On m'a dit qu'il faut réfléchir avant de parler alors j'essaie.
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Être féministe ou ne pas l’être
Contexte : L’Ina a partagé aujourd’hui sur Facebook une courte vidéo à propos de l’apparition du terme machisme dans les années 70. Les hommes de cette époque affirment que la place de la femme est à la maison. Ce que j’ai pu lire dans les commentaires, et ce n’est pas la première m’interpelle : “Je suis pour l’égalité sans être forcément féministe”.
Ce que j’ai à dire :
Les gens connaissent-ils la définition du féminisme ? J’ai l’impression que plus on en parle, plus les gens en ont une idée floue. Et ce n’est pas une impression, mais plus on en parle, et plus les gens développent une aversion au TERME féminisme. Oui, je dis bien le mot “féminisme”, car ils ne sont pas contre l’idée qu’il y a derrière.
Donc, reprenons. Voici la définition du féminisme selon le Larousse : “Mouvement militant pour l'amélioration et l'extension du rôle et des droits des femmes dans la société.” J’ai envie de souligner l’emploi du mot “amélioration”. Pour moi, “amélioration” implique un élément de comparaison. Quand on parle d’amélioration, c’est que l’on se rend compte que la situation n’est pas optimale, et qu’il y a des choses à changer, pour le meilleur.
Le féminisme, je l’ai toujours ressenti comme une revendication d’une égalité entre les hommes et les femmes, pouvoir disposer des mêmes droits. Et je ne comprends pas comment les gens peuvent être aussi virulents dès qu’ils entendent parler de féminisme, que ce soit homme ou femme, comme s’ils s’imaginaient que les féministes voulaient aspiraient à prendre la tête du monde et à réprimer tous ceux qui ont réprimé les femmes par le passé.
Du coup, je suis allée sur le site “Osez le féminisme” pour vérifier si l’idée que j’avais du féminisme était bonne (c’est-à-dire égalité hommes-femmes). Voici ce que j’y trouve : “association de loi 1901 qui lutte pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes”.
Ca va, je ne crois pas me tromper.
Par contre, la demoiselle du commentaire Facebook qui affirme “Je suis pour l’égalité sans être forcément féministe”, qu’est-ce qui vous dérange autant dans le terme féministe pour essayer de vous en défaire ?
Je crois savoir, en tout cas deux choses me viennent à l’esprit. Tout d’abord, peut-être le fait de ne pas être militante active ? Je ne suis pas militante, je ne me bats pas au quotidien pour améliorer la condition des femmes. En revanche, je partage les idées du féminisme, et si je ne me bats pas pour toutes les femmes, je me bats au moins pour ma propre intégrité. En se battant chacune à son échelle, pour sa propre poire, ça crée malgré tout des changements un peu partout, progressifs, susceptibles d’être alors acceptés.
Deuxième raison possible qui me vient, l’image des féministe virulentes (fémen ?), ou leurs combats qui paraissent anodins voire ridicules ? Je pense notamment à la suppression du terme “mademoiselle” pour les procédures administratives. Les gens ont pensé qu’elles ne trouvaient pas de champs de batailles plus importants. J’avoue faire partie de ceux qui ont levé les yeux au ciel, blasée, à l’idée d’un changement aussi insignifiant. Et surtout, plutôt que supprimer le terme “mademoiselle”, j’aurais préféré la restauration du terme “damoiseau”, genre pour richesse de la langue, tout en maintenant cette égalité hommes-femmes quoi...
Ensuite, ce n’est pas vrai que pour les féministes, mais pour toutes les ligues qui se battent pour quelque chose, les gens ne se souviennent que de ceux qui font le plus de bruit (médiatique) et font ensuite l’amalgame. Pourtant si on réfléchit bien...
Exemple illustré :
Tu as tapé sur des casseroles en manifestant pour le droit des femmes = tu es féministe
Or la réciproque n’est pas vraie :
“Tu es féministe” ne veut pas forcément dire que tu tapes sur des casseroles en manifestant pour le droit des femmes.
