Tumgik
graphorrhee · 21 days
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Kiko m'a accompagnée pendant 11 ans. Il m'a vue dans tous mes états. Anorexique, boulimique vomitive, au bord du suicide, à pleurer nuit et jour, à crier et supplier tellement la douleur était insupportable. Il m'a suivie partout. Et maintenant le vide et le silence qu'il laisse sont assourdissants. J'espère avoir été une bonne maman, autant qu'il a été un meilleur ami et un si fidèle compagnon.
Il s'est éteint dans mes bras un 20 mai 2024. Couvert de bisous, de câlins et de je t'aime. Je suis heureuse d'avoir pu l'accompagner jusqu'au bout et qu'il ne soit pas parti seul.
11 ans de pur bonheur et d'amour pur.
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graphorrhee · 26 days
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"When the night was full of terrors And your eyes were filled with tears When you had not touched me yet Oh, take me back to the night we met" Lord Huron - The Night We Met
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graphorrhee · 26 days
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Encore
TW agressions sexuelles, manipulation, alcool
Bon. On commence à connaître le schéma, hein. Les hommes inaccessibles et qui s'en foutent de ma gueule, c'est ma came. Visiblement.
J'ai rencontré Clément sur Tinder (est-ce que je suis encore surprise de n'y trouver que des connards ? Oui.). Il avait indiqué qu'il recherchait du long terme (mais ok pour du court), être ouvert à du sérieux, comme du moins sérieux. Aller. Il ratissait large, pour être certain d'attirer un maximum de filles. Et pour finalement ne proposer exclusivement du pas sérieux.
En soit, ça ne me dérangeait pas. J'avais pour projet de quitter Tours. Je recherchais quelqu'un pour m'épanouir. Approchant des 30 ans, je voulais découvrir mon corps et ma sexualité. Ce que je n'avais pas pu faire plus jeune. Du moins clairement pas assez. Je ne recherche donc pas du sérieux. Mais pas de coup d'un soir non plus. Je suis claire avec Clément sur ce point-là. Je veux une relation "fun" s'il veut, mais pas de coup d'un soir. Il est en tout point d'accord avec moi. (lol).
Monsieur est très pris. Et il me fait poireauter 3 semaines avant que l'on ne se voit réellement. Et après cette rencontre, il m'avait clairement indiqué qu'il ne serait pas de nouveau disponible avant au moins 2 ou 3 semaines et qu'il serait très pris quand même après. Je me rappelle lui avoir demandé l'intérêt d'être sur les applications de rencontre s'il était aussi indisponible...
Lors de nos discussions écrites, il ne parle que de lui. Il ne s'intéresse pas à ce que je fais dans la vie, ne me pose pas de questions sur mes passions, mes loisirs... Il ne parle exclusivement que de lui, de ses activités, etc. Je me demande encore pourquoi j'ai poursuivi. J'avais envie d'un contact physique... Je me sentais seule.
Par messages, avant de nous voir, nous nous envoyons des messages plus qu'explicites. Il me promet adorer faire plaisir aux filles, les faire "squirter" comme il dit, adorer les lécher... Il me vante ses performances en termes de durée et de taille. Nous parlons de nos limites et j'évoque les miennes sans détour. Pas de mains autour du cou, entre autre.
Nous nous retrouvons dans un bar. Il est en retard... Plus de 30 min de retard. Je suis une femme seule, devant un bar bondé. Youpi.
Il me paie un verre, pour se faire pardonner le retard. Et je paierai une bouteille à boire chez lui. On parle musique, notre passion commune pour le Metal et le groupe Sleep Token, cinéma... Des banalités sans nom avant de passer prendre à manger au Carrefour et aller chez lui.
