Tumgik
je-suis-tombee-sur · 1 year
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Coll. « Gothic Horror »  PENGUIN BOOKS
Royaume-Uni, 2008 Offset, 181×111 mm (71/8 × 45/8)
La collection rassemble dix classiques de la littérature fantastique et du « roman d’horreur » anglophone au format poche.  La ligne graphique a été conçue par la graphiste Coralie Bickford-Smith, qui a créé pour chaque couverture une image originale utilisant la technique du cyanotype, un procédé primitif de la photographie inventé en 1842 par le savant britannique John F. W. Herschel (1792-1871). Le caractère typographique employé est le Futura (1927) de Paul Renner (1878-1956).
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(1) Quelle relation établissez-vous entre le procédé iconographique employé ici et les romans rassemblés dans cette collection ? 
La technique employée consiste à exposer un objet sur un papier photosensible. Il faut d’abord, dans l’obscurité, laisser sécher le mélange photosensible appliqué sur le papier puis exposer à des rayons ultraviolets l’objet par dessus. Une empreinte en négatif de l’objet est alors révélée sur un fond très obscure en positif. Cette apparition fantomatique s’associe à l’imaginaire surnaturel du genre gothique de la collection. Dans les histoires gothiques, des fantômes, des monstres, des esprits surgissent dans le réel, à l’image de l’objet sur le papier.    Les empreintes en monochromie jaune, ou bichromie blanche, sont éclatantes. Elles entrent en contraste avec le fond noir. Coralie Bickford-Smith joue avec le principe de positif et de négatif, inventé par John F. W. Herschel suite à l’invention du cyanotype, et semble l’associer aux concepts de ténèbres et de lucidité qui sont des thèmes en conflit dans les oeuvres gothiques. De plus, cette contrainte d’une gamme colorée réduite , imposée par la technique, autorise une constance visuelle pour chaque titre ce qui renforce l’esprit de collection. L’emploi d’une triade chromatique est fréquent dans les collections de la maison. Dans « Mystery and crime » (1948-1961) le vert, le noir et le blanc interviennent, par exemple, de façon systématique sans faire intervenir d’autres coloris.    Chaque titre parvient néanmoins à affirmer son individualité. La variété des objets en couverture et le placement de ces derniers dans la page constitue un vocabulaire personnalisé pour chaque histoire. Les objets choisis sont des indices en lien avec l’intrigue de chaque livre de la collection. On peut deviner, dans The spook house, une accumulation de meurtres horrifiques puisque plusieurs couteaux recouvrent le livre. Dans The haunted hotel, on peut supposer que de multiples secrets sont à résoudre par la symbolique de la clé. La technique du cyanotype permet ainsi de produire des images logiques avec l’ histoire unique de chaque titre. La graphiste peut choisir librement le sujet photographié tout en conservant une gamme chromatique et une texture qui fait collection.  
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(2) Comment qualifieriez-vous le vocabulaire typographique (choix du caractère et de ses différentes variables, présence dans la composition) utilisé par la graphiste ?
La collection « Gothic Horror », à l’image du lieu de naissance de ce genre littéraire, s’inscrit dans la tradition britannique en matière de composition. Cette tradition est d’ailleurs une des spécificités des premiers ouvrages de la maison d’édition anglaise Penguin Books. Toutes les informations relatives à l’oeuvre sont donc centrées. On note quelques exceptions, notamment pour le titreThe spook house de Ambrose Bierce dont la composition renversée à la verticale est sûrement plus appropriée avec l’inclinaison des couteaux. La graphiste applique donc, en principe, une répétition du modèle de composition mais s’autorise de légères variations lorsqu’il s’agit de crée un dynamisme propre à certains titres vis à vis de leur image singulière.    Coralie Bickford-Smith choisit de composer le titre ainsi que le nom de l’auteur en Futura et systématiquement en capitales. Ce choix fait référence à l’usage du Gill Sans dans les premiers livres de poches de Penguin. Elle rajoute de l’espace entre chaque lettres comme conseillé par Tschichold dans les Penguin Composition Rules (1947-1949) pour plus de lisibilité. Ce clin d’oeil à l’histoire de la maison d’édition permet donc de souligner sa propriété de la totalité des titres. Ce dernier est, par ailleurs, rappelé dans le coin gauche de chaque titre par l’emblématique logotype d’Edward Young. L’image est même systématiquement travaillée pour ne pas déborder sur cet espace. On peut, dans The beetle de Richard Marsh, voir que le scarabée est incliné pour laisser la place nécessaire au macaron Penguin Books.   On constate cependant que une difficulté d’accord dans la taille des corps et dans les espacements entre les divers blocs de textes. En effet, la technique du cyanotype ne permet pas de réduire la taille des objets exposés. Les éléments typographiques doivent donc s’adapter. Cela implique une réduction ou augmentation du corps et des placements variable pour occuper les vides inoccupés par l’image. Néanmoins, Coralie Bickford-Smith s’applique à garder une classification identique des éléments. On retrouve, dans l’ordre, le titre de la publication, le commentaire de la critique, en bas de casse, et enfin le nom de l’auteur. Seuls deux titres, The haunted doll’s house et The spook house, précédemment cité, optent pour un ordre différent. Le titre est placé au milieu des autres informations, plus en retraits, car l’attention du lecteur doit se porter en priorité sur cet élément. Ces deux ouvrages sortent du cadre pré-établi car leur titres semblent nécessiter d’une promotion focalisée sur leur individualité plus que sur leur appartenance à la collection. 
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(3) Comment évaluez-vous le degré d’originalité de cette ligne graphique en regard du genre littéraire considéré et de la forme visuelle sous laquelle il est généralement présenté ? De par les contraintes techniques, la proposition de Coralie Bickford-Smith semble en rupture avec la forme traditionnelle des livres gothiques. Du point de vue iconographique, la graphiste doit proposer un assemblage d’objets pour composer un motif en couverture. Cette proposition est bien plus symbolique et épurée que les formes visuelles traditionnelles employant plutôt des illustrations littérales. On peut constater, dans les autres collections, une tendance à représenter des scènes entre les personnages, souvent pris d’effroi, ou une représentation du lieu de l’intrigue, tel un manoir. Ici, Coralie Bickford-Smith fait le choix de rompre avec la fidèle traduction visuelle du texte. L’objectif est de laisser la surprise au lecteur tout en attisant sa curiosité. Elle mise donc sur visuel mystérieux et symbolique pour entretenir le suspens.    Typographiquement, il est d’usage d’employer des caractères stylisés et fantaisistes dans les publications de ce genre littéraire. On retrouve traditionnellement des formes très courbées, voire des arabesques aves des empattements ou l’emploi de caractères gothiques. Ici, le Futura reste muet face au genre. Il s’accorde avec l’image dans la sobriété géométrique de ses formes. Seule sa composition rappelle l’esthétique anglaise du genre littéraire.  
5000 types 16/ 04/ 2023
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je-suis-tombee-sur · 1 year
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CV > Skills > Photoshop, Illustrator, In Design
Since 2 month, I’ve been searching internship opportunities. I must say that I am concerned because they aren’t in search of a student intern but a five legged sheep. I mean they hope to find a complete designer who master as many softwares as possible. But, this week end, I’ve read a chapter in the new publication of Graphisme en France (2022) written by Joost Grootens, a graphic designer based in Amsterdam. The article helped me to relax and questioned the usefulness of skills that we mentioned in our CV.
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First, Grootens studied a sample of resumes that French students have sent to his studio for an internship. He realized a table to compare and divide students according to their schools. All of them mentioned the most used softwares as Adobe Photoshop, Adobe Illustrator and Adobe Indesign. This observation shows the monopoly of this company. Yes, the use of these softwares proves their quality. However, Grootens warned us about their limits. He thinks that pre-configurations impact our designs. We unconsciously restrict our creativity and singular expression because we use to follow the instructions (or « councils ») given by the software. 
  Moreover, I wonder if we really master it as we can said in our CV. Is this mention helpful to know our practice of Photoshop or Illustrator ? I think our projects can best express the quality of our work but we can’t measure our level of control of software. Plus, I have to entrust that it’s not interesting because the repetition of this mention shows our lack of originality. 
(I will add, in the skill’s category of my CV, my mastery of a pencil or the inkjet printer EPSON ET 85-50)
After this study of the skills/ tools mentioned in CVs, Grootens tried to classify them in three different moment of the Design History. He calls the first moment « mechanization » (from 1900 to 1970) and define it as all the industrial production of informations. The tools that took part of this movement were scanner, phototypesetting or inkjet printing. The second moment called « digitization » (from 1970 to 1990) is the use of tools that stay inside a computer or a software like digital fonts, Adobe In Design or Blender. The final and third moment called « dissemination » (from 90’s to today) is the use of tools that allowed the speed of distribution, interaction and sharing of the information with others like Tumblr, TikTok or Figma. Thanks to this period, and all inventions, Grootens defended that we can’t divide the designer/creator and the reader/user. This opening of the design practice to a more large public is rich to study the use of these new tools by unprofessional users. 
