Tumgik
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En aparté avec le hibou #5 : C’est dans la tête tout ça.
Bonjour, bande de gros MALADES. Ici le hibou et je voulais vous parler d’un truc. La semaine dernière, j’ai un collègue interimaire qui m’a dit qu’il ne dormait pas bien ces derniers temps. J’avoue qu’on était au bowling avec plein d’autres collègues et que j’avais pas tellement envie d’écouter. J’ai posé 2-3 questions, j’ai dit “oh ça va s’arrangeeeer”, et je suis partie jouer comme une brêle parce qu’on EST LA POUR S’AMUSER OU ON EST PAS LA POUR S’AMUSER?
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En gros, le gars il était pas bien parce qu’il était en fin de cursus et qu’il lui fallait un stage pour le valider. Comme la date butoir approchait dangereusement, il était de plus en plus stressé de ne pas trouver de stage. Et plus il était stressé et moins il dormait. Et comme il dormait pas, il était fatigué et il avait pas la motivation necessaire à faire une recherche de stage correctement. Je lui ai expliqué ça rapidement, que c’était un cercle vicieux et qu’il fallait qu’il s’en rende compte. Une collègue lui a dit “oooh c’est dans la tête tout ça, aie confiance en l’avenir et tout se passera bien”. j’ai rien dit et j’ai vidé un verre de punch. On est partis de la soirée en même temps, et sur le trajet vers le métro je lui ai dit d’essayer de se reposer, et que de toute façon vu l’heure qu’il était il allait surement s’écrouler de sommeil en rentrant à la maison.
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Le lendemain, le collègue était de bonne humeur et il avait réussi à dormir. Mais dans ma tête résonnaient toujours ces mots qu’avait prononcé la collègue “c’est dans la tête”. Comme si, parce que la douleur n’était pas physique, elle n’était pas plus importante que si ce collègue s’était cassé une jambe. Sauf que non, on sait aujourd’hui que par exemple, voir les autres souffrir est aussi douloureux qu’une douleur physique. Pourtant, tout ça, c’est dans la tête. La souffrance mentale, on l’appelle la douleur psychique, et elle est présente dans énormément de troubles psy. Elle est particulièrement présente dans la dépression, ce qui rend le sujet dépressif parfois incapable d’effectuer des tâches simples. Il est enfermé dans cette douleur psychique, emprisonné, incapable de faire quoi que ce soit, paralysé par la douleur. C’est cette douleur, ce sentiment de désespoir envahissant qui poussent ces personnes à se suicider. C’est pas super marrant. C’est hyper grave. Et c’est pas du tout reconnu comme quelque chose de réel, parce que “c’est dans la tête”.
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Du coup, comme c’est dans la tête, y’a plein de dépressifs qui pensent que leur douleur psychique n’est qu’un manque de motivation extrême. Ils pensent qu’avec beaucoup de volonté et en se forçant très fort ils pourront se sortir de cet état d’inertie. Et puis, vient la culpabilité: “pourquoi tous les autres peuvent faire des tâches simples et pas moi? Pourquoi moi je suis incapable de faire un truc aussi con qu’aller chercher une baguette de pain ou envoyer un courrier a la sécu? Je suis sûrement qu’une sombre merde, j’ai aucune volonté, je ne mérite pas de vivre”. Et c’est parfois comme ça que la douleur psychique pousse au suicide. C’est toujours pas cool, et c’est pour ça que quand quelqu’un ne va pas bien, il ne faut pas le prendre à la légère, ca la douleur psychique est une douleur toute aussi réelle que la douleur physique.
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Mais revenons a mon collègue intérimaire qui dort mal, analysons un peu la situation. Le gars, il a une date butoir pour trouver un stage, mais il en trouve pas. C’est une situation qui provoque de l’angoisse chez lui, et contre l’angoisse on développe des défenses. Sa défense à lui, c’est le stress. C’est pas forcément une mauvaise chose, parce que le stress peut donner l’énergie nécessaire pour faire tous les trucs chiants du genre CV, lettre de motivation, fichier de suivi de candidatures, toussa. Et je pense que ça a dû être le cas pour lui au début, vu qu’il m’a dit que ces trucs chiants, il les avait déjà faits. Sauf que si on parle neuro, l’hormone du stress qui s’appelle le cortisol est libérée tant qu’on ne signale pas à l’hypophyse (la partie du cerveau qui libère cette hormone) d’arrêter. Au début ça va on a de l’énergie, on reste éveillé, on fait plein de trucs, on gère. Sauf qu’au bout d’un moment faut bien dormir m’voyez vous, mais on peut pas parce qu’on sécrète du cortisol. Alors on a des insomnies. Et puis plus le temps avance et si on est toujours stressé bah la douleur psychique devient physique, ça s’appelle une somatisation. Le stress prolongé il peut provoquer de l’hypertension, du diabète, enfin plein de trucs sympa quoi.
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C’est à ce moment là que votre comportement entre en jeu. Vous êtes stressé, vous libérez du cortisol, vous faites plein de trucs. Ensuite vous avez des insomnies, ce qui est normal parce que vous avez pas géré votre stress de façon a ce que vous puissiez dormir. Le lendemain vous êtes fatigué, vous avez pas la force ni la capacité de faire des recherches de stage correctement. Du coup vous re-stressez. Du coup vous faites des insomnies. Et c’est un cycle sans fin. Enfin sans fin. A part si vous arrivez a agir sur l’un des axes du cycle pour le briser, ce qui est très problématique. C’est problématique parce que d’une part, la plupart du temps quand on entre dans un schema comportemental, on ne s’en rend pas compte. Quand on s’en rend compte, la plupart du temps on culpabilise parce qu’on est entré dans ce cercle et la culpabilité ne pousse pas vraiment aux actions saines. Du coup, soit on ne s’en rend pas compte et le schema se répète à l’infini partout dans notre vie, soit on s’en rend compte, on culpabilise, et on utilise des défenses pas cool qui nous font entrer dans le cercle de la pathologie. C’est là que les choses sérieuses commencent.
Ouais parce que là, la personne qui est formée pour connaître la douleur psychique, et les thérapies comportementales pour les traiter c’est... C’eeeeeest... Le psychologue. Et si on y réfléchit bien, dans notre situation on a: une douleur psychique qui n’est pas reconnue, un schema comportemental qui n’est pas reconnu, et une désinformation totale autour du métier de psychologue. Oui parce que le psy, on va le voir pour des vrais problèmes, des problèmes qui se voient m’voyez. Pas parce qu’on dort plus, qu’on est au chômage et qu’on a décidé que la solution c’était d’envoyer des CVs jusqu’à ce qu’on ait un entretien. Ouais, même si on dort pas. C’est parfaitement sain de faire ça, d’ailleurs (non).
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Mais pourquoi diable vous dis-je tout cela (Madâme la Mârquiiise)? Parce que cette non reconnaissance de la douleur psychique, elle n’est pas seulement présente chez le tout-venant. Elle est aussi là chez les étudiants en psychologie, qui pensent qu’ils n’ont pas besoin d’être suivi parce qu’ils n’ont pas des troubles assez importants pour aller voir un psychologue. Ca crée un problème énorme : d’une part, quand ces étudiants deviendront psychologues, ils rencontreront sûrement des patients qui sont dans la même problématique qu’eux. Ils ne seront alors pas vraiment en mesure de les diagnostiquer, et même si c’était le cas ils ne pourraient pas les traiter parce qu’ils ne se sont pas traités eux mêmes. D’autre part, si ils ne reconnaissent pas le fait que leurs troubles nécessitent l’aide d’un psychologue, comment pourraient-ils reconnaître qu’ils sont assez compétents pour traiter des patients qui ont la même problématique qu’eux? Comment je fais, si je ne reconnais pas que le fait que je m’arrache les cheveux est un TOC, pour reconnaitre que les autres personnes qui s’arrachent les cheveux ont aussi des TOCs? Et même si je reconnais les TOCs chez les autres et pas chez moi, je les traite comment? Est-ce que j’aurai la crédibilité nécessaire pour convaincre un patient qui sent que je ne suis pas totalement honnête avec lui?
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Voilà, bande de prouts, j’vous laisse réfléchir à tout ça tranquillos. C’est important d’aller voir un psy, déjà parce que tout le monde est taré (C’EST UNE BLAGUE CALMEZ VOUS), et aussi parce que le psychologue a une place importante dans la vie d’une personne et qu’il a un métier qui devrait être beaucoup mieux reconnu, et ce même par les étudiants en psychologie. Faites-vous suivre, et pas par un détective privé. C’est un ordre oui. Et surtout, n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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La productivitey
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En aparté avec le hibou #4 - Pokémon Go : bien ou pô bien?
Ce titre est exceptionnel.
Si vous ne vivez pas dans une cave, une grotte, ou dans le trou du cul de la Terre, vous avez sûrement entendu de la vague déferlante appelée Pokémon Go. Si vous n’en avez pas entendu parler, laissez moi vous dire que je suis sûre que votre maison troglodyte est extrêmement bien décorée, et je m’en vais vous expliquer : Pokémon Go, c’est une nouvelle application mobile du jeu Pokémon où le but est de chasser le pokémon dans des endroits précis. 
L’application marche en relation avec Google Maps qui définit les endroits les plus fréquentés près de chez vous, et le jeu place des Pokémons à ces endroits pour que les joueurs s’y rendent pour les attraper. Exemple concret : vous habitez Paris, et bien de Champ de Mars est certainement plein de psychocouaks (rien à voir avec le youtubeur) que vous pourrez attraper avec vos pokeballs (un item du jeu, pas des testicules de pokemons VOUS ÊTES DES MALADES). Le jeu place à certains endroits aussi des Pokestops, où vous pourrez obtenir des objets divers, comme un oeuf de pokemon. Cet oeuf, pour le faire éclore, vous devrez marcher de 3 à 10 kms. Tout l’intérêt du jeu est d’allier la réalité augmentée à une expérience ludique : on retrouve des pokémons un peu partout, posés sur des bancs, des bureaux, dans des poubelles, sur des tables... Et il faut se déplacer physiquement pour chercher ces objets numériques. Le monde entier en est accro, et comme à la sortie de chaque nouveau jeu qui rend les gens fous, il y a toujours un groupe qui se demande : mais au fait, ce jeu, il serait pas un peu dangereux? J’ai mis mon nez là dedans et j’ai décidé que ça serait cool de teinter de psychologie le regard qu’on peut porter sur ce jeu.
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AVERTISSEMENT TABERNAK
Il est totalement vain d’interdire COMPLÈTEMENT et SANS SOMMATION le jeu Pokémon Go à ses enfants. D’ailleurs c’est contre productif d’interdire quoi que ce soit à ses enfants sans leur donner d’explications VALABLES, ça va seulement éveiller en eux le désir fou d’obtenir l’objet interdit : notez bien que j’ai dit “d’obtenir l’objet interdit” et pas “DE VOUS DÉSOBÉIR”, cette petite nuance étant trèèès importante dans la relation parent-enfant :) . D’une part, si vous interdisez Pokémon Go complètement et avec pour seule explication “c’est pour ton bien”, vous allez sérieusement détériorer la relation que vous entretenez avec votre enfant, qui se sentira persécuté quand il verra tous ses camarades jouer à son jeu préféré alors que lui n’y a pas droit. Ensuite double effet Kiss Kool, votre enfant ne pouvant pas obtenir les connaissances nécessaires sur le jeu (vu qu’il ne peut pas y jouer), et bien il se privera peut être de 90% des conversations de tous ses camarades de classe entre eux, ce qui le marginalisera sans aucun doute. Ça c’est sacrément cheum. Dernièrement, en supprimant un jeu à votre enfant, vous lui supprimez aussi une source d’amusement dont il a vraiment besoin, surtout au collège et au lycée où les enfants font parfois des semaines de plus de 30h, sans compter les heures passées sur les devoirs à la maison. 
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AVERTISSEMENT TERMINÉ - Voici un Rondoudou pour me faire pardonner
Ceci étant dit, est-ce que Pokémon Go peut être mauvais cognitivement pour toute personne qui y joue? Et bien sans surprise, vous pourrez trouver plein de désavantages du jeu :
Comme le jeu a un fort potentiel addictif (comme tous les jeux) il provoque parfois des réactions excessives face aux situations d’urgence, comme pour cet homme qui n’a pas voulu être tout de suite emmené aux urgences après s’être fait poignarder parce qu’il était en train de jouer, ou ce gars qui jouait a Pokemon Go en conduisant et qui a embouti une voiture de police. Le jeu étant créé pour lier virtuel et réalité, les joueurs ne quittent pas leur téléphone des yeux et ne sont plus attentifs à ce qu’ils font. C’est un gros problème parce que ça enferme le joueur dans ce monde virtuel, ça le met en immersion dans ce monde, alors que pour jouer il faut aussi interagir avec le monde réel qui comporte son lot de petits pièges genre des routes pleines de voitures, et des quartiers avec des gens pas sympa dedans.
D’un point de vue purement psychopathologique, le mélange d’activité physique et d’agitation psychologique (on appelle ça un sentiment d’epic win, le sentiment d’être sur le point de gagner quelque chose de façon imminente) peut entraîner chez les personnes vulnérables des attaques de panique. 
De la même manière, le fait de jouer a Pokémon Go rend plus disponible socialement : les joueurs se reconnaissent facilement entre eux et ils ont plus de raison de communiquer spontanément. Cela peut être une expérience traumatique pour quelqu’un qui est angoissé par les relations sociales, et ça peut devenir une véritable phobie. Encore une fois, il faut être vulnérable à la phobie sociale pour que le jeu ait cet effet.
Précision importante: pour provoquer une attaque de panique, ou une phobie il faut que la personne sujette à ces troubles y soit VULNÉRABLE. Ca implique qu’il y ait un terrain génétique qui soit favorable à cette vulnérabilité : une famille dont les membres aient des troubles anxieux par exemple, augmente le risque pour une personne d’avoir elle même des attaques de panique. Ca implique aussi qu’il y ait un environnement à risque : disons que vous connaissiez bien le gars qui ait été poignardé en jouant à Pokémon Go. Il est possible que cet évènement vous traumatise et que le fait de jouer augmente votre anxiété. Enfin, ça implique aussi que votre comportement initial augmente le risque d’anxiété : vous savez que vous avez déjà fait des attaques de panique, vous savez que l’activité physique augmente votre rythme cardiaque, et c’est quelque chose qui vous angoisse. Malgré tout vous jouez à Pokemon Go. Vous augmentez donc par votre comportement le risque d’avoir une attaque de panique. Si vous n’êtes pas vulnérable du tout à l’anxiété, que génétiquement, environnementalement et comportementalement vous n’avez rien qui risque de vous rendre sujet à l’angoisse, alors Pokémon Go n’aura pas plus d’effet sur vous qu’un autre jeu. 
