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Nouveauté Netflix: HAVOC de Gareth Evans

Plus d’une centaine de personnes se font massacrer au cours de ce film, dont l’intrigue implique une cargaison de cocaïne, des gangsters asiatiques et des policiers corrompus. Mais le cœur du récit est l’amour de quelques parents pour leur enfant respectif. La boss des Triades (Yeo Yann Yann) veut venger son fils, tué lors d’une fusillade. Un candidat à la mairie (Forest Whitaker) souhaite sauver la vie de son propre fils (Justin Cornwell), qui était à la mauvaise place au mauvais moment. Et puis il y a Walker (Tom Hardy), un flic divorcé, qui achète un semblant de cadeau de Noël dans un dépanneur, en espérant pouvoir aller le donner à sa fille même s’il est tard le soir, jusqu’à ce qu’il soit dépêché sur une scène de crime dans Chinatown… Havoc est un thriller urbain où pratiquement personne n’a la conscience tranquille, y compris Walker, comme on le découvre lors de flash-back. Écrit et réalisé par Gareth Evans, c’est aussi un film d’action complètement déchaîné où abondent les combats brutaux et les fusillades sanglantes. Peu de cinéastes orchestrent la violence avec une intensité aussi furieuse que le réalisateur de The Raid et The Raid 2, qui a également un don pour mettre en scène des séquences qui sont hyper chaotiques sans devenir confuses pour autant. On ne peut toutefois pas en dire de même du scénario, où les motivations des personnages ne sont pas toujours limpides. Et évidemment, le réalisme est rarement au rendez-vous alors que le nombre de morts dépasse amplement les trois chiffres, comme à la belle époque du cinéma d’action hongkongais des années 1980-1990, qui a manifestement influencé Gareth Evans. Mais pour quiconque aime le genre, Havoc s’impose comme une des belles réussites de l’année.

Havoc sera lancé sur Netflix le vendredi 25 avril.
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WAKE UP de Anouk & Yoann-Karl Whissell: Écoanxieté fatale

Afin de sensibiliser la population à l’impact environnemental négatif d’une multinationale de meubles d’inspiration scandinave, six jeunes militants masqués (Benny O. Arthur, Alessia Yoko Fontana, Jacqueline Moré, Kyle Scudder, Thomas Gould, Charlotte Stoiber) se cachent dans un magasin à grande surface. Après la fermeture, ils multiplient les actes de vandalisme, qu’ils documentent pour les médias sociaux en rêvant de viralité. Or, un agent de sécurité (Turlough Convery) remarque leur présence via le système de surveillance vidéo. À la suite d’une altercation qui vire mal, ce gardien de nuit, incidemment un amateur de chasse primitive, se transforme sans trop se faire prier en tueur psychopathe qui fabrique des armes et des pièges avec ce qu’il a sous la main, comme un croisement entre John Rambo et Jason Voorhees… Le scénario d’Alberto Marini est minimaliste, se contentant d’introduire un lieu unique et une demi-douzaine d’individus qui prennent part à un jeu du chat et de la souris. Le déferlement de violence qui s’ensuit nous rappelle que ce film est réalisé par Anouk & Yoann-Karl Whissell qui, au sein de RKSS, ont signé nombre de courts et longs métrages où le gore était au rendez-vous. On peut déplorer la relative absence d’humour et de personnages attachants, des éléments qui contribuaient à rendre des films comme Turbo Kid et We Are Zombies aussi divertissants. Wake Up demeure néanmoins assez efficace en tant que slasher sadique et sanglant.

Wake Up prend l'affiche aux États-Unis ce vendredi 4 avril. Sortie en vidéo sur demande le mardi 6 mai.
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MAGAZINE DREAMS d'Elijah Bynum: Ta peau si lisse

Emballeur dans un supermarché et aidant naturel de son grand-père vétéran de la guerre du Viêtnam, Killian Maddox (Jonathan Majors) est également un culturiste qui rêve de se retrouver à la une des magazines de musculation. Mais c’est un être maladroit socialement, autant dans la vie de tous les jours que dans le contexte des compétitions auxquelles il participe. Il est par ailleurs aux prises avec les séquelles d’un passé tragique qui se manifestent par des migraines, des cauchemars et la rage grandissante qui sommeille en lui. Ajoutez à cela un cocktail toxique de stéroïdes et de cocaïne, et cet homme fort n’est rien de moins qu’une bombe à retardement. Portrait déchirant, troublant et profondément malaisant d’un esprit malade, Magazine Dreams évoque inévitablement Taxi Driver et certains de ses dérivés comme Joker, en plus d’inclure des éléments qui rappellent The Wrestler, Whiplash et la chanson Stan d’Eminem. On ressent toute la solitude et le mal-être de Killian, tel que joué par un Jonathan Majors à la fois imposant physiquement et fragile émotionnellement. Mais l’empathie qu’on a pour le personnage est mise à rude épreuve lorsqu’il adopte des comportements de plus en plus antisociaux, chaotiques et violents. Le scénario d’Elijah Bynum n’est pas toujours vraisemblable (il y a plusieurs moments où le protagoniste devrait se retrouver en prison), mais sa réalisation est néanmoins ancrée dans un réalisme étouffant et anxiogène, où chaque scène est convaincante si on ne s’attarde pas trop aux conséquences (ou à la relative absence de ces dernières). Le récit s’étire un peu trop lors du troisième acte, perdant de son urgence et de sa précision en tirant dans toutes les directions (sans mauvais jeu de mots). Mais Magazine Dreams demeure un film puissant porté par une performance magistrale de Jonathan Majors.

