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L’étrangeté - saynète de théâtre

-THÉÂTRE-

-Cleane Aubert-

les 3 mégères, l’humain

Indications scéniques: 3 chaises sont positionnées l’une à côté de l’autre face au public.

3 personnages entrent en scène, elles  marchent étrangement, d’une manière inhabituelle, comme si elles avaient une difficulté quelconque ou qu’elles n'étaient pas dans la norme. Leur démarche effraie, et est parfois dérangeante. Elles avancent sur la scène et s’assoient l’une à côté de l’autre face au public. 

Megere 1 : Hier encore j’en ai vu un !

Mégère 2 : Quoi donc ?

Mégère 3 : Qui ca ?

Mégère 1 : Mais si enfin ! J’en ai vu un ! ( elle agite sa main en face de son visage, comme si elle voulait mimer quelqu’un )

Mégère 2 : Oh ! C’est vrai ? ( choquée )

Mégère 3 : Mais qu’est-ce qu’elle a vu ? Je ne comprend pas.

Mégère 2 : Mais si, tu sais bien, elle a vu un… ( fais le même geste avec sa main face à son visage )

Mégère 3 ( regarde le public, fait mine de ne pas avoir compris )

Mégère 1 : J’ai vu un humain !

Mégère 3 : Un humain ? ( air ahuri )

Mégère 1 : Oui, un humain !

Mégère 2 : Un vrai de vrai ? 

Mégère 1 : Un vrai de vrai.

Mégère 3 : Un humain ! ( air songeur ) Quelle surprise d’en croiser un alors !

Mégère 2 : On en voit de plus en plus en ce moment !

Mégère 1 : Oui, c’est absolument inadmissible !

Mégère 3 : Il faudrait faire quelque chose tout de même

Mégère 2 : C’est bien vrai, il faudrait faire quelque chose

Mégère 1 : Quelque chose oui c’est sûr… 

( grand soupir commun, air songeur )

Mégère 2 : Ben tiens ( étonnée ) ! En voilà un autre qui rapplique !

( L’humain entre en scène nonchalamment, en sifflotant, ne se préoccupant pas des trois femmes au centre. Il se promène autour de la scène sans se soucier de rien tandis que les 3 femmes épient chacun de ses gestes, le suivant du regard sans arrêt. )

Mégère 1 : Non mais regardez le celui-là !

Mégère 3 : Si simple.

Mégère 2 : Si tranquille… 

Mégère 1 : Vous avez vu sa démarche ?

Mégère 2 : Et sa posture ?

Mégère 3 : Regardez ses bras pendants, inanimés.

Mégère 2 : Et ses jambes si raides et minces.

Mégère 1 : Et ses mains immobiles, ses mains pleines de vide.

Mégère 2 : Et sa tête nue, droite comme un pic.

Mégère 1 : Et son allure si simpliste

( L’humain se retourne, fixe les mégères, regarde le public, et re-fixe les mégères )

Humain : Est-ce de moi dont vous parlez avec si peu de décence et de considération ? Vous et votre allure si bizarre, atypiques personnages qui osent déblatérer à mon sujet ? Vous et vos faces dégoulinantes, vos bras et vos jambes démembrés ? Vous 3, vieilles mégères osant même me regarder ? 

Mégère 3 : ( à l’intention des ses congénères, comme si l’humain n’existait pas) Non mais regardez le celui-là, sans aucune gêne, à nous adresser la parole de la sorte !

Humain : ( lui coupant la parole ) Vous êtes bien lâche, vous, vieux fossiles, à me critiquer de la sorte, vous n’avez même pas l’audace, le courage de me regarder dans les yeux !

Mégère 2 : Je vous demande pardon ?

 Mégère 3 : C’est pourtant vous qui perturbez notre promenade.

Mégère 1 : C’est bien vous qui êtes si inhabituel.

Humain : Pourquoi je vous intrigue tant ? Qu'ai-je donc de si dérangeant à vos yeux ? Qu’est-ce qui vous trouble autant dans mon comportement ? Je me le demande bien en voyant vos visages se décomposer à chaque parole que vous m’adressez ! 

Mégère 1 : Et bien, c’est simple, euh… 

 Mégère 3 : Oui vous êtes, comment dire… 

Mégère 2 : Non mais regardez ! Vous voyez bien que vous n'êtes pas comme nous ! Vous voyez bien que nos anomalies vous manquent ! Qu’est-ce donc qu’un être sans aucune anomalie ? Qu’est-ce donc qu’un être démuni de toute surprise ? Un corps comme le vôtre, sans aucune distinction, aucune ne vous démarquant de nous autres ! 

Humain : Et bien je ne vois pas en quoi tout ceci pourrait me déranger.

Mégère 1 : Il vous manque ce que nous avons c’est bien simple.