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Crustabri, le pokemon de l’angoisse absolue
Et les bénéfices de Pokemon Go, on en parle? Et bah, moi des avantages à ce jeu, j’en ai trouvé pas mal : 
L’argument numéro un pour jouer c’est que ça fait marcher les joueurs, et donc que ça augmente le nombre d’heures d’activité physique. Fini le temps où votre mère déboulait dans votre chambre en criant qu’il faisait beau et qu’au lieu de jouer à l’intérieur vous feriez mieux de vous aérer la tête. D’un point de vue cognitif, l’activité physique c’est bon donc j’ai pas énormément d’autres trucs a dire là dessus. Marchez, c’est cool pour votre santé.
J’en parlais plus haut les joueurs sont facilement repérables entre eux, ce qui est un facteur de lien social indéniable. Les joueurs peuvent donc se faire des amis facilement, ils ont directement un sujet de conversation, et jouer ensemble peut leur permettre de devenir amis ou de simplement passer un bon moment. Faciliter le lien social permet de le dédiaboliser, et là où certains y pourraient y voir un risque de phobie sociale, et bien d’autres y verraient le contraire : un joueur avec une phobie sociale pourrait la voir apaisée en associant le lien social avec quelque chose de positif, comme jouer avec d’autres personnes. Vous pouvez d’ailleurs lire à ce sujet l’expérience d’une maman d’un enfant autiste qui a commencé à se sociabiliser avec Pokémon Go. Sinon, j’ai trouvé ces témoignages (ici) : 
“Lara : #PokemonGO m'a tellement changée pour le mieux en seulement une semaine. Alors que je compose avec un trouble de personnalité limite (borderline), la dépression et l'anxiété, il m'a aidé à sortir de la maison.
Jesseanne Pope : #PokemonGO a déjà fait beaucoup mieux pour le traitement de ma dépression que tout ce que mon médecin a prescrit ou mon psychothérapeute a recommandé.
Captain Naomi : #PokemonGO va guérir mon anxiété sociale. Les gens ont été si gentils. Ils ne sont pas aussi effrayants que je le percevais.
Allan : J'ai encore fait 4 miles de marche et parlé à 4 personnes le long du chemin. #PokémonGo peut résoudre l'obésité et l'anxiété sociale dans une seule application.”
Les joueurs étant obligés de sortir de chez eux, ils assimilent aussi le fait d’aller dehors comme une activité ludique et non plus comme une corvée, ce qui peut diminuer le risque d’agoraphobie. 
Dernièrement, Pokemon c’est un monde qui est loin d’être violent et menaçant. Il n’y a pas de présence de sang, de blessures visibles, et même si les pokémons combattent entre eux la violence est toute relative car elle appartient plus au monde de l’implicite que de l’explicite. Les dresseurs sont aussi bien des hommes que des femmes, sans hierarchisation de genre. Les hommes ne sont pas représentés comme machos et violents, et les femmes n’y sont pas hypersexualisées. C’est assez rare dans les jeux vidéos pour être souligné. L’univers Pokémon est mignon, relativement enfantin, très drôle et porteur d’un message qui n’incite pas à défier les lois ou agresser des gens. Il n’y a dans ce jeu ni guerre, ni morts. Juste des animaux implicitement réduits en esclavage par des enfants pervers polymorphes. ROH ÇA VA JE DÉCONNE. Mais en quoi cet univers peut être bénéfique cognitivement? Et bah contrairement à d’autres applications mobiles comme Tinder, AdopteUnMec ou que sais-je, être en immersion dans un univers mignon avec des récompenses faciles et immédiates (contrairement à un univers où la compétition et le jugement de la valeur de soi priment)  est très bon pour l’estime de Soi. 
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Alors, vous jouez ou pas?
Pour conclure, tous les arguments dont j’ai parlé plus haut doivent être manipulés avec précaution. Par exemple, ce jeu peut être facteur de lien social, comme ça peut ne pas être le cas: les joueurs n’ont pas d’obligation d’interagir entre eux afin d’avancer dans le jeu, donc un joueur peut très bien ne ressentir aucune amélioration dans sa quête de lien social s’il ne tombe que sur des joueurs qui ne veulent pas communiquer. De la même façon, le jeu peut très bien ne pas déclencher de crise de panique à un joueur qui y est habituellement vulnérable, juste parce que cognitivement il n’a pas fait le lien entre les facteurs qui déclenchent le trouble panique habituellement, et ces mêmes facteurs, mais déguisés sous la forme d’un jeu. En clair, un joueur qui fait des crises de panique en faisant un jogging peut très bien ne pas en faire en jouant, juste parce qu’il ne se rend pas compte qu’il est essoufflé quand il joue par exemple. Le plus simple reste de se faire sa propre expérience du jeu, et d’adapter son propre comportement à sa manière de jouer. Et si ce jeu exacerbe certains de vos troubles, ou en provoque d’autres, n’hésitez pas à en parler à votre thérapeute. C’est tout pour moi, merci de m’avoir lue, et surtout... FAITES TOURNEY
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J’ALLAIS OUBLIER MES SOURCES HIIIIIIIII: Kimberly Yam (22/07/2016). "The Unexpected Effect ‘Pokémon Go’ Had On A Boy With Autism". Huffington Post. Consulté le 26/07/2016. Disponible sur http://www.huffingtonpost.com/entry/the-unexpected-effect-pokemon-go-had-on-a-boy-with-autism_us_5791155ce4b0bdddc4d39dd8
Mathilde Cesbron (20/07/2016). "Pourquoi Pokémon Go nous rend fous". Le Point. Consulté le 26/07/2016. Disponible sur http://www.lepoint.fr/pop-culture/jeux-videos/pourquoi-pokemon-go-nous-rend-fous-20-07-2016-2055695_2943.php
Psychomédia (17/07/2016). "Pokémon Go : des bénéfices pour la santé mentale et physique observés". Psychomédia. Consulté le 26/07/2016. Disponible sur http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/2016-07-17/pokemon-go-benefices-sante-mentale-physique
Marlynn Wei (12/07/2016). "The Psychological Pros and Cons of Pokémon Go". Psychology Today. Consulté le 26/07/2016. Disponible sur https://www.psychologytoday.com/blog/urban-survival/201607/the-psychological-pros-and-cons-pok-mon-go
BEUZOU.
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SPOILER ALERT: les cours de L2 sont sympatoches
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IED - Bilan de la L1 psychologie
Bonjour bande de psychopathes! Ici le hibou pour de nouvelles aventures administratives! Oui je sais ça faisait longtemps que j’avais pas donné de nouvelles mais y’a eu les révisions, puis les partiels, et puis les vacances MERDE HEIN LES VACANCES QUOI. Je me suis demandé ce que j’allais bien pouvoir écrire ici pendant les vacances, et puis j’ai parcouru les premiers articles de ce Tumblr pour avoir un peu d’inspiration. Ces articles, ils concernent les inscriptions à l’IED, et puis comment gérer l’attente jusqu’en novembre, mois fatidique avant la rentrée. Du coup je me suis dit que ça serait bien de parler de comment faire la transition tranquillou entre la L1 et la L2, comment se passent les inscriptions en L2, et puis mes impressions sur l’année passée. Vous êtes prêts? C’EST PARTAY
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TU TE CALMES
From L1 to L2 il n’y a qu’un pas. Et si t’as eu la bonne idée de tout passer en juin et que t’as tout validé, et bah ça veut dire que jusqu’en novembre t’as rien à faire de tes journées. Tu me diras, c’est pas forcément une mauvaise chose, ça te permet d’avoir des vacances pépouze. Au bout d’un moment, quand tu t’ennuies a mort et que tu en es au stade de regarder une rediffusion (que t’as déjà vue) de l’épisode 37 de “Moundir et les apprentis aventuriers”, t’as peut-être envie d’utiliser ce temps précieux pour t’avancer sur le programme de l’an prochain. Mais comment qu’on fait quand on a pas les cours? Et bah vous savez quoi? Ils sont dispo sur le site psychocned ces cours, il faudra fouiner un peu pour y accéder mais je vous fais confiance, vous allez y arriver. 
Si vous y arrivez pas, et que vous avez pas trouvé d’âme charitable dans votre promo pour vous les passer, c’est probablement parce que personne ne vous aime (ça va c’est les vacances je déconne, détends toi petite carpe), mais vous pouvez aussi vous avancer sur le programme d’anglais qui est déjà dispo dans vos petites mains potelées: bah oui, vous avez acheté le bouquin l’an dernier et il sert pour les 3 années de licence.
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Non y’a écrit “anglais pour psychologues”
Mais au fait, avant de parler de ça, vous vous êtes inscrits? L’inscription en licence est ouverte du 8 juillet au 22 juillet 2016 puis du 1er au 30 septembre 2016, vous pouvez récupérer votre dossier d’inscription après avoir payé sur ce site. L’inscription se déroule exactement comme l’an dernier, et si vous vous souvenez pas bah relisez cet article écrit l’an dernier par votre serviteur hibou. Je le dis et je le répète : si vous étiez en L1 a l’université Paris 8, votre place est assurée pour la L2. C’est un peu comme si vous étiez déjà inscrit en fait, sauf que non, faut payer, et faut renvoyer des trucs genre des enveloppes timbrées pour qu’on t’envoie ton certificat de scolarité dans ta maison de toi. Bon, apparemment y’a eu quelques bugs au moment des inscriptions de juillet: si il vous arrive quoi que ce soit, supprimez votre voeu et créez-en un nouveau.  ET N’OUBLIEZ PAS D’IMPRIMER VOTRE DOSSIER APRES AVOIR PAYÉ. Il est dispo sur le site si vous avez oublié, mais si vous le renvoyez pas on vous donnera pas votre certificat de scolarité et c’est caca quand même.
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Ça va Moumoune, 720 balles d’inscription pour l’année c’est une bolinette.
Si j’avais l’occaze de me parler en tant que L1 et de me donner quelques conseils avant de commencer, je pense que je me dirais ces quelques mots: 
Fouille un peu mieux le site de psychocned, petite. Tu y trouveras tous les cours de L1. Et tu gagneras un temps précieux quand tous les dossiers te tomberont sur la gueule en février;
Oui, parce que t’auras une plâtrée de dossiers à rendre, qui tomberont tous en même temps, qui seront très chronophages et qui t’empêcheront de lire dans les temps les cours que tu n’as pas finis. Ces dossiers représentaient en 2015-2016 45% de la note finale en L1, ce qui veut dire que rien qu’avec les dossiers il suffisait d’avoir la moyenne dans quelques matières aux partiels et on avait notre année. Je conseille donc à moi-même et à tous les élèves de L1 de rendre tous leurs dossiers pour la session de juin pour être tranquille pendant les vacances. A la fin de l’année on est épuisés et on a pas envie de se mettre a bosser sur ça. Et c’est des points plutôt facile à gagner ;
Une fois que t’as la totalité des cours, LIS-LES. Lis tous les cours, et tu t’occuperas de les apprendre une fois qu’ils sont lus. Parce que si tu arrives pas à bien gérer ton planning tu te sentiras vachement con une fois devant tes partiels ;
Apprends par coeur. Je sais, je sais. C’est con, c’est débile, c’est contre-productif, mais tu te rendras vite compte que si t’apprends pas la plupart des matières par coeur t’as aucune chance d’avoir de bonnes notes. Et quand t’auras 7/20 en clinique parce que t’as préféré comprendre le cours que de l’apprendre et bah ça te fera mal dans ton petit coeur. Donc une fois que t’as lu tous les cours, tu les annotes, puis tu les fiches, puis tu apprends toutes les fiches par coeur telle une bonne peutite élève. 
Même si t’as pas bien appris une matière, passes-la en juin. Si t’as une matière par équivalence, ne renonce pas à ton équivalence. Ne te fais pas subir une autre session de stress des examens juste parce qu’une note en dessous de la moyenne ça fait pas joli sur le bulletin. Pourquoi? Parce que tes notes de L1 elles seront pas prises en compte pour la selection en M1: les notes qui sont vérifiées sont celles de L3 ET DE L3 UNIQUEMENT. Toutes les rumeurs comme quoi les profs qui hésitent entre deux dossiers finissent par regarder les notes des années précédentes : c’est des conneries. C’est des rumeurs qu’ont entendu tous les élèves diplomés avant toi, tous les psys que tu verras te diront la même chose : C’EST DES CONNERIES ÉCOUTE PAS ÇA. Tu te donnes pas trop en L1, ni en L2 pour pas te cramer, et en L3 par contre tu déchires tout. Ca ne sert absolument a rien de venir a la session de septembre en plus de celle de juin si tu as l’occasion de valider ton année en juin, c’est une perte de temps et/ou d’argent et/ou de congés. 
Si t’as une question de cours, et que le prof est pas réputé pour être sympa, ou présent sur Moodle, bah pose ta question sur le groupe Facebook parce que sur 400 personnes y’en a forcément une qui connaît la réponse. C’est la sagesse des foules. Tu connais pas la sagesse des foules. Va voir cette vidéo. TISSUITE.
IL Y A TOUJOURS UNE SOLUTION. Même si tu penses que t’arriveras jamais à avoir ton année, et bah en fait avec les bonnes techniques d’apprentissage et LE GROUPE FACEBOOK (vous comprenez qu’il faut s’inscrire sur le groupe facebook ou pas?) il y aura toujours quelqu’un pour t’aider, et si un gamin de 17 ans qui sort du lycée peut avoir sa L1 sans trop d’efforts, toi aussi. Sisi. Juré.
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Les aventuriers de l’IED.
