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Juste une pointe au cœur
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petite salope de boule au ventre
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e642 · 16 hours ago
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Ça fait quelques mois que j'ai du mal à écrire. Les mots sont tous emmêlés dans des phrases si disgracieuses et creuses. On retombe toujours sur les mêmes choses. J'ai disséqué bien trop de fois certaines situations pour y rester mais c'est bien le fait d'y rester quand même qui fige tout. Le point de non retour est maintenant psychique et personnel. Conclusions hâtives se sont changées en conclusions mollasses. Je me réécris toutes les histoires en espérant ne jamais trouver des finalités similaires. Comme une relecture pour essayer de trouver la faute, pour trouver la minuscule coquille qui, une fois enlevée, révélera l'éclat du texte. Je m'épuise juste. Ça fait quelque temps que je me consume à traiter inlassablement les mêmes sujets et à stresser inlassablement pour les mêmes choses. Ça m'aveugle au point de penser qu'il n'y a rien d'autres possibles. Comme une expérience sociale à mon échelle, je regarde jusqu'à où certaines personnes me mènent. Très régulièrement, c'est à l'extrémité de mon être et de mon esprit. J'essaie de jauger la colère, la tolérance, la haine, la rancœur, des fois la joie. J'ai imprimé tellement de fois ces sentiments que je commence à ressentir ce que c'est de manquer d'encre. Quand il manque une couleur, il manque toutes les couleurs. Je vois que tout s'estompe sur la feuille mais que je me force à rester jusqu'au moment où elle sera immaculée. Ce qui est étonnant, plus ou moins, c'est qu'on remarque plus rapidement l'encre perdre de sa splendeur au début, quand les nuances de noir se grisent à toute vitesse, plutôt qu'à la fin. Quand c'est fini, le gris reste du gris longtemps, au point qu'on puisse penser qu'on ne peut pas vraiment aller jusqu'au bout. C'est interminable certaines fois et ça pousse à l'inertie. Je sais déjà tout, j'ai réfléchi à tout, j'ai mille fois tenté de remplacer des phrases par ci par là, mais ça reste semblable. Parce que des fois il faudrait changer tellement de pages d'un livre qu'il vaudrait mieux en changer complètement. Ça reste dur de laisser des lectures incomplètes pourtant je l'ai eu fait trop souvent plus tôt dans ma vie. J'ai souvent réussi à accepter de ne pas connaître la fin de l'histoire, puis c'est arrivé qu'on m'y contraigne aussi, et j'ai dû aller fouler d'autres bouquins et c'était pas grave. Alors pourquoi maintenant c'est si grave ? Peut-être parce que je me suis rendue compte que j'aimais pas ce que je lisais à la moitié, ça a pris trop de temps à me monter à la tête. Ou alors j'ai aimé les 20 premières pages, moins les 20 d'après et les 500 autres j'ai attendu que ça me plaise. Mais c'est long, ça aurait dû me mettre sur la piste, me faire réaliser que si fondamentalement j'aime pas ce que j'ai sous les yeux directement alors ça ce serait étonnant que je finisse par aimer. C'est la fabrique du mensonge, avoir une frayeur si grande d'être déloyale envers ce que j'ai commencé que je préfère souffrir à la mort pour finir. Un peu comme quand j'étais enfant, que je n'appréciais pas la première bouchée mais que je finissais quand même, juste je mangeais vite, je me bouchais le nez, j'intercalais une bouchée meilleure. Sûrement qu'un de mes soucis c'est de penser qu'il faut aller au bout des choses pour se protéger, dire qu'on a tout fait, être irréprochable, que ça ait de la valeur. Accomplir à moitié est un échec alors que ça reste un succès quand même d'avoir été jusque là. J'aimerais tellement avoir la force d'arrêter des choses en marche du simple fait qu'elles ne me conviennent plus, qu'elles ne sont plus aussi réelles et cramponnées à mon âme qu'avant. Ne pas finir c'est aussi devoir accepter que je change, que mes goûts changent, que mon esprit change, que c'est intrinsèque à moi.
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e642 · 3 days ago
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Une des raisons pour lesquelles je n'aime pas l'été c'est parce que je rentre chez mes parents. Chez mes parents il y a eux, avec qui les rapports sont compliqués à entretenir des fois mais aussi la maison en elle-même. Quand je suis partie pour mes études, je ne suis jamais vraiment revenue, ça n'a plus jamais été chez moi réellement. Par conséquent, cette maison et ma chambre surtout sont juste le contenant de tant de souvenirs que je n'ai jamais osé remuer. Ou presque. Quand j'étais plus jeune, moins maintenant, j'avais comme une sorte de syndrome de Diogène. J'ai tellement eu peur toute ma vie et surtout pendant mon adolescence d'oublier que j'ai entassé beaucoup de choses: des photos, des images, des tickets de caisse, de train, des livres, des mots, des lettres, des canettes que je trouvais jolies, etc. Tout ce qui pouvait faire preuve d'une inexistence, je le gardais. Un été sur deux je dirais, je me fais violence pour trier et réaliser que certaines choses ont été gardées par pure angoisse mais elles ne sont en réalité rattachées à rien d'autres que cette frayeur existentielle d'oublier car j'ai oublié beaucoup de choses de ma vie pour plusieurs raisons. Je pense que c'était des douleurs trop traumatiques pour être viables à stocker dans ma mémoire et aussi beaucoup les médicaments. Chaque année j'essaie de jeter des choses mais sans jamais me forcer. Si je ressens ne serait-ce qu'une incertitude alors je conserve en attendant l'année où j'arriverais à le faire sereinement.