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In the final part of his article, Grootens tried to demonstrate how the practice of unconventional tools by amateur can teach us how to create more freely than what we do due to Adobe’s software. By the help of four examples, Grootens showed first the poor technique of the designs but highlighted the strength of the shapes and their inventiveness. For example, Taylor Pierce created a short video on TikTok where she’s dancing an a Hip hop song of Ice Cube. The accessibility of the software and his poor technical level let her invent movement to simulate camera movement without any post production or editing.
Finally, Grootens invited schools of design to teach us the use of softwares but also help us to question about the company’s intentions and develop a critical point of view. After that we could be more open to discover new tools and practices. 
I’m now very curious to experiment new things. The lack of rules or knowledge needed for the use of some tools can be an open door to complete my own practice. This article written by Grootens doesn’t mean that we don’t need conventional software. It’s an invitation to fall outside of the framework and have fun. I can now invent the new intern student I desire to be. 
2023/03/06 3200 types   
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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« Il fallait que ce soit imprimé »
« Il fallait que ce soit imprimé » s’exclame Sanaa Roukia, fondatrice et rédactrice du magazine 33 carats. Elle est la première à incarner le retour de la presse papier spécialisée sur le Hip Hop en 2017. C’est d’ailleurs l’intitulé d’une conférence tenue hier au L2P Convention à la Place. Animée par Ouafae Mameche, journaliste chez l’ABCDR du son, Le retour de la presse papier spécialisée a donc invité certaines figures émergentes de cette pratique remise à jour : Amélien Grenelle pour le magazine Osmose, Lise Lacombe pour Mosaïque, Sanaa Roukia pour 33 carats et le contre exemple d’Arnaud Fraisse, ancien rédacteur pour Groove, un magazine ayant coulé en 2006. Au constat de l’échec de l’entretient de la presse Hip Hop dans les années 2000, on peut questionner l’intérêt de cette renaissance, auparavant remplacée par Internet. En effet, si l’ancienne génération a abandonné la presse papier pour se procurer d’elle-même l’information en ligne, quels sont les besoins émergents pour justifier le retour de ce médium 10 ans plus tard dans un monde hyper médiatisé ? 
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  Ouafae Mameche demande : est ce que le papier donne plus de légitimité ? Lise Lacombe corrige. Ce n’est pas tant un besoin de légitimité mais plus de visibilité qui se pose de nos jours. L’obligation des médias rap est de se distinguer en proposant ici, par l’emploi du papier, une offre inattendue face aux nombreux médias sur les réseaux sociaux. La légitimité, selon elle, se dessine dans l’entreprise d’un projet osé. La pari sur le support imprimé est une façon de prouver la détermination de publier une information exclusive et « niche ». L’emploi du qualificatif « niche » revient de nombreuses fois durant l’échange. Cela suppose que la nouvelle génération, submergée par l’information, dig sur le web. Autrement dit, elle s’attarde à trouver des contenus moins médiatisés et innovants; un travail qu’entend solutionner ces nouvelles revues en présentant des artistes pionniers sur le papier. 
Ouafae Mameche embraye. La jeunesse ne voit-elle pas le support imprimé comme un médium as been ? Au contraire, il semblerait qu’une nouvelle mode se mette en place: celle de la possession d’un bel objet éditorial. Ce besoin de matérialité ne concerne pas que la presse mais on remarque de façon plus globale un retour à l’objet de collection, comme le précise Lise Lacombe avec le succès des ventes de vinyls. Le réflexion autour du support devient donc plus importante que celui du contenu. Sanaa Roukia parle de la loi 80/20. Selon elle, on constate dans la nouvelle stratégie marketing une répartition irrégulière dans la vente d’un produit éditorial. Il faut travailler à 20% le contenu et sa mise en forme et privilégier à 80% la promotion de l’objet final. La forme est donc à penser en priorité pour séduire visuellement, et non plus seulement intellectuellement lors de l’achat du numéro. 
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  L’emploi du média imprimé doit être pensé certes comme un objet mais surtout comme objet visuel. Chaque intervenant témoigne de la stratégie pensée pour la première de couverture. Lise Lacombe mentionne l’enjeu décoratif de cette page exposée sur l’étagère du coin musique dans une pièce. Sanaa Roukia évoque plutôt le pouvoir d’attraction de la couverture durant la vente digital de l’objet sur les réseaux sociaux, un endroit où l’image prime plus que la lecture. Que ce soit un enjeu décoratif ou un enjeu commercial, le travail graphique et iconographique est ici indispensable. Parlons d’abord de l’image. Le magazine 33 carats utilise pour sa dernière couverture une photographie d’archive de la chanteuse R&B Aaliyah immortalisée en 1996 par Pascal Sacleux. Le caractère ancien et inédit de cette image permet au magazine d’acquérir une certaine préciosité et peut justifier l’achat de ce numéro alors collector. Mosaïque pense une autre stratégie pour réaliser ses couvertures en employant des photographes chaque fois différents pour le nouveau numéro. Les photographes et typographes sont d’ailleurs les seuls rémunérés; les rédacteurs étant pour le moment bénévoles. Ceci prouve l’importance du visuel dans la production du magazine. 
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  Du point de vue typographique, les logotypes ont une place majeur sur la couverture. Chacun a entrepris une commande à des typographes pour la conception d’un lettrage par exemple, Mosaïque a fait appel à Alexandre Créquer. Le logotype recouvre l’espace de la têtière. 33 carats va même plus loin en plaquant sur l’image d’Aailyah son nouveau logotype en transparence. Et c’est tout. Les couvertures ne mentionnent que très peu d’information sur ce que contient la revue, il faut être curieux et fouiller soit même dans les commentaires ou se laisser séduire par l’objet en faisant confiance à la qualité des sujets traités.     Arnaud Fraisse compare d’ailleurs ces nouvelles stratégies avec les couvertures de Groove, qui à l’époque étaient bien plus chargées pour valoriser l’ensemble du contenu. Les logiques de consommation étaient donc différentes. Groove ne vendait que de l’information et non pas de l’esthétisme. Les couvertures, diffusées à présent sur des supports numériques, doivent être plus épurées pour entretenir la surprise lors de la réception du magazine. 
Le choix du papier est donc la nouvelle logique commerciale de la presse Hip Hop. Les consommateurs semblent être en quête d’une exclusivité que complexifie la publication massive en ligne. Il y a donc un attrait pour ce medium « nouveau » sur le marché. La renaissance de cette presse se distingue de ce qui était entrepris à l’ère dans anciennes revues. Elle vend de l’information mais aussi du style. Elle nous renseigne mais surtout elle nous inspire et nous séduit.
2022/03/12 4700 caractères
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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Turn back (Hip) and turn round (Hop)
What do you think when you read the word « hip-hop » ? It’s a funny world, isn’t it ? With a good rhythm when we pronounce it but some people continue to consider it as a subculture. This pejorative term means a different culture than the most leading one. However, in a documentary produced by Le Monde, the journalist said that « 40 years after its birth, rap music generates important numbers. » To give you an example, the top-selling artists in France are rappers (and specifically French rappers). The truth is that Hip-Hop isn’t subculture but not a good looking one. 
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I use to listen people highlight the violence and the vulgarity of this music style. The 17th of December, the Philharmonie of Paris, the music museum of the city, presented the exhibition Hip-Hop 360. Of course, I visited it but what impressed me most was the exhibition catalogue which supplements the exhibition. For someone like me, in editorial design studies, this book produced by Samuel Lamidey or Raegular helps for the acknowledgement of this culture. Thanks to the graphic vocabulary, Raegular tries to explore each aspect of Hip-Hop : a 360 degree turn.
Hip-Hop is a cheap, modest and approachable culture. The book, similarly, is basic because the size is A4 so a common and easy size to handle. The book cover is thin, the paper used for the text looks like recycled paper. This material poverty helps us to not fear the reading. That’s not a precious book what helped me for my own experience. I don’t use to transport big books in my bag but, even if I borrowed it to the library, I like to read it everywhere as a « all-terrain book. » Moreover, there is no spine, each leaflet are bound and there is nothing on to mask it. The reader is the witness of this creation what can lead him to read and discover the content. About the content, there is a lot of images. This book is the line between a book and a magazine. The structure design is repeated : one introduction page of the chapter, an interview and series of pictures on a full page, as the flat-plan of common magazines. The abundance of images allows us to browse ans select easier the subject that we want read. However, images tell something and the layout too. 
