"Si les gens sont si méchants, c'est peut-être parce qu'ils souffrent"
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(DEBUT D’HISTOIRE) Marise en voyage.
Le TER venait de partir de Marseille, les roues métalliques du monstre s’élancaient doucement sur les rails en direction de l’est, vers Toulon, Nice, et l’Italie. Qui était bel et bien l’endroit ou Marise se rendait pour raisons familiales ! En quittant son appartement du Vieux-Port, Marise a emporté tout un tas de surprises dans son sac pour la totalité de sa famille qui, pensait-elle, de son côté, s’affairer a sa réception. Elle avait tout le temps d’y penser la Marise, sept heures de train qu’elle avait jusqu’a Orvieto, le village dans la province de Lazio d’ou elle était originaire. Elle y passa le plus clair de son enfance en compagnie de ses grands-parents qui l’éleverent, au souhait de ses parents, dans le cadre qui selon eux et des données tres objectives en provenance d’autres parents, était le plus sain possible qu’un enfant puisse y pousser. C’est comme une fleur un enfant, pour beaucoup de parents. De la pelouse, un peu d’air frais, de l’eau et de l’attention. Et Marise partageait cette philosophie-la. Elle n’était pas bien différente du reste des siens. Elle désirait des enfants elle aussi. Oh que non qu’elle n’y renoncerait pas. Ses grands-parents ont toujours été enthousiastes a l’idée, vous savez, c’est les personnes âgées. Le reste de la famille l’a accueilli comme une famille Italienne des campagnes pouvait le faire, avec beaucoup d’entrain mélé de découragement. Toute la famille essaye de vous dire que vous êtes capable et forte d’élever vos enfants, tout en vous expliquant que vous devriez attendre un peu, tout d’même, et puis, t’a de l’éxperience ? Et si ton mari s’en va ? Tu sais, nous, on sera pas toujours la pour t’aider. Marise s’en fichait bien, elle était préparée jusqu’au bout des ongles, a n’importe quelle question. Et de toute évidence on ne refuse pas un repas gras chez la famille, avec une occasion de s’éloigner de chez soi. Quand on recoit son RSA en retard, et que la succursale locale des restos du coeur est souvent razziée bien tôt, rapidement et en avance. Dans le monde des plus pauvres, l’offre n’est pas souvent équitée a la demande, En fait, c’est une maniere plutôt polie de dire que c’est jamais le cas. Le train traversait les plaines de l’Esterel, dans le var, laissant place a un panorama donnant sur la Méditérannée dans son intégrité. Ce n’était pas la saison, mais Marise savait que par temps dégagé et sans brouillard, depuis le haut de l’Esterel, on pouvait y voir les côtes nord de la Corse. D’un petit geste, elle retire son foulard blanc nacré, trouvé en friperie, comme a peu pres tous ses vétements de jeune précaire a la prétention d’avoir un style passable. Un coup d’oeil dans le reflet de la vitre pour se persuader qu’elle y arrive. Elle attrape son portefeuille dans son sac a main et se dirige vers le wagon-restaurant. Avec martel en tête de se mettre une mine coriace a la Heineken saveur azote de refroidissement ferroviaire. Et si ca ne suffit pas, il lui reste un merveilleux petit flask de whisky acheté au Spar devant la gare Saint-Charles. Hors de question qu’elle reste éveillée tout le long du trajet, et elle appréciera mieux, d’apres elle, les paysages défilant sous ses yeux verts avec quelques gouttes en travers de l’oreille. Une fois ses 35 Euros de consommations réglés et ses multiples bouteilles qu’elle peine a tenir de ses deux mains rangés temporairement dans le tréfond de son manteau, elle marche doucement