Magazine Dreams prend l'affiche à Montréal ce vendredi 21 mars.
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PRESENCE de Steven Soderbergh: Entre les murs

Dans Mademoiselle Kenopsia, Denis Côté s’intéressait à « la solitude et à la mélancolie des espaces vidés d’activité humaine », en suivant une Larissa Corriveau quasi fantomatique. J’ai beaucoup pensé à ce film durant Presence, le nouveau long-métrage du prolifique Steven Soderbergh. Toute l’histoire se déroule dans une maison, d’abord complètement vide, hormis quelqu’un ou quelque chose qui est représenté par une caméra très mobile. Une famille vient éventuellement habiter la demeure, mais même lorsque personne n’est à l’écran, on ressent toujours une certaine présence, qui se déplace en synchronicité avec la caméra… Le scénario de David Koepp, avec son récit elliptique se déroulant dans un lieu unique, évoque également le récent Here (le plan final est d’ailleurs très similaire), mais en troquant la sensibilité tragicomique de Robert Zemeckis pour une aura de mystère semblable à la M. Night Shyamalan. Le mystère étant, de qui la caméra subjective adopte-t-elle le point de vue? Un esprit? Mais si c’est le cas, qui est-ce? Et quelle est sa motivation pour hanter cette maison en particulier? Je ne savais rien à propos de Presence avant de le voir, et j’estime qu’il est préférable de préserver ses surprises. Il ne faut pas s’attendre au film le plus intense et terrifiant qui soit, mais c’est un exercice de style très réussi de la part de Soderbergh qui, comme à son habitude, signe à la fois la réalisation, la direction photo et le montage. Au sein d’une distribution dont les noms les plus connus sont Lucy Liu et Chris Sullivan, qui jouent les parents, ce sont leurs enfants incarnés par les nouveaux venus Callina Liang et Eddy Maday qui laissent la plus forte impression.

Presence prend l'affiche ce vendredi 24 janvier.
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L'AMOUR OUF de Gilles Lellouche: Belle et bum

Lancé en compétition officielle au Festival de Cannes en mai 2024, L’Amour ouf a été horriblement accueilli par la critique. Mais lorsqu’il est sorti en salle en France l’automne dernier, le film a connu un immense succès populaire, avec près de 5 millions d’entrées. Réalisé sans retenue par Gilles Lellouche, L’Amour ouf est une romance qui évoque la comédie musicale et le cinéma d’action sans vraiment s’inscrire dans ces genres; une explosion de sentimentalité, de violence et d’esbroufe visuelle; un pot-pourri d’apparentes influences qui vont de GoodFellas à La La Land en passant par Baz Luhrmann, Edgar Wright et Nicolas Winding Refn, pour ne nommer que ceux-là. Adèle Exarchopoulos est la tête d’affiche, mais il faut préciser que la moitié du film est un flash-back où l’on suit son personnage, Jackie, 10 ans auparavant, alors qu’elle est jouée par Mallory Wanecque. Récemment expulsée d’un lycée privé pour insolence, elle fait la rencontre de Clotaire (Malik Frikah), un décrocheur dont elle tombe passionnément amoureuse. Cette partie du récit se déroule dans les années 1980 et inclut une trame sonore géniale qui procure au film ses meilleurs moments, notamment un pas de deux au rythme de A Forest de The Cure, et des needle drops de Prince, Billy Idol, The Alan Parsons Project, Deep Purple, etc. L’idylle adolescente coïncide avec les débuts de Clotaire dans le monde du crime auprès d’un caïd local (Benoît Poelvoorde), ce qui fait que le film est tour à tour mièvre et brutal, ce qui peut dérouter. Mais personnellement, c’est lorsqu’on revient 10 ans plus tard, dans les années 1990, que Lellouche m’a un peu perdu. La deuxième moitié de L’Amour ouf m’a semblé inférieure, avec moins de moments de fulgurance, plus de scènes banales. Jackie est désormais une jeune femme désabusée qui fréquente un pauvre type (Vincent Lacoste), tandis que Clotaire (incarné adulte par François Civil) se retrouve dans un film de « gangstas » générique. L’excellente Adèle Exarchopoulos parvient néanmoins à nous émouvoir, et la conclusion du scénario de Lellouche, Ahmed Hamidi et Audrey Diwan (d’après le roman de Neville Thompson) est satisfaisante.