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Hip-Hop means pride. Actors of this movement adopt a special attitude. They stage themselves to have a « street credibility. » The book cover is a good example of this concept. Taken by Ojoz, this picture represents a boys band. The bottom view divines these men but the positive vibe of the moment thanks to smiles reduces the feeling of dominion. The all book isn’t precious but pages with pictures are. Reagular chose a glossy paper to sublime what is usually hidden or criticized. He printed famous suburbs, urban way of life and dressing. He reveals this lifestyle. 
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Hip-Hop is a high culture. What surprised me more was the contrast of typefaces used. Raegular chose three different styles. The typeface used for the title’s book and chapter is Booty, a bold and fat typeface with extra thin tracking and written in uppercase which is common to the underground vocabulary. To soften this graphic strength, he combines it with the famous Neue Haas Grotesk. He uses it for the main text, captions and some folios. The final typeface is ITC Garamond which is used for names of peoples interviewed, the introduction and the questions of journalists. The use of this historical typeface permits to crystallized these names in History of music. We can now talk about Hip-Hop actors, write books about them: it’s a rich subject. The use of different typefaces shows ambivalence of Hip-Hop. Reagular didn’t betray origins of this movement which are in the street and represented by a low social class. He also wants to show the accessibility and universality of this kind of culture by the use of the « neutral » typeface also known as Helvetica. But he wants illustrate the desire of rise. The use of the Garamond ennobles this culture or subculture. 
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What do you think now when you read the word « hip-hop » ? This music, dance, art style is complex but I like to explore it though the eyes of a graphic designer. This panorama helps me to understand and share above and beyond stereotypes of this music style that I treasure. Thanks to graphic design Hip-Hop can seduce a new audience or, I hope, be more approved. The exhibition is over, but the book still exists. So If you’re curious, you can ask me to borrow you Hip-Hop 360. It has to turn to each other. Over the world. 360. 
3700 types 2022/02/05
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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Tu as changé, mais tu restes le même
En 2011, le théâtre de Belleville renaît de ses cendres, suite à une longue fermeture en 1962, dans un nouveau lieu, rue du Faubourg du Temple. Le besoin de constituer une identité nouvelle et forte se fait sentir. Le théâtre fait donc appel à un graphiste chargé de constituer le logo puis les divers supports pour communiquer sur ce nouveau lieu culturel. Ce graphiste, du nom de Pierre Jeanneau, crée chaque année des formes édulcorées pour présenter divers spectacles. Son style graphique est devenu celui du théâtre. Dans cette prolifération de formes et de couleurs, annuellement nouvelles, quelles sont, cependant, les règles fixées pour constituer une identité unique, bien qu’évolutive.
La programmation de la saison 2018-2019 parvient à faire famille malgré un renouveau graphique tous les deux mois constitué de deux affiches: une illustrée et une autre pour présenter le programme. Dans chaque affiche, des éléments invariables cohabitent avec un graphisme radicalement nouveau. Leur équilibre est la recette d’une identité claire et séduisante pour le public, habitué ou nouveau, du théâtre. 
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   Le dessin occupe une place centrale et systématique. Il recouvre verticalement le format en portrait. Tous les objets des différentes saisons sont en mouvement : un médicament qui se dilue, des mikados dispersés, un chewing gum qui s’étire,… L'illustration conserve un style très épuré. Pierre Jeanneau joue avec les pleins et les vides. Les reflets des objets dessinés sont  de la couleur blanche du papier donnant l’impression que le dessin a été fait au pochoir. Le texte lui aussi comporte des paramètres invariables. Les informations et les contacts du théâtre sont placés dans la marge gauche, inclinés verticalement. Le site, le numéro de téléphone restent en bas tandis que la période de représentation et le logo sont dans le coin gauche en haut. Ce système est d’ailleurs encore en place en 2022 et se distingue par l’utilisation d’un ton doré inchangé. Les noms des pièces sont quant à elles toujours centrées en capitales avec le nom du metteur en scène en plus petit corps dessous. Le mois de la représentation se superpose en fin de titre, cerné de graphiques en lien avec l’illustration sur l’autre affiche.
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   Bien que ces règles strictes et récurrentes soient mises en place, le théâtre donne carte blanche à Pierre Jeanneau pour constituer, chaque mois, des univers variables et surprenants. Le dessin, par exemple, n’a pas de rapport particulier avec les pièces. Cet élément visuel majeur qualifie diverses expériences : l’une pétillante, l’autre tranchante ou collante. Les deux couleurs sérigraphiées sur le texte et l’illustration changent aussi pour former des dégradés uniques. Leur contraste permet des lumières et des ambiances chaque fois différentes. Pierre Jeanneau nous séduit surtout dans la multitude des caractères qu’il invente tous les deux mois. Leur dessin est en écho avec l’illustration. Dans l’affiche de septembre, certaines lettres se distordent et leur courbes reprennent celles du pétillement émis par le médicament. Les déliés sont variables et dansent comme une matière liquide. Le caractère de l’affiche de Janvier est au contraire beaucoup plus droit et piquant dans les pointes. Même la contreforme, conventionnellement ronde, est ici pointue pour imiter les morceaux tranchants qui se cassent dans le dessin. Grâce à cette multitude, le public du théâtre peut être chaque fois séduit par l’affiche d’une nouvelle saison.
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   Cette série d’affiches est la démonstration d’une communication osée bien que normée. Pierre Jeanneau établit des repères fixes tout en se donnant la liberté de se les ré approprier et de les faire muter selon l’ambiance qu’il veut mettre en place. Ce projet titanesque est d’ailleurs récompensé du prix Boule Blanche du Club des DA, un concours qui a pour but de mettre en lumière les meilleurs directeurs artistiques; inventifs mais stratégiques. 
3911 caractères 22/01/2023
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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No words, just flags
A blue sky, two guys who are watching the view from the coast and 4 symbols. There are no letters to announce the name of the album produced by Fixpen Sill in November 2019. Or you might not see well because this word is written in the middle of the album cover. This secret code must have meanings, let’s find them.
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Joined inside a white square, you can « read » a F, a L, a A and a G if you translate these geometric shapes. How can we decipher it ? If you open the booklet and pay attention to the titles, you can deduce the answer. Each one is translated in the geometric alphabet created by Raegular, the graphic designer of this project. The reader has to search each symbol of the cover inside each title to translate himself FLAG. Oh no…is the letter F present in all these titles ? Don’t worry, the last title of the album, the number 17, is the complete name FLAG. Reagular lets the answer at the end, as a game. What a secret alphabet…
Simple but powerful, what we can call an alphabet, is also the visual identity of the project. Drawing more than 20 flags means a search of landmarks for the two rappers. This album questions musically and graphically. Vidji and Keroue, the members of the crew, are questioning their future, their roots, in the middle between Paris and Brittany. Most of all, they question their audience to know how to be recognized. Similarly, the reader is questioning the alphabet which helps him to remember the project. The visual has an impact. Shapes don't have symbolic, they are just a signal for people. Vidji said during an interview from Thebackpackerz : « this flag is the one of people who, like us, don’t know who they are/ where they are ». 
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Where are they ? All the pictures taken for the booklet were shot in Brittany, near the sea. Keroue and Vidji are wearing flashy colors in contrast with the landscape which has fresh and neutral colors. The two guys look like intruders in the picture but they are wearing life jackets as fishers or traditional bretons. Their roots are central and helpful to imagine the identity of the project. The idea of flags was linked with their origins because the Brittany flag is precious for this region. On boats or during music festivals, we all have already seen someone show it proudly. The colors of symbols were chosen quickly by Reagular. He puts ones that are common on other flags and takes care to find authentic combinations. Some are not a square, like Nepal’s flag, which are two triangles, as if they all have the same width. Simple but a precise alphabet.
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The originality of this rap cover is the work of details. Fixent Sill find a way to suggest their name. They don’t use outrageous typefaces but ordinary symbols that are meaningful. This album can suggest, thanks to graphic design, a lot of mystery. The reader has to understand the symbols to know more about the disk. And you, would you like to know more about them ?
2022/01/08 2400 types
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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Penguin by design, Penguin un design
Si on connaissait les livres de poche Penguin pour leur bas prix dès 1935, on les reconnaissait surtout pour leur design. Dans son ouvrage Penguin by design, Phil Baines dresse une rétrospective des couvertures de cette célèbre maison d’édition depuis la date de sa création à 2005. D’emblée il nous averti : « le dilemme pour l‘éditeur est d’utiliser une couverture qui fait soit la publicité de sa maison d’édition soit celle de l’oeuvre publiée ». Penguin a choisi la première option, du moins jusqu’aux années 50. Alors que Tschichold fût longtemps moqué pour la rigidité de ses instructions, il est important de souligner en contrepartie la rigidité du standard de couverture dictée par Allan Lane, directeur de Penguin. Ainsi peut-on questionner le degré de liberté accordé aux graphistes dans la création des couvertures de 1935 aux années 50.
