Effronté : Qui a du front, de l’impudence, qui ne rougit de rien
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La fille de Pharaon descendit au fleuve pour se baigner, et ses compagnes se promenèrent le long du fleuve. Elle aperçut la caisse au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante pour la prendre. — C’est quoi ce truc sur l’eau ? Agar, mouille-toi les mollets et va voir. — C’est sûrement les Apirous. Ils jettent n’importe quoi dans le fleuve, impossible de leur faire trier leurs déchets. Elle l’ouvrit, et vit l’enfant : c’était un petit garçon qui pleurait. Elle en eut pitié, et elle dit : — C’est un enfant, maîtresse ! Comme il est mignon ! — Fais-moi voir… Bof, il est tout blanc. — Voulez-vous que j’aille chercher une nourrice pour le faire allaiter ? — À quoi bon ? Il n’y a plus d’Égyptiens de souche, il faut qu’ils continuent de se mélanger. Quoi qu’il se passe, je suis désolée, vos enfants vont faire d’autres enfants avec des Nubiens, des Bédouins, des Babyloniens et des Phéniciens. Les gens circulent et le monde est fait pour ça. Moi, je vais où je veux, n’est-ce pas ? — Oui, maîtresse. — Donc je pense qu’il n’y a plus d’Égyptiens de souche. Enfin si, il y a des Égyptiens de souche, ça s’appelle des fins de race. Ils vont se mélanger avec les autres et ça sera mieux pour nous tous. — Cependant, maîtresse, n’est-il pas vrai que les pharaons, par exception à la loi commune, épousent leur sœur ? — Que veux-tu dire, Agar ? — N’êtes-vous pas, ainsi, l’héritière de la lignée la moins mélangée d’Égypte ? — Tu auras vingt coups de fouet en rentrant au palais, Agar. — Oui… maîtresse. Elle donna à l’enfant le nom de Plouf, car, dit-elle : « Je l’ai rendu aux eaux. » Puis elle se baigna, se fit sécher et masser, et retourna au palais en palanquin, sans plus y penser.
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Avril est fini, voici les roses de mai Fébriles et débutantes, languides et parfumées Comme toi, Volupia, juste écloses, prêtes à humer « Cesser de butiner ? (me diras-tu) Moi, jamais »
Mais, il y a un mais… la saison est enclose Aimer avant la tombe réclame un peu d’hypnose Puis les pétales tombent, ainsi passent les roses Et les grâces des femmes, comme tant d’autres choses
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« On doit conclure à ce stade que l’une des variables les plus prédictives de la probabilité qu’un couple se sépare est le nombre de femmes dans le couple. Cela dément le cliché des épouses demandant le divorce bien malgré elles, parce que leur époux est nul et qu’elles attendent légitimement une “qualité de la relation” que l’homme — ce gros lourdaud — serait incapable de donner. » — Tancrède Bastié, « Pourquoi les femmes demandent-elles plus souvent le divorce que les hommes ? »
— J’suis K.O., t’as sorti des chiffres des Pays-Bas, sans même connaître le contexte socio-culturel, sans même savoir qui a fait l’étude, etc. Vous être vraiment plus bêtes que je ne le pensais, putain ! — Lilou ? — Quoi, maman ? — Tu devrais mettre la couette pour dormir. Il fait encore froid à cette saison. — Mais j’ai pas dormi, m’man ! Ils me prennent la tête les mascus, sur les réseaux. Faut voir comment les stats sont calculées. Si les stats prennent en compte les divorces avant le couple lesbien (dans le cas où une hétéro se découvrirait lesbienne) ou s’ils prennent en compte seulement les divorces entre deux femmes. Après faut voir le bon côté : ça montre que les femmes sont plus aptes à se dégager des situations de vie malsaine et toxique que les hommes. Pas sûre de croire non plus la source, vu la bonne phrase de bon mascu complètement con. — Lilou ? — Quoi, maman ? — Ton amie, elle ne devrait pas dormir assise. Elle va avoir mal au cou en se réveillant. — Elle s’est endormie pendant que je lui racontais comme les hommes sont cons. Surtout les mascus. — N’empêche, elle risque de se faire mal. On dort mieux allongée dans un bon lit. Tu t’en rendras compte en vieillissant. Et puis avec une bonne couette… — Mais j’sais, maman ! Me prends pas la tête ! J’ai déjà assez des mascus qui me harcèlent. Les couples toxiques, c’est pas forcément les hommes, mais tout le spectre masculin. Les lesbiennes, pour le coup, elles sont très masculines. Il est parfois compliqué de les différencier de vrais mecs. Mais c’est pas tellement le sujet. Je dis