L'Amour ouf est à l'affiche dans certains cinémas depuis le 1er janvier et sort partout au Québec ce vendredi 3 janvier.
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A COMPLETE UNKNOWN de James Mangold: Portrait de l'artiste en jeune homme

Près de 20 ans après Walk the Line, James Mangold signe un autre biopic musical qui n'évite pas les raccourcis narratifs et les clichés propres au genre, qui ont souvent été parodiés (notamment tout ce qui entoure la concubine négligée incarnée par Elle Fanning, bien que le jeu de cette dernière soit très juste). Mais j'ai néanmoins trouvé le film électrisant (excusez-la) du début à la fin, à cause de l'impressionnante reconstitution d'époque et de ces nombreuses chansons extraordinaires, brillamment interprétées par un Timothée Chalamet parfaitement énigmatique et charismatique en Bob Dylan. Oui, c'est bien l'acteur qui chante et qui joue de la guitare et de l'harmonica. Le film met également en vedette l’envoûtante Monica Barbaro dans le rôle de Joan Baez, tour à tour complice et rivale de Dylan; l’attachant Edward Norton dans celui de Pete Seeger, qui introduit Bobby au monde de la musique folk et qui le voit éventuellement s’en éloigner; et Boyd Holbrook dans celui de Johnny Cash, véritable modèle d'individualité et de rébellion. Ayant le bon sens de se limiter à une période précise de la carrière du protagoniste, soit de 1961 à 1965, le film reflète sporadiquement l’actualité du moment (la crise des missiles de Cuba, le mouvement américain des droits civiques, l’assassinat de JFK), prenant parfois des airs de Forrest Gump. Mais c’est surtout un hangout movie qui suit Bob Dylan dans divers appartements et chambres d’hôtel, cafés et bars, salles de concert et festivals, un peu comme Almost Famous. A Complete Unknown est un formidable hommage à son sujet, qui était encore dans la jeune vingtaine quand il a enregistré certains des meilleurs albums de l’histoire (le film s’attarde particulièrement à The Freewheelin’ Bob Dylan et Highway 61 Revisited), porté par un courant révolutionnaire auquel il a contribué. Le soudain intérêt du public pour chacun de ses faits et gestes l'a pris par surprise, lui qui a toujours entretenu un certain mystère à propos de sa personne, ce qui se répercute dans le film, dont le titre est bien choisi. Bob Dylan existe-t-il vraiment? Peut-être n’est-ce en fait qu’une identité que Robert Zimmerman a inventée – et réinventée à répétition.

A Complete Unknown prendra l'affiche le 25 décembre.
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WEREWOLVES de Steven C. Miller: Voici le loup

Depuis nombre d’années, je m’intéresse aux films qui sortent directement en vidéo, où se sont réfugiées plusieurs des vedettes des années 1980 et 1990, dans des films de genre fauchés qui sont parfois plus divertissants que les mégaproductions hollywoodiennes dopées au CGI. Au fil du temps, certains noms récurrents de ce créneau ont attiré mon attention, comme celui du réalisateur Steven C. Miller, qui a notamment dirigé Bruce Willis (Extraction, Marauders, First Kill), Nicolas Cage (Arsenal) et Sylvester Stallone (Escape Plan 2: Hades). Miller se retrouve aujourd’hui à la barre d’un film d’une relativement plus grande envergure, qui fait même l’objet d’une sortie en salle. Werewolves met en vedette le toujours badass Frank Grillo dans le rôle de Wesley Marshall, un microbiologiste — et ex-militaire — qui croit avoir trouvé un remède contre la lycanthropie, un an après qu’une super lune ait transformé un milliard de personnes en loups-garous l’espace d’une nuit. Le récit débute peu avant la venue d’une autre super lune, alors que les autorités incitent la population à s’enfermer chez eux et à ne pas s’exposer à la lumière lunaire. Lorsque leurs tests virent mal au laboratoire, Wesley et sa collègue Dr Amy Chen (Katrina Law) prennent la fuite. Mais un appel de sa belle-sœur (Ilfenesh Hadera), dont la maison est sous assaut, pousse notre héros à tenter de traverser la ville pour secourir cette dernière et sa nièce. Le scénario de Matthew Kennedy se concentre sur les quelques personnages susmentionnés plutôt que de dépeindre tout ce qui se passe ailleurs dans la ville durant la super lune, budget limité oblige. Mais les scènes d’action et d’horreur qui nous sont montrées sont efficaces, avec quand même beaucoup de fusillades, de destruction et de gore. Surtout, les maquillages et les effets spéciaux utilisés pour donner vie aux loups-garous sont parfaitement convaincants, ce qui est crucial dans un film qui s’intitule Werewolves!

