commissaire d'exposition, critique, enseignante et chercheuse
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Prendre place, Exposition des diplômé•es 2024 de l'ENSP d'Arles du 1er au 23 mars 2025
Les pièces présentées en vue de l’obtention du diplôme rendent souvent visible la façon dont les étudiant·es ont fait leur place au sein de l’école pendant trois années. Elles reflètent l’expérience de la formation et les questionnements qui l’accompagnent. Les années passées dans une école d’art invitent également à « prendre place » plus largement dans le champ de l’art. Les mois qui suivent l’obtention du diplôme peuvent, cependant, être empreints d’incertitudes quant à cette place à prendre. Comment traverser ce temps vacillant qui succède à la sortie de l’école ? Comment commencer à habiter la sphère de l’art alors que les modalités pour l’investir peuvent être diverses et parfois contradictoires ? Pour de jeunes diplômé·es d’une école de photographie, « prendre place » c’est aussi tenter de produire et d’offrir des images dans le monde qui advient. Celui-ci paraît bien souvent courir à sa perte, et relever son état de crise est devenu d’une banalité désolante. Toutefois, parmi les diverses dynamiques d’effondrement et d’instabilité, s’effritent aussi des cadres de pensées que l’on croyait bien établis – la corrélation entre avancées technologiques et progrès humain, la conviction d’une planète fertile aux ressources inépuisables, des systèmes soit-disant évolués fondés sur des asymétries et des dominations invisibilisées. Ces remises en question ouvrent des voies vers d’autres possibles, car dès lors que les certitudes sont brisées, l’amplitude pour produire de nouvelles représentations est accrue. Loin de se contenter de refléter le monde tel qu’il est, les oeuvres présentées ouvrent des pistes pour regarder, imaginer et penser. Prendre place est finalement une invitation à explorer autrement, à inventer de nouveaux territoires visuels, à repenser ce qui nous est légué, et à envisager collectivement d’autres possibles. Tarek Al Haddad, Doriane Bellet, Simon Bouillère, Sarah Bourget, Emma Cazeneuve, Beatriz De Souza Lima, Salomé Gaeta, Noé Girma, Gwénolé Le Gal, Antonin Langlinay, Nicolas Marbeau, Arthur Morin, Thomas Pouly et Bahia Ourahou, invitent à regarder divers espaces comme des territoires ouverts à l’expérimentation, à la réflexion et à la réinvention. Dans leurs oeuvres, des paysages réels ou inventés se dessinent. Des scènes de luttes, de tensions ou de négociations émergent. Au sein des univers sociaux qu’ils et elles observent, des identités collectives ou plus individuelles s’établissent. La territorialité est aussi bousculée par certaines des propositions qui jouent avec la mobilité et la fluidité des images. Émeline Amétis, Antonio Del Vecchio, Davide Fecarotti, Gabrielle Lubliner et Margot Guillermo présentent des pièces qui échappent au piège du conflit des générations en cherchant à appréhender la complexité des héritages. Leurs oeuvres relaient des récits existants qui attendent d’être formalisés pour pouvoir être reçus. Il ne s’agit pas d’une quête nostalgique du passé, mais d’un travail de réappropriation de ce qui a été ignoré, négligé, d’une revisibilisation des mémoires entravées, mises à l’écart, ou effacées. À travers un travail de déviation, de remontage et parfois de rupture, Adam Baillon, Lucas Charlier, Valentin Derom, Ambre Husson, Lucie Krimian, Basile Lorentz, Romain Peton, et Kris Rodrigues Esteves nous rappellent enfin que les représentations ne sont jamais figées, mais en perpétuelle évolution. Ils et elles proposent de nouvelles perspectives capables de rendre compte de la multiplicité des expériences. Ils et elles invitent à redéfinir les contours de ce que nous croyons savoir et ouvrent des voies vers un futur à esquisser collectivement. Julie Martin commissaire de l’exposition
EXPOSITION PRÉSENTÉE du 1er au 23 mars 2025 → Hôtel Quiqueran de Beaujeu, 16 rue des Arènes, Arles → Fondation Manuel Rivera-Ortiz, 18 rue de la Calade, Arles

























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"Patrick Beaulieu, El Perdido, En route vers nulle part" dans Ciel Variable n°126, 2024
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Dépasser les apprentissages automatiques (chez la machine comme chez l’humain) : des œuvres d’art et des algorithmes
Colloque Vues et données, ENSP (Arles) et la HEAD (Genève), au musée de l’Élysée, le 28 mars 2024 à l'invitation d'Aurélie Pétrel et Fabien Vallos
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De nouvelles représentations : une image de Seumboy Vrainom :€ et Midjourney
Journée d'étude L'Intelligence imaginaire, enjeux esthétiques des IA, Laboratoire LLA-CREATIS et PLH-ELH, Ut2j, le 14 mars 2024
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La persistance du livre photographique à l’ère d’Internet
Journée d'étude Design graphique livre et photographie à la BnF le 19 janvier 2024
Plusieurs artistes qui prennent en compte l’existence d’Internet dans leur processus de documentation du monde restent fidèles au livre de photographie. Ils trouvent dans celui-ci une expérience que l’écran reste incapable de fournir. L’adoption du livre par certains artistes documentaristes engage des pratiques d’appropriation d’un projet documentaire ancien. War Primer 2 de Broomberg & Chanarin et Less Américains de Mishka Henner reproduisent des livres préexistants, respectivement L’Abc de la guerre de Bertolt Brecht et The Americans de Robert Frank. Le regain d’intérêt des artistes et des photographes pour le livre peut s’expliquer par une logique de comparaison entre les deux médias : l’émergence du web, avec ses formats et ses spécificités, permet de mieux apprécier, par analogie et par distinction, ce qui caractérise le livre et le web, et ce qui fait leurs langages respectifs. Cependant, plutôt que de penser les modes de publication comme des alternatives, certains artistes, Mishka Henner par exemple, fusionnent leur logique en recourant à des plateformes d’auto-édition en ligne qui permettent l’autoproduction et l’autodiffusion de livres.