que le problème c’est la masculinité et que les femmes arrivent plus facilement à se détacher des relations. Les hommes sont bien plus dépendant des relations, gays ou non. — Lilou ? — Quoi, maman ? — Vous prendrez quoi pour déjeuner, ton amie et toi ? Il est déjà 11h et il faut que j’aille faire les courses. — Mais j’en sais rien ! Ce que tu veux… J’ai pas faim, ils m’ont énervé. La différence ne peut pas être si grosse puisque y’a une majorité d’héteros pour une minorité de lesbiennes et une minorité de lesbiennes mariées. D’autant plus que le taux de lesbiennes est très minime dans le monde, surtout des femmes mariées. On peut pas comparer 10% de 6 milliards d’héteros à 15% de 20 lesbiennes. — Lilou ? — Quoi, maman ? — Dans l’article ils disent que « sur les 580 couples de lesbiennes qui se sont mariées en 2005, 30 % étaient divorcées dix ans plus tard. » C’est pas 20 lesbiennes, c’est 580. Et puis c’est pareil en Grande-Bretagne, en Norvège, en Suède, au Danemark… — J’le crois pas ! Maman ! Tu lis les blogs mascus ? — Et bien, je voulais comprendre de quoi ça parlait. Alors j’ai cherché la citation dans l’ordinateur et j’ai pu lire l’article en entier. Je n’étais pas surprise : les femmes ne sont pas faciles à vivre, nous le savons toutes. Alors deux femmes ensembles…
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— Chef, regarde comme elle est bonne ! — Elle n’est pas vilaine, en effet. — Pas vilaine ? Tu plaisantes ? Regarde sa peau… beaux cheveux… bonne croupe… Un peu maigre pour moi, mais toi tu aimes ça : elle est comme les statues dans ton jardin ! — J’aime mieux les statues. — Oh ! Je ne te crois pas. Les statues, tu peux seulement les regarder. Elle par contre… — Je ne suis pas le genre d’homme qui court après sa queue, Ibrahim. Que ferais-je d’une femme ? Je vis en paix avec mon fils adoptif et mes collections. J’ai cessé depuis longtemps de payer en querelles et en mauvaise humeur un bref soulagement physique. — Celle-là, elle est gentille. Je te promets : elle n’a pas élevé la voix de Jérusalem à Carthage. Pas une plainte, pas un caprice… — Jérusalem ? C’est donc une hébreu ? Ce sont les plus pénibles, me jurent mes amis hébreux. — Non, chef, c’est une barbare du nord. Mon grossiste les achète aux Sarmates ou aux Alains quand ils ont des prisonnières. Il les rassemble en Bithynie puis les vend sur les marchés d’Orient : en Lycie, en Mésopotamie, en Judée… — Ah ben bravo ! C’est du circuit court ça ? La pauvresse a déjà fait la moitié du tour du monde. Je ne veux même pas savoir combien vous en avez perdu en route… — Mais qu’est-ce qui ne te plaît pas ? Elle est jeune, elle est fertile, elle ne te coûtera presque rien en nourriture et en vêtements. — Ce qui ne me plaît pas… Comment te dire ? Autrefois je rêvais de n’être pour une femme ni un maître, ni un esclave. Je croyais à l’amour. Je croyais à la noblesse de l’âme. Je croyais même que le coït était un rite naturel par lequel deux êtres pouvaient atteindre au sacré. Ibrahim, à son acolyte : — Qu’est-ce qu’il dit ? — J’ai cru à tout cela. Avant de découvrir l’ignoble marchandage… — Le marchandage c’est la vie, mon chef ! — Mariage, esclavage, c’est pareil. Que le Ciel me garde de toucher encore à l’un ou à l’autre ! — Pourtant on nous a dit que tu les collectionnes ! C’est pour ça que nous sommes venus jusqu’à toi… — Quoi, moi ? Je collectionne les poteries raffinées comme celle-ci. Si vous voulez que nous fassions affaire, trouvez-moi une belle potiche, pas une… Ça y est, je viens de comprendre… Ne me dites pas que vous avez fait tout ce chemin en croyant que… — On est désolé si c’est pas ce que tu veux. Si on avait su, il y a de très très belles poteries chez nous. La prochaine fois, sûr, on t’apporte les meilleures. La fille, si tu la veux, on te fait moitié prix. T’es pas obligé de la mettre dans ton lit. Elle peut décorer chez toi comme les statues, si tu préfères. Elle peut distraire ton fils, béni soit-il. — C’est vrai qu’il aurait besoin d’apprendre les choses de la chair, pour ne pas les surestimer. Virginius ? — Père ? — Elle te plaît ? — Je ne saurais dire… — Ton pénis a-t-il pris du volume en la contemplant ? Ne ment pas. — Je… J’avoue que… — Alors marché conclu, Ibrahim. Mais ne reparaissez plus chez moi avec une telle marchandise. Le plaisir se paye toujours ; la félicité ne peut s’acheter.