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1935_ « 3 lignes colorées et un oiseau qui danse » tels sont les mots employés par Phil Baines pour décrire Penguin à ses débuts. En effet, trois lignes horizontales divisent la couverture. Dans la première, en haut de page, figure le nom de la maison d’édition en Bodoni ultra bold pour une signature « ultra » visible. Dans la seconde, au centre, se trouve un amas d’informations concernant l’oeuvre éditée. Tout est en capitales avec deux graisses variables du Gill Sans. Le genre du livre est écrit à la verticale des deux côtés afin de donner un cadre à ces informations. Enfin, dans la troisième partie, au bas du livre, est affiché le logotype : un pingouin dessiné, lors d’une visite du zoo de Londres, par Edward Young, le graphiste de Penguin. Un code couleur est également mis en place afin de familiariser les lecteurs aux divers genres publiés. Le cadre propre à la standardisation des livres Penguin est à présent mis en place, du moins pour un certain temps. 
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1947_ Les livres Penguin, vu d’abord comme révolutionnaires pour leur mise en page très scolaire et sobre, sont perçus comme classiques et ordinaires au sortir de la guerre pour cause de leur large diffusion. Les couvertures, composées uniquement de texte, hors logotype, commencent alors à intégrer l’image pour suivre la concurrence du livre de poche. La page se densifie et les informations centrales se tassent, voire bougent ailleurs. Bref, l’identité de Penguin est peu à peu déconstruite. Allan Lane fait appel au typographe Jan Tschichold pour résoudre ce problème. Ce dernier va lifter et apaiser la massivité typographique des premières couvertures Penguin en commençant par n’utiliser qu’un seul caractère, le Gill Sans. Il hiérarchise ensuite les informations grâce à des tailles de corps différentes et l’emploi du gras pour le titre uniquement. Tschichold fait par ce geste le choix de mettre en valeur le titre plus que le nom des éditions. Le logo est lui-même re-dessiné et réduit. Malgré cette revisitation du standard de couverture, Tschichold ne fît en soit rien de révolutionnaire. Le système de division en trois partie demeure.
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50’s_ L’intégration des illustrations ne suffit néanmoins pas à soustraire aux livres Penguin cette image classique à laquelle on l’associe. Celles gravées en noir et blanc sont démodées, la clientèle veut des images en couleur. La grille verticale, dont Tshichold avait commencé l’ébauche, est poursuivie par Hans Schmoller. Cette dernière permet une plus grande souplesse pour le placement des éléments: les illustrations viennent même déborder sur les bandes latérales et certains auteurs peuvent prendre la liberté de choisir un caractère spécifique pour leurs titres, l’exemple du Corvinus employé par l’auteur Aldous Huxley. L’innovation ne s’arrête pas là. La couleur est surtout expérimentée par Abram Games qui rompt entièrement avec la division en trois parties de la page, pour réserver les deux tiers de la couverture à une image en couleur. Toutes les informations sont alors qui contenues en Gill Sans Bold dans un bandeau blanc en haut de page. Games reste néanmoins fidèle au système de couleurs mis en place pour distinguer les genres en incrustant la couleur en question en fond de logotype. Malheureusement, cette mise en page, couteuse par le besoin d’une impression off set, est très vite freinée par Lane qui ne voit d’une part, aucune hausse du chiffre de vente, et d’une autre, un manque de reconnaissance de Penguin par les lecteurs fidèles. 
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Soldée par un échec, on peut voir que la marge de liberté accordées aux graphistes reste limitée grâce à l’exemple de Penguin. Cette maison d’édition est réputée pour son image personnelle plus que pour ses propositions pour mettre en valeur les auteurs qu’elle édite. Penguin satisfait sa clientèle grâce à sa constance, du moins jusqu’aux années 50. L’habitude du système rigoureux pensé en 1935, puis consolider par Tschichold dès 1947, suffit pour faire de Penguin une maison d’édition intemporelle et appréciée.
4090 caractères 11/12/2022
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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Rockyrama and the rock’n Roll typographer
Take Rockyrama issue No. 26, published in March 2020. Open it.
  Just here, on the page 5, tell me what you see? I know, there are a lot of things to analyse but try to sum it up. I see old school Japanese advertisements stuck over a yellow pattern of Japanese calligraphy. It’s simple but original. Have you ever seen it inside a magazine published in 2020s ? Rockyrama is punk. I mean it looks like a fanzine from the 70s, without rules, very expressive and popular. A fanzine is a magazine designed by fans. They create a handmade layout which is dynamic and personal. Rockyrama is edited by cinema fans to be read by other fans but it is not a fanzine. It’s a real professional magazine published each trimester for 12 euros 50 and edited by Romain Fravalo. We may wonder why this magazine seems to be both a professional magazine and a fanzine ? 
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  One layer of paper, and another and another. Did you count the layers of paper on the page 8 ? There are 3. One green background, the Japanese pattern and finally, a picture of the director Bong Joon-ho. This collage reminds me of the scrapbooks I did when I was a child. The use of a pattern or a background which is never white is a way to say « I’m not conventional ». But it’s also under control. There are a lot of elements superimposed on page 8, whereas page 9 is more spacious with a one text column and big margins. This typographic choice harmonises the double page. The only problem is the legibility of the folio due to this collage. Over the pattern, numbers are difficult to read because the black of the type isn’t contrasted enough with the thickness of the Japanese calligraphy. 
  I’m talking about typefaces. Did you see the contrast between them ? The typeface used for standfirsts and subheadings is geometric, sans serif and the type size is quite big. The tone of this type is friendly and represents the style of a fanzine. This style is simple and naive due to the size. The other typeface, used for the main text, is contrasted with serif and the type size is very little. The tone is more quiet here. There’s a big contrast between the two typefaces, as two voices inside one article. It illustrates well the idea of a mix between a fanzine and a serious magazine. 
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  The final point I want to highlight is about spaces. Look at the variation of marges and leading. All the informations written near the margins (folios, the title of the magazine, the title of the article) are close to the margins. This detail is important because it’s clumsy. It gives the impression of an error as if they didn’t cut the paper correctly. However the leading is spaced too much. Lines float because they keep the same leading for the both typefaces. The leading of the smaller one seems very big due to this choice. I admire this kind of harmony in the page because some elements balance others. That looks uncontrolled but it is, there is a serious typographic choice. The only thing that shocks me is the line length. The space between each word is changing. The wide spaces in the same line are incompatible with the narrower ones. This detail slows the reading that’s why this typographic and aesthetic choice isn’t professional. A layout can be original but respect for the reader is essential. 
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  We can now close Rockyrama, issue No. 26, to conclude what we see. The identity of the magazine is based on the duality in the graphic choices. Comparing Rockyrama with a fanzine is a kind of trap because this awkward layout is the work of a typographer. Whether if you like it or not, rationally it’s readable. But this original layout is complex. The typographer has to be attentive to all the details that can slow or stop our reading. You are now see and judge this kind of layout for yourself  and I hope you will open again a Rockyrama. 
3000 types 22/12/04
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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La Font Matrix, voir à travers les lettres
Je vous vois frémir en lisant ce titre. C’est promis je ne parlerai pas encore de film dans ce nouveau blog. Je m’y engage. Cette fois, Parlons design. Tel est le nom du podcast animé par Romain Penchenat, un designer spécialiste du numérique. Ce jeune passionné, dans le podcast du 13 Septembre, ne nous parle ni de matrice, ni de code informatique. À la fin de l’épisode, il nous offre juste un pouvoir : celui de pénétrer dans le squelette des caractères. Alors enfilez vos plus belles lunettes scanner, ce dimanche je vous invite à mieux voir grâce à la Font Matrix. 
Avant toute chose, qu’est ce que la Font Matrix ? Thibaudeau ou Vox, si les classifications traditionnelles ne vous aident toujours pas dans vos choix de caractères, la méthode Matrix peut vous permettre d’y voir plus clair. Divisée en deux temps, elle permet d’abord de ranger les caractères selon leur squelette, puis selon leur forme. Ces deux paramètres permettent ensuite de coupler deux caractères ensemble pour une lecture plus harmonieuse. 
Qu’entend-on par ranger des caractères selon leur squelette ? Cette première étape va distinguer tout caractère confondu en trois types de tracé. Pour cela, il faut dépouiller le caractère de ses attributs stylistiques, graisse et empattements, pour ne lire que le mouvement des lettres. Un caractère avec un axe directionnel penché, des terminaisons de boucles ouvertes est dit dynamique. Dans l’exemple, on peut voir que la boucle du a n’est pas tombante et qu’elle est penchée en diagonale. À l’inverse, le a, au centre, est parfaitement symétrique, son axe directionnel est droit et sa boucle est fermée. On peut dire que ce caractère est rationnel. La dernière famille de squelettes englobe les caractères dits géométriques, c’est à dire ceux qui ont un tracé construit à partir d’une forme géométrique répétitive et parfaite, par exemple le cercle pour le dernier a.