Pour finir, je viens de me rendre compte de mon erreur. Dans tout mon texte, mes phrases sont grammaticalement écrites au féminin lorsque je parle des féministes. Grosses erreur de ma part que je corrigerai pas car cela me permet de soulever un nouveau point : pas besoin d’être une femme pour être féministe. Si vous êtes un homme et souhaitez l’égalité homme-femme, vous êtes féministe. Un professeur franco-américain que j’ai eu à l’université s’est révélé être le plus grand féministe que j’ai croisé pendant ma courte vie. C’est probablement maladroit de conserver aujourd’hui le mot féminisme quand se joue parallèlement le combats des genres, mais en attendant l’idée qui est derrière ce terme est bien une idée d’égalité et non pas de faire passer les femmes au-dessus des hommes par vengeance du passé ou je ne sais quelle idée saugrenue vous cherchez...
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Avoir ses règles au Japon
Quel beau pays, le Japon ! Ses avancées technologiques, un sens du service incomparable, un respect de l’espace vital de chacun...
Oui MAIS. Il existe des domaines dans lesquels les progrès sont proches de ZERO.
Quand on part vivre à l’étranger, en tant que femme, il y a certaines questions que l’on doit se poser. L’une d’elles concerne les menstruations. Japon, troisième puissance économique mondiale, aucun problème me direz-vous ? Tût tût. Dans ce domaine-là, les Japonaises (et Asiatiques de manière plus générale), ont des habitudes de consommation bien différentes.
Premier point : Les serviettes hygiéniques sont très largement utilisées, par rapport aux tampons. Et par rapport à la cup, n’en parlons même pas, je ne sais même pas si 5 % d’entre elles connaissent ça.
Sachant cela, avant de venir au Japon pour la première fois, pour une durée d’un an, en 2014, je me suis préparée et suis passée à la cup. Initialement utilisatrice de tampons, je savais que ce serait difficile d’en trouver et aussi coûteux. Mais pour être tout à fait honnête, je ne me souviens même pas avoir vu une seule fois des tampons au rayon des serviettes dans les “pharmacies”. Il doit forcément y avoir des boutiques qui en vendent. Où ? Ça, je l’ignore.
Deuxième point : Même étant utilisatrice de la cup, j’aime porter des protège-slips comme sécurité, pour les jours où un peu trop pressée, je positionne mal ma cup. Je ne me suis pas faite de souci pour cela, j’étais sûre d’en trouver. Mais quelle n’a pas été ma surprise en achetant mes premières serviettes au Japon. Parce qu’elles sont ÉNORMES. La plus petite taille que j’ai trouvé, c’est 17 cm. Très bien. On s’attend donc à un protège-slip. Mais en termes d’épaisseur... Sans exagérer, c’est comme porter une serviette. Les serviettes ? Oui, j’en ai acheté. Encore pire. Réglée depuis 15 ans, je n’ai jamais eu des serviettes aussi épaisses en France.
Ma mère m’avait parlé des progrès qu’ils avaient fait dans ce domaine, que ma génération était chanceuse d’avoir des serviettes si fines qu’on les sent à peine. Mais qu’est-il arrivé au marché japonais ? Les femmes sont si peu respectées qu’elles sont obligées de se taper des vraies couches depuis des décennies ?!
Ce n’est pas tout. Début 2017, en France, j’ai acheté un paquet de protège-slips, ça faisait quelques mois que je n’en avais pas eu besoin. Agréable surprise quand, en achetant les mêmes que d’habitude, j’ai constaté que la nouvelle formule était encore plus fine qu’auparavant, mais genre vraiment fine !
Surprise moins agréable la semaine dernière, au Japon. Nous sommes en septembre 2017, soit 3 ans après ma première venue. Les serviettes n’ont pas changé. D’UN IOTA. Toujours aussi épaisses, et grosses, et rigides. Impossible d’oublier que vous en portez.
Finalement, ce n’est qu’une manière de rappeler comment sont considérées les femmes au Japon. Entre les règles, la contraception, l’inexistence des remboursements qui vont avec... Je vous le dis, en matière de santé et de liberté de disposer de son corps, en France on est très bien.
Et pour le coup, j’ai vraiment envie de dire : FUCK YOU JAPAN.
#japon#règles#menstruations#femmes#japonaises#tampons#serviettes#cup#scandaleux#conditions de la femme
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Parait-il que les “weeb” sont des attardés.