Mégère 3 : Notre démarche est élégante, voyez comme on marche ( se lève et se met à faire quelques pas ) ,la vôtre est raide, sans aucune forme d’originalité.

Mégère 2 : Oui voyez comme nos corps bougent, le votre est stable, immobile

Humain : Mes chères , vous me voyez ici comme un être méprisable, un moins que rien, qui ne mériterait pas même de marcher à vos côtés mais pensez-vous réellement que votre avis m’importe ? Pensez vous sincèrement que ce sont vos remarques désobligeantes qui me feront changer ma manière d'être ? Pensez vous même un instant que je devrais me sentir inférieur, inachevé, ou que sais-je d'autre ? Que je devrais ainsi perdre goût à la vie ?

Mégère 2 : Et bien il est évident que jamais vous ne vous porterez bien tant qu'il vous manquera ce que nous possédons ; nos anomalies.

Mégère 1 : Nous 3 sommes égales, nous nous ressemblons, nous nous reconnaissons.

Mégère 3 : Et vous, qui vous reconnaît ? Vous êtes normal dans ce monde où tout le monde est anormal 

Humain : Et alors ici, qu'est-ce que la normalité ? ( s'exclame haut et fort, en levant les bras au ciel ) Vous qui vous ressemblez autant, n'est-ce donc pas vous qui êtes normales ? Ne serait il pas à moi que revient le titre d'anormal dans votre monde anomalique ? 

Mégère 1 : Il faut vous y résoudre, vous ne serez jamais comme nous !

Mégère 3 : Oui jamais vous ne nous ressemblerait

Mégère 2 : Vous resterez éternellement différent

Humain : Je pense, mesdames, que vous faites une grave erreur, votre ouverture d'esprit, si limitée, ne vous permet même pas de vous rendre compte de l'absurdité de vos paroles. Vous ne vous arrêtez qu'à ce que vous voyez de moi sans même me connaître et même si je parle bien à trois êtres vivants dotés d'un cerveau je doute que vous soyez en capacité de comprendre ceci : (tourne un peu autour des mégères) vous êtes aveugles ( ton dénonciateur ) vous n'osez pas regarder au delà de ce que vous connaissez déjà, c'est pour cette raison que vous est venu cette irrésistible envie de m'insulter, vous avez tout simplement peur de moi, car vous ne me connaissez pas, vous ne savez pas qui je suis, et surtout, vous ne comprenez pas pourquoi je suis si différent sur vous…

Mégère 3 : Oh !

Mégère 2 : Ah !

Mégère 1 : Enfin ! ( Les trois sont étonnées, gênées, ne savent pas quoi dire )

Humain : ( Leur coupe la parole ) Mesdames ! Tout cela pour vous dire, que ce que vous appelez "anomalies" ( geste de guillemets ) n'est qu'une normalité d'une banalité sans nom dans votre monde, et que ! grand dieu ! qu'est-ce que je suis heureux de ne pas vous ressembler, qu'est-ce que je suis heureux d'être si anormal face à vous ! Alors si vous me le permettez, je vais continuer cette agréable balade qui avait si bien commencé. Mesdames, je vous souhaite une agréable journée ! (sort de la scène, les mégères se regardent penaudes, s'assoient sur les chaises et ne disent plus rien ) 

Mégère 3 : Quel culot celui là ( en grommelant )

FIN 

Saynète de théâtre écrite dans le cadre d’un représentation théâtrale sur le thème de l’étrangeté. Ici, il est important de souligner que les mégères ne sont pas à prendre au sens littéral du mot, au sens humain. Les mégères sont au contraire, des êtres hors normes, inhabituels, presque monstrueux pourrait-on dire. Elles incarnent des entités neutres, différentes de l’Humain. L’idée était de dénoncer les discriminations contre les personnes différentes de nous, de montrer que si une masse se ressemble, malgré tous son dis-fonctionnement, c’est elle qui sera considéré comme normale. Dans une situation aussi absurde que la saynète présentée, le but est de montrer le ridicule d’un comportement discriminatoire. 

©tous droits réservés

Cleane Aubert

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Chez Mimi,  Mimi nous offre pour un instant, un arrêt dans le temps, le droit d’entre-apercevoir la beauté d’un monde à part.  C’est une poésie douce et sans accrocs qui nous est proposée. J’ai tenté de retransmettre la beauté de sa demeure, la douceur de son jardin fleuri, de ses tableaux poussiéreux, la subtilité des bibelots entreposés, le plaisir des livres empilés.  Chez Mimi, c’est un monde à part, hors du temps et de toute responsabilité. Chez Mimi, il n’y a pas d’heure au sens propre du terme, et c’est là je pense, tout l’interêt de sa maison, de son refuge.  J’éspère réussir à vous transmettre cette émotion si spéciale que j’ai pu ressentir en entrant ici. La Maison de Gaia, littéralement, est un havre de paix ou quiconque rêve d’y demeurer.  novembre 2021

