Tumgik
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Bryan - 26 ans
Cette histoire, mon histoire, est marquée par la famille, les amis, les voisins, l'école, tout ce qui importe dans la réflexion d'un jeune en recherche d'identité sexuelle. Pour commencer, j'ai toujours connu mes parents séparés. J'ai grandi à Paris même sous la tutelle de ma mère, de son copain qui devint son mari -et également mon parrain- et de mon demi-frère. Mon père, après quelques années de service en capitale dans les forces de l'ordre a demandé par la suite une mutation pour rejoindre nos racines familiales, là où mes parents se sont connus : Hirson. Oui, oui, ville de campagne (où maintenant il y a tout ce qu'on veut, c'est pas si pourri que ça, sincèrement, il y a largement pire aux alentours). Ma mère est… Comment vous expliquer ça…  Elle est langue de vipère (ça va bien avec ses yeux d'ailleurs), concierge (en elle-même et professionnellement, c'est amusant), froide et sur la réserve constamment, votant FN alors qu'elle habitait - habite encore - dans un quartier très “mixte”, dirons-nous. Oui, une vraie campagnarde arrivant en ville qui n'a jamais su s'acclimater au tempérament de la Ville Lumière. Ah et j'ai contracté l'énurésie grâce à ses gènes, sympa hein? Mon père, policier, votant FN mais qui ne déteste que les cons. Il est rempli de préjugés alors qu'il a un bon fond, quand il apprend à connaître la personne qui est en face de lui. Sauf que la Ville Lumière, c'était trop pour lui. La campagne et son air frais, je comprends que ça a dû lui manquer. Mes vacances et week-ends jusqu’à mes 17 ans se sont passés entre la mer, la campagne et la grande ville. J'ai connu toutes sortes de personnes, religions, modes de pensée, extrémistes, flemmards mais ce qui m'a interpellé, ce sont les deux (voire trois à un moment) couples gay qui vivaient dans les appartements de l'immeuble que gardait ma mère. Je n'ai JAMAIS eu un quelconque regard sur eux avant mes 14 ans. Je savais qu'ils étaient ensemble, c'était clair, ma mère les invitait souvent et jamais je me suis dis que c'était bien ou pas bien, c'était normal à mes yeux. J'ai vécu à la même période une amourette de passage avec l'une de mes amies d'école (arrivé au collège, tout le monde désireux de se mettre en couple, c'est insupportable!) pour qu'elle me largue en me faisant dire par sa pote que si je ne l'embrassais pas avec la langue, elle me quittait. J'avais pas l'envie, rien ne m'intéressait, je me suis même posé la question de l'asexualité. Donc j'ai dis merde (en principe, ça colle avec tout). Arrivé au lycée, on retombe avec les mêmes personnes (hé oui, même dans les grandes villes, on reste entre quartiers, c'est étrange parfois d'ailleurs) et c'est là que les vraies histoires commencent. Un mal-être général m'envahit, j'ai beau être entouré de personnes formidables, je ne vois pas ce que j'ai. Ce que j'ai, c'est qu'il faut que j'extériorise ma sexualité. Comment on fait quand on mesure 1m80 à 16-17 ans, qu'on est un putain de niais rigolard et que vous vous n'aimez ni les plans cul, ni coucher avec vos amis? Que même la piscine où vous voyez quand même de beaux corps ne vous fait pas plus d'effet? Oui parce qu'au bout d'un moment, puisque ni le père ni la mère ne se soucie de l'éducation (sexuelle et autre) en dehors de l'Education Nationale, il faut se prendre en main et se la faire soi-même. Internet, la libido, l'amour, j'ai commencé par tout ce qui touche à l'hétérosexualité avant de dériver sur des images très… gay… Et comprendre à ce moment là tout l'étendue de l'homosexualité. Et franchement, ça me donnait beauuuuucoup plus de plaisir, sans vous le cacher. Et c'est à ce moment là que ma mère a pété un plomb. Elle est tombée sur une photo compromettante (aaaah les débuts d'internet tout public pour un ado qui ne connait pas l'historique) et en a parlé à touuuuuuut le monde. C'est sympa de faire passer son fils pour un gros pervers auprès de tous ses amis et ne pas en parler avec lui alors que ce même fils est dans la même pièce, n'est-ce pas? Ah et je parlais d'énurésie, vous savez “faire pipi au lit à un âge avancé”. Vous pensiez qu'elle le gardait pour elle ? Bah non. Mon surnom? “La pisse”. De la honte. Constamment. De ma propre personne et encore bien après que ce problème de santé ne se soit résolu naturellement. Vous comprendrez que Paris, ma mère, j'en ai eu vite marre. j'ai donc demandé à être sous la tutelle de mon père à l'âge de 17 ans, avec mon secret dévoilé non assumé. Mon père, à cette époque, n'était pas au courant, ma mère et lui ne se parlait que pour une seule chose : mes notes. Hirson, petite ville avec plein d'histoire et BORDEL son nombre impressionnant de gay qui se cachent dans les alentours. Tu pousses un caillou, trois sortent et filent dans les bois (si, si, le Bois des Anges, un peu comme le Bois de Boulogne). Et c'est finalement là, dans le fin fond de la campagne que j'ai exprimé totalement le fait d'être gay. J'ai pleuré énormément parce que j'étais attiré par l'un de mes meilleurs amis. J'en ai même pleuré dans ses bras. Et encore devant tout le monde au lycée sans jamais révéler quoi que ce soit. Je le lui ai avoué quelques années plus tard, quand tout ce chamboulement était terminé ; il a mieux compris cette situation psychologique où je savais qu'il ne serait jamais à moi, trop hétéro, et où je ne voulais pas qu'il s'éloigne. Bon, nous nous sommes éloignés quand même, mais pas à cause de ça, au final. J'ai connu finalement mon réel premier amour. On s'attirait mais c'était un peu niais. Les préliminaires étaient le mot d'ordre. Il était mignon, timide mais incroyablement chaud. Si j'avais pu, on aurait pu le faire sur les marches du lycée. Aaaah, la découverte des hormones, tout ça… Le lycée entier est rapidement mis au courant, quelques insultes passent mais, finalement, j'en ris. Mes amis me protègent et, rapidement, mes “ennemis”, puisqu'ils se voient comme ça, comprennent très vite que je ne marche pas à la terreur. Un gay vous prend de haut et c'est toute votre certitude qui s'écroule. Bien que la guerre fût déclarée souvent avec ma mère, je retournais la voir quelques week-ends, je lui annonçai un soir que j'étais gay, et lui présentai même mon petit ami lors d'un “voyage scolaire” à Paris (ce qui est drôle, c'est que c'est plutôt un retour au source pour moi, ces voyages annuels avec les Arts Plastiques). Pas de réaction particulière, elle acceptait et se consolait d'avoir mon demi-frère pour avoir des petits enfants. Et, maintenant que j'y pense, aucune excuse pour tout ce qui a été balancé sur mon dos.  Le second, ce fut une débandade de sentiments, de colère, de chagrin puis d'inattention. J'en avais marre de l'entendre toujours se plaindre, qu'il se plaigne auprès d'autres de choses que je n'avais pas faites pour que je réagisse. Il aimait ma colère. Et moi, je le détestais jour après jour. Et là, coming out un peu forcé pour le reste de nos familles. Lors d'un voyage en amoureux à Paris, sa mère découvre notre relation, son père veut monter me casser la gueule, ma mère arrive tout de même à calmer le jeu. Il se prend une tasse en pleine tête, nous essayons de nous voir en cachette, une véritable catastrophe. Quelques semaines plus tard, je me fais agresser devant le lycée par des primates qui étaient vexés que j'insulte la petite copine de l'un d'eux (ah bah quand on est moche et conne et qu'on se permet de la ramener sur un sujet, je remet la personne à sa place, ça me semble évident). Sauf qu'ils prétendent aussi casser du gay. Et ça, mes amis ne l'ont pas entendu de cette oreille. Résultat, petite bagarre, plainte et donc déballage de l'histoire devant mon père : - Ca a à voir avec ta sexualité? -… Oui, je suis gay. Il a eu un peu de mal à assimiler. Et finalement, dans son fond bourru, il a trouvé que malgré que ça ne soit pas “naturel” (alors que, excusez-moi, ça l'est), j'étais l'un de ses fils (enfin, le seul reconnu, l'autre le sachant mais n'ayant jamais eu la reconnaissance civile) et que ça importait peu. Ma famille paternelle, en dehors de mes grands-parents à qui ont leur a toujours caché (et qui ne me l'ont jamais demandé clairement non plus), m'a supporté dans cette aventure.
