Guide conférencière, j'ai créé en 2021 ma micro-entreprise l'escadron guidant pour partager de l'Histoire, du Patrimoine, et des personnages qui me tiennent à cœur.
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Hello les amis ! Un nouvel épisode vient de sortir et j’espère qu’il vous plaira. Cette fois-ci, on s’éloigne un peu de l’histoire pour partir à la découverte d’un récit qui me tenait particulièrement à cœur, celui de la fée Mélusine 🧚♀️
Fondatrice de la lignée des Lusignan, très présente en Poitou et en Vendée, cette femme serpente a marqué tout un territoire et donne aujourd’hui encore un aura mystérieux aux endroits qu’elle aurait bâti… 🐍
Bonne écoute 🎧 et à très bientôt
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Me revoilà avec un nouvel article qui a mis plus de temps que prévu, puisque j'ai pris la décision de le créer et de le publier sous forme de podcast.
C'est un premier test et j'ai encore besoin de travailler sur le logiciel pour réussir à améliorer la qualité des enregistrements, le positionnement de ma voix, mais j'espère que ce format vous plaira.
A très vite,
L'escadron guidant
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La peste noire : l’épidémie qui a ravagé l’Europe

Le Triomphe de la Mort, 1562, Brueghel
Bien le bonjour nobles gens ! Me revoilà cette semaine avec un petit article qui risque de vous enchanter ! Le thème a été beaucoup abordé ces derniers mois mais en bonne hypocondriaque que je suis il y a des sujets qui me passionnent... C’est le cas de la peste noire !
N’épargnant aucune région, tuant le tiers de la population européenne, générant des massacres, c’est la plus grande catastrophe démographique du Moyen-Âge.
La peste, qu’est-ce que c’est ?
Elle est due à une bacille (une bactérie) que transmet la puce, passant du rat à l’homme, puis de l’homme à l’homme selon les cas. On distingue deux types de peste : la peste bubonique avec des ganglions, qui sans traitement tue 50% des personnes atteintes, et la peste pulmonaire, une complication de la peste bubonique qui tue de façon inéluctable.
Des pestes, il y en a eu plusieurs sortes, et celle-ci n’est ni la première, ni la dernière !
Elle arrive au milieu du XIVe siècle qui est pour le continent européen un siècle bien compliqué : le climat est froid, les famines sont graves, les épidémies nombreuses, et la guerre de cent ans qui oppose les français aux anglais vient de commencer. Bref, la population n’est déjà pas en grande forme.
Mais d’où vient-elle ? Les hypothèses sont nombreuses mais les historiens s’accordent à dire qu’elle a été rapportée en Europe par la route de la soie, un réseau de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe où transitait la plus précieuse des marchandises (attention spoiler…) : la soie. La peste se répand d’abord dans la ville de Caffa en Crimée, et commence sa progression avec l’aide des marchands génois dans le pourtour méditerranéen.
Des navires infestés accostent dans les ports européens, et elle se diffuse alors avec les voyageurs. En 1348, elle frappe Avignon et Toulouse. Par les navires de l’océan Atlantique, elle atteint le Pays basque, la Normandie… Elle traverse la Manche, suit les routes commerciales et se développe en Angleterre, en Irlande, puis dans le sud de la Scandinavie. Elle s'étend aussi à l’est, jusqu’en Russie et en Hongrie.

Bien sûr, je ne résiste pas à l’envie de vous détailler les symptômes :
Des ganglions apparaissent à l’aine, au cou, aux aisselles et durcissent. Les membres noircissent. Le malade souffre de fièvre et d’hémorragies, crache du sang, il délire et meurt en général en quelques jours (s’il parvient à passer le cap des 3 jours, il peut alors peut être en sortir vivant). Les cadavres, souvent trop nombreux, sont ensevelis à même le sol ou brûlés. Des familles entières sont décimées.