Werewolves prend l'affiche ce vendredi 6 décembre.
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CONCLAVE d'Edward Berger: Les coulisses du pouvoir

Si on sait seulement que Conclave est un film à propos de l’élection d’un nouveau pape, on peut s’attendre à quelque chose de très classique, austère, sans grandes surprises. Mais au fil d’un récit franchement rocambolesque, cette adaptation du roman de Robert Harris s’impose comme l’un des films les plus imprévisibles de l’année. Trois semaines après la mort subite de l’ancien pape, le cardinal Lawrence (Ralph Fiennes) se voit confier la tâche de superviser le conclave, c’est-à-dire l’assemblée de tous les cardinaux au Vatican afin de choisir le prochain chef de l’Église catholique parmi eux. On a rapidement l’impression d’être devant une campagne électorale comme on en voit aux États-Unis ou ailleurs, opposant notamment un candidat progressiste, le cardinal Bellini (Stanley Tucci), à un candidat plus conservateur, le cardinal Tedesco (Sergio Castellitto). Sont également dans la course le cardinal Tremblay (John Lithgow), le cardinal Adeyemi (Lucian Msamati), le cardinal Benitez (Carlos Diehz) et même le cardinal Lawrence, malgré ses réticences. Conclave est une fascinante incursion derrière les portes d’un conclave, mais aussi un thriller politique où les jeux de coulisses rappellent la série House of Cards. Il y a également une dimension de drame procédural, alors que le cardinal Lawrence enquête sur les différents secrets et scandales que cachent certains cardinaux. Les rebondissements abondent et le film s’avère très divertissant, tout en abordant des questions éthiques et morales qui portent à réflexion. Le réalisateur Edward Berger opte pour une musique anxiogène et une direction photo sombre et atmosphérique qui suggèrent immédiatement qu’on n’est pas devant un drame poussiéreux. Il maintient par ailleurs un rythme soutenu durant les deux heures du film, en plus de brillamment diriger tous les acteurs susmentionnés, Ralph Fiennes en tête, ainsi qu’Isabella Rossellini dans le rôle d’une sœur à la présence énigmatique.

Conclave prend l'affiche ce vendredi 25 octobre.
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THE 4:30 MOVIE de Kevin Smith: Les vues animées

Après avoir revisité le View Askewniverse dans Jay and Silent Bob Reboot (2019) et Clerks III (2022), Kevin Smith nous offre un récit original, mais néanmoins empreint de nostalgie. Trente ans après Clerks, son premier long-métrage à microbudget inspiré du dépanneur et du club vidéo où il travaillait – qui lui ont servi de lieux de tournage – l’interprète de Silent Bob a profité du fait qu’il est propriétaire depuis quelques années de Smodcastle Cinemas (anciennement Atlantic Cinemas), un complexe de cinq écrans à Atlantic Highlands, New Jersey qu’il fréquentait durant sa jeunesse, pour y tourner un nouveau film qui est justement inspiré de cette période de sa vie. Comme Clerks, The 4:30 Movie se déroule au cours d’une seule journée, dans ce cas-ci le 25 mai 1986, et la majorité de l’action a lieu chez Atlantic Cinemas, où Brian (Austin Zajur), 16 ans, et ses amis Belly (Reed Northrup) et Burny (Nicholas Cirillo) prévoient passer la journée à se faufiler d’une salle à une autre pour voir les différents films à l’affiche sans se faire prendre par le gérant du multiplex (Ken Jeong). Comme souvent chez Kevin Smith, c’est en grande partie un film sur l’amitié masculine où les protagonistes échangent des railleries juvéniles, des gags salaces et des références geeky. À cela s’ajoute une foule de clins d’œil aux années 1980, de fausses bandes-annonces de type Grindhouse, et de nombreux caméos d’anciens collaborateurs et de proches, de Jason Mewes et Jason Lee à Justin Long et Rosario Dawson en passant par Ralph Garman et la fille du réalisateur, Harley Quinn Smith, et j’en passe. Or, l’aspect le plus réussi de The 4:30 Movie, surtout apparent au début et vers la fin du récit, est la relation entre Brian et Melody (Siena Agudong), une camarade de classe dont il est amoureux depuis près d’un an, sans avoir vraiment oser la courtiser avant ce jour-là. Les scènes de comédie romantique adolescente aux échos de John Hugues et Cameron Crowe sont charmantes comme tout. J’ai aussi apprécié le fait que c’est manifestement une œuvre très personnelle pour Kevin Smith, à propos d’un jeune cinéphile – Brian – qui ignore encore qu’il est un futur cinéaste.