Aujourd'hui, je suis dans une situation délicate dans mon couple de 6 ans et quelques, avec la troisième personne qui a partagé mon lit, et bien plus puisqu'il s'agit malgré tout de LA personne à qui je voue sans compter ma propre vie. Je n'ai jamais vu le sexe gay comme un exutoire, la sexualité n'étant pas que du sexe et le sexe n'est pour moi rien sans les sentiments. Ce fut un récit long mais je pensais qu'il fallait donner quelques bases pour comprendre ma façon de voir les choses.
Mais rien de tout cela ne serait possible si je ne m'étais pas construit par moi-même. Avoir des parents “présents” ne signifie pas forcément une éducation parfaite. Voire une éducation tout court. Si j'en suis là où j'en suis arrivé aujourd'hui, c'est par mes réflexions, mon assurance et mon lâcher prise sur ma sexualité. L'Amour est plus fort que tout. Que ça vienne des Amis, de la Famille et surtout : de soi.
On finit sur la plus belle des citations de RuPaul : “ If you don’t love yourself, how the hell you gonna love somebody else? ” Traduction : “ Si tu ne t'aimes pas, comment diable peux-tu aimer quelqu'un d'autre? ”
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Jeune fille anonyme, 14 ans.
Alors voila, depuis ma plus petite enfance, la question de ma sexualité ne s'est jamais posé. J'avais des relations très fortes avec mes amies, si bien que je n'en avais qu'une seule, une principale, le reste n'était que des copines.
L'année dernière, mes amies actuelles m'ont demandé sur un ton léger et humoristique si je n'étais pas bi. J'avoue avoir été un peu surprise par leurs questions, je ne voyais pas du tout pourquoi elles demandaient ça. En les questionnant, elles m'on fait remarquer mon caractère hyper tactile avec elles, et mes petites blagues mal tournées. J'ai ris, ne m'y attendant pas vraiment. 
Lorsque j'étais petite ( disons neuf ans ) j'avais une meilleure amie ( qu'on va appeler X ) dont j'étais très proche et il nous était arrivé de nous toucher un peu. Rien de très intime, mais on avait surtout pour habitude de se masturber côte à côte en se racontant des histoires “dégueus” ( quand j'y repense c'est un peu chelou quand même.. mdr) .
Il est vrai qu’après la question de mes amies, je me suis remise en question, mais j'ai vite abandonné, me disant que ce n'était que passager. Que je cherchais juste à mettre un peu d'action dans ma vie.
C'est cette année que ça a repris le dessus. Je suis tombé amoureuse de ma très bonne amie (Que l'on va appeler Y)
Y et moi on passait tout notre temps ensemble, et on le passe toujours d'ailleurs. Mais quelque chose changeait doucement. J'en avais la certitude. 
Je devenais follement jalouse dés que une personne l'approchait, je la trouvais absolument parfaite, absolument magnifique et brillante et lorsque je pensais à elle, mon coeur s'emballait.
Vous devez sans doute déjà savoir que l'adolescence est une période de flou total, ou le monde réel vous semble plus irréel que vos rêves. Ou du moins, c'est comme ça que je la vis. Ce sentiment a renforcé ma petite voix de “arrête de dire n'importe quoi, tu ne l'aime pas. Tu es juste une hétérogénéité qui cherche à se divertir car elle s'ennuie de la vie.”
Mais voilà, on se rend compte que ça ne passe pas. Et un jour, il faut bien l'assumer. Comme beaucoup de jeunes dans ma situation, on commence à faire des tests débile sur internet genre “est tu bi, gay, ou lesbienne ?” ( test totalement foireux d'ailleurs. )
Evidemment c'est stupide, je suis la première à le savoir. Mais je ne peux me tourner vers personnes de mon entourage. Pas qu'ils soient homophobes, non, juste qu'ils ne me prennent pas aux sérieux. 
Je vis avec ma mère et ma soeur (mes parents sont divorcés). Elles savent toutes les deux que je suis fan inconditionnelle de Yaois et grande défenderesse de la cause LGBT. (Et cela depuis longtemps) 
Un jour ma mère, suite à une brève allusion au LGBT de ma part, m’a sorti un:
-Pourquoi tu t'intéresse tant aux LGBT ? Tu vas devenir homosexuelle ? Me demanda t-elle avec un petit rire moqueur.
Comme si ce n'était qu'un effet de mode, la “mode des bi” ou je ne sais quoi. Histoire de pimenter ma vie… Ça m’a fait mal, n'ayant moi même pas confiance en mes ressentis. Je ne voulais pas qu'elle décrédibilise mes sentiments comme ça…
Pareil pour ma soeur. Un jour j'avais marqué sur ma main “LGBT” avec un coeur, comme une petite revanche personnelle, et elle l'a vu. Elle l'a pris à la légère et ça m'a convenu. C'est un mois plus tard que pour se foutre de moi, ses clichés de l'ado dans le crâne ( elle a 17 ans) ma soeur m'a sorti : “ Ah ouais ça c'est comme ton signe je sais plus quoi sur la main la…” Avec un haussement de sourcils. 
Alors voilà, j'en ai marre, je sais que ma vie est bien facile par rapport à certaines de vos histoires et que ce n'est pas bien de me plaindre mais je prends cette petite liberté égoïste en m'exprimant ici. Ça fait du bien, tout simplement.
Merci d'avoir pris le temps de me lire.