jusqu’a son siege et délicatement déguste alors sa Heineken mal rafraichie, a la maniere d’un Chateau-Thierry, “Le train a destination de Vintimiglia, Italie, arrive en gare de Toulon... pas oubliez bagages” La voix pré-enregistrée de l’annonciatrice sonnait lancinante comme venue d’un spectre sorti d’un mauvais rêve. Le bruits des moteurs se faisait entendre dans le ciel de la nuit vide. Il y avait moins de circulation a cette heure. Quelques véhicules illégaux, du genre qui devraient rouler au sol et non voler dans les airs. - Marise ! Marise ! Debout putain, Oi ! Oi ! En plus du bitume refroidi perlé des quelques gouttes d’urines chaudes que son treillis vieillissant a eu le temps d’absorber. Marise sentait le tapotement doux et préoccupé de la ranger de son amie de toujours sur sa hanche. - Frappe plus fort, Kim. Kim le prit comme un ordre litéral. Le cuir plombé de sa botte partit si fort dans la hanche de Marise que ca lui redressa le dos au mur. - Mais t’es vraiment complétement conne ! Mais Kim, bien qu’ayant un relatif contrôle d’elle-même sous substance, changeait absolument de visage apres une overdose, même aux yeux de sa meilleure amie. Marise vit cette fois-ci la ranger gauche de Kim voler en direction de son oeil droit qu’elle esquiva de justesse en décalant la tête, non sans mal de crâne aiguë. Faire un mouvement de tête post-trip, c’est une mauvaise idée, faire un mouvement de tête rapide, d’esquive, dans des conditions telles, ca releve du miracle. Le pied de Kim n’ayant plus de crâne a briser, le voici dirigé vers le mur qu’il se prends de plein fouet, même une semelle en cuir ne fait pas gros poids face a un mur de béton grossi. Marise se releve du genou pour saisir Kim par la gorge et la maintenir au sol, elle est fatiguée, elle souffle, elle se débat. Marise sent son bras s’endolorir et use de sa main gauche pour la maintenir de corps, les genous sur elle. Jusqu’a ce que Kim s’essoufle. Donner des coups de genou a répétition sur son autre hanche ne fut d’aucun effet. Ralentisse. Et diverses minutes garnies en insultes et mouvements de déséspoir plus tard, se calme en poussant des halétements hyperventilatoires. - Excuse-moi ma petite... - Tu dis la même sur la constante. Marise finit par sentir les larmes de Kim sur sa chemise, ca sentait le regret, le vrai. Elle lui caresse les cheveux de sa main. - T’es revenue a tes esprits ? Tu respires mieux ? Kim hoche la tête contre l’épaule de Marise maintenant embuée de ses larmes. Celle-ci se leve doucement, se passe les mains sur les vétements avant de s’affaler contre la vieille chaise de bureau contre le mur. Récupere une cigarette dans le tiroir, et sans l’allumer, regarde Kim dans les yeux. - Il faut qu’on rêgle ce genre de merde, j’en peux plus, de te voir comme ca. - J’ai peur de te buter un soir, ou quelqu’un d’autre si j’craque. - Justement, déja tu t’en rends compte c’est bien. Marise allume enfin sa cancerette. - On va prendre du lait juste en face, tu veux de quoi ? Ou tu viens avec moi ? - Au moins que je respire un peu d’air. Les deux comme-soeurs, une fois prêtes, descendant leur étroite cage d’escalier pour savourer le panorama de leur rue, la 8eme-Nord. La 8eme-Nord, c’est le nom d’une ancienne départementale qui, naguere, traversait ce quartier délabré du temps ou ce ne fut encore qu’un village de campagne. Qui, avec l’urbanisation paupérisée galopante, fut transformé en un district pouilleux dont l’ancienne départementale fait maintenant office de simple rue traversiere. Marise essaye de se rappeller ce fait historique chaque fois que