Attrape moi dehors, que dis tu de ça ?buzzcut season <3skyferreira4ever
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The Tumblr office adopted Tommy, an 11-year-old Pomeranian.
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Et j’ai les cheveux qui puent, la crasse coincée sous le nez. J’ai pas envie de me lever. Je les ai lavés hier mais ça ne suffit pas. Moite mais c’est l’orage. Je suis immobile depuis vingt bonnes journées.
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Manquer la testostérone, couper les ongles, aggraver sa voix, se faire porter par les joggings, ne pas répondre ;
Jouer des mots, surtout des silences.
Se cacher sous la capuche, tirer ses cheveux, dire qu’on aime quelque chose, ne plus l’aimer après.
C’est être malade sans contracter.
C’est se lever, courir, toute la chambre, mais le cœur aux lèvres, manquer de vomir ;
Parce qu’on n’a pas joui quand on regardait ce qu’il fallait, qu’on a joui quand il fallait pas.
C’est se sentir dépôt, entartré, strates de caféine dans les tasses pas rincées.
S‘éloigner du noyau,
Au bord de la falaise,
Se laisser tomber
Si on avoue y être.
Parce que c’est donner un nom à la dérive, une raison à la distance.
Dans le bain, met la tête sous l’eau,
Dans l’évier, moisie la vaisselle
La neige à la télé, les doigts sur le crépi, la porte entre-ouverte
On n’est jamais tant qu’on ne le dit pas.
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Sur les jambes, le plaid rempli d’épines
L’inventaire de la maison
Le Scrabble
La terrasse
Les transats en plastique
Les échardes
La cabane au fond du jardin
Les râteaux
Le buis
Les pyrales du buis
La cabane de Totoro
Les noeuds dans les branches
Le frigo de la buanderie
L’orangina avec du dépôt
Le coca sans bulle
Le store
Le porche
Les chemins dallés
La lumière de la terrasse,
Les papillons de nuit
La couette coussin
La PlayStation 3
Les boites de CD
Les ronces
La balançoire sans balançoire
Le garage sans voiture
Les toiles d’araignées
La moquette
Le rose de la salle de bain
La béchamel périmée
Le sirop de noisette
Le moulin à café
La chambre bleue
Le papier peint qui se décolle
Les champignons
La poussière,
Derrière les radiateurs
La végétation
Entre les barreaux
Les coccinelles,
Sur le bout des doigts
Le service en plastique
Avec les pâquerettes
La soupe au potiron,
Dans les assiettes en terre cuite
Le dépôt
L’humidité
Le sucre
Assis sur la terrasse
Les jambes au torse
Les mains perdues dans le pull
Boire le café face à l’ombre
Le beurre salé sur les lèvres
La chlorophylle dans le nez
Passer un autre jour
Comme les autres
Mais quand c’est plus l’été
Que c’est plus les vacances
Que j’ai plus 16ans
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Laisser faire sans regarder
Le bleu de la chaleur
Entre les interstices des stores
La lumière qui peine à rentrer
Le salon en aquarium
Les lèvres en cristal
La vitre qui perle
Autant que les joues
Coller canapé
La peau moite
Au bout des doigts
Se ventiler de ce qui passe
Le paquet de tabac
Celui de la frontière
Passé en moto
Ramené d’Italie
Se lécher les dents
Celles qui pèguent le soda
Quand on a posé le verre
La bouche aux glaçons
Étale
Écrase
Dans les bretelles
Le téléphone encrassé
Les cuisses dans le froid
La poitrine enserrée
On se refroidit dans le néon
Le frigidaire ouvert
Assis sur le carrelage
Chouine la transpiration
Brume
Sueur
Le dehors embué
Assis en face de toi
C’est mort devant moi
Mais à l’intérieur
L’eau coule encore
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Je porte mes jeans en taille basse
Plonge tête la première
Ferme les yeux quand t’arrête de parler
Souris aux poissons
Quand je suis sur la bonne plage
Que je jette les deux mains à l’eau
Que j’ai froid
Que la peau me colle
Que mes cils trop lourds
Imbibés par la houle,
Ferment mes paupières
J’ai envie de marcher sur tes pieds
De boire la tasse
Éteindre ta cigarette
Mettre des glaçons dans le café
Diluer le rouge à l’eau claire
Que mes cheveux s’emmêlent
Que l’argent s’oxyde
Que ma couleur dégorge
Que mes mains se perdent
Roulé par la vague
Toute la mer en bouche
Que des chansons dans les dents
Que de l’iode sur la langue
Je retrouve mes chaussures
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Sur l’iPod de la maison
C’est Comme des enfants,
L’odeur de l’épiderme
La salle de jeux inondée,
Les Lego dans la boue,
Les champignons sous la moquette
Le papier scotché à la porte,
« boite de nuit ; de 20h à 5h »,
Le train sur le circuit,
Les playmobils assis dedans,
Le pont qui chevauche la marche
Qui contourne la fuite
Qui casse la porte blindée
Celle des clefs au scoubidou
L’eau y coule toujours
Mais je l’aime encore
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Le bassin aux carpes sans les carpes.
Une pour moi,
Une pour mon petit frère,
Une qui ressemble au grand,
Une qui a les couleurs de ma mère,
Une pour Honorine.
Mon poisson avait une tumeur.
Elle était blanche,
S’extrayait de ses taches rouges.
J’ai pensé qu’il allait mourir.
C’était le seul du bassin à en avoir une.
Elle est partie du jour au lendemain.
Comme les carpes.
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Le café dans le canapé. Celui trop dilué. Celui que j’ai pris parce que ma mère a dit que c’était du bon café, comme un canadien lui avait dit dans un bed and breakfast il y a vingt ans.
Mais les deux ont menti ; l’un parce que le café était profondément mauvais et le faisait passer pour du bon, l’autre parce qu’on lui a servi il y a vingt ans ce café, avec cette phrase et que donc, à partir de ce moment, dès qu’elle fait le café, bon ou mauvais, plus souvent mauvais que bon, elle nous le propose comme on lui a proposé ;
Tu veux du bon café ?
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Au fond j’espère
Que la voiture roulera trop vite
Qu’elle s’envolera au premier virage
Pleine balle sur la barrière
Se décollera du bitume
Sans rattrapage
S’explosera sur les lampadaires
Le métal en fusion
Le béton morcelé
Avant l’impact
Le visage arraché
Giclé sur le bitume
Laisse moi un instant
La respiration saccadée
Du bassin au torse
Emportée par la houle
Les tripes pleines de kérosène
Le pare-brise percé carmin
La carrosserie en origami
Parce que pour ça
Je me plie toujours en mille
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Rire quand les gens crieront
Que le train t’arrive en pleine poire
Que le cœur bat dans mes lèvres
Que en fait on s’en fout
Mais qu’au fond pas tant que ça
Parce que je regarderais toujours
Si quand il arrive
Tu le prends sans moi
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Brûlé par le chlore
Bronzer sur ta serviette
…
Entre sel et mélanine
S’arracher la peau
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