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T., 25 ans
Je suis T., jeune homme de 25 ans et ceci est mon coming-out. Commençons par le commencement.  Là où mes souvenirs débutent, j'étais tombé amoureux d'une fille. Je me souviens m'endormir en priant pour qu'elle tombe, elle aussi, amoureuse de moi.  J'avais alors 7 ans et mon cœur battait la chamade lorsque j'étais assis à côté d'elle en classe, que nos regards se croisaient ou encore, qu'elle venait me parler.  A 9 ans, j'ai eu ma première copine. J'étais aussi amoureux d'elle. J'étais extrêmement excité à l'idée de lui parler. Le jour où elle a entouré le ‘oui’ sur la fameuse demande “veux-tu sortir avec moi ? Entoure oui ou non…” écrite sur un bout de papier, passant par 10 camarades de classe qui ne peuvent s'empêcher de le lire, j'étais aux anges. Elle a été mon premier baiser et la première fois que je tenais une fille par la main. Jusque-là, je ne m'étais jamais posé plus de question sur ma sexualité. Même si à 11 ans, j'ai ressenti quelque chose de particulier. Un nouveau, dans ma classe de dernière année primaire m'a troublé. J'étais devenu son meilleur copain, mais au fond de moi, j'étais perturbé. Lorsqu'il y avait un contact physique entre nous, mon estomac se retournait. Avant de m'endormir, seul le soir, je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer l'embrasser.  Sans le savoir, c'est à partir de ce moment que ma vie a basculé.  Je n'en ai jamais parlé à personne. Même pas à moi-même. Au point que je ne m'étais jamais réellement rendu compte que ce garçon me plaisait. Mais mon comportement a commencé à changer. Si durant les 4 années qui suivirent, je n'ai jamais eu de sentiments que pour des filles, toute une partie de moi cherchait à émerger. Mais l'inconscient est malin. Mon “Surmoi” a fait du “bon boulot” et a remballé mes pulsions homosexuelles au fin fond de mon esprit. Enfin … du “bon boulot” …  Isolement, renfermement, dépression.  Entre l'âge de 13 et 16 ans, je n'ai plus jamais ressenti d'attirance envers un garçon. J'ai même eu plusieurs copines, que j'ai réellement aimées et dont les séparations m'ont brisé le cœur. Mais à coté de ces moments de bonheur, j'étais très souvent triste. Je ne savais pas expliquer pourquoi. J'ai eu des périodes de grandes tristesses, durant lesquelles je m'isolais. Je ne parlais plus à ma famille et une fois rentré de l'école, j'allais m'enfermer dans ma chambre. “Pour travailler”.  Je ne savais pas que quelque chose en moi n'allait pas, mais mon inconscient en était bien conscient, lui !  C'est à l'âge de 16 ans que j'ai commencé à me sentir très mal. Je ne sais pas si c'était de l'amour, ou juste une attirance sexuelle, mais ma relation avec un de mes meilleurs amis me bouleversait complètement. Je me souviens que je me masturbais en m'imaginant l'embrasser, le toucher. C'est là que mon esprit s'est brisé en deux. D'un coté, une homosexualité qui essaye de sortir de l'ombre. Qui poussait de plus en plus, m'attaquant avec des pulsions sexuelles fortes. De l'autre, la défense, une hétérosexualité qui protège ma vie, qui me protège de toutes les idées préconçues que j'ai de ce qui attend les homosexuels : isolement, abandon (famille, amis), jugement des autres, etc.  A ce moment-là, je me sens abattu. Je suis une bête blessée, qui ne sait plus où donner de la tête. Lorsque ma partie hétérosexuelle a le contrôle, je suis heureux, plein d'entrain et de motivation. Lorsque ma partie homosexuelle prend le dessus, alors je me sens sale, inutile, je ne m'aime pas, je ne me supporte pas. Je me sens triste et plein de désespoir. Ce combat intérieur et inconscient me fatigue. Je pense alors souvent à la mort comme une solution pour me sortir de là. Même si j'étais capable de pleurer des heures et d'imaginer comment j'allais quitter ce monde, je ne me sentais pas capable de le faire et je ne m’étais jamais senti en danger.  J'ai couché pour la première fois avec une fille, à l'âge de 18 ans. Mais j'étais toujours attiré par mon meilleur ami. J'ai mis fin à la relation après 6 mois. Cette fille ne me plaisait pas trop, après tout. Et puis, quelques mois après la séparation, en dormant avec mon meilleur ami après une soirée bien arrosée, sous l'emprise d'une pulsion extrêmement forte (et de l'alcool), je me suis surpris en train de le toucher. Je le caressais à travers son slip. Je regrette. Énormément. C'est un viol. Je suis sali. 
Durant les vacances d'été précédent l'entrée à l'université, je me crée un compte sur un site de rencontre LGBT qui a un forum très fourni. Je ne poste jamais rien mais je lis beaucoup. Jusqu'au jour où je discute avec un garçon de mon âge. Il me plaît bien et il me convainc de m'assumer un minimum. Je mets alors une photo de moi sur mon compte et je poste deux messages sur lesquelles je me pose des questions. Le soir même, je reçois un message de ma sœur sur mon mur Facebook (ouvert au public) : “Toi aussi ?” ou quelque chose comme ca. Le commentaire d'un ami à elle suit dans la foulée : “Il est homosexuel ? haha”. 
Je supprime immédiatement son post et je contacte ma soeur en message privé (alors qu'elle est dans la chambre d'à côté) en m’énervant “t'es vraiment conne de mettre ça en public”. Puis, après une petite discussion, je ne lui confirme jamais ma sexualité et nous ne parlons plus de cela. Jamais. J'ai raté une occasion de me faire un allié et d'avoir quelqu'un à qui en parler.  Je laisse cependant mon compte sur ce site intact. J'ai appris officiellement que ma sœur était lesbienne mais je le savais déjà. Je m'en doutais. Mais l'histoire ne s’arrête pas là. Une connaissance de mon âge m'envoie une capture d'écran de mes deux messages sur le site de rencontre et de ma photo de profil. “C'est quoi ca ??”. Pris de panique, je rate ma seconde chance de m'assumer. Je le traite de hackeur, l’accuse d'essayer de me nuire et je coupe les ponts avec lui. Je supprime toutes les traces sur le site, mais le mal est déjà fait. Les captures d'écran existent, quelque part, sur un disque dur. Le lendemain, je reçois un message de mon meilleur ami, celui dont il est question depuis le début de l'histoire : “Il paraît que tu es inscrit sur un site de rencontre gay … je ne savais pas …”. L'information va très vite. La-dessus, je lui réponds que c'est faux, que je ne suis pas homosexuel. C'était un jour de match, il ne pouvait pas jouer car il était blessé. Il m'a rétorqué : “Allez, prouve-moi que tu n'es pas une tapette au match”. J'ai fait le meilleur match de ma vie. J'ai explosé mes adversaires, chargé de haine, de colère et évacuant toute ma tristesse. Mais j'ai raté la troisième occasion de faire mon coming-out.  Cette histoire passe vite aux oubliettes ; j'ai tout nié en bloc et je n'ai jamais relancé le sujet.  A 20 ans, je rencontre une fille et j'ai un coup de foudre. Je l'aime vraiment et je me rassure : je pourrais toujours passer au-dessus de cette partie de moi. J'aime les filles et la partie homosexuelle de mon esprit n'a qu'à se tenir éloignée de tout. Je me masturbe en regardant des vidéos porno gay et j'ai des relations sexuelles fréquentes (et que j'apprécie, je ne me suis jamais forcé) avec ma copine de l'époque. Après deux années de relation, elle me quitte et je me retrouve désemparé. J'ai le cœur brisé, chaque morceau pesant une tonne.  Le combat intérieur n'est pourtant pas fini. Depuis mes 4 années maintenant, je suis un garçon faible. Taiseux et introverti, je ne me confie jamais et la bombe qui se crée en moi risque d'exploser à tout moment. Je suis tiraillé entre bonheur et tristesse. Ces 4 longues années de guerre ne m'épargnent pas. Je me sens mal dans ma peau.  A 22 ans, j'ai ma première relation sexuelle homosexuelle. J'ai beaucoup apprécié sur le moment mais l'instant d'après est une autre paire de manches. Je me suis senti très sale. J'ai pris trois douches en deux heures, je me suis brossé les dents cinq fois. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Qu'est-ce que je venais de faire ? J'ai ouvert la porte aux pulsions qui poussaient si fort. Je suis dévasté. Le lendemain d'une soirée arrosée, alors que je reprenais le train avec une gueule de bois de trois kilomètres, j'ai eu, pour la première fois, peur de mes idées de mort. En effet, sur le quai de la gare, alors que je contenais mes larmes et que des pensées noires envahissaient mon esprit, j'ai senti mon corps happé par le train. Je me suis vu partir. Je ne savais pas si c'était vrai ou faux, mais c'était comme si le temps s'était arrêté. Dans une autre dimension, j'étais passé sous les rails. Je crois que c'est ça, une pulsion suicidaire. Et j'ai eu peur. Heureusement, tout ça ne s'était passé que dans mon esprit. Je suis monté dans le train, troublé par ce qui venait de se passer et je suis rentré chez moi, le boule au ventre.  Depuis ce jour, j'ai peur de mes idées de mort, parce que je me sens capable de quitter ce monde.  Entre mes 22 et mes 24 ans, j'ai enchaîné les relations. Avec des filles, toujours de quelques mois, et avec des mecs, toujours pour un soir. Le combat intérieur n'est pas fini et je suis toujours tiraillé entre le bonheur et la tristesse.  Aujourd'hui, j'ai 25 ans. J'ai trouvé une copine géniale, de laquelle je suis tombé amoureux. Je l'aime. Nous sommes ensemble depuis un an. Mais la porte que j'avais ouverte ne se referme pas. Mes pulsions homosexuelles poussent encore et toujours. Je refuse de la tromper, je refuse de la rendre malheureuse. Je veux lui dire. Mais je n'y arrive pas. Au plus le temps passe et au plus je m'enterre dans le silence. Le combat intérieur fait fureur. Et si un jour, ma partie hétérosexuelle n’arrivait plus à retenir l'autre ?  Et si je trompais ma copine, poussé par un besoin de me laisser aller à mes pulsions ? Et si je la rendais malheureuse ?  Je suis heureux lorsque je suis avec elle mais toutes ces questions viennent me faire sombrer dans l'incertitude, dans la peur.  J'aimerais tant lui dire que je suis bisexuel. Mais je n'en ai pas le courage. Si elle me rejetait ? Si elle n'acceptait pas cette partie de moi tout comme je ne l'ai jamais acceptée moi-même ?  Je n'ai jamais pu en parler. A personne. Je me sens mal. Je souffre. J'aimerais pourtant me libérer de ce poids. Ne plus souffrir. Ne plus devoir cacher ce que je suis. 