Mmh voilà, je crois que c’est tout. J’espère que vous profitez a fond de vos vacances, que vous partez dans un coin où y’a du soleil et de la plage et du bon manger, pour revenir bronzé, repu et détendu. Moi je vais m’efforcer d’appliquer mes propres conseils, de me reposer et de revenir avec un moral de vainqueur. Parce que je suis victorieuse. Et que je suis aussi forte que Beyoncé, ondulant des hanches les cheveux au vent. Je vous fais des bisous, et n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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Devriez-vous divorcer avec votre mère?
Traduction de l’article initialement paru ici : https://www.psychologytoday.com/blog/tech-support/201508/should-you-divorce-your-mother
Dans la Cour de l’opinion publique, la fille est toujours l’accusée. La réponse que donne la société à une mère ou un père qui déshérite un enfant est passée sous silence ou plus ou moins tolérante, que ce soit une célébrité comme Joan Crawford qui a retiré deux de ses enfants de son testament, se référant de façon obscure à “des raisons qu’ils connaissent très bien” ou votre voisin de la porte d’à côté. La culture murmure “Ah, oui”, se sentant coupable pour le parent, plaidant des causes comme celles d’un enfant incorrigible, un vilain petit canard, celui avec qui vous avez tout essayé mais rien n’a marché. Il y a un acquiescement collectif, une reconnaissance comme quoi être parent c’est dur et qu’il est parfois difficile de gérer des enfants.
D’un autre côté, l’enfant adulte qui exclut sa mère de sa vie est jugé sur le champ, étiqueté comme ingrat, irrationnel, immature, impétueux, ou faisant des caprices. Les mythes de la maternité sont largement responsables de cette position culturelle, ces (faux) truismes qui nous disent que toutes les mères sont aimantes, que la maternité est instinctuelle, que l’amour maternel est inconditionnel. Ces mythes, combinés au 4ème commandement, font de la fille le parti désigné responsable.
En tant qu’enfant qui a lutté avec la question de choisir de ne pas avoir de contact pendant deux décennies de ma vie adulte, coupant les ponts puis revenant au bercail jusqu’à finalement partir à l’âge de 39 ans, j’ai vu l’opinion des gens sur moi changer en l’espace de quelques secondes. Ça pouvait être une infirmière ou un médecin me posant des questions sur la santé de ma mère quand elle avait mon âge et m’entendant répondre “Je ne sais pas. Elle n’était pas dans ma vie”. Ou ça pouvait être une nouvelle connaissance qui m’entendait dire que non, ma fille n’a jamais connu sa grand-mère, même quand elle était encore en vue et qu’elle ne vivait pas très loin. Oui je connais bien le problème personnellement et j’en connais le prix. J’ai été traitée d’égoïste, de narcissique, et même pire par de parfaits étrangers.
La vérité sur les mères maltraitantes est de celles que même les gens les mieux intentionnés ne veulent pas entendre. Récemment une amie du lycée avec qui j’ai passé un semestre à l’étranger s’est rappelé que j’ai dû quitter l’Europe parce que mon père a été hospitalisé il y a 50 ans. Elle ne savait pas que même si j’étais aux Etats Unis pendant une semaine entière avant qu’il meure, et que je m’asseyais à l’accueil de l’hôpital tous les jours, ma mère ne nous a ni moi ni la fille de mon père, autorisé à le voir. Il est mort sans me dire au revoir. Il est mort sans que je puisse lui dire à quel point je l’aimais. Mon amie vient d’une famille aimante, est la mère de trois adultes, et est maintenant grand-mère, et elle a lutté pour comprendre mon histoire.”Il doit y avoir une raison” a-t-elle dit doucement, “Une bonne raison pour laquelle elle t’a empêché de le voir. Peut-être qu’elle te protégeait.””Non” j’ai répondu, “Elle gardait son bien. Elle savait à quel point je voulais le voir. Elle l’a fait pour me faire du mal”. Mon amie est restée sans mots.
Personne n’aime les histoires de mères maltraitantes. Personne.
Pourquoi les filles considèrent le divorce.
En dépit de la mythologie culturelle, les relations qui finissent en séparation complète ne sont pas des versions améliorées du stress mère-fille. Le stress (ou même la friction ou la fraction réelle) intervient dans une relation mère-fille aimante, en particulier en période de transition. Il est indiscutable que la connection mère-fille subit une période de transition de la fin de l’adolescence à l’âge adulte, un corps de recherche résume même ce que la plupart d’entre nous expérimentent, tout comme dans les relations mère-fils, père-fille, et père fils.
Les mères habituées à une relation parentale autoritaire ou dans le contrôle ressentiront certainement le plus de frictions quand leur fille commenceront à faire des choix qui ne seront pas nécessairement ceux de leur mère : des recherches montrent que des mères peuvent ressentir une baisse de leur bien-être subjectif quand leur fille dépassent ou éclipsent leurs choix ou réussites. Dans des relations aimantes et relativement saines, les limites sont redessinées par les mères et les filles conjointement, et l’acceptation des choix de l’enfant , même si faite rancunièrement, est accompli. Je n’ai jamais interviewé de filles dans la vingtaine ou trentaine qui disent clairement que le processus est encore en cours: les périodes de transition dans toute relation sont souvent très réactives, ce qui est unique.
Les relations dans lesquelles la fille considère de divorcer avec sa mère sont de nature différente. Les schémas des comportements maternels sont normalement établis quand l’enfant est très jeune, et ont peu de rapport avec le comportement réel de la fille, même si elle est amenée à penser que c’est le cas (elle est vraisemblablement plus susceptible de penser que c’est sa faute, et de ressentir qu’elle est la seule enfant mal-aimée de la planète). Ce sont des relations dans lesquelles l’amour maternel est retenu ou non distribué sans condition, dans lesquelles la critique règne et où un enfant se sent mal-aimé ou pas assez bien, dans lesquelles les limites ne sont pas observées, et dans lesquelles une fille apprend que l’amour n’est pas fiable, douloureux, et même dangereux.
Le problème plus général est que les enfants, tous les enfants, sont connectés à l’amour et ont besoin de leur mère: ce besoin co-existe avec la compréhension grandissante de la fille mal-aimée que de façon très basique, sa mère ne l’aime pas, ne l’écoute pas, ou ne la voit pas, ou ne la reconnait pas en tant que personne.
Quelques observations avant de couper les ponts
J’ai parlé à beaucoup de femmes au cours des années, à la fois avant et après avoir écrit “Mean Mothers”, à propos du divorce maternel. C’est une décision cruciale dans tous les sens du terme. Certaines femmes vont décider, pour des raisons diverses, de continuer à maintenir du mieux qu’elles peuvent cette relation maltraitante, alors que d’autres décideront que de couper les ponts et leur seul moyen de vivre une vie à peu près normale.
Voici 3 observations anecdotiques sur les gens qui essayent de divorcer de leur mère :
1. Personne ne voit le divorce comme une solution réelle.
Le divorce maternel est un effort de dernier recours pour sauver un semblant de normalité dans la vie d’une fille. C’est généralement précédé d’années d’efforts pour essayer de réparer les pots cassés, que ce soit seule ou avec l’aide d’un thérapeute. Et comme une enfant ne divorce jamais seulement de sa mère, elle perdra inévitablement d’autres membres de sa famille, des frères et soeurs, oncles, tantes, et même son père, (les gens prennent parti), c’est très chargé emotionnellement et très douloureux. Ironiquement, le divorce maternel est généralement difficile pour ces enfants précisément parce que cette décision doit faire appel à un amour et une estime de soi qui sont pour elles une ressource rare. Parfois après avoir coupé les ponts, une enfant essaiera encore de d’établir contact, un phénomène appelé “retourner au fond du puits”. Hélas, à moins que la mère veuille commencer une thérapie pour en venir à bout, cela marche rarement. Le divorce maternel est source d’innombrables anxiétés pour l’enfant.
2. Le besoin et le désir d’une mère aimante ne disparaissent jamais.
Il n’est pas rare pour la fille adulte de ressentir un sentiment de deuil, même si elle est à l’initiative de la rupture, ou de continuer à faire le deuil longtemps après que sa mère soit morte. De par ma propre expérience, j’ai compris que c’était le deuil de la mère que l’on sait que l’on mérite mais que l’on a pas eue (NDLT: le deuil du parent idéal). Le besoin et le désir déclenchent souvent de faux espoirs dans la relation (”peut être qu’elle peut faire quelque chose pour changer les choses cette fois ci”) ce qui contribue souvent à un cycle couper les ponts/rétablir le contact. J’ai été coincée dans ce schéma pendant deux décennies et j’ai seulement découvert lors de l’écriture de mon livre (20 ans après mon divorce maternel) que ma mère n’a jamais initié de réconciliation.
3. La position thérapeutique à propos du divorce parentale peut être insuffisante.
Mon propre thérapeute n’était pas en faveur du fait que j’aie exclu ma mère de ma vie, arguant que l’on ne peut espérer régler une relation dont on ne fait pas partie. C’est à la fois vrai et logique. Dans mon cas, en ayant essayé de régler les choses pendant 20 ans, avec une mère qui niait catégoriquement que tout allait bien sauf moi, je n’avais pas besoin de son avis.
La critique la plus acérée du divorce parental est peut être celle de Murray Bowen, fondateur de la thérapie systémique familiale, qui a fait de la coupure émotionnelle l’un de ses huit piliers centraux. Murray croyais qu’en “fuyant” des attaches émotionnelles non résolues, on était plus à même d’introduire une version exagérée des problèmes qu’on a eu avec ses parents dans son mariage, et que nos enfants seront plus à même de nous exclure de leur vie. C’est un peu simpliste pour moi.
D’un autre côté, en 2009, Dr Richard A. Friedman, écrivant dans le New York Times, a célèbrement contredit sa propre pensée après de nombreuses années en écrivant un billet appelé “Quand les parents sont trop toxiques à tolérer”. On comprendra bien que les filles, fils et thérapeutes ont manifesté une certaine attention face à cette article.
J’ai demandé son opinion à la blogueuse et thérapeute Diane Barth, qui a également publié des articles évalués  par des pairs sur le sujet. Elle m’a offert ce sage conseil, étant donné les difficultés que beaucoup de filles ont avec leur propre voix maternelle :
“Il y a indiscutablement des situations dans lesquelles une mère est si toxique que la seule manière de gérer la relation est de couper les ponts, mais j’ai le sentiment que les psychothérapeutes ont souvent encouragé de façon erronée la séparation avec les parents dans des situations où il y aurait pu avoir un apprentissage significatif à développer (dans la mesure du possible) une relation gérable et tolérable. C’est parce que, de mon point de vue, l’une des tâches du développement sain , que l’on choisisse ou non d’éliminer ou de limiter le contact avec sa mère dans le monde réel, est de gérer la mère qui est en nous. Cela signifie que nous devons apprendre à ne pas nous traiter comme nous avons été traités par notre mère, et également de ne pas choisir de partenaire qui sont comme notre mère (et souvent, en dépit de nos meilleures intentions, nous répétons ce schéma).
Son avis est bien pensé, notez qu’elle inclut la possibilité de limiter le contact dans le monde réel mais de continuer l’exploration malgré tout.
En conclusion elle écrit:
Cela signifie également que nous devons nous présenter, et même devenir amis avec la part d’entre nous qui est en fait comme notre mère, afin que nous ne nous traitions ou ne traitions les autres de cette manière! Cela peut être très douloureux, mais c’est parfois plus facile de le faire avec un contact limité (même si parfois, bien sûr, c’est mieux sans contact du tout). De mon expérience, ce travail peut finalement et graduellement mener à découvrir de bonnes parties de nous-mêmes qui sont comme des bonnes parties (peut être cachées) d’un parent. Cela peut mener à une relation plus confortable avec le mélange de bonnes et de mauvaises qualités en nous et dans les autres.
Ayez l’esprit ouvert
Il n’y a aucune réponse générique à savoir si le divorce maternel est le bon choix pour chacun. Même si d’une façon générale, il est possible de parler des mères maltraitantes en tant que groupe, chaque situation est unique. Je préconiserais qu’on ne juge pas prématurément les filles (ou les fils). Écoutez, si vous le pouvez. Et je vous en prie, ayez de l’empathie. C’est exactement ce dont manquaient les mères de ces enfants. 
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En aparté avec le hibou #3 : Les sciences de l’éducation.
Bonjour bande de psychopathes, ici le hibou et OH MON DIEU OUI JE SUIS VIVANTE CA VA HEIN J’AVAIS DES TRUCS A FAIRE.
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Calme toi, Sheldon, ça va bien se passer.
Je ne sais pas si beaucoup d’entre vous parlent des langues étrangères. Si c’est le cas, alors vous comprendrez direct ce dont je veux parler. Sinon, et bah je vais vous expliquer parce que je suis grave sympa comme hibou. Quand on parle dans une langue étrangère, on s’expose très souvent à des erreurs courantes, on tente des trucs histoire d’améliorer notre niveau avec la pratique. Des fois ça marche, des fois ça marche pas, mais bon en tout cas on est contents parce qu’à la fin on a bien parlé et qu’on s’est fait plus ou moins comprendre. Par exemple, une fois en Chine j’ai dit à une gamine que mon prénom n’avait pas de quoi se pendre alors que je voulais juste lui dire qu’il ne se prononçait pas comme ça. Elle a fait une tête bizarre. Je... J’ai plus ou moins assumé de répéter devant son grand frère. Mais ça s’est bien terminé. Enfin je crois parce que j’’ai plus de nouvelles d’eux.
Du coup, aujourd’hui, j’ai beaucoup d’empathie et de bienveillance pour tous les gens qui apprennent le français et qui nous font l’honneur d’avoir un bon accent, une bonne grammaire, enfin qui font des efforts surhumains parce qu’ils pensent que c’est la moindre des choses quoi. Je sais à quel point c’est difficile au début de se lancer, de dépasser la barrière psychologique qui nous dit que les gens vont forcément se moquer. Le problème avec l’empathie, la bienveillance, le fait d’être vraiment, VRAIMENT gentil, c’est que tu vois le vice nulle part en fait. Parfois, être trop gentil, bah ça te rend profondément naïf. Et moi, des fois, bah je suis vachement naïve.
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C’est moi dans une situation ambigüe. En rousse.