ses yeux verts-zébrés-rouge s’arrêtaient sur ce ramassis de pauvreté, avec l’idée qu’au moins, la zone eut des jours meilleurs. - Allez, fait un petit effort ma belle. Kim titube difficillement, regardant vers le sol dans un effort d’orientation, de maniere a éviter au maximum le soleil levant, tenant la main de Marise assumant le rôle de guide, car titubant avec davantage d’aisance. - On a juste quelques mêtres ! - C’est bon, ca va un petit peu mieux. Les deux petites punks marchent maintenant côte-a-côte tels deux fantômes sur la 8emeN, les yeux de Marise décollent vers le petit matin, les bagnoles volantes se multiplient, plus nombreuses, plus récentes et plus légales. Le jour se lêve, aucun doute. Kim apercoit l’épicerie, attrape la main de Marise, la coupant en pleine rêverie pour courir droit vers la porte. - Je connais l’emplacement des bieres par coeur. Tu prends de quoi Mari ? - Du lait j’avais dit. - Les benzos tu sais. Oui, bien sur Kim, c’est les benzos, c’est seulement les benzos. - Faut je te raconte de quoi ! Mais now j’ai pas l’énergie c’est bien trop long Marise se dirige vers la caisse, les oeufs, le lait, et le pain en main. Et sors son portefeuille noir a la fermeture éclair cassée en geste d’avance. - Et ca nous fera 37 unités. - Et heureusement, c’est du lait synthétique pour ce prix. L’ironie était déja palpable dans la bouche de Marise, que le lait naturel a disparu de la surface de la Terre en même temps que ses productrices, “disparu” était dit a la blague chez les petites gens, car le précieux nectar, de provenance légale ou illégale, ici-bas ne leur était pas accessible. C’est au tour de Kim et de son alcool de s’avancer d’un pas salement tordu, manquant de déraper sur une dalle glissante. - Salut ! Marise va dehors. Kim et Glenn se connaissent, elle sors une cigarette de sa poche et l’enflamme car elle sait qu’au premier “Salut” lancé. Pour peu que personne n’attende derriere, le petit magasin se trouve l’hote d’un talk show entre une junkie polytoxicomane non-fonctionnelle, et un junkie suffisamment fonctionnel pour assurer une job de caissier. Marise parcours alors son cellulaire sans aucun forfait, qui ne lui sert qu’a lire l’heure et écouter de la musique, a la recherche de quelque chose de suffisamment calme mais fort pour camoufler au maximum le vrombissement léger des voitures qui décollent des avenues terrestres aux boulevards aériens, et vice-versa. Le temps que Kim termine sa date de dépanneur. Marise apercoit Kim ouvrir une biere a l’intérieur même du magasin. - C’est foutu la. Exaspérée, elle toque, fort, contre la porte, a grands renforts de signes de la main larges. - J’vais pas la faire attendre plus que ca. - Tu r’viens avec Marise apres la job ? Kim tourne la tête vers Marise. - Non. - Moi non plus. Les deux se tirent en riant, Kim a de la biere qui coule sur sa main, le soleil s’est presque levé. Il fait moche mais il fait bon quand même. Marise attrape la canette que Kim lui tend d’une main légerement tremblante. Les deux ralentissent le pas. Marise regarde le ciel, réfléchit a sa question, hésite, minaude un peu. Tourne la tête vers la rue. - Toi tu veux dire d’quoi dis d’quoi. Kim est l’archétype de la petite punk de rue, rustre, sautillante, affligée de un ou plusieurs troubles mentaux, point commun que Marise et elle partagaient comme un trait d’union a leur sororité. Elle n’en a pas l’air, mais même sous Fentanyl, Kim serait capable de savoir si quelque chose reste bloqué dans la tête de Marise. Son passé de fille négligée l’a faite développer une grande compassion, a la