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kansenkai · 3 years
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Un cours de Shioda Gōzō comme si on y était !
Par Taro Ochiai du Kansenkai
15 juillet 2021 - 960 mots - temps de lecture : 4 mn
Une image d’archive de Shioda Gōzō donnant un cours avancé… J’ai toujours trouvé extraordinaire le waza de ce ‘petit bonhomme’ que l’on appela le Dieu de l’Aikidō même si ce n’est pas du tout l’Aikidō que je pratique et que je ne connais pas grand chose du Yōshinkan Aikidō qu’il a fondé.
TRADUCTION VOSTFR
Mais le visionnage de la vidéo m’a ému et j'ai aussitôt entrepris de faire une traduction en français des propos de Shioda sōke que j’ai envoyé au propriétaire de la chaîne Youtube ShiodaGozoWorld. Voilà pourquoi vous pouvez suivre la vidéo en VOSTFR !
La chaîne en question n’est pas tenue par n’importe qui car il s’agit du petit-fils du fondateur du Yōshinkan, Shioda Masahiro. Mais j’en reparle plus bas.
ARCHIVE PRÉCIEUSE
Disciple d’avant-guerre du fondateur de l’Akidō, Shioda Gōzō a rapidement obtenu son 8e dan après 8 ans de pratique assidue qui lui a permis de développer son style propre. Il est en ce sens un bel exemple du shuhari pleinement réalisé…
Je ne l'avais principalement vu qu'au travers d'images de démonstrations impressionnantes, rarement en train de donner un cours. Mais surtout, on peut voir toute sa gentillesse, sa bienveillance, sa sévérité paternelle, sa passion à partager son savoir-faire. C'est très émouvant.
Il est également intéressant de voir tous ces disciples, pourtant d’un niveau avancé, peinant à faire fonctionner les techniques que Shioda exécute avec une déconcertante simplicité; et de savoir ce qu’ils sont devenus, des haut gradés du Yōshinkan, comme Chida Tsutomu, Chino Susumu, ou encore le français Jacques Payet.
SENTIMENT FAMILIER
Le cours de Shioda sōke est tout simple, aussi simple et génial que les cours d’experts de haut niveau que l’on peut rencontrer aujourd’hui. Le voir ainsi pleinement humain, accessible, le descend immédiatement de son piédestal de maître mythique et divinisé et permet de mieux voir la réalité de son waza.
Le savoir-faire du dieu de l’aikidō est pleinement humain, de haut niveau certes, mais ce haut niveau ne lui a pas été donné par les dieux, c’est le fruit d’un travail acharné et d’une réflexion acharnée. En ce sens, il est fondamentalement accessible.
Il devient ainsi de facto un modèle dont l’exemplarité nous inspire, quelque soit d’ailleurs le style et l’art auxquels on puisse s’adonner. Alors qu’un dieu, on ne peut que le vénérer. La sacralisation n’est décidément pas compatible avec la nature même de notre pratique.
LE GÉNIE DE HINO SENSEI
Shioda sōke fut l'une des sources d'inspiration de Hino Akira sensei. Quand on pense que Hino sensei n’a été voir Shioda sōke qu’une seule fois en démonstration, on ne peut que crier au génie !... C’était à une époque où il n’y avait pas d’internet ni de vidéos, sa femme et lui avaient pris le train exprès depuis leur Okayama profonde pour aller assister à la démonstration publique du maître à Tokyo.
Voilà bien une démarche exemplaire, car il n’a rien sacralisé. Il a analysé, expérimenté, rendu les choses reproductibles, etc. Il a eu une démarche en réalité très scientifique. Et de son unique séance d’observation, Hino sensei a su développer une compréhension qui lui a permis de nommer un certain nombre d’éléments fondamentaux : transmission et transfert de poids du corps, connexion, relâchement du genou, absence de contrainte, etc. qui font aujourd’hui partie de son système martial.
N’importe qui pourrait très bien adopter une démarche identique : par le simple mitori d'un cours donné par un maître haut niveau, analyser ce qu’on en a retenu et développer dans son coin des solutions concrètes pour reproduire ce qu’il fait... On comprend ainsi que ce n’est pas à la portée de tout le monde. La plupart d’entre nous qui adoptons une démarche vaguement similaire passons par les DVD et aujourd’hui Youtube et son visionnage au ralenti que l’on se repasse cent fois pour ne serait-ce qu’essayer de voir ce qui se passe !...
Hino sensei, lui, n’a vu Shioda sōke qu'une seule fois, il n'est même pas passé entre ses mains… Eh bien, il a accompli l’exploit de taper dans le mille ! Il y a bien sûr des différences, mais cela permet justement d’avoir des éléments de comparaison pour mieux jauger ce qui par exemple tient du waza  – celui de Shioda sōke, celui de Hino sensei –, de la proposition méthodologique pédagogique propre à chacun, etc.
Cette recherche sur le waza de Shioda sōke lui a en outre permis de découvrir une multitude de pistes ouvrant d’autres aspects qu’il a creusés et ainsi de suite. Cet état d’esprit devrait être celui de tout pratiquant, même pour le débutant (devrait-on dire surtout, histoire que son parcours ne commence pas sur de mauvaises bases !)...
PETIT-FILS DU DIEU DE L’AIKIDO
La démarche de Shioda Masahiro est des plus intéressantes. Il dit avoir volontairement quitté la structure Yōshinkan pour prendre son indépendance dans une volonté d’ouverture de l'Aikido.  Il faudra l’interviewer pour creuser la question.
Passant notamment par le biais de sa chaîne Youtube dont les premières vidéos datent d’automne 2019, il publie depuis quelques mois un grand nombre de vidéos de qualité où il va à la rencontre de nombreux maîtres. Des maîtres du Yōshinkan  – dont ceux que l’on voit bien en peine dans la vidéo  – mais aussi d’autres discipline : par exemple Kitagawa sensei de la branche Tokyo du Systema japonais courant Ryabko-Vassiliev. Et également des têtes qui nous sont connues : Hino sensei, Kōno sensei, Akuzawa sensei – autant de maîtres que Léo Tamaki a fait connaître en France !
Naturellement, Shioda Masahiro m’a dit qu’il avait beaucoup entendu parler de lui. Je ne doute donc pas que Léo sera un jour invité sur la chaîne Youtube du petit-fils de Shioda Gōzō. :) ♫
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kansenkai · 3 years
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Nakamura Taizaburô (Vidéo à partir de 4′40″)
Par Taro du Kansenkai
2 mai 2021
Quand je travaille sur le lexique du magazine Yashima, je fais régulièrement de jolies découvertes… Là, pour le prochain numéro (le N°12), je recoupais des infos sur le battōjutsu et le tameshigiri du Toyama-ryū (un shinryūha non pas de 'sabre' mais de guntō (katana miltaire) qui fut créé pour l'école militaire Toyama en 1925)…
Les démonstrations de coupe, je vous avoue, ça ne me passionne pas plus que ça. Bien sûr, les prouesses hyper techniques comme les enchaînements de triples coupes, c’est époustouflant, pas de doute, mais cela finit aussi toujours par être un peu lassant je trouve, à regarder en tout cas… Et puis bon, je ne trouve pas ça forcément très inspirant (surtout quand on sent que le contexte martial est un peu trop mis de côté… Un makiwara ne rend pas les coups pour paraphraser l'autre ;) )…
Mais ici, c'est différent. L'atmosphère (fun’iki) est résolument différente : Nakamura Taizaburō du Toyama-ryū et futur fondateur du Battōdō (le mal nommé ;) ). ♫
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kansenkai · 3 years
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« Shu 守 ! Ha 破 ! Ri 離 ! – La triple injonction à laquelle tu dois obéir simultanément si tu veux avancer sur la Voie… »
– Les Tribulations du promeneur martial, Rakuraku Gengorō
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kansenkai · 5 years
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Stage d’été dans le Gers 2019
Cette fois, le stage annuel d’Aikidō n’aura pas lieu comme les années précédentes pendant les vacances scolaires mais dès le premier week-end de l’été, c’est-à-dire dès... demain ! :)
APPLIQUER LES PRINCIPES EN ACTION
L'étude des techniques est une chose. Les principes fondamentaux de l’Aikidō s’acquièrent a priori par la pratique des techniques. On pourrait dire d’ailleurs que l’étude technique est déjà une étude des principes. Mais il arrive qu’on y ajoute l’étude des principes à travers la pratique d'éducatifs. Peut donc ensuite se poser la question d’inclure les principes dans la technique. Maintenant, qu’arrive-t-il aux principes quand on entre dans un randori ou un travail un peu libre ? Comment pratiquer pour ne pas perdre les principes quand le cadre de l'incertitude s'élargit ?…
Et si l'élargissement de l'incertitude permettait en fait de mieux acquérir les principes autant que les techniques ?