L’épidémie est plus importante dans les villes que dans les campagnes isolées, et les pauvres sont plus touchés du fait d’une hygiène de vie douteuse. La solution ? La fuite. Les plus aisés quittent alors les villes pour se réfugier à la campagne (petit big-up à mes amis parisiens fuyant la peste covidienne, je vous aime quand même).
Mais la mort ne touche pas tout le monde de façon égale. Les métiers qui attirent les rats, comme les boulangers ou les bouchers, comptent plus de morts que les forgerons ou les chaudronniers qui les font fuir à cause du bruit. Les médecins et les prêtres, eux, disparaissent en grand nombre.
Au départ, le lien entre les rats, les puces et l’épidémie n’est pas établi. On soupçonne l’air, les aliments, l’eau : on se méfie de tout. Différents remèdes (aux résultats plus qu’approximatifs vous vous en doutez) vont être préconisés : un régime alimentaire à base de viande blanche et de pain de froment, du repos, des saignées… rien n’y fait.
Alors, faute de trouver une explication rationnelle à cette maladie, on commence à interpréter la peste comme un châtiment divin. Les péchés des Hommes ont provoqué ce mal. Il faut trouver un coupable. Des foules vont peu à peu parcourir les places en se flagellant, affirmant que les coupables ne sont pas les chrétiens... Bientôt, les juifs seront accusés d’avoir empoisonné les puits, les aliments, l’air, et seront condamnés à être brûlés. Partout en Europe, des exécutions ont lieu. La population délire. La peste décuple la haine entre les différentes classes sociales et les peuples. Et bien que le pape Clément VI condamne ces comportement absurdes et antisémites, des régions se lancent dans une sorte de nettoyage ethnique préventif comme à Strasbourg où 900 à 2 000 juifs sont brûlés vifs.
L’épidémie qui a commencé en 1348 aurait tué dans les premières années 70% de la population d’Angleterre, 40 à 60% de celle de la Catalogne, 30 à 35% des Français. Les chiffres restent flous mais les spécialistes estiment que la population européenne serait passée de 75 millions avant l’épidémie à 50 millions en 1351. La France retrouvera son niveau démographique d’avant épidémie seulement dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
Le traumatisme pour les survivants est si grand que la peste noire contribue, selon certains historiens, au passage du Moyen-Âge à la Renaissance en Europe occidentale...
Par la suite, la peste se fera voler la vedette par d’autres épidémies (également très sympathiques...) comme la variole, qui ravagea l’Europe avant la découverte de procédés de vaccination au XVIIIe siècle, la rougeole, la syphilis importée d’Amérique par les compagnons de Colomb, l’épidémie de choléra de 1830, la grippe espagnole en 1918 qui fit 22 millions de morts, et j’en passe...
J’espère que ce petit article vous aura intéressé. Quant à moi je vous souhaite une bonne semaine et je vous retrouve prochainement pour un nouvel article ! (Plus joyeux, j'essaierai !😉)
L'escadron guidant
Bio :
Le Moyen Âge - L'époque médiévale en 80 mots-clés, Madeleine Michaux
Le Moyen-Âge - Ombres et lumières, Jean Verdon
Les grands événements de l'histoire du monde
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“The Mother’s Ruin“ : les déboires du Gin à Londres au XVIIIe siècle

Vous le connaissez sûrement, cet alcool très populaire qui, il y a encore quelques temps, était la star des terrasses dans les bars.
Fabriqué à partir de grain distillé, de plantes aromatiques et de baies de Genièvre, le Gin trouve son origine au Pays-Bas et la première recette daterait de la fin du XVe siècle ! Le genièvre est une plante médicinale utilisée depuis longtemps pour traiter des maux de toutes sortes (il aurait d’ailleurs été utilisé au XIVe siècle contre la peste noire.) et sa version alcoolisée va se développer en Hollande pour être vendue en pharmacie afin de soigner la goutte ou les problèmes de digestion.