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Mimoun, 15 ans
Je m'appelle Mimoun ,j'ai 15 ans en classe de 3ème . Donc aujourd'hui j'ai décidé de vous parler de mon histoire tout simplement car je l'ai pas dit à tout le monde encore, par peur d'être insulté… Et parce que j'en ai marre de porter tout ça en moi ! Je suis née le 30/12/2001 : avant l’âge de 5 ans j'étais petit, je me souviens pas très bien, mais à partir de mes 5 ans je me souviens très bien … A mes 4/5 ans nous avons déménagé, tout se passait bien jusqu'à mes 9/10 ans où tout a dérapé : mon père était extrêmement violent envers moi, ma mère et mon frère, c'était la routine tous les jours... Puis un soir je rentre à la maison (à mes 11 ans ) et je me mets à pleurer, car je pouvais pas m'exprimer comme tous les autres enfants puisque j'étais entouré d'une brutale violence au quotidien, puis je me suis mis à réfléchir et j'ai commencé à me dire  “si j'étais féminin ce serait mieux, car être un mec ça rime avec violence, pourquoi je ne suis pas une fille ? J'en ai marre !?… Je veux partir de ce monde ! Quelqu'un peut m'aider?” puis j'ai pleuré vraiment toute la nuit. Ensuite je me suis posé des questions par rapport à ma sexualité. Je savais que j'avais un ressenti envers les garçons, mais pour moi j'étais hétéro… Fin Juin 2014 j'ai eu une discussion avec ma mère et j'ai dit que ça ne devait plus durer … donc on a porté plainte … et on a déménagé.
Ensuite là je change complètement d'environnement car je connais personne, pas d'amis .. plus de famille ! Donc je suis venu dans un nouveau collège … Jusqu'à la 4ème j'étais neutre et au fond j'étais hétéro mais un jour je me suis mis en question et j'ai vraiment su que j'étais gay et là tout le monde a commencé à m'insulter de : “PD, approche moi pas wsh t’es pédé tu va me toucher, est-ce que c'est toi qui se fera enculer plus tard ? “ bref plein d'insultes et questions gênantes… J'en avais marre, j'assumais pas encore mon homosexualité … Je parlais avec une fille depuis un bon mois puis je me suis mis avec pour apaiser les choses à partir de ce moment là les gens se sont calmés … en début 3ème là j'ai pas dit que j'étais gay, mais je l'ai montré au gens et ça a recommencé, j'ai perdu des amis gars du coup là je traîne que avec des filles et très peu de gars … Ca m'a marqué mais vraiment, car un jour en sortant des cours une amie vient me voir en me disant : ” Ohé Mimoun, assume si t'es gay ! Tu es mon pote je te renierai jamais...“. A partir de ce moment je me suis senti fort et j'ai commencé à dire aux gens qui me posaient des questions : “oui je suis pd 😔 ! “ C'était juste pour vous dire qu’être gay, notre quotidien, on le vit pas comme vous vous le sentez …
Fin 👌
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Gabriel, 17 ans
J'ai su que j'était gay à 12ans et, vivant dans une famille plutôt homophobe, je me suis que c'était pas la peine de me tracasser avec ça, que ça passera tout seul, et que je pourrais être moi même une fois que je serai installé dans ma vie d'adulte. Ça doit pas être compliqué de cacher une partie de soi ! Si ? En fait je le savais pas encore mais c'est assez pénible. Tellement pénible que j'ai décidé de le dire à ma soeur avec qui je suis relativement proche au début de cette année. Finalement plein de problèmes arrivent (décès de grand parents notamment) et je me dis “Bon, je vais pas en rajouter, de toute façon, ça peut attendre.” 6 mois plus tard j'en avait marre de résister du coup je l'ai dit par texto à ma soeur vers 1h du matin. Le lendemain c'est elle qui m'a réveillé en me disant que c'était pas grave et en me demandant depuis combien de temps je sais que je suis gay. Je lui ai répondu “longtemps”, et après j'ai fondu en larmes. 3 secondes après elle me dit “j'aime les filles” et a fondu en larmes aussi. Maintenant, on sait pas comment le dire à nos parents (surtout à ma mère qui est pas homophobe, mais “pas dans la famille”). Sinon, ça fait quand même du bien d'en avoir parlé.
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Anonyme
Alors voilà, je suis venu prendre un pause sur l'écriture de ma lettre de “coming-out”, ou de comme je préfère l'appeler ma lettre de “laissez-moi être qui je suis, le bonheur c'est cool quand même”, autant par douleur au pouce après 2 heures de début d'écriture que par besoin de connaitre d'autres personnes face à cette épreuve. De pouvoir savoir que des personnes peuvent le vivre bien.
Pour ma part c'est couru d'avance, je suis bi et né féminin j'aimerais vivre masculin mais j'ai grandit dans une famille de vieilles idées où la mysoginie commence à peine à s'effacer où la plupart pensent “Les pd oui mais chez les autres” pour reprendre leurs termes où le fameux “Si un de mes enfants est gay je le fout dehors” de ce qui est censé être mon père. Ce genre de phrases me hantent quand je suis chez moi, obligé de porter cheveux longs (“Les cheveux courts c'est pour les hommes”, encore une tirade du père) et si possible du maquillage bien féminin en plus de ne pas pouvoir ramener petites-amies comme je pourrais ramener petits-amis quand j'ai eu des relations sérieuses avec des personnes que j'aimais de peur qu'ils fassent quoique ce soit.
J'ai bien très vite avoué à ma mère que j'étais bi sans avoir eu le temps de lui expliquer sincèrement avant qu'elle ne me dévisage comme si je lui avait annoncé que j'avais le cancer. En la sachant l'adulte la plus tolérante de ma famille, j'ai bien peur de la réaction du moins tolérant qu'est le père.
J'ai peur, peur d'enfin leur faire lire comment je me décris, qui je suis mais je n'ai pas peur d'eux. Ils n'ont jamais représenté de figures maternelle ou paternelle pour moi alors leur avis ne m'importe pas mais j'ai peur d'une peur humaine de perdre ce qui m'importe le plus si je dois m'éloigner d'eux alors que mes amis fréquentent les mêmes villes… Ce serait vraiment tout perdre, plus que des souvenirs d'enfance heureuse que je n'ai pas eu.
Je sais que j'ai de proches amis dont les familles sont tolérantes et qui pourraient m'accueillir en cas de besoin ou en attendant qu'ils ne fassent face à la réalité.
Je suis pas venu déposer ce “témoignage” pour qu'on me plaigne, j'assume et j'aime être qui je suis malgré les sacrifices que je dois et devrais faire. J'aimerais surtout qu'en lisant ce “témoignage” des personnes puissent un minimum relativiser, se sentir comme d'autres et pouvoir surmonter ce à quoi il fait face qu'ils soient parents, enfants, harcelés, exilés, acceptés, gays, lesbiennes, hétéros, bis, trans etc… C'est certainement pas ce que je dis qui va faire des miracles mais si vous pouviez vous sentir un peu mieux et savoir que des gens anonymes vous aime et vous soutienne qui que vous soyez ce serait déjà beaucoup.
Sur ce, j'ai une lettre à finir et une liberté à saisir.