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Comment ré-organiser les caractères de chaque famille de squelettes selon leur forme ? Cette deuxième étape va d’abord distinguer les caractères contrastés de ceux linéaires, c’est à dire ceux aux déliés variables de ceux réguliers. Romain Penchenat prend l’exemple du caractère Bodoni, aux déliés contrastés parfois fins puis plus épais par endroits. Ensuite, toujours au regard de la forme, il faut distinguer les caractères sérif et sans sérif, c’est à dire avec ou sans empattements. On peut donc avoir dans la famille des squelettes dynamiques, un caractère contrasté sérif, un autre contrasté mais sans sérif puis deux autres linéaires, avec ou sans sérif également. On a donc quatre sous-catégories dans chaque famille de squelettes. 
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Maintenant que la classification est complète, à quoi sert-elle ? À partir de ce rangement, la dernière étape va être de faire matcher deux caractères de catégories différentes de façon harmonieuse. Une des premières solutions, la plus sécurisée, est de prendre des caractères de la même famille de squelettes. Cette solution inclus un large choix et permet une sélection plus personnelle, selon l’affect de chacun ou le style du projet. L’autre solution, plus risquée, est de choisir des caractères très différents, c’est à dire aux squelettes opposés (géométrique avec dynamique) et pour la forme, l’un linéaire sérif et l’autre contrasté sans sérif par exemple. Le solution la moins recommandée est de choisir des caractères aux squelettes différents mais à la forme similaire. 
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S’il est à présent en notre pouvoir de lire et mieux voir ce qui se cache derrière chaque caractère, je vous invite néanmoins à prendre du recul vis à vis de l’application de la Font Matrix. Cette méthode n’est pas pour autant absolue. Il faut la considérer comme un jeu, une aide mais aussi apprendre à faire confiance en son œil pour oser de nouvelles compositions. Néanmoins je vous pose une dernière question, afin de m’assurer que ce blog a pu être limpide et clair: à votre avis, dans quelle catégorie peut-on ranger le caractère que j’utilise pour cet article ? À vous de voir. 
Auquel cas, je vous invite à poursuivre avec la vidéo See and Pair Typefaces Like Never d’Oliver Schöndorfer, typographe et designer d’interface, sur laquelle Romain Penchenat fonde son propos.
3556 caractères 27/11/2022
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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COMA, not a comical movie
Strange, awkward, gloomy: the words are lacking to describe Coma, the Bertrand Bonello’s new movie. I will try to sum it up as the director did. Which means just giving a description to let you have your own point of view about the meaning of Coma. The plot of the film is based on the containment lived by a young woman. She’s most of the time alone and her life become distorted and absurd. Is it real or a dream ? Let’s try to analyze it. 
On the one hand, it’s difficult to recognize the scenes of dreams from the fake ones. The director plays with us. Some scenes depict the containment lived by an adolescent. The character is in search of activities to combat boredom caused by her loneliness. Enclosed in her room, she’s watching youtube’s video of an influencer, doing some video conferencing with her friends. Things that are normal. 
On the other hand, her habit is broken by the following scene that is senseless. The influencer is watching the call as a movie at the cinema and, suddenly, her friend is kidnapped during the video conferencing by a man in her proper room. If the limits of reality are difficult to fix, I’m sure of the feeling of uneasiness that seized me during the all film show as if I was living these strangers too..
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That’s why I will argue the reasons why I think she’s dreaming and not living. The youtube’s videos of the influencer leads the girl to do and buy absurd objects as an electronic memory game. This game, seeming harmless, is going to be dangerous. She wins as if the level is very difficult and impossible for human powers. 
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Moreover, a lot of scenes are based on discussions between the dolls of the girl. I was surprised to see” them” move alone because the girl is watching them from her bed. In another crazy scene, the influencer, in one of the videos, grinds her hand in the blender that she recommends. This situation is horrific and sounds like a nightmare.  
Frequent scenes of the girl lost in the forest also helped me to conclude that it’s unreal. We see the forest from her point of view. We feel the fear in her breathing and fast movements. She’s watching quickly all around her. Images are dark. In this forest, she’s meeting strange people that are following her. She can’t escape from these situations. It’s similar to our own experience of night terrors.
However, I’m wondering if it’s a short dream or a representation of a coma. The introduction and conclusion are independent of the plot. The director speaks through subtitles that are under images of a burning forest. He does a dedication to his daughter and  illustrates his vision of a coma. He presumes that the coma is on the border of life and death, something symbolized by the division between the burned forest and the unaffected one. He called this space limbes or limbo in English, which means afterlife. The character isn’t alive, but not dead too because she crosses the border occasionally to go into the dark forest. She meets her kidnapped friend. She was raped and killed. She’s trapped here forever contrary to the principal character who can choose if she wants to die or live. 
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I give you my hypothesis about what I understand. But I think there are other possible interpretations. This can justify why the director didn’t specify in the summary if it’s a complete dream, a coma or  hallucinations. I can’t advise you on this film because it’s special and frightening. For my part, I didn’t like it and regret being confronted with the coma’s experience. But it enabled me to question this concept and find images to represent it, as the allegory of the forest. 
2022/10/20 2968 types
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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J’enfile mon tapis
A1831Il s’appelle Toper. Il vient de St Paul dans le Minnesota et en plus de savoir rapper, ce qui n’est pas donné à tous, il décline ses créations graphiques en tapisseries pour ensuite en faire des sweats. Je ne le connais que depuis 15 minutes, suite à une suggestion par Instagram, mais sa créativité, que j’explore en détails depuis peu, me semble illimitée. Je fais donc le choix de me concentrer uniquement sur l’une de ses dernières créations qu’il nomme Phases, ce que l’on peut traduire par étapes. Cette création se décline, en effet, en plusieurs cycles et fait appel à quatre procédés: photomontage, tricot, couture et sérigraphie. Tout ceci pour un sweat. A travers ces quatre moments, un même principe semble employé, celui de la sublimation de l’usure.
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  D’abord, il trouble son motif principal. La marque de vêtements qu’il a créée en 2021 est appelée Thermal Vision. Dans toutes ses créations, on trouve un motif formé par plusieurs couches de couleurs, similaires au rendu d’une caméra thermique qui use des contrastes entre couleurs chaudes et froides pour représenter les variations de temperature. Grâce à cet effet, son illustration initiale devient abstraite et abîmée. On distingue vaguement une main, une araignée, un œil et une personne dans un cadre.
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  Ensuite, il fait tricoter son motif en cotton. Ce type de textile est le French Terry ou jersey bouclette. La réhabilitation du tricot est une démarche novatrice dans le style streetwear. Toper, en employant cette technique, que l’on associe souvent à des pulls fades et traditionnels, vient rompre avec les attendus.  À première vue, le vêtement final semble avoir été conçu à partir d’un ancien tissage. Il faut décrypter le motif pour comprendre qu’il est intervenu dans la réalisation de ce dernier, moderne malgré une technique plus ancienne. En contrepartie, il obtient une texture. Son visuel est tramé grâce aux mailles du tricot. Le motif est à nouveau abîmé et délabré en raison de l’usage de cette nouvelle technique.
Après avoir reçu le tissu, semblable à un tapis aux très grandes dimensions, il va venir assembler ce dernier avec un sweat à capuche noir qu’il découpe par endroit. Il retire toute la manche de droite et une partie du centre du sweat pour remplir ces trous avec le tissus French Terry. Cette étape est filmée sur son compte instagram (@thermalvision) et on peut donc le voir joindre les deux textiles de lui-même à la machine à coudre. Toper est encore un amateur comme il l’indique en biographie « still learning ». Sa couture est donc volontairement irrégulière. Il fripe même le contour noir pour créer du relief et malgré ce geste fort, propre à l’erreur, ceci révèle au contraire le charme de la pièce.
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  Enfin pour la dernière étape, il imprime le logo de sa marque sur la face avant du sweat en blanc à l’aide d’une machine d’impression manuelle de sérigraphie présente dans son garage. Il fait donc  ses propres mélanges. Le rendu est très précis et cet élément régulier entre en rupture avec le reste du vêtement très manuel et expressif. Néanmoins l’idée d’usure se traduit dans la dispersion des symboles autour du texte. On peut distinguer les quelques points dansant autour du logo.