Il prépare à manger et nous regardons des vidéos sur Youtube. J'apprécie qu'il ne me saute pas dessus tout de suite. De mon côté, toujours ultra complexée par mon corps, je n'ai pas mangé ni bu depuis des jours. Pour essayer d'avoir un ventre moins gros. Il me fait boire. Il remplit mon verre à chaque fois qu'il voit qu'il est vide. Avec le recul, je me rends compte que c'est un comportement typique d'un prédateur. Même si je suis consentante pour boire, l'alcool contribuera à l'aider à manipuler ce consentement lors de notre rapport.
On finit par s'embrasser. Je n'arrive même plus à parler correctement tellement il m'a fait boire. Nous nous dirigeons vers sa chambre... Mains autour du cou. Alors que j'avais prévenu et clairement dit "non" par message. Je rentre la tête pour me dégager de ses mains. Il comprend et les retire. Puis les remet quelques minutes après. Je ne ferai plus rien pour l'en empêcher. Il m'avait répondue par message que c'était le seul point sur lequel il n'était pas sûr de pouvoir se retenir. Encore un comportement d'agresseur. Pourquoi est-ce que je n'ai pas coupé court ? Aucune idée. J'avais envie de sexe. Je suis têtue. J'ai fait abstraction. Voilà.
Pendant ce rapport, le préservatif glisse et se coince au fond de mon vagin. Enfin... De ce qu'il m'en dit. Avec le recul, je suis persuadée que ce n'était en rien un accident. Il en a fait exprès. Comment je le sais ? Grâce à la suite... trop ivre pour réagir, je n'ai pas dit "non" lorsqu'il a dit "ho, foutu pour foutu..." et qu'il a continué le rapport sans remettre de préservatif. Il ne s'est pas inquiété une seule seconde de savoir si je prenais une autre contraception ou non, si je n'étais pas porteuse d'une IST. Evidemment, s'il ne m'avait pas fait autant boire, j'aurai eu toutes mes facultés et j'aurai imposé le port d'un autre préservatif. Lors de ce premier rapport, au début, il n'était pas arrivé à enfiler un 1er préservatif... Ca m'avait étonnée. Le mec semblait habitué à avoir des rapports réguliers (oui, c'était un gros queutard), à 35 ans. Et il n'arrivait pas à mettre un préservatif. C'était comme joué, comme s'il attendait que je lui dise "laisse, on n'en met pas"...
Après le "1er round" il est fatigué et je l'entends commencer à ronfler... Pour quelqu'un qui se vantait de ne pas me faire dormir de la nuit, c'est raté... J'en redemande, n'ayant pas eu mon compte... Il dort. Il m'a léchée 30 sec, pour la forme. En tout, je l'ai fait jouir 3 fois dans la nuit. Lui, en revanche, a brillé par son égoïsme. Zéro. J'ai joui zéro fois.
S'en suivront 2 autres rapports plus tard dans la nuit. Toujours sans capote. Foutu pour foutu, comme il dit... L'un de ces autres rapports se déroule dans la nuit, pendant que je dors. Ca me réveille et je suis désinhibée. Je me laisse faire, à moitié endormie, mais consentante. Dans l'espoir d'avoir enfin un peu de plaisir. Mais rien. Si je ne m'étais pas réveillée, si j'avais été encore alcoolisée, il l'aurait fait. Et j'aurai été violée. Dans mon sommeil.
Il me promet faire un test de dépistage pour me rassurer. Je rentre au petit matin, seule, à pied, sous la pluie.
Je lui envoie mon tout dernier test de dépistage, qui date de 5 jours à peine. Pour le rassurer sur le fait qu'il ne craint rien avec moi. Il me repromet de faire un test de son côté. Test qui ne viendra jamais.
Ses messages sont plus... rares. Je demande à ce qu'on se revoit. Je ne percute pas tout de suite qu'il a eu un comportement a minima de prédateur, si ce n'est d'agresseur. Je ne le comprendrai que plusieurs jours plus tard. C'est là qu'il me dit qu'il ne sera pas disponible avant 2 semaines et qu'après ce sera tout aussi difficile de se voir. Je lui redis que je ne voulais pas de coup d'un soir et il me rassure que ce n'est pas ce qu'il veut non plus et qu'il souhaite une relation suivie, sans être non plus sérieuse.