C'est “grâce” à la guerre que ce breuvage va arriver en Angleterre. En effet Elisabeth Ière envoie ses soldats anglais pour contenir la révolte hollandaise protestante. Ceux-ci vont alors découvrir la boisson qui, paraît-il, donne force et courage aux Hollandais. (un peu comme la potion magique de Panoramix).
Le commerce de cet alcool qu’on appelle alors le “Genever” va considérablement se développer de la Hollande vers l’Angleterre.
Mais en 1688, l’Angleterre accueille un nouveau roi protestant : Guillaume III d’Orange Nassau (Willem Hendrik van Oranje de son nom de naissance), et celui-ci va interdire l’importation de Gin de l’étranger pour favoriser la production nationale, chaque citoyen pourra désormais produire son propre breuvage. Celui-ci devient alors très (trop) abordable, et surtout d’une qualité plus que douteuse. Mais ses 40 degrés font oublier les tracas du quotidien des ouvriers dans une Angleterre en pleine révolution industrielle. En effet, en 1730 on comptera à Londres pas moins de 7 000 commerces de Gin, soit 53 millions de litres par an !
Rapidement, on constate dans la ville une hausse de la criminalité et de la mortalité. Car si ce Gin “fait-maison” est populaire, il est surtout très nocif : stérilité, hallucinations et folies, suicides, prostitutions… On aurait recensé de nombreux cas de mères prostituant ou vendant leur fille contre quelques litres de Gin, des nourrices donnant ce breuvage aux bébés pour qu’ils restent calmes, quelques ouvriers se voient même payés en Gin à la place de leur salaire et un homme aurait mis en gage sa femme pour un quart de bouteille… On raconte également l’histoire d’une jeune femme qui aurait retiré son fils de deux ans de l’hospice afin de l’étrangler, le jeter dans un fossé après lui avoir retirer ses vêtements neufs pour les vendre contre ce dangereux nectar…
La “Folie du Gin” s’est emparée de Londres et la boisson est bientôt renommée “The Mother’s Ruin” : La briseuse de familles.
La situation critique de Londres est d’ailleurs dépeinte par William Hogarth en 1751 avec le tableau “ Gin-Lane” (qui illustre l’article). On y découvre une femme ivre, les jambes couvertes d’ulcères, préparant son tabac alors que son bébé tombe dans le fossé. Au premier plan, un homme ivre et amaigri, en arrière plan les bâtiments tombent en décrépitude. Le seul homme qui semble faire son affaire dans ce chaos est le prêteur sur gage à gauche.
Pour enrayer ce fléau, plusieurs lois vont être votées sans grand succès jusqu'au Gin Act en 1741. La vente de Gin sans licence (une licence de £50 par an, donc trop chère pour la plupart des citoyens) est désormais interdite. Même si cette loi engendre l’ouverture de distilleries clandestines, la consommation va peu à peu s’effondrer au cours de la seconde partie du XVIIIe siècle pour ne laisser aux anglais qu’un mauvais souvenir de cet épisode.
J’espère que ce petit article vous a plu et qu’il vous permettra de briller en société la prochaine fois que vous prendrez un petit Ginto entre amis ! (avec modération, bien entendu !). Quant à moi je vous retrouve bientôt pour un nouvel article !
L’escadron guidant
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Marie de Médicis : la reine déchue
Bien le bonjour ! Je vous retrouve aujourd’hui pour ce troisième et dernier article dédié à Marie de Médicis.
Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, la régence de Marie de Médicis vient de toucher à sa fin. Louis XIII entre dans sa quatorzième année, la majorité royale, et il est donc normalement prêt à régner. J’insiste sur le normalement car les choses ne vont pas se dérouler si simplement.
En effet Marie de Médicis ne considère pas son fils comme apte à prendre le relais. Louis XIII ne semble pas s’intéresser au Conseil, bien qu’il y assiste par obligation. Il est taciturne, introverti, bègue... Bref, il ne correspond pas aux attentes de sa royale maman qui va donc prendre la tête du Conseil pour continuer de s’occuper des affaires d’état.