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  L’assemblage de ces divers vocabulaires fait de ce vêtement une oeuvre unique et surprenante. Toper ne se cantonne pas à un principe mais joue et expérimente plutôt chacun d’eux. Il propose une cohabitation entre la couleur et le noir, la laine et le synthétique, le lisse et le rugueux. Ce travail est admirable car il s’occupe des trois quarts de la réalisation depuis sa maison, comme il le dit « made in my living room ». En soit, le résultat n’est pas parfait et demande du temps mais l’originalité et la sensibilité des erreurs manuelles compensent ce manque de professionnalisme.
3200 caractères 13/11/2022
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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Jean Baptiste Talbourdet: the one who staging Robert
The front page of M, le magazine du Monde caught my eye. I saw a close up shoot on two eyes. I can recognize those eyes with ease. I know him but not really. That’s why when I found this revue lost in a pile with others, I couldn’t resist to take it. Robert Pattinson is going to reveal his new face by the help of someone calling Jean Baptiste Talbourdet. J.B is not journalist but painter. Or rather what we call an artistic director. Robert is his subject. What’s going to be designed ? 
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Page 7_ As usual, I start by read the editorial. Blah blah blah « back to school », blah blah blah « book review » blah blah blah « he’s central and side, here and elsewhere ». These words define Robert Pattison. The managing editor describes a complexe person. Rob seems be someone that we misunderstand. The portrait that I will discover is the one of a mature actor. If you don’t know who he is, we better know him for his role in the teenage saga Twilight. A step that is over for the Hollywood star. We will see how Talbourdet illustrated it through his graphic choices. 
Page 27_ Who is behind these pictures? The talent in the he work of J.B is the message he gives by his collage that open the article devoted to Pattinson. Two pictures superimposed. The most sexy of Robert is hidden by an other one of the actor in a relaxed posture. This composition means that Robert wants define himself with a new image, more imperfect. We can also mention the first sentence of the article « L’affranchi. » that is highlighted by J.B by a bold weight and a bigger body text. The actor admits clearly a break with his former career and invite us to forget his acting in the famous blockbusters he did.  
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Page 28/29_ On the following double page, we can admire the place gives for the graphic composition.  What a surprise to discover the drop cap of the paragraph overlay the all page. The big « R » of the actor’s name is too showy whereas the actor on the photography try to hide. The text explains this problem. Rob is too famous to go unnoticed. His fan interrupted the filming he did, the lack of maturity of his audience is something shameful for the actor. That’s why he wants to be known by a new one. 
Page 31_ Scotch, rolls of film, polaroids are join together. J.B chooses the mess. We can feel by this kind of layout a crafty aspect in the approach of Rob. He wants to participate at new styles of films that are more independent. I was touching by the sincerity of his love for this film genre because he don’t really care about money. He prefers play in low cost movies. I think the collage accentuates that. The written transcript of the interview certify what he said. Rob entrusts himself as if he really wrote these sentences. An other close up shoot express it. The real Robert is talking, not the actor but the person.
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Page 32_ To finish, Robert is a simple human being. The issue of this portrait is to desacralized his fame. The article describes a shy boy with a lack of confidence. He’s not the hero depicted by the Hollywood Industry. The use of a cursive script shows the modesty and sensitivity of Robert. I discover someone discret. He doesn’t talk about his personal life and stays professional. This article is useful to remember that I shouldn’t know more about him. It highlights the limits of the fame and presumes the respect of the actor’s life. I realized by this reading how difficult is to acting in a teenage film. Thanks to it I can precise the role of an actor that plays roles that are not himself and true. Also the actor evolves and grows up. Robert can’t stay the young innocent actor he was and I really understand his disgust about the cult he got. 
   I hope this article is a way for him to say goodbye to his past and the image that people kept of him. I hope his fans have grow up and remember his role in Twilight as a souvenir. On the 2nd of September 2017, the date of the magazine, Rob turns over the page and I imagine the article can help us to do the same. A new image is given and more assumed by the strength of the layout that Jean Baptiste Talbourdet suggests. Which goes to show how meaningful are editorial’s choices ! 
2022/10/16
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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Godard nous fait lire
« Demandez France soir, Paris Presse, Le Monde ! Demandez Marie Claire ! »
Voici ce que hurle la bande son qui accompagne divers plans du film Une femme est une femme de Jean Luc Godard sorti en 1961. « Ce clin d’oeil fréquent à la presse est à noter dans les films où figure Belmondo», nous avait dit J.P Bouchard, un éditeur qui intervient pour nous donner des cours. Il nous avait précisé qu’on voyait très souvent l’acteur lire France soir, une activité typique dans les années 60 et récurrente dans les films de Godard. Néanmoins, je ne pensais pas que la lecture pouvait être à un tel point instrumentalisée pour traduire la pensée des personnages. C’est ce que je découvre dans ce long métrage.
Lire va permettre d’introduire l’intrigue du film. Angela, une jeune prostituée jouée par Anna Karina, se rend au kiosque où travaille son compagnon Émile, interprété par Jean-Claude Brialy. Faisant mine de flâner parmi les magazines, elle se saisit particulièrement du livre J’attends un enfant , sous le regard inquisiteur de ce dernier. Cette lecture est le début d’une dispute qui éclate tout au long du film entre le couple. Angela veut être mère. Émile refuse d’être père dans l’immédiat. 
Par le biais de la lecture, Godard illustre également la différenciation des genres à cette époque. En effet, des stéréotypes sont mis en évidence lorsqu’Émile tente de vendre un ouvrage de La Belle au bois dormant à deux jeunes garçons. Ces deux derniers déclinent en réclamant « quelque chose de plus sexy ». Une autre scène fait aussi émerger ces clichés lorsqu’une des stripteaseuses demande à Angela de lui acheter Paris soir pour y lire seulement l’horoscope. On peut donc noter une vision stéréotypée des femmes à travers lecture.
La mise en scène de la lecture permet de définir les rôles au sein du couple. Angela prépare le dîner pendant qu’Émile lit le journal au lieu de l’aider. Cette dernière lui fait d’ailleurs comprendre qu’il peut aussi participer aux tâches ménagères en lui lançant un balai dessus. Ce à quoi il répond en mimant jouer de la guitare avec l’objet. Il continue ensuite de lire son journal à table, ignorant la discussion que tente d’entretenir sa partenaire. Cette scène choque car elle sous-entend que la lecture est un outil pour entretenir le patriarcat et montrer que l’homme ne doit pas être dérangé. 
Cependant, lire est aussi un outil de rébellion féminine dans le film. Suite à la scène du repas où Angela demande à Émile de lui faire un enfant et où il refuse, la protagoniste peine à énoncer un discours engagé face au machisme qu’elle subit : « moi je trouve les femmes modernes qui veulent imiter les hommes. » Elle prend ensuite le journal pour ignorer à son tour son compagnon. La lecture lui permet d’exprimer son dédain. Elle se sert également d’un ouvrage pour lire une tirade théâtrale et la jouer seule face au spectateur : « tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards et orgueilleux ». La pièce qu’elle lit est la traduction de son ressenti personnel. On comprend que ce n’est qu’un miroir d’elle-même lorsqu’elle récite « elle sort » tout en quittant elle aussi son appartement. 
La lecture est donc l’expression de ce que Angela ne parvient point à dire. Mais Émile va en faire de même. Une des scènes les plus absurdes du film est celle où le couple converse par le biais des titres des livres de leur bibliothèque. En effet, pour ne plus avoir à se parler, chacun va chercher un ouvrage en cachant une partie de la couverture pour insulter l’autre. Le livre Eva devient par exemple « Eva te faire foutre » qu’Émile rajoute à l’écrit. S’en suit alors une  dispute violente mais silencieuse; le spectateur lit lui même : « momie péruvienne », « bourreau », « filou » et « toutes les femmes au poteau ». Le procédé est à nouveau employé pour réconcilier les personnages en fin de film. Angela écrit « je t’aime » sur un livre et le lit à voix haute pour l’avouer à son amant. Grâce à la lecture, elle trouve donc le courage de se faire entendre au sein de son couple. Elle parvient même à obtenir une réponse favorable à sa requête initiale: avoir un enfant.
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Image: Scènes du film Une femme est une femme de Jean Luc Godard avec Anna Karina et Jean-Claude Brialy, 1961
On peut interpréter Une femme est une femme de nombreuses façons. Godard ne dénonce pas le sexisme. Il nous montre seulement la place du texte dans nos sociétés et comment ce dernier peut devenir un outil de dialogue, voire de rébellion. Libres sont les femmes de s’en emparer. 
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09/10/2022
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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The Luxembourg museum (called ML), a museum for the wealthy elite which try to popular.
Proclaimed the “successor to several institutions”, the Luxembourg Museum is one of those museums which participated in the cultural influence of France, and specifically Paris, throughout two centuries. In 1750, it was the first museum of ancien art open to the public. But why is it not the most well known and popular museum in Paris today ? What I mean is that we mention the Louvre, the Orsay Museum and L’Orangerie more than the ML. I think there’s a lack of accessibility and modernity of its exhibitions. 