Pourtant, s'en suivront 5 jours sans réponse à mes messages. Alors que je le voyais connecté toutes les heures. Tous les jours. Je comprends que je me suis (encore) faite avoir. Là encore, mon consentement n'a pas été respecté. Je ne voulais pas de coup d'un soir. Et me voilà forcée à en avoir eu un. Ce sera donc à moi de me coltiner le test de dépistage et de grossesse. N'ayant pas prévu d'avoir un rapport non-protégé, je ne suis pas sûre d'avoir pris assidument ma pilule les jours précédents... J'achète d'abord un test de grossesse, puis demanderai la confirmation par une prise de sang. Je devrai attendre les 6 semaines réglementaires pour être sûre et certaine qu'il ne m'a rien refilée. Et en effet, après des semaines d'angoisse et de pleurs, j'ai la confirmation que je ne suis contaminée par aucune IST, ni par une grossesse.
Au bout des 5 jours de silence et d'angoisse et de larmes de mon côté (je sentais que je m'étais faite manipulée... et je refusais de voir la vérité en face. J'avais mal), j'ai explosé et je lui ai dit ses 4 vérités par message avant de le bloquer partout. Clairement le plus mauvais coup de ma vie. Il m'avait promis un feu d'artifice et j'ai à peine eu un pétard mouillé, en plus d'une agression. Il n'avait pas non plus été très doux dans le rapport et m'avait fait saignée... Il était pourtant bien au courant de son membre, puisqu'il s'en vantait. En vrai, je déteste les gros machins. Ils font mal et les mecs pensent que peu importe la taille et la circonférence, on s'ouvre comme des fleurs prêtes à les accueillir... Non.
Une semaine après je me prends la plus grosse cuite de ma vie. Je suis sobre depuis. Abstinente depuis 50 jours aujourd'hui. Je compte bien poursuivre sur cette lancée.
Suite à cette mauvaise rencontre, j'ai contacté des collectifs féministes en racontant cette histoire. J'ai appris qu'il se faisait passer pour un allié féministe, y compris auprès de ces comptes puisqu'il interagissait avec, alors même que son comportement avec les femmes est déplorable et à l'opposé du respect du consentement. Il réagirait à toutes les stories militantes du monde de la musique (il est musicien dans plusieurs groupes) avec soutien. Il s'intéresse aux call out dans la musique : "c'est inadmissible", "il faut éradiquer ces musiciens", etc. Ca lui donne du crédit, au cas où il serait lui-même call-outer. Et c'est ce qui s'est passé... A force d'apporter ce semblant de soutien, l'u des collectifs a semblé remettre en doute mon expérience avec lui et m'a répondue "Le truc c’est que nous quand on fait des appels à témoins, c’est avec des qualifications claires et répréhensibles par la loi." Le collectif "Balance ta Scène" a simplement ouvert un dossier en attente de voir si d'autres témoignages de victimes leur parviennent. Oui, si on ne fait pas de call-out, il y aura nécessairement d'autres victimes qui auraient pu être évitées. D'autant plus que leur argument ne tient pas... Un viol ou une agression sexuelle se caractérise selon 4 modalités : surprise, menace, contrainte et violence. Je coche au moins 2 cases... La surprise et la contrainte. J'enrage toujours contre ce collectif. Les 2 autres que j'ai contacté, le 26 mars très précisément n'ont toujours pas diffusé l'appel. Ca fera bientôt 2 mois. Et pendant ce temps, lui vit sa "best life", impunément, et fait sûrement d'autres dégâts et d'autres victimes. Je me sens terriblement seule dans cette situation. Même si les 3 collectifs m'ont écoutée et semblent avancer tout doucement dans la diffusion de l'appel, j'ai l'impression d'être seule. Non seulement je me sens agressée, mais aussi seule. J'ai enclenché des démarches, qui ne donnent rien. Ce sentiment d'impuissance et de solitude en plus de cette expérience est dévastateur.