Kim. Dommage qu’elle a tant de difficulté a l’exprimer. - OI ! MA BELLEEEE ! Moi c’est Kim rappelle-toiiiii j’suis ton amiieeeee pis tu peux tout m’diiireeeee. Qu’elle chantonnait en sautillant. Les canettes de bieres fraichement achetées s’entrechoquant dans son sac a dos. - Est-ce que je rêve trop ? - Quoi ? - Oui oui. Genre. - Ca va min’ ? L’air enjoué de Kim s’était mué en air concerné. - Venant de toi Mari... T’es genre petite rêveuse. - Genre je sais pas si c’était l’injection, ou si c’était déja en moi. Kim attrape des deux doigts la main a Marise qu’elle saisit fort. Qui renverse un peu de biere sur sa manche. Les deux défilent sur la 8emeN de plus en plus fréquentée jusqu’au terrain vague situé quarante mêtres plus loin, a deux rues plus loin sur la gauche. Bien entendu, ce n’est pas le seul terrain vague, et loin d’être le dernier. Mais celui-ci était autrefois le lieu d’accueil d’un bidonville couvrant en son sein un énorme laboratoire de production de méth urbain. dérriere de grandes baches bleues attachés contre les piliers non écroulés des anciens batîments. surplombés de tentes raccordées par des fils recouverts de linge séché. C’était il y a encore trois ans de ca, avant qu’une gigantesque descente suite au meurtre du nabab local ne provoque la fermeture du lieu, l’emprisonnement de ses fondations humaines et le départ de tout ce beau monde. Alors Marise et Kim y trottent une fois chargées en alcool pour s’y asseoir entre des fouilles archéologiques improvisées lardées d’artefacts témoignant du passé mouvementé du lieu : Bombes lacrymogenes vides, briques ensanglantées, objets métalliques ayant servis d’armes blanches, douilles de balles... - Fait gaffe Marise ca s’écroule encore ! Cette derniere apprécie les petites attentions de Kim, même dans un vestige de bidonville. Lieu qui n’a plus jamais connu de population définitive depuis sa semaine sanglante, pour ne servir que de lieu de rassemblement aux jeunes plus ou moins grands du quartier, réputé pour sa proximité avec le dépanneur et son caissier, le “copain” qui carte pas les mineurs. Et qui le soir, aux heures de fréquentation du lieu, ravissait la clique d’alcool gratuit qu’il chouravait dans les entrepôts. Il faisait en sorte d’en prendre pas assez pour que ca se remarque, tout en trafiquant les chiffres de l’inventaire. Kim n’a jamais vécue dans le bidonville du temps ou il se dressait encore dans ces ruines, mais le fréquentait sur la réguliere depuis l’adolescence, quand elle perdu son papa. Elle y a tout développé, sa vie, sa sociabilité, ses premiers amis, son premier amour et sa premiere addiction, et celles qui ont suivies. Ce fut écrit a partir du moment ou son géniteur passa l’arme a gauche dans un hôpital sous-financé. Ca explique pourquoi la fille sautillante et vivace devenait aussi silencieuse et mouée alors que sa tête se tournait vers les tissus de tentes déchirés par les balles, encore tout séchés par le sang. Elle monte sur un escalier de béton sans rampe, s’assoie sur la quatrieme marche, la main sur la joue. C’est la Kim pensive, c’est une vue rare et d’autant plus appréciable pour Marise. - Je feel pas bien fille. Marise se retourne. - Genre comment chaton ? - J’ai genre les pires et les meilleurs mémoires qui viennent. Je vais pas les contenir comme ca. Elle boit une gorgée. Silence. - Ca a pas l’air d’aidée. La petite punk pose sa tête contre le pilier, ignorant si c’est la fatigue ou le retour de came. Marise s’avance
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Je désire du cul a 4 heures du matin, je fais comment ?