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Aspasie : Maître ? Zeuxis : Hmm ? Aspasie : J’ai terriblement besoin d’aller uriner. Zeuxis : Hmm… Clytie, sur le trépied. Aspasie s’enfuit toute nue vers les latrines. Clytie monte sur le trépied et laisse le haut de sa robe descendre sur ses hanches. Zeuxis : Mains sur la tête. Clytie : Comme ça ? Zeuxis : Dos droit, poitrine gonflée. Proserpine, à Lamia : Comme Clytie a de beaux seins ! Les miens sont trop en pointe. Lamia : Et les miens trop ronds… Le maître ne peint que mes mains. Proserpine : Et moi, que mes pieds. Lamia : Quelle chance tu as d’avoir de si jolis pieds ! Proserpine : Pas autant que toi. On regarde bien plus les mains que les pieds. Lamia : Enfin… c’est Aspasie qui a le plus joli cul. Proserpine et Lamia soupirent. Aspasie revient en trottinant, s’assoit sur sa robe posée sur la table. Calliope : Ne t’assis pas, tu vas l’abîmer. Les autres filles pouffent de rire. Aspasie : Je me suis toujours assise dessus, et il n’a jamais cessé de plaire. Clytie : Moi, j’aime être à quatre pattes. Je les laisse pendre et ils dansent à la moindre secousse… Zeuxis : Silence, Clytie. Calliope : Ils n’ont de forme qu’immobiles, quand tu lèves les bras. Aspasie : Maître ? Zeuxis : Hmm ? Aspasie : Qu’elle est la plus séduisante partie du corps de la femme ? Lamia : Les mains c’est si gracieux, si expressif ! Proserpine : Si les pieds sont laids, le reste ne peut être apprécié. Calliope : Pour certaines, c’est leur gros cul. Zeuxis : Tout ce que fait la nature est beau. Aspasie : Vous n’avez encore rien dessiné du corps de Calliope. Qu’allez-vous prendre d’elle ? Zeuxis : Son visage. Aspasie : Mais elle fait tout le temps la gueule ! Proserpine : Clytie est bien plus jolie ! Lamia : Proserpine a des traits plus doux et Aspasie est comme une statue. Proserpine : Et toi, Lamia, tu es belle comme une enfant Zeuxis : C’est Hélène, femme de Ménélas, que je vais peindre. Elle doit être parfaite. Calliope : Mon visage est parfait ? Zeuxis : Pour que Pâris ait l’audace d’enlever la reine de Sparte et que Ménélas lance toutes les cités contre Troie, il ne suffit pas qu’Hélène fut la plus belle femme de Grèce. Car la beauté engendre le désir et l’amour, mais point la passion dévorante qui fait commettre aux hommes les pires folies. Aspasie : Et que faut-il de plus ? Zeuxis : Pour tourner à ce point la tête des rois, il a fallu qu’en plus d’être belle, Hélène fut sans conteste la plus grande des chieuses.
#effrontées#edwin longsden long#zeuxis#clytie#proserpine#aspasie#lamia#calliope#crotone#Hélène de Troie
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— Coucou toi ! Tu es mon cadeau rien qu’à moi. — Miaou ? — Oui petite coquine d’amour. Rien qu’à moi, à moi, à moi… Nous allons être super-heureuses toutes les deux. Finis les connards immatures, les nazes, les radins, les mal-baisants, les erreurs de casting, les mecs toxiques, les débutants aux mains moites, les petites bites, les psychopathes… Finis ! Ni-ni-ni-ni… Ni-ni-ni-ni. Finis quoi. — Miaou. — Exactement : « miaou ». Il n’y a plus que moi. Moi. Moi-moi-moi. Et toi, ma choupinette. Nous allons passer de super soirées toutes les deux ! Nous n’avons besoin de personne. Toutes les deux. Toutes-toutes-toutes… les deux ! — Maaaaoow ! — Tu dois avoir faim. Maman va te donner du bon loloooo… Oh, je suis complètement gaga, si mes potes me voyaient ! Là, mon cœur… Si tu savais, mon chaton, tout ce que j’ai subi avant toi. D’abord il y a eu tout ceux qui m’envoyaient des dick pics sur Tinder. Je n’avais plus qu’à choisir. C’était pratique pour voyager, j’ai économisé des tas de nuits de Air BnB grâce aux mecs. Mais parfois ils voulaient une relation, genre : on va peut-être se marier, faire des gosses… Les relous ! — Miaaaou… — Tu as bien bu, mon bébé ? Viens faire un câlin ! Ouiii ! Mon problème, c’est que je n’aime pas être seule. Mais j’aime être libre. Et j’aime plaire, mais quand je veux. Toi aussi tu aimes plaire. Regardez-moi ce petit ange… ces yeux ! J’adorerais avoir tes yeux. Kikoukikou… Trop trognonne ! Avec des yeux de chatte ils m’auraient encore plus collé. Écoute-moi bébé : il ne faut jamais envoyer le premier message, il ne faut jamais répondre tout de suite, et s’il envoie trois messages il est trop en manque : élimine-le ! Comme ça, on évite les plus nazes. Rester indépendante. Pas de petit garçon fusionnel, pas de macho dominateur. — Rrrrrrrrr… Rrrrrrrrr… — Hé, tu ronronnes petit chou ! Tu es bien sur les seins de maman, hein ? Mais écoute, il faut que tu saches comment choisir un mec. Il doit être : beau… enfin, pas nécessairement beau mais attirant. Éduqué, pas teubé évidemment. Drôle… mais pas le genre ridicule. Hyper-réactif, mais pas dans le besoin. Un peu distant même, mais pas distant… plutôt… mystérieux. Sensé, carré, tu vois, pas dingo, mais créatif, audacieux. Gentil, adorable, c’est super-important. Mais pas mou, hein ? Pas une serpillière. Il doit avoir une voie chaude, masculine… et dire des trucs intelligents mais pas chiants. — Maaw ? Rrrrrr… — Surtout, il doit me faire sentir que je suis spéciale. Qu’il me désire vraiment. Ça doit être fort… Mais pas oppressant. Là, tu vois, je ne suis pas oppressée. On est toutes les deux. On va dîner ensemble. On va se poser dans le canapé (je n’ai pas le courage de l’ouvrir ce soir) et regarder une chouette série jusqu’à minuit. Après on fera des snaps avec les copines pour se souhaiter bonne année. J’ai trop envie qu’elles te voient ! Après, je ne sais pas, peut-être une autre série. Ou alors Titanic, ça fait longtemps que je ne l’ai pas repassé. Ou peut-être des compils de fails. J’aime bien ça maintenant : des gens qui se font mal, des sorties de route, des mariés qui tombent sur leur pièce montée. Je pourrais en regarder jusqu’à l’aube.