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Ansel 19 ans
Tout à commencer un soir quand j'avais 7ans, je dormais avec un oncle quand je me suis réveillé… Il avait ses mains sur moi et me touchait de partout. C'était ainsi jusqu'à mes 15ans. A l'âge de 16 il a couché avec moi pour la première fois. J'en ai pleuré mais je me sentais impuissant.  J'avais pensé à le dire à ma mère mais comment lui expliquer ? Comment aborder un tel sujet avec sachant qu'elle raconte tout à ma grand-mère. Nous sommes africains et une telle révélation aurait divisée toute la famille. Je me sentais dépendant de lui, comme un fer à un aimant.
Arriva le moment où j'ai commencé à fréquenter des filles, j'en collectionnait, je me faisais draguer par toute les filles de mon lycée. Jamais plus d'un mois avec l'une d'entre elles j'ai eu plein de rapport, je me disais que ce sombre souvenir était loin derrière. Juste avant mes 18ans une attirance indescriptible pour les hommes envahit mon esprit. Je commence à être attiré par certains de mes amis à qui bien je ne peux rien dire. Je décide de refouler à jamais ce sentiment, je me met à draguer un tas de fille, mais rien à faire les mecs çà m'attire toujours. Un jour sur Internet j'ai vu un site de rencontre gay où je me suis inscrit pour le fun. Je recevais plusieurs messages, j'aurais jamais pensé avoir autant de succès chez les gay. J'ai accepté l'invitation de l'un d'entre eux, il était beau et prévenant avec moi, on a même fait l'amour et j'ai adoré. 
Il voulait une relation à long terme avec moi, mais j'arrivais pas à me voir en relation exclusive avec un homme, j'ai donc refusé. Après cela j'enchaînait les rdv, j'étais devenu très fort dans la séduction avec les mecs. Cependant j'avais toujours mes rapports avec les filles mais plus de la même manière j'ai une copine depuis 2ans avec qui je suis bien, mais j'ai à nouveau flashé sur un autre mec j'ai comme une boule au ventre chaque fois que je vois sa photo, mais lui se fiche de moi. Des fois je me dis que ces sentiments c'est juste pour un moment. 
MA GRANDE QUESTION EST QUE SUIS JE GAY DE NATURE OU EST CE LA SITUATION AVEC MON ONCLE QUI A INFLUENCE MA SEXUALITÉ ? Aidez-moi, toute réponse est bien venue. MERCI 
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Joe, 16 ans
Bonjour,
je m'appelle Joe (c'est mon surnom mais je tiens à garder mon anonymat.) J'ai eu 16 ans il y a un mois.
Depuis que je suis petite j'ai toujours été attirée par les garçons, ou devrais-je dire seulement par les garçons. Mais j'ai commencée à me poser des questions l'année dernière.
Je venais de déménager, et j'ai rencontré une fille vraiment belle et adorable. J'ai immédiatement été attirée par elle, au début ça m'a fait un petit peu peur, mais au final cette attirance est passée très vite et je n'y ai plus pensé.
Mais à la rentrée je me suis rapprochée d'une fille, on peut la considérer comme l'une de mes meilleures amies je pense (Nous allons l'appeler H). Au début j'étais attirée par elle et je n'y ai pas prêté plus attention. Mais cette attirance au fil des mois s'est transformée en véritable amour.
Je suis tombée amoureuse de cette fille et je le suis toujours à l'heure ou j'écris ceci.
J'ai très peur, je ne sais pas ce que je suis. Je continue d'être vraiment attirée par les hommes, mais niveau fille je ne suis attirée que par H. J'en ai parlé à ma meilleure amie (qui est Bi), mais ça ne m'a pas plus éclairée sur la situation, je suis perdue, et amoureuse d'une fille.
Je ne veux pas en parler à ma mère, mais j'hésite vraiment à en parler à ma soeur qui est assez ouverte sur le sujet.
Je voulais juste me libérer de ce poids, je voulais que quelqu'un me lise et essaie de comprendre ce que je ressens. Si jamais vous pouvez m'aider, m'en parler ou autre, n'hésitez pas à laisser un commentaire.
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Alexandre, 27 ans
MENSONGES PROTECTEURS - MENSONGES DESTRUCTEURS
Moi, Alexandre, 27 ans depuis quelques semaines.
J'ai vécu une enfance assez délicate, dans une famille très a cheval sur des valeurs, très catholique, de bonne famille, très fière, très élitiste.
Quand j'étais petit j'étais en concurrence avec mon cousin d'un an de moins que moi. Quand j'étais en vacances chez mes grand-parents, j'étais privé de tout car je n'étais pas assez courageux au regard de mes grand-parents et du reste de ma famille. Je trouvais ça normal, car mon éducation a été basée sur les valeurs du travail, de la fierté etc…
Un événement tragique a eu lieu, ma soeur a vécu un traumatisme, une agression. Ma famille l’a détestée, mon grand-père l’a enfoncée et écrasée. Du coup ma soeur a eu le courage d'aller voir des filles, d'essayer avec les nanas. Mais voila mon père l’a extrêmement mal pris, il l'a ignorée, il l'a complètement délaissée. Sauf que ma soeur a toujours eu un caractère extrêmement fort. Elle s'en est sortie. Je l'admire tellement….
Au collège, j'étais déjà la cible de moqueries, d'insultes, puis de violence physique. Je me suis fait tabasser dans les toilettes du collège. Personne n'a vu ma situation car je l'ai toujours caché. C'est là que j'ai commencé a mentir à mes parents, je leur disais que tout allait bien, que les bleus que j'avais sur le corps étaient du au cours de sport, rien d'inquiétant. J'étais traité de PD, de gay etc … Au cause de tout ça mes notes scolaires étaient catastrophiques, j'ai du redoubler ma 4ème presque exclusivement a cause de ce harcèlement.
Au lycée on a eu au moins le respect de ne pas trop m'embêter avec ça. Globalement ça a été. Mais c'est a ce moment là que j'ai essayé de me convaincre d'aimer des filles. Pour ne plus avoir d'histoires, pour ne plus revivre toute cette violence.
Ensuite j'ai pris mon indépendance, j'étais seul, loin de mes parents, de mes amis, enfin du calme, enfin libre de faire a peut près ce que je voulais. J'ai enfin rencontré un mec, Guillaume, qui était exactement dans le même situation que moi. Tout pareil, sauf que lui a eu un accident de voiture, il en est décédé, j'ai su plus tard que son geste était prémédité. Je n'ai pas eu le droit d'assister a son enterrement. Ma présence n'était pas désirée.
Alors j'ai du subir ça en silence, ne rien montrer, ne rien laisser paraitre, toujours avoir le sourire, mentir a mes amis, a mes parents, a ma famille. Mentir encore et toujours……
J'ai enfin pu prendre mon indépendance complète, j'ai rencontré un mec génial, il a su me calmer, il a su m'écouter, il a su me canaliser car j'ai toujours eu un manque d'amour de ma famille et le fait de m'énerver contre lui me permettait d'avoir du réconfort. A ce mec je lui ai menti aussi, menti en disant que mes parents étaient au courant de mon homosexualité alors que non. Ce mec a été un mec en or, sa famille en or, la famille dont je rêvais d'avoir, ouverte, sincère etc…. Mais voila j'ai du le faire passer en second plan car je ne voulais pas que ma famille sache ma relation cachée avec ce mec. Au bout d'un moment, mon amour pour lui a été beaucoup plus fort que ma peur, que mes mensonges. Alors j'ai tout dit a mes parents, mes soeurs, mes amis, mes collègues de travail. Tous l'ont finalement bien pris au début, puis au bout d'une semaine je n'ai plus eu de nouvelles de mon père, ma mère qui à l'époque me téléphonait presque tous les jours, eh bien elle ne me téléphone plus….
J'ai fais mon coming out par amour, car mon amour pour lui était incommensurable. Par respect pour lui j'ai du lui dire que je lui avais menti, résultat il m’a quitté. Ca fait maintenant 3 semaines, je ne vis plus sans lui. Il ma sauvé de l'enfer. Je l'aime. j'aimerai tellement qu'il revienne ……………
Résultat je l'ai perdu, et je fais beaucoup de mal a ma famille
Morale de l'histoire : Ne JAMAIS mentir a son copain
Reviens ………….
