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INFOLETTRE #4

4 ans d'Insubordination (depuis janvier 2020 - 

Très chères amies, partenaires, collaboratrices, clientes et curieuses*, Nous terminons l’année 4, celle de nos noces de cire. Cette matière naturelle, à la fois durable et malléable, décrit bien ce que les douze derniers mois ont représenté pour nous. 

(*Nous continuons d’utiliser le féminin dans cette infolettre parce que nous nous adressons aux belles âmes qui nous liront et que nous nous efforçons d’en être nous aussi.)

En tout, nous avons joué avec 54 partenaires de création, de production et de stratégie, collaboré avec 11 partenaires clients et 3 agences et studios. Nous avons réalisé 27 projets hautement variés : recherche, stratégie, contenu, univers de marque, design, expérience en réalité augmentée, documentaire, film, publicités et projets en art visuel.

PROJETS ENGAGÉS

Les rénovictions et la hausse des loyers ont creusé davantage le fossé de la précarité pour bien des personnes à Montréal. Après deux campagnes à travailler avec la Mission Old Brewery pour amasser des dons, l’organisme a lancé son nouveau positionnement «Briser le cycle de l’itinérance» à l’automne. Il nous a fait confiance de nouveau, mais cette fois pour imaginer la nouvelle plateforme publicitaire qui allait propulser ce positionnement pour les années à venir. La plateforme signée «Pour des solutions durables à l’itinérance» vise à illustrer que l’itinérance est un enjeu social complexe nécessitant bien plus que des mesures temporaires. Nous avons été très fières de porter ce message de société au public et de soutenir un organisme qui accompagne les personnes en situation d’itinérance vers la réaffiliation durable et la stabilité résidentielle. 

Notre approche documentaire nous permet chaque fois de rencontrer des personnes  qui vivent des moments difficiles, mais qui tentent de stabiliser leur situation. Au fil des campagnes réalisées à différents moments de l’année avec elles, on commence sérieusement à dompter les quatre saisons, mais jamais aussi bien qu’elles.

AUX IDÉES NOUVELLES

En 2022, nous étions approchés par Nouveau projet, le magazine qui diffuse des idées favorisant l’émergence d’un Québec nouveau depuis 10 ans. Nos têtes ont fusionné avec celles de cette brillante équipe pour créer une campagne qui stimulerait l’abonnement, et par ricochet, contribuerait à transmettre des idées progressistes à un plus grand nombre. Parce que plus il y a de monde, plus les idées font du chemin. Impossible de résister à ça! La campagne «Le moteur d’idées du Québec nouveau» a été déployée en février 2023. Impossible non plus de résister aux illustrations engagées réalisées par Sébastien Thibault. 

Pour rebondir sur «plus il y a de monde, plus les idées font du chemin», c’est la même chose quand vient le temps de voter. Plus il y a de personnes qui votent, plus il y a de chances que les bonnes idées soient réalisées. Nous avons poursuivi notre campagne «Votre vote, votre ville» avec Élections Montréal, mais cette fois pour sensibiliser les gens à aller voter pour l’élection partielle dans Île-Bizard-Saint-Geneviève.

Enfin, on aurait dit que les magazines se sentaient insubordonnés cette année, puisqu’un autre magazine, le TRAD, a demandé à Simon de signer ses couvertures: l'œuvre Chasse-galerie, 2011 pour son numéro 1 et une toute nouvelle création pour son numéro 2.

Son passé de créateur de couvertures pour le magazine Urbania est également remonté à la surface dans le livre publié pour les 20 ans d’Urbania, dans lequel on retrouve, entre autres, les 8 couvertures qu’il avait imaginées.

PROJETS ENGAGEANTS

Notre territoire créatif a été fortement occupé par un nouveau partenaire de jeu: E67, la nouvelle bannière de meubles de JC Perreault. Tout était à imaginer: le positionnement, le logo, l’univers et l’imagerie de marque. Le bonheur pour des insubordonnées qui se plaisent à partir d’une page blanche. Il n’y a rien de plus beau que de voir la personnalité d’une marque prendre forme et toute l’équipe se l’approprier comme si elle avait toujours fait partie de la famille. Après plusieurs allers-retours entre Saint-Roch-de-l’Achigan et Montréal, une plateforme identitaire complète est née sous la proposition de valeur « L’espace pour tous vos espaces ». La campagne a été déployée début janvier, notamment à l’émission Big Brothers. Grâce à elle, nous avons pu regarder jouer des pros de ping-pong pendant plusieurs heures d'affilée, observer une tête se faire raser de façon douteuse et entendre un ukulele se faire massacrer, tout comme nos tympans. 

PETIT ESPACE DEVIENDRA GRAND

En janvier 2023 ouvrait la microbrasserie Shelton à Saint-Mathieu-de-Beloeil, une concrétisation pour le duo composé du brasseur Darryl Shelton et de sa conjointe Maude Bergeron après cinq ans à brasser du garage aux cuves d’autres brasseurs. Insubordination avait déjà aidé les deux passionnés à élaborer leur histoire de marque et a collaboré avec l’équipe, Monument Architecture et Fons Origo pour l’éclater dans ce nouvel espace. 

PROJETS INSUBORDONNÉS

Simon a donné la claque avec ses projets en arts visuels cette année. Le début de 2023 a été principalement consacré à la résurrection. Celle qui s’expose.  L'œuvre artistique Résurrection, qui traite d’identité, de spiritualité et de nationalisme réinventé, a d’abord été exposée en mars à la galerie Les Trois C du Centre Henri-Lemieux, à LaSalle. Le projet s’est ensuite métamorphosé en performance mémorable au cœur du centre-ville de Montréal, durant l’événement Cuisine ta ville, dirigé par l’ATSA et Annie Roy. Costumé et orné d’une couronne fabriquée de fils barbelés, Simon a déambulé à la Place des Spectacles en traînant un billot de bois plus pesant que lui-même tout en poussant des sacres du répertoire québécois. Il fallait être là. Des traces existent pour celles qui ont manqué ça.  