Mais quel rapport avec les sciences de l’éducation me direz-vous? J’y viens, alors ON SE CALME. Cette année, en Sciences de l’éducation, on avait un devoir à faire avec un sujet au choix, et moi j’ai choisi de lire un livre et d’en faire une fiche de lecture (vous noterez que normalement une fiche de lecture est SYNTHÉTIQUE et que cette année on nous a demandé une fiche de lecture d’un minimum de 8 pages OKLM). Le livre, c’est Créer une véritable relation pédagogique de Christophe Marsollier, un petit chef d’oeuvre que je vous invite à lire au plus vite. Ce bouquin c’est le parfait petit manuel du psy scolaire ou du développement, du psychomotricien ou de l’enseignant: il explique dans un langage simple ce que c’est qu’une relation pédagogique, pourquoi c’est important, et comment en mettre une en place avec ses élèves. 
Une relation pédagogique, c’est quoi? Et bah c’est le fait d’établir une relation autre que strictement éducationnelle entre un élève et son prof, c’est s’investir émotionnellement et comprendre qu’un élève ne soit pas forcément blasé par le cours parce qu’on enseigne mal, mais aussi parfois pour d’autres facteurs comme le fait qu’il n’y ait aucun temps mort dans l’enseignement, aucun humour, pas d’écoute réciproque. En langage courant, on appelle ça les atomes crochus, même si l’expression implique qu’ils ne se travaillent pas, et qu’ils soient naturellement là. En sciences de l’éducation, on met en place ces atomes crochus, on les travaille, on les entretient. Presque comme si on disait aux élèves “je ferai tout pour ne pas être le prof qui te dégoûtera d’une matière parce que tu ne l’aimes pas”. 
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Oui non pas cette relation là avec les enfants s’il vous plaît.
Quand tu étudies les sciences de l’éducation et qu’en plus tu parles des langues étrangères, t’as cette double dose de bienveillance en toi envers les étrangers qui font l’effort de parler français: d’une part tu fais en sorte qu’ils se sentent assez à l’aise pour te parler en te rendant accessible, et puis d’autre part même si tu peux parler anglais pour leur faciliter la tâche, tu ne le fais pas parce que tu sais qu’ils veulent quand même progresser en français. Et du coup t’es doublement sympa. Et moi, je suis doublement sympa, et en plus je suis un hibou trop mignon avec plein de jolies plumes et un petit bec qu’on a envie de papouiller. Du coup, parfois, cette bienveillance à foison ressemble étrangement à de la drague. Les gens trouvent que je suis un hibou open. Mais je suis pas open. Je suis pas open du tout.
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JE NE SUIS PAS OPEN OK?
Et je suis complètement consciente que dans nos contrées, dans notre région, dans notre pays, et bah un hibou, c’est rare. Je sais. Et apparemment les étrangers ils aiment bien les hiboux, tout le monde aime les hiboux. Mais je ne suis toujours pas open. Et donc, même si je me rends accessible et que je comprends le “risque” qu’on prenne ça pour de la drague, bah des fois moi aussi je suis un peu concon, et j’interprète certains signes comme des simples erreurs de français. Vous voyez pas ce que je veux dire? Je vais vous éclairer.
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Excellent.
Aloooors, vous voyez les canaris? Bah ça parle pas la même langue que les hiboux, ya know. Et y’a un canari qui travaille avec moi, et c’est cool parce qu’il parle vachement bien le hibou, il a une bonne maîtrise du bec de rapace on va dire. Du coup moi, la bienveillance incarnée, hibou cool, hibou à l’envers, tavu, aiiight, bah j’ai été gentille et je lui ai fait quelques blagues pour qu’il se détende la nouille parce que je suis comme ça. J’ai blagué avec les autres hiboux, j’ai montré que j’étais accessible et un vendredi, je lui ai demandé pépouze ce qu’il allait faire de son weekend.
“Je sais pas, tu me proposes quoi?”
STOP. C’est certainement une faute de français (ou de langage hibou ON S’EN FOUT). STOP C’EST TOTALEMENT UNE FAUTE JE... J’EN SUIS SURE. Du coup je lui raconte ce que je vais faire de mon weekend, genre SANS LUI BECAUSE WHAT ELSE, et je passe rapidement à autre chose. 
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Et puis la semaine d’après, je lis le livre de Christophe Marsollier en me délectant de cette lecture qui m’enivre de... Mais je m’égare. Je lis le livre tranquillou sur ma branche, et là je vois le canari, amusé, qui regarde fixement la couverture de mon livre. “Plaît-il?” lui dis-je. Et là, sans un seul sourcillement, il me répond “Tu sais, j’aimerais bien qu’on ait ça ensemble, nous deux, une RELATION”
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C’était moi, devant lui, et je m’amusais pas du tout par contre.
Je l’ai regardé en mode WTF, il m’a regardé et dit “Mais ahem, une relation PEDAGOGIQUE ensemble, je t’aide avec ta neuro et toi bah tu m’apprends heu... Des trucs”. Bizarrement il avait un truc a faire a ce moment là et il est parti. C’était super pratique parce que j’ai pu exploser de rire tranquillement reprendre mes esprits, et faire exactement ce qu’il fallait faire à son retour : prétendre que je n’avais absolument rien entendu ou absolument rien compris (oui je fais ça). Après ce fâcheux épisode de drague (foireux est le terme le plus approprié), j’ai laissé couler plusieurs techniques plus ou moins déguisées (je suis surdouée, mec, je n’ai besoin de personne pour me faire reviser ma neuro, merci ).
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NON.
Suite à tout ça, je me suis posé beaucoup de questions sur les relations humaines : toi, plus moi plus nous plus tous ceux qui le veulent ne percevons pas tous la réalité de la même manière, mais il est plus ou moins admis que nous répondons tous à un certain nombre de normes communes. Il y a des gens qui les intègrent de façon facile et légère, et pour d’autres, c’est très flou et il faut des explications claires et précises. Etre sympa avec ses élèves, ca va normalement de soi. Etre sympa avec ses collègues, ça va normalement de soi aussi. En fait, être sympa, généralement, c’est un truc qui devrait aller de soi. Mais ça n’est pas le cas et nous devons accepter de temps à autres que d’être sympa, et bien ça soit tellement rare ces derniers temps que ça soit pris pour de la drague. Mais j’avoue que je suis grave bonne et que c’est normal qu’il tente un truc. je me serais vue, j’aurais tenté un truc aussi. 
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OUIIIIIIIIIII MAGGLE LA BONNASSITUDE
J’espère que ce petit aparté vous a plu et que vous êtes contents de me relire, difficile d’avancer dans cette mer de révisions et de devoirs à rendre ! Je ne vous oublie pas, on est presque 100 ici (VOUS ÊTES DES MALADES) je vous donne le peu de courage qu’il me reste pour cette dernière ligne droite avant les partiels. Ne lâchez rien, on est presque arrivés en L2 les gars ET OUAIS GROS. Et surtout, n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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L’innovation
On dirait le slogan d’une pub pour voiture.
Salut bande de psychopathes! Ici le hibou pour de nouvelles aventures sociales! La dernière fois on a parlé de la soumission à l’autorité avec l’expérience de Milgram, et maintenant ou va poutrer ta maman avec l’influence minoritaire! VOUS ÊTES PRÊTS? C’EST PARTIIIIII!
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Oups, faux départ.
En 1955, Blanchet et Trognon (oui il s’appelle Trognon oui) ont écrit que l’opinion d’une personne pouvait ébranler celle de tout un groupe. C’est l’influence minoritaire, autrement appelée innovation. Pour se faire, l’innovation doit s’opposer au sentiment de “déviance” causé par le fait d’aller à l’encontre des normes établies par le groupe. Les éléments favorisant l’émergence de l’innovation sont les suivants : 
La constance : le discours de la personne ayant un discours contraire a celui du groupe doit être stable, ferme, constant. SI c’est un groupe qui tient ce discours, il doit être uni et cohérent. Tous ces paramètres permettront de faire face au groupe ;
La confiance : avoir confiance en soi est le moyen le plus efficace de convaincre un groupe qui s’est organisé autour de normes sociales contraire à notre point de vue. Ca rend le discours beaucoup plus convaincant.
Ce qu’il faut retenir aussi, c’est que les personnes qui quittent la majorité pour se rallier à la minorité seront encore plus influentes par la suite que la majorité. Et partant de là, de plus en plus de personnes se rallient à la minorité. C’est une sorte d’”effet boule de neige”. Et dernièrement, ce qui entretient l’innovation, c’est que l’avis minoritaire devient alors le centre de la discussion. Et plus on en parle, et plus l’avis minoritaire devient visible, et plus il est susceptible de rallier des gens à sa cause. 
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L’effet boule de neige présenté par le corgi minoritaire mignon.
L’une des expériences les plus connues sur le phénomène d’innovation est celle de Moscovici, Lage et Naffrechoux de 1969. Ils ont mis 4 sujets naïfs dans une pièce avec 2 complices et leur ont demandé de différencier la nuance de vert au milieu des nuances de bleu avec 3 variantes : 
Les compères sont constants et disent à tous les essais que la nuance est verte (alors qu’elle est bleue) ;
Les compères sont inconstants et disent que la nuance est verte seulement 24 fois sur 36 ;
Les compères sont absents, et cette fois ci les participants sont tous naïfs et donnent leurs réponses par écrit.
C’est comme ça qu’on a démontré l’effet de constance : 8,42% des sujets naïfs se sont ralliés à la cause des compères dans le premier cas contre 1,25% dans le deuxième, et seulement 0,25% dans le troisième. 
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MAIS DE QUELLE COULEUR EST CETTE ROBE DEDIOU
Voilà les amis, c’est tout pour moi! J’espère vous avoir éclairé et que vous êtes au top sur la notion d’innovation maintenant! Soit dit en passant, on est loin d’être minoritaires, puisqu’on est 70 ici et qu’on déchire tout en psychologie! Portez vous bien, révisez bien, et n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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Les tests en entretien clinique
Salut bande de psychopathes! Ici le hibou pour de nouvelles aventures cliniques! Aujourd’hui on parle psychométrie, instruments de mesure, tests et tutti quanti alors est-ce que vous êtes prêts? C’est PARTIIIIIIIII! 
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L’amour de la psychologie quoi.
Y’a une science qui consiste a évaluer si les tests qu’on utilise pour évaluer psychologiquement quelqu’un sont bons : la psychométrie. La psychométrie est là pour s’assurer que quand on invente un nouvel instrument d’évaluation il respecte les critères suivants : 
La validité : la capacité de l’instrument à mesurer réellement ce qu’il doit mesurer selon l’utilisation ;
La fidélité : c’est la stabilité des résultats de l’instrument lorsqu’on mesure plusieurs fois un sujet ;
La sensibilité : C’est la précision de l’instrument de mesure sur 2 variables proches mais distinctes ;
La standardisation : c’est pouvoir interpréter les résultats d’une population de référence au niveau individuel.
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ALLEZ CHARLIE COMME AVEC LA PINATA! Mais si tu te rates tu crève l’oeil de quelqu’un.
Lors d’un entretien clinique, l’un des tests qu’un psychologue peut utiliser pour évaluer un patient est le test d’efficience intellectuelle. Le test de QI quoi. Mais ce test, il mesure quoi? Bah il mesure l’intelligence, mais l’intelligence c’est quoi? C’est la capacité du cerveau à s’adapter à des situations nouvelles. Rien à voir avec le contrôle de maths de 5eme quand vus vous demandiez encore si vous deviez utiliser le théorème de Pythagore ou pas. C’est un test très utile dans les cas de troubles des apprentissages, ou de troubles attentionnels par exemple. Le test le plus connu c’est le test de Weschler qui se divise en 15 sous partie et qui dure environ 1h30 (sans le temps d’interprétation des résultats, la cotation). Le principe du WIS (Weschler Intelligence Scale) c’est de mesurer les formes d’intelligence suivantes : 
L’intelligence cristallisée : l’utilisation des savoirs acquis et des capacités expressives. Le test évalue cette intelligence avec 4 subtests qui ne demandent pas de matériel particulier. Ca se résume à quelques questions pour définir des mots, savoir les replacer dans leur contexte, ou expliquer des situations ;
L’intelligence fluide : l’utilisation des stratégies cognitives et de résolution de problèmes par induction et déduction. C’est une sorte d’intelligence logico-mathématique. Le test évalue cette intelligence en présentant des problèmes à résoudre ; 
La vitesse de traitement : c’est la réalisation fluide des tâches cognitives par concentration et attention. Bon en gros, plus on est rapide et efficace dans la tâche à accomplir, plus notre traitement est de bon niveau ;
La mémoire de travail : c’est l’utilisation de la conceptualisation, de la catégorisation pour résoudre des problèmes. Le test présente des listes de lettres et de chiffres qu’il faudra remettre dans l’ordre demandé (alphabétique, croissant, sens inverse) ;
Le traitement visuel : c’est l’intégration et la manipulation cognitive des informations pour résoudre des problèmes visuels complexes.Le test donne des genre de puzzles à résoudre ;
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Je ne suis pas sûre des résultats du WAIS de cette personne
Voilà les enfants! J’espère que vous avancez bien dans vos cours et que vous n’êtes pas trop en panique! Si c’est le cas, CALMEZ VOUS. Et n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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L’administrateur central
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Ne me demandez pas pourquoi ça me fait penser à ça.
Salut bande de psychopathes! Ici le hibou pour de nouvelles aventures cognitives! Aujourd’hui on va parler de ce petit coquinou, l’administrateur central, acteur majeur de la mémoire selon le modèle de Baddeley! Alors, c’est PARTIIIIIIII
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OH YEAH BEHBEH
Bon, on l’a vu précédemment, le modèle de la mémoire de Baddeley il se compose de 3 éléments principaux : le calepin visuo-facial, la boucle phonologique et l’administrateur central. On voit une image, elle passe par le calepin visuo-fascial, elle est traduite par la boucle articulatoire en item phonologique puis stockée. Pour un son, il passe directement dans la boucle de stockage phonologique. Oui je viens de résumer un article entier en 5 lignes.
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Ca me va bien les lunettes de soleil, sérieux.