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— Bonjour Monsieur Diogène… Je ne vous dérange pas au mauvais moment ? — Ôte-toi de mon soleil. — Pardon Monsieur Diogène, mais ce n’est pas moi qui vous fait de l’ombre, c’est la rampe de l’escalier. Je suis Thaïs. — Inconnue au bataillon… Ah si ! La blondasse du Rassemblement Paphlagonien ? Elle veut quoi la pépète ? — Maître, accordez-moi je vous prie un peu de votre temps et de votre sagesse. — Il n’y a qu’un doigt de différence entre un sage et un imbécile. — Les femmes modernes surestiment leur valeur et ce qu’elles méritent réellement. Plutôt que de se confronter à la réalité de ce qui est optimal pour elles et trouver ainsi un bonheur atteignable, la plupart préfèrent rester cramponnées à leurs rêves et leurs illusions, jusqu’à y sacrifier leur vie sentimentale. Voilà pourquoi elles ne se marient pas, divorcent, trompent ou préfèrent rester seules. — Grand bien leur fasse. Les jeunes hommes ne doivent pas encore se marier, et les vieillards ne doivent jamais se marier. — Le devoir conjugal d’un homme n’est-il pas de protéger sa famille et son épouse de tous les dangers ? Le devoir conjugal d’une femme n’est-il pas de respecter son mari, de lui offrir sa pureté et sa beauté et élever des enfants sains ? — Pour quoi faire ? Nous venons au monde seuls et nous mourons seuls. Pourquoi, dans la vie, devrions-nous être moins seuls ? — Vous êtes cynique ! — Ben oui ! (mort de rire) Les chiens et les philosophes font le plus grand bien et obtiennent le moins de récompenses. — Si vous êtes indifférent au dessein, soyez au moins bon conseiller quant à la méthode. Sûrement, vous serez d’accord avec moi : Avant de s’engager sérieusement avec une femme, un homme devrait avoir connu trois à cinq jeunes filles d’abord, pour poser un choix éclairé. S’engager avec la première venue, c’est prendre le risque de faire exploser son couple dans les quinze ans à venir. — Bof… Quant on est jeune, il est trop tôt ; quant on est vieux, il est trop tard.Et puis, bah… pour connaître trois à cinq jeunes filles, ce n’est pas difficile : il suffit d’aller au lupanar, ou d’acheter une pórnai. — Monsieur Diogène ! Vous ne pouvez pas prétendre être un homme traditionnel et être accroc à la pornographie. Avant de critiquer les femmes qui se prostituent sous les péristyles, arrêtez de consommer leurs services. Sinon, vous êtes un hypocrite. — Oh ! Mais elle me les piétine menues, l’hétaïre à particule ! — Moi, une hétaïre ? Je n’ai posé et ne poserai jamais en strophion, à moitié dénudée, ou en perizôma, car je suis la future épouse d’un homme. À côté de cela, la validation d’inconnus sur l’agora est insignifiante. Voilà comment devrait raisonner n’importe quelle femme qui se respecte. — À propos, tu n’as pas mis de perizôma sous ta robe aujourd’hui… On voit tout en transparence. Le soleil brille à travers et n’en est en rien pollué. — Mais… mais… Respectez-vous Diogène, un peu de dignité ! — JE M’EN BRANLE ! Il exhibe son phallus, elle pousse un cri et s’enfuit. Tout en se secouant le bidule, il soupire : — Si seulement, en se frottant de même le ventre, on pouvait aussi calmer sa faim !
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— C’est encore loin, Alba ? Nous devons être rentrées avant la nuit. Père se fâchera si nous sommes en retard pour souper.
— Nous y sommes, Alma. C’est là, derrière ce rocher…
— C’est elle, Simona ?
— C’est bien elle, mais ce n’est pas son vrai nom, me disait mère. Simona, c’était son nom de sorcière.
— Alors c’était vraiment une sorcière ?
— Mais non ! Elle s’imaginait être une sorcière. À la Toussaint, elle se déguisait, se maquillait lourdement, s’exhibait avec une citrouille en plastique ou un chat noir en peluche. Avec d’autres filles imaginatives, elle chevauchait un balai en courant en rond sur la place du marché — sans jamais s’envoler. Parfois elle organisait des séances de sorcellerie dans sa boutique de lithothérapie et de livres ésotériques, et elle lisait l’avenir dans la trace des escargots ou les pousses de brocoli.
— Ça devait l’amuser.
— Ça n’était pas bien grave, jusqu’à ce qu’elle se mette à enfoncer des aiguilles dans des poupées et jeter ses tampons hygiéniques sur les mariés à la mairie.
— La pauvre… Personne n’a pu la soigner ?
— Elle ne voulait pas. Elle se soignait exclusivement avec les plantes qu’elle ramassait dans les bois. Il a fallu parfois l’hospitaliser de force pour la réhydrater, tant elle avait la courante.
— C’est terrible. Quand est-elle partie du village ?
— Quand son chat est mort, elle a vraiment perdu pied. Elle rodait autour des landaus en proférant des insanités. Le Grand Effondrement était déjà survenu, et personne ne pouvait lui consacrer quelque effort que ce soit. Les Patriarches ont décidé de l’expulser, pour le bien de la communauté, au grand soulagement des jeunes mères !
— Grrreeeuugnh…
— Je crois qu’elle dit quelque chose.
— Gnatriarcaaaa…
— Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?
— Mystère. Dépose-lui la miche de pain et allons-nous en. Quand elle est comme ça elle devient parfois agressive.
— Tenez Madame. Que notre Père vous prenne en pitié.