Bref, c'est la nouvelle technique des mecs sur les applis. Se faire passer pour safe, allié féministe, pour pouvoir pécho plus facilement en ne prenant même pas un minimum attention aux comportements qu'ils ont. Et comme ils se donnent cette image, c'est d'autant plus difficile de se rendre compte qu'ils ne sont pas safe et ça instigue un doute : "mais non, tu te fais des idées, c'est un gentil garçon qui est au fait des questions féministes"...
Je suis dans cette ville depuis bientôt 3 ans. J'ai connu 3 partenaires. 3 partenaires qui ne voulaient pas mettre le préservatif, faisant fi de leur santé et de la mienne, de mon consentement. Incroyable en 2024.
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graphorrhee · 3 months
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On n'a pas idée de faire tellement de mal à une personne pour son propre plaisir. Je l'ai tellement aimé que je m'en suis complètement oubliée.
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graphorrhee · 3 months
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Ce mec m'a complètement détruite. Je suis brisée. Complètement vide et fucked up.
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graphorrhee · 4 months
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Je voudrais vivre l'amour. Le vrai. Celui qui ne fait pas mal, qui n'est pas angoissant, qui n'est pas douloureux. Celui qui est serein, bienveillant, apaisant.
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graphorrhee · 4 months
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rengaine
C'est toujours la même histoire. Je suis éphémère. Ephémère dans la vie des gens. Je ne suis pas importante à leurs yeux. Ils ne me portent pas le même intérêt, la même importance que moi je leur porte. Toujours ce gap d'investissement dans la relation. Amoureuse, amicale ou professionnelle. Ici, c'est encore une fois amicale.
Se rendre compte qu'on n'est rien aux yeux d'une personne pour qui on avait de l'affection et du plaisir à être avec. Aoutch.
Je ne suis pas aimable. Même pas amicalement. Les gens n'ont pas de plaisir à être en ma compagnie. Ils me tolèrent. J'ai beau essayé d'être parfaite. Peut-être que c'est justement ça le problème. Je donne trop, trop vite. Et finalement, je n'ai plus que cette fonction de don et non plus d'amie. Tant que les gens me trouvent un intérêt, une utilité à leurs yeux, alors je peux être cette connaissance amicale. Mais quand je cesse d'avoir toute forme d'intérêt matériel, je ne suis plus rien d'autre qu'une inconnue dont on ne se préoccupe pas.
Je crois que je veux être définitivement seule désormais. J'en ai assez des déceptions. C'est quoi déjà, cette phrase ? Mieux vaut être seule que mal accompagnée. Oui, voilà.
Cette "amie" qui n'aime pas les autistes et qui ne s'en cache même pas... dans ses tweets ou dans ses conversations avec moi, devant moi même ! En parlant de ses collègues autistes ou du copain de sa meilleure amie. Elle m'a même qualifiée de "patate sociale" lorsque nous étions à Londres, un lendemain de concert en fosse où j'avais été ultra sollicitée (bruit, toucher). Je m'étais permise le lendemain matin d'arrêter le masking et de me replier un peu sur moi-même pour me reposer, pensant naïvement qu'elle comprendrait puisqu'elle savait pour mon autisme. Elle avait même refusé de parler anglais et d'aller vers les Anglais pour demander notre chemin. Je m'en suis chargée, avec grand plaisir d'ailleurs. Et après, c'est moi la "patate sociale" ?
Ses anciens amis qui l'ont lâchée la trouvaient "manipulatrice hautaine méprisante et méchante". Je n'y croyais pas. Jusqu'à ce que j'apprenne un peu plus à la connaître ces derniers mois. Désormais, je suis tout à fait d'accord avec eux.
Est-ce moi qui m'accoquine avec ce genre de personnes, répétant un schéma ? Sûrement. Dans une pièce remplie de personnes, je vais systématiquement me diriger vers le seul salaud.