Je suis en plein dedans actuellement, j'ai sorti pas mal de choses de leur enveloppe passée. Toutes les cartes d'anniversaire et de Noël écrites par plein de membres de ma famille dont des défunts. Des tickets de caisse où j'avais surligné la date, et écrit avec qui j'avais acheté ça même si c'était une simple bouteille d'eau. Des photos du lycée quand j'allais pas bien que j'étais pleine d'œdème à cause des médicaments, les pupilles rondes même à 15h avec des copains que j'ai perdus de vue pour la plupart.
J'ai aussi ouvert mon petit coffre de quand j'étais enfant/ado, dedans, j'y stockais tout ce qui était précieux, et tout ce dont je pouvais avoir honte aussi. Cette sorte de jardin secret témoin d'une époque assassine. Il y a toujours la petite enveloppe rouge dans laquelle j'avais économisé plus de 700€ en liquide car j'avais peur de manquer mais c'est ma maman qui a fini par les utiliser. À demi-mots. Petit à petit quand elle était dans la merde elle se servait et j'avais dit oui parce que ça me faisait beaucoup souffrir de la voir comme ça, encore aujourd'hui. Je crois que je n'ai jamais réellement préservé cet argent pour moi, implicitement, je crois que ça a toujours été pour elle. C'était ma faible participation à la réduction de son angoisse plutôt avérée de ne pas assurer financièrement. Il y a mon premier paquet de cigarettes que j'ai fumé en Italie. Il y a aussi toujours un paquet de lames de rasoir, déjà ouvert, avec une lame qui est couverte de sang séché. À une époque, j'en avais caché partout et des années après, quand je cherche quelque chose dans tous ces souvenirs, il m'arrive encore d'en retrouver. J'avais si peur que mes parents les trouvent, qu'ils me fâchent que j'en dissimulais partout. Il y a aussi du Xanax périmé, du tercian aussi, puis de la sertraline, du prozac et tellement d'autres choses. Je gardais précieusement beaucoup de médicaments à un moment au cas où. Puis, il y a aussi peut-être une dizaine de bracelets d'hôpitaux. Un coup les urgences, un coup la pédo psychiatrie, un coup l'hôpital psychiatrique. Je n'ai jamais pu me résoudre à les jeter et peut-être que secrètement cette boîte j'aimerais en parler plus, avec quelqu'un que je ne connais pas encore pour lui raconter comme j'ai été triste. Ça me fait toujours quelque chose cette période parce que je sais très bien que ce que j'appelle oublié n'est rien d'autre qu'enfoui. Mais je crois que ça a été trop douloureux pour espérer le graver, puis pour quoi faire, comment avancer quand on se rappelle exactement de tout. Les détails hantent encore mes parents, certains amis, mon ex partenaire mais pas moi car je me suis protégée. Je ne sais pas si un jour je pourrai d'écrire la difficulté de certains jours. J'ai comme des flash backs des gens, des lieux, des odeurs. Je me rappelle des murs des urgences, de l'odeur aseptisée de l'unité psychiatrique, d'avoir tâché mon t shirt préféré avec du sang, d'avoir nettoyé le sol, d'avoir eu des prises de sang, une sonde, je me souviens d'avoir enlevé seule les sutures, d'avoir fait des pansements pendant des mois seule pour que personne ne voit rien, de l'ambulance et les policiers qui interrogeaient mes parents d'un ton accusateur, d'avoir parlé à plein de psy, d'avoir regardé le ciel a travers une fenêtre scellée pendant beaucoup de mois, d'avoir envoyé des mails pour récupérer des cours pour un bac que je n'ai jamais pu passer cette année là, des permissions où ma mère me ramenait de la mangue et mon père une barre de chocolat que je culpabilisais tellement de manger mais je ne voulais pas lui dire, d'avoir pris beaucoup de poids, d'être allée regarder la télé pendant la nuit avec les infirmières, d'avoir levée la langue pour qu'on vérifie que je prenais bien mes cachets, d'avoir été recousue a vif, de l'horloge qui figeait le temps en réanimation, des regards de pitié, des garçons qui abusaient de ma faiblesse à des fins charnelle, du regard épuisé et en colère de mes parents quand on sortait faire le tour de l'hôpital pour "respirer", des heures passées devant mes assiettes froides avec l'éducatrice car je voulais pas finir, de la peur d'être cinglée, les mots des autres personnes de l'unité.
Ce soir je retrouve de l'affecte pour ces moments, sachant que j'en ai refoulés plein d'autres, mais les autres jours, je ne peux pas me permettre d'y penser, sinon je ne pourrai jamais m'en remettre. J'aurais tellement de choses à dire mais j'ai toujours préféré me taire et juste laisser penser aux autres que ça a été surmontable sans jamais montrer ce qui a dû être surmonté. Je ne pourrai jamais jeter tout ça car il n'y a que eux pour me rappeler que je l'ai vécu, que c'est vrai.
