Tumgik
lesdramasdeprince · 4 years
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JE SUIS UN BG !
Mes ami-es ont un don particulier pour les questions existentielles : celle du jour était sur la prise de T. et…
“Imagine tu te « transformais mal » ?”
“Là actuellement tu te trouves beau? ” 
“Je comprends pas t’assume tes cheveux bleus mais tu peux pas assumer ta féminité” 
Aaaah en faite c’est une question de confiance en soi fallait dire plutôt je cours prendre un coach personnel.   
Mais sinon... est-ce que je me trouve beau maintenant aujourdhui, tout de suite ?
Bon déjà, je préfère largement ce genre de questions lourdes, connes, grossières à tendance transphobe tout ce que l’on veut plutôt que les milieux féministes qui crient à l’inclusion blahblah et en faite …non. C’est comme la France, si on réfléchit le plus dérangeant au final c’est la devise: Liberté, égalité, fraternité !
Bon sinon, la question était si je me sentais BG.  
Alors déjà en tant que personne noire, dans notre monde, c’est complexe de se trouver magnifique. Concernant mon vécu, j’ai grandi sans figure, sans modèle, je n’existais nulle part même pas en poupée S’il vous plait….enfin j’avais une poupée noire avec des cheveux en laine je ne pouvais même pas lui peigner ses cheveux….wait c’est peut être pour ça que j’ai dû mal à peigner mes cheveux maintenant..mais oui je fais un transfert. Donc stop shaming.
Parenthèse ouverte : Avec ma transition j’ai galéré à en trouver encore plus qui me ressemble car j’allais pas les trouver via le #transisbeautiful mais c’est un autre débat. 
BREF. Je relie la beauté au bien-être général. J’ai souvent l’impression que les gens projettent leurs fantasmes sur moi.
-          Que je sois perçu comme femme noire ou en tant que personne Trans masculine : sexualisation fétichisation, bestialité
-          Mes études universitaires : gros cerveau
-          Le fait que je sois toujours le plus petit dans des groupes: Infantilisation, pas pris au sérieux
-          Le fait que je fasse parti d’un collectif afrofem : calé sur pleins de sujet, pas le droit à l’erreur
-          Hyperactif/extravagance/extravertie : Sûr de soi, besoin d’attention, ego surdimensionné, pas pris au sérieux 
On dirait que je me fais bolosse…un peu !
Ça peut être vu comme de la râlerie facile mais c’est tellement de pression quand tu as cette impression que tu ne peux pas te tromper. Heureusement, j’ai réussi à évacuer ce côté réussite/échec mais bizarrement ce côté « adulation » n’a rien de réconfortant. Sans parler du syndrome de l’imposture. 
Paradoxalement, dans ma transition je suis seul mais mon bien être est directement lié aux personnes que je côtoie.  
Il y a des jours où je suis genré correctement du matin au soir… Je place la prise d’hormones assez loin et c’est supportable. Mais d’autres entre les micros-agressions, les « bonjour Madame » and co je me demande combien de temps je vais tenir. Est-ce que je transitionne pour moi, pour les autres, la société ? Pour moi avant tout mais disons que les échelles de temps varient et ma santé mentale est complètement accroché aux regards externes.  
La notion de « bonne transformation » est également liée à un voyeurisme ambiant de savoir «à quoi ressemblait les personnes avant transitions » et les gens (cis) adoooooorent savoir les vies passées. Les Avant/Après.  Pour l’instant, j’ai laissé toutes mes photos avec des expressions de genre féminines, elles ne me gênent pas. La dernière fois pour l’anniversaire d’une amie j’ai fouillé dedans ça m’a laissé un mauvais sentiment, un peu amer de se dire que c’est fini. Aucun soulagement.
Alors que je ne suis pas dans tout ce qui est comparaison force est de constater que je regarde les vidéos, les témoignages, surtout que là on sort de la journée de la visibilité Trans du 31 mars. Les gens ont l’air tellement heureux même si iels soulignent tout de même leur difficulté. Post T, tout à l’air tellement mieux.  Mais c’est le piège car on ne le répètera jamais assez : chaque transition est différente. Rien n’est automatique. 
Du coup, je me trouve beau ou pas ? 
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lesdramasdeprince · 5 years
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Et je l’ai dit à ta place à...
Mes parents !