Même si l’été n’était pas de tout repos avec les productions que nous avions sur la table, Simon a déployé le projet artistique Maison Magloire (projet fantôme), qui explore les traces réelles d’un fantôme inspiré de la légende de la maison hantée de Trois-Pistoles. Financée par la MRC des Basques et de la municipalité de Notre-Dame-des-Neiges, l'œuvre a été exposée au centre d’art La Maison du notaire de Trois-Pistoles pendant un mois. Une pierre tombale, où est gravé un code QR, vestige de cette œuvre, demeurera en permanence devant la maison hantée pour celles qui s’aventurent par là. Pour pousser l’expérience jusqu’au bout, l’artiste a fabriqué un jeu de Ouija adapté à cette légende et a organisé une séance de Ouija dans le cadre de Expozine BSL, dans la maison ancestrale du notaire. Ce qui s'est passé n’appartient qu’à celles qui étaient présentes.

De son côté, Catherine poursuit la rédaction de son premier roman sur le thème de la disparition. Une autofiction qui l’amène à interroger des biologistes marins, de vieux pêcheurs et des cartographes. 

IL FAIT BON VISITER VOS TÊTES

Comme nous l’avons précisé d'emblée dans cette infolettre aux allures de journal de bord, nous avons collaboré avec 54 partenaires de création. Il y a cependant des partenaires qui nous accompagnent pour bon nombre de nos projets. Insubordonnés et loyaux. Intelligents et sensibles. Pierre Bernard Dow-Blanchet, conseiller stratégique sénior, qui nous amène toujours plus haut, toujours plus loin. Catherine l’épaule aussi en recherche-création lorsqu’il a besoin de se sortir de sa tête; Marc-André Rioux et Caroline Gilbert de Fons Origo avec qui nous avons notamment créé la marque E67 et avec qui nous avons exploré tous les sens dans le cadre du Festival international de la chanson de Granby (FICG).

Nous leur avons également donné un coup de main en conception-rédaction pour La Sève, Groupex, Sécuriglobe et Omy Laboratoires. Ces échanges sont précieux. Nous saluons aussi Guillaume Blanchet, Gabriel Allaire et Jean-François Clermont qui répondent toujours présents pour créer avec nous. Merci à vous les ami.es, nous vous en sommes reconnaissants pour toujours. Nous vous souhaitons à toutes et à tous un bon début d’année. Déjà, 2024 promet d’être solide comme le bois, notamment avec un projet collaboratif avec Dpt qui verra bientôt le jour. Insubordonnez-vous avec ou sans nous!

Insubordination Pour celles et ceux qui croient

Simon Beaudry et Catherine Martellini, associées insubordonnées

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Insubordination est un atelier de création transdisciplinaire et nomade. Nous racontons des histoires évolutives multiformes et multiplateformes. Nous créons du contenu libre ou de marque qui allie la force d'impact de l'art visuel et de la publicité avec la rigueur de la méthode journalistique. Nous travaillons autant avec les agences et studios qu'avec des marques et entreprises directement. 

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INFOLETTRE #3

3 ans d’Insubordination (depuis janvier 2020 - 

Très chères amies, partenaires, collaboratrices, clientes et curieuses*,  (* Nous continuons d’utiliser le féminin dans cette infolettre parce que nous nous adressons aux belles âmes (nom féminin) qui nous liront et que nous nous efforçons d’en être nous aussi.)

Dans le développement d’un enfant, c’est à trois ans qu’il fait un bond en matière d’autonomie. Il est capable de monter les escaliers, manger seul, et oh joie, est généralement propre. Ce dernier point nous a un peu inspiré l’image de couverture de ce message. C’est exactement comme ça qu’on se sent, après trois ans d'insubordination. Parce que si 2020 était le lancement d’IN et 2021, sa propulsion, 2022 aura été notre année organique, celle où nos efforts créatifs ont nourri le vivant, l’art comme l’humain, qui eux, nous ont nourris à leur tour. 

À force de durs labeurs à tenter d'extirper uniquement le merveilleux de toutes les idées, mais aussi à force d’erreurs et d’apprentissages, nous récoltons quelque chose de pas pire pantoute. Du haut de nos trois marches, nous avons une meilleure vue sur le chemin parcouru, mais aussi sur notre horizon.

@ Photo François Maisonneuve / Trois-Pistoles

En tout, nous avons joué avec 56 partenaires de création, de production et de stratégie, collaboré avec 15 partenaires-clients et 5 agences et studios. Nous avons réalisé au total 25 projets hautement variés : contenu, identités visuelles et nominales, expériences numériques, design, documentaires, publicités, réflexions stratégiques et projets en art visuel.

@ Photos Yako / Siège social d’Hochelaga-Maisonneuve à Montréal

Sorties au grand air

En 2021, nous vous parlions de deux projets que nous avions longuement couvés jusqu’à ce qu’ils déploient tous deux leurs ailes au début de 2022. La campagne «Là, je me reconnais» de Qualifications Québec, visait à ce que l’organisme sans but lucratif apparaisse sur le radar des personnes immigrantes du Québec pour faire reconnaître leurs compétences acquises dans leur pays d’origine. 

Nous avons également aidé Attitude Living à poursuivre son virage sans plastique en imaginant la campagne «Raise the bar - Élevez la barre avec ATTITUDE» pour sa nouvelle gamme de produits entièrement en barres, Leaves Bar, destinée en priorité au marché américain. 

Entrée en profondeur

En 2021, on terminait le projet de longue haleine Réflexions en profondeur, grâce auquel nous nous sommes aventurées à 3,2 km sous la terre afin de récolter des propos en profondeur sur notre avenir. Un projet en or à explorer ici!

L’adolescence tatouée sur le coeur 

Notre soif de nostalgie a été assouvie quand l’équipe de la corporation Secondaire en spectacle, qui illumine le regard des jeunes du secondaire depuis plus de 20 ans, nous a approchées pour réfléchir avec elle à son changement de nom visant à mieux refléter la diversité de son offre. La corporation est donc devenue Aclam, l’organisme qui chapeaute des programmes faisant vivre l’expression sans la pression, et qui forme une communauté de passionné.es dans les écoles secondaires du Québec.

Au passage, nous avons également revampé l’image de marque de son programme phare, Secondaire en spectacle, qui lui, garde son nom, et avons proposé une identité flambant neuve pour son programme tout aussi nouveau, Improvincial. La nouvelle architecture de marque vous sera dévoilée sous peu, mais en attendant, vous en voyez un aperçu.  