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e642 · 6 days ago
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Je suis revenue d'Italie cet après-midi. Je dois rentrer chez mes parents demain, chargée comme jamais, en train car ils ne veulent pas venir me chercher. Sauf que l'été j'ai toujours plus ou moins déménagé, donc j'ai besoin que quelqu'un vienne récupérer pas mal d'affaires en une fois. Ça m'a énervée car je ne leur demande rien, je suis plutôt docile depuis des années. On me dit souvent que j'ai peur de leur tenir tête, sûrement que c'est vrai. Après avoir passé des années à penser et entendre que je les embêtais, qu'ils tiraient sur la corde pour moi, que c'était dur d'avoir un enfant malade, je n'ose plus leur demander grand chose. Attention, ils surviennent à mes besoins financiers, enfin, c'est qu'en fait même ça, je ne leur demande pas mais ils peuvent le faire. Pour être honnête, ça fait longtemps que je ne peux m'empêcher de me voir comme un parasite qui leur ponctionne du fric, du temps et de l'attention. Ils n'ont de cesse de répéter et/ou sous-entendre grossièrement que j'ai brisé leur vie, il n'en reste pas moins qu'il y a eu des choses brisées de mon côté aussi à leur égard. Je ne me suis plus jamais sentie à l'aise avec eux ou chez moi, mon ancien chez moi plutôt. C'est la raison pour laquelle, je fais plus ou moins tout ce qu'ils me demandent et rien de contrariant parce qu'il y a déjà eu trop de conflits et que lorsqu'il en éclate un nouveau, on évoque juste le passé pour un problème du présent. Eux aussi m'ont réduite à ce que j'ai été, ce que j'ai fait, ce qu'il a fallu faire pour moi. Je leur en veux fréquemment de ne jamais se demander si leurs réactions, pensées, paroles ont pu être douloureuses pour moi. Ma mère a une facilité déconcertante pour s'accuser de mauvaise mère dès qu'un sujet épineux vient sur la table, sans même réfléchir, juste pour s'acculer de tous les maux de l'univers et espérer que ce soit suffisant pour clore une discussion. Mais ça ne l'est pas. Je ne sais pas si un jour on pourra réellement renouer et digérer toute cette rancœur infâme, moi la première.
J'ai passé une belle semaine, très agréable et c'est perturbant. Dans cette relation je remarque deux choses: les points de ruptures inhabituels tels que les mots/actes déplacés, les manquements de communication etc et les points qui nous sont propres, en l'occurrence nos manières d'être, d'aimer, nos accointances finalement. Lorsque les périodes où on est à bout passent, je demeure juste vide, plus angoissée ni en colère, juste vidée parce que le vrai problème c'est pas qu'on s'aime mal, c'est qu'on n'arrivera jamais à trouver des terrains d'entente sur des sujets et des comportements fondamentaux pour moi et pour lui. Sauf que lui ça ne le dérange pas. C'est pour ça que c'est perturbant de passer de très bons moments, ça relentit l'urgence et le départ parce que ce sont des moments juste bons. J'arrive toujours à trouver des instants avec lui où je ne pense pas, où je me sens bien et ça remet tout en question évidemment. Ça me fait également me remettre en question parce que je lâche beaucoup de lest et je vois que ça se passe mieux. Je me sens juste moralisatrice et oppressante dans cette relation avec mon besoin qu'on exprime tout bien comme il faut, qu'on règle les problèmes à temps et mon agacement croissant quant aux remarques jamais prises en compte. Je regrette d'avoir été médisante sur ce type de relation parce que c'est dur de partir quand on voit qu'il y a de bonnes choses qui nous attendent et nous attendront toujours. C'est dur de partir parce qu'on veut trouver le meilleur moment pour le faire, et même quand on semble l'avoir trouvé, ça reste une épreuve torturante. Au final, on se demande qui est vraiment le con de l'histoire, qui est toxique, qui va fauter alors que la vraie réponse c'est qu'on n'est pas deux personnes foncièrement et volontairement mauvaises, seulement pas compatibles sur des choses qui finiront par nous ronger si on décide, d'ores et déjà, de s'asseoir dessus. Mais je ne peux pas nier le fait que j'ai passé une excellente semaine de vacances. J'en suis reconnaissante.
Je n'ai pas trouvé de boulot, ni de stages encore et ça me stress au plus au point. Sans argent et sans ma monnaie d'échange en master, tout sera plus compliqué et je le sais. Des états d'âme terribles m'attendent encore pour l'année qui arrive sans compter que je ne sais pas comment je vais pouvoir encore faire deux ans d'étude. Bien que j'ai de la chance de poursuivre, je le sais, j'ai déjà fait deux licences et ça m'a bien entamée la faculté. En plus je ne réalise pas du tout que j'ai eu un master et celui que je voulais. Je ne me projette pas, je suis comme figée, j'attends le premier jour en restant persuadée qu'on m'appellera bientôt pour me dire qu'il y a erreur sur la personne. Malgré tout ça, je suis tellement heureuse de garder mon appartement que j'adore et qui a permis de temporiser cette fin d'année qui s'est faite dans le chaos mentalement parlant.