La différence étant qu’en tant que chef du Conseil, Marie de Médicis n’a plus à se tenir à l’ancienne politique d’Henri IV comme elle le devait durant la régence. Ayant prit goût au pouvoir, elle change complètement le gouvernement, désigne Richelieu aux Affaires étrangères, et fait accéder Concino Concini (et oui, il est toujours là) à un rôle politique gouvernemental de première importance puisqu’il doit protéger et gérer cette nouvelle équipe.
Mais Marie est une femme (ah oui, l’égalité homme/femme au XVIe siècle c’est pas fou), et bien qu’elle détienne toujours son titre de reine, elle n’est pas censée avoir le pouvoir de tout remanier comme bon lui semble. Les Grands (la noblesse) se révoltent, dénoncent la mauvaise influence du conseiller italien et vont trouver un allié en la personne... de Louis XIII. Car le jeune roi se sent humilié par sa mère, qui monopolise le pouvoir ; sa relation avec elle a toujours été compliquée et Marie de Médicis n’a jamais caché sa préférence pour le frère de Louis, Gaston d’Orléans, qui a hérité de son raffinement mais aussi de son inconstance. De plus Louis XIII déteste Concini, qu’il considère comme une tutelle encombrante.
Le jeune roi va donc dans le plus grand secret organiser avec l’aide du duc de Luynes, son plus proche ami, la chute du favori italien. Le 24 avril 1617, Concini est arrêté au Louvre. Il tente vainement de résister, d’après les conspirateurs, qui vont alors l’exécuter : trois balles dans le visage et la gorge, les gardes l’achèveront à coups d’épée. Louis XIII aurait alors déclaré “A cette heure, je suis Roi”. Il en profite pour faire exécuter Léonora Galigaï, l’accusant de sorcellerie (ça marche à tous les coups il paraît), il exile la reine-mère au château de Blois, et prend enfin le pouvoir.
Celle-ci vit très mal cet affront et ne conçoit pas d’être mise à l’écart par son propre fils. Néanmoins elle décide d’aménager ce château, y fait construire un pavillon (qui n’existe plus aujourd’hui) par Salomon de Brosse, celui-là même qui construira un peu plus tard le palais du Luxembourg à Paris. Pas question pour elle de réduire son train de vie.
Le 22 février 1619, grâce à une échelle posée contre une fenêtre, Marie de Médicis s’échappe du château de Blois. Elle a cousu à l’intérieur de sa robe ses nombreux bijoux. Avec l’aide de quelques personnes dont sa servante, elle parvient tant bien que mal jusqu’à la terrasse où, avec l’aide d’une corde, elle va descendre aux pieds du château 40 mètres plus bas puis rejoindre un carrosse. Une évasion digne d’un roman !
(Marie de Médicis s’échappant de Blois en toute discrétion)
Elle prend alors la tête du parti des malcontents et des nobles contre qui elle s’était si longtemps opposée durant la régence et va tout de même être à l’origine de deux petites guerres civiles (qu’elle perdra) qui prendront le nom de “guerres de la mère et du fils”.
Louis XIII comprend alors que la seule façon d’arrêter ces conflits est de réintroduire Marie de Médicis à la cour de France et au Conseil du Roi. Et cette réconciliation est en partie dû à un certain Richelieu, qui a su apaiser les tensions familiales. Marie revient donc à Paris accompagnée du Cardinal de Richelieu et lui fait également intégrer le Conseil le 29 avril 1624, malgré les réticences de Louis XIII qui se souvient de l’ancien ministre de sa mère.
En parallèle, elle termine la construction du fameux palais du Luxembourg, où siège aujourd’hui le Sénat, et s’y installe en 1625. Elle offre d’ailleurs le petit Luxembourg au Cardinal en 1627.