Mon cousin mais il est gay
A la grande patronne  mais pour ton bien
Ma sœur c’est mon double 
A la bouteille d’eau
Aux boulevards
Je l’ai crié dans un bus
J’ai chié sur Toi
Mais
NE
T’
INQUIETE
P
A
S
Ils n’ont rien dit enfin ils ont juste demandé si moi aussi j’allais me transformer en garçon
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lesdramasdeprince · 5 years
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Des excuses uniquement en or massif, mais pas du plastique ça pollue...
Il y ‘a une chose que je ne comprends pas :
C’est la manière dont il peut nous être reproché de réagir quand nos limites sont dépassées. Et j’estime que l’on peut réagir comme on a envie, faire exploser les vitres, ignorer, revenir deux semaines plus tard il n’existe pas de règles.
Il faut qu’on soit responsable, quand on merde et quand on blesse une personne car on a tous des limites différentes : on demande d’accepter les excuses et on se donne les moyens de ne plus recommencer. Breaking news : Les gens ne sont pas obligés d’accepter les ….surtout quand elles sont mal faites :
-          Les excuses suivies de  justification comme « c’était de l’humour ».  Même si on ne comprend pas pourquoi la personne est heurtée, on se dit que c’était pas notre objectif premier et blabla….Imaginez que vous devez déménager un meuble très lourd avec une autre personne et boum elle laisse tomber le meuble sur votre petit orteil. Vous allez réagir en conséquence, bien sûr que la personne n’a pas fait exprès mais n’empêche elle devrait faire plus attention quoi…
-          Les « désolé, je ne savais pas que tu étais aussi sensible » : Inversement total des rôles et on se dédouane de ses responsabilités. Ça permet de se rassurer et c’est pas de votre faute à vous mais de la sensibilité de la personne. No way.  
Le pire c’est quand la santé mentale devient la grande justicière de maux.
Alors déjà, je ne tiens pas à remettre en cause la santé mentale de qui que ce soit. Mais les « j’ai fait ça car je n’avais pas d’énergie », « je suis dépressif » « je suis noir » super parceque moi je suis violet ? Breaking news : Ce n’est pas parce que l’on ne parle jamais de sa santé mentale que l’on va bien.
Pendant un an et demi quasiment j’ai subi, d’une personne d’un des milieux que je fréquente, des modes de communication passifs/agressifs, des comportements assez lunatiques, infantilisation, remise en question de mon identité (à l’époque je n’étais pas out) du coup j’avais des « vous les cis-het » à tout va. Au bout d’un moment j’ai fini par m’éloigner de ce milieu. Et je n’ai jamais eu d’excuses, ni de remises en question mais la seule réponse a été « je réagis comme ça parce que je suis autiste et s’il y ‘a un problème il fallait venir m’en parler. »
Je ne suis pas autiste, et personne dans mon entourage ne l’est. Je n’y connais rien au prisme autistique et ne remet pas en cause cela. Mais je prends le parti de dire que dans ce cas là il faut prôner la transparence et mettre au clair dès les premières rencontres. Bien sûr, que je comprends que ça peut être compliqué d’en parler mais les un an et demi où je me faisais bolosser, car c’est le mot, je le sens bien aujourd’hui d’autant plus que je suis loin d’être la seule personne à avoir vécu ça. Cette personne sous-entend que j’aurai dû lui parler et bah je lui renvoie l’ascenseur.
J’ai fini par revenir, après avoir géré cela seul, et la question que je me pose c’est quoi faire ? Surtout dans des milieux où on côtoie des gens aux oppressions multiples et conscient de cela.
-          Il y a des gens qui vont dans des call out directement.  Je ne dirai pas que c’est la meilleure solution mais en cas de danger, je pense qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Personnellement, dans mon cas avec cette personne passif-agressive level Max, je préviens les gens qui sont autour de moi. Je pards du principe que c’est mon devoir de les mettre en garde, pas pour qu’ils arrêtent de lui parler mais pour qu’ils fassent attention. Je ne peux pas juste m’asseoir et regarder à gauche. Maintenant ce que je trouve déplacé c’est quand on me dit de ne pas le faire, parce que la personne va être isolé, qu’elle est précaire etc…etc…
-          Au-delà, du bannissement/call out, d’autres pensent qu’il faut mettre en place des structures de médiations pour essayer de gérer ça entre « nous ». Je suis en réflexion sur ça et en lectures d’ouvrages entrant dans ce sens pour voir si une organisation de ce type est possible…mais…encore une fois je trouve ça ultra déplacé de dire à des personnes qui ont été « victimes » que les personnes qui ont merdé vont être pris en charge, de commencer à réfléchir à cela etc…Je trouve que l’on se trompe de problème il faut écouter les « victimes » parce qu’en faîte s’il y ‘a victimes ça veut dire qu’il y a coupable. Mettre plus d’énergie pour gérer des personnes qui ne reconnaissent même pas leurs potentiels merdouilles…. Cimer le monde.