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e642 · 11 days ago
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Je suis en vacances en Italie avec ma belle famille (maman copain - copain - sœur copain). Avec sa mère, ça nous arrive de parler de ma relation avec son fils, tout comme elle me parle souvent de sa relation avec son père (ex mari). Des similitudes de comportements et de procédés sont observés et c'est inquiétant. Ça valide la théorie selon laquelle les relations intra familiales impacte nos schémas relationnels et affectifs une fois à l'âge adulte. Enfin, je n'en ai jamais douté. Suffit de connaître les parents, le mariage des parents, la relation des parents et même des fois le divorce des parents de nos potes pour comprendre ce qu'ils ont récupéré, ce qu'ils ont rejeté, ce qui les a traumatisés, ce qu'ils reproduisent et ce qu'ils s'interdisent de reproduire. La psychologie du développement a beaucoup à nous apporter lorsqu'on arrive à voir plus loin que Piaget par exemple. Souvent je me demande ce que mes parents m'ont infligé comme sévices psychiques. Tout leur imputer serait franchement malhonnête mais on ne peut pas nier qu'ils ont parasité certaines choses. En parlant avec elle, elle m'a dit que je partais facilement au quart de tour avec son fils. En même temps, quand on passe 2 ans et demi à répéter les mêmes choses, à materner malgré nous, à sur-expliquer, à reconnaître qu'on est faillible mais qu'on peut essayer, ça crée de la rancœur. Cette espèce de mal-être dû à un manque de considération et d'écoute répétées. Se sentir incompris quand on fait beaucoup d'efforts pour enjamber les frontières les plus étriquées de notre esprit c'est assez douloureux. C'est douloureux parce qu'à la fin, on se demande ce qui n'a pas fonctionné, pourquoi on a raté alors que c'est peut-être juste l'autre qui ne veut pas. Accepter que l'autre ne veut pas quelque chose qu'on considère comme salvateur ou nécessaire relationnellement parlant ça dévaste. Ça écrase même. C'est écrasant de se rendre compte qu'on ne se vit pas et ne s'aime pas avec la même bienveillance. La différence peut rassurer, peut faire évoluer, tout comme elle peut sincèrement éloigner. Si ce n'était que physique, ça irait, mais l'éloignement spirituel ronge tout. Et c'est peut-être dans cette discussion que j'ai compris comme j'étais effrayée par le point de non retour. Quand il faut aux gens qu'une situation se dégrade au plus au point pour qu'ils nous disent qu'il fallait réagir avant alors qu'on avait réagi avant. Je me suis toujours sentie prise à la légère et ça a commencé avec mes parents. Des années à leur dire, quand j'étais plus jeune, que je sentais quelque chose de massif se fabriquer et que ça risquait de tout briser, moi, eux compris sans réaction. Il est vrai que j'ai été plus discrète sur certains sujets car ils me dépassaient de loin je crois, je n'avais qu'un conflit constant pour essayer de dire que ça n'allait plus. Quand tout a éclaté, ils m'ont juste dit qu'ils ne comprenaient pas, que je n'avais jamais rien dit, que c'était venu comme ça. Ce n'est pas vrai, je me suis écorchée vive à leur dire que probablement je ne pourrai plus contrôler les choses pour entendre ça.
Aujourd'hui, j'essaie davantage de cerner et dire les choses, pour autant, les gens attendent qu'on se tue mutuellement pour réparer. Qu'on éclate du verre par terre, puis qu'on prenne les morceaux les plus gros qu'on les jette à nouveau de manière dédaigneuse jusqu'à n'en faire que des bris de verre. Et seulement quand les bris de verre se teintent de la couleur du sol, et se délitent en paillettes, ils se demandent pourquoi. Ça me met hors de moi qu'on alimente une instabilité et qu'on vienne s'en plaindre quand ça devient trop sérieux. Il faut toujours que ça cause beaucoup de chagrin pour que les gens se réveillent, comme si avant ce seuil de douleur on pouvait espérer que ça se résorbe tout seul. Une plaie ne cicatrise jamais seule quand on la remplit de crasse. Elle s'infecte. Puis des fois, bêtement, on se retrouve à amputer un membre juste parce que ça ne s'est pas guéri tout seul. Mais il n'existe rien sans rien. On ne peut pas faire croître positivement quelque chose sans y mettre aucune implication, aucune responsabilité. Parce que dans chaque dispute, je vois un moyen viable de retarder ce moment où on va se déchirer. Chaque prise de parole qu'on ignore est pour moi révélatrice d'un manque cruel de volonté de poursuivre et d'aimer l'autre. En ce sens, chaque querelle ou manque de respect que l'on abrège ou annihile est pour moi un profond rejet et désamour porté à mon encontre et qui engendre une colère monstrueuse due à l'incompréhension de cette privation.