C'est quand même pas tous les jours qu'on y pense. Enfin, d'autres oui, mais pas moi. Moi dans mon cas, c'est rare qu'elle s'en vienne l'envie. Mais elle est plutot fouettante quand elle arrive. Elle a juste du mal avec la ponctualité, c'est tout. C'est l'envie d'écrire qui devrait me venir de même tiens, ca changerai pour une fois, un peu d'inspiration positive. Quand je dis positive, je parle d'une inspiration qui pousserait mes doigts a décrire autre chose que l'envie masturbatoire des petites aurores. I hate my fucking life C'est comme si le cul venait quand moi je le haisssait C'est quand même fou hein. Ce désir de se plonger dans le léger et le nu quand toi. Je supporte pas cette fucking condition humaine de mes deux C'est putain de tragique je te le dis moi. Ca vous tombe desssus quand le soleil se couche et si ca suffit pas. Si ca suffit pas la suite tu vas toi-même la voir. Et elle va faire calicement mal. Si t'échappe au coup du coucher. Tu échappes certainement pas a celui du matin. Il est encore plus fort celui du matin, quand t'évites son petit frêre. A la fin tu finis par le préférer Un coucher sans envie particuliere, au final, c'est comme un trop plein de calme avant une tempête dévastatrice. Ca vous pête dessus en plein visage encore plus fort. C'est le mélange chimique en plus qui fait détonner la bombe encore plus fort Ah bah oui bien sur. Ca pouvait pas rester juste basique. Et moi maintenant. Le soleil se lêve au moment ou j'écris ses lignes Je suis restée éveillée toute la putain de nuit. Sans le vouloir. Encore. C'est malsain, ca empoisonne le corps et l'esprit. Faut que je cesse. Mais comment ? Comment ? J'ai absolument aucune réponse. Et je pourrai étalonner ca sur 300 pages que ca continuerai de même. What a fucking perte de vie. Oh et j'oubliais. Ca part pas tant qu'on s'y colle pas. HIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHOHOHHO Apres y'a pire. Un ancien ami d'y a longtemps, un Vénézuélien, me comtais qu'il s'était masturbé 8 fois dans la même journée. Aujourd'hui encore Je me demande encore comment c'est ben possible. Et voila Le conflit A été résolu. On félicite la brigade d'intervention de mes 5 doigts de main t'sais Les experts t'sais, Je savais même plus ce que j'écrivais a ce moment-la. Et puis tres honnêtement, je m'en fichais plus que pas mal. Même si ca sonne comme une chanson de variété niaise des années 70. Le tableau est idyllique, du moins il essaye. Lulu la Fatiguée.
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De l’anatomie d’un couple toxique.
Il existe des amis que vous aimez, mais des amis aux traits toxiques protubérants. Des amis, qui ont des personalités explosives, que vous avez beau connaitre depuis cinq ans, six ans. Et qui malgré tout finissent quand même par vour surprendre, même si le choc de la surprise vous donne sur le moment une envie de suicide violente, suivi peu a peu d’une colere adoucie vers la fin, par une tristesse infinie. Comme la situation, tout au fond. Mais revenons a nos moutons. Depuis quelques jours maintenant, j’ai déménagée en fôret, dans l’est du Québec, invitée par une amie et son chum, a partir d’ici, je ne peux plus tenter de garder le récit imprévisible. Le décor est parfait pourtant, idyllique même ! Terrain a 15 kilometres d’un village perdu aux gens a premiere vue accueillants, en pleine nature, avec un lac, des bâtiments abandonnés ainsi que pas moins de 44 kilometres de sentiers, le rêve. Lorsque mon amie M. que je connais depuis 2015 me proposa ce plan en or, je courut vers la station de bus une fois les préparations terminées. Je ne savais pas ce qui m’attendait. La premiere dispute arriva lors de la premiere cuite en cuisine, j’en oubliait le sujet, mais j’étais prostrée sur mon PC, chauffant sur la grande table sale qui nous servait de table générale. Le passé de l’un et de l’autre fut ressorti. Et vlan pute salope t’a faite ci et ca et ca hurle encore et encore t'es qu'un connard tu penses qu'a ta gueule et c'est reparti pour un tir, et moi je suis la, j’internalise, je supporte dans un silence quasi-bouddhiste. J’avais fuie Montréal, la “grand-ville” comme on dit en région, pour le calme de celle-ci. A la place, je retrouve un travail de recherche de terrain, une étude quasi-universitaire ! Mes écrits ne sont pas académiques, mais ils ont le mérite de décrire les choses. Comme cet ouragan de violence verbale terrifiant qui se déchainait dans mes tympans. Pendant lesquels je retraverse des souvenirs traumatiques d’enfance liés a la famille. Fantastique, je me sens psycholiquement en sécurité. Une sécurité digne du Louvre même. Les services secrets de tous pays la jalouseraient. Quand tu en arrives a essayer