Rendez-vous demain à Gimont,
Bien à vous,
Taro
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STAGE D’ÉTÉ DANS LE GERS
DATES : 22-23 juin 2019  LIEU : Dōjō de Gimont, Ancien Collège Chemin de l'Arteton 32200 Gimont Portail d'entrée au niveau du stop, salle au dernier étage du bâtiment. HORAIRES : Samedi : 10h-13h / 14h-17h / 19h-21h Dimanche : 10h-13h / 14h-17h TARIF : 50€ le stage complet (adhérents Kansenkaï : 40€) Ou à la carte : 5€ le premier cours, 30€ le second cours, 40€ le troisième cours... TENUE : dōgi ou à défaut toute tenue souple qui permette de bouger librement. ARMES : N’oubliez pas vos armes de l’Aikido (bokken, jō). Si vous n’en avez pas, il y en aura quelques-unes disponible sur place. PIQUE-NIQUE : N’oubliez pas votre pique-nique et votre eau.
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kansenkai · 5 years
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Le temps passe !!!… :)
Par Taro Ochiai du Kansenkai  
22 avril 2019 - 1000 mots - temps de lecture : 4 mn 20
Voilà fort longtemps que je n’ai pas donné de nouvelles ici ! Dans le monde du web, cela représente une éternité – si ce n’est plus ! Quoiqu’il en soit, tout va très bien et à dire vrai, ce ne sont pas les projets en cours et futurs qui manquent ! Je n’ai même plus le temps d’aller sur Facebook m’informer des dernières infos des amis et des camarades.
Quelques news notables : une côte fêlée par une paluche grosse comme ça, le beau bokken en ébène d’une élève volé en stage (trop pas cool), l’AG du club de Gimont où j’enseigne avec un nouveau bureau et des projets à venir… Et toujours la pratique, la pratique, la pratique ! (et comme diraient les TwoSet Violin, pour être un pratiquant digne de ce nom, il faut pratiquer quarante heures par jour).
Côté écriture, si je suis à la ramasse sur mon propre site web (désolé !), Germain Chamot m’avait demandé si je voulais tenir une rubrique lexicale dans Dragon Spécial Aïkido ce que j’ai accepté avec plaisir. Ma contribution a commencé avec le numéro de janvier consacré au kamae. Le numéro d’avril actuellement dans tous les kiosques est sur les saisies.
Je participe toujours à Yashima, le magazine de Léo Tamaki, même si désormais je ne pourrai plus m’occuper de la relecture, de la réécriture, etc. mais je continuerai bien sûr de faire le lexique du mag. D’ailleurs, j’ai livré aujourd’hui celui du prochain numéro. Et comme le lexique est nécessairement le texte qui vient après tous les autres, cela signifie que Yashima N°4 sera en kiosque très bientôt !
KANSENKAI
C’est un vrai bonheur de voir une bonne dynamique se mettre en place au dōjō de Gimont avec un petit groupe de travail particulièrement enthousiaste. À Auch, la dynamique sera toujours plus limitée étant donné la petite surface d’étude. Ceci étant, nous avons six inscrits à Auch dont trois enfants et une adolescente. Avec les onze inscrits de Gimont, on en est donc à dix-huit inscriptions cette année. Comme partout, il y a hélas des têtes que l’on ne revoit plus par manque de motivation ou qui ne peuvent plus venir pour des raisons de changement de planning professionnel ou autres, mais le petit noyau dur des pratiquants est toujours là, fidèle au poste, et chaque cours est un vrai plaisir !
Vous me direz, il n’y a pas de quoi se vanter, tout cela reste bien modeste comparé à toutes ces structures comprenant plusieurs dizaines de membres mais je n’en suis pas moins heureux de voir la mayonnaise qui prend ici. Peut-être est-ce dû à la présence féminine qui a cette année dépassé la parité, en tout cas sur Gimont. C’est aussi un plaisir de voir les progrès de chacun, qu’ils soient dans leur première année de pratique ou qu’ils me suivent depuis trois ans, ce que je leur propose n’étant parfois pas évident en matière de modification de l’utilisation du corps (étonnamment, la plupart s’en sortent plutôt bien ;) )…
Pour ce qui est de l’enseignement, j'apprécie toujours autant de relever à chaque cours le challenge d’adapter toujours un peu plus la méthodologie. Ce développement permanent apporte son lot de casse-tête parfois mais il est certain qu’elle est bénéfique. Je fus même très agréablement surpris de voir l’autre fois une élève débutante s’en sortir à merveille dans un travail libre avec un élève avancé !
Me concernant, ce n’est pas toujours facile d’avancer en matière de modification de l’utilisation du corps et tous ces principes fondamentaux… Comme les murs paraissent parfois insurmontables ! Heureusement nos maîtres sont autant de phares… Il faut juste continuer de réfléchir intelligemment, chercher, envisager la question sous les meilleurs angles, et surtout ne pas lâcher l’affaire, en n’oubliant pas d’aller se ressourcer, se mettre à l’épreuve, et puis bien sûr … pratiquer (quarante heures !)…
NEW SCHOOL
Ah oui, un mot sur le week-end de stage Systema de Vladimir Zaykovsky invité par Yvan Cam à Toulouse l’automne dernier. Il fut marquant à plus d’un titre. Certes, on m’y a fêlé une côte dès la première matinée (!) — non, ce n’était pas à cause d’une de ces fameuses frappes Systema — mais ce n’est évidemment pas cela le plus intéressant. Ce stage m’a surtout permis de voir sous d’autres angles un certain nombre de problématiques classiques étudiées depuis longtemps avec Kuroda sensei, Hino sensei et bien sûr au Kishinkaï ainsi que d’autres explorés en Ateliers Intensifs. Des systèmes comme la Savate sont passionnants pour se mesurer à soi-même — un jour, je saurai faire irimi face à un tireur de savate expérimenté !!! — mais le Systema est décidément un système très intéressant quand il s’agit d’élargir les perspectives sur un certain nombre de principes fondamentaux…
Je ne fus pas surpris d’entendre des propos identiques à ceux de Hino sensei puisque Zaykovsky est un enseignant issu de la New School développée par Mikhail Ryabko ; mais également d’autres considérations m’ont paru éminemment éclairantes et pertinentes. Par exemple j’introduis désormais la vitesse constante par… l’accélération constante ! Quant à la côte, ça va, elle s’est aujourd’hui parfaitement consolidée … en l’état. :)
Et dire qu’avec tout ça, il n’y a même pas eu de stage d’hiver !… Pour le coup, il est bien possible que j’avance la date du stage d’été ! Mais j’en reparlerai.
Bien à vous,
Taro
PS : Hino sensei revient en France en mai et il ira pour la première fois à Metz à l’invitation de mes deux inénarrables et irremplaçables senpai, David Rizzo et Christian Varrese, qui font indubitablement partie des élèves français de Hino sensei les plus anciens, les plus assidus et les plus avancés en Hino budō ! Voilà une première qu’il ne faudra pas manquer !
PPS : Samedi 18 mai, un stage important à Toulouse : Celui d'Issei Tamaki chez Emmanuel Wildemann. Impossible à rater !
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kansenkai · 6 years
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Stage d’été dans les Gers, 18-19 août 2018
Par Taro Ochiai du Kansenkai  
24 juillet 2018 - 1500 mots - temps de lecture : 6 mn 30
Quelle année !… Avant de présenter ce Stage d'été ouvert à tous qui vous permettra d'explorer quelques principes non athlétiques du budō, un petit bilan de la saison écoulée, même si les cours continuent en juillet et août…
YASHIMA
Le beau trimestriel papier est maintenant dans tous les kiosques. On peut même le commander ou s'abonner sur yashima.media. Je n'ai pas d’information concernant les ventes au numéro mais l’opération de crowdfunding fut un vrai succès (200% !). C’est dire la confiance que les gens ont mis dans ce magazine que nous avons élaboré à l’initiative de Léo Tamaki.
J'espère que vous avez eu autant de plaisir à le lire que nous avons mis de passion à le réaliser ! Plaisir qui ne fut peut-être pas total car, vous l'avez constaté, le premier numéro contient de bêtes fautes bien grosses (et peut-être d'autres plus petites et à vrai dire sans doute un ou deux bouts de textes manquants également)… Le lecteur, dans sa mansuétude ou sa résignation à voir la langue française torturée dans tant de publications actuelles, aura sans doute pris le parti d'en sourire ou de fermer les yeux sur ce désagrément qu'on peut considérer comme tout à fait mineur… Il reste que cela ne fait pas partie de l'expérience que nous vous avions promise. Étant crédité relecteur, je ne peux que faire hansei 反省 comme on dit au Japon (terme qui n'a pas vraiment d'équivalent en français qu’on pourrait rendre par « assumer », « reconnaître ses torts » qui renvoie à l'introspection nécessaire pour mener une autocritique) : tout sera fait pour que Yashima 2 soit un "sans faute" cette fois ! :)
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↑ ご迷惑をおかけして申し訳ありません。 Nous veillerons à atteindre, comme il se doit, une "qualité japonaise" digne de ce nom.
SAVATE
En mars dernier a eu lieu le cours commun avec le club de savate. Comme convenu, nous sommes restés le plus possible chacun dans nos pratiques. Et ce fut une excellente expérience ! Bien évidemment, en travail libre, nous nous sommes fait laminer par les tireurs (de savate) : ils sont bien trop rapides avec leurs pieds et leurs poings agiles tout en souplesse ! Bien difficile de faire irimi sans finir avec le poing sur la tempe : en face, ça enchaîne à toute vitesse, pif ! paf ! pif !… Quelle expérience formidable !