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e642 · 15 days ago
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J'ai un peu lâché l'affaire pour tout. J'ai fait beaucoup d'allées et venues, je n'ai pas trop eu le temps de me poser psychiquement, je suis juste là. C'est même pas une question d'évitement parce qu'en réalité c'est plutôt calme la vie en ce moment. Je m'en veux toujours autant de pas avoir trouvé de boulot cet été, enfin, je m'en veux de ne pas avoir été reprise à mon boulot d'été depuis 6 ans. J'aurais pas d'argent à la rentrée, ça me stresse mais bon finalement, c'est pas plus mal de vivre par le prisme du minimalisme. Quand on sait que ma plus grosse dépense régulière au mois après l'alimentation c'est le tabac, bon. J'aimerais bien arrêter de fumer d'ailleurs, je ne sais pas trop quand. Je sens que certains déclics se mettent en place mais ça prend du temps et les gens ont du mal avec ce concept. Tout n'est que volonté pour eux et d'une certaine manière ça entre en compte bien sûr mais négliger les facteurs externes c'est ne pas vraiment considérer le problème. Je ne me suis jamais sentie aussi proche de la personne que j'étais il y a quelques années, je me sens vide, seule et indépendante. Il faut que je trouve des stages mais j'ai une sorte d'abattement cet été, sans être dynamique je m'ankylose. Je réalise un peu aussi que ça va être dur avec mon passif de continuer psycho. Pas que j'ai peur de sombrer au moindre gamin bousillé, mais plus parce que je comprends que je devrais me justifier toute ma vie sûrement. En plus de ça, je réalise aussi que je n'ai vraiment plus le droit de flancher comme je l'ai fait. Je perdrai le peu de crédibilité que j'ai si je venais à retomber dans des travers tels que la mutilation, l'internement, la paralysie. Je ne suis pas superstitieuse mais je me demande si finalement 2025 ne sera pas véritablement une année salvatrice à mon échelle. Je ne sais pas où ça va me mener, j'ai déjà de la peine à statuer sur ces 6 derniers mois. J'écris des tonnes de lignes en brouillon sans jamais plus les publier parce que je trouve ça minable ou alors si creux. L'impression constante d'être un imposteur, dans les études, avec les potes, avec mon mec, avec ma famille, dans les stages, etc. N'importe où, où je me trouve, je me sens grotesque. Ça me met en colère de me sentir jamais à la hauteur et de laisser passer des choses dans ma vie que je n'aurais jamais acceptées un temps. Je vais en ressortir fatiguée de cette relation, ça s'infiltre tellement partout que ça retarde mon départ et les risques que je prends en globalité dans ma vie. J'attends encore mais cette fois ci avec certaines attentes.
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e642 · 21 days ago
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Je me démaquillais avec mon huile démaquillante et j'ai unlock le stade ultime du pitoyable: j'ai même pas eu besoin d'eau pour rincer, j'ai utilisé mes larmes. Jpp
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e642 · 21 days ago
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Attendez mais j'ai omis un truc de fou furieux, jcrois j'ai fait un black out, au moment de lui demander s'il y avait des solutions pour les cicatrices D'ACNÉ, elle m'a dit "pour votre visage pas trop, mais du laser sur vos jambes et bras oui". On a dit acné meuf reste concentrée. J'en ai marre qu'on me parle tjrs de mes cicatrices de mutilation surtout quand ça n'a rien à voir
3 mois que j'attendais ce rdv chez le dermato. Quelle déception. La meuf m'a dit "ya plus grave vous savez ?". Jamais nié ça, mais je sais pas s'il faut culpabiliser les gens comme ça, j'ai de réelles pb de peau en dehors de la dermatillomanie. Et vraiment elle m'a dit aussi que j'avais zéro cicatrices, je veux bien que je ne sois pas un cas sévère -jamais prétendu le contraire- mais tu fais serrer ma sœur. J'ai été adressée par le médecin purée, fin' c'est pas dans ma tête non plus. Bref ça m'a énervée. "On a tous une peau un peu pourri, ya rien à faire" mais ? Déjà à d'autres et ensuite pk aller en consultation. Du coup je me sens méga coupable alors que ça y est je vais chez le médecin une fois toutes les décennies
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e642 · 21 days ago
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3 mois que j'attendais ce rdv chez le dermato. Quelle déception. La meuf m'a dit "ya plus grave vous savez ?". Jamais nié ça, mais je sais pas s'il faut culpabiliser les gens comme ça, j'ai de réelles pb de peau en dehors de la dermatillomanie. Et vraiment elle m'a dit aussi que j'avais zéro cicatrices, je veux bien que je ne sois pas un cas sévère -jamais prétendu le contraire- mais tu fais serrer ma sœur. J'ai été adressée par le médecin purée, fin' c'est pas dans ma tête non plus. Bref ça m'a énervée. "On a tous une peau un peu pourri, ya rien à faire" mais ? Déjà à d'autres et ensuite pk aller en consultation. Du coup je me sens méga coupable alors que ça y est je vais chez le médecin une fois toutes les décennies
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e642 · 25 days ago
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Je suis assise dans l'aéroport, j'attends mon avion qui est à 20h et je sens mon corps se gorger de stress. Rien à voir avec l'avion, le retard, le fait qu'ils parlent portugais ou autres. Tout à voir avec ma vraie vie en France. J'ai pensé à rien cette semaine, ou à rien d'autre que moi peut-être et ça m'a fait du bien. Tristes jours encore pour le monde entier au regard de ce qu'il se passe partout mais cette semaine a été la bulle qui m'a permis, pour une fois, de ne pas penser à cette humanité fracassée, ces vies gâchées, ce futur sombre. Maintenant, je me sens m'infuser de tout ce que j'ai pu mettre de côté pendant sept jours. Sans gradation. Tout est mis au même plan et j'ai un peu envie de pleurer. Je ne m'étais pas sentie aussi légère depuis des années, peut-être même une décennie. Pour une fois, les problèmes n'ont pas passé la douane sûrement parce que je m'étais préparée à ce qu'ils la passent. La vie c'est pas les vacances et je le sais seulement peut-être que je comprends un peu mieux les gens qui bougent d'endroit en endroit en espérant ne jamais être rattrapés par ce(ux) qui les a fait fuir. Quand tu es loin, la distance à elle seule constitue la meilleure excuse pour ne pas rendre de compte, pour t'effacer et laisser les choses suivre leur cours sans toi. Je ne me le dis pas souvent, pratiquement jamais, mais peut-être que la vie des gens qui me sont le plus chers -à légitime ou illégitime titre- serait mieux sans moi. On serait peut-être tellement plus heureux si on ne s'était jamais connus. Ou pas. Aucune idée.