de prévoir la tempête, comme une espêce de météo sociale, a chaque intéraction. Que tu remplis une douille de bang que tu pêtes bien fort, en ésperant dissocier suffisamment fort et surtout, suffisamment loin d’ici. La premiere dispute était si violente, la fille était partie au bâtiment d’a côté, et j’ai crue a un éventuel pugilat. Cette fois-ci, apres une dispute a la cuisine, pas plus tard qu’il y a vingt minutes, ils se sont hurlés dessus Et je vous conseille de vous asseoir... Sur une différence entre un personnage historique et Dracula. Quelque chose impliquant Dracula. Oh et puis vous savez quoi. Mon stade d’éxasperation ayant dépassé ma gentillesse, je n’en ai absolument plus rien a foutre. Au début, les deux comptaient partir a la fin de la semaine. Et même si j’avais de la peine pour mon amie de longue date, la franche vérité dans mon inconscient, de son point de vue du moins est que je m’en réjouissais, pleinement. Car cela signifiait un calme de fleuve estival pour mes oreilles, et mon cerveau. Mais ils comptent peut-être rester passer l’hiver... Avec l’évolution de la situation, je pense que j’écrirai davantage dessus, ca sera une bonne occasion pour repartir ce blog décedé. Bonne chance a ma patience, et vous aussi les minous. - Luna
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Comment ma première relation au Québec m’a fucked up.
Je reviens pour la première fois en longtemps sur mon blog pour relater ca. C'est ca l’événement qui a fait que maintenant, je suis vaccinée a vie des milieux queer. Puis que même dans mes pires moments de solitude, ces moments ou j'ai pas un rond pour de la beuh ou de l'alcool. Je peux pas, fuckin pas fréquenter cet osti de monde. Maintenant sans plus tarder, commençons par l'histoire. Début 2017, voila deux mois que j'étais au Québec. J'étais dans le temps fucking ignorante quand a la dépression, l'anxiété, le borderline… Toutes ces choses étaient complétement obscures. Moi, ce qui m'intéressais en cette époque pas tant lointaine, c'était l'alcool et puis c'est tout. J'ai finie stupidement par m'engager avec un dude trans qui s’appelait Gaël dans le temps, j'ai le droit de le dire car il a changé de nom. Le nom change, le fucker derrière, s'en est une autre affaire. Me faisait abuser que je m'en rendais pas compte. Je me faisais insulter de manière passive-aggressive sur le régulier. Et que je voudrais bruler tes pants, et allez que j'critique tout. C'était un dude trans, tres renseigné sur le féminisme et la justice sociale. Sa justice sociale dans notre relation, s'aura été de brand ma monogamie en restant d'influence chrétienne. Quand je vivais avec mon ex-coloc, il a essayé de se faire pote avec via facebook. Celle-ci, expérimentée, a démasquée sa combine. C'est bien plus tard, plutôt récemment je dirais. Que j'appris qu'il a un historique de manipulation. J'suis pas la seule personne brisée qu'il a dépiautée un peu plus, pis avec la personne qui en parlait. on tombait d'accord, que c'était un pervers narcissique. Puis je me le suis mangée en pleine face. La post relation a été violente, me suis découverte des faces de moi que j'aurai pas soupçonnée leur existence, tapies la tout au fond. Sociologiquement, je l'ai bien analysé, j'ai eu tout le temps pour. Le dude vivait en banlieue, aller le voir fut au passage, mon premier contact avec la banlieue Nord-Américaine : Cette ode a l'uniformité aliénante et répugnante, qui fit vomir intérieurement mon pauvre cœur d'Européenne. Il fallait faire une heure trente, oui ! Pour atteindre cet amas résidentiel grotesque de monotonie. Pavillon de classe moyenne-aisée, Père alcoolique peu remis du référendum de 1995. Mere bobo complétement ignorante de toute. Son schéma familial était toxique, destructeur… Mais tellement semblable. Familier. Aucune surprise qu’il ait fini de même que je me suis dite sur la longueur, les chiens font pas des chats. La voila, la preuve. J’ai été trainée dans un milieu insipide avec un noyau dur de personnes se faisant la compétition des kinks les plus immondes. Et accumulant des sortes de suiveur.e.s Puis ça, ça a été ma première impression de ce que c’était le queer. Avant ca, j’étais juste une fille trans perdue. Puis maudit qu’elle a pas été bonne, l’impression. C’était pas mon milieu, mais alors que c’était pas mon milieu. Le peu d’ami.e.s que j’ai encore aujourd’hui, c’est du monde qui a fui cette scene puis se fait call pour certain.e.s de problématique, par du monde y étant. Et voila, Fait que c’est ça, J’ai du sauter et oublier pas mal de points, puis si je les ai oubliés, c’est que je m’en suis remise en partie. L’abus narcissique, ça affecte sur la durée. Les minous. Prenez soin de vous..