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↑ Animée en binôme avec Fabien de la Savate, la soirée a alterné moments d'études posés et moments libres et dynamiques !
Cela a bien faire rire Hino sensei quand je lui en ai parlé. « Muri ! むり!» a-t-il répliqué en éclatant de rire, « C’est impossible !… » Eh oui, même lui ne se fait pas d’illusion à ce sujet. Le sous-entendu que je comprends étant que ce n’est effectivement pas possible de tenir face à un boxeur pied-poing en restant dans son contexte de pratique (et il est évident que si l’on sort des règles de la boxe et qu'on introduit la possibilité d’une lame cachée par exemple, certaines postures et stratégies de boxe deviennent très risquées).
Il ne s'agit pas d'être "plus fort" qu'un tireur ou de savoir si l'Aïkidō est "mieux" que la boxe etc. Ce genre de comparaison n'a aucun sens : d'une part parce que ces systèmes s'actualisent sur des stratégies différentes et d'autre part parce que s'agissant de savoir qui est le plus fort, c'est toujours d'abord une affaire d'individus et donc de 'tripes'. Ce que je trouve beaucoup plus intéressant par contre, c'est d'étudier la question de savoir si l'Aïkidō inclut (ou peut inclure) les principes qui permettent de faire face à d'autres stratégies que les siennes ; et si le système Aïkidō se donne les moyens de les acquérir. Pas une histoire de tripes mais de waza.
Tel était le propos de ce soir-là : je voulais que mes élèves puissent éprouver les principes de l’Aïkidō dans un contexte totalement différent (gérer des attaques multiples, multi-directionnelles et non conventionnelles), mais néanmoins amical ! Une mise en danger sécurisée en somme.
Je ne sais pas ce que les tireurs ont tiré de cet échange mais pour ce qui nous concerne, ce fut une très belle leçon ! Du genre qui tranche la merde, ouvre les perspectives et qui oblige plus que jamais à retravailler encore et encore irimi et atemi, awase et musubi.
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↑ Travail de choix avec le tireur expérimenté Stéphane, grand, souple, rapide et sans pitié mais néanmoins très bienveillant ! Et dire qu'il y allait tout tranquillement ! Grande leçon que de faire face à l’agilité et la vitesse d'attaques pieds-poings qui pleuvent des directions les plus inattendues ! Hino sensei distingue deux choses : les 'tripes' d'une part qui peuvent permettre à un petit faible de venir à bout d'un grand fort quand la situation l'impose (le philosophe Uchida Tatsuru, disciple de Tada sensei, parle disons de moments où l'impératif de préservation de soi s'évanouit) et d'autre part le waza, la maîtrise technique. Si la première ne se travaille pas (quoique !), le waza, lui, s’améliore par l'étude et indéniablement par ce genre de mise à l'épreuve (qui permet également de ne pas se laisser endormir, un des grands pièges inhérents au système Aïkidō)…
ÉLÈVES
La saison 2017-2018 a commencé très doucement… Et si certains ont dû quitter le navire pour diverses raisons (naissance, brevet, vieille blessure etc.), d’autres sont progressivement venus nous rejoindre au cours de l’année. Nous sommes un groupe encore bien minuscules (14 inscrits sur les deux lieux, Auch et Gimont) mais je constate avec plaisir qu’il y a autant d'élèves hommes que femmes (pour l'Aïkidō, la proportion, en France, de pratiquants féminins est inférieur à 30%). Satisfaction également de voir qu’il y a presqu’un tiers d'ados et d’enfants. Et surtout, ce qui fait le plus plaisir, c'est la passion des élèves et leurs progrès, même après quelques séances.
Nous avons tous des capacités, des facilités, des difficultés différentes mais le plus important, c'est l'esprit du chercheur, la capacité à chercher, à expérimenter, à trouver des solutions, à ne pas renoncer dans une recherche, ce plaisir à surmonter les difficultés. Notre pratique peut nous aider à développer, à affiner ces qualités. D'autant plus quand l'objectif est élevé (acquérir des principes de haut niveau)… D'ailleurs en tant qu'enseignant, je dois moi-même travailler sans cesse pour être à la hauteur (et j'ai encore bien du chemin par rapport aux maîtres que je suis !). De même que je veille constamment à améliorer ma pédagogie pour servir cet objectif. Il est fondamental de pouvoir avoir une réflexion approfondie sur la méthode et se mettre à jour autant que faire se peut, à la lumière notamment des avancées en matière de stratégies d'apprentissage, parfois contre-intuitives, confirmées par les sciences cognitives. Et je dois dire que je suis heureux de voir que cela porte ses fruits…
Au fond, ce qui est déterminant, et c'est finalement valable pour toutes les activités humaines, c'est la question de savoir quelle manière d'être et de pratiquer quotidiennement nous permet à la fois de grandir et d'aider le partenaire à grandir… C'est en cela que l'Aïkidō peut devenir une formidable école de vie.
↑ L'unique vidéo promotionnelle du Kansenkaï date de 2013 ! Il était temps de faire une petite mise à jour… Ceci étant, cette petite compile n'a rien d'exhaustif (on n'y voit aucun travail au bokken par exemple), en fait ce sont simplement des extraits de cours qui ont eu lieu ces dernières semaines à Gimont. Les cours à Auch sont les mêmes mais dans un espace plus restreint :)
STAGE D’ÉTÉ KISHINKAÏ DANS LE GERS
Le stage d’été 2018 aura lieu comme chaque année à Gimont. Et comme chaque été, ce sera l’occasion d’un week-end où nous pourrons pratiquer pendant 12 heures dans la douce chaleur estivale, chacun à son rythme. Comme toujours, le stage est ouvert à tous, quelque soit la pratique, le niveau, les capacités.
À travers l’étude entrecroisée d'éducatifs, de formes strictes et de travail libre ou semi-libre, nous nous intéresserons plus particulièrement à la perception et et à l’effacement, à la connexion et au relâchement. Des principes fondamentaux transversaux à la plupart des arts martiaux.
Les pratiquants d’Aïkidō devraient pouvoir trouver de quoi nourrir leur pratique en terme de capacité d'adaptation face aux attaques non conventionnelles, à approfondir le relâchement et l’absence de force ou le travail du « tanden », la sensibilité martiale etc.
Les pratiquants d’autres formes, martiales ou non, trouveront également de quoi nourrir leur pratique, quelle qu’elle soit, de par le soin mis dans la précision, la sensibilité, le détail des mouvements corporels, le travail de l’« interne », la modification de l'utilisation du corps etc.
J'ai hâte !
Bien à vous,
Taro
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↑ Stage d’hiver 2016
STAGE D’ÉTÉ DANS LE GERS
DATES : 18-19 août 2018 LIEU : Dōjō de Gimont, Ancien Collège Chemin de l'Arteton 32200 Gimont Portail d'entrée au niveau du stop, salle au dernier étage du bâtiment. HORAIRES : samedi et dimanche : 10h-13h / 14h-17h TARIF : 25€ le cours +5€ par cours supplémentaire 35€ le stage complet (adhérents Kansenkaï : 30€)
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kansenkai · 6 years
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Yashima – au Coeur du Japon éternel
Par Taro Ochiai du Kansenkai  
28 juin 2018 - 2100 mots - temps de lecture : 9 mn
Quand Léo Tamaki m'a parlé de son projet de magazine il y a à peine quelques mois, j'ai bien sûr été intéressé – venant de lui, il ne pouvait s’agir que d’un projet passionnant. Comme Léo m'avait déjà donné l'occasion de m'exprimer dans la presse avec quelques articles pour Dragon magazine spécial aïkido, c’est à ce type d’intervention auquel je m’attendais pour son projet.  Quand il me l’a exposé en détail en mars dernier, le projet était sur le point d’entrer en ‘prod’ et je fus plus qu’enthousiasmé : réaliser un périodique papier qui n’a jamais été fait sur le Japon et les arts martiaux, un trimestriel haut de gamme, qui sorte du lot, par son design et sa ligne éditoriale, avec une équipe où chacun serait en charge d’une rubrique donnée, pour écrire ou trouver des contributeurs… – un projet d’envergure qui part de zéro avec un objectif élevé… le mener à bien en faisant équipe avec des gens qui bossent ensemble pour la première fois… tout ce que j’aime !
Le premier numéro de Yashima, au Coeur du Japon éternel est sorti en kiosque le 23 juin 2018, c’était samedi dernier ! Une opération de crowdfunding sur Ulule a été lancée, qui est un vrai succès. Comme elle se poursuit encore 9 jours, oui, il est encore temps d’en profiter pour s’abonner à tarif préférentiel ! :) D’autant que l’abonnement vous donne droit à une version réellement « exclusive » du magazine : une version spéciale pour les abonnés de 96 pages au lieu de 88, de magnifiques photographies, une qualité de papier équivalente aux magazines d’art haut de gamme. Vous aurez entre les mains un objet de grande qualité introuvable en kiosque.