The 4:30 Movie prend l'affiche ce vendredi 13 septembre.
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THE KILLER (2024) de John Woo : Encore une fois, si vous permettez

Toute discussion à propos des meilleurs réalisateurs d’action du monde se doit d’inclure John Woo, qui a mis en scène plusieurs sommets du genre, dont bien sûr The Killer (1989). Il peut sembler sacrilège de produire un remake de ce qui est considéré comme un chef-d’œuvre par la plupart des observateurs, mais quand c’est Woo lui-même qui orchestre la « réinvention radicale » de son film, notre curiosité est attisée. Écrit par Brian Helgeland et Josh Campbell & Matt Stuecken, le scénario de The Killer (2024) remplace l’assassin Jeffrey par la tueuse à gages Zee (Nathalie Emmanuel) et transpose le récit de Hong Kong à Paris. À la suite d’une tuerie dans une boîte de nuit où la chanteuse américaine Jenn (Diana Silvers) perd la vue, Zee ressent le besoin de protéger cette dernière, en plus de lutter pour sa propre survie alors que se déploie une intrigue impliquant la disparition de 100 kilos d’héroïne, un prince saoudien (Saïd Taghmaoui), un caïd français (Éric Cantona) et son lieutenant (Sam Worthington), ainsi que des flics ripoux… Mais il y a au moins un policier honnête à Paris, l’inspecteur Sey (Omar Sy), que tout semble opposer à Zee, jusqu’à ce que ces deux adversaires réalisent qu’ils ont plusieurs trucs en commun et qu’ils unissent leurs forces. Cela s’apparente à la relation entre les personnages de Chow Yun-Fat et Danny Lee dans le film original, sauf qu’il y a ici un soupçon de comédie romantique dans les interactions entre les protagonistes. De même, The Killer (2024) adopte une approche plus ludique que son prédécesseur, autant au niveau du ton que du style visuel, qui inclut notamment un usage répété de split-screen et d’extrêmes gros plans. À travers les photogéniques décors parisiens, on a droit à une multitude de poursuites haletantes et de fusillades sanglantes, où l’on renoue avec plaisir avec le sens du chaos contrôlé de John Woo, qui sait exactement quand recourir aux ralentis pour accentuer l’intensité. Le tout culmine par un climax épique dans une église abandonnée, où volent les iconiques pigeons et colombes du cinéaste hongkongais au son de la musique aux accents morriconesques de Marco Beltrami. Sans surprise, ce remake n’égale pas son inspiration, mais c’est néanmoins un très bon film d’action où Nathalie Emmanuel et Omar Sy sont à la fois charmants et badass.

The Killer (2024) sort aujourd'hui sur Peacock aux États-Unis, et sur Prime au Canada.
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Fantasia 2024: TWILIGHT OF THE WARRIORS: WALLED IN de Soi Cheang

Vers 1984, dans la Citadelle de Kowloon, une enclave anarchique de Hong Kong où le trafic de drogue, la prostitution et le gambling pullulent, une guerre de triades passée a encore des répercussions, car chacun ne s’est pas vengé complètement jadis. Voici qui met la table pour une série de combats d’arts martiaux déchaînés, où la complexité des chorégraphies n’a d’égale que leur brutalité. Car s’il y a des gags et cascades à la Jackie Chan, on assiste surtout à une tempête de violence effrénée qui rappelle The Raid, tout comme l’environnement urbain claustrophobe. Dans le rôle d’un réfugié au cœur des affrontements, Raymond Lam a une solide présence, particulièrement lors des scènes d’action. Twilight of the Warriors: Walled In met aussi en vedette les légendaires Sammo Hung et Louis Koo, qui en imposent des tonnes. Le film souffre de quelques longueurs à la mi-parcours, mais le climax maximaliste avec un méchant doté de super-pouvoirs (!) est salement satisfaisant.

Twilight of the Warriors: Walled In prendra l'affiche en Amérique du Nord le vendredi 9 août.
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Nouveauté Netflix : BEVERLY HILLS COP: AXEL F de Mark Molloy