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Anonyme, 18 ans.
Des fois je suis à la recherche d'histoire similaire ou bien de quelque chose qui aurait un semblant de ressemblance. C'est cet espèce de sentiment passager qui m'a conduit ici, à vous lire, à lire vos récits, votre façon de vivre l'homosexualité et la bisexualité, enfin la différence. Je pense que cet échange est super, et peut nettement aider moralement certaines personnes qui sont complètement perdues dans un environnement parfois hostile à une homosexualité affranchie. Mais je pense que l'une des questions qui est la plus récurrente et le pourquoi de cette “différence” et cela va de la recherche de facteurs à la remise en question totale. En reprenant mon cas, j'ai grandi sans aucune présence masculine (décès de mon père dans les première années de ma vie, ni grand père et ni oncle). Ainsi j'ai appris à aimer les “choses de filles” sans pour autant être efféminé, surtout en grandissant avec une mère très possessive et deux grandes sœurs envahissantes, j'ai longtemps pensé que ma situation actuelle était due à cet enchaînement de circonstances, mais maintenant je commence à relativiser en découvrant beaucoup de situations toutes aussi différentes les unes que les autres. Et je pense à présent que rien ne peux déterminer si, oui ou non, quelqu’un aura une attirance pour le même sexe. Je peux me souvenir que tout petit je cultivais une sorte de relation de “bromance” avec mon meilleur ami, durant un peu plus de dix ans, nous faisions tout ensemble, jusqu'à même prendre notre douche ensemble. Je peux me souvenir que quelque fois des rapprochements un peu plus amoureux se faisait, comme un bisous, un câlin, mais jamais sans arrière pensés et toujours avec une décontraction la plus totale. A ce moment là de ma vie d'ado, le jeune homme s'est petit à petit rendu compte qu'une certaine différence sommeillait en lui.  C'est à ce moment là de ma vie que la vrille commença. Ma mère refît sa vie, donc déménagement, mes sœurs qui ont un écart conséquent avec moi, ont fait leurs vies, donc je me suis retrouvé seul avec mes doutes et mes pleurs. J'ai énormément pleuré durant cette période, et puis je n'avais plus mon meilleur ami pour parler au moment où j'avais le plus besoin de lui. Là comme un fort pourcentage de jeunes ados tourmentés par leur sexualité, j'ai tenté de partir, de rejoindre un certain repos. Par manque de volonté ou de désespoir j'ai failli. Je me suis tourné vers la recherche de personnes similaires sur des forums, ainsi chaque soir, musiques bien déprimantes dans les oreilles, je discutais avec des personnes virtuellement amicales, et là commença une certaine dépendance de ces longues discussions trop peu constructive, mais qui me donnaient une certaine importance, aussi perceptible que l'air. Toutefois un sentiment de libération commençait à naître, c'est là, à l'aube de mes quinze ans que j'ai voulu en parler à ma mère, la personne que je déteste et aime le plus à la fois. La solution la plus simple que j'ai trouvée, c'est la lettre, simple et efficace. Je ne peux pas me plaindre de la réaction de cette dernière : indifférence la plus totale. Nous en avons parlé trois minutes puis le sujet fut clos et là, le soulagement qui est accompagné d'un renouvellement personnel pointa le bout de son nez. Avec cela la scolarité m'a lentement et heureusement éloigné de toutes ces longues soirées de discussions inutiles, et surtout je commençais à me rendre compte qu'une certaine volonté de rencontres naissait en moi. Mais je souffrais d’un certain problème conjointement lié à l'adolescence, encore appelé l'âge ingrat, et vînt le manque de confiance en sois, c'est une forme de cercle vicieux. Alors on retourne sur le net pour trouver une certaine compagnie amoureuse mais aussi virtuelle et là soudainement par chance, la première rencontre se fait, avec ses joies, ses nombreuses déceptions, et sa découverte de la vie de grand. Seize années se sont passés et le petit garçon blond qui faisait du touche pipi avec son meilleur ami rêve d'autres choses. Pour ma part, une fois ma première fois faites, j'ai pris une revanche sur la vie, en me rendant compte que je plaisais, même pas mal, et cela s'accompagne alors des expériences qui ont su me montrer ce que j'aime et surtout ce que je n'aime pas. A présent à dix-huit ans, je suis en couple depuis plus d'un an, avec un homme de dix ans mon aîné. Lui a déjà sa vie de construite et veut la continuer avec moi. Moi j'aimerais pour l'instant débuter cette vie de grand avec lui, mais, oui il y a un mais dans toutes histoires qui se respectent. Entre mes seize ans et ma majorité actuelle j'ai, nous allons dire, enchaîné les CDI (une nuit maximum), et j'ai créé une forme de dépendance sexuelle. Je suis super mal si je ne “m'occupe pas”, c'est comme une forme de drogue, avant la prise, super mou, après, super enjoué. J'ai pas envie de le tromper, mais c'est comme ci une autre personne s'emparait de moi… à cela je peux juste ajouter que même si j'ai tout pour être bien, je suis mal…
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AP, 21 ans
Hello, j'ai 21 ans, je suis étudiant, et je suis bisexuel. Je le sais depuis que j'ai 11 ans. Mon histoire doit être relativement commune, mais depuis peu, je ressens vraiment le besoin d'en parler. Je vis dans une famille qui accepte l'homosexualité chez les autres, mais “j'espère que tu ne vas pas nous avouer que tu es gay quand même”. Bien sûr, ça me blessait mais je passais à autre chose en me disant que de toute façon, je trouverais peut être une fille et puis ils seraient contents. Et j'ai eu une copine, que j'ai aimée. Malheureusement ça s'est fini, et depuis la rupture, j'ai réalisé qu'en fait, je ne fais que me mentir à moi même, et je n'en ai plus envie. Depuis un peu plus d'un mois, j'ai pleinement accepté être bisexuel, et également que “mon homosexualité” occupe une part plus importante de moi que “mon hétérosexualité”. Du coup, j'ai envie de faire mon coming-out. Non pas dans le sens où je veux le dire pour que tout le monde le sache, mais je veux juste être moi-même, et pouvoir par exemple discuter avec mes potes de mecs que je trouve pas mal comme je pourrais parler de filles qui me plaisent. Je sais que pour la plupart de mes amis, ça ne posera pas de problème (il faut dire que parmi les potes que je connais du lycée, 5 sont gays/bi/lesbiennes et les autres l'ont accepté sans aucun problème. Parmi mes potes d'unif, il y en a 2 et c'est accepté par tout le monde) et pour ceux que ça embêterait, je m'en moque parce que je sais que mes vrais amis ne s'en soucieront pas. Mon problème, c'est ma famille. Parce que je sais que ça passera moins bien, et du coup je ne peux rien dire à mes amis, parce que ça pourrait remonter jusqu'à eux (bah oui, on vit dans une petite ville. Un de mes potes par exemple n'a fait son coming-out qu'à ses parents, et 3 des ses amis, mais je sais que plus de personnes sont au courant, alors qu'il ne le désire pas et qu'il a dit à ses amis de ne rien dire à personne, et je ne veux pas que ça arrive avec moi. Que ma famille l'apprenne par quelqu'un d'autre que moi, c'est la dernière chose que je veux).
Pour en venir à ma famille (parents, frères et sœurs particulièrement), on est vraiment très proche, et la famille est très importante pour nous. On signifie tout les uns pour les autres et on se dit tout… ou presque. Comme je l'ai dit plus haut, ils sont assez tolérants que pour accepter l'homosexualité chez les autres, mais ils “espèrent que je ne sois pas gay”. Et depuis maintenant une dizaine d'années, je le leur cache, en me disant que je ne devrai jamais le leur dire puisque j'avais une copine. Maintenant ce n'est plus le cas, et j'ai réalisé que j'avais besoin de me révéler, d’arrêter de me cacher et d'être moi-même. Je pense qu'ils m'aimeront toujours, mais je sais qu'il ne me comprendront moins que ce n'est le cas maintenant. Je crois que pour eux, entendre que je suis bisexuel équivaudrait à dire que je ne suis pas celui qu'il pense connaitre, que je serais un frère ou un fils différent, et qu'ils ne comprendraient pas que je suis toujours le même, à la différence que je peux être heureux dans les bras d'un homme autant que dans ceux d'une femme, mais que ça ne ferai aucune différence dans notre relation.