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↑ Photos de la version exclusive, par Alexandre Grzegorczyk à la Nuit des Arts Martiaux Traditionnels 2018 où Yashima fut présenté.
Pourtant, rien n’est encore gagné. Car la raison d’être d’un magazine, c’est d’exister dans la durée. C’est une culture, un rendez-vous, un état d’esprit dans lesquels le lecteur se retrouve et auxquels il adhère. C’est le prochain numéro qu’on attend patiemment parce qu’il nous apporte quelque chose. Voilà sans doute le plus grand défi ! De fait, sans la fidélité des lecteurs, pas de magazine. Sans la fidélité des acheteurs, pas de magazine. Nous sommes dans le monde réel : fabriquer un magazine papier coûte de l’argent. Ne serait-ce que pour imprimer et distribuer un magazine dans les meilleures conditions, les coûts sont, imaginez-le, énormes. En particulier quand il s’agit d’un lancement, même sur un marché de niche (le Japon, les arts martiaux…). Rien n’est assuré tant que le périodique n’aura pas, comme on dit, constitué son audience.
Bien sûr, sur le marché de la presse magazine, il existe des périodiques basés sur le simple bénévolat des contributeurs. En cette période de crise grave du droit d’auteur, on pourra crier que les auteurs sont encore une fois floués – ce qui est le cas au regard du droit. Il reste que si de tels magazines peuvent continuer à rester dans les étales des kiosques, c’est, au-delà des lecteurs et des abonnés, parce que le coût du contenu est nul. Il y a quelque chose de malsain dans ce modèle économique de plus en plus répandu dans bien des domaines.
Ce n’est pas le modèle adopté par Léo. La barre est placée haut et si l’on veut pouvoir fournir régulièrement un contenu exigeant, il semble clair que le modèle économique doit être sérieux. Et c’est bien le but, si je comprends bien la vision de Léo. Il ne s’agit pas de vivoter sur le fil de la précarité mais de se donner les moyens de viser l'excellence : cela passe par l’évidente rémunération de ceux qui rendent possible un tel support d’exister… Dans l’équipe, nous sommes pourtant tous bénévoles. Et il est certain que nous le resterons tant que le mag n’aura pas trouvé sa vitesse de croisière. C’est-à-dire, tant que le noyau fidèle d’acheteurs, d’abonnés, ne se constituera pas pour financer cette (folle) entreprise. Ce n’est pas pour rien que nous ne cessons de le redire : le mag a besoin de votre soutien financier ! Et comme le meilleur moyen de permettre cela est l’abonnement, l’évidente contrepartie est bien de réserver la version “luxe” aux abonnés. Oui, vos abonnements vont nous permettre d’assurer. Ce n’est pas plus compliqué que ça !
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↑ “good/cheap/fast – you can’t have all three”
L'ÉDITION DE PRESSE COMME ART DU COMBAT
Vous connaissez la fameuse règle qui dit qu’il est rare d’avoir quelque chose de qualité, rapidement et pour pas cher. Ou pour le dire autrement : pour avoir quelque chose de qualité rapidement, ce coûtera généralement cher, ou pour avoir quelque chose de qualité pour pas cher, cela prendra du temps. Etc.
Fort est de constater que pour concocter ce premier numéro du magazine, il a fallu y arriver en un temps record, en visant la plus grande qualité et ce, bénévolement… L’équipe est composée de plus de quinze personnes, la plupart “amateurs” du monde de l’édition presse. Ce qui ne joue a priori guère en notre faveur. Et on sait qu’une passion (du Japon… des arts martiaux…) ne suffit pas à garantir la qualité. Où sont les diplômes ! et l’expérience professionnelle ! (joke :D)  Ah ! C’est oublier ce qui, à mon sens, constitue le véritable point fort de l’équipe : tous ont en commun d’être des budōka, des pratiquants d’arts martiaux. Tous partagent une même approche de la pratique martiale ; celle qui consiste à ne jamais se contenter, à toujours chercher à s’améliorer, progresser, qui oblige à constamment s’adapter aux situations, à cultiver la curiosité, l’effort, l’ingéniosité, à chercher la qualité. Ce sont des personnes capables de mettre leur ego de côté, d’apprendre, d’être corrigé, d’avoir un regard critique et de recevoir des critiques, de chercher des solutions, de travailler jusqu’à ce que quelque chose soit fait etc. Ce sont des gens qui cultivent une vitalité, un sens de l’efficience et l’esprit shoshin – l’humilité et la sincérité du débutant –, autant de qualités qui caractérisent un budōka et qui rendent possible un travail d’équipe efficace.
Sans ces qualités individuelles et interactionnelles, le projet aurait-il survécu aux différentes embûche qu’il a rencontré ? Nul ne saurait le dire bien sûr. Mais que l’on soit arrivé en si peu de temps à ce premier numéro ne peut pas tenir du hasard… Ce projet est une application concrète de ce que nous cultivons chaque jour sur le tatami, transposé dans un nouveau monde. En ce sens, quelque chose de magique s’est produit. C’est en cela que j’ose l’affirmer : vous pouvez nous faire confiance pour la suite !
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↑ Le grand entretien, une interview rare de Mochizuki Hiroo.
Les collègues ont tous publié un billet sur leurs blogs respectifs pour parler du magazine et je suis le dernier à intervenir. Maintenant que le premier numéro est sorti, vous pouvez aller voir de vos yeux si nous sommes à la hauteur de nos aspirations. En tant que pinailleur de première, j’aurais bien sûr à pinailler mais je ne vous le cache pas : je suis fier de faire partie de cette équipe ! J’espère vraiment que vous allez acheter le magazine, vous abonner, en parler partout autour de vous pour que l’aventure puisse se péréniser…
TRADUTTORE, TRADITORE
En me présentant son projet, Léo m’avait proposé la possibilité d’occuper différentes responsabilités au sein de l’équipe éditoriale. Parmi les postes, il y avait celui de responsable du lexique. J’aurais pu ajouter un ou deux autres postes à ma charge mais disons que pour commencer doucement, j’ai préféré me désister. Comme j’ai bien fait ! Le boulot sur le lexique s’est révélé bien plus considérable que je ne l’imaginais. Car il est non seulement transversal à tous les contenus du magazine (j’interviens sur tous les articles) mais cela demande, si l’on veut aller au-delà d’une simple liste de définitions en une ou deux lignes, un gros travail de recherche.
C’est l’approche que j’avais déjà adoptée pour annoter ma traduction de l'article de Hino sensei sur l’aikidō. À la différence près que j’étais alors libre de poser toutes les questions à Hino sensei qui a eu l’infinie générosité de toujours me répondre toujours en détail. Cette fois, la plupart du temps, la recherche peut être beaucoup plus longue… Au départ, le magazine prévoyait une seule page de lexique. Au finale, mes propositions allant dans le sens de la vision de Léo, ce sont pas moins de quatre pages qui y sont consacrées !
Il y a la maxime célèbre “traduttore, traditore”, traduire, c’est trahir. Jorge-Luis Borgès a défendu l’idée que le travail du traducteur est supérieur à celui de l’écrivain et un Henri Meschonnic a pu s’étendre sur l’importance du rythme avant celui du sens littéral des mots et une oeuvre littéraire ne peut être bien traduite si le traducteur n’est pas lui-même un tant soit peu écrivain (et la sacro-sainte haute fidélité au texte n’est finalement qu’un trompe l’oeil). S’agissant des arts martiaux, comme j’ai déjà pu l’évoquer ici ou ailleurs, un texte martial, même quand il parle en termes abstraits ou philosophiques est, au fond, un texte technique.
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↑ Le logo : ya 八, huit, shima 島, île, les Huit îles. En référence à la genèse de l'archipel par les kami Izanami et Izanagi dans la mythologie japonaise.
Je défends d’autant plus cette idée que l’écrit martial est, si l’on peut dire, par la force des choses, un écrit de transmission d’une part et d’autre part un texte qui n’est pas la transmission elle-même – puisque la transmission ne se fait pas par l’écrit mais par la pratique. Sa vocation première n’a donc rien de littéraire. Et si le traducteur littéraire a plutôt intérêt à être très bon écrivain lui-même, le traducteur martial doit, lui, au moins avoir un certain niveau de compréhension (pour ne pas dire de maîtrise) des principes martiaux spécifiques etc. pour espérer rester fidèle, non au texte, mais à l’objet de la transmission.
Cependant, comment cela pourrait-il être possible quand le maître est décédé, que l’on n’est pas soi-même un maître, et quand le cours de la transmission a modifié la pratique au fil des générations, etc. ? L’opération est vaine en ce sens. Mais le texte existe. Le travail du traducteur martial n’a donc pas d’autre choix que de rester le plus proche possible du texte. Qui est aussi le meilleur moyen sans doute de respecter le rythme dont parle Meschonnic et que j’aurais envie de traduire par saveur ou atmosphère pour prendre des terminologies japonaise. Tokitsu par exemple a montré avec sa traduction commentée du traité des Cinq roues de Musashi qu’il est tout à fait possible de faire une traduire qui respecte la vocation première d’un écrit ancien.