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Suzanne Lafont : Nouvelles espèces de compagnie
Ciel variable n° 125, hiver 2023
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Entretiens avec Emmanuel Alloa, Lauren Huret, Pierre-Damien Huyghe, Catherine Malabou, Julie Martin menés par Aurélie Pétrel et Fabien Vallos
Arles, Mix Editions, 2023
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Facebook sur les planches : 33 tours et quelques secondes de Rabih Mroué et Lina Saneh (Majdalanie)
Marges n°36, 2023
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Présentation de l'ouvrage Contre-Visualités : Écarts tactiques dans l’art contemporain
Séminaire Les jeudis du genre, invitation par le laboratoire CAS, le 28 septembre 2023
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Transvasement, Patrick Beaulieu, Momenta 2023
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Florilège, vol 2 / Socheata Aing, Laurence Cathala, Margot Criseo, Lison Noël (collectif La Lecture-artiste), la revue Phylactère (Roxane Maillet, Auriane Preud'homme, Camille Videcoq), Axel Raingeard, Julie Saclier, et Caroline Sebilleau
16 et 17 juin 2023
Une publication vivante déployant dans le temps et dans l'espace divers rapports aux livres, au texte et à la parole.
Au sommaire, pas de blabla ni d'exercices dactylographiques, mais des performances, des lectures en mouvement et mouvementées, des paroles collectives, des imprimés disséminés... avec Socheata Aing, Laurence Cathala, Margot Criseo, Lison Noël (collectif La Lecture-artiste), la revue Phylactère (Roxane Maillet, Auriane Preud'homme, Camille Videcoq), Axel Raingeard, Julie Saclier, et Caroline Sebilleau.
16/06/2023
19h — Laurence Cathala, "En parlant avec des sous-titres" Depuis 2014, Laurence Cathala déploie sous diverses formes "Les Versions", des textes d'anticipation composés de multiples strates, à voir autant qu’à lire. "La Quatrième Version" est actuellement exposée au BBB à Toulouse dans l’exposition "Bad Poetry / Vilaine poésie". Un livre se prépare, avec les éditions Sombres Torrents. À Trois‿a, les Versions se manifesteront sous la forme d'une lecture-performée, à tendance collective.
19h30 — Margot Criseo, "Une mnémotechnie des mnémotechnies" Une brève histoire et tentative d’application de diverses méthodes de mnémotechnie à travers (mais aussi sans) une collection d’ouvrages mnémotechniques du dix-neuvième siècle. Réutilisable pour retenir l(es)’ histoire(s), les dates, les livres, les poèmes, les listes, les itinéraires, la géopolitique, les calculs des cotisations sociales, les recettes de cuisine, les mots de passe, etc.
20h — Phylactère (Roxane Maillet, Auriane Preud'homme, Camille Videcoq), "pushed apart . pushed down . and then reshaped by distorsion" Phylactère est un projet éditorial et multiforme. Dans son format imprimé, la revue retranscrit des performances à travers des visions plurielles et subjectives. Les retranscriptions, l'écriture, les signes, la typographie ― en soi, tout ce qui constitue la mise en forme — deviennent des corps permettant de multiplier les sens et les identités des contributions. La lecture performée "pushed apart . pushed down . and then reshaped by distorsion*" propose une lecture samplée, mastiquée, et digérée des deux premiers numéros de la revue. *Titre emprunté de la contribution "Swallowing Surfaces", de Laure Vigna.
17/06/2023
14h30 — Julie Saclier, "Autopsie Domestique, Variation A" Écrite et mise en voix par Julie Saclier, mise en scène par Sophie Briffaut, "Autopsie Domestique, Variation A" est une proposition de lecture en mouvement qui s’int��resse à des figures de femmes dans l’espace privé, en faisant se rejoindre mémoire individuelle et histoire collective.