D'habitude, je réponds dans la seconde, ou dans l'heure aux messages. J'ai arrêté. J'ai décidé que je mettrai le même temps qu'elle à répondre. Et je me suis rendue compte durant cette attente qu'en réalité, les gens faisaient ça car ils en avaient tout simplement rien à foutre. Ce changement d'habitude ne l'a visiblement pas interpelée. Ni le fait que j'ai désactivé mon compte X, principal moyen de communication. Il y a quelques mois je lui avais demandée si on pouvait en utiliser un autre. Elle a tout simplement éludé et changé de sujet. Ca aurait dû me mettre la puce à l'oreille tiens.
Je crois que je ne suis juste pas faite pour les relations sociales. C'est comme ça, tant pis. J'aime ma propre compagnie. Je n'ai aucun souci à me retrouver seule avec moi-même. Cela peut me suffire, je crois.
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graphorrhee · 5 months
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J'ai recouvert mes cicatrices d'un joli tatouage. Il reste encore une séance de quelques heures pour le terminer. Mais j'ai dit définitivement au revoir à un passé de douleur.
Plus personne ne verra ces cicatrices et ne saura. Moi aussi, un jour, je ne les verrai plus. Je ne les vois déjà plus.
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graphorrhee · 7 months
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Demain j'ai une biopsie.
Youpi.
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graphorrhee · 8 months
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graphorrhee · 9 months
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-25 kg
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graphorrhee · 9 months
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Toujours là pour les autres. À répondre dans la minute.
Jamais personne pour elle.
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graphorrhee · 10 months
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Je suis lesbienne car je ne veux plus rien à voir à faire avec les hommes
Depuis le collège, lorsqu'on me pose la question, je me déclare bisexuelle. Mais cette question de ma bisexualité, je la remets en cause depuis déjà quelques mois, si ce n'est quelques années.
La vérité, c'est que je ne veux plus rien donner aux hommes, je ne veux plus rien à voir à faire avec eux. Je ne veux plus leur donner mon temps, mon argent, mes larmes, mes peurs, mes angoisses. Je ne suis jamais sereine avec un homme. Me ment-il ? Va-t-il me tromper ou l'a-t-il déjà fait ? Que pense-t-il réellement de moi ? Me dit-il la vérité ou me dit-il ce que j'ai envie d'entendre pour pouvoir me baiser après ? Va-t-il me faire mal à un moment ou un autre ? Que ce soit physiquement ou psychiquement ? Est-il avec moi par intérêt ? Est-il vraiment intéressé par ma personne ou suis-je simplement un trophée parce que je suis jolie ? Va-t-il un jour me hurler dessus ? Me frapper ? Me tuer ?
Je suis toujours dans cette attente d'être au mieux déçue, au pire blessée et meurtrie. Je me rends compte que mes posts sur ce Tumblr retracent en majorité des relations catastrophiques avec des hommes.
Non, définitivement, je ne veux plus rien leur donner. Je serai tellement plus sereine avec des femmes. Je me suis demandée récemment, est-ce que tu serais aussi angoissée à l'idée de rencontrer une femme et d'avoir une relation avec elle ? Non pas dans le sens d'une lesbophobie intériorisée, mais en comparaison avec les hommes. Est-ce que je ferai autant attention à ma tenue vestimentaire en vue d'un date ? Attention à être suffisamment confortable, mais pas trop pour paraître apprêtée. Être maquillée, mais pas trop pour ne pas paraître superficielle. Mettre des talons hauts, mais pas trop hauts pour que la personne ne se sente pas diminuée. M'épiler, avec le coût financier, temporel et douloureux que ça entraîne. Est-ce que je serai aussi anxieuse à l'idée de plaire, malgré mes kilos en trop ? Aussi anxieuse à l'idée de tomber sur un "bon gars" ou un connard ?
La réponse est toute simple : non.