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e642 · 26 days ago
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La dernière fois je parlais à une pote d'une pote à une soirée et ça m'intéressait pas trop ce qu'elle disait. C'était beaucoup moi je, moi je. Est venu le moment où elle s'en est rendue compte et m'a dit "bah tu t'en fous de ce que je dis ?". J'ai répondu, avec le plus gros lapsus que j'ai jamais osé inconsciemment faire: "si si, dis m'en moins !". C'était long.
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e642 · 30 days ago
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Écoutez on s'en pète un rein au sol mais je suis au Portugal. Je suis très contente, ça me fait du bien, je pense à rien, on marche beaucoup, on visite, on est dans des auberges de jeunesse éclatées et ça crée des souvenirs. J'avais peur car j'avais jamais pris l'avion et certainement pas seule mais ça s'est étonnamment bien passé. J'avais pas peur de claquer j'avais juste peur de vomir ou que quelqu'un vomisse + coupable pour mon empreinte carbone. Le truc c'est que je voyage jamais en fait parce que l'écologie, la peur de pas avoir assez d'argent, d'être angoissée etc. On n'est qu'à la moitié du voyage, donc il va y avoir encore de belles choses. Ça me fait réellement du bien d'être loin, de dépasser mes angoisses de merde d'incapable inutile. Voilà je partage quelques photos.
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e642 · 1 month ago
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À Nice j'habite dans un quartier plutôt cosmopolite et j'aime beaucoup ça. Là où mon entourage de droite sectaire me dit "tu vis dans un quartier sensible, dangereux (référence au fait qu'il y ait bcp d'origines évidemment)" moi je le vis plus comme un mélange de cultures très appréciable. J'aime entendre les langues se parler, les coutumes se croiser et les gens se mélanger. Ce que j'aime beaucoup, malgré le fait que je déteste manger, c'est les odeurs de nourriture qu'il y a. Ça sent tellement bon. Je pourrais mourir pour juste me poser sur ma terrasse et essayer de deviner ce que le balcon d'en face va se faire à manger. Peut-être que c'est étrange mais ça rend vivant les odeurs (ou mort ça dépend lesquelles bien entendu mdrr). Enfin voilà.
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e642 · 1 month ago
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La phobie de la voiture va mieux, je conduis mieux et avec plus d'assurance. Le truc qui me calme bien pour me concentrer et contrer les pensées parasites, impulsives, morbides c'est écouter de la musique classique à fond. La dernière fois, je rentrais du déménagement de ma meilleure pote qui a enfin quitté son mec (elle me montre la voie c bien) à genre 3h du mat' et je conduisais donc avec du Vivaldi à fond dans la gueule quand soudain un mec me double dans le rond point, me coupe la priorité, la totale en gros en me gueulant "sale pute bouge ta caisse". J'avais les fenêtres à peine ouvertes, donc je les ouvre en grand et je commence à lui dire que c'est une grosse merde et j'espère que son heure est bientôt venue. On commence à s'engueuler à fenêtres interposées et paf feu rouge. La scène était d'anthologie, deux connards qui se hurlent d'aller manger leurs ancêtres sur du Vivaldi. Et en plus c'était en Crescendo, on s'entendait plus hurler, donc à la fin on a rigolé parce que jsuis la grosse folle du duster qui écoute du classique en bagnole à fond à 3h du matin voilà.