En 1984, Beverly Hills Cop était le plus gros succès de l’année au box-office nord-américain, devançant Ghostbusters, Indiana Jones and the Temple of Doom et Gremlins, entre autres. Comment expliquer un tel phénomène? C’est simple : Eddie Murphy au sommet de sa forme, souvent en roue libre. Son rire à lui seul rendait le film jouissif. Ont suivi une suite inférieure, mais à la réalisation ultra léchée de Tony Scott, puis un troisième film franchement décevant, signé John Landis.
40 ans après l’original, voici que Netflix nous offre un inattendu quatrième épisode, mis en scène par le nouveau venu Mark Molloy. Sans égaler le premier film, Beverly Hills Cop: Axel F est tout au moins beaucoup plus satisfaisant que Beverly Hills Cop III et s’avère un bon divertissement empreint de nostalgie, où se font entendre non seulement la musique iconique de Harold Faltermeyer, mais également plusieurs extraits des trames sonores des deux premiers volets, notamment « The Heat Is On » de Glenn Frey, « Neutron Dance » des Pointer Sisters et « Shakedown » de Bob Seger. Après une séquence d’ouverture à Detroit lors d’un match des Red Wings suivie d’une des multiples poursuites du film, Axel Foley est bien sûr appelé à se rendre à Beverly Hills, pour enquêter de façon non officielle sur une affaire impliquant un cartel de la drogue et des policiers corrompus. L’intrigue est on ne peut plus générique, mais c’est surtout une excuse pour que notre protagoniste improvise des subterfuges pour arriver à ses fins ou se démène pour se sortir de situations fâcheuses. Eddie Murphy fait preuve du charisme qu’on lui connaît, en plus d’être souvent très drôle. Que demander de plus? Certes, il est vrai que Beverly Hill Cop: Axel F est plutôt inégal et complaisant, s’assurant de ramener divers personnages de la franchise comme Rosewood (Judge Reinhold), Taggart (John Ashton), Friedman (Paul Reiser) et Serge (Bronson Pinchot) pour un dernier (?) tour de piste, en plus d’introduire sa fille adulte, Jane (Taylour Paige), qu’il n’a pas vue depuis des années. Mais encore là, les interactions entre Murphy et les autres membres de la distribution (qui inclut également Joseph Gordon-Levitt et Kevin Bacon) sont généralement amusantes. Ajoutez les poursuites susmentionnées et quelques fusillades, et vous avez une comédie policière qui ne réinvente pas le genre, mais qui devrait plaire aux fans de la première heure.

Beverly Hills Cop: Axel F sera lancé sur Netflix le mercredi 3 juillet.
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HIT MAN de Richard Linklater: Viens voir les comédiens

“What you’re about to see is a somewhat true story inspired by the life of Gary Johnson.” D’emblée, le réalisateur Richard Linklater et son coscénariste Glen Powell dévoilent en partie leur jeu : les apparences seront trompeuses dans ce film, qui brouille constamment la ligne entre ce qui est réel et ce qui est fictif. Qui plus est, avec le recul, on a l’impression que Hit Man se déguise d’abord en comédie policière un peu niaiseuse, avec une narration en voix hors champ et une musique ringardes, dissimulant ce que c’est vraiment : un film noir dans la lignée de Double Indemnity de Billy Wilder. Gary Johnson est un professeur de psychologie et de philosophie, passionné d’ornithologie, vivant seul avec ses chats — disons-le, un nerd. Mais il travaille également à temps partiel pour la police de La Nouvelle-Orléans en tant qu’agent infiltré, qui prétend de façon étonnamment convaincante qu’il est divers types de tueurs à gages pour piéger des suspects. Déjà, il y a un fascinant aspect méta, l’occupation occasionnelle de Gary reflétant le travail de l’acteur qui l’incarne, Glen Powell, qui joue un personnage qui joue lui-même des personnages. Lors des scènes d’infiltration, les dialogues sont acérés, la mise en scène est tendue, et on est ébahi par le charisme caméléonesque de Powell. Abordant au passage les notions d’identité, la construction du soi, le ça, le moi et le surmoi, et ainsi de suite, le scénario réserve encore amplement de surprises. À commencer par l’opération d’infiltration où Gary — dans le rôle du tueur Ron — rencontre Madison (Adria Arjona, qui crève l’écran en femme fatale), une victime de violence conjugale qu’il prend en pitié au point de l’empêcher de s’incriminer. Ils entament ensuite une relation alors que le film devient une improbable comédie romantique, avec de longues scènes où le couple flirte et bavarde, ce qui évoque bien sûr la trilogie Before de Linklater, mais également plusieurs scènes franchement torrides. Hit Man multiplie les entourloupes narratives au fil d’une intrigue incroyablement ingénieuse, où il y a souvent plusieurs niveaux de jeu, ainsi que des pointes d’ironie morbide rappelant les thrillers de Woody Allen. C’est un des meilleurs longs-métrages de Richard Linklater, en plus d’imposer plus que jamais Glen Powell en tant qu’irrésistible star hollywoodienne.