Tout est tellement plus compliqué et anxiogène avec les hommes. Non seulement, il faut que nous restions baisables et parfaites en dépensant temps, énergie, argent pour qu'ils puissent baiser tranquillement, mais en plus ils baisent gratos et mal alors que nous, nous dépensons tant pour leur petit plaisir. Là encore, les dépenses ne sont pas seulement financières (s'il n'y avait que ça...), elles sont temporelles (combien de temps passer dans la salle de bains à me contorsionner dans tous les sens pour m'assurer que mon épilation est parfaite ?), elles sont douloureuses (épilation, coiffage, soin de la peau...), elles sont énergivores, elles sont angoissantes (vais-je plaire ? Suis-je suffisamment parfumée, maquillée, apprêtée, épilée, mais pas trop, pour lui faire envie), elles sont anxiogènes (va-t-il être respectueux et bien me traiter ?). Non, décidément, ce n'est pas pour moi. Tant d'efforts de notre côté, alors que du leur, un jean, des baskets, une capote dans la poche et c'est à peine s'ils prennent une douche avec un peu de liquide vaisselle. Et quand bien même on soit parfaite, leurs attentes seront toujours délirantes et hors d'atteinte, en témoigne ma dernière relation en date : monsieur voulait une femme avec un vagin pas trop large, sinon c'est un "puis sans fond" comme il a qualifié son ex, et avec des phéromones agréables. Des attentes sur lesquelles nous n'avons strictement aucun contrôle. Même au lit, je ne suis jamais sereine et détendue avec un homme. Il faut être parfaite pour son petit plaisir à lui. Il baise gratos avec une nana qui a fait moult efforts, et en plus il baise mal : sans savoir où se trouve un clitoris, en nous agrippant et nous empoignant le corps à nous broyer la chair, en faisant des va-et-vient comme s'ils essayaient de faire du feu, sans comprendre que ça ne suffit pas, en maltraitant notre poitrine, et finalement en s'allongeant comme des bêtes à côté de nous, la bite molle et le préservatif lâchement échoué au pied du lit que nous ramasserons après qu'ils soient partis.
Cette dernière relation a été le point de non-retour pour moi je pense. La manière dont il me racontait ses expériences avec ses ex. La manière dont il me racontait chaque détail intime de ces filles, leurs traumas, les surnoms qu'il leur donnait, les défauts qu'il leur trouvait, surtout au niveau sexuel... Ca me dégoûtait. Je ne voulais pas savoir et je ne demandais pas... Et il me racontait tout. Comment ne pas être angoissée ? Que dira-t-il de moi, que racontera-t-il de moi à ses prochaines conquêtes ? Comment m'appelera-t-il ? L'autiste ? Détaillera-t-il à une parfaite inconnue à quel point je suis stressée lors de la pénétration ? A quel point je suis complexée par mon corps ? Comment je réussissais à le faire jouir avec une fellation ? Bref, sera-t-il aussi indiscret avec elles ? Certainement...
J'ai fait le choix d'être lesbienne, mais suis-je donc une véritable lesbienne ? Être lesbienne en opposition à l'hétérosexualité, pour ne plus avoir rien à faire avec les hommes, fait-il de moi une vraie lesbienne ? On dit que l'homosexualité n'est pas un choix, cela s'impose aux personnes. Elles sont gays, point. Mais combien de femmes comme moi ont fait le choix de l'être pour ne plus avoir à subir les hommes ? Et sommes-nous de vraies gouines ? Ou alors restons-nous simplement bisexuelles avec le choix de ne frayer qu'avec des femmes ? Lectures : Les Hommes Hétéros le sont-ils Vraiment ? - Léane Alestra La Chair est Triste Hélas - Ovidie
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graphorrhee · 10 months
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Je ne sais pas encore comment je vais appeler ce post... Je suis fatiguée des hommes. Avec un petit "h". Oui, parce que chaque jour ils me prouvent à quel point ils peuvent être petits...