— Gnaaaatriarcaaa ! Gnatriarcacaaaa ! Cacaaaa !
— Bon, et bien, adieu… heu… portez-vous bien. (Hâtons-nous.)
— Alors, tu as vu ?
— J’ai vu. Seigneur, je préfère bien ma vie à la sienne !
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— Cecilia, tu penses à racheter de la crème solaire ? — Oui, j’y pense. — Tu ne l’as pas fait hier. — Il n’y en avait plus à la supérette. C’est la fin de la saison. — Ben et la pharmacie, alors ? — Je n’y ai pas pensé… — Évidemment ! — Peppina, as-tu vu les statistiques des séparations chez les couples homosexuels ? — Il n’y a rien à en dire, à moins d’une étude approfondie sur les raisons sociologiques. Pourquoi tu en parles ? — Pour rien. Enfin… Les gays sont si fidèles… — Y a-t-il autant d’hommes, parmi les homosexuels qui se marient, que de femmes ? — Je ne sais pas. Je crois que les séparations sont exprimées en pourcentage… — Dans les mariages hétéro, les femmes sont-elles autant indépendantes que dans les mariages lesbiens ? — Sans doute que non. — Bien sûr que non. Que veulent-ils faire dire aux statistiques ? — Je ne sais pas… C’est étonnant. Parfois j’aimerais être dans un couple d’hommes. — Tu n’es pas sérieuse ! Partager l’interprétation misogyne de je-ne-sais-qui à partir de statistiques qui, une fois de plus, peuvent vouloir dire toute sorte de choses… Déjà, on ignore si les couples homosexuels masculins se marient autant que les lesbiens. — C’est en pourcentage… — PENSES à reprendre de la crème solaire ce soir, Cecilia. — J’y pense. — Il existe certainement de nombreuses raisons qui amènent à ces statistiques. Tant qu’aucune étude approfondie n’est menée, il n’est pas possible d’avoir une opinion définitive. Déjà, les couples masculins se marient à un âge plus avancé que les féminins. Ayant une relation plus ancienne que celle des jeunes femmes, elle est donc plus solide. Un exemple parmi d’autres de tous les éléments pouvant expliquer cela. — L’âge moyen de mariage, pour les lesbiennes, n’est que deux ans et quelques de moins que pour les gays. Cela ne me semble pas une grande différence d’âge. — C’est drôle cette obstination que tu as à me présenter, non pas des données, telles qu’elles sont, avec la lecture qu’en font des chercheuses connues, venant d’universités soutenant la cause LGBT, mais des petites critiques d’inconnus frustrés et misogynes ! — Il paraît… Je ne dis pas que c’est vrai, mais certains disent… que la misogynie serait un peu un mythe. — Ah ouais ? Un mythe carrément ? T’es une merde, Cecilia. — Peppina ! — Tu as pensé à racheter du concombre pour ce soir ? TU Y AS PENSÉ ? — Peppina… Je ne peux plus. Je voudrais… qu’on se sépare. Je… — Il manque aussi des cahouètes. — J’ai pensé à tes cacahuètes. — M’en fiche, plus envie. — Moi non plus.
Illustration : Sunbathers, par William Russel Flint, XXe siècle
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— En effet, tu n'es pas sans beauté, étranger. Ta longue chevelure qui n'est pas d'un lutteur, mais se répand le long de tes joues, respire le désir. Tu soignes la blancheur de ton teint ; c'est à dessein que tu le gardes à l'abri des coups de soleil et dans l'ombre, pour captiver Aphrodite par ta beauté. Mais d'abord, dis-moi quelle est ton origine.
— Oui, et sans nulle jactance : rien ne me sera plus facile. Tu connais sans doute, pour en avoir entendu parler, le quartier du Marais, à Paris ?
— Je le connais ; tout est cher et l’on y mange mal.
— C'est de là que je suis. Le Cox est ma patrie.
— D'où vient que tu apportes ces mystères en Grèce ?
— C'est Dédé, heu… Dionysos qui m'a introduit, le fils de Zeus.
— Il y a donc là-bas un Zeus qui engendre de nouveaux dieux ?
— Non, bien sûr. C’était une GPA.
— Est-ce la nuit, en songe, ou face à face que tu as reçu cet ordre ?
— Je le voyais, il me voyait : il m'a confié les Orgies.
— Ces Orgies, que représentent-elles pour toi ?
— Elles seront le contraire d’une histoire virile, héroïsée, dans un spectacle qui déjouera avec humour les clichés et dépassera les fameuses valeurs philosophiques traditionnelles. On ne peut pas comprendre tant qu’on n’est pas initié aux mystères inclusifs.
— Que gagne-t-on à les célébrer ?
— Il y aurait sacrilège à te les dévoiler, mais elles méritent d'être cul nul, heu… connues. Mais je vais te donner un avant-goût. Il y aura des Bacchantes et des Bacchants, et l’on ne saura lesquels sont lesquelles.
— Tu as bien fardé ta réponse à ma question.
— Les Orgies détestent ceux qui ne sont pas invités.
— C'est ici le premier pays où tu es venu introduire ta divinité ?
— Non, j’ai déjà été en vacances à Marrakech.
— Ce culte, est-ce la nuit ou pendant le jour que tu le célèbres ?
— La nuit, le plus souvent : l'obscurité a quelque chose de grand.
— Elle est perfide et malsaine pour les femmes.
— Les Bacchantes ? Le jour aussi, comme tu vois, elles ne dessaoulent jamais.