Contexte : Une jeune étudiante, n’ayant encore jamais mis les pieds au Japon, critique violemment les “weebs” en les traitant d’attardés, décriant un manque de discernement de leur part au sujet de la culture japonaise (”les mangas ne sont pas la réalité”), et affirmant que les “fans de manga étrangers dérangent les Japonais”.
Ce que j’ai à dire :
Plusieurs choses. Tout d’abord, on ne généralise pas une catégorie de personnes, encore moins pour les traiter d’attardés. De ce que je peux constater, les “weeb”, comme ils sont péjorativement désignés, sont généralement des jeunes, des adolescents. Pour certains, l’univers des mangas/animes/jeux vidéos est un petit jardin secret, parfois juste le résultat de curiosité, une attirance pour quelque chose qui paraît exotique. Et c’est aussi avant une communauté. Quand on est adolescent, plus que pendant n’importe quelle autre période de notre vie, on a un BESOIN d’appartenir à une communauté, de se sentir accepté de ses pairs. D’ailleurs, ces jeunes ne cherchent pas particulièrement à s’étaler, ce sont plutôt les personnes extérieures qui leur tombent dessus. On a parfois même l’impression qu’elles vont les chercher pour leur taper dessus exprès. Personnellement, je ne suis jamais tombée sur un blog, profil, groupe (ou ce que vous voulez) de weeaboo. Quand bien même je tomberais dessus, et constaterais les bêtises qui peuvent y être racontées... Ils ne sont pas plus bêtes que d’autres. Ils sont dans leur monde, et ils ne font de mal à personne.
Cette jeune étudiante leur reproche de ne pas s’intéresser aux autres aspects de la culture japonaise, affirme qu’ils se prendront une claque s'ils visitent un jour le Japon. Très justement, d’autres internautes ont répondu que c’était à eux de faire leur propre expérience et qu’en aucun cas nous ne devrions les juger. Je suis d’accord. Par ailleurs, lorsque l’on a des étoiles dans les yeux, même en voyageant au Japon, s’il s’agit simplement de vacances, il est très facile de faire abstraction des aspects négatifs, je dirais même de refuser de les voir. Finalement, c’est tant mieux, non ? Il y a une fâcheuse tendance à vouloir que tout le monde vive avec la réalité bien en face, et particulièrement en France, on n’a plus le droit de rêver. C’est beau de rêver. Laissons-nous garder une part d’innocence et de naïveté.
Le dernier point que je voulais aborder est le côté “étrangers fans de mangas” étant mal perçus. On connait très bien le terme japonais de otaku, qui désigne une personne fanatique de quelque chose (et non pas nécessairement de manga). De manière générale, les otaku de manga japonais ne sont pas bien acceptés par la société. Il est ainsi donc faux de préciser “fans étrangers de manga mal vus“. Non, fans de manga tout court. De plus, elle affirme que ça dérange les Japonais qu’on leur parle de manga. Ah bon ? Peut-être est-ce parce que je ne suis pas une grande amatrice de manga, et que je n’en parle donc presque jamais, mais je n’ai jamais eu ce ressenti. Sans être des otaku, les Japonais ont tous été exposés, ont vu, lu des manga/animes pendant leur jeunesse. Un peu comme nous avons tous lu des BD style Tintin, Astérix, Schtroumpf, Picsou..., vu des dessins animés comme Razmoket, Bus Magique, Jumanji ou tout ce qui passe à la TV les samedis et dimanches matins. C’est pareil. Donc non, je ne pense pas que ça dérange les Japonais qu’on leur parle de manga. Peut-être n’ont-ils pas envie d’avoir des conversations durant des heures sur le sujet, mais dans ce cas on appelle ça “avoir des centres d’intérêt différents” et ça ne s’applique pas qu’aux fans de mangas !
Pour finir, je tiens à préciser que cette jeune femme a elle-même dit avoir eu une période où elle était fan de manga et ne se qualifiait pas pour autant de “fan du Japon”, et qu’elle avait approfondi sa connaissance de la culture japonaise. Quelle belle marque de condescendance, bravo. Sous-entendu, elle a eu l’intelligence de chercher plus loin, ELLE, et les “attardés de weeb”, non.
De toute façon, le Japon doit bien être le seul pays au monde pour lequel les gens arrivent à se dire “fan”. “Fan du Japon”. Une expression pourtant dénuée de sens à mon humble avis.
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