L’administrateur central sert à gérer tout ce petit monde, et de créer le lien entre la mémoire à long terme et les deux sous systèmes.La théorie principale de l’époque, c’était de dire que la mémoire à court terme traitait les infos ET les stockait. Du coup Baddeley a fait une expérience dans laquelle il demandait aux participants de retenir une suite de chiffres et en même temps de remettre des suites de lettres dans l’ordre alphabétique. Si la MCT était si multitâche, il y aurait un allongement du temps de vérification des chiffres ainsi qu’une augmentation du nombre d’erreurs, mais le nombre d’erreur reste constant. Mais ça veut dire quoi? Bah que le modèle ne tient pas: si la MCT traitait les deux tâches en même temps, elles auraient dû affecter la vitesse de reconnaissance mais aussi la performance. C’est pour ça que Baddeley a proposé que l’auditif et le visuel soient différenciés. Les deux choses à retenir de l’administrateur central selon Baddeley : 
Il gère la quantité et la nature du traitement des infos
Il opère de façon séquentielle
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Plus tard, on se rendra compte que l’efficacité de la mémoire de travail repose en grande partie sur les connaissances déjà acquises : par exemple on a plus de facilité à apprendre une liste de mots en français plutôt que dans une langue que l’on ne connaît pas. C’est parce que la mémoire à long terme joue sur notre capacité à apprendre, et ce, même à court terme. Ce sont Norman (1970), Schneider et Shiffrin (1977) et Anderson (1974) qui évoqueront en premier le fait que la mémoire à court terme affe partie de la mémoire à long terme et que l’une participe au fonctionnement de l’autre. Mais c’est Cowan qui, en 1988, présentera le modèle le plus abouti de cette théorie.
Le modèle de Cowan, comme vous l’aurez deviné, postule que la mémoire à court terme fait partie intégrante de la mémoire à long terme. La mémoire à long terme rendrait disponible des informations pour la mémoire à court terme : c’est le processus d’activation des informations. Parmi les informations activées, certaines font l’objet d’un focus attentionnel: on porte son attention sur un objet dans notre mémoire, plutôt qu’un autre que l’on connaît déjà. Le processus de passage entre l’activation des représentations et le focus attentionnel s’appelle le processus de contrôle, et il joue un peu le même rôle que celui de l’administrateur central de Baddeley. Dans ce modèle, la MCT contrôlerait les actions contrôlées, et la MLT les actions automatisées.
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Prenons un exemple qui ne parlera peut être pas à tout le monde mais tant pis: jouer de la guitare. Quand on joue de la guitare, on utilise ses deux mains en même temps et elles ne font pas la même chose: la main gauche pince les cordes afin de produire la bonne note, et la main droite les frotte avec le médiator (ou les doigts). La main droite effectue une action automatisée: elle frotte les cordes toujours avec le même rythme. La main gauche effectue une action contrôlée : elle pince les cordes adéquates sur la case adéquate pour produire la note juste. Et le truc de dingoss, c’est que jouer de la guitare peut devenir complètement automatique (pincer ET frotter les cordes) quand il s’agit de chanter et jouer de la guitare en MEME TEMPS. Le cerveau est formidable :3
Les erreurs observées lors de la reconnaissance des items au rappel viendraient alors du focus attentionnel et du processus de contrôle qui traiteraient les informations de façon séquentielle à une quantité limitée d’informations. 
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oui le chat, toi même tu sais de quoi je parle.
Bon les gens, j’ai fini mon petit cours et j’espère vous avoir aidé! N’hésitez pas à m’envoyer des petits messages et autres mignoncetés pleines d’amour, ça me fait grave plaisir! Et comme toujours, et à tout jamais, n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY!
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En aparté avec le hibou #2 : l’obéissance
Vous savez, il y a énormément de gens qui disent que les études de psychologie “on en fait pas par hasard”. Je suis plutôt d’accord avec ça. Je suis plutôt d’accord, malgré le fait que beaucoup de gens répondent à ça que généralement on ne fait pas des études par hasard, quelles que soient les études. Et que cette phrase, “on ne fait pas des études de psychologie par hasard” n’a finalement aucun sens. Sauf que la compréhension d’un théorème de maths, ou d’une période de l’histoire, d’un courant de la philosophie ou que sais-je aura peut-être un impact sur votre vie, mais sûrement moindre que ce qu’on découvre sur soi en psychologie. C’est de ça, dont je vais parler aujourd’hui : d’un sujet de la psychologie qui bouleverse profondément les gens.
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La vie la vie la vie la vie...
Vous vous souvenez de Milgram? On en a parlé cette semaine, c’est un scientifique qui a décidé de tester l’obéissance des gens en utilisant une machine qui envoie des électrochocs. Il a demandé à des participants de poser des questions à un individu relié à cette machine. A chaque mauvaise réponse, les participants envoyaient une décharge à l’individu, décharge de plus en plus forte, qui a la fin pouvait provoquer sa mort. Tous les participants acceptaient de suivre l’expérience, et 65% d’entre eux allaient jusqu’à électrocuter à mort le pauvre individu interrogé. Pourquoi? Parce qu’on leur a demandé d’obéir. Et pour résumer en gros, il y a deux raisons principales pour lesquelles les gens obéissent aveuglément quand on leur demande de le faire : la première c’est l’état agentique , et la seconde, c’est l’interiorisation de l’obéissance. Et cet aspect là qui est vraiment bouleversant je trouve, d’un point de vue perso.
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Alors mon gars, si ça t’excite de torturer des gens t’as un problème.
L’intériorisation de l’obéissance, on peut l’expliquer simplement : un enfant de 7 ans reçoit en moyenne un ordre toutes les 7 minutes. Plus il obéit aux ordres, plus il est récompensé : on le gratifie, on lui dit qu’il est sage, qu’il est le meilleur enfant, qu’il se comporte bien. Du coup, il intériorise l’obéissance, et il finit par penser que l’obéissance est quelque chose de positif, de désirable, quelque chose qu’il faut absolument faire dans la vie. Et une fois adulte, l’obéissance étant totalement intériorisée, et bien il répond aux ordres sans même les questionner. Il devient un agent à qui on donne des ordres, et ni son éthique ou sa morale n’entrent en jeu dans l’application de ces ordres. C’est ça l’état agentique. Et c’est dramatique, parce que dans l’expérience de Milgram les adultes répondent aux ordres tellement bien qu’ils vont jusque électrocuter à mort (fictivement, car l’électrocuté est un acteur) quelqu’un. 
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Tu te calmes, Umbridge.
Mais c’est pas seulement dramatique pour ça. C’est aussi dramatique parce que l’obéissance aveugle est maintenant entrée dans les moeurs comme quelque chose de beau, positif, désirable, et ce dans toutes les strates de la société. Elle est belle et désirable chez les enfants, qu’on récompense parce qu’ils obéissent, on vient de le voir (et vous pouvez même aller lire là un article sur le sujet tiens, c’est cadeau). Elle est désirable chez les adultes, qui reçoivent des promotions quand ils font ce qu’on leur demande de faire dans une entreprise. Elle est désirable jusqu’au point où certaines femmes pensent qu’un homme qui fait ce qu’elles demandent sans même avoir à le demander est l’homme de leurs rêves. 
Et c’est là où l’obéissance aveugle est complètement et insidieusement entrée en nous comme une pratique naturelle, c’est qu’on obéit tellement bien, qu’on veut tellement bien faire, qu’on ne veut même plus avoir à recevoir des ordres. Parfois, certaines personnes vont jusque court-circuiter ce comportement et, pour être bien vus ou désirables socialement, vont jusque se comporter comme ils pensent que les autres le voudraient, et non comme ils le veulent. Tout ça sans même s’en rendre compte, et juste parce que ce qu’il y a de mieux que de répondre positivement à des ordres, c’est d’être tout simplement obéissant tout le temps. Sans même qu’on ait à le demander. C’est flippant hein? Mais attendez, c’est pas fini.
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BEN OUAIS C’EST PAS COOL MA GUEULE
Hier j’ai parlé de l’entretien clinique et de l’attitude qu’on doit adopter en tant que psychologue pendant l’entretien. Il y a un principe qui s’appelle “l’acceptation inconditionnelle”, alors (je vous vois venir) non ce n’est pas une technique de hippie qui consiste à accepter inconditionnellement une personne dans son ensemble, et lui faire des bisous, même si c’est un détraqué qui viole des chats et pratique le cannibalisme. L’acceptation inconditionnelle c’est le fait d’accepter de tout entendre de la part de son patient, même si ce sont des choses désagréables. ou que ça renvoie chez nous quelque chose qu’on préfèrerait enfoui. Ca veut dire que même si vous apprenez que vous avez fait une fausse couche, ou que vous êtes stérile, il faudra quand même accepter d’écouter une patiente qui veut avorter. Ca veut dire que même si votre papa chéri décède un jour, vous vous engagez à écouter inconditionnellement un patient qui souhaite que son père meure parce qu’il l’a maltraité toute sa vie. Ca veut dire que vous vous engagez à tout entendre, même dans les moments les plus durs de votre vie, de façon inconditionnelle, neutre, et contenue. Et c’est marrant (enfin marrant, on se comprend), parce que ça, tout le monde le sait finalement (on dit ses secrets les plus enfouis à son thérapeute, n’est-ce pas?), mais personne ne l’applique. 
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Moi je sais, alors écoute moi bien, Joueur du Grenier.
Pourquoi je vous dis ça? Parce que je sais que beaucoup de patients cachent des choses à leur psy. Malgré l’acceptation inconditionnelle, malgré le fait que la relation thérapeutique ne soit pas hiérarchique, malgré plein de trucs. Malgré la réelle envie de dire des choses, malgré le fait que l’on soit dans une position inconfortable, on y arrive pas, on se sent con de ne rien dire et on se sent honteux de dire quoi que ce soit. Et pourquoi on a honte? Parce qu’on a peur de se sentir jugé? Mais le psy ne juge pas, alors pourquoi? Et bien parce que même avec toute la meilleure volonté du monde, même avec n’importe quel encadrement, on a toujours enfoui dans les méandres de notre être, gravé au fer rouge, le sceau de l’obéissance. On a envie de se comporter de sorte à ce que l’autre n’ait pas besoin de nous donner d’ordre. L’intériorisation de l’obéissance va jusque là, jusque dans les relations qui ne demandent pas d’obéissance. Et ça, c’est hyper super moche.
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ET OUAIS CARRÉMENT LE CHIEN
Donc si jamais vous vous demandiez pourquoi Milgram s’est amusé à torturer l’esprit de pauvres gens pleins de bonne volonté, et bien c’est pour ça. C’est peut être hyper moche éthiquement de faire croire à des gens qu’ils torturent quelqu’un, mais c’était pour découvrir un aspect important de notre personnalité, et de notre société. Si Milgram n’avait pas fait cette expérience, nous n’aurions probablement jamais su à quel point nous valorisons l’obéissance. Si des centaines de personnes n’avaient pas participé à l’expérience, nous ne saurions rien des mécanismes de l’autorité, et ce que ces mécanismes peuvent nous faire faire. Donc même dans l’expérience la plus noire, il y a quand même une utilité. Bon, après ce long article, je m’en vais vers d’autres aventures ! N’hésitez pas à partager ce post (parce que qui sait, Milgram le lira peut-être), à vous abonner, à mettre un petit coeur (ça me fait plaisir), et à vous questionner, encore et toujours! 
ET FAITES TOURNEY!
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MICHAEL TU TE CALMES SOIS SAGE ET OBÉIS BORDEL JE VAIS FAIRE QUOI DE CET ENFANT
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L’entretien clinique
ENTRONS ENFIN DANS LE VIF DU SUJET
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Salut bande de psychopathes! Ici le hibou pour de nouvelles aventures cliniques! Aujourd’hui on va parler de l’entretien clinique : c’est quoi, en quoi ça consiste, ce qu’il faut faire et ne pas faire ... Vous êtes prêts?
C’EST PARTAY
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TU TE CALMES
L’entretien clinique, c’est ce qui permet de dresser un profil psychologique d’une personne. Il est le moyen le plus facile d’obtenir une info sur un sujet. C’est la base pour appréhender le fonctionnement psychologique d’une personne. Il ne faut pas le confondre avec l’entretien thérapeutique: l’entretien clinique n’a pas le même but, il est là pour évaluer, comprendre, mais pas traiter. C’est lors de cet entretien que le psychologue sonde le vécu du sujet, ses croyances, ses expériences personnelles, etc. et va établir une relation de bonne qualité avec lui. 
L’entretien clinique, ça n’est PAS : 
Une discussion : il n’y a pas d’échange de croyances, ni de partage des opinions. Le sujet expose ses émotions et la façon dont il appréhende les choses, mais ce n’est pas le cas du psychologue ;
Un interrogatoire : il n’y a pas de relation hiérarchique, les deux interlocuteurs sont au même niveau, les questions ne sont pas forcément préparées et ne requièrent pas de réponse précise ;
Une enquête : l’enquête suggère des questions définies à l’avance, avec une analyse particulière des réponses. Ce n’est pas le cas dans l’entretien clinique .
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Nah c’est pas çaaaaaa
Il existe trois types d’entretiens : 
L’entretien directif ou structuré : les questions sont précises et préparées à l’avance, et le psychologue écarte toutes les informations qui ne lui semblent pas pertinentes. L’avantage de cette approche c’est que le psychologue obtient les informations qu’il recherche presque immédiatement. L’inconvénient c’est qu’il sera difficile d'être authentique, parce que l’entretien directif est dénué de toute spontanéité, et il est difficile d’être authentique sans être spontané ;
L’entretien semi-directif/structuré : le psychologue donne un thème que le patient va suivre. Le psychologue recadrera alors l’entretien autour du thème, de façon subtile en reformulant et en demandant des clarifications. L’avantage c’est que le patient se sentira un peu plus libre que lors de l’entretien structuré et le psychologue pourra quand même obtenir l’information qu’il recherche, même si moins facilement que dans l’entretien directif ;
L’entretien non directif/structuré : Le psychologue lance le patient sur un sujet, puis suit le cours de sa pensée. L’inconvénient c’est que si le psychologue veut obtenir une information précise, elle sera assez difficile à obtenir dans un court laps de temps. Par contre, ça présente l’avantage de comprendre la façon dont fonctionne le patient psychologiquement, vu que l’on suit le court de sa pensée.