(Palais du Luxembourg à Paris)
Mais Marie se rend très vite compte qu’elle n’a plus l’influence d’antan sur son fils, que ses conseils ne sont plus écoutés et que Louis XIII s’est beaucoup rapproché de Richelieu avec qui il partage les mêmes opinions politiques, notamment affirmer l’autorité royale (ce qui donnera par la suite les prémices de la monarchie absolue).
Se sentant exclue face à ce nouveau binôme, redoutant la puissance de Richelieu qui a su se faire une place auprès du roi à ses dépends, la reine-mère décide de passer à l’action. Le 12 novembre 1630, elle convoque son fils au Palais du Luxembourg où elle ordonne que personne ne viennent les déranger. Marie de Médicis va alors demander à Louis XIII la destitution de Richelieu. Malheureusement pour elle, le roi décide de garder auprès de lui son précieux ministre.
Marie, trahit par cet homme qu’elle avait placé elle-même près de son fils, quitte la cour de France et va s’exiler au château de Compiègne. Elle tentera par la suite de monter de nouveaux complots (une fâcheuse habitude visiblement), plaidant sa cause à Bruxelles, ce qui lui vaudra de perdre son statut de reine de France et donc ses pensions. Se faisant balloter entre les différentes cours d’Europe, en Angleterre mais également en Allemagne, sans jamais pouvoir retourner en France.
Malade, elle se réfugie dans la maison de son ami peintre Pierre-Paul Rubens à Cologne. Très loin du faste et du confort de son Palais du Luxembourg, exilée et seule, Marie de Médicis s’éteindra le 3 juillet 1642 à l’âge de 67 ans. Son corps sera ramené à Saint-Denis et Louis XIII interdira en France toute cérémonie en l’honneur de sa mère.
Louis XIII décédera quelques mois après sa mère, laissant la place à un nouveau roi qui n’a alors que quatre ans : Louis XIV.
Une nouvelle régence, une nouvelle femme : Anne d’Autriche
Alors OUI JE SAIS, je vous vois venir, ce n’est pas une fin très glorieuse. Mais en regardant le parcours de cette femme dans sa globalité, on remarque sa force de caractère, et surtout son ambition à toutes épreuves. Car elle n’a cessé de se battre pour obtenir gain de cause : contre son mari Henri IV d’abord, qui ne souhaitait pas la faire couronner. Contre les aristocrates et les princes du sang pendant la régence, préservant la couronne pour son fils. Puis contre son fils lui même, ne le croyant pas capable de gouverner ce pays dont elle était devenue reine et dans lequel elle ne sera jamais réellement acceptée.
J’espère sincèrement que ce sujet vous aura plu, n’hésitez pas à me faire des retours sur ces premiers articles, à poser des questions si vous en avez, et je vous retrouve bientôt pour un sujet complètement différent !
Bonne soirée,
L’escadron guidant
Bio : https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/1550-louis-xiii-le-juste-roi-de-france-1601-1643.html https://www.lhistoire.fr/le-roi-est-mort-vive-la-r%C3%A9gente https://www.linternaute.fr/actualite/biographie/1776094-cardinal-de-richelieu-mousquetaires-la-rochelle-la-vraie-biographie-du-ministre-de-louis-xiii/
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Marie de Médicis : le destin d’une régente
Bonjour bonjour !
Chose promise chose due nous nous retrouvons aujourd’hui pour la suite de l’article sur la vie de la reine de France Marie de Médicis (si vous avez manqué la première partie, c’est par ici : https://lescadron-guidant.tumblr.com/post/645103098527924224/marie-de-m%C3%A9dicis-une-italienne-%C3%A0-la-cour-de?fbclid=IwAR2HkM4ghgDebbk4kO8oXuEFBdAN_n5g8aBmEJ40Pq7BV93C31-hKVi-6bU )

Et dans cette partie, point de gaudriole ! Nous arrivons dans un moment clé de la vie de cette femme : son accession au pouvoir en tant que régente à la suite de l’assassinat d’Henri IV.