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e642 · 1 month ago
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Quand j'étais plus jeune, la psy qui me suivait avait évoqué le fait que j'étais de ceux qui ne pouvaient exister qu'à travers l'angoisse. Ce sensation parfaitement torturante qui pousse soit à l'inertie, soit à l'action. Pendant longtemps je n'ai pas su me positionner; scindée entre devoir reconnaître mon impuissance ou lutter pour trouver l'équilibre. Ce point inatteignable qui cristallise tous nos espoirs. Le temps est passé et les responsabilités ont grandi avec moi. Ça m'a fait me rendre compte de plusieurs choses. En effet, j'ai besoin d'être tenue en haleine pour que mon existence devienne substantielle et s'enracine dans des processus indolores. Le vide me fait peur, quand l'espace mental n'est occupé par rien de concret alors j'en souffre au point qu'il faille combler avec tout et n'importe qui. En moindre mesure, j'ai eu peur de m'ennuyer par le biais de la confrontation au silence ou à la réalité - faisant partie intégrante de notre vie-. Je l'ai surtout redouté parce que mal le vivre valide ma conviction que la vie n'est qu'une longue succession de divertissements qu'on s'évertue désespérément de trouver pour que tout soit plus agréable. Je me heurte aux limites de mon esprit, de mon nihilisme, de mon manque criant de tout. Je m'accomplis alors dans cette dynamique fébrile pas de toujours faire plus, ni faire mieux, seulement de faire. Et cette nuance révèle la deuxième émotion qui rythme ma vie : la culpabilité. Il n'existe pas un jour où je ne me sens pas mortellement coupable. Comme si j'étais ralentie par une faute monstrueuse commise qui se répète à chaque instant. Quelque chose de viscéral qui me donne l'impression que vivre n'est rien d'autre que commettre le crime le plus immoral qui soit. Je me traîne avec ce poids qui s'engouffre dans le sol et qui, de surcroît, m'aspire. Tout est sujet à l'insuffisance. Je suis foncièrement incapable de me satisfaire de ce que je possède car je n'ai de cesse de me bourriner le crâne de pensées infiltrantes. Tantôt faisant référence au fait qu'il ne sert à rien de se réjouir de réaliser ce que l'entièreté des gens sera sûrement amené à faire si ce n'est pas fait, tantôt de me dire que c'est minable tout ce que je fais qu'il serait honteux d'être alignée avec ça, tantôt que je suis à côté de la plaque. Ce n'est que récemment que j'ai pu trouver le mot adéquat. Car des fois, matériellement ou de circonstance je peux énoncer les choses qui entraînent de la culpabilité. D'autres fois, rien ne peut l'expliquer autrement mieux que le fait de juste me lever. Ce qui paraît dérisoire. Je regarde constamment par cette lucarne d'inaccomplissements et ça me paralyse d'effroi car ce spectre de possibilités infinies me renvoie également un aveu d'échec. Il est pourtant rationnel, on ne peut pas tout faire, ni revenir en arrière. Je pourrais mettre une énergie démesurée à prendre soin de ce qui subsiste mais je la jette dans ce puits sans fin d'envisageables inachevés.
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e642 · 2 months ago
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Le mois de mai a été dur peut-être plus que je ne l'aurais pensé. Ça m'a fait du bien de ne pas écrire et sortir de cette bulle de souffrance auto érigée. On finit par s'enfermer partout même quand la pièce n'a pas de murs, pas de portes, pas de fenêtres. J'ai ressenti un niveau d'angoisse qui m'a bouleversée et presque divisée intérieurement. Je crois que le plus douloureux est passé mais avec le peu de recul que j'ai, j'étais pas si loin de décompenser. Je vivrai certainement toute ma vie dans cette peur effroyable d'être tellement stimulée par le chagrin que j'en perdrai la tête.
Alors pour répondre aux questions indiscrètes qui inondent le "posez une question :)", non je ne me suis pas séparée. C'est la réponse la plus vraie et la plus fausse que je puisse donner. Pour développer, j'ai quitté mon partenaire après les derniers examens de la licence. Sur un coup de sang. Enfin, ça faisait longtemps que j'y réfléchissais mais un petit rien a déclenché cette cascade de désamour m'ayant poussée à le rejeter. Je n'ai pas été soulagée quand j'ai fait ça parce que je vis à travers les autres plus que jamais. Nous avons finalement beaucoup discuté et convenu qu'il suive une thérapie pour qu'on puisse continuer cette relation. Le fait est que j'aime le confort que m'apporte ce lien beaucoup plus que je n'osais le reconnaître. La routine a un goût réconfortant, épouser la même chair, partager le même entourage, aller au cinéma, suivre l'avancement de nos vies. J'ai créé en partie la toxicité de cette relation car je l'ai associée à un support et me suis convaincue que j'en avais besoin. J'ai oublié comment faire seule parce que je m'accomplis dans une haine de moi qui reste encore mystérieuse et à la limite du fascinant. Je m'en suis voulue d'être revenue sur mes mots, l'acte ultime de la séparation que j'attendais tant. Je m'en suis voulue car je reste certaine que c'est ce qu'il nous faut. Je pense maintenant que nous sommes, fondamentalement, jusque dans nos circuits neuronaux, diamétralement opposés. C'est ce qui donne cette sensation d'insuffisance ou de compensation vécues mutuellement. À force de réfléchir je comprends que ce que j'attends d'une relation n'est pas viable. Je ne pourrai jamais sainement avoir ce que j'envisage. Parce que ce que je veux c'est être au côté de quelqu'un comme moi, par comme moi, j'entends quelqu'un qui serait en état mental assez détérioré pour entendre et comprendre ce que je peux dire. Mais alors ce serait délétère. C'est là que j'ai compris que j'étais en attente et en demande d'une chose qu'il ne pourrait pas m'apporter, pas plus qu'un.e autre. Alors émotionnellement je me sens m'en aller, malgré moi et ses efforts visibles. Ça finira quand même par arriver et je n'ai le pouvoir de sauver personne, ni lui, ni moi. Je pourrai juste m'en vouloir de lui avoir demandé des efforts qui, de par mon comportement futur, ne seront pas reconnus à leur juste valeur.