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awh la petite boite de mouchoiiiirs
C’est bien beau tout ça mais en tant que psy, on se comporte comment en entretien? Et bien on privilégie les attitudes suivantes : 
La neutralité bienveillante : ca veut pas dire rester sans rien dire en souriant devant son patient. Ca veut dire que l’on ne partage pas ses croyances et ses valeurs perso, et qu’on ne critique ou ne désapprouve pas son interlocuteur. On reste neutre quoi. On appelle ça aussi la “neutralité contenante”. Je trove ça un peu mieux.
L’authenticité : ça veut dire rester soi-même, tel que l’on est, en entretien. Si vous êtes quelqu’un de drôle qui fait beaucoup de blagues, ça ne sert à rien de le contenir en entretien, mieux vaut le communiquer et l’expliquer à son patient, pour rester authentique dans ce que l’on est, et dans la relation thérapeutique
L’empathie : c’est la faculté de ressentir ce que l’autre ressent, de façon presque intuitive. 
L’acceptation inconditionnelle : ça n’est as faire des calins aux psychopathes et dire que les schizophrènes sont des êtres humains comme nous, et qu’il faut les aimer aussi. C’est accepter inconditionnellement tout ce que peut dire le patient, même si c’est dur, et même si ça renvoie chez nous des choses que l’on a pas envie de revivre ;
Le respect de la confidentialité : on ne crie pas sur les toits qu’on a Cyril Hanouna comme patient et qu’on danse sur les sardines à chaque fin de séance. C’est pas déontologique, DESOLAY.
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Oui Shia, promis, on respectera la confidentialité. CALME TOI.
Et qu’est-ce qu’il ne faut pas faire en entretien? Et ben :
Etablir d’emblée une relation de type thérapeutique : même si l’entretien clinique peut avoir des effets thérapeutiques sur le patient, ce n’est pas le but de l’entretien clinique ;
Abolir les distances : c’est préférable de garder une relation un peu distante avec les patients, pour se montrer plus empathique que sympathique ;
Etablir une relation de type pedagogique : simplement parce qu’on doit nous même apprendre comment fonctionne le patient pour l’aider au mieux. Et dans la relation pédagogique, il y a une certaine relation d’autorité qui ne doit pas être présente dans l’entretien clinique. 
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Oui, promis, on ne fera pas de contre transfert avec nos patients beaux gosses.
Mais concrètement, on intervient comment en entretien clinique? Et ben y’a trois types d’interventions du psychologue en entretien, que l’on appelle aussi relances. Les relances servent (comme leur nom l’indique) à relancer les propos de l’interlocuteur pour lui permettre de développer certains sujets abordés. Les 3 types sont : 
Les déclarations, dans lesquelles le psychologue partage son propre point de vue avec le patient. Il y a dans les déclarations :
la complémentation : donner des compléments sur ce que dit le patient pour compléter sa pensée ;
L’interprétation : déduire ce que veut dire le patient a partir de son discours. 
Les déclarations peuvent entraîner des effets de consentement (le patient consent à dévoiler ses intentions et son fonctionnement), ou de résistance. La résistance, c’est la façon subtile et implicite, parfois inconsciente, qu’a le patient de ralentir la mise en place d’une alliance de bonne qualité avec le psychothérapeute. Il y a aussi la réactance, qui est une opposition souvent marquée et directe des propositions du psychologue.
Les interrogations, qui sont composées de questions de préférence ouvertes, et qui aident la personne à développer son discours ou le préciser ;
Les réitérations, qui consistent à répéter un contenu déjà exprimé par le patient. Dans les réitérations il y a l’echo, qui est le fait de répéter mot pour mot ce que dit le patient, et le reflet qui est le fait de reformuler les mots du patient ; 
La communication non verbale : poser sa voix, avoir une posture non menaçante, une expression faciale marquée et lisible, et des gestes présents mais pas trop brusques. Tout un art ma bonne dame.
Et voilà, vous savez tout les amis! L’entretien clinique n’a plus aucun secret pour vous! J’espère que vous allez bien et que vous étudiez au rythme que vous voulez, et en attendant n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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JE VOUS VEUX DANS MON ÉQUIPE
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Milgram et l’autorité.
Voilà une avalanche de chatons pour m’excuser du sujet un peu difficile que je m’apprête à aborder. 
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Salut bande de psychopathes! Ici le hibou pour de nouvelles aventures sociales! Vous êtes prêts pour une des expériences les plus dégueulasses de la psychologie sociale? Non? BAH C’EST PARTI QUAND MÊME!
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Prenez un doudou avant de continuer, vraiment.
Dans les années 60, Stanley Milgram souhaite mesurer les effets de l’autorité sur les individus. Comme il est assez difficile éthiquement de le faire en milieu naturel (vous vous voyez aller dans un pays en dictature pour mesurer les effets de l’autorité vous? Non? Bah Milgram non plus), il a mis en place une expérience mythique pour mesurer les effets de la soumission à l’autorité. L’espérience de Milgram était la suivante : vous prenez une machine qui est sensée envoyer des décharges électriques. Ensuite vous prenez un participant qui sera interrogé, et à chaque mauvaise réponse on lui infligera une décharge électrique. Plus il donnera de mauvaises réponses, plus il aura une décharge forte. Puis, vous prenez un autre participant qui sera le “professeur” et qui sera celui qui interrogera le pauvre participant à électrocuter. Et vous prenez une dernière personne en blouse blanche qui poussera le “professeur” à continuer l’expérience quand il doutera le l’éthique de celle-ci. 
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Je vous mets encore du chaton parce que là on entre dans le vif du sujet.
Quand l’individu interrogé donne la mauvaise réponse de trop, il reçoit une décharge qui le tue. A votre avis, combien de “professeurs” pressent le bouton qui tuera le pauvre individu interrogé? Et ben selon l’expérience, 65% des personnes interrogées. Tous les sujets ont accepté de participer à l’expérimentation, et le choc moyen administré était de 360 volts ( les décharges allaient de 15 en 15 volts à chaque mauvaise réponse). Bon, rassurez-vous, personne n’est mort dans l’expérience : le pauvre individu interrogé était un acteur qui simulait la douleur à chaque décharge, et les individus en blouse blanche étaient aussi des acteurs là pour pousser les participants “naïfs” à aller jusqu’au bout de l’expérience. Et une fois l’expérience finie, Milgram faisait un débrief avec les participants naïfs pour les informer qu’ils n’avaient tué ou torturé personne. 
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ahem. Restez, s’il vous plaît.
Vu que cette expérience là, toute seule, c’était pas assez pour Milgram, il a décidé d’en faire 19 variantes (espèce de malade). Celle dont on va parler en premier, c’est de l’importance de la distance entre le professeur et l’élève. Il a mis en place 4 situations dans lesquelles le feed-back de l’individu interrogé n’était pas le même :
Le Feed-back à distance où l’interrogé est dans une autre pièce et le participant naïf l’entend crier, puis tambouriner contre le mur, et enfin il ne l’entend plus au delà de 315 volts de décharge;
Le Feed-back vocal où le professeur peut entendre les interrogations et protestations de l’élève ;
Proximité : les trois participants (figure d’autorité, professeur et élève) sont dans la même pièce, et le professeur est à environ 10m de l’élève ;
Contact : L’élève au delà de 150v relève la main pour qu’elle ne soit plus en contact avec la plaque qui l’électrocute. La figure d’autorité demande alors au professeur de maintenir la main de l’élève à chaque mauvaise réponse (et c’est à ce moment précis qu’on serre son doudou très fort en pensant à des petits poneys qui courent dans les champs).
Plus le professeur est proche de l’élève, et plus son taux d’obéissance diminue. Cela s’explique par le fait que l’empathie est moins présente quand le torturé est absent physiquement. Il y a donc séparation physique entre l’acte de torture et ses effets : plus on est loin de la personne qu’on torture, plus on est susceptible de la torturer. 
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OH REGARDEZ UNE LICORNE, LE MONDE N’EST PAS SI MAUVAIS FINALEMENT!
Ensuite, Milgram testera l’importance du statut de la figure d’autorité. Il mettra en place trois autres variantes : 
Deux autorités qui donnent des ordres contradictoires : il y a deux figures d’autorités, et l’une s’oppose à ce que l’élève subisse d’autres électrochocs ;
Deux autorités dont une qui joue le rôle de la victime : on dit au professeur que l’élève qui devait venir ne vient pas, et c’est une des 2 figures d’autorité qui se propose de le remplacer ;
Absence de l’expérimentateur: la figure d’autorité donne d’abord ses instructions de visu, puis quitte le labo et donne ses directives par téléphone.
Dans le premier cas, quand l’autorité est remise en cause, le taux d’obéissance tombe à 0. Dans le deuxième cas, que la victime ait été une figure d’autorité ne joue pas dans l’obéissance du professeur, qui obéit de la même manière que si l’élève n’avait pas été une figure d’autorité. Dans le troisième cas, le professeur n’obéit plus qu’à hauteur de 20%, ce qui montre que la présence physique de l’observateur est un facteur déterminant d’obéissance. 
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AWH REGARDEZ IL OBÉIT A RIEN NI PERSONNE LUI 
On le sait maintenant, le facteur déterminant d’obéissance, c’est le statut de la personne qui met en place la relation d’autorité. Comme on vient de le voir dans le premier cas, si le statut de la figure d’autorité est remis en cause, le taux d’obéissance diminue drastiquement. C’est sur cette base que Milgram va créer d’autres variantes de son expérience : 
L’élève demande à recevoir des chocs : l’expérimentateur demande à arrêter l’expérience par souci de santé de l’élève, qui lui, demande à continuer. Dans la totalité des cas, le professeur arrête l’expérience ;
Un individu ordinaire donne des ordres : l’expérimentateur transmet l’autorité à un complice qui est un “individu ordinaire”. Le taux d’obéissance dans ce cas est aussi faible (20%);
Le professeur devient spectateur : à partir du moment où le professeur refuse d’administrer d’autres décharges à l’élève, c’est l’expérimentateur qui prend le relai, et demande au professeur de chronométrer. Le professeur a alors l’impression de ne plus avoir de responsabilité envers la torture de l’élève car il en devient le spectateur et plus l’acteur (presque 70% d’obéissance) ; 
L’autorité dans le rôle de la victime : L’expérimentateur inverse les rôles et va se faire électrocuter à la place de l’élève, qui lui prend aussi la place de l’expérimentateur. Dans ce cas, même si l’autorité est en position d’infériorité, tous les professeurs répondent immédiatement à la demande de la nouvelle “victime” quand elle demande d’arrêter (aucune obéissance dans ce cas). Certains professeurs ont même été violents quand les nouveaux expérimentateurs ont voulu continuer l’expérience, menaçant de frapper si ils continuaient... Par contre ça ne les dérangeait pas quand les rôles étaient inversés !
Après tout ça, Milgram en a conclu que le facteur déterminant de l’obéissance n’est pas l’ordre, mais l’autorité en elle même. Si l’ordre est donné par une figure qui ne détient pas d’autorité, alors il n’y a pas d’obéissance. 
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MIIIIIIIIII (lgram)
Milgram a aussi voulu souligner l’importance du groupe et du soutien social dans son expérience. Deux autres variantes sont donc sur ce principe : 
Deux pairs se rebellent : deux complices se rebellent et refusent d’électrocuter l’élève. Dans ce cas, le refus d’obéir est plus présent, le taux d’obéissance étant de 10% ;
Un pair administre les chocs : un complice administre les chocs à la place du professeur, qui ne fait que lire les questions et dire si les réponses sont vraies ou fausses. Dans ce cas, comme la responsabilité n’est plus totalement du fait du professeur, l’obéissance est de 92,5%.
Certains ont dit que c’était peut être la personnalité des participants “naïfs” qui était en cause, et que la plupart du temps, les chercheurs étaient tombés sur des individus sadiques ou psychopathes. Mais on ne peut pas valider cette théorie, parce que sinon le taux d’obéissance ne varierait pas de 0 à 90%, et cette variation est bien dûe à la situation en elle même. Certains ont aussi dit que les femmes seraient moins aptes à tortures d’autres individus, et que les résultats étaient forcément explicables avec le genre des participants. Sauf que non, on a un taux d’obéissance similaire chez les hommes et les femmes. L’éthique et la morale, la personnalité des participants et leur sexe ne sont pas des facteurs déterminants des résultats de cette experience, seules les situations le sont. 
Mais alors, qu’est-ce qui peut expliquer cette soumission à l’autorité? Selon Milgram, les deux facteurs psychologiques principaux mis en cause dans ces processus d’obéissance sont l’intériorisation de la soumission et l’état agentique. L’intériorisation de la soumission viendrait de l’éducation de l’enfant : d’après Hoffman (1983), un enfant recevrait une injonction d’obéir toutes les sept minutes à l’âge de 7 ans dans 60% des cas. Cette injonction (fais ceci, ne fais pas cela), s’appelle un évènement disciplinaire. Plus l’enfant répond positivement aux évènements disciplinaires, plus il est considéré comme bien élevé, ce qui fait de son obéissance un trait désirable de son comportement. Comme l’obéissance est considérée comme désirable et récompensée, elle est alors intériorisée comme un comportement à adopter.
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DÉSIRABILITÉ MA GUEULE
L’état agentique, c’est le fait de devenir un agent comme un autre, qui obéit sans réfléchir ni discuter les ordres. Il est composé de deux manifestations importantes : 
La perte de responsabilité : quand un individu ne se sent plus responsable de ses actes, qu’il ne fait qu’obéir aux ordres d’autrui. Le jugement de valeur disparaît, puisque nous nous remettons au jugement d’autrui sans discuter ses ordres ;
La syntonisation : c’est quand on identifie l’autorité, on est plus réceptif à ce qui vient d’elle au détriment de ce qui provient de toute manifestation extérieure. C’est une réaction naturelle à l’autorité, l’individu agit selon les désirs de celle-ci mais ne se sent pas personnellement responsable des actes qu’il commet pour elle. 
Voilà c’est fini les gens! Milgram, ça fait un kilo. Je voulais faire cette blague il y a longtemps mais bon ça pouvait pas sortir. Si vous la voyez, c’est que vous avez tout lu :3 On est 63 ici, ça fait beaucoup, on pourra bientôt remplir un amphi un jour si je survis aux expériences de psychologie sociale! Restez sages, restez zen, et surtout n’oubliez pas... FAITES TOURNEY
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Le mémoire de travail, aïe aïe
Big up Anne Ancelin Schützenberger, reprezent le psychogénéalogie.