— Remets-moi ce tire-bouchon que tu tiens à la main.
— Arrache-le-moi, toi : il est à Philippe Katerine.
— Où est-il ? Il n'est pas visible, du moins à mes yeux.
— En quelque sorte oui, il passe à la radio tout nu. Tiens ! Je le vois qui arrive, sur un âne.
— Bon, vous me fatiguez tous et ça pue la vinasse. Que les moins cuites ramassent les plus bourrées, et fichez-moi le camp d’ici.
— Décidément, la Grèce n’est plus ce qu’elle était !
— Allez-vous faire voir chez les Parigots, satyres équivoques et pochtronnes impudiques. Et foutez donc la paix aux sobres et aux simples. C’est eux qui payent de leur sueur vos bacchanales.
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— Julius ? — Chérie ? — Pourquoi les gens sont-ils méchants ? — Quelqu’un t’as fait du mal ? — Ces choses que l’on dit sur nous… — Que dit-on ? — Tu sais : « Il fait la sortie des puellarum scholarum le vieux ! », « Ça se voit que t’es cornifrons ! », « Qui croit vraiment que cette jeunette est avec toi pour tes beaux yeux, stultissime ? », « Dulcis pater ! » [NdT : sugar daddy] — Je n’entends rien de tel. — Moi je les entends, et cela me peine. Ce sont des jaloux et des médisants. — Ne crois-tu pas qu’ils soient préoccupés de ton bien être et du respect des bonnes mœurs ? — Oh, mon chéri, tu me taquines ! Mon père a béni notre union sans réserve, j’y ai consenti avec joie et l’on voit bien que je n’ai plus douze ans. Que ne se mêlent-ils de leur culus ? — Adeona, mon cœur, notre union fut en tout point conforme à la loi de Rome, ni moi ni ta famille ne l’auraient voulu autrement. Cependant Vénus, Cybèle et Vesta ont chacune leurs lois. Ainsi que nous sommes, moi en hiver, toi au printemps, leurs jurisprudences divines se contredisent âprement — comme les bacheliers enivrés de vin de Gaule. Vénus dit : qu’importe l’âge et qu’importe demain, si l’amour brûle dans les cœurs des amants… — Je me range sous la loi de Vénus. — Cybèle dit : les moissons de la femme sont précoces, celles de l’homme s’étendent jusqu’à l’automne, mais point au-delà. — Je suis bien aise de connaître le labour sans être aussitôt ensemencée. — Vesta dit : tant que le pilier soutient le toit, que le garde-manger est assez plein, que le sol est propre et le foyer entretenu, la paix logera en cette maison. — Je ne vois pas de contradiction entre ces lois. — Mon pilier s’écroulera bien avant que ton foyer s’éteigne, mon aimée. Si nulle moisson miraculeuse ne survient avant que ma force manque, et si la dernière braise de ton cœur ne trouve plus que les cendres du mien, que restera-t-il pour te réchauffer ? C’est cela que craint la plèbe, du fond de sa sagesse grossière et bruyante. Vois-tu ? Leur fiel n’est pas sans justesse ; leurs insultes ne sont pas sans quelque élan d’amour animal. — Ô mon Julius, je tremble quand tu me rappelles la brièveté du bonheur ! N’ai de crainte pour moi, je t’en prie. Aussi fort que soit le chagrin du veuvage, je serai belle encore et parée de ton héritage. Un autre homme viendra reprendre gaiement le labourage. Au premier de mes enfants je donnerai ton nom. Et si mon nouveau mari manque d’ardeur, je quémanderai un supplément aux hommes de passage. Comme ce fruit que tu manges, la félicité ne peut se garder dans un pot de vinaigre. Goûtons aujourd’hui l’instant suave. Plus tard je goûterai le fruit acide, puis l’amer, à pleine bouche, sans refuser une miette du festin de ma vie. — Quelle grande sagesse dans cette petite tête de femme ! Vois comme les grâces de l’esprit redoublent les attraits du corps : je me sens d’appétit pour labourer encore.
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— Quel est ton favori, Suzanne ? — Mmm… Qu’en penses-tu, toi ? — Le coq noir est jeune et vigoureux. Il manque d’expérience mais veut faire régner l’ordre dans la basse-cour, expulser les rats et les fouines… — Oh non, Armand ! Les pauvres fouines ! Pourtant, j’ai peur des rats. — Le coq brun est vieux, jaloux et pousse des cris épouvantables. Je crois qu’il est sénile, je l’ai vu couver. — Comme c’est gentil ! — C’est-à-dire qu’il prend les œufs des poules, les réunit en tas sous lui et les garde comme s’il s’agissait d’un trésor. — C’est un papa-poule ! — Plutôt un rapace raté. — N’as-tu pas aussi un coq gris ? — Ce n’est pas un coq, voyons, c’est un chapon ! Il n’a pas le tempérament combatif, bien qu’il pèse lourd dans la vie de la basse-cour. Alors : le noir ou le brun ? — J’hésite… Le noir me fait un peu peur, mais j’avoue qu’il est plus beau. Le brun fait des bêtises. Enfin… nous y sommes habitués. Choisis, toi ! — J’hésite aussi. Ah ! Si le noir était plus docile… Si le brun ne se prenait pas pour une poule… Si le chapon avait des testicules… Et bien faisons-les se battre, et que le meilleur gagne ! — Armand ? — Oui, Suzanne ? — Tu te battrais pour moi ? — En échange de quoi ? — Mais pour rien ! Par amour pour moi. — J’hésite, poulette. — Oh, ça ! Tu es donc moins brave qu’un coq ? — Je sais bien comment ils finissent, vainqueurs ou vaincus : dans la casserole. Les petites poules aussi. C’est moi qui les cuisine et les mange.