Bon nombre de traductions que l’on trouve dans le commerce passent à côté de l’essentiel car ce sont des traductions littéraires, rendant le texte peu utile (je me suis amusé à comparer des passages d’ouvrages traduits en français, qui sont parfois des traductions de traductions, avec les passages originaux en ancien japonais et en japonais contemporain… C’est souvent édifiant).
Le pire étant que le pratiquant peut prendre pour tel ce qu’il lit et intégrer dans sa construction mentale des éléments qui ne se trouvent pas dans le texte original. Pourtant, comme on le sait tous, même un texte en bon français est nécessairement interprété par le lecteur qui en retirera ce qu’il pourra en retirer. Le fin connaisseur de Flaubert pourra trouver admirable les pages de Mme. Bovary. Le lycéen moyen éprouvera sans doute avant tout de l’ennui, ne comprenant ni les enjeux, ni pourquoi une histoire aussi inintéressante à ses yeux a pu faire scandale etc.
Tel est, en somme, le rôle du lexique de Yashima. Des mots qui sont l’occasion de livrer de petites tranches de culture japonaise afin d’enrichir le lecteur de manière transversale : adopter des angles de vue qui permettent je le souhaite une mise en perspective, un approfondissement, un enrichissement de la vision que vous avez du Japon et des budō.
Bien à vous,
Taro
  Pour terminer, voici quelques liens :
Campagne Ulule pour se pré-abonner
Les interventions des « collègues »  :
Léo Tamaki
Xavier Duval
Stéphane Crommelynck
Alexandre Grzegorczyk
Pierre Fissier
Nicolas Lorber
David Constant
Emmanuel Betranhandy
Germain Chamot
Isseï Tamaki
Sébastien Place
youtube
↑ la vidéo-qui-donne-envie de Lionel Froidure, pratiquant de Karate de haut niveau et réalisateur de documentaires sur les arts martiaux.
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kansenkai · 6 years
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Vive la savate !…
Par Taro Ochiai du Kansenkai  
28 mars 2018 - 870 mots - temps de lecture : 3 mn 45
Le jeudi 29 mars, nous ferons un cours commun avec le club de savate. Mais pas de ‘cours découverte’, nous n'apprendrons pas la savate, ni les boxeurs n'apprendront de techniques d’aïkido : le propos sera plutôt de rester dans nos pratiques respectives pour mieux nous enrichir mutuellement…
Le stage d’hiver "s’adapter à l’imprévu” de février dernier (photo) fut un succès… Ah ! certes pas en terme de fréquentation : 8 participants sur le week-end ! Mais tout le monde est reparti content, ravi de s’être frotté de manière progressive à certaines difficultés que représentent, c’est une certitude, ce fameux facteur ‘incertitude’ en aïkido...
Cette rencontre inter-clubs s’inscrit pleinement dans cette continuité, le développement de la capacité à s’adapter aux situations non prévues. Il est bon parfois de se confronter à ce genre de situations, cela dans un cadre pédagogique tel que chacun puisse aborder cela sereinement et en tirer le meilleur.
Le cours qui suit mon cours du jeudi soir à Gimont est le cours de savate. Ce cours est animé par Fabien Dirat, qui pratique également le jeet kun do, le wushu etc. Nous avions échangé et sympathisé et j’avais apprécié son bon esprit. Il y a quelques semaines de cela, alors que je faisais travailler des variations techniques de l’irimi face à des attaques directes (indifféremment tsuki et maegeri), comme Fabien était comme à son habitude arrivé en avance, je lui ai demandé, sur les dernières minutes du cours, s'il accepterait de venir m'aider.
Une des faiblesses majeures de l’aïkido vient des attaques. Nombre de pratiquants d’aïkido n’apprennent que des attaques qui facilitent le travail de tori. Ce n’est pas l’approche de l’aïkido Kishinkaï qui a l’avantage de chercher à produire des attaques de la plus grande qualité, notamment en supprimant les appels et en travaillant sur l’intention.
Il reste qu’il est tout à fait sain et enrichissant de pouvoir poser un cadre de travail où il est possible de faire face à des attaques à vitesse réelle de pratiquants d’autres disciplines, qui ont des stratégies d’efficacité parfois très différentes des nôtres. La savate en est un bon exemple.
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 ↑ Même en boxe française, l’aïkido n’est finalement jamais très loin… (wikipedia cc by sa)
Ce soir-là, j’ai demandé à Fabien de faire des attaques, pieds ou poings, à vitesse réelle, mais en respectant deux choses : ne faire que des attaques directes, pas de circulaires (ce n’était pas l’objet de l’étude de ce soir-là) et, comme je n’ai jamais fait travailler la réception de frappes, ne pas venir au contact, en tout cas, pas de les appuyer.
L’expérience fut, quoique de courte durée, absolument passionnante ! Je suis bien sûr passé le premier et je me suis moi-même pris à mon propre piège : deux ou trois jabs me rappelèrent combien les attaques peuvent être fulgurantes ! Deux secondes de ce type de réflexion ont évidemment créé l’ouverture fatale : Fabien s’est élancé pour me saisir aux jambes et me projeter au sol. J’ai pu le projeter à mon tour ensuite mais tel était le fait : dès le début du face à face, j’avais été en retard. Je n’ai pas su m’adapter. Faute de travailler à ces vitesses-là. Ce retour à la réalité m'a revigoré, sans parler des pistes de travail que cela me donnait (notamment l’exploration d'une forme d’ikkyô qui pallie à la “faille” de l’arme cachée etc.).
Les autres sont ainsi passé un à un et je fus heureux de voir que, malgré ce partenaire que j’ai voulu impitoyable (car je le savais suffisamment bienveillant), certains ont pu trouver, non sans mal, des opportunités de contre... Ou pas !
Le jeudi 29 mars le cours d’aikido commence à 19h comme à l’accoutumée et le cours commun débutera à 20h.
L’échange risque d’être particulièrement intéressant car il ne s’agira surtout pas de faire une moitié cours d’aïkido et l’autre moitié cours de savate : un pratiquant d’aïkido qui adopte la garde du boxeur face à un boxeur a toutes chances de se faire dominer. Il ne faut surtout pas chercher à adopter des principes que l’on ne maîtrise pas. Au contraire, le propos est plutôt de chercher à faire vivre les principes de son art dans ce contexte inhabituel.
Fabien et moi-même serons donc dans un échange continuel de ‘service’, nous serons aux commandes en binôme pour tenter d’apporter des éléments stratégiques, techniques, des principes etc. et l’analyse de contextes (martiaux, sportifs etc.) pour enrichir nos pratiques respectives. Fabien et moi aurons toute liberté d’échanger, de nous interrompre de manière constructive, étayer ou contredire les propos de l’un ou de l’autre en apportant des précisions, en déplaçant tel contexte, en pointant des failles etc. Bref, cela risque d’être passionnant !
Ce cours commun est bien sûr ouvert aux pratiquants extérieurs qui seraient tentés par cette proposition inhabituelle.
Bien à vous,
Taro
COURS COMMUN AIKIDO/SAVATE
DATE : jeudi 29 mars LIEU : Dojo de Gimont, Ancien Collège Chemin de l'Arteton 32200 Gimont (entrée au niveau du stop) HORAIRE : 20h (le cours d’aïkido commence à 19h) TARIF : gratuit Ouvert à toute personne assurée, quelque soit le niveau.
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kansenkai · 6 years
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Stage d’Hiver dans le Gers 3-4 février 2018
Par Taro Ochiai du Kansenkai  
8 janvier 2018 - 280 mots - temps de lecture : 1 mn 20
Tout d’abord, je vous souhaite à tous une excellente année 2018 ! Qu’elle vous soit propice à tous les progrès, efforts gratifiants et grands moments de joie et de bonheur dans la pratique et dans votre vie !
Ce stage d’hiver sera à nouveau l’occasion de se concentrer le temps d’un week-end autour de la capacité d’adaptation. Comme à l’accoutumée, nous aborderons principes de base et principes complexes, techniques de base et techniques libres, toujours de manière progressive, afin que chacun puisse développer et profiter d’une liberté de plus en plus grande.
Nous explorerons plusieurs pistes différentes, à mains nues et aux armes, pour tenter de répondre à la question : comment rester fluide, comment ne pas être submergé par un environnement variable... Autrement dit, comment s’adapter à l’imprévu !  
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↑ Stage d’hiver 2016-2017 : éducatif : saisir l’intention à travers la surface en contact.
Ce stage sera comme toujours ouvert à tous, quelque soit la fédération et la discipline pratiquée, martiale ou non, et bien sûr, quelque soit le niveau, débutants compris.
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↑ Stage d’hiver 2016-2017 : l’an dernier, le thème de l’adaptation avait tourné autour de la dissociation latérale : céder à l’action d’un côté en entrant irimi-atémi de l’autre.