Et pour commencer en douceur je me suis dit qu’une petite définition d’une régence ne serait pas de refus. La régence est la période durant laquelle le roi est en incapacité de régner, notamment en cas de minorité, ce qui est le cas ici puisque notre adorable petit Louis n’a que huit ans et demi (je dépassais encore en coloriant à cet âge là, alors régner sur la France...). Marie de Médicis doit donc durant quelques années conserver le trône pour son fils afin de lui transmettre intact au moment voulu.
Elle va tenter de garder la même politique que son défunt époux et reconduit au départ tout le gouvernement. Surtout, elle veut préserver la paix religieuse qu’Henri IV avait réussi à installer suite à l’édit de Nantes. Elle travaille également sur une politique d’apaisement avec l’Espagne, ce qui conduira en 1612 au mariage de Louis XIII avec Anne d’Autriche, fille du roi Philippe III d’Espagne. Le mariage sera célébré officiellement en 1615.
Mais les protestants de France ne voient pas d’un très bon œil ce rapprochement avec le roi d’Espagne, fervent catholique. De plus, Marie de Médicis s’entoure de deux personnes qui ne font pas l’unanimité en France, et si vous connaissez vaguement l’histoire de Marie, vous en avez certainement déjà entendu parler : Léonora Dori, dite “la Galigaï”, sa dame d’atours (pour faire court, son rôle consiste à chapeauter les femmes de chambre), et son époux Concino Concini. Ces italiens sont souvent décrits tous les deux (par erreur) comme de grands manipulateurs politiques (le conseiller Villeroy, principal ministre de Marie, possède bien plus de pouvoir qu’eux), ils sont surtout méprisés car la reine leur accorde énormément de faveurs. En effet Concini sera nommé Maréchal et marquis d'Ancre, Léonora obtiendra le titre de marquise d’Ancre, et bien que d’origine modeste, la fortune de celle-ci va pourtant atteindre des sommes astronomiques. Cette fortune va amener peu à peu Concini à prendre ses aises et à s’autoriser des comportements que son rang ne permet pas, s’attirant les foudres de la noblesse.
Bientôt la situation financière du royaume pâtit des nombreuses dépenses de Marie de Médicis, car elle ne recule devant rien quand il s’agit de divertissements (pas de confinement ou de couvre-feu vous voyez...), et les trop nombreuses faveurs accordées au couple Concini finissent véritablement par lui porter préjudice.
De plus la reine voue un véritable amour aux joyaux qui sont pour elle synonyme de pouvoir, elle est d’ailleurs une des premières reines à se faire représenter sur ses portraits recouverte de différentes pierreries. (Je vous invite au passage à aller regarder la série de peintures réalisées par Rubens “Cycle de Marie de Médicis”, 24 peintures illustrant les moments importants de la vie de la reine commandées en 1621 par Marie de Médicis elle-même pour décorer son palais du Luxembourg. Les tableaux sont aujourd’hui pour la plupart exposés au Louvre).
Lors du baptême de Louis en 1606 à Fontainebleau, elle est apparue dans une robe ne comptant pas moins de 32 000 perles. Elle achète frénétiquement, de façon compulsive, sans regarder aux dépenses.
Les mécontentements s’amplifient, et les grandes familles nobles, menées par le prince de Condé (prince du sang) font savoir leurs désaccords. En effet les périodes de régence sont souvent des moments où la stabilité royale est fragile, il est plus facile d’organiser des complots, et le peuple n’aime pas trop quand des étrangers sont à la tête de la France (on aura l’exemple un peu plus tard sous la régence d’Anne d’Autriche et du cardinal Mazarin). L’aristocratie entretient cette instabilité dans les provinces, faisant monter la révolte afin de faire pression sur Marie de Médicis. Mais ayant pris goût au pouvoir, elle tient tête et finit par payer (encore et toujours) pour maintenir la paix.