L’éléphant rose dans la pièce

Nous n'aurons jamais autant visité le théâtre qu’en 2022. Pas n’importe lequel en plus, celui de notre quartier Hochelaga-Maisonneuve : le Théâtre Denise-Pelletier. On l’a parcouru de long en large, de haut en bas. On l’a même survolé à dos de drones de course. On en a eu plein la vue et on a voulu transmettre notre vision de ce joyau patrimonial et culturel. C’est ainsi qu’est né Pièces, une visite pièce par pièce du Théâtre Denise-Pelletier, qui se veut un outil de médiation culturelle et une façon de valoriser les métiers du théâtre, souvent méconnus du public. 

À travers le point de vue unique de la sentinelle, l’âme du théâtre, le court métrage documentaire et expérimental offre une rare incursion dans les coulisses et les entrailles des lieux qui échappent au regard du public lors d’une représentation théâtrale. Le film est entrecoupé d’images d’archives qui retracent également la riche histoire du théâtre et son passé de cinéma de quartier dans les années 1930. 

Vous dire la chance qu’on a eu de compter sur une équipe dévouée et talentueuse dans cette aventure épique! 

Jouer sur tous les tableaux

Après avoir remporté un appel à projets de Desjardins, le studio de jeux Borealys s’est tourné vers nous, joueuses dans la vie, mais pas du tout «gamers», pour la direction artistique et le storytelling de la marque d’un jeu vidéo d’éducation financière pas plate. On ne peut pas en dire plus pour le moment, mais une chose est sûre, cette première incursion dans l’univers du jeu vidéo nous a donné envie de récidiver. 

(ceci est une grossière maquette qui date, pour ne rien trop révéler...)

Un futur simple

Dans un futur simple, tous et toutes comprendraient l’impact des changements climatiques sur nos habitudes de vie. Mais le futur est plus complexe que ça, c’est pourquoi la coopérative de solidarité Futur simple doit continuer à informer la population sur les changements climatiques et l'inciter à passer à l’action. 

Nous avons épaulé l’organisme pour son offensive de sensibilisation destinée aux jeunes sur TikTok pour ouvrir ce dialogue par la conception et la direction de création d’une offensive. Ainsi est née la Climatoréplique. L’idée consiste à reprendre, par le moyen de la mécanique TikTok «Stitch», le matériel des climatosceptiques et d’offrir la possibilité aux influenceur.ceuses de répliquer à la suite de leurs propos. En collaboration avec toute une équipe, nous avons également créé l’identité visuelle de la campagne.

Retour à la case départ

Après avoir eu l’aval d’un diffuseur et l’immense participation de Roméo & Fils pour le développement d’un pilote d’une courte série Web historique, le diffuseur a viré son capot de bord, ce qui fait que nous nous sommes retrouvées par terre, mais avec le volant entre les mains (la démo). Nous la regardons à l’occasion et imaginons une nouvelle fin. Parfois, l’imaginaire devient réalité. C’est ce que nous verrons.

Vous vous souvenez qu’en 2020, nous avions été prêter main-forte à un agriculteur et qu’un documentaire se profilait à l’horizon? Eh bien, on n’a pas réussi à obtenir le financement, comme la majorité des projets créatifs qui sont soumis aux grandes instances. Baisserons-nous nos bras d’insubordonnées? Non. Nous le monterons nous-mêmes ce documentaire, financé par nous, à coup d’heures volées à notre présent pour les redistribuer à notre avenir. Robin des Bois peut aller se rhabiller. L’or de nos jours, c’est le temps.

En attendant d’accoucher de notre film, on a aidé le réalisateur Gabriel Allard-Gagnon avec le design de l’affiche de son court métrage de fiction Sikiitu, qui a notamment remporté le Grand Prix canadien au festival international du court métrage REGARD. Le film, et non pas l’affiche, pour celles qui ne suivaient pas. 

Quant à être dans la conception d’affiches, on a aussi imaginé celle de la pièce de théâtre 2h14, écrite par David Paquet et mise en scène par Robert Cadieux, pour la troupe de théâtre La Réplik.

Un toit pour toi

L’automne commençait à s’éparpiller partout autour de nous, mais les intervenants sociaux ne se laissaient pas berner par cette chaleur temporaire et se préparaient déjà à voir arriver les temps froids qui mordent ceux qui n’ont pas le confort d’un chez-soi. 

Mission Old Brewery nous a appelées en renfort créatif pour essayer d’aller chercher des dons durant cette période difficile. L’idée nous est venue alors que nous étions bien calées dans notre divan à voir passer les annonces d’hôtes Airbnb et à s’imaginer dans un ailleurs plus confortable.

La campagne créée s’inspire des annonces d’entreprises proposant des séjours de courte durée, comme celles d’Airbnb. Nous avons ainsi emprunté de façon subversive les codes et le langage publicitaire de ces entreprises et les avons appliqués au monde de l’itinérance. 

La page reloger.ca a été créée pour récolter les dons et les aider à soutenir toutes les opérations nécessaires pour reloger les personnes en situation d’itinérance. Pour donner, c’est par ici. 

C’est plus écolo en vrac

D’autres mandats ont occupé notre temps d’humaines. On est tombées dans le terrier du lapin blanc pour créer l’univers visuel de l’importateur de vin Alice (à venir «avenir»).

On a joué avec Lg2, pour Fromages d’ici et les Rôtisseries St-Hubert et avec Réservoir, pour l’Ordre des experts-comptables de France. On a aussi épaulé l’équipe de production de l’ONF avec le contenu de leur site Web.

Nous terminons cette infolettre avec nos projets artistiques personnels que nous menons en parallèle, de façon insubordonnée, l’entreprise étant fondée pour nous permettre de le faire. Notre projet Acte de présence, dont les deux premières moutures n’avaient malheureusement pas reçu l’aval du centre d’art daredare, du Centre PHI et du Conseil des arts de Montréal, a réussi à se tailler une place à la Biennale en art visuel de Longueuil, avec une performance et une série de photos lors de l’événement Manifestation JEUS. Le projet abordait la commémoration, l’identité, l’occupation du territoire et la pertinence de commémorer les personnages du passé et de les ériger en statues pour tenter de fixer leur mémoire.

Simon continue son parcours d’artiste visuel et présentera prochainement son projet Résurrection, qui traite d’identité, de spiritualité et de nationalisme réinventé. Le projet sera exposé en mars à la galerie Les Trois C du Centre Henri-Lemieux, à Ville Lasalle, puis en mai sous forme de performance à la Place des Spectacles au cœur du centre-ville de Montréal, durant l’événement Cuisine ta ville, dirigé par l’ATSA.