Hit Man prend l’affiche ce vendredi 24 mai.
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DARKNESS OF MAN de James Cullen Bressack: Oublie ça, Jean-Claude, c'est Koreatown

Un pro de la gâchette à la retraite, que les événements rendent assoiffé de vengeance envers la mafia russe; un style visuel sombre et atmosphérique; des sous-titres ostentatoires : il n’y a aucun doute que le coscénariste et réalisateur James Cullen Bressack a été influencé par John Wick. En même temps, son film est ouvertement un néo-noir se déroulant dans un Los Angeles, plus précisément Koreatown, où il pleut curieusement souvent, avec une narration cynique en voix hors-champ, des affiches de The Big Sleep et In a Lonely Place sur les murs de la chambre de motel où habite le protagoniste, une intrigue aux ramifications plus complexes qu’il ne le semble au premier abord… Mais plus que tout, on se retrouve devant une vue tardive de Jean-Claude Van Damme, acteur principal et producteur exécutif d’un long-métrage dont il a élaboré l’histoire avec Cullen Bressack. Son personnage, Russell Hatch, est un ex-agent d’Interpol vieillissant, fatigué, alcoolique (« Just leave the bottle. »), avec un visage buriné de regret — du pur JCVD du 21e siècle. Il y a deux ans, Hatch a promis à son amante coréenne Esther (Chika Kanamoto) qu’il allait s’occuper de son fils adolescent Jayden (Emerson Min) s’il lui arrivait quelque chose, et c’est une promesse qu’il compte bien tenir, au risque de sa vie s’il le faut…
Doté d’un budget qu’on devine limité, Darkness of Man est néanmoins assez bien réalisé, avec un relativement bon ratio d’action souvent ultra-violente. Au sein d’une distribution qui inclut également Kristanna Loken (Terminator 3), le rappeur Sticky Fingaz, et brièvement Shannen Doherty, Eric Roberts et Cynthia Rothrock (!), la vaste majorité du film repose sur les épaules de Van Damme, qui livre une performance très habitée et mélancolique. Ce n’est pas excellent comme Lukas (2018), mais si vous êtes fan de JCVD, vous devriez quand même passer un bon moment.

Darkness of Man sera lancé en vidéo sur demande le mardi 21 mai. https://www.sonypictures.com/movies/darknessofman
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THE PEOPLE'S JOKER de Vera Dew: Laissez passer les clowns

Je ne me souviens pas d’être passé d’un extrême à l’autre dans mon appréciation d’un film de façon aussi fulgurante dans l’espace d’un seul visionnement. Au début, je ne connectais pas du tout avec le style visuel et le sens de l’humour du projet. Mais à la fin de cette création incroyablement originale — bien qu’elle emprunte outrageusement à de vastes pans de la culture populaire — j’avais envie de crier au génie. Il est probable que la majorité des fans du Joker vont détester la proposition, pourtant, c’est exactement le genre de film qui aurait pu être réalisé PAR le Joker : irrévérencieux, provocateur, subversif. Le simple fait que The People’s Joker commence à être diffusé plus largement est miraculeux, considérant que la coscénariste, réalisatrice et monteuse Vera Drew n’avait pas l’autorisation des titulaires des droits de propriété intellectuelle pour utiliser, que dis-je, pervertir les personnages de DC Comics. La cinéaste invoque le droit à la parodie et le « fair use », et c’est une excellente chose qu’elle semble avoir obtenu gain de cause, car son œuvre est essentielle. Dédicacé au réalisateur des mal-aimés Batman Forever et Batman & Robin, Joel Schumacher, The People’s Joker embrasse l’aspect homoérotique de ce diptyque et pousse la note infiniment plus loin, s’imposant comme le film de superhéros le plus queer de tous les temps. C’est campy et psychotronique, mais également sincère et authentique. Dans ce récit autobiographique complètement éclaté, Vera Drew incarne une femme trans rêvant de faire du stand-up, comme le Joker de Todd Phillips. Devenir membre de la distribution de l’émission UCB Live de Lorne Michaels (!) s’avère plus ardu que prévu, alors elle ouvre un club d’anti-comédie avec le Pingouin (Nathan Faustyn). Parallèlement, elle entame une relation toxique avec un homme trans, Mr. J (Kane Distler), qui ressemble drôlement au Joker joué par Jared Leto dans Suicide Squad, tatouages inclus.

Comme dans The Lego Batman Movie, il y a une foule de clins d’œil aux différentes itérations des aventures de Batman et du Joker, incluant la série télé de 1966, le roman graphique The Dark Knight Returns de Frank Miller, le film de 1989 et sa trame sonore par Prince, etc. En même temps, on a l’impression de regarder un croisement entre Hedwig and the Angry Inch et South Park: Bigger, Longer & Uncut filtré à travers les expérimentations formelles des créateurs marginaux sévissant sur Internet. Les actrices et acteurs évoluent toujours devant des écrans verts qui ont été remplacés par des décors virtuels et le film inclut une multitude de types d’animation lo-fi, ce qui peut rebuter au départ, jusqu’à ce qu’on s’abandonne à cet hallucinant assaut sensoriel. Mais ce qui rend The People’s Joker aussi extraordinaire, c’est comment Vera Drew puise dans l’iconographie des comic books pour raconter une histoire intensément personnelle sur la dysphorie de genre et le processus de transition, un peu comme l’excellent roman Valide de Chris Bergeron le faisait avec la science-fiction.