15h30 — Socheata Aing, "Hot dudes reading" "Hot dudes reading" est un ensemble d'anecdotes* qui lie intimement Socheata Aing et ses proches aux livres qui ont traversé leur vie. Collection de sensations, d'affects, de réflexions et d'images, ces récits singuliers révèlent les attitudes et les usages que nous font faire les livres. Ils permettent de dessiner un monde commun avec honnêteté, humour et générosité. * cf. Claire de Ribaupierre (éd.), Anecdote, 2007
16h — Lison Noël (collectif La Lecture-artiste), "Lectures mouvementées" Atelier d’improvisation de lecture dansée pour explorer les potentialités de la lecture à produire des mouvements dansés et de la matière chorégraphique, depuis le mouvement des yeux sur la page jusqu'à ce que peut l’ensemble du corps en lisant.
Goûter / tea-time
17h30 — Caroline Sebilleau, "France au revoir" "France au revoir" est la revue en FLE de la famille Rester. Étranger. Sa saison éditoriale se meut hors scène, hors livre. L’écriture manuscrite semble être le motif principal, la langue française le lieu à habiter avec chacun·e ses langues maternelles, ses histoires de trajectoire, ses histoires de papiers, ses histoires chantées, imprimées, racontées.
18h — Axel Raingeard, "Pao" La démarche d'Axel Raingeard se développe entre scène littéraire et performative queer, théâtre et recherche. "Pao" est une parenthèse intime et politique abordant crûment l'importance vitale des mots quand on craint ne plus rien avoir d'autre.
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Des photographies documentaires abstraites : un apparent paradoxe
Radial, n° 5, 2023
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avec Sara Alonso Gómez Contre-visualités, Écarts tactiques dans l’art contemporain, Toulouse, Lorelei, 2022
Passant l’histoire de l’art au crible des études visuelles et culturelles, cet ouvrage explore les notions de visualité et de contre-visualité. Ces termes introduits par le théoricien des cultures visuelles Nicholas Mirzoeff nouent le voir au savoir, au pouvoir et au (faire) croire. L’analyse des pièces de Betye Saar, Leslie Labowitz-Starus, Coco Fusco et Guillermo Gómez Peña, Hito Steyerl, Joy Buolamwini, et des écrits d’Allan Sekula, permet d’examiner comment certaines œuvres d’art questionnent les systèmes de visualité hérités des mécanismes de domination capitaliste, coloniale, et patriarcale. Ces artistes n’opposent pas terme à terme une visualité à une autre, mais cherchent à produire des écarts tactiques et privilégient une mobilité des points de vue, pour permettre à chacune et à chacun de se construire comme sujet.
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Résidence de recherche / Claire Migraine
Du 4 au 12 novembre 2022
Trois‿a accueille en résidence de recherche et d’écriture Claire Migraine, directrice artistique de thankyouforcoming (Nice), des résidences ACROSS et médiatrice-productrice des Nouveaux commanditaires.
Une semaine buissonnière pour découvrir la scène artistique et culturelle toulousaine. Sept jours pour s’extraire, errer, repairer et repérer ; s’affairer, conglomérer, déserter ou se fédérer. Qu’à l’envers se déroule l’air radical du « souffle vivant », pour favoriser des réactions en chaîne, amorcer et propager une réflexion partagée, polymériser des allié. es dans la conduite d’un art qui pourrait, l’air de rien, changer les choses.
𝐑𝐃𝐕 𝐥𝐞 𝟎𝟗/𝟏𝟏/𝟐𝟎𝟐𝟐 à 𝟐𝟎𝐡𝟎𝟎 Claire Migraine présente le film "𝐌𝐨𝐢 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐣’𝐚𝐢𝐦𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞" 𝐝𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐕𝐨𝐢𝐠𝐧𝐢𝐞𝐫 (2022, 58min.) au cinéma Le Cratère (95 grand-rue St-Michel, Toulouse). En 2018, des citoyen.nes concerné.es par l’accueil des personnes exilées passant la frontière franco-italienne dans la Vallée de la Roya, initient une commande Nouveaux commanditaires. Ils et elles invitent l’artiste Marie Voignier à penser un film qui se saisisse d’une expérience humaine vécue collectivement, évoquant, par le prisme de l’Histoire et des histoires singulières, les notions d’accueil, d’hospitalité et de solidarité.
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En équilibre l’indécise aile du monde /Julia Gault et Capucine Vever
Du 5 au 19 novembre 2022
En équilibre l’indécise aile du monde est l’occasion pour Julia Gault et Capucine Vever de mettre en relation leurs œuvres dans quatre espaces artistiques offrant chacun une configuration spécifique : un parking souterrain (Le Box), un appartement (la Galerie du Placard), un jardin et les abords d’un centre d’art (la Maison Salvan) et un espace de travail artistique (Trois‿a). D’un point à l’autre de ce quadrangle étendu à l’échelle du territoire, les deux artistes proposent un ensemble d’installations et de vidéos qui ont en commun un intérêt pour les dynamiques humaines et naturelles qui façonnent les matériaux et qui font naître des paysages ou des situations.


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Modération table-ronde « Dispositifs de vision aérienne : usages et appropriations artistiques »
Espace Arthur Batut
22 octobre 2022
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