Je me suis pris tellement d'émotions comme une claque en pleine face, et j'éprouve ce besoin d'en parler. Pour l'instant, quelques soucis nous sont tombés dessus et on a besoin de se soutenir. J'ai pas envie de le rajouter de la peine en plus, parce que je sais que malheureusement ça leur en fera. Je pense que quand cette “mauvaise phase” sera passée, je finirai d'une manière ou d'une autre à leur dire pour pouvoir être moi, le vrai moi. En attendant, je vous le dit à vous, j'espère que je serai lu (merci de m'avoir lu) et j'aimerai avoir quelques-unes de vos réactions. Je suis content d'en avoir parlé, même si c'est anonymement.
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Chris, 16 ans
Je me suis pour la première fois senti attirée par une fille lorsque j'avais 12 ans. Jusque là, je me préoccupais uniquement des membres du sexe opposé. Je ne saurais dire pourquoi, mais je refusais cette attirance et faisais tout pour l'étouffer. S'en est suivi de nombreuses crises de panique et un grand mal-être.
Un an plus tard, je découvrais qu'une de mes amies était lesbienne. Peu à peu, probablement car elle était la seule personne lesbienne de mon entourage et non par réel amour, je me suis sentie irrémédiablement attirée par elle. Elle me semblait parfaite. Je l'adorais. Mais, par peur, par honte, je n'ai rien dit. Je refusais de penser à la possibilité que je puisse aimer les filles. Après tout, j'aimais bien les hommes aussi.
Ce fut lorsque j'eu 14 ans, que je rencontrai un garçon génial sur internet. Je savais qu'il était gay et, un jour, tout naturellement, je lui ai dit pour cette fille qui me plaisait tant. Il n'a pas réagi en me demandant si j'étais lesbienne, bi ou que sais-je, il m'a simplement écouté. En parler avec lui me semblait tellement naturel ! Comme si j'avais toujours accepté cela.
J'ai fini par avouer mes sentiments à cette fameuse amie et elle m'a gentiment repoussée. Mais je n'étais pas triste, simplement soulagée car j'avais fait un immense pas en lui avouant.
Cependant, j'avais parfois toujours du mal à gérer et c'est seulement cette année que je me suis enfin sentie capable de l'affirmer. D'abord je le dis à deux amies bisexuelles, puis à un ami gay. Et, il y a peu de temps, à ma meilleure amie.
Pour moi, ce n'était pas de le dire à mes parents qui me faisait peur, ni à ma famille en général: ma tante est lesbienne et tout le monde l'accepte. Non, c'était ma meilleure amie qui m'inquiétait. Non pas qu'elle soit homophobe, bien au contraire, seulement, nous nous connaissons depuis 5 ans, c'est l'une des personnes qui comptent le plus pour moi et, je sais que cela me détruirait si elle me rejetait. Autant mes autres amis je m'en foutais, mais elle non. Alors je lui ai dit, un jour où elle m'avait invité chez elle. Les mots avaient du mal à sortir, mon coeur battait trop vite, trop fort. J'avais peur comme jamais. Mais j'ai finalement dis ma petite phrase: “J'aime les filles”. Elle m'a souri, m'a répondu qu'elle le savait déjà et qu'elle s'en foutait. Elle m'a également dit qu'elle était fière de moi de l'avoir enfin accepté. Et là, s'en était juste trop. J'ai fondu en larmes dans ses bras, je n'arrivais plus à me retenir. Comme si toute mon inquiétude, toute la peur que j'avais ressenti par rapport à ça s'évacuait enfin. Elle a été géniale, tout simplement géniale.
Je ne ressens pour l'instant pas le besoin de faire mon coming-out à plus de personnes, mais je sais que ça viendra et que je n'aurais plus aussi peur. 
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R. 12ans
Voilà j'ai découvert que j'étais gay à 10 ans Je flashais sur des garçons mais juste comme ça. Après je l'ai dit à ma mère à 11ans: -Maman -quoi mon chéri ?  -j'ai quelque chose à te dire -quoi ? -je suis gay. Elle a très bien pris mais au cours de l'année qui s'ensuivit, le sujet s’est tapi. Alors à mes 12 ans (peu après ) je décide d'écrire une lettre et de la mettre sur le pare-brise après que mon Beau-père serait parti. Et un jour elle me dit qu’il existe un numéro pour en parler si j'ai des questions, mais pour l'instant j'en ai aucune. En ce moment je trouve un garçon de ma classe (6ème ) beau. Je lui parle par messages et voilà, mais sans rien lui dire. Je lui dirai quand je lui reparlerai (juste après avoir proposer ceci) J'espère que tout ceci sera pas trop long.
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Anonyme, lycéen.
Bien voilà, Je suis en première et j'ai enfin eu le courage de l'annoncer, Je suis bi. C'était plutôt frustrant, cela fait environ 4 ans que les gens me posent la question et me montrent du doigt, je pense que l'on à tous été dans la même situation. Ça fait une semaine que je me suis libéré auprès de ma meilleure amie. Je lui ai annoncé dans le métro suite à une discussion avec des potes qui me demandaient si j'étais gay, me disant qu'ils connaissaient quelqu'un susceptible de me plaire. On arrive dans le métro, je regarde ma meilleur amie et lui dis :“il faut qu'on parle”,  elle se demande ce qui se passe, et je lui annonce “je suis bi”. J'ai ressenti à cette seconde une sensation de bien-être puissante. Et je lui ai raconté mon histoire, dans laquelle je fus insulté, pointé du doigt… et bien sûr elle a compris tout de suite, m’a dit que c'était normal, que je devais pas culpabiliser, qu'elle m'aimait, et puis on s'est quittés. Le lendemain elle me raconte qu'elle avais pleuré toute la soirée car elle m'imaginait garder ça pour moi aussi longtemps. Bien sûr c'était difficile, les soirées ou tu pleures, tu te demande si t'est normal, humain. Mais en allant en cours je n'avais plus cette éternelle boule au ventre…. rien. La semaine passée nous sommes allés boire un verre tous les deux avant de rejoindre notre groupe, et je lui raconte ma vie sentimentale : je n'avais eu qu'une seule relation parce que j'avais honte de demander à des filles de sortir avec moi (moi qui étais un peu jugé dans toute l'école). Puis La discussion passa, nous parlions de nos genres de mecs, de meufs, bref je lui ai dit que je trouvais des garçons attirants et que j'avais des réelles attirances pour l'un de nos amis, du coup on a ri et on s'est raconté tous nos secrets les plus bizarres aussi. Plus tard dans la soirée je voulais le dire à deux de mes amis qui sont en couple, un gars et une fille. On se dit “première fois que tu vas le dire à un gars”, comment il va réagir, il va m'insulter, me juger, se moquer. J'ai d'abord raconté mon secret à ma pote et elle l'a hyper bien pris, sauf qu'elle aurait préféré je lui dise plus tôt car c'était trop difficile pour moi de le garder. Et à mon retour à la table j'ai hésité et voulu me raviser mais mon Pote se lève et me dit “tu voulais qu'on parle?” Bien sûr je suis devenu rouge écarlate mais on s'est isolé du reste du groupe. Je lui dit :“tu dois te douter de se qui se passe ” et non pour lui tout était normal et je lui dis que j'étais bisexuel. Et il fut au premier abord surpris, donc j'étais hyper gêné parce qu'il l’a pris bizarrement mais ensuite il m’a pris dans ses bras et m’a dit “je t'aime comme tu es”. Il ne put s'empêcher de me poser des questions : “sur qu'elle personne tu te masturbes?”,“ a tu déjà eu une aventure avec un mec?”, “ ta première fois avec une fille ou un gars?”. Et donc je pense qu'il l’a pris super bien voir très bien puisque il rigolait à mes blague décalées. Et il m'a invité à dormir chez lui, donc aucune gêne pour lui non plus. Je pense que j'ai une très grosse chance de les avoir rencontrés car se sont des personnes en or qui compteront toujours pour moi. Qui m'aident à me construire et à m'aider à vivre et avancer. Cela fait seulement 2 ans qu'on se connaît mais j'ai l'impression intérieurement que si je ne les avais jamais rencontrés mon secret serait encore enfoui sous des fringues. Je tiens à vous faire passer mon histoire et la leur aussi  : ils pourraient dire j'ai un ami bi qui s'assume entièrement et qui garde la tête haute. Et en conseil je préfère vous dire d'attendre car j’ai été assez mature, mais faites le bon choix avant de décider à qui vous en parlez. Je n'est pas été jugé et tant mieux pour moi, mais je ne souhaite à personne que ça se passe mal. C'est très dur de se reconstruire moralement et socialement. A des moments vous pouvez être parano hyper sensible ou introverti et faire la gueule, mais ne restez pas seul, parlez, écrivez, soulagez-vous…C'est tout pour moi bizz….