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— Je voudrais parler de la raison pour laquelle les hommes de cette génération ont peur des femmes. — Hmmm ? — Prima di tutto, les entremetteurs de rencontre font que les hommes n’ont plus à prendre de risques pour courtiser une femme. Autrefois, il fallait au moins se rendre à la messe ou au bal et risquer de se mettre dans l’embarras devant sa famille ou ses amis. Maintenant, les hommes vont juste voir un entremetteur, et si vous répondez à leur requête, ils savent que vous avez au moins de l’intérêt pour eux. Il n’y a donc littéralement aucun risque. — Gardez la tête légèrement penchée, Mademoiselle. — In secondo luogo, les moqueries des gens et l’habitude des femmes de tenir publiquement rancune de toute chose effrayent les hommes. Ils craignent qu’on dise d’eux qu’ils ont des manières de cochon, et d’être alors appelés des cochons. C’est l’une des choses dont ils ont le plus peur. — Décontractez les épaules. Paupières closes, sans tension je vous prie. — Ils ne veulent pas être connus comme « le cochon » et dans cette génération tout se sait, alors ils ont peur. — Hmmm hmmm ? — In terzo luogo, ils manquent de motivation pour faire la cour, à cause des images licencieuses et d’autres choses de ce genre. Et comme ils ont si peur de passer pour des cochons, il leur est plus facile de rester chez eux. Je ne dis pas que c’est une excuse. Messieurs, vous devez sortir de chez vous et dépasser tout cela… — Cessez de vous agiter, voulez-vous ? — Je veux juste expliquer pourquoi les hommes ont vraiment peur des femmes dans cette génération. — Mademoiselle, pour l’amour du ciel ! Cessez de secouer votre poitrine ! Elle ne paraîtra pas plus grosse en peinture si vous me la montrez tremblotante. — Scu… Scusami, maestro. C’est une habitude contractée dans mon travail ! — Vous n’aurez pas de pourboire dans mon atelier en exhibant votre outil de travail autrement que je vous le demande, Mademoiselle. Si votre manie d’agiter vos mamelles en parlant aux hommes ne peut vous passer, je vous renverrai au lupanar où vous pourrez instruire à nouveau les hommes de leurs insuffisances en marchandant votre chair comme il vous plaira. Capito ? — Si, maestro, capito.
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Le commercial : Bon, j’ai eu les clients, ils souhaitent vraiment faire jouer le droit de rétractation. Je leur ai proposé un remboursement par virement ou en chèques-cadeaux. Le responsable qualité : Je suis vraiment désolé, j’avais zappé la détection du syndrome de Gilbert suite à la consigne de réduction des coûts donnée par la direction. Je pensais qu’au pire on concéderait une ristourne… Le juriste : Mais surtout pas ! Consultez-moi avant de prendre des initiatives, bon sang ! On aura de la chance s’ils ne nous collent pas 60 Millions de consommateurs sur le dos ! Le commercial : Ça va, ils ont été cool. Je pense même qu’ils vont resigner avec nous. Le responsable qualité : On devrait toujours lancer des grossesses hétérozygotes. Ça fait du rechange si le premier est défectueux. Le directeur financier : N’importe quoi ! Et qu’est-ce qu’on ferait du second ? Ça rognerait la marge opérationnelle et, au prochain conseil d’administration, sûr que les actionnaires foutraient dehors tout le codir. Le responsable des ressources humaines : Bon, Marie, c’était une belle performance quand même. Vous avez atteint l’objectif, presque sans faute. Marie : Je pas comprrrendrre. Bébé bien. Pourrrquoi parrrents pas vouloirr ? Le responsable des ressources humaines : Ce n’est pas entièrement de votre faute. Le commercial : Le client est versatile aujourd’hui. Qualité parfaite, service maximum, livraison ultra-rapide et achats coup-de-cœur. Un vrai challenge ! Marie : Mais qu’est-ce que je vais fairrre ? Peux pas m’occuper un bébé en plus. Le responsable qualité : On va essayer de trouver d’autres acheteurs. Sur leboncoin j’ai même réussi à fourguer le Multipla de ma mère, alors tout est possible. Le directeur financier : En attendant, il va falloir nous verser la compensation de désistement. Marie : Moi ? Verrrser quoi ? Le juriste : Et bien, la clause de non-livraison prévoit, bien sûr, une pénalité pour la mère porteuse. Une toute petite somme qui, je vous l’assure, est loin de dédommager l’entreprise de la perte globale enregistrée sur l’opération. Marie : Pénalité ? Mais quel arrgent ? Garrdez bébé ! Le commercial : Marie, vous vous rattraperez sur la prochaine opération. Marie : J’ai pas arrrgent ! Garrrdez bébé, vous ! Le juriste : Marie, c’est impossible. L’enfant ne peut nous être transféré comme une propriété. Ce n’est pas un objet, voyons. L’huissier : Bon, je vais procéder à la saisie conservatoire de l’âne et des bœufs. Je vous fais un échéancier sur douze mois ?