Catherine rédige actuellement son premier roman sur le thème de la disparition et prévoit de le terminer d’ici la fin de l’année.

Le projet Maison Magloire (projet fantôme), qui explore les traces réelles d’un fantôme inspiré de la légende de la maison hantée de Trois-Pistoles, sortira à l’été 2023. Il a reçu le financement de la MRC des Basques et de la municipalité de Notre-Dame-des-Neiges.

Le mot de la fin appartient à Martin Ouellet qui nous a quittées depuis un an déjà et qui nous manque au quotidien. La mort fait chier bien plus que la vie (parfois).

Nous vous souhaitons un bon début d’année. 

Insubordonnez-vous avec ou sans nous!

Simon & Catherine

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Insubordination Pour celles et ceux qui croient

Simon Beaudry et Catherine Martellini, associées insubordonnées

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Insubordination est un atelier de création transdisciplinaire et nomade. Nous racontons des histoires évolutives multiformes et multiplateformes. Nous créons du contenu libre ou de marque qui allie la force d'impact de l'art visuel et de la publicité avec la rigueur de la méthode journalistique. Nous travaillons autant avec les agences et studios qu'avec des marques et entreprises directement. 

Trois-Pistoles

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INFOLETTRE #2

2 ans d’Insubordination

Très chères amies, partenaires, collaboratrices, clientes et curieuses,

(nous continuons d’utiliser le féminin dans cette infolettre, cette fois parce que nous nous adressons aux belles âmes (nom féminin) qui nous liront et que nous nous efforçons à en être nous aussi.)

Nous sommes très heureuses de tourner la page sur 2021, notre deuxième année de coexistence, c’est-à-dire depuis le 1er janvier 2020 plus exactement. Et qui dit 2 ans, dit une infolettre 2 fois plus longue. D’abord, parce que vous avez été nombreuses à nous mettre au défi, certaines d’entre vous même un peu baveuses et on a adoré ça. Ensuite, parce que la pandémie a ramené le goût de la lecture en nous, comme le montre la hausse des ventes de livres pis notre observation hautement scientifique des publications-fleuve sur les réseaux sociaux. 

Avec nos 85 ans de vie cumulés, nous savons que rien n'est joué d’avance et c’est pourquoi nous sommes un peu surpris par l’année que nous venons d’avoir. Si 2020 était le lancement d’IN et, du même coup, l’an 1 de la pandémie, 2021 a été l’année de sa propulsion (et de la redite pandémique). En tout, nous avons joué avec 47 partenaires de création, de production et de stratégie, collaboré avec 15 partenaires-clients et 7 agences et studios. Nous avons réalisé au total 48 projets hautement variés: contenu, identités visuelles et nominales, expériences numériques, design, publicités, réflexions stratégiques et projets en art. Notre chiffre d’affaires a lui aussi plus que doublé, n’en laissant pas vraiment plus dans nos poches, mais garnissant celles de talents uniques avec qui il a fait bon de partager. Nous restons humbles, mais cette énumération de chiffres montre quand même qu’on se sent fiers-pets.

Nos babines ont bougé, nos bottines ont suivi !

On en avait parlé, ben on l’a fait. Dans la dernière année, nous avons lancé notre site internet insubordination.co, nos plateformes Facebook, Instagram et Linkedin, Youtube, notre portfolio (jamais à jour) sur Behance, de même qu’un numéro de téléphone 514-418-0529 qui joue un peu avec vous. Nous avons également créé une vidéo démo de 8 minutes sur ce que nous faisons et voulons faire. Nous avons fabriqué des affiches faits main qui racontent la genèse de l’insubordination en le personnage de Satan, le premier insubordonné, et nous avons fabriqué des allumettes à la main - des paquets de deux, symbole de ce que nous voulons faire, allumer des feux dans vos yeux. Vous en avez deux, tant mieux. 

INMMO - IN Memoriam Martin Ouellette (1965-2021)

L’industrie des communications, de la publicité, de la créativité numérique et de l’enseignement a perdu un grand et furieux leader en Martin Ouellette, tout comme nous avons perdu, du même coup, un ami, un collaborateur, un membre interne à Insubordination, un mentor. Ce deuil sera difficile à faire d’autant plus qu’il collaborait autant en stratégie qu’en création et apaisait et alimentait les états d’âme de toutes sortes au sein de l’entreprise et du duo. Martin, nous te saluons et te remercions pour ton apport, ton aide et tes lumières entrepreneuriales. Notre message téléphonique d’entreprise devient aujourd’hui un leg de ta voix rocailleuse et unique et lorsque tu nous manqueras trop, on saura où appeler. Nous ne t’oublierons jamais et nous sommes encore plus certains aujourd’hui qu'hier de ce que nous sommes en train de faire. 

Pas de travail aux champs cette année, mais une sacrée récolte

Vous vous souvenez qu’en 2020, nous partions toute la famille trois fois par semaine à l’aube pour prêter mains fortes à un agriculteur de Saint-Rémi à bord de notre Communauto ? Et bien, tous ces souvenirs font maintenant partie de notre documentaire long format qui a fini par pousser et est fin prêt à être récolté par un producteur qui nous aidera à le fabriquer et à le mener jusque dans votre assiette. De la ferme à la table qu’ils disaient!

Après avoir planté de la salade à la sueur de notre front, nous avons eu amplement le temps d’imaginer ce à quoi ressemblerait la marque de Potager Riendeau pour le marché anglophone. Ça a donné Momo’s Legendary Green, une marque qui sonne et qui résonne et une légende qu’on a voulu faire naître. Celle de Momo, le géant à deux têtes, symbole de deux générations de Riendeau, celle de Maurice et Moïse. La légende a pris forme autant sur les nouveaux emballages de salades de Potager Riendeau que dans un nouveau site web.

Ok, boomer, ok zoomer 

Malgré le vent d’âgisme et de jeunisme qui s'abat sur nous toutes, certains projets destinés aux jeunes nous ont collés à la peau. Devant la démotivation des 15-25 ans durant la pandémie, qui a été le groupe oublié de la première vague, un peu comme l’enfant du milieu dans une fratrie, Louis-Félix Cauchon, derrière les Jeux Borealys, a reçu le mandat de «faire quelque chose» pour les motiver. L’événement Ouvre ton mic a été créé pour les divertir et les rassembler autour d’un projet créatif. Nous y avons contribué en trouvant le nom, les messages à diffuser et avons conçu l’identité visuelle du concours qui doit inspirer par la suite une série de balados de 15 épisodes. 