Autrement, j'ai vu beaucoup de personnes, celles que je ne vois pas l'année car l'angoisse me laisse penser que c'est pas possible. Il en reste. J'ai passé de bons moments auprès de personnes que j'apprécie même si je me sens en dehors des interactions et des conversations. J'aimerais pouvoir m'ancrer et me nourrir de ce que les autres peuvent m'apporter.
Ces deux dernières semaines ont été longues aussi d'un point de vue académique. Peu après mes derniers examens, j'ai reçu une convocation d'entretien pour le master que je désirais. J'ai fait cet entretien et ça a dû payer car j'ai obtenu ma place directement en master aujourd'hui, ce matin plutôt. C'est dur à réaliser. J'ai du mal à y mettre un affect positif car je n'arrive qu'à me dire que c'est de la chance ce qui m'arrive, que mes amies auraient peut-être plus mérité leur place, que je ne vais jamais y arriver, qu'ils se sont trompés. Ces pensées parasites dévalorisantes me surprendront toujours. Comment peut-on autant se gâcher la vie seule ?
Voilà où j'en suis, c'est très pragmatique parce que factuellement c'est ce qu'il s'est passé et c'est ce que je pense mais je suis aussi vide. J'ai du mal à savoir comment ça va se passer, se finir, s'amorcer, se vivre tout ça. C'est pas une nouvelle vie et pourtant, ça y ressemble tellement.
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e642 · 2 months ago
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Quand on quitte quelqu'un qu'on aime, on a envie de lui hurler qu'on l'aime. On a envie de lui faire l'amour. On a envie de croire qu'il a raison, que ce n'est pas légitime ce qu'on fait. Le cœur se serre si fort d'un coup qu'on se demande comment on va pouvoir respirer à nouveau. Tout ce dont on était sûr redevient de terribles doutes parce qu'on ne saura jamais si on a eu raison ou pas. Je n'ai jamais pris la décision de quitter quelqu'un que j'aimais parce qu'on l'a toujours prise avant moi mais je savais que c'était dur. Ça va être des mois compliqués où je me demanderai chaque jour si j'ai bien fait, où je vivrai avec la crainte de l'avoir bouleversé et qu'il rate à cause de moi, je vivrai en ayant créé de la haine chez quelqu'un. Je crois que ça échappe à tout le monde ce qu'on ressent lors d'une rupture, des deux côtés. Finalement, je ne crois pas qu'on ressente des choses si différentes. C'est un choix fort d'asséner le dernier coup en sachant qu'il fera mal à tout le monde. J'aurais aimé que ça ne blesse que moi ou être insensible mais non. Je n'ai pas su qui appeler alors j'ai appelé personne. Je me suis assise dans la rue et je me dis que même dans 5 ans je me souviendrai exactement de ce que je faisais de cette soirée. Il n'y a que la peine pour activer et perpétuer les détails des souvenirs. Je sais que la solitude va me marquer au fer rouge, je n'ai même plus envie de rentrer me terrer dans mon appartement. Je me sens monstrueuse de m'être écoutée et égoïste que ça lui paraisse être inconcevable. Si j'étais honnête je dirai que j'ai envie de le voir et que j'aurais dû faire ça en face de lui. Peut-être un acte manqué lâche ou une urgence de le faire. J'essaie de me convaincre que je ne suis pas qu'une grosse merde pourtant ça me saute à la gorge. Je voulais vraiment être heureuse et rendre heureux même si j'ai l'impression que ça sonne creux. Que c'est douloureux d'infliger de la peine aux gens qu'on aime. J'ai mis des années à réparer ça avec mon ex copain, je ne sais pas combien de temps ça va me prendre pour ne plus être profondément chagrinée. Il va falloir surtout réparer ça seule en me trouvant toujours plus détestable. J'en ai marre de me détester.
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e642 · 2 months ago
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Dites-vous qu'il y a des gens dans la rue qui osent m'arrêter pour me demander d'où viennent mes cicatrices. Ça m'a toujours interloquée. Jamais je me permettrais d'arrêter quelqu'un et lui demander pourquoi il.elle gros.se, ou lui demander pourquoi ses gosses sont si mal élevés. L'été les gens se permettent plus que l'hiver parce que je me découvre mais ça me surprendra toujours autant. Et encore plus ceux qui prennent des photos en scred. Et encore plus quand ces tocards oublient le flash. Je me souviens quand j'étais en bio une gamine avait pris mes jambes en photo dans le bus, elle devait avoir 15 ans, elle avait mis le flash. Je lui avais expliqué que c'était ultra irrespectueux gentiment et demandé de supprimer la photo devant moi. Mais quand est-ce qu'on a insufflé l'idée que c'était ok de faire ça ? Que les gens s'interrogent j'entends, qu'ils ne supportent pas de pas avoir de réponse à leurs interrogations moins.
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