  STAGE D’HIVER KISHINKAÏ DANS LE GERS
DATE : 3-4 février 2018 LIEU : Dojo de Gimont, Ancien Collège Chemin de l'Arteton 32200 Gimont (entrée au niveau du stop) HORAIRES : samedi et dimanche : 10h-13h / 14h-17h TARIF : 25€ le cours +5€ par cours supplémentaire 35€ le stage complet (adhérents : 30€)
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kansenkai · 6 years
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Stage Léo Tamaki à Toulouse les 25 - 26 novembre 2017
Emmanuel Wildemann invite Léo Tamaki à Toulouse !
Comme son dojo est un peu trop petit, le stage aura lieu au dojo de Yann Goffin, élève de Brahim Si Guesmi.
C’est évidemment un événement à ne pas rater. C’est je crois la troisième fois que Léo vient sur le Ville rose : la première fois c’était en 2016 lors de l’Imagin’Arts Master Class qui réunissait des experts de différents arts martiaux mais il n’avait donné qu’un seul cours. La seconde fois, ce fut l’été dernier à l’invitation d’Yvan Cam, enseignant de systema, pour un stage intimiste qui fut particulièrement intéressant...
Comme toujours, ce stage est ouvert à tous, quelque soit la discipline, martiale ou non, et quelque soit le niveau.
Ah ! j’ai bien hâte d’être ce week-end !
Bien à vous,
Taro
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kansenkai · 7 years
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Cours au KAT !
Par Taro Ochiai du Kansenkai 
19 octobre 2017 - 280 mots - temps de lecture : 1 mn
Samedi 21 octobre 2017, à l’invitation d’Emmanuel Wildemann, je donnerai un cours au Kishinkaï Aïkido Toulouse (KAT pour les intimes !).
Emmanuel a lancé son dojo il y a quelques mois et c’est un honneur pour moi d’aller y animer un cours. Il m’avait fait part de son projet d’inviter différentes personnes au cours de l’année, et pas forcément des professeurs d’aïkido, pour enrichir les perspectives de ses élèves et je trouve que c’est une excellente initiative !
Ce cours destiné aux élèves d’Emmanuel est bien sûr ouvert à tous. Mes élèves, en tout cas ceux qui seront dispos, viendront aussi. C’est finalement comme un mini-stage ! Qui plus est, gratuit.
La thématique ? l’adaptation bien sûr. Voilà bien un thème passionnant et incontournable difficile à épuiser tant il est riche et fondamental !
En outre, comme je l’avais dit et comme nous l’avons déjà fait, nous continuerons également nos échanges : après tout, il faut tirer parti de notre proximité géographique ! Nous ne manquerons donc pas de faire une annonce ici quand le Kansenkaï se déplacera au KAT ou quand le KAT viendra au Kansenkaï !...
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↑ Le KAT en visite au Kansenkaï à Gimont l’été dernier.
A noter que dimanche 22, le lendemain du cours au KAT, aura lieu un mini-stage ‘couteau’ animé par Yvan Cam à l’ADDAM-31. C’est du systema me direz-vous mais la pratique proposée par Yvan partage de nombreuses affinités avec le Kishinkaï aïkido et c’est donc aussi un stage que je recommande sans réserve.
Bien à vous,
Taro
KISHINKAÏ AÏKIDO TOULOUSE Horaires : 10h-12h 11 avenue du Louron, 31770 Colomiers L’entrée est située face au garage Lotus https://kishinkai-toulouse.fr
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kansenkai · 7 years
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Nouvelle saison 2017-2018.
Par Taro Ochiai du Kansenkai  
8 septembre 2017 - 690 mots - temps de lecture : 3 mn
Déjà la nouvelle saison... Comme le temps file !
Nous serons présents :
à la Foire du sport et de la culture à Auch les 9 et 10 septembre
ainsi qu’au Forum des associations de Gimont le samedi 9
  Mazette, mais c’est ce week-end !!!...
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↑ Comme l’an dernier, la priorité sera à la pratique devant le stand !
LA JOIE DE CHERCHER, MALGRÉ L’ADVERSITÉ
Le temps file et la dernière saison a filé comme une flèche.
On finit presque par entrer dans une sorte de routine. Pas celle de l’ennui, non, bien au contraire ! Celle où l’on prend le temps d’optimiser son temps pour ses passions ; qu’il s’agisse, pour l’aïkido, de s'adonner à sa propre progression pour chercher, explorer, essayer d’apprivoiser un peu plus tel ou tel aspect d’un principe ou d’un autre qui nous challenge... Ou de se consacrer à ses élèves pour leur apporter le meilleur cadre d’apprentissage possible...
L’année ne s’est malheureusement pas déroulée sans heurts cependant... Des élèves très assidus ont dû quitter les tatamis par la force des choses : accident, faiblesse ou douleur articulaire chronique, opération... Je sais qu’ils vont mieux alors je ne peux que leur souhaiter le plus prompt rétablissement !
Concernant les Ateliers intensifs d’étude de principes, j’avais pris le parti de ne pas en organiser (ça va changer cette année !)... La seule fois a été mon intervention à l’invitation d’Yvan Cam, instructeur systema, dans sa salle au sud de Toulouse.
Ce fut d’ailleurs une journée de 9 h d'exploration plus qu’intéressante : c’est toujours extrêmement intéressant d’avoir des pratiquants de systema pour partenaire. Et ma participation partielle au stage de l’excellent Arend Dubbelboer n’a fait que confirmer encore une fois la proximité de l’aïkido et du systema (courant Ryabko).
A ce propos, Yvan et moi devions nous voir régulièrement pour travailler ensemble mais cela n’a jamais pu se faire... J’espère que cette année nous y arriverons !
La collaboration avec Emmanuel Wildemann du KAT (Kishinkaï Aïkido Toulouse) continuera bien sûr, pour des échanges et des interventions de part et d’autres !
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↑ Exercice de sensibilité par contact - Atelier intensif à l’ADDAM Systema Toulouse chez Yvan Cam
LA JOIE D’APPRENDRE
Ayant accessoirement le projet de créer une école alternative, je passe pas mal de temps à étudier des tas de sujets absolument passionnants notamment dans le domaine de l’apprentissage et quoique je me sois toujours intéressé au sujet, j’ai été étonné de voir les avancées de ces dernières décennies en sciences cognitives — tout ce que cela pourrait apporter à nos pratiques corporelles !
Pour ne citer qu’un exemple, les stratégies qui permettent un véritable apprentissage peuvent être parfois complètement contre-intuitives. Il ne faut donc pas forcément se fier à son intuition, encore moins aux méthodes inscrites dans les usages (le bachotage est le meilleur moyen de perdre son temps par exemple)... Mais j’ai également pu avoir la confirmation que l’effort est toujours nécessaire dans tout apprentissage. C’est d’ailleurs pour cela que l’enthousiasme doit être cultivé, notamment parce que l’enthousiasme fait partie des formidables carburants qui favorisent tous les efforts. Le bon point, en tout cas, est que tout ce que j’ai pu voir jusqu’ici n’a fait confirmer mon motto selon lequel il est absurde de penser que le savoir se transmet...
Bref, tout cela a largement contribué à modifier petit à petit ma pédagogie et améliorer ma façon d’aborder les cours d’aïkido...
Heureusement, comme toujours, tout est une affaire de work in progress. Dès que l’on pense avoir trouvé, c’est qu’on s’est figé. Il n’y a pas de limite au savoir. Il n’y a donc pas de temps à perdre, le pire étant d’essayer d’avancer avec de mauvais outils. La pratique est une recherche parce que pratiquer, c’est réveiller et épanouir en nous notre nature ingénieuse !
Cette nouvelle année s’annonce donc des plus intéressantes et je suis impatient de retrouver les anciens et faire connaissance avec les nouvelles personnes qui seront tentées par cette belle aventure !
Bien à vous,
Taro
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↑ Photo : Jennifer ; uké : Karil
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kansenkai · 7 years
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Stage d’été Kishinkaï dans le Gers.
Et voici revenue la saison des 暑中稽古 shochû-geiko, l'entraînement dans la chaleur de l’été !!… Le stage aura lieu les 19 et 20 août 2017 au dojo de Gimont.
En voiture, le dojo de Gimont est à 20 mn d’Auch et 35 mn de Toulouse. Gimont est aussi accessible par le train. 
Ce stage d’été de 14 heures proposera, le temps d’un week-end gersois, d’aborder des techniques à mains nues mais aussi la pratique des armes (jo et bokken) autour du thème éternel de l’adaptation.
Quand on est un pratiquant d’aïkido moyen, parfois même pratiquant avancé, on peut avoir du mal à gérer les attaques qui sortent des formes qu’on étudie habituellement et qu’on polit pourtant consciencieusement... On risque alors d’être plus ou moins perturbé dès que les situations nous conduisent hors de ce cadre bien défini : attaques libres, attaques non-conventionnelles, attaques multiples...
Ce stage vous proposera de vous amener très progressivement à apprendre à gérer l’inattendu, complément d’étude indispensable à votre pratique, pour que vous soyez petit à petit plus à l'aise avec toutes les situations.
Il en résultera même une meilleure compréhension de vos techniques. Qui plus est, vous découvrirez une joie et une liberté qui ne pourra que vous combler !