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Searching_

searching_

Dans une transe, l’inspiration se lance, 

la ou la recherche est éphémère, la musique demeure, les sons m’obnubilent, me transportent. plus rien n’existe sous les projecteurs artificiels, les paillettes luisent à la surface, la danse effrénée ne s’arretera donc pas, il est clair maintenant que nos pas ne s’arreteront plus, nous ne sommes qu’un dans l’univers grandiose des lumières et de la danse_

D’apres une inspiration de la musique “Searchig_” de Docteur_Gang: 

https://open.spotify.com/track/7cMbH9eO56CbnBLctyCEia?si=8QNKf9EfSDiDmNCN9v07VQ&utm_source=copy-link

04 novembre 2021

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Léonore in the woods

09 octobre 2021

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Quand souffle le vent 

dans le fin fond des bois, la douceur d’un été en montagne.

1 an après, j’ai voulu refaire une vidéo dans cette maison de montagne ou nous partons chaque année avec deux amies, j’en suis fière car elle montre toute l’évolution de mon style de vidéos et tout ce que j’ai pu apprendre depuis. 

27 juillet 2021

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partial.amnesia.mp4

Très différent de ce que j’ai l’habitude de faire mais très heureuse du résultat. J’avais envie d’explorer ces infinis possibilités qu’offre le montage vidéo, et c’est toujours un plaisir de découvrir encore et encore de nouvelles techniques. J’ai eu le bonheur de pouvoir collaborer avec un ami pour la réalisation de la musique, l’effet est pour moi, encore plus personnel et intéressant :)

Avec Léonore Radix

Musique par Teilo Perrot

18 avril 2021

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Autoportrait fleuris, improvisés à l’aide d’un drap bon marché froissé et d’un bouquet de fleurs séchés

des fleurs fanés, d’un léger souffle envolées

shoot improvisé/bleu vieux pot de fleurs/rouges mes lèvres

17 mai 2021

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Léonore

une amie devenue muse par la force du temps,

dans ce portrait quelque peu hésitant, je tente de montrer sa beauté, sa finesse et sa douceur.

Malgré un montage encore bancal et une prise de vue à travailler, je suis très fière d’un de ces premiers projets.

Avec Léonore Radix

musique : love in the time of socialism

30 octobre 2020

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VerVert

musique : Avant qu’il n’y ai le monde de Feu! Chatterton

20 mars 2020

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PHANTOM

DIsparaitre dans le froid, la vague d’hiver des élans de solitudes. 

Disparaitre entre les arbres et les tasses de thés caramélisées.

Disparaitre pour mieux renaitre, à l’aube de la nouvelle année.

Le travail de montage est encore imparfait mais c’est à l’heure le plus complexe que j’ai pu réalisé. J’aime l’idée de pouvoir m’améliorer à chaque vidéo encore et encore :)

musique : Océan Rouge de Flavien Berger

montage avec VideoPad

16 février 2021

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A la différence de la plupart de mes autres photos, ici Fanny a volontairement posé face à l’appareil,

c’est une manière étonnante, nouvelle, de capturer des instants uniques.

Une certaine émotion émane de ces trois clichés, d’abord les teintes sombres de la chemise contrastent avec le bleu saisissant de la peinture, alliées aux imprévus de la pellicule argentique.

Et l’expression du visage, emplis d’une certaine mélancolie, le regard braqué face à l’appareil, comme s’il voulait saisir l’attention de celui.celle qui observe.

Avec Fanny Chanove

décembre 2020

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Un mardi avec Fanny

Il y’avait Fanny, il y’avait Sylvia Plath, il y’avait mon appareil et il y’avait ma voix.

J’ai tenté d’en former un tout, une idée, une petite poésie dans le quotidien de la belle Fanny.

musique : Lamentation for a lost life de Max Richter

poème : Les danses nocturnes de Sylvia Plath

avec Fanny Chanove

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Troisième pellicule argentique

Nikon FM2, pellicule AGFA color XRG 200, perrimée depuis 2007

automne 2020

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Deuxième pellicule argentique

Nikon FM2, pellicule AGFA color XRG 200 perrimée depuis 2007

automne 2020

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âmes errantes oubliées, du temps d’une maison délaissée

la porte était fermé depuis trop longtemps, ils ont laisser passer le temps, sont restés trop longuement, à l’attendre s’ouvrir encore

Avec Thelma Arnulf et Léonore Radix

20 octobre 2020

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Toute première pellicule argentique

Nikon FM2, pellicule AFGA color XRG 200 pérrimée depuis 2007

été 2020

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Rien ne s’arrête jamais.

Sang-Titre

musique : Moutains de Hans Zimmer

6 septembre 2020