Il y a une semaine j'ai rompu avec un gars. C'était un début de relation, donc pas de bobo. Mais j'en ressors épuisée et déçue, encore. Au-delà du fait qu'il m'ait sorti "je vais au cinéma avec un couple de lesbiennes" alors qu'il n'en était rien (il y ait allé avec une "amie" qui n'était certainement pas lesbienne) et qu'il utilise les lesbiennes comme caution... C'était rien de plus qu'un énième cishet de droite qui en plus baisait mal. Il s'octroyait le luxe de mal baiser tout ayant des attentes délirantes... Ne pas avoir un vagin trop large, par exemple, et avoir de bonnes pheromones... Il semblait par ailleurs terrifié à l'idée que je n'ai pas baisé depuis des années et que ça ne me dérange pas plus que ça... Début de relation et il demandait déjà à coucher sans capote parce que "ouin ouin je ne ressens rien et ouin ouin je suis clean moi comme mec mon test du mois de juin est négatif". Sauf que... Il ne savait même pas que certaines IST se déclarent jusqu'à 3 mois après le dernier rapport non protégé, faisant de son satané test un test à moitié fiable. Et ça ne l'a pas empêché de me refiler... Une mycose. Pas de chance pour lui, sur les tests de dépistage féminins, il y a la détection des mycoses, qui était négative chez moi juste avant que je ne baise avec lui... C'est trop demandé que les mecs se lavent les mains avant de fourer leurs doigts sales et rugueux en nous ? Ou de simplement soigner leur bouche ? Oui parce que dans mon cas, le mec fumait la cigarette électronique qui donne une bactérie dans la bouche qui est la même responsable des mycoses intimes chez les femmes. Je comprends désormais mieux pourquoi il se gavait de tic tac goût menthe... Il savait parfaitement que son haleine était irrespirable à cause du champignon. Il aurait pu me prévenir et s'abstenir, mais non, son plaisir avant le mien. Si seulement il avait su ne serait-ce où trouver le clito chez une femme... Il venait, il baisait, il repartait, le tout en me laissant la capote usagée sur le parquet de ma chambre, la poubelle de la salle de bains n'étant pas assez visible sûrement.
J'ai récemment lu le dernier livre d'Ovidie, La Chair est Triste Hélas. J'aurai pu écrire ce bouquin tellement je me suis reconnue dans chaque ligne que je lisais, si seulement je savais écrire et organiser ma pensée comme elle le fait si bien.
Je pense sincèrement et sérieusement de non seulement faire le choix d'arrêter toutes formes de rapport intime avec les hommes, mais aussi de devenir lesbienne. Les hommes me dégoûtent et me font peur. Je n'ai plus envie de moduler ma vie et mon corps pour eux, pour plaire et séduire sans rien en retour. Sinon, qu'ils me paient, non ?
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graphorrhee · 1 year
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Confiance
Je n'étais pas comme ça avant. Avant ce putain de connard. Je crois que je me hais autant que je le hais. Je le hais de lui avoir donné ce pouvoir, de l'avoir laissé me détruire, de l'avoir laissé déliter toute ma confiance en moi.
J'y arrive plus avec les gens, avec les mecs. J'ai pas confiance en eux. Mais pire. Je n'ai plus confiance en moi. Plus aucune confiance en moi. C'est fou. C'est fou comme une seule personne, aussi futile soit-elle, puisse faire autant de mal, autant de dégâts.
Pourquoi est-ce que je ne me dis pas "non, il n'a pas gagné, tu as confiance en toi et il n'a jamais existé, ne lui donne pas ce pouvoir-là !" Enfin, si, je suis capable de me le dire. Mais dans les faits, j'y arrive pas. J'y arrive plus. Ça me mine. Des années après. Des années après tout ce bordel, j'en suis encore là. Putain.
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graphorrhee · 1 year
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Je perds pied.
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graphorrhee · 1 year
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-16 kg.
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