I want to focus on the written summary published on the website of the ML which I already quoted to introduce this review. The ML is presented as a place where to admire contemporary pieces of art. The museum was “sacred” and powerful because theses pieces of art were moved to the Louvre museum at the artists’s death. This desire for notoriety and prestige lives on in 2022. But the museum has lost its power due to a lot of relocations and the gift of its collection  to several museums in Paris. Forty years after its closure, the museum opened again. It’s now directed by an institution that groups the national museums in France. However, exhibitions are not really accessible even if it’s a public institution. 
I will argue why it’s not enough, but I admit, well advanced. First, the price isn’t correct. The full fare is 13 euros and the reduced rate is 9 euros (included young people under 26). The prices are expensive in comparison with the prices of the Louvre that included collection and exhibitions for only 15 euros. It’s the same than the Centre Pompidou. These museum are free for people under 26. That’s why I assign it with the highest classe. My personal experience is really recent, and happen this week during the Nuit Blanche. Thank’s to the event, I could visit the exhibition Mirroir du monde for free throughout the night. That was my first experience but also the one of my friend, for the same reason than mine. The price isn’t accessible. I discover thank’s to the research for this article, that a price « Special Jeune » exists after 4pm but not the week-end.  
The identity of the museum evolved. The communication of the actual exhibition is very dynamic. Subway’s posters attract me. It’s more modern and young through pink color used for the background. That’s a new vision on the ancient art. Pastel colors reveal the beauty of objects presented in the exhibition. It’s something that we don’t highlight with traditional and former posters of this museum. However, the risk of this new typography causes clumsiness. The text isn’t in harmony with the image. But I support this change. 
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Image: Poster to communicate the new exhibition of the ML Mirroir du monde
The scenography is a rework of this new identity. What a pleasure to admire the collection with colors that contrast with objects. Each new color indicated a new space and topic. I was surprise to discover the real size of the Jesus’s figurine used on the poster. The wee Jesus was dominated the display, even if it is more big than him. Mirrors and holes on the wall played with the collection too. The captions were discret but guided us by funny numbers engraved and colored in piece of wood. The scenography was efficient and teaching but the exhibition too brief. I’m curious to see more variety of displays and more interplay with the visitor.
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Image: vitrine of the exhibition Mirroir du monde, photography by Laura Martin Rolland
Finally, the most important part was the reading of the exhibition catalogue. I was amazed by the two different forms: one book and one news paper more concise. These several editions were adapted to different kind of public. I notice the accessibility that allow these documents. The book  is an encyclopedia while the news paper is a souvenir to outline the exhibition. Prices are different as well. The news paper is only for 6 euros despite its courted typography. The negative point is the excess of this typography for the both. That was the first thing that observe my friend « too much »  and it makes the reading more difficult. The corporate Paper! Tigger! took a lot of bias, for example big indents plus narrow margin, several justified settings and most of all the choose of a display typeface for the running head. This typeface was in addition bold. The graphic designer adopted a spectacular layout than a useful ones. 
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Image: Exhibition catalogue of Mirroir du monde edited by Paper! Tigger!
I don’t recommend this exhibition but I also don’t advise against it. The ML is about to growth, there are negative as good aspects . We should track the following exhibitions because Mirroir du monde was the begging of something new. But not yet something revolutionary to cost 13 euros.
2022/10/02
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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On a grandi ensemble, maintenant bon débarras
    A quoi peut-on s’attendre face aux mots « Gagarine », « démolition » et « mémoire » dans une bande annonce ? A tout, sauf au film d’un réalisateur aussi détaché de la destruction d’un HLM de 380 logements sociaux en proche banlieue parisienne. 
En 1963, la cité Gagarine est inaugurée par le célèbre cosmonaute du même nom à Ivry-sur-Seine, ville emblématique de la ceinture rouge. Aujourd'hui, la cité n’est plus depuis 2020 suite à un projet de reconstruction « de plus de 1400 logements neufs, dont 30% de logements sociaux et le reste en accession à la propriété » (Les Échos). Mais de cela, On a grandi ensemble, le nouveau documentaire d’Adnane Tragha, voisin du quartier jusqu’en 2004, n’en parle pas. Le réalisateur, dont je découvre les intentions lors d’un débat aux 3 Luxembourg, évoque l’absence de nostalgie face à cette disparition. Il va même jusqu’à dire: « je fais partie de ceux qui ont fui, dès qu’ils ont pu, ce que le quartier représentait ».
Mais qu’a donc voulu montrer Tragha dans ce film ? D’abord, l’évolution progressive de la cité, vers une misère sociale montant crescendo, ce que je ne démentirais pas. Le film laisse la parole aux (anciens) habitants de Gagarine qui décrivent leur vécu au sein des murs abandonnés de l’imposant bâtiment. Au début des années 60, l’un des premiers résidents évoque pourtant une bâtisse d’« un grand luxe » avec un radiateur dans chaque pièce, des toilettes, qui ne sont pas sur le palier, et la douche. Mais il évoque également un manque de mixité. Arrivent les années 80, où l’héroïne et le sida emportent chaque mois certains résidents, laissant derrière eux comme témoins les seringues dans les bacs à sable du parc d’enfants. Enfin, les années 90/2000, où s’instaurent des défis bêtes entre les jeunes résidents en guise d’intégration, l’absence des jeunes femmes de Gagarine au sein de ces groupes, mais des initiatives politiques qui se mettent en place dans la cité, avec un parti représentatif et une bibliothèque. Ces projets ne durent cependant pas. Voilà ce qui nous est dépeint. Ma question : et après ? Tragha a pris le parti de faire la présentation du lieu au passé, et même parmi les protagonistes, rares sont ceux qui y vivent encore. C’est comme si l’époque de la cité était résolue dès 2004, alors que c’était encore, il y a deux ans, le quotidien d’un grand nombre. La question donc de l’avenir des personnes qui ont dû être délocalisées n’est pas abordée, où très peu et c’est là que réside le gros manque du film. 
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Image: Témoignage issu du documentaire On a grandi ensemble de Adnane Tragha, 2022
    Pour ma part, je connais un témoignage contemporain. Cette projection m’intéressait car Gagarine est, pour moi, incarnée par le groupe de rappeurs DTF (Dans ta face) qui y vécut jusqu’aux derniers instants en 2020. Des années absentes du reportage. Or pour eux, « tant qu’on voyait nos briques, on voyait notre hall, (…) notre interphone éclaté, et notre ascenseur qui pue la pisse, on se disait tout va bien ». Ceci jusqu’à l’annonce de la démolition qui précipita la sortie de leur album On ira où ? en 2019. Un album qui traduit une crise: « la cité a été détruite donc forcément on ne savait plus où aller, même si on sait toujours d’où on vient ». 
Mais le réalisateur a préféré donner la parole à « des figures inspirantes » car, je cite, « je n’ai pas choisi les cas sociaux du quartier » pour éviter les stéréotypes qu’on entend sur la cité. Aucun habitant problématique, car encore contraint à la précarité, n’est interviewé. Ces profils qui pour lui ne représentent que « 20 cas parmi les 3.000 habitants de gag ». La lumière est plutôt mise sur des carriéristes comme Samira, qui a fait ses études à Harvard aux États Unis ou Loïc, décrit tantôt comme « le rappeur », tantôt comme « le noir » par le réalisateur. Les deux ont fui, parce celui qui réussit fuit Gagarine. Donc cette réussite ne peut représenter la cité d’aujourd’hui, et d’ailleurs, je ne pense pas pour ma part, que ce soit si évident d’en sortir. Ce que prouve, en parallèle, un tout autre témoignage, rapidement survolé, d’une mère de famille qui insiste justement sur le fait qu’elle ne peut vivre ailleurs. Il n’y a qu’à Gagarine que le prix des loyers est assez bas, mais susceptibles d’être en hausse au sein du nouveau quartier en construction.
Le réalisateur a-t-il d’ailleurs approché d’autres habitants plus représentatifs de cette misère sociale ? Seule Yvette, résidente, témoigne avoir brisé la glace avec ceux qui « squattent le hall » en leur disant qu’ils lui faisaient peur et qu’ils ne disaient pas bonjour. Ce à quoi ils ont répondu: « vous aussi, vous ne nous dites pas bonjour ». 