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AAAAAIGHT
Salut bande de psychopathes! Ici le hibou pour de nouvelles aventures cognitives! Aujourd’hui on va parler du fonctionnement de la mémoire de travail selon Baddeley, alors c’est partiiiiiiii!
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La mémoire de travail est composée de 3 éléments : 
La boucle phonologique : elle même composée de la mémoire phonologique et de la révision subvocale (ou boucle articulatoire), elle sert à traiter les données verbales ;
La calepin visuo-spatial : c’est un système de stockage et de codage des infos visuelles, des images mentales et des repères dans l’espace en général ;
L’administrateur central : c’est un système qui traite à la fois les infos visuelles, spatiales, et auditives, et qui est l’interface entre les 2 sous-systèmes et la mémoire à long terme. 
Commençons par les propriétés de la boucle phonologique : déjà on sait que le codage dans la mémoire à court terme se fait de préférence en acoustique. Ca veut dire qu’à court terme on retient mieux les sons, et plus particulièrement aux sons produits par des paroles. Et comment on le sait? Et ben grâce à l’expérience menée par Colle et Welsh en 1976 où ils demandaient à des participants de retenir une liste d’items, et pendant la restitution les participants entendaient une personne lire en allemand, langue qu’ils ne comprenaient pas. La restitution était moins bonne que sans les paroles, ce qui veut dire que l’écoute, même inattentive, de paroles perturbe la mémoire de travail.
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attention, ce GIF peut perturber votre mémoire de travail.
Ensuite, on a vu dans un article plus tôt que la mémoire à court terme était affectée par le temps de prononciation des items. L’expérience a été répétée dans plusieurs langues, et on s’est rendu compte que l’empan mnésique était égal à tous les items qu’il est possible de prononcer en 2 secondes. La mémoire de travail c’est un peu comme un buffet à volonté pour Homer Simpson, mais avec un temps limité: il bouffe tout ce qu’il peut en un temps limité quoi. Si t’arrives à lire la constitution en 2 secondes, ta mémoire à court terme pourra la retenir. Enfin pas longtemps mais elle pourra quoi. C’est d’ailleurs a cause du fait que les données soient vite effacées qu’on préconise de mesurer l’empan mnésique en continu.
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DEUX SECONDES HOMER
Enfin, dans le modèle de Baddeley, on postule que les items verbaux sont d’abord encodés sous forme visuelle, puis pris en charge par la boucle phonologique. Ca devrait vouloir dire que quand on montre des items dont la forme est altérée (mal écrit où dans lesquels il manque des traits par exemple), la mémoire de travail devrait mettre plus de temps à encoder les informations mais pas à les balayer. En 1966, Sperling avait déjà testé la réponse des individus à l’encodage d’items altérés, et le temps d’encodage était toujours régulier, même si le temps de réponse était plus long qu’avec des items intacts. Ca veut dire que même avec des items altérés, le balayage des infos reste régulier, mais l’altération de l’item affecte le temps nécessaire à sa reconnaissance quand même. Le modèle de Baddeley est donc correct.
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BALAYAGE BLAGOUNETTE BRAVO 
C’est tout pour aujourd’hui! J’espère que j’ai réussi à éclaircir cette partie sombre de la mémoire, et que vous avez tout compris! N’hésitez pas à vous abonner à ce blog pour être toujours au courant des articles parus, et surtout n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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Les approches cognitive, humaniste et systémique des troubles mentaux
Je vous fais grâce de l’approche comportementale de Pavlov et Watson qu’on a déjà vues en cognitive (là pour ceux du fond qui n’ont pas suivi). On passe direct aux choses sérieuses et on fait le lien entre la psychologie cognitive et la psychologie clinique parce qu’on est des COQUINOUS alors C’EST PARTIIIII!
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WOUH TOUS À POIL POUR LA PSYCHOLOGIE 
C’est Aaron Beck (1921-) qui a ouvert la porte des techniques cognitives pour traiter les maladies mentales. On en a déjà parlé, mais Aaron Beck c’est celui qui a présenté en premier la notion de schémas cognitifs, ces filtres à travers lesquels l’expérience est perçue et évaluée. Au début, il utilisait des méthodes de psychanalyse avec ses patients et notamment les associations libres. Ca l’a amené à conclure que le sentiment de colère que ressentaient les patients envers le thérapeute entraînait automatiquement un sentiment de culpabilité. Ensuite, il en a discuté avec un patient qui lui a dit qu’il ne ressentait pas forcément de la colère en présence de son thérapeute, et qu’avant de ressentir de la culpabilité, il avait eu des pensées autocritiques. Et suite à ça, Beck se pose 2 questions: 
Est-ce qu’on peut vraiment se baser sur les associations libres des patients pour accéder à leurs pensées?
Comment 2 courants de pensée peuvent coexister dans l’esprit d’un même individu?
Partant de là, il constate qu’il existe plusieurs courants de pensée parallèles dans l’esprit d’un patient et qui ont des propriétés différentes : 
La composante consciente qui sont des pensées exprimées par le biais d’associations libres au thérapeute;
La composante préconsciente qui sont des pensées non rapportées au thérapeute(ou généralement à autrui) , fugaces, et qui sont automatiques.
Pour tester sa théorie, Beck fait une expérience où il demande à ses patients de noter les pensées qu’ils ont avant d’éprouver un sentiment ou une émotion. Si les patients se concentrent suffisamment, ils sont capables de rapporter les pensées automatiques. Il note que chez ses patients dépressifs, les pensées automatiques négatives pourraient être à l’origine des symptômes dépressifs: c’est la triade cognitive de la dépression. Elle consiste en 3 pensées automatiques et erronées :
Vision de soi : “je suis nul donc je n’arrive à rien”
Vision du monde : “je suis dans une situation où de toute façon personne ne pourrait y arriver”
Vision de l’avenir : “”il ne m’arrivera jamais rien de bon”
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AMBIANCE DE FOLIE
Selon Beck, il y a certaines erreurs cognitives qui sont caractéristiques des dépressifs. Parmi ces erreurs, on peut noter : 
L’abstraction sélective, ou le fait de ne retenir le négatif dans un évènement. Par exemple, vous avez renversé du café sur votre chemise toute blanche ce matin au petit déjeuner, donc vous en concluez que vous allez passer une journée de merde. Sauf que non, une journée entière se limite rarement à une tâche de café sur une chemise (désolay).
La surgénéralisation, ou le fait de faire une règle à partir des évènements négatifs passés. Vous avez raté votre code, du coup vous pensez que vous allez forcément le rater encore quand vous le repasserez.
La pensée dichotomique, c’est le fait de voir tout en noir ou en blanc. Genre vous avez raté votre code, du coup vous avez raté votre vie (ON SE CALME).
L’inférence arbitraire ou une conclusion en l’absence de preuves. Genre, je sais pas moi “pas de SMS, donc pas d’amis”, ou “la messagerie vocale m’en veut elle m’a dit que j’avais AUCUN MESSAGE! Tu te rends compte, même elle, elle sait que personne m’aime!”
Le catastrophisme (celui là c’est mon petit préféré), c’est donner des proportions énormes à un évènement sans importance. Genre crier comme un goret parce qu’on a renversé une goutte de café sur sa chemise toute blanche (encore une fois, ON SE CALME). 
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STOP SINON JE TE PRIVE DE CAFÉ TU L’AURAS VOULU!
Beck a mis à l’épreuve sa théorie avec plusieurs expériences. Dans la première, il a noté que les dépressifs faisaient plus de rêves où on leur faisait du mal (des rêves masochistes). Du coup il se demande si il y a un lien entre les deux facteurs (dépression/rêve masochiste). Alors il mesure le taux de dépression avec le nombre de rêves masochistes et il étudie les résultats. Les patients dépressifs font en effet plus de rêves masochistes que les patients non déprimés. C’est bien en accord avec sa théorie des schemas cognitifs. Dans une deuxième expérience, il fait remplir un questionnaire à ses patients déprimés, certains seront punis pour leurs réponses fausses et d’autres non. Il postule que les dépressifs apprendront les réponses qui ont été suivies d’une punition que les autres. Sauf que non : bien que les déprimés soient très sensibles au feed-back, il n’y a pas de corrélation entre la punition et l’apprentissage des déprimés. Cette expérience vient infirmer la théorie du “masochisme” chez les dépressifs. 
Aujourd’hui, le modèle cognitif de la dépression est celui sur lequel on se base pour tester de nombreux troubles, et pas seulement la dépression : Troubles anxieux généralisés (ou TAG), troubles paniques, boulimie...Beck a commencé à tester le modèle cognitif de la dépression et a ainsi testé l’hypothèse du suicide “par désespoir”, et l’hypothèse de la négativité (modèle de pensée négative chez les dépressifs). Mais Beck n’insiste pas assez sur le fait que la différence entre les dépressifs et les non dépressifs n’est pas le fait d’avoir des pensées automatiques n��gatives (car nous en avons tous), mais que c’est la façon dont on traite ces pensées automatiques qui fait ou défait la dépression. Le dépressif croit dur comme fer en ces automatismes négatifs, et colle de façon rigide à ses pensées et ruminations. 
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Et bah en tout cas, je connais ton schéma cognitif, petit dépressif.
Bon, maintenant on va s’attaquer à une autre approche des maladies mentales: l’approche humaniste.
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NON NON NON RIEN A VOIR AVEC LES HIPPIES CALMEZ VOUS
J’ai déjà parlé de Carl Rogers, qui fait partie des précurseurs encore vivants de la psychologie comme on la connaît aujourd’hui. Il prône une approche humaniste de la prise en charge des maladies mentales, ce qui ne veut pas dire qu’il trouve que les dépressifs doivent manger de la guimauve et faire des calins à des bisounours. ARRETEZ. Le principe de l’approche humaniste de Rogers, c’est de considérer le patient comme quelqu’un dont le thérapeute doit mettre en avant les atouts psychologiques. En fait, les troubles mentaux découleraient de l’empêchement de l’individu à se réaliser en tant que personne. Ca se rapproche un peu de la psychanalyse, vu que Freud postulait que les troubles mentaux étaient le résultat du conflit entre les désirs inconscients et leur réprobation par le Conscient (ou le Surmoi selon le sunlight des topiques auquel vous vous référez). Cette approche prône l’écoute inconditionnelle (le fait de ne pas émettre de critiques, de juger, de contredire le patient), et la collaboration. On va dans le sens du patient, on l’encourage, on lui met pas des coups de pied dans ses fefesses, mais on lui prend la main et on lui montre la voie de la sagesse éternelle lui donne les moyens de se réaliser. En fait, la réalisation de soi permet au patient de résoudre lui même ses problèmes. Les grands principes de l’approche humaniste c’est : 
Adopter une attitude non directive avec le patient pour favoriser le partenariat;
Faire preuve d’authenticité dans un entretien;
Exprimer l’empathie selon la methode dite des “4R” : Recontextualiser, Reformuler, Résumer, et Renforcer positivement le discours du patient ;
Renforcer le sentiment d’efficacité personnelle du parient. 
Même si cette méthode occupe une place à part entière dans l’approche de la maladie mentale, elle n’a pas vraiment fait ses preuves scientifiquement parlant, puisqu’elle s’appuie sur des notions comme la “réalisation de soi” qu’il est difficile de mesurer.
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Oui voilà y’a pas de barre de vie au dessus du patient pour qu’on voie si ça marche ou pas quoi.
Dernière approche, l’approche systémique. Je crois qu’on en a déjà parlé dans un article avant, mais je m’en souviens plus (j’en dis beaucoup des conneries, j’avoue), l’approche systémique c’est considérer que la famille est un tout avec une organisation propre. Elle serait soumise à deux forces contraires qui tentent de trouver un équilibre entre elles : 
L’homéostasie : la force de non changement;
La morphogénèse : la fore de changement.
Le symptôme serait le reflet de la recherche d’équilibre entre ces deux forces pour une famille dysfonctionnelle.
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La famille de Malcolm, par exemple, ils auraient bien besoin d’une petite séance systémique
Bon, c’est fini pour moi, j’espère avoir éclairé votre lanterne et mis de l’eau à votre moulin, je retourne vers d’autres aventures et en attendant n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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La normalisation, le conformisme, la soumission à l’autorité
Poil au nez.
Salut bande de psychopathes! Ici le hibou pour de nouvelles aventures sociales! Aujourd’hui on va continuer dans les processus d’influence sociale, ces processus qui font que vous devenez des bêtes sanguinaires dénuées de sens du bien et du mal. Vous êtes prêts? Personne n’est prêt pour ça, je sais. MAIS C’EST PARTIIIII!
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Je vous emmène en balade, mes petits bouledogues.
Tout d’abord, l’influence sociale, c’est quoi? Et bien ce sont les processus qui entraînent des modifications suite aux jugements, à l’opinion, aux attitudes ou leur prise de connaissance d’une personne sur un groupe, ou d’un groupe sur une personne. Tous vos amis sont en train de s’installer dans la vie et d’acheter une maison et d’avoir des enfants? Et bah BIM vous en ressentirez le besoin aussi. Influence sociale, ma gueule. Enfin là on parle particulièrement d’influence majoritaire. Cette influence recouvre plusieurs phénomènes dont nous allons parler aujourd’hui.
Commençons par la normalisation. C’est le fait d’adopter une norme commune par le groupe. Elle apparaît généralement quand le groupe n’est soumis à aucune norme, il en adopte alors une majoritaire, suite à l’influence des membres du groupe les uns sur les autres.  C’est en 1935 que Muzafer Sherif (1906-1988) décide de mettre en place une expérience sur ce phénomène. Il pose donc deux hypothèses : 
L’individu se trouve dans une situation très ambigüe qui provoque chez lui un état d’incertitude, et sans point de référence, il se crée donc une norme individuelle;
Si l’individu peut se référer aux conduites d’autrui, alors il adaptera sa norme individuelle à celle du groupe.