L’organisme Secondaire en spectacle nous a aussi fait les yeux doux pour qu’on les accompagne dans un changement identitaire à venir et on n’a pas pu résister devant une mission aussi fondamentale : celle de contribuer à la valorisation et au développement des jeunes du secondaire à travers la pratique d’activités de loisir culturel en milieu scolaire. Le résultat se verra plus tard cette année.

Mince contribution s’il en est une, nous avons été invitées avec d’autres créateurs(trices) par Mosaic à la création de la campagne d’Uber Eats au Québec, qui a mené à la réconciliation de deux générations, celles de Patrick Roy et de Mario Tremblay. Cette production a permis de transformer une pub en événement culturel (d’ailleurs repris au Bye Bye)

Veux-tu un mandat multigénérationnel? En v’là trois. La bière étant associée autant aux clichés du «vieux saoulon» qu’aux jeunes «de party» de tous âges, y’a d’abord eu la Gose à l’orange sanguine de Bièrerie Shelton qu’on a eu bien du fun à imaginer dans un univers vampirique (Gose qui peut!) et à faire descendre dans notre gosier. Et quant à réfléchir à l’esprit sheltonien, on a aussi prêté notre cerveau insubordonné à la création de marchandises aux couleurs de cette belle entreprise, de même qu’à un projet de microbrasserie actuellement en développement avec Monument Architecture.

Alors que printemps battait son plein (d’isolement) et soufflait sur nous un vent chaud d’élections municipales, entre notamment, une Valérie Plante qui refusait de céder son trône et un autre candidat-dont-on-avait-que-trop-déjà-entendu-le-nom. Élections Montréal, l’organisme indépendant qui a pour mission d’organiser les élections dans la Ville, nous a approchées pour tenter de stopper l’hémorragie de notre système démocratique, c’est-à-dire de brasser la cage à tous les citoyens(ennes) qui votent en moins grand nombre chaque année, particulièrement chez les plus jeunes. Une campagne d’une simplicité désarmante, mais aux jeux d’esprit attachants, a tapissé les murs physiques et numériques de Montréal. La campagne Vote vote, vote Ville a été déployée en multiples exécutions en affichage, à la télé et à la radio. Un camion de cuisine de rue s’est aussi stationné au pied du Mont Royal pour stimuler les papilles montréalaises en même temps que l’engagement citoyen et des portraits d’enjeux ont été diffusés sur les canaux d’Urbania, ces raconteurs hors pairs. 

Aux héroïnes du quotidien (pas nous)

Un projet qui nous a tenu en haleine pendant l’année entière et qui en valait certainement la peine est celui de Qualifications Québec, un organisme qui aide les personnes immigrantes du Québec à faire reconnaître toutes leurs compétences acquises dans leur pays d’origine, particulièrement lorsque l’équivalence de diplômes ne suit pas. Nous avons eu la chance de rencontrer des personnes incroyables dont le parcours migratoire pour obtenir un emploi décent dans ce pays aurait valu certainement l’écriture d’un livre plutôt que d’un seul paragraphe dans cette infolettre. La campagne pour faire connaître au plus grand nombre cet organisme sera déployée très prochainement.

Un autre projet qui nous a pris aux tripes et nous a amenées à entendre des histoires de personnes qui ont façonné chaque quartier de Montréal est celui réalisé en collaboration avec Dpt, les maîtres des expériences XR. Échelles humaines est un parcours en réalité augmentée qui permet de découvrir des sculptures virtuelles monumentales en l’honneur des héros de l'ombre de Montréal. Ce projet narratif tombait en parfaite adéquation avec notre projet Présence manifeste en art visuel que nous avons déposé à diverses instances et qui aborde la commémoration à notre époque. 

Les scientifiques ont la vie dure ces dernières années et une partie de la société et des instances décisionnelles leur font souvent la sourde oreille particulièrement en ce qui concerne l’impact des changements climatiques et l’urgence d’agir. C’était donc un privilège pour nous d’épauler encore une fois l’équipe de Dpt en contenu et les chercheurs de l’équipe de l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila) dans l’expérience web Ce climat n’existe pas. L’IA est ici mise au service de l’émotion pour frapper l’imaginaire collectif qui tend à ne pas croire ce qu’il ne voit pas et à montrer de quoi aurait l’air notre maison, voisinage, quartier s’il était touché par les feux de forêt, les inondations ou le smog créé par la pollution.

On a chopé Omicron, mais on n’a pas moins de goût pour autant

Avec un nom comme Insubordination, les atomes crochus avec le milieu des arts sont évidents. Notre univers est donc naturellement entré en collision avec celui de feu Hub Studio, pour donner naissance à Mirari et à une nouvelle identité visuelle après une série d’échanges philosophiques et enrichissants avec ses artistes uniques et nos nouvelles amies de Harrison Fun en design. 

Celles-ci nous ont également appuyées dans la création de l’identité visuelle de Repaire, un organisme qui est né de la fusion entre le Regroupement des arts multidisciplinaires du Québec (RAIQ) et le Conseil québécois des arts médiatiques (CQAM). 

Nous nous sommes aussi éclatées à penser à une nouvelle façon de présenter l’exposition internationale Transmission/Retransmission en mode Instagram avec la commissaire Joyce Yahouda, en jouant avec les codes QR pour faire un lien avec le compte Instagram de Joyce et l’exposition sur les lieux physiques. 

On a continué notre flirt avec l’ONF et son équipe d’animation, notamment en collaborant sur le projet Instagram Parenthèse 2. Comme on vous le disait, c’était l’année du 2. On s’est aussi amusé à trouver un nouveau nom pour une initiative pour la relève en animation qui verra le jour prochainement. Enfin, on a tenté de créer une brèche d’intérêt chez l’équipe interactive de l’ONF sur un potentiel projet d’auteurs qu’on n’aura finalement pas réussi à craquer. Comme dirait Leonard Cohen, there’s a crack in everything, that’s how the light gets in. On réussira bien un jour à nous faufiler.