Ce stage est ouvert aux pratiquants de toutes fédérations, toutes disciplines, martiales ou non martiales, quelque soit votre niveau, débutant compris. Et quelque soit votre endurance physique : il sera en effet prévu une sorte de sas de récupération, afin de permettre à tous d’aller, à son rythme, en fonction de ses capacités. Il n’y a bien sûr aucune obligation à suivre la totalité du stage.
Et bien sûr, n’oubliez pas votre bouteille d’eau !
Pour comprendre le cadre de travail proposé, je vous recommande la lecture de quelques articles du trimestriel Dragon Magazine Spécial Aïkido que vous trouverez en suivant ce lien : http://kansenkai.com/articles
Bien à vous,
Taro
PS : Quant aux cours hebdomadaires, ils se poursuivent en août ! Du 7 août à la rentrée, début septembre, aux lieux et horaires habituels : les lundi et mercredi à Auch, les jeudi et samedi à Gimont.
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kansenkai · 7 years
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Stage Léo Tamaki à l’ADDAM Systema Toulouse les 17 et 18 juin 2017
Par Taro Ochiai du Kansenkai   
31 mai 2017 - 500 mots - temps de lecture : 2 m
En février dernier, Yvan Cam, maître des lieux de l’ADDAM Systema Toulouse m’avait convié à animer dans son dojo un Ateliers Intensifs d’étude des principes du budô. Ce fut une bonne journée de 3 x 3 heures en compagnie de ses élèves du Systema. Il y avait aussi Emmanuel Wildemann qui vient d’ouvrir le KAT (Kishinkaï Aïkido Toulouse) et Thierry, mon élève d’Auch ; et même un pratiquant de kali venu tout exprès de Paris pour l’occasion !
Les moments hors tatami ont été également très riches, car évidemment, Yvan et moi avons discuté et pratiqué, échangeant autour de nos pratiques, là où elles se rejoignent, là où elles s’éloignent... Yvan est un pratiquant doué, ouvert, pragmatique, avec un véritable esprit critique, c’est un authentique chercheur qui n’hésite pas à essayer et aller jusqu’au bout d’une démarche corporelle pour voir si cela produit des résultats. C’est particulièrement appréciable de pouvoir croiser des adeptes avec ce genre de disposition d’esprit. Il n’y a pas à dire, ce fut un week-end vraiment riche et intéressant.
Quand Yvan évoqua son souhait d’inviter Léo Tamaki à Toulouse, je lui répliquai aussitôt que je voulais quant à moi le faire venir à Auch (je l’avais déjà fait descendre jusqu’à Bordeaux en 2011 quand j’y habitais, il était naturel que j’entretienne l’idée de renouveler le coup ! ;-) )... D’abord, on pensa au dojo de Gimont mais la réflexion s’affina et de recherche de salle en discussions sur le nombre de pratiquants à accueillir, c’est en toute logique que le choix se porta sur le stage ‘intimiste’ dans un cadre ‘non aïkido’ — afin de profiter au mieux de l’enseignement de Léo.
Le Kansenkaï en sera bien sûr, même si je ne pourrai venir qu’avec trois ou quatre élèves. Et j’ai particulièrement hâte que ce stage arrive ! À plus d‘un titre : pour voir ce que Léo proposera — s’il adaptera (ou non !) sa proposition à un groupe qui sera vraisemblablement composée en grande partie de pratiquants de Systema — ; mais aussi parce que les proximités et distances propres aux deux systèmes martiaux font que pratiquer avec un adepte de Systema quand on fait du Kishinkaï est une expérience des plus enrichissantes...
En cela, c’est clairement un week-end à ne pas rater !
Vivement le 17 juin !
Bien à vous,
Taro
PS : Ah oui ! Comme je l’ai déjà dit, le dojo du KAT Emmanuel Wildemann récemment inauguré et les deux dojo du Kansenkaï forment une ligne droite Auch/Gimont/Colomiers et il suffit d’à peine une demie-heure de route pour les relier. Le samedi 20 mai dernier, le Kansenkaï s’était donc déplacé au KAT pour suivre l’enseignement d’Emmanuel. Et ce fut une matinée bien sympa. Le samedi 10 juin, ce sera cette fois le KAT qui fera le déplacement au Kansenkaï au dojo de Gimont ! Mini-rassemblement en guise de mise en bouche du grand stage qui arrivera le week-end suivant ! ;)
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kansenkai · 7 years
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Ouverture du KAT, le Kishinkaï Aïkido Toulouse, le 8 avril 2017 !
Par Taro Ochiai du Kansenkai   
3 avril 2017 - 470 mots - temps de lecture : 2 mn
Voici une très bonne nouvelle que je suis très heureux de relayer : l’ami Emmanuel Wildemann lance le Kishinkaï Aïkido Toulouse à Colomiers dans la banlieue ouest de la Ville Rose !
Il y aura désormais une ligne Kansenkaï / KAT : sur la carte, Auch, Gimont et Colomiers forment une ligne parfaitement horizontale et, qui plus est, les trois villes sont quasiment équidistantes ! (25 mn en voiture entre chaque ville :) ).
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↑ Photo Shizuka Tamaki.
MAIS QUI EST EMMANUEL ?!
Ceux qui suivent Léo Tamaki le connaissent forcément : voilà quelques années déjà qu’il fréquente les stages de Kishinkaï aïkido, avant même d’ailleurs que cela ne soit ainsi baptisé. Il fait également partie du Shinbukan, l’école classique de Tetsuzan Kuroda senseï.
Emmanuel est un pratiquant humble et discret mais toujours présent sur les tatamis dès qu’il le peut. Il était même venu me soutenir quand j’habitais Bordeaux : il n’avait pas hésité à faire le déplacement depuis Toulouse pour une Journée des associations où nous avons tenus ensemble le stand Kansenkaï (et où nous avons évidemment pratiqué aussi !).
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↑ Photo Blandine
En stage d’aïkido, on voit parfois des pratiquants qui restent entre eux. Emmanuel, c’est le contraire : il fait partie de ceux qui iront toujours à la rencontre des autres. C’est un grand plaisir de travailler avec lui : toujours souriant et enthousiaste, disponible, attentionné. C’est un excellent partenaire et si l’occasion ne s’est pas encore présentée de pratiquer sous sa direction, nul doute qu’il sera un excellent enseignant !
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↑ Photo Shizuka Tamaki.
COURS INAUGURAL
Le cours d’inauguration aura lieu samedi 8 avril de 10h - 12h. Ce sera un cours gratuit. Je ne pourrai pas y assister car je serai à Paris pour le stage de Hino senseï mais j’ai évidemment dit à mes élèves de Gimont de ne surtout pas rater ça !
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↑ Photos Shizuka Tamaki.
Le cours régulier du KAT aura lieu le samedi sur cette tranche horaire de 10h-12h... Au Kansenkaï, le cours du samedi à Gimont a lieu de 10h à 13h... Aïe !... Emmanuel m’a expliqué qu’il n’a malheureusement pas trouvé d’autres créneaux disponibles... Il n’y a plus qu’à espérer que la situation devienne plus optimale à la rentrée prochaine !
Mais qu’à cela ne tienne, pourquoi ne pas en profiter ? Cela pourrait être l’occasion par exemple pour le Kansenkaï d’aller pratiquer certains samedis au KAT et pourquoi pas aussi inversement ? Il y a sûrement des choses à creuser... :)
En attendant, longue vie au KAT !
Bien à vous,
Taro
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↑ Photos Shizuka Tamaki.
> KISHINKAÏ AÏKIDO TOULOUSE
LIEU : Espace Rolbar 11 avenue du Louron 31770 Colomiers
HORAIRES : 10h-12H
SITE WEB : http://kishinkai-toulouse.fr/
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kansenkai · 7 years
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Atelier Intensif du Kansenkaï à l’ADDAM Systema de Toulouse le 4 février 2017.
Par Taro Ochiai du Kansenkai  
6 janvier 2017 - 600 mots - temps de lecture : 2 mn 30
Tout d’abord, je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2017 ! Qu’elle soit riche en rencontres, en découvertes, en défis enthousiasmants !
J’ai récemment été contacté par Yvan Cam de l’ADDAM Systema de Toulouse pour me proposer d’animer un atelier pour ses élèves de systema.
Lorsque j’ai débuté l’aventure Kansenkaï en 2013 à Bordeaux, mon premier élève fut Richard Mugica, enseignant de systema et par ailleurs expert en Kali, Silat, JKD... C’était pour le moins cocasse d’avoir pour tout premier élève un pratiquant d’un niveau martial largement supérieur au sien ! Mais il ne s’était pas inscrit sans raison, il devait trouver dans ma proposition des éléments qui allaient dans le sens de ses préoccupations et de sa recherche martiales...
Quand j’ai lancé les Ateliers Intensifs mensuels d’étude des principes du Kishinkaï Aïkido, Richard n’a pas hésité à me recommander à ses élèves. Ces derniers ne comprenant pas pourquoi ils devaient s’intéresser à de l’« aïkido », il leur expliqua, si je ne trahis pas ses mots, qu’ils feraient la même chose que ce qu’ils font en systema, mais de manière plus fine !... Il est vrai que certaines sessions furent de grands moments d’explorations, riches en recherche sur des principes corporels et interactionnels fondamentaux qui n’intéressent pas que l’aïkido. Certains systémeux m’ont ainsi fait l’honneur de venir plusieurs fois goûter à mes petits Ateliers...