En parlant d’approche, quelle fut ma surprise quand en survolant un article de France Info, je lis que c’est à « Gagarine, où les deux rappeurs PNL ont passé une partie de leur adolescence, et ont tourné, en 2019 au même moment qu’Adnane Tragha, leur clip Deux Frères. » Un unique plan évoque les rappeurs, pourtant très populaires auprès des jeunes que le film a pour but « d’inspirer », et ce plan est accompagné d’une critique de Loïc sur le rap d’aujourd’hui. Ce film, en plus d’être de mon point de vue faussé en matière de témoignages, délivre un discours trop caricaturale sur le rap: « à force de parler des cailleras de banlieue, les gamins ont envie d’être cailleras ». Pourtant DTF tient à être l’exemple justement de la jeunesse gagarinoise, en évoquant l’expérience naïve, et regrettée, de la délinquance qu’ils ont eu jeune à Gagarine. 
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    La bande son du film illustre ce rejet. Elle est majoritairement composée par une fanfare, qui intervient au sein du bâtiment. Mais parmi les membres, sauf Manu Merlot le guitariste, aucun ne nous est présenté comme des habitants de Gagarine. J’ai du mal à croire que ce sont les mélodies source du lieu, par leur manque de richesse quand on sait la mixité culturelle qui imprègne ce quartier. 
Qu’a donc voulu montrer Adnane Tragha dans ce documentaire ? Ce film sonne comme un faire valoir des connaissances du réalisateur, soit celles (rares) qui ont pu réussir, dont il fait partie: « j’ai voulu montrer avec ce film ce que les jeunes des cités, dont on parlait dans les années 90, sont devenus, la plupart on fait des études et ont de super boulots ». Une sélection de témoignages car selon Tragha, « il faut laisser le temps faire son œuvre ». Mais les autres résidents, plus précaires, n’ont plus la stabilité pour se construire. Ils sont délocalisés et n’auront surement pas tous accès aux logements qui leur sont promis sur leur ancien terrain. Alors où iront-ils  ? Ils iront rêver un nouveau chez eux, ou du moins espérer une nouvelle " jungle ", sûrement encore plus enclavée que Gagarine. Le problème est juste déplacé, plus loin. Une direction que le film encourage. 
25/09/2022
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Images: Plans finaux du clip Dans la ville de DTF et N.O.S. (membre de PNL), réalisé par Driss Lumbroso, 2019
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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Kompromat, a cold land(scape)
    Forget lovely Russian ballets, beautiful monuments such as the Kremlin, Saint Basil’s Cathedral and the colorful Izmailovsky market because in the new movie directed by Jerome Salle called Kompromat, that is not this joyful postcard’s picture that we explore in Russia.
The context is more political; so cold, freezing, vicious and dangerous. We understand that it will be an unfair story from the beginning of the film with the definition of the title’s movie. A Kompromat is the creation and collection of fake documents about one personality that we want to eliminate. This is most of all a machiavellian technique used in Russia. This is the case of a fictional character, Mathieu Roussel, played by Gilles Lellouche, a french expatriate who will be the victim of this dramatic situation. The director wants most of all to highlight one thing: the Russian’s cold way of life. Something known but hidden, or not admitted.
Russians are violents. One of the first scenes of this movie shows this kind of contrast between French characters and Russians ones. We are admiring a touching scene of love between Mathieu Roussel and his daughter. They are playing together, creating a link, until the Russian police erupt in their house and capture the father as a beat: putting him on the floor, hiding his face with a bag. These gestures are unusual for us, we know more humanity and diplomacy, as with prisoners. It is something denounced by the director, who put an image of a killed deer just after this scene, as if the character is considered as the prey of Russian politicians. And this comparison is repeated during all the movie, by a lot of hunt scenes that are present to show the lack of pity of these people.
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Image: Imprisonment scene in Kompromat by Jerôme Salle, with Gilles Lellouche, 2022
    Russians don’t talk about their love. We are in front of different relationships. The French couple and the Russian one. The first one is illustrated with Mathieu Roussel and his wife who are trying to talk during a dinner. His wife admits that she doesn’t still love him, they freely express their emotions, by tears and words. On the other side, the couple of Steva and her husband is more trapped by traditions and fear. They don’t talk except with their actions: they go out or play video games all the time, something to express they want to escape each other.
The notion of confinement is omnipresent. Russians are prisoners. Characters are filmed in little spaces. As in nature or a big city they are under surveillance. Russians are spying on each other, there is the pressure of the army on citizens who are controlled in their house, on their smartphone, in their car without permission. They are accomplices to denounce where Mathieu is at the police. We follow him during his escape, from the jail to a little room in the french embassy, into a car boot. And as if he’s alone, we know that someone is outside, watching him by the camera proximity when he sleeps for example. The light filmed augments this feeling by red lights or fog or lack of natural lights inside houses.
The objective of the movie is to remind us that the Russian way of life isn’t free and democratic. But a cold dictatorship as in the private life of citizens. I didn’t talked about it, but homosexuality was explored too in this country that convict free love in all its forms. Citizens are animals and politicians are working to kill those that are moving out of the rules. Visiting Russia is unfortunately something that scares me now because French people fight to break those rules that are rights.
2022/09/18
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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Des livres fromage, flip books arc-en-ciel, œufs à l'argentique et catalogue sexy de la morgue
   Édition: n.f Reproduction et diffusion d’un oeuvre intellectuelle ou artistique par un éditeur.
Ma définition était, jusque là, la suivante: publication imprimée d’un texte en plusieurs exemplaires par un éditeur. Ce dernier applique des règles et se réfère aux codes afin d’être clair et lisible dans la présentation de l’écrit. L’éditeur est donc cadré.
Le MAD, Multiple Art Day, casse ces règles, les questionne et ouvre une fenêtre. Je dirais même plusieurs fenêtres. J’y découvre une large cohabitation, comme si dans un musée, je passais de Delacroix à Louise Bourgeois. Dans cette large coloc d’éditeurs, qui est en fait un salon d’exposition, se côtoient des livres fromage, des flip books arc en ciel, des œufs à l’argentique et un catalogue sexy de la morgue.
Je commence par le dernier. Haut en couleurs, ce recueil de photographies du nom de Mise en pièce est signé Lucile Boiron. Au premier coup d’oeil on pense: « quels beaux bouquets de fleurs ! ». Puis vertiges et dégout nous saisissent au fil des pages quand on distingue des seins et des boyaux ensanglantés. Cette prouesse photographique est présentée brutalement: chaque image recouvre une page et est imprimée sur un papier glacé tel un dossier d’autopsie. Le texte est absent, là où il est d’ordinaire majoritaire, et traduit l’autosuffisance du travail de l’artiste dans son pouvoir de narration. L’éditeur, ici artiste, expose son travail. Le livre est son œuvre.
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Image: Mise en pièce, Lucile Boiron, 23 × 31cm, Mai 2021, lucileboiron.com
   Le flip book arc en ciel repose sur le même principe. Ancien cinéaste, Christian Lebrat décide de mettre en pause les images de son film abstrait en 35mm; Holon. Il les assemble donc en 156 pages, dans l’ordre. Cette micro-édition nous offre deux modes de lecture : un défilé qui anime les pages ou une contemplation d’une sélection d’entre elles. Le réalisateur est aussi un éditeur qui nous donne, non à lire, mais à contempler.
A la table d’à côté, mon regard se pose sur la collection du Cheese Museum. Dans un coin, des livres aux pages jaunes sont perforés de trous irréguliers. Ce n’est plus seulement un livre mais un gruyère qui a la matérialité du livre. L’éditeur devient sculpteur (ou fromager de l’arnaque).
Julie Lavigne trouve une démarche encore plus radicale pour mettre en page son travail ou plutôt mettre en coquille. Membre d’Optimal Sound, elle présente une série de photographies à l’argentique développées au creux d’une dizaine d’œufs cassés et remis dans leur boîte. Bien que, quand on lui demande en quoi sa démarche est éditoriale, elle nous réponde que ce n’est que par intérêt pécuniaire pour l’évènement, je trouve au contraire qu’elle multiplie les supports de communication sur ici non plus le papier ou le numérique mais sur le déchet alimentaire. On peut voir la boîte d’œufs comme un coffret et les coquilles, des livres du futur. L’éditeur est chercheur.
Le MAD est un salon d’innovation, une exposition universelle des expériences dans le design éditorial. Il vise à redéfinir le métier d’éditeur comme « l’acteur le plus indépendant et polyvalent du monde de l’Art ». L’objet éditorial est multiple et ne se cantonne plus en 2022 à un dos carré collé avec un sommaire, des folios et un texte. Pour en revenir à ma recherche sur la nature d’une production éditoriale, je dirais que tout est une édition si multiplié dans une même forme. Alors nous sommes tous des éditeurs si une volonté de diffusion de notre travail se manifeste. Je remercie donc le MAD d’avoir su décomplexer ma pratique éditoriale et de mettre à disposition un espace pour tous ceux qui s’y intéressent et s’y essaient.
11/09/2022  2984 caractères
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