Après la télé, le cinéma, l’animation et les arts visuels, il nous manquait les arts vivants. C’est là que le théâtre est venu à nous. Nous avons un superbe projet qui s’en vient dans la prochaine année avec notre théâtre de cœur et de proximité : le théâtre Denise-Pelletier, dans Hochelaga, qui a toute une histoire à nous raconter. 

C’est plus écolo en vrac

D’autres mandats ont occupé notre temps d’humains et nous ont amenées dans des galaxies loin de ce qu’on connaît mais, qui nous ont ouvert les yeux sur de nouvelles réalités. C’est le cas de notre collaboration avec Lazuli marketing pour l’Association minière du Québec (AMQ), avec qui nous avons eu, en collaboration avec notre «poteau» Guillaume Blanchet, à descendre 3,2 km sous terre pour s’inspirer des profondeurs pour comprendre des «choses». La série de contenus qui a émergé de là, saine et sauve, sera diffusée dans la première moitié de cette année. 

Enfin, la collaboration en rédaction avec Le Devoir pour les cahiers spéciaux, le Fonds des médias du Canada pour son blogue et le Centre Phi (PHI VR TO GO, Composition et L’infini) s’est poursuivie également. À tout ça, se sont ajoutés des mandats pour des agences comme Lg2 (Sépaq, Fromages d’ici) et Koze (Trou du Diable).

Nous terminons cette infolettre avec attitude, dans tous les sens du terme. En effet, nous avons prêté notre tête à ATTITUDE, cette entreprise canadienne qui crée des produits de soins corporels et ménagers naturels. Non seulement nous sommes plus propres de notre personne maintenant, mais nous avons suivi l’entreprise dans son virage sans plastique qui nous permet de respirer mieux. La campagne destinée principalement au marché américain sortira en février.

C’est donc les doigts en feu que nous terminons cette infolettre et vous souhaitons un bon début d’année. Insubordonnez-vous avec ou sans nous!

Simon & Catherine

Et les très nombreuses collaboratrices aux divers projets et images jointes dans cette infolettre

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Insubordination / Atelier de création transdisciplinaire insubordination.co

Insubordination est un atelier de création transdisciplinaire et nomade. Nous racontons des histoires évolutives multiformes et multiplateformes. Nous créons du contenu libre ou de marque qui allie la force d'impact de l'art visuel et de la publicité avec la rigueur de la méthode journalistique. Nous travaillons autant avec les agences et studios qu'avec des marques et entreprises directement.

Branding - Design - Contenu - Publicité - Expérience - Numérique - Documentaire - Podcast

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INFOLETTRE #1

Très chères amies, partenaires, collaboratrices, clientes et curieuses*,

*Afin de faciliter la lecture du présent texte, nous avons employé le féminin comme genre neutre pour désigner aussi bien les femmes que les hommes.

Nous sommes très heureuses de tourner la page sur 2020 et de vous souhaiter une année 2021 de santé, d'amour et de désobéissance bienveillante.

Ce texte sera certainement l’infolettre la plus longue que vous n’ayez jamais reçue. Elle ne respecte aucune des règles de concision et d’efficacité imposées par « les meilleures pratiques » et nous en sommes très fières. Lisez ce que vous pouvez. Prenez un temps d’arrêt, recommencez plus tard. Faites mentir les statistiques en prouvant qu’il n’y a pas qu’une seule façon de consommer une infolettre ou du contenu au sens large.

Retour vers le futur.

Bien que l'entreprise soit officiellement née le 1er janvier 2020 selon le Registre des entreprises, c'est bien le 8 octobre 2019 que l’aventure des insubordonnés a commencé. Le mot Insubordination est sorti de la bouche de Catherine lorsque l’emploi de Simon à K72 s’est terminé abruptement. Le bien était fait. Dans l’heure qui a suivi, les URL étaient réservées et le logo prenait déjà forme.

Hasard s’il en est un, Poche & Fils, rebelle dans l’âme, est devenue notre première cliente insubordonnée. Nous avons également plongé dans une lutte citoyenne qui nous tenait à cœur, la sauvegarde de la traverse L’Héritage entre Trois-Pistoles et Les Escoumins. En joignant notre créativité à celle de militants des Basques et des habitants de Trois-Pistoles (dont nous faisons partie à temps partiel), notamment en les dotant d’une identité visuelle «rentre-dedans» et de slogans accrocheurs, nous avons contribué à ce qu’ils gagnent leur bataille, remportée après plusieurs mois de manifestations et de pressions politiques.

S’insubordonner dans le monde des affaires.

Après une rencontre avec PME MTL pour que notre insubordination devienne un véritable projet « d’affaires », nous avons rédigé un plan pour obtenir de la « money for free », une bourse plutôt qu’un prêt dont les conditions nous obligent trop souvent à nous subordonner. Le sort en était jeté et nous avons obtenu le soutien au travailleur autonome, une bourse de 20 000$, accompagnée de formations et de conseils de l’École des entrepreneurs du Québec (EEQuébec).

Par la suite, le vent est de notre côté.

C'est en partenariat avec Roméo&Fils que nous avons répondu à un appel d'offres de l'Université TÉLUQ. Et notre proposition a été retenue. La campagne conçue «L’université de chez vous» ressemble bien à ce que nous sommes, particulièrement le volet documentaire vidéo qui déploie une histoire plus profonde. Au lieu d’une publicité de 30 secondes, nous avons créé une vidéo de 2 minutes et trois vidéos portrait de plus de 2 minutes chacune.

Au même moment, nous avons commencé une collaboration avec l'agence Featuring pour créer une campagne de financement pour Le Devoir, notre média de consommation quotidienne chez IN. Notre entreprise était officiellement lancée et la brise était bonne.

Parallèlement à ces mandats créatifs publicitaires, l’exposition artistique La Charge : réalité et fiction dramatiques, sur laquelle travaillait Simon depuis 2014, était présentée au Musée des beaux-arts de Sherbrooke dès le mois de février. Ce projet a été sélectionné par le journal La Tribune et par l’émission Revue culturelle 2020 de Radio-Canada comme l’une des œuvres culturelles coup de cœur de 2020.  

L’ouragan Covid.