Ces différents conflits nous mènent jusqu’au 2 octobre 1614, date à laquelle Louis XIII a atteint depuis peu la majorité royale. La régence est désormais close et la vie de Marie de Médicis s’apprête à être chamboulée.
Nous voici arrivés au terme de cette deuxième partie consacrée à la régence de Marie de Médicis ; et bien que cette période s’achève, il n’en est rien pour la vie politique de notre protagoniste. Je vous donne donc rendez-vous jeudi pour la suite et la fin de cet article.
Bonne soirée et à très vite !
L’escadron guidant
Bio : https://www.lhistoire.fr/le-roi-est-mort-vive-la-r%C3%A9gente https://www.cairn.info/france-au-xviie-siecle--9782130558279-page-141.htm http://renaissance.mrugala.net/Concini/La%20naine%20hysterique.htm https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/1550-louis-xiii-le-juste-roi-de-france-1601-1643.html
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Marie de Médicis : une italienne à la cour de France
Pour ce tout premier article de l’escadron guidant, j’ai fait le choix de vous emmener à la rencontre d’une femme ambitieuse et amoureuse des arts, mais aux fâcheuses tendances dépensières. Parfois manipulatrice, parfois manipulable, Marie de Médicis fait partie des plus grandes reines de France. De son enfance à Florence à son mariage avec Henri IV, mais aussi sa régence et ses relations conflictuelles avec son fils le futur Louis XIII ; les épisodes de la vie de cette femme ont réussi à créer un personnage difficile à cerner, qui mérite pourtant que l’on s’y attarde…

Marie de Médicis est née le 26 avril 1575 à Florence, en Italie. Fille du grand-duc de Toscane Ferdinand Ier de Médicis, et de l’archiduchesse Jeanne d’Autriche, qui disparaitra deux ans plus tard, elle passe ses jeunes années au palais Pitti dans un cadre féérique dont elle s’inspirera bien plus tard pour créer le palais et les jardins du Luxembourg à Paris. Elle grandit entourée de sa gouvernante, de ses sœurs et de son frère. Marie de Médicis bénéficie d’une bonne éducation, s’intéressant notamment aux sciences, aux arts (notamment le dessin, le chant, et la pratique du luth et de la guitare) et développe rapidement une passion pour les bijoux et pierres précieuses.
Le 19 octobre 1587, son père Ferdinand Ier et sa belle-mère décèderont coup sur coup (peut être d’un empoisonnement, car les complots sont nombreux à la cour de Florence) faisant basculer la vie de Marie de Médicis. Elle devient une des héritières les plus riches d’Europe et est donc très convoitée. Elle n’hésite d’ailleurs pas à refuser plusieurs prétendants, préférant attendre une meilleure opportunité... Il faudra attendre l’année 1600 pour qu’elle épouse le roi de France Henri IV, alors âgé de 47 ans.
Le mariage n’a rien d’une histoire d’amour, les Médicis sont avant tout les banquiers créanciers du roi de France, ils sont richissimes et la dot de la jeune femme s’élève à 600 000 écus d’or, soit environ 150 millions d’euros. Une aubaine pour le roi qui en plus de remplir ses coffres, trouve Marie de Médicis à son goût grâce à un portrait qui lui est présenté.
Le mariage a lieu en deux temps, il est tout d’abord célébré à Florence le 5 octobre en l’absence d’Henri IV qui envoie son favori Roger de Bellegarde pour sceller le mariage par procuration (hyper romantique). Puis Marie de Médicis se rend en France, accompagnée de sa suite de 2 000 personnes, pour une nouvelle cérémonie. Elle débarque le 3 novembre à Marseille où elle constate, non sans colère, que son royal époux n’a même pas daigné venir l’accueillir. Elle arrive à Lyon le 3 décembre et rencontrera Henri IV pour la première fois six jours plus tard, pour leur nuit de noces.