The People's Joker sera projeté au Cinéma du Parc le dimanche 28 avril à 21 h.
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COUP DE CHANCE de Woody Allen: La femme infidèle

On associe beaucoup le cinéma de Woody Allen aux traits d'esprit et aux chassés-croisés amoureux, mais un autre élément récurrent dans son œuvre depuis plusieurs décennies est le meurtre, qui est souvent relié à une histoire d’adultère. On pense bien sûr à Crimes and Misdemeanors, le classique du genre, ou plus récemment à Match Point.
Dans Coup de Chance, le premier long-métrage que le cinéaste new-yorkais tourne dans la langue de Claude Chabrol, on rencontre Fanny (Lou de Laâge), une jeune femme qui est mariée à un homme mystérieusement riche, Jean (Melvil Poupaud), qui est également très jaloux et possessif. Non sans raison, car après que Fanny ait croisé par hasard dans la rue un ancien camarade de classe, Alain (l’acteur québécois Niels Schneider), elle multiplie les rendez-vous avec ce dernier, qui lui avoue la désirer depuis l’époque du lycée, et leur relation d’abord innocente va éventuellement trop loin…
« La vie est une grande farce sinistre », affirme Alain, et ça résume assez bien la teneur du récit qui, sans être une comédie, est indéniablement teinté d’humour noir. On prend plaisir à observer les scènes où Fanny et Alain flirtent en déambulant dans Paris, tout en étant conscient du danger qui les guette, car le mari cocu a une aura menaçante dès son introduction. Sans tomber dans les divulgâcheurs, on peut mentionner qu’un meurtre survient éventuellement et que le film devient alors un polar particulièrement bien ficelé, où la mère de Fanny, jouée par Valérie Lemercier, mène l’enquête.
Avec de superbes décors parisiens filmés par le légendaire directeur photo Vittorio Storaro et une formidable trame sonore d’airs de jazz (dont Cantaloupe Island de Herbie Hancock comme leitmotiv), Coup de Chance s’impose comme le meilleur film de Woody Allen depuis une dizaine d’années.

Coup de Chance prendra l'affiche dans certaines salles en Amérique du Nord ce vendredi 5 avril et sera lancé en vidéo sur demande le vendredi 12 avril.
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ROAD HOUSE de Doug Liman: La Ballade de Dalton

Ce remake plus ou moins fidèle du film culte de 1989 recycle certains éléments du scénario original dans un contexte assez différent. Mais les grandes lignes sont là : Dalton, un type ayant la réputation de savoir se servir de ses poings, est recruté pour venir faire le ménage dans un bar routier envahi par la racaille; il développe une relation avec une infirmière du coin; un malveillant homme riche contrôle presque tout dans les environs. Le Road House de 2024 diffère notamment de son inspiration par le fait que Elwood Dalton (plutôt que James Dalton) est un ancien combattant de UFC déchu, qui mène une existence de vagabond vivant dans sa voiture lorsqu’on le rencontre, et que le bar routier qui l’engage se trouve dans les Keys de Floride plutôt qu’au Missouri.
Là où le bât blesse, c’est que notre protagoniste est incarné par un Jake Gyllenhaal correct, mais loin d’être aussi iconique et badass que Patrick Swayze. De même, le méchant joué par Billy Magnussen n’arrive pas à la cheville du parfaitement détestable Ben Gazzara. Et les créateurs de cette nouvelle version n’ont même pas tenté de remplacer le vieux pote interprété par Sam Elliott! Mentionnons également qu’au lieu du Jeff Healey Band, on doit se contenter d’une succession de groupes anonymes jouant au bar alors que les bouteilles de bière volent de toute part.

Bref, il s’agit indéniablement d’une pâle copie du long-métrage de Rowdy Herrington, qui n’est toutefois pas sans qualités. Malgré trop de longueurs, le remake inclut quand même plusieurs scènes d’action assez percutantes. Et à la mi-parcours, l’introduction du coloré psychopathe Knox, un rôle défendu avec enthousiasme par le véritable champion d’arts martiaux mixtes Conor McGregor, dynamise considérablement le récit. Il y a aussi une trame narrative intéressante impliquant une jeune fille (Hannah Love Lanier) travaillant dans une librairie qui compare la situation dans laquelle se retrouve Dalton à un roman western, ce qui n’est pas sans rappeler une certaine scène de Once Upon a Time… in Hollywood.
En janvier, le réalisateur Doug Liman a annoncé qu’il boycotterait la première de Road House (2024) à SXSW à cause de la décision d’Amazon MGM de lancer son film directement sur la plateforme Prime Video. Ironiquement, alors qu’il aurait été difficile de recommander d’aller le voir en salle, c’est le genre de vue qui mérite quand même qu’on lui jette un coup d’œil dans le confort de chez soi, sans trop d’attentes.

Road House sera disponible sur Prime Video dès le jeudi 21 mars.
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