Ploutch. Mars est arrivé avec la goutte au nez à peine après trois mois d’existence. Une goutte pandémique. Mais dans la noirceur surgit parfois la lumière. Et c’est l’Université TÉLUQ qui a été notre lampe de poche en nous offrant le mandat supplémentaire de la positionner comme la seule université entièrement à distance au Québec durant une période où l’enseignement était interrompu dans bien des institutions.

C'est aussi dans le contexte de la Covid que l’Office national du film (ONF) nous a approchées pour imaginer le fil narratif évolutif du projet documentaire ONF_parenthèse sur Instagram, dans lequel 7 artistes suivaient pendant 9 semaines le quotidien de gens dont on n'entendait moins parler dans les médias. Nous avons également créé la campagne de publicité vidéo et numérique pour en faire la promotion. Celle-ci se distinguait par la participation des artistes à la campagne avec l’ajout d’éléments graphiques qu’ils avaient réalisés.

Une expérience insoupçonnée.

Dans tout ce capharnaüm, nous avons été très touchées par le cri du cœur lancé au Téléjournal d'un soir de mars par Patrice Riendeau, agriculteur au Potager Riendeau, qui redoute le manque de travailleurs saisonniers étrangers pour assurer la récolte des salades. Nous répondons alors à l'appel du premier ministre François Legault.

C’est ainsi que de juin à août, à raison de trois jours semaine, nous nous sommes levées avant l’aube pour nous rendre aux champs à Saint-Rémi en famille avec Aglaé et Ulysse (nos) deux enfants, tout en continuant nos mandats créatifs.

Si nous pensions abandonner dès la première journée, nous avons tenu bon et cette expérience de travail en équipe avec les travailleurs mexicains et guatémaltèques restera à jamais gravée dans nos mémoires... et dans nos iPhones! Nous avons capturé tout l’été ces moments uniques durant le travail, mais aussi par caméra drone et caméra épaule pour interviewer nos amis du Sud et les propriétaires de Potager Riendeau.

Nous avons actuellement tout le matériel pour fabriquer un film documentaire, que nous voulons décliner en expérience numérique interactive. Nous envisageons même retourner aux champs cet été afin de retrouver l'odeur de la terre noire, le trop-plein de soleil ou les pluies diluviennes, nos collègues, les éoliennes et le son des insectes.

Le reste «is history».

Pas vraiment. Mais nous entrevoyons certainement l'avenir avec enthousiasme et optimisme et nous nous retrouvons avec encore plus d'opportunités d'affaires en ce début de 2021 qu'à pareille date l'an dernier. Nous avons rassemblé aussi tout un collectif d'insubordonnées multitalentueuses avec qui nous collaborons à différents niveaux pour développer des projets uniques.

Nous avons également profité du dernier mois de 2020 pour parfaire notre positionnement. Bientôt, tous ces beaux projets seront visibles sur notre site Web (en construction avec nos amis de Folklore).

Nous travaillons aussi – quel drôle de retour du destin – sur deux mandats pour Potager Riendeau dont la création d’une nouvelle marque pour le marché anglais en Ontario et aux États-Unis, et avec l’ONF interactif pour le développement d’un projet d’auteur. Oui, 2021 est belle et bien entamée et nous avons faim de projets qui nécessitent de la profondeur et de la créativité.

MAIS VOUS FAITES QUOI AU JUSTE?

Bin c'est ça. Nous sommes un atelier de création transdisciplinaire et nomade. Nous racontons des histoires évolutives multiformes et multiplateformes. Nous créons du contenu libre ou de marque en alliant la force d'impact de l'art visuel et de la publicité avec la rigueur de la démarche journalistique.

Ce mélange surprenant est possible parce que Simon mène de front une carrière en art visuel et en conception publicitaire (ex-Radio-Canada, Marketel, Sid Lee, Urbania, Bos, K72) et que Catherine est une rédactrice-journaliste (collaboratrice au Devoir et au Fonds des médias du Canada et ex-rédactrice en chef d'Infopresse). Nous pensons être le bon brassin pour le type de projets que nous voulons faire naître et grandir.

Ouf.

Ne vous inquiétez pas, nos infolettres ne seront pas toujours comme ça. Mais nous aimons faire nos premières en grand! Félicitations à celles qui se sont rendues jusqu’à la fin de cette infolettre fleuve. Vous faites preuve du même esprit qui nous anime.

Bon mois de janvier! N’oubliez pas de désobéir une fois par jour.

Insubordonnez-vous avec nous! Simon&Catherine (Pour celles qui désirent en apprendre un peu plus sur nous et notre entreprise, découvrez-nous via un document de présentation en ligne et temporaire.)

Merci de vous abonner à notre infolettre via insubordination.co ou de nous suivre sur nos différentes plateformes : Facebook, Linkedin, Instagram, Tumblr, Behance.

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LA TRANSDISCIPLINARITÉ COMME VACCIN DE NOTRE ÉPOQUE

En ces temps troubles de confinements obligés, nous sommes tous appelés à réfléchir non seulement à notre propre pertinence par rapport au travail, mais aussi aux relations que nous voulons. Qu’est-ce que la famille, les amis, la cité, la nation, le pays ? 

Au temps de la distanciation sociale au Québec, le printemps devient moins érable. La civilisation, confinée, cherche à travers les dérives possibles, la manière de vivre dans ce nouveau au jour le jour brutal. Télétravail, pour ceux qui l’ont gardé, apprentissage à distance, augmentation de notre temps d’écrans, talents culinaires en explosion, parents-chômeurs et jeunesse buissonnière, nous sommes tous au bord de la crise de nerfs. Surtout pour ceux qui sont plus extravertis, dont les créateurs. Quoi faire en ces temps incertains et contagieux? La transmission n’est plus un thème de recherche ou un mode de passage de la connaissance, elle est devenue dangereuse.

Le discours actuel semble prôner un retour aux systèmes qui prévalait avant la crise, sans laisser de place à repenser nos nouveaux échanges, peut-être mieux adaptés à notre nature humaine et à notre époque de changements climatiques. L’économie, pour ne pas la nommer, est pourtant un simple mode d’échange, comme la parole et l’art le sont. Elle met en relations les individus, véhicule des valeurs individuelles et collectives et structure notre horaire et notre plan de vie. Frappé d’une épiphanie soudaine, notre «Colomb» intérieur découvre les vertus d’un Nouveau Monde où le nationalisme se réaffirmerait de façon économique avant d’être politique. Le panier bleu ou la musique bleue, telle que proposée par Philémon Cimon, en serait des esquisses idéologiques nouvelles.