Quand Yvan m’a contacté, une question s’imposa à moi : l’ADDAM SYSTEMA accueille des intervenants prestigieux tels que Konstantin Komarov... Difficile de passer après des adeptes de ce niveau ! Que pourrai-je apporter à ses élèves ?
Sa réponse me rassura définitivement :
Richard m'a parlé de ton travail autour de l'intention et de la perception. Il m'a également dit que tu t'intéresses au travail interne. Ce sont des axes de travail autour desquels nous tournons actuellement et une autre vision méthodologique m'intéresse.
Je ne peux au passage que saluer l’ouverture d’esprit dYvan et cette soif d’exploration qui caractérise semble-t-il les pratiquants de systema.
Ce sera donc un Atelier Intensif de 9 heures consacré aux principes du budô en général et du Kishinkaï aïkido en particulier. Je ferai un tour d'horizon des trois directions d'étude :
- les principes corporels - les principes interactionnels en contact - les principes interactionnels sans contact 
L'exploration de ces directions permettra d’étudier différents principes autour du travail dit ’interne‘ (relâchement, modification de l'utilisation du corps, mouvement global, mouvement dissocié etc.) ainsi que de la perception et de l'intention... Les différents exercices et éducatifs pour développer la sensibilité tout au long de cette journée seront progressifs et variés : seuls, avec partenaire ou en groupe, à mains nues ou avec armes (bokken, jô, tantô).
L’Atelier sera adapté à un public ‘systema’ mais les pratiquants de toutes obédiences seront bien entendu les bienvenus.
Vous pouvez par ailleurs lire des compte-rendus d’Ateliers précédents sur le site.
Bien à vous,
Taro
  INTERVIEW
Yvan m’a interviewé ! vous trouverez l’entrevue sur son blog : http://observatoire-martial.fr/2017/01/interview-taro-ochiai-kansenkai/
  QUELQUES PHOTOS D’ATELIERS INTENSIFS DU KANSENKAI :
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↑ Les Ateliers Intensifs mensuels ont accueillis des pratiquants d’horizons divers : aïkido(s), karaté, wushu, viet vo dao etc. même un ancien du gign, et bien sûr systema.
   Atelier Intensif du Kansenkaï à l’ADDAM Systema Toulouse
DATE : samedi 4 février 2017 LIEU : A.D.D.A.M. (Association pour le Développement et la Diffusion des Arts Martiaux) 3 rue de l’Équipement 31320 CASTANET-TOLOSAN HORAIRES : 10h-13h / 14h-17h / 18h-21h TARIF : 40€ INSCRIPTION - RENSEIGNEMENTS : Yvan : 06.70.35.58.57 http://www.addam-31.com/#evenement
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kansenkai · 7 years
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Photos du stage d’hiver Kishinkaï dans le Gers (17 et 18 décembre 2016)
par Taro Ochiai
31 décembre 2016 - 970 mots - temsp de lecture : 4 mn
Ce fut un week-end passionnant de pratique intensive ! Les huit participants (essentiellement des élèves ou anciens élèves) s'en sont donnés à coeur joie malgré les difficultés auxquelles ils ont progressivement eu à faire face pendant ces deux jours.
Tout l'intérêt des sessions longues (14 heures) est bien sûr qu'elles permettent d’installer une progression pour approfondir les principes. Je ne prépare jamais mes cours et le thème de l'adaptation a, ce week-end là, pris la forme d'une étude sur la dissociation "latérale" : accueillir l'attaque d'un côté du corps avec la plus grande douceur (uké ne doit sentir absolument aucune forme de résistance dans son attaque) pour, dans le même temps, de l'autre côté du corps, entrer irimi/atémi (par quoi tori va pouvoir prendre le dessus sur uké).
Le préalable de l’étude est bien sûr qu’un uké martialement sensible est un uké capable de s’adapter au moindre mouvement de tori et uké changera très vite son attaque dès que la technique de tori est trop visible... Il est donc essentiel pour tori de faire croire qu’uké est en train de réussir son attaque.
Comme les participants étaient des élèves, ils savaient déjà dans quel sens travailler.
SAMEDI
Le premier jour (8 heures) a tourné autour d'une saisie katatedori en poussée ou traction, mais a également exploré la liberté d'une poussée ou traction sur n'importe quelle partie du corps, dans n’importe quelle direction, ce à quoi tori devait dans tous les cas répondre par une 'disparition' au niveau de la partie du corps saisie. Dans le même temps, tori doit pouvoir produire une entrée irimi/atémi (amorcée par la main du côté libre du corps).
La grand difficulté fut évidemment de gérer cette simultanéité : pouvoir à la fois de 'disparaître' à l'action d'uké (pour faire croire qu'il est en train de réussir son attaque) tout en entrant irimi atémi avec une intention suffisante pour amener à la déstructuration d'uké.
La consigne pour uké était de saisir en poussant ou tirant pour venir frapper le visage de tori, et bien sûr de lâcher sa saisie à la moindre tension ressentie pour enchaîner autre chose. Si tori n'agissait simultanément (”accueil” d’un côté et irimi/atémi de l’autre), la menace de l’atémi l'obligeait à se laisser choir pour ne pas se prendre le bourre-pif...
Exercices et éducatifs pour développer la sensibilité et la réactivité pour bien respecter toutes ces consignes ont conduit à la technique ikkyô ; mais chacun a également pu explorer différentes variations en fonction des situations qu'uké induisait par sa saisie et son action (notamment quand il pouvait saisir et tirer ou pousser n'importe quelle partie du corps avec n'importe quelle main).
DIMANCHE
Le second jour (6 heures), nous avons utilisé le tantô. Après différents exercices et éducatifs pour se familiariser avec la lecture des directions d'attaque (yeux ouverts, yeux fermés) ainsi que la redirection sans force et l'exploration libre du désarmement, nous avons étudié une technique de désarmement sur chûdan tsuki au plexus qui reprenait les même principes de dissociation que ce que nous avions exploré la veille : simultanéité de l'”accueil” du tantô (à quoi s’ajoutait le geste technique de désarmement) et de l'irimi/atémi (sous peine de bourre-pif)...
PROGRÈS
Si je peux regretter l'absence de participants extérieurs, ce fut une excellente occasion de me concentrer sur mes élèves. Il faut dire que j’ai la chance d’avoir des élèves réguliers et assidus et bien que je ne connaisse certains que depuis quelques mois depuis l’ouverture du cours au dojo de Gimont ou avec les nouveaux inscrits au petit dojo d’Auch, j’apprécie d’être le témoin de leurs progrès : aucun ne recule devant la difficulté et je suis heureux de voir qu’ils conjuguent plaisir et effort avec enthousiasme. C’est un véritable encouragement à donner plus que jamais le meilleur de moi-même, pour ce qui est de s'adonner soi-même à l'étude ou pour accompagner les élèves dans ce chemin, qui n’est certes pas facile, mais ô combien valorisant. Je les remercie humblement de me donner cette opportunité.
さらば2016年・・・
Cette année 2016 fut riche en rencontres, en progrès, en difficultés à surmonter aussi... L'heureux changement pour le Kansenkaï fut notamment le partenariat avec l’association Gimont Aïkido, grâce à son président, Julian Puyo, qui était venu s’inscrire au Kansenkaï Auch l’an dernier et qui m’a proposé à la fin de la saison de prendre la relève de son club qui était en stand by... Il y a eu aussi les ateliers de calligraphie, ce qui m’a permis de renouer avec cette pratique et rencontrer des gens passionnés... J’ai également souvenir d’un excellent Atelier Intensif d’étude des principes du budo à Villenave-d’Ornon (33) au dojo de Hubert Maillard de la Morandais... Je ne saurais récapituler toute l’année 2016 ! mais je ne peux oublier de remercier encore et toujours mes maîtres, Léo Tamaki, Hino sensei, Kuroda sensei, qui sont une source inépuisable d’inspiration et de défi.
L’année 2017 s’annonce des plus enrichissantes, avec notamment le Kishintaïkaï qui aura lieu à Bordeaux et auquel je pourrai enfin participer. En janvier je retournerai voir Hino sensei que je n’avais pas pu suivre pendant quelques stages et en février j’aurai le plaisir d’animer un Atelier Intensif au club de systema d’Yvan Cam à l’ADDAM de Toulouse… Et bien sûr toujours l’étude du Shinbukan. Et bien d’autres choses encore se profilent pour 2017...
Mais sans plus attendre et avant d’entrer dans la nouvelle année, je profite de ce dernier post de 2016 pour souhaiter à toutes et à tous une excellent réveillon de fin d’année !
Bien à vous,
Taro
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↑ Joya no kané, ces 108 coups de cloches lavent l’être humain de ses 108 “péchés” pour lui permettre d’entrer purifié dans la nouvelle année...
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