’or faits de papier plié Enfants trop tôt grandis et si vite en allés Qui dormez aujourd’hui de retour au pays Le visage dans la terre Et des hommes incendiaires labourant vos rizières. On vous a renvoyé La monnaie de vos papiers dorés On vous a retourné Vos petits couteaux dans le dos. Étranges étrangers Vous êtes de la ville Vous êtes de sa vie Même si mal en vivez Même si vous en mourez. Jacques Prévert (1946) journaliste : Daniel Mermet réalisateur : Bruno Carpentier vidéo : Jonathan Duong, Jeanne Lorrain, Pascale Alibert, Jérôme Chelius, Sylvain Richard et Franck Haderer http://www.revuedesdeuxmondes.fr/4-fevrier-1900-naissance-de-jacques-prevert/
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AyaBambi filmed for Shiseido (x)
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À ma soeur! (Fat Girl) (2001)
dir. Catherine Breillat (x)
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The Adventures of Prince Achmed dir. Lotte Reiniger (1926)
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Peter Sato, 1980
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Steve McQueen, c.1954, when he was still a struggling young actor in New York
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Pink Floyd in Hyde Park, London, 18th July 1970
© Tony Collins 
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Jimi Hendrix performing at the Newport Pop Festival in Northridge, California on June 20, 1969.
Photo by Vince Melamed
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Coppola’s notes on his “The Godfather” notebook. 
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Isabelle Menin
1961 Naissance à Bruxelles Études d’art à l’École de recherche graphique, Bruxelles, BelgiqueVit et travaille à Bruxelles, Belgique
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George Clooney by Annie Leibovitz
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First look at Keira Knightley as the Sugar Plum Fairy in Disney’s The Nutcracker and the Four Realms (dir. Lasse Hallström, 2018) (x)
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Atonement (2007) dir. Joe Wright
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Jean Luc Godard, Histoire(s) du Cinema
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Et les verres étaient vides
et la bouteille brisée
Et le lit était grand ouvert
et la porte fermée
Et toutes les étoiles de verre
du bonheur et de la beauté
resplendissaient dans la poussière
de la chambre mal balayée
Et j’étais ivre mort
et j’étais feu de joie
et toi ivre vivante
toute nue dans mes bras.
~ Jacques Prévert, Histoires.
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Une histoire sans importance.
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