Émergence d’une lueur d’espoir

Ce temps de réflexion obligée calme l’action d’aujourd’hui, mais prépare celle qui se déploiera demain. En tant que créateur, je me sens stimulé par ses potentialités. Les artistes-citoyens dont je fais partie se remettent en question et se demandent comment et pourquoi créer. Satisfaire son égo ou améliorer sa société? Exposer des œuvres numériques en ligne ou dans des lieux physiques d’exposition? Aussi, des initiatives inspirantes d’entrepreneur-créateur pointent le bout du nez, que le numérique rend possible. Commencées calmement et à la miette, des initiatives comme #VoixRésilientes, mise de l’avant par Prologue AI, facilitent l’achat local et propulsent une carte numérique encourageant les liens entre des humains et des besoins. Cette initiative, additionnée au panier bleu, aux expositions interactives et aux spectacles à distance, fait le pont entre une réalité contextuelle, une technologie qui permet l’application d’une solution nouvelle à une problématique réelle.

Quelle société pour la suite du monde ?

Alors que les banques et les compagnies d’assurances se montrent, malgré les apparences, plus voyous que jamais dans la situation actuelle (le loup est déguisé en mouton), nous sommes plusieurs à penser que le retour à l’état pré-Covid n’est plus satisfaisant et que nous avons besoin de changer de paradigmes. Il nous faut trouver une façon de renforcer nos liens sociaux tout en imaginant un monde plus conscient des enjeux environnementaux, économiques et politiques. Que les bottines suivent les babines. Il est temps plus que jamais de se questionner sur ce que nous voulons pour la suite. Les pistes de solutions de plusieurs organismes indépendants comme l’IRIS en sont de bons exemples. Les défis à venir ne s’annoncent pas légers. Il faut se donner la priorité de réfléchir et de développer des projets et des idées nouvelles.

La transdisciplinarité comme remède aujourd’hui ?

Dans le livre Sapiens, l’auteur Yuval Noah Harari, y nomme l’organisation sociale d’alors (-10 000 ans) sous le vocable Fourrageurs. La structure du clan comprenait moins d’individus, mais une formation plus impliquée et tissée serrée où chacun est un super-humain avec plus de connaissances et d’habiletés. Des individus athlètes et savants à la fois. Leurs cerveaux étaient tous plus volumineux que le nôtre. Capables de savoir quel champignon manger sans s’empoisonner et de reconnaître le bruissement d’un serpent dans l’herbe qui s’approche à 500m de distance. Des individus aux compétences multiples et redevables les uns aux autres et qui tissent des liens avec d’autres clans pour leur survie, leur mélange et leur évolution.

Les créateurs et les penseurs de toute discipline (danse, philosophie, théâtre, poésie, arts visuels, cinéastes, musiciens) peuvent s’inspirer du modèle des fourrageurs et chercher des modes d’expression et de production à la fois plus simples (être moins dépendant de l’argent), en prenant aussi conscience qu’en formant de petits groupes avec plus de savoirs on devient plus autonomes, agiles et résilients. La transdisciplinarité, qui favorise le mélange et l’apprentissage de plus d’expertises, s’impose comme une des postures à adopter pour y arriver.

Inventé en 1970 par Jean Piaget, le terme transdisciplinarité concerne ce qui est à la fois entre les disciplines et au-delà de celles-ci. L’un de ses impératifs serait l'unité de la connaissance et au final elle aiderait la compréhension du monde présent. En art, par exemple, si l’on est désormais habitué au terme multidisciplinaire (acquérir plusieurs disciplines) et de plus en plus familier avec le terme interdisciplinaire (échanges entre les disciplines), le terme transdisciplinaire, lui, renvoie plutôt à la notion porteuse de «l’un dans l’autre», c’est-à-dire le mélange des genres et des disciplines pour en arriver à un résultat nouveau. Selon l'Institut canadien de recherches avancées (ICRA), le principe de la transdisciplinarité consisterait même en un refus d'aborder le monde et ses problèmes par les catégories que sont les disciplines. À partir des problèmes du monde réel, la transdisciplinarité tenterait de construire ses propres contenus en offrant une nouvelle vision de la réalité émergente qui «confronte» les disciplines, plutôt que de seulement les «étaler» côte à côte.

«L’air »numérique

Pourquoi ne pas profiter de cette période pour changer d’air, véritablement. Se permettre d’inventer la suite du monde et que la création ne soit pas seulement attribuée à la création dite artistique, mais à la société elle-même? Dans cette optique, le numérique sert déjà de territoire catalyseur. Il est la plateforme de base qui laisse libre cours aux créations et aux idées hybrides faisant autant appel au réseautage possible qu’à la production de nouvelles oeuvres sans catégorie prédéfinie. Sur ce territoire encore sauvage, nous avons en main les outils pour le défricher et le cultiver. Le mobile, la tablette, le portable sont déjà nos outils de création et de communication parmi les plus utilisés. Avec un simple téléphone, on peut maintenant filmer, enregistrer du son, partager un propos. Avec l’aide d’un savoir acquis et transmis plus facilement et celle de quelques individus qui nous complètent, on peut concevoir des oeuvres. Les modes de diffusion artistiques s’adaptent rapidement à cette réalité galopante. Accepter cette adaptation c’est accepter de se transformer.

Le numérique, loin de nous isoler, se révèle finalement au cœur d’un nouveau rapprochement universel. Utilisons ce moment charnière pour se rapprocher et créer.  Fabriquons des images, des vidéos. Libérons un propos. Dansons. Proposons des idées aux maisons de production, aux «start-up» d’intelligence artificielle, aux marques, aux entreprises. N’attendons personne : frappons aux portes et défonçons-les. Profitons de cette période pour devenir transdisciplinaires et transformer notre époque. La transdisciplinarité comme vaccin de notre époque Ou comment utiliser la crise pour se réinventer

par Simon Beaudry, artiste visuel et cofondateur de l’atelier de création Insubordination Conception et direction artistique en quarantaine : Simon Beaudry Photographe en isolation : Philippe Richelet Mannequins à distance : Marie-Ève Bissonnette (iPhone vert), Kae Sun (Nokia rose),Ariane Lamontagne (Galaxie crème), Louis-Philippe Gingras (iPad mini chrome)