Pour mettre en pratique ces deux hypothèses, Sherif met en place une expérience dans laquelle il crée une situation ambigüe, utilisant l’effet autocinétique. C’est le fait de voir un point lumineux se déplacer dans le noir, même quand on sait qu’il ne se déplace pas. Sherif va alors réunir des participants de l’université de Colombia dans une pièce sombre et projeter un point lumineux pendant 2 secondes à 1 mètres d’eux. Certains seront d’abord seuls puis en groupe, et d’autres en groupe puis seuls, et les groupes seront de deux ou trois participants. On demandera à tout le monde d’évaluer la distance parcourue par le point lumineux. Il notera alors ceci : 
Les individus qui sont d’abord seuls vont créer une norme individuelle, personnelle, totalement subjective. Quand ils seront en groupe, chaque individu donnera sa norme individuelle puis peu à peu les points de vue vont converger. Sherif postule que ce sont les points de vue individuels qui freineront l’effet de normalisation;
Les individus qui sont d’abord en groupe vont faire des estimations qui convergeront dès le premier essai. Quand ils seront interrogés individuellement, ils garderont l’estimation collective. L’effet de normalisation est alors bien notable. 
Et bien que cette situation soit totalement artificielle, on peut la généraliser à notre société: nous subissons parfois une pression sociale que nous ne soupçonnons pas, dans laquelle il est admis de devoir adopter certains comportements et pas d’autres justement à cause de cette fameuse normalisation. Nombre de femmes ne sortent plus le soir parce qu’il est considéré comme dangereux pour elles de sortir la nuit. Et si jamais elles se font agresser, certains pensent que c’es normal parce qu’elles ont eu une conduite “à risque” et d’autres diront qu’elles l’ont bien mérité. C’est un phénomène de normalisation.
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Perso je ne sors que la nuit, vu que je suis un hibou. #nocturnepowa
Passons maintenant au conformisme. Salomon Asch (1907-1996), quand il a vu les expériences de son pote Sherif, il s’est dit “ouiii heu moi ausiii, je veux savoir des trucs sur les geeeeens, alors je vais faire des expériences et puis c’est tout”. En fait, ce que Asch voulait savoir, c’est si les gens étaient en présence d’un stimulus perceptif évident (et non ambigu), ils se conformeraient à la majorité. Donc son délire c’était de savoir quand les gens montreraient une forme d’indépendance (et iraient à l’encontre du groupe) ou une forme de conformisme (en se conformant au groupe). Donc il présente le stimulus perceptif évident, choisir entre 3 bâtons de tailles différentes celui qui est de la même taille que celui à gauche, comme ça:
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Merci wikipédia
Dans chaque groupe de participants il y a un participant dit “naïf”, qui est vraiment là pour participer à l’étude, et les autres sont des complices qui donnent les réponses qu’on leur demande de donner. Dans un premier temps les complices doivent répondre correctement aux questions comme ils le feraient d’habitude. Puis, ils vont répondre tous la même réponse (qui est fausse, et c’est évident, le stimulus perceptif ne laisse aucune place à l’imagination). Asch a ensuite noté les résultats suivants : 
En condition contrôle (quand les complices ne mentent pas), les participants naïfs ne font quasiment jamais d’erreurs;
En condition expérimentale, 26% des participants restent indépendants, 30% des participants se conforment à la pression du groupe au moins une fois sur deux, et 44% des participants se conforment moins d’une fois sur deux. 
C’est pas tout ça mais Asch voulait vraiment savoir quels étaient les facteurs principaux de la pression à la conformité, du coup il va créer des groupes de 2 allant jusqu’à 15 personnes et mesurer si la pression est plus forte quand le nombre de personnes va croissant dans le groupe. Il constatera qu’à partir de 3 personnes, la pression à la conformité n’augmente pas, son pourcentage reste constant. Il va se demander aussi si l’unanimité d’un groupe va jouer sur la pression sociale. Il se trouve que oui: quand le sujet naïf perçoit un soutien social (genre un gars qui est du même avis que lui), il est moins sujet à la pression à la conformité. Et ce qui est cool, c’est que si le sujet complice se rallie à la majorité au milieu de l’expérience, le sujet naïf suite le mouvement dans la plupart des cas. Et a contrario, si un complice se glisse au milieu de sujets naïfs, ils ne le suivent pas et le regardent juste d’un air amusé.
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frfrfrfrfrrrrfr il a dit la mauvaise réponse, le tocaaaard !
Et si on demandait au sujet naïf de se prononcer en premier, il se passerait quoi? Bah dans ce cas là, même si il se rend compte qu’il n’est pas du même avis que la majorité des gens, et bah il change rarement d’avis. La pression au conformisme a été constatée partout dans le monde, l’expérience ayant été reproduite un peu partout. Une fois qu’il a fini de faire joujou, Asch réalise des entretiens post-expérimentaux (des debriefings quoi) dans lesquels il demande aux sujets naïfs pourquoi ils se sont conformés à la majorité. Les deux réponses les plus fréquentes étaient : 
Ne pas paraître différents ou inférieurs aux autres, éviter les conflits;
La crainte que leurs perceptions soient inexactes.
Suite à ces explications Deutsch et Gerard expliquent en 1955 la nature de l’influence sociale qui est en jeu dans ce phénomène de pression à la conformité : il y aurait 2 types d’influences, une avec un conformisme public et l’autre privé. La première est l’influence normative, c’est à dire se conformer aux normes de la majorité. Mais pourquoi on ferait ça? Pourquoi se conformer aux normes du groupe alors que l’on peut créer des normes individuelles? Et bien parce que comme la majorité privilégie les comportements de conformité plutôt que ceux de déviance, et que si l’on adopte des normes qui ne sont pas celles du groupe, il peut nous exclure par punition. Ca serait con. Et nous on aime ça, faire partie du groupe, c’est un fort désir d’approbation sociale qui nous pousse à suivre la pression à la conformité.
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Le mouton aussi veut être conforme au groupe de chiens. 
La deuxième sorte d’influence, qui relève du conformisme privé, c’est l’influence informationnelle. C’est l’influence d’accepter l’information que nous donne autrui comme preuve de la réalité. Disons que vous cherchez à résoudre une tâche compliquée. Bah vous allez demander l’avis d’un expert pour résoudre au mieux cette tâche, l’expert étant plus à même que vous de détenir l’information que vous cherchez. Il vous influence avec ses informations. C’est l’influence informationnelle. 
En 1958, Kelman désignera 3 processus jouant dans le conformisme : 
Le processus d’acquiescement (ou la complaisance) : l’individu se conforme a la majorité en public mais garde sa propre opinion en privé. L’individu cède en public pour ne pas subir les remontrances de la majorité ;
Le processus d’identification : l’individu cède a la pression du groupe parce qu’il pense que le groupe a des qualités qu’il trouve désirables. Cet effet durera aussi longtemps que l’individu voudra appartenir au groupe. C’est typiquement le gamin qui commence a fumer parce que son groupe d’amis fume et qu’il les trouve cool. Et lui il veut être cool aussi. Mais ça marche pas comme ça, gamin;
L’intériorisation: c’est quand l’influence continue même quand les interactions avec le groupe n’ont plus lieu. C’est le cas dans les processus de radicalisation religieuse : quelqu’un qui sera embrigadé dans une secte aura du mal à s’en rendre compte et devra suivre une thérapie pour se détacher de l’influence du gourou.
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Pousse ta nana et moule café.
Voilà c’est tout pour aujourd’hui les copains! N’hésitez pas à m’envoyer des petits messages et des commentaires sur mes articles, ça me fait plaisir! Je vous souhaite un très bon début de semaine, et surtout n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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La mémoire de moi chercher travail
Ce titre est peut être un peu raciste. Pardon.
Salut les psychopathes! Ici c’est le hibou pour de nouvelles aventures cognitiiives! Aujourd’hui, comme le titre l’indique si bien, on va commencer à étudier la mémoire de travail, vous êtes prêts? C’EST PARTIIIIII
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En fait la mémoire de travail, c’est le nom qu’ont donné Baddeley et Hitch en 1974 à la Mémoire à Court Terme (MCT). L’idée c’est de remettre en cause les travaux de Sternberg (qu’on a mis du temps à mémoriser BRAVO BANDE DE PROUTS) pour prouver que la MCT n’a pas vraiment toutes les propriétés qui lui ont été attribué par Sternberg. Déjà, il postulait que la capacité de la MCT était fixe (avec un nombre limité d’items). Sauf qu’on a découver qu’il y avait plusieurs facteurs qui affectent la capacité de rappel : 
La familiarité des mots : plus on les connait et plus ils nous reviennent facilement. Vos retiendrez plus facilement une liste de mots que vous utilisez tous les jours qu’une liste qui contient “labilité”, “trivial” et “associationniste”. Non je parle absolument pas de mon cours de psychologie cognitive. Du coup l’hypothèse la plus largement admise est de dire que la capacité de la MCT est liée à la rapidité d’encodage : plus le mot est familier, plus l’encodage est rapide et mieux on le retient. Comme je comprends plus vite le mot “instabilité” que le mot “labilité”, je comprends alors plus vite la phrase “la mémoire à court terme a une très grande instabilité” et donc je la retiens mieux. Je ne parle toujours pas de mon cours NAAAN RIEN A VOIR.
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Moi devant le mot “labilité”
La longueur des mots : plus ils sont courts et mieux on les retient. C’est drôle parce que ça marche aussi avec les caractères chinois, moins ils contiennent de traits et mieux on les retient. D’ailleurs, il y a eu une étude de Baddeley, Thompson et Buchanan (non pas Mitch, et pas dans alerte a Malibu) qui en 1975 montre une corrélation entre le nombre de syllabes d’un mot, qui entraîne une lecture lente qui elle même entraîne un mauvais rappel. C’est parce que les mots avec beaucoup de syllabes sont moins faciles à encoder par la mémoire. 
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La durée de prononciation : plus on prononce lentement un mot et plus il est difficile à retenir. Parenthèse perso de licence de chinois (oui, encore) : je suis en première année et je suis en train de faire mon premier contrôle de traduction du français vers le chinois (ça s’appelle du thème). La prof nous demande de traduire ceci:
“Dans une année il y a 365 jours, dans un jour il y a 24 heures, dans 1 heure il y a 60 minutes et dans une minute il y a 60 secondes”. 
Elle était très étonnée que tous les ans (parce qu’elle donnait cet énoncé tous les ans à l’oral à ses élèves pour qu’ils la traduisent), les élèves lui demandent de répéter plusieurs fois la phrase à traduire en français alors qu’elle est hautement logique et ne demande pas de travail de mémorisation. SAUF QUE l’exercice présentait 3 difficultés : la première, c’était d’écrire exactement le bon énoncé en français pour ne pas avoir à faire une mauvaise traduction en chinois. La deuxième, c’était de se concentrer dès qu’on nous donne l’énoncé à sa signification en chinois, alors que l’énoncé est long et (même si logique) assez compliqué. La troisième (qui nous concerne directement aujourd’hui), c’est que l’énoncé était prononcé TRÈS LENTEMENT, à l’allure d’une dictée, et que, je le sais aujourd’hui, plus on prononce quelque chose lentement, et plus c’est difficile à retenir! C’est en 1980 l’objet de l’étude d’Ellis et Hennelly qui veulent expliquer la différence (même si assez faible) de QI entre les enfants anglais et les enfants gallois, alors que les enfants bilingues anglais-gallois ne présentent aucune différence de QI avec les anglais. Les chercheurs notent que la durée de prononciation de certaines voyelles était plus longue en gallois qu’en anglais, ce qui rend plus difficile l’encodage des mots qui contiennent ces voyelles, et explique cette différence de QI. DINGUE NAN?
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Oui, je fais de la psychologie, madame, je suis complètement maboule.
Pour ceux qui se le demanderaient, la labilité, c’est la propriété d’une hcose à être mobile, changer, bouger. Par extension, ça veut aussi dire sujet à défaillance et instable. Pourquoi je vous dis ça? Et bah parce qu’on s’est rendu compte que la mémoire à court terme n’est pas exhaustive, qu’elle ne retient pas un nombre d’items défini (vu que sa capacité de rétention peut varier selon les facteurs qu’on vient de voir), et qu’elle n’est pas passive, juste un espace de stockage des données. C’est ce que veulent découvrir Waugh et Normal en 1965, qui présentent à des participants des listes de 1 à 4 chiffres par seconde. Ils utilisent la technique de l’item sonde. Ils veulent démontrer deux conditions: 
Soit on oublie certains items parce que la MCT les oublie passivement au bout d’un certain nombre de temps, donc on fait varier le temps entre l’item cible et l’item sonde ;
Soit la MCT est une mémoire tampon, et plus on nous présente d’items, plus certains sont chassés par d’autres dans notre tête. C’est cette hypothèse qui est retenue, car la performance est moins bonne quand le nombre d’items est important. 
Il y aurait donc une interférence entre les items, puisqu’on les retient mieux quand ils ne se ressemblent pas, donc qu’ils n’interfèrent pas entre eux dans notre mémoire. C’est pour ça que Baddeley et Hitch renomment la MCT “Mémoire de travail”, puisque ce n’est pas sa durée qui détermine sa nature.
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Le temps n’a rien à voir là dedans, j’vous dis.
Par la suite, plusieurs spécialistes remettront en cause le caractère sériel de la MCT: souvenez vous, Sternberg avait découvert qu’il nous fallait plus de temps pour mémoriser une liste plus longue, ce qui équivalait à dire que nous encodions chaque information une par une, de façon sérielle. Sauf qu’on a découvert plusieurs choses : 
Un sujet peut contrôler sa stratégie d’exploration d’une liste : si je veux apprendre le milieu d’un poème au lieu de commencer par le début, je peux, JE FAIS CE QUE JE VEUX;
Le rythme de balayage est influencé par la nature de l’opération d’encodage, et la probabilité d’apparition d’un stimulus dans la liste;
On reconnaît mieux un item quand il apparaît plusieurs fois dans la liste qu’une seule;
Le temps de réponse pour les items absents de la liste n’est pas toujours égal à celle des items présents : donc la MCT n’est pas exhaustive.
Encore un article rapide pour commencer à voir la mémoire de travail en douceur, j’espère que ça vous a plu et que vous avancez bien dans vos révisions! Travaillez bien, ne lâchez rien, et n’oubliez pas...
FAITES TOURNEY
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