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— C’est long… — Courage, nous y sommes presque. — Encore un peu et nous aurons aboli toutes les discriminations, tous les préjugés et tous les stéréotypes ! Qu’est-ce que tu verses, là ? — C’est une loi contre les discriminations capillaires. En tant que rousse, je me sens souvent oppressée, mise à l’écart. — Oh, ma pauvre ! Moi, je souffre d’être si brune. Si banale… — Oui, bon… Vous êtes toutes brunes. Je suis la seule rousse parmi les cinquante filles du roi Danaos. — Justement ! Tu as de la chance, tu sors de l’ordinaire. On te regarde. — Mais c’est ça qui m’oppresse ! Je ne veux pas qu’on me regarde sans mon consentement. — Et bien, couvre ta chevelure. Ou fais-toi une teinture. — Là, tu vois, tu me discrimines. Tu veux m’imposer ta couleur de cheveux. — Mais tu me gonfles, à la fin ! Tu es la seule de nous toutes qui ait un petit truc en plus, et tu fais ta rouquemoute geignarde pour rien… — Non, mais… Écoute-la ! Écoute la ! Elle m’a appelée « rouquemoute ». — Gorgophoné, fous-nous la paix avec ta tignasse. Personne n’a choisi la sienne. Continue de verser. Tant que nous n’aurons pas rempli ce vase d’égalité à ras-bord, nous vivrons en enfer. Qu’est-ce que tu as dans le prochain pot ? — Une loi pour interdire de dire des choses malaisantes, même en privé. — Parfait. Nous allons continuer à en verser. Nous finirons bien par y arriver, et alors… Nous serons libres !
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Moi, depuis que je parle de mon asexualité, je réalise qu’il y a des personnes asexuelles partout. Par exemple, ici, dans le harem, la plupart des eunuques sont asexuels. Parfois ils ne s’en rendent pas compte. D’autres le savent mais ne se sentent pas prêts à mettre un mot dessus, et d’autres l’assument mais ne le disent à personne. Mais en parler à des proches, ça fait toute la différence. Moi, ça m’a vachement aidé. Quand j’ai découvert le mot « asexuelle », j’ai été hyper soulagée. Parce que je me suis dis : « Waouh ! Je ne suis pas la seule à ressentir ça. C’est quelque chose que plein de gens ressentent, il y a même des gens qui en sont fiers. » Et en même temps, j’étais complètement paniquée, parce que je me disais : « Mais si je n’arrive pas à être attirée sexuellement, je vais finir célibataire et tout le monde va trouver que je suis hyper bizarre. » Et là, les eunuques me rappelaient que j’étais juste une odalisque de troisième rang que le Sultan ne regarde jamais, alors personne ne trouvera bizarre que je n’ai pas de rapports sexuels. Comme quoi, ça aide vachement d’être entourée d’autres gens asexuels. C’est presque plus qu’une orientation sexuelle. C’est plus une sorte d’outil qu’on peut prendre ou laisser tomber. On peut se dire à un moment : « Bon ben, moi, là, maintenant, je me considère asexuelle. C’est ce dont j’ai besoin en ce moment pour expliquer aux gens, plus simplement, comment je me situe dans la vie. Pour moi, me comprendre, pour me sentir moins isolée. Donc c’est pas parce que là, maintenant, vous êtes asexuel, que vous n’avez plus jamais le droit de ressentir quelque chose (sauf les eunuques, bien sûr). Peut-être que ça changera, ou peut-être que vous trouverez un autre mot qui vous conviendra mieux. C’est vraiment un outil et on est libre. C’est ce qu’on veut et c’est censé nous aider. Ce n’est pas censé nous bloquer dans des cases. Voilà, c’est… pfff… On se libère.
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— Chhhut ! Les filles, silence ! Ne le réveillez pas. — Qu’il est mignon ! — Trrrrrrop chou ! Exactement mon genre, ni viril, ni musclé. — Délicat, presque féminin. — Oh oui ! Il semble si déconstruit quand il dort. Pas du tout bad boy. — Je suis sûre qu’il assume sa gentillesse, sa normalité. Il doit être sympathique. Il aime se moquer de lui-même. Il n’a pas l’air menaçant, tout en étant un peu sexy. — Un peu sexy ? Très sexy ! C’est tellement beau un homme qui dépasse les stéréotypes patriarcaux. — Je sens que malgré sa taille, il ne chercherait pas du tout à me dominer. Nous aurions une relation très égalitaire. — Pfff… Pourquoi toi ? Il me soutiendrait, ne me dirait jamais un mot de travers, prendrait du temps pour moi… — Chhhut ! — Cela démontre, au passage, qu’être gentil n’enlève rien au sexy, aux fantasmes, au sex appeal. Comment en est-on arrivé à trouver sexy les hommes qui font souffrir les femmes ? — Mais oui, comment ? Vous avez vu ce torse ? Très beau, exposé comme ça, tout nu. Il doit avoir un dos magnifique aussi. Comme il serait doux d’être dans ses bras et l’écouter exprimer sa vulnérabilité ! — Il a une belle queue ! — Oooh… — Oui… — Je veux bien souffrir un peu. — Tu crois qu’il voudrait de toi ? — Et pourquoi pas ? — Tu ne serais pas digne de sa sensibilité. — Et toi, grosse pouf, tu en serais digne peut-être ? — Grosse ? Les hommes comme lui aiment un corps vraiment féminin ! — N’importe quoi, ils déconstruisent les standards de beauté traditionnels. Boudin ! — Anorexique ! — Nymphomane ! — Ah, c’est malin ! Nous sommes toutes des Nymphes, gourdasse. — Chhhhhhhut, les filles ! — Chhhhut ! — Chhut ! — Chhh…
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