Il est vraiment important de se remettre en question, continuellement, surtout si on tient aux personnes que l’on blesse. Aimer les gens. Les paroles c’est du vent. Il faut des actes concrets on ne peut pas faire les choses à moitié. Prenez soin de vous.
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lesdramasdeprince · 5 years
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lesdramasdeprince · 5 years
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For colored girls who have considered suicide when the Rainbow is enuf : Ntozake Shange
S’il y a une chose dont je n’ai plus besoin
ce sont d’autres excuses
j’en ai eu assez de t’accueillir à ma porte
tu peux garder tes excuses
je n’en ai rien à faire  
ils  n’ouvrent aucune porte
ni ne font revenir le soleil
ils ne me rendent pas heureuse
ni ne me ramènent le journal du matin
personne n’a arrêté d’utiliser mes larmes pour laver des voitures
à cause d’un « désolé »
Je suis simplement fatiguée
de collectionner des
        ‘je ne savais pas
        que cela avait tant d’importance pour toi’
je vais devoir en jeter quelques-uns
je ne peux pas arriver jusqu’à mes vêtements dans l’armoire
à cause de toutes ces excuses
je vais poster une note sur ma porte
laisser un message près du téléphone
        ‘si tu as appelé
        pour dire que tu es désolé
        appelle quelqu’un d’autre
        je ne m’en sers plus’
j’abandonne les désolé/les je ne voulais pas/les et comment pouvais-je savoir
je vais faire une promenade dans une rue sombre et moisie de Brooklyn
je vais faire exactement ce que j’ai envie de faire
et je n’aurai aucun regret pour quoi que ce soit
laisse les regrets soulager ton âme
moi je vais soulager la mienne
 …
je ne vais pas être gentille
je vais élever la voix
et hurler et brailler
et casser des choses et faire rugir mon moteur
et dire aux autres tous tes secrets devant toi
et je donnerai la liste détaillée de tous mes merveilleux amants
et leur façon d’aimer
j’écouterai le saxophone d’Oliver Lake
à plein volume
et je n’aurai aucun regret
 je t’ai aimé exprès
j’étais ouverte exprès
j’ai toujours soif de vulnérabilité et de conversation intime
et je ne suis même pas désolée que tu sois désolé
tu peux porter toute la culpabilité et toute la crasse que tu veux
garde les seulement pour toi
je ne veux pas entendre un seul autre désolé
la prochaine fois
tu devrais simplement admettre 
que tu es méchant sournois tricheur et sans personnalité
au lieu d’être désolé tout le temps
apprend à jouir d’être qui tu es
Par Kettly Mars
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lesdramasdeprince · 5 years
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Amazing  <3 
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Was anyone going to tell me that Afrochella is a thing?
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lesdramasdeprince · 5 years
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S’il te plaît, dessine moi une couronne ! 
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lesdramasdeprince · 5 years
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Moi, je ne "tourne pas les pages", je déteste cette expression simpliste, je n'oublie rien, je ne zappe pas, je ne renouvelle pas ma vie comme si rien avant n'avait existé. Elle est un fil continu que je tisse, je ne gomme personne, je suis faite de tous mes souvenirs, de mes amours, je suis un patchwork vivant de moment de vie, je suis faite des autres, pour les autres et chacun m'a construite ou meurtrie. Je ne tourne pas les pages je les écris.
Charlotte Valandrey 
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lesdramasdeprince · 5 years
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Une participation au futur...rien que ça!
A l’aube de mes 25 ans,
Je suis né en Août si ça intéresse.
J’adore les bonbons.
Je n’ai pas de couleurs que je préfère plus qu’une autre.
Mais je me suis surtout rendu compte que je n’avais personne à qui envoyer des vocaux du coup j’ai créé un blog. L’objectif est qu’il dure au moins trois mois.
Après avoir checké les points forts et points faibles de Tumblr VS wordpress. Je me suis dirigé sur WP directe. J’étais archi chaud et tout et tout vraiment archi déter’…mais…j’ai rien compris. Du coup, tumblr c’est bien aussi.
Dans ce monde qui va super vite, c’est important de trouver des pauses. Du temps.  
Un temps pour se poser.
Un temps pour être avec soi-même.
Un temps d’évasion.