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C. 12 ans
Alors voilà… j'ai 12 ans, presque 13, et depuis un certain temps je me rends compte que je suis bisexuelle. Au début je me suis dit que à mon âge on se cherche, et on a des théorie sur ce que l'on est. Mais je sais que c'est vrai ! Et mon problème c'est que j'aime une fille, mais que je crois bien qu'elle aime un garçon et donc je ne peux pas lui dire que je l'aime, car j'ai peur qu'elle me mette un râteau et qu'elle dise à tout mon collège comment je suis… Comme les gens de mon collège sont pas ouverts et méchants, bah il vont m'insulter et se moquer de moi…
En plus, même ma cousine avec qui j'ai été élevée toute ma vie et à qui je dis tout, j'arrive pas à lui dire…. donc mes parents…  Pourtant il ne sont absolument pas homophobe et très ouvert sur le sujet. Mais je ne sais pas je n'y arrive pas…
J'ai besoin d'aide… 😢
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Hugo 16 ans
Un dimanche du mois de janvier je rends le téléphone que ma mère m'avait prêté le temps que le mien se fasse réparer. J'avais bien pris soin d’effacer tout ce qui concernait mon homosexualité (les photos de mon mec les conversations etc…). Problème : j'ai oublié de supprimer 2 photos. Ma mère fut surprise de les voir, directement elle me demande ce que c'est. Elle se doutait déjà de mon homosexualité, mais tant que je ne l'avouais pas elle en faisait abstraction. Du coup je n'ai pas eu le choix d'avouer mon homosexualité. J'ai eu une drôle de sensation comme un sentiment de Liberté... Jusqu'au moment où elle me gifle et commence à m'insulter de tout les noms. 2 jours s'écoulèrent sans qu'on s'adresse une fois la parole, je ne parlais plus chez moi, je restais enfermé dans ma chambre elle ne s'occupait plus de moi. Mardi soir je décide moi même de lui en parler, mais elle me menace de le dire à mon père et là je commence à avoir une sensation énorme qui monte en moi c'est un mélange de haine et de grande tristesse. Je commence à fondre en larmes, je n'avais jamais autant pleuré de ma vie ni aussi longtemps. Je lui dis “soit tu m'acceptes soit je n'ai plus rien à faire ici”, elle me répond “casse toi”. J’ai pris mes affaires et je suis parti chez une amie qui habite dans le même village que moi, qui était déjà au courant de cette situation. Ses parents m'acceptent totalement et je décide d'aller me coucher. Quelques heures plus tard elle frappe à la porte du domicile de mon amie (il était 23h environ) et là elle rentre et m'embrasse, elle s'est excusée maintes fois. Nous sommes rentrés chez nous le sourire monté jusqu'aux oreilles et elle me dit ce sera notre secret personne ne dois le savoir dans la famille pour le moment.
Hugo.S
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C (15 ans)
J'ai 15 ans et je suis lesbienne (mais je ne ferme pas la porte aux garçons). A vrai dire je me cherche encore, même si je suis certaine d'être attirée par les filles.
Je sais que j'aime les filles depuis toute petite. J'ai eu beaucoup de crush et je suis tombée amoureuse très souvent.J'ai eu des crush sur les amies de ma soeur (qui a 3 ans de plus que moi) mais je pensais que c'était normal, que tout le monde aime tout le monde mais que les filles vont avec les gars et les garçons vont avec les filles. En gros, je ne savais pas que c'était possible d'être homo. Je ne connaissais pas l'existence de l'homosexualité.
Je suis plutôt garçon manqué dans l'âme mais je suis féminine physiquement. Petite je jouais à des jeux de garçons, j'adorais le sport et je n'aimais pas les jeux de filles.
Je suis sortie avec quelques garçons mais ma dernière relation s'est terminée quand j'avais 11 ans. J'ai ensuite appris que des gens pouvaient être gays. Pour les garçons ça ne me dérangeait pas du tout, mais pour les filles je trouvais ça dégoûtant, j'en avais presque peur. Je pensais cela à cause de mon entourage qui est plutôt fermé…        
                     Mais un jour j'ai complètement craqué pour une fille que j'ai rencontrée à un stage, je savais que mon amour n'était pas réciproque et comme je ne l'ai plus revue  après ce stage je n'ai pas réfléchi sur mes sentiments, sur la possibilité que j'aime une fille. Je savais que j'aimais cette fille mais je fuyais le sujet, je ne voulais pas y penser.
C'est seulement vers l'âge de 13 ans que je me suis vraiment posé des questions. Je suis tombée amoureuse d'une fille de ma classe, je pensais tout le temps à elle, je n'arrivais plus a dormir ou à penser à autre chose. J'ai beaucoup réfléchi sur mon orientation sexuelle et comme j'étais attirée aussi par les garçons je me disais :                                                                          
"Dans le pire des cas tu est bi, tu vas cacher ton orientation sexuelle et tu te marieras avec un homme, tes parents ne sauront jamais que tu aimes aussi les filles"
L'année après je n'avais plus de sentiments amoureux pour elle et ça me rassurait beaucoup. Je n'étais plus dans sa classe, tout ça c'était du passé et j'en étais bien heureuse. 
                       Mais à 14 ans, je tombe fortement amoureuse d'une amie de ma soeur que je vais appeler U . TRES belle et intelligente, j'ai eu un coup de foudre incontrôlable. Si je passais une journée sens la voir j'étais triste. Mon amour pour elle était très fort au point que je n'osais presque pas lui parler. D'ailleurs on n'était pas vraiment proches, mais je connaissais presque tout sur elle grâce a ma soeur qui est très bavarde et qui faisait mon bonheur sans le savoir quand elle parlait d'elle...  Si elle me disait bonjour ou qu'elle me faisait un simple sourire j'était ultra heureuse et je n'arrivais pas à le cacher. J'avais l'impression qu'on s'échangeait beaucoup de regards mais je ne pense pas qu'elle aime les filles…
Personne ne se doute de mon homosexualité et personne ne se doute de mes sentiments pour cette fille.
PERSONNE n'est au courant de rien. Même pas ma meilleure amie que j'aime plus que tout (en amitié hein). Mes parents évitent plutôt le sujet, ma mamie elle trouve que c'est mal. Ma soeur n'a pas de problèmes avec l'homosexualité mais je n'ose rien dire à personne.
                  Je suis seule face a mon homosexualité et j'arrive de moins en moins a supporter ce poids.
Aujourd'hui U est a l'université et je ne la revois plus jamais, elle me manque mais j'essaye de tourner la page… beaucoup de filles m'attirent et une relation avec une fille ne me dérangerait pas MAIS il y a UN garçon qui m'attire beaucoup. J'aimerais avoir une relation avec lui pour être sûre de mon orientation sexuelle. Les hommes m'attirent de moins en moins mais je ne leur ferme pas la porte….
Je suis seule, et je ne peux pas m'assumer au risque de perdre les personnes que j'aime le plus au monde. Mes meilleures amies ne pourraient pas comprendre…ma famille non plus. J'aimerais avoir quelqu'un a qui me confier…  
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