Il ne faudra pas attendre longtemps avant la première grossesse de la nouvelle reine de France. En effet, un an après leur mariage, Marie met au monde le dauphin Louis, qui deviendra le futur roi Louis XIII. Henri IV et le royaume de France ont enfin un héritier à la couronne.
Suivront cinq autres enfants les huit années suivantes, quand le roi ne néglige pas Marie pour quelques autres maîtresses (le vert galant dans toute sa splendeur). Car les relations du couple sont loin d’être idylliques : Henri est un coureur de jupons invétéré et Marie de Médicis, très jalouse, ne supporte pas les infidélités de celui-ci. La plus grande concurrente de Marie est une dénommée Henriette d’Entragues, qui rêve de prendre la place de la reine de France (elle surnomme par ailleurs Marie “La grosse banquière”, pour la sympathie on repassera...). Henri IV s’affiche sans aucun scrupule avec sa maîtresse. En 1599, le roi était allé jusqu’à promettre de l’épouser si elle lui donnait un enfant mâle dans l’année. Ils auront d’ailleurs deux enfants ensemble en 1601 et 1603.
En 1603, Henri IV passe près de la mort à cause d’une infection. S’inquiétant des conséquences de sa possible disparition, il prend la décision de former Marie à la vie politique du royaume, notamment pour préserver la paix religieuse dans le pays obtenue grâce à l’édit de Nantes en 1598. Marie de Médicis assiste donc au Conseil, où elle ne tient qu’un statut d’observatrice qui va rapidement l’ennuyer. Elle passe cependant beaucoup de temps à organiser les différents spectacles et divertissements de la cour et va peu à peu se faire une place dans le monde politique.
Ce qui nous amène en l’année 1610, Henri IV doit partir pour une expédition militaire contre les Hasbourg et il décide très logiquement de confier cette régence d’absence à son épouse, mais il faut pour cela procéder (enfin !) au couronnement de la reine. Le 13 mai 1610, la veille du départ d’Henri IV, Marie de Médicis est donc couronnée en l’Abbatiale de Saint-Denis. Cet évènement signe véritablement son intronisation au pouvoir.
(ci-dessous : le cardinal de Joyeuse couronne Marie de Médicis en 1610, par Pierre-Paul Rubens)

Le lendemain, le roi Henri IV est assassiné dans son carrosse, rue de la Ferronnerie à Paris, par François Ravaillac, un fanatique catholique. De nombreux complots existent aujourd’hui sur l’assassinat d’Henri IV. En effet durant son règne le roi a échappé plusieurs fois à des tentatives d’assassinat (nous y reviendrons dans un prochain article, promis !)
Mais restons concentrés sur notre chère Marie qui est également une suspecte potentielle. Eh bien oui ! Rappelez-vous ! Les relations du couple ne sont pas glorieuses entre les infidélités de l’un et la jalousie de l’autre. De plus Henri IV a refusé pendant longtemps le couronnement de Marie, et lorsqu’elle obtient enfin ce qu’elle désire, Henri IV est assassiné le lendemain ! Curieux… Mais rassurez-vous, cette hypothèse sera rapidement écartée et Marie de Médicis ne sera pas poursuivie.
Le 15 mai 1610, Marie de Médicis prend officiellement la régence, investie par son fils Louis XIII, alors âgé de huit ans et demi. Son véritable destin politique va pouvoir débuter.
Et... Ne soyons pas trop gourmands ! Alors je vous donne rendez-vous demain pour la deuxième partie de cet article consacré à Marie de Médicis. Je compte sur vous, n’hésitez pas à partager vos avis !
Bonne journée les amis,
L’escadron guidant
Bio : https://www.universalis.fr/encyclopedie/marie-de-medicis/ https://www.lhistoire.fr/le-roi-est-mort-vive-la-r%C3%A9gente https://www.cairn.info/revue-dix-septieme-siecle-2012-3-page-533.htm https://histoire-image.org/fr/etudes/couronnement-marie-medicis
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