Un temps pour bloguer mais pas façon journal intime n’abusons pas trop. Je mettrai des textes, touuuus les textes qui m’ont percuté, déjà pleins d’extraits de Dieudonné Niangouna (pas trop non plus, je veux que vous achetiez ses livres dans notre beau monde capitaliste), des traversées de mes mémoires de recherches (Je travaille sur les enjeux mémoriels des camps de la mort en Guinée conakry suite à un master d’histoire et sur la fascination des corps noirs au théâtre en plein dans mon master de théâtre), les lettres que je n’envoie pas…j’ai failli marquer les recettes de cuisine mais il ne faut pas mentir, karma toussa, des visions  sur la vie en mode égo-trip (mais qui n’engage que moi) ça vaaaa et je ne sais pas encore sous quel format mais des réflexions sur des éléments qui touchent directement à mes identités. J’aimerai le faire, entre aimer et faire il y a un pont but go le traverser, avec d’autres personnes concernées. Je pense que ces échanges peuvent être importants pour nous et pour d’autres personnes qui s’y reconnaissent. C’est un bonus, car on ne le dira jamais assez, chaque vécu est différent. Même si initialement je pards de moi, je ne suis personne pour parler de ma seule expérience. Au-delà des rencontres, et des échanges ce sera interessant de savoir les tips de chacun-es, si on peut aider c’est tout bénéf’. En plus, j’avoue je serai plus rigoureux et moins procrastinateur si j’emmène des gens dans ces rencontres. J’ai déjà une « petite » liste des sujets que j’aimerai aborder :
-          Etre né dans une famille peule, avec ce que l’on appelle le « pulaaku »: le code qui fait de toi un-e bon-ne peul-e. La pression quand on est perçu et qu’on a été sociabilisé comme femme.
-          Le travail dans un cadre scolaire, quand on est noir ou bien trans’, et pour celleux qui ont plus de chance les deux à la fois.
-          Etre metteur en scène en étant noir. Je connais quelques metteur-es en scène noir-es mais nous n’avons jamais discuté de la manière de travailler, d’être dans un environnement blanc, pourquoi on a choisi de mettre en scène plutôt que d’être comédien-nes, le choix des mise en scène, de l’équipe etc…
-          Trouver sa place quand on est toujours la seule personne à avoir cette oppression. Par exemple, avec mes ami-es cis, avec mes ami-es blanc-hes…il faut toujours essayer de trouver le bon équilibre, faire des compromis etc...
-          J’ai été diagnostiqué avec un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité + haut potentiel intellectuel…cela ne veut pas dire que j’ai eu des 18/20 toute ma vie mais que j’ai une autre manière de fonctionner si on compare à la majorité. J’ai ajouté « diagnostiqué» car parfois les auto-diagnostiques sont biaisés (même les vrais me diriez-vous), et je comprends l’appréhension de rencontrer le monde médicale. Mais une fois que le bon diagnostique est posé, je parle de mon cas, ça allait tout de suite mieux. J’ai travaillé pendant sept mois avec une neuro-psy, sur les questions raciales elle était à l’ouest et même raciste (c’est une femme blanche surprise), mais je trouve que j’ai énormément progresser grâce à elle. Enfin, en tout cas je me connais mieux. Je sais par exemple que mes temps d’attention sont de quinze minutes après ça mon cerveau fait une roulade arrière et il se replace. Avec des ami-es qui ont un TDA avec et sans Hyperactivité, on en a discuté et on se rend compte que les gens ne savent pas comment nous on s’adapte continuellement, et que ce n’est pas naturelle pour nous de rester concentrer c’est un effort et on le sent au bout d’une heure.
-          Le syndrome de l’imposteur: comment cela peut être réellement frein ne serait-ce que pour se définir. J’ai attendu de mettre en scène quasiment sept projets avant de retirer le « apprenti metteur en scène » et de me sentir légitime.
-          Les relations toxiques, celleux qu’on nomme les pervers-es narcissiques, comment est ce que l’on peut faire la différence et surtout des tips pour s’en débarrasser, la notion d’échec et de réussite qu’on nous colle dans le cœur alors qu’en vrai ça n’existe pas, la foi, vivre avec un parent malade, la solitude de la recherche, l’art et plus particulièrement le théâtre etc…
Pleins de promesses en perspective. Il est important de laisser des traces. Juste prendre le temps de poser...Paix intérieur et Amour. 
Ps : Je répond toujours à tout dès que j’ai un temps. Pas de relance sauf urgence car les points d’interrogation façon les wizz sur msn c’est éclaté au sol. 
Princièrement vôtre, 
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