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Vendredi soir.
Vendredi soir.
La vie se déchaine, elle sort des bureaux et des ateliers, les meutes se forment et les travailleurs d'une semaine deviennent les minables du noir, a la recherche de beuverie ou d'un coup d'un soir. J'arpente les trottoirs, sous l’œil de la nuit et son voile, Sopico et Viktor Tsoï s'alternent dans ma boîte crânienne. Mes pas résonnent et se perdent dans l'asphalte, a la trace de ma mémoire. J'attends le froid, qu'il m'enveloppe jusqu'au os, s'il le faut. J'suis pas d'ici pas d'ici. Huit heures le soir, les regards s’éteignent, mes yeux virent au rouge comme un feu dans la nuit.
This is the end.
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“Je lui suggère peut-être seulement que je suis immonde, je suis peut-être un artiste dans ce genre-là. Après tout, pourquoi n'y aurait-il pas autant d'art possible dans la laideur que dans la beauté ? C'est un genre à cultiver, voilà tout.” Louis- Ferdinand Céline - Voyage au bout de la Nuit.
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Pleurer constamment et assumer.
Ça fait un bien fantastique de se dire qu'on est une petite poupoune perdue qui pleure, qui veut juste câliner son ours, qui se sent seule et a peur. Je fais tout pour avoir un air cute avec mes sarouels, mes bijoux et mes cheveux détendus, parce que au fond, je suis toute petite et pas grand-chose. On nous demande constamment d'être fort.e.s, de “supporter”, de devoir “gérer” et endurer. La faiblesse est mal vue. Et si… On ne supporte plus, que les larmes montent des qu'on vous regarde un peu trop ou qu'on lève le ton ? On fait comment ? Je ne pleurais jamais avant, je n'y arrivais pas. Maintenant, quand je m'effondre en larmes, en journée dehors ou chez moi. Eh bien. en quelque part je me sens un petit peu forte car j'ai détruite ces injonctions. Et puis dans un monde ou on vous inocule de force la nécessité d'être résistante et puissante. Dire qu'on est faible et en larmes puis les laisser couler, c'est un acte de révolte individuelle.
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La fille va acheter des cigarettes.
*Texte écrit avant un départ en stop de 1 mois fin Aout 2018* Je reviendrai sûrement a un moment. Certes, je suis pas au meilleur de ma forme physique a cause de mon traitement hormonal, et ce malgré la prime jeunesse dont je suis censée bénéficier. Certes, je fais ça parce que je n’ai - au point de vue de ma santé mentale et financière - pas d’autre choix. C’est plus fort que moi, la route m’appelle. J’ai envie de partir faire du pouce loin-loin, dans la Gaspésie ou ailleurs au Canada, j’vais me perdre toute seule, je vais percer les bois jusqu’à m’en vriller l’esprit. Comme je faisais avant, ça me manque fort. Je vais lire, aussi, tout ce que je n’ai pas pu, ou pas eue le temps de lire, il sera temps. Je veux partir voir l’océan atlantique, puis je vais y foncer. Je veux avoir des belles mémoires puis des jolis souvenirs. Loin de tout puis surtout, de tout le monde. Yukio Mishima, Ryu Murakami, Maupassant pis Céline. Je sais pas ou je vais mais je sais avec qui. Lulune veut se perdre. J’suis une étoile qui sait pas quand elle va s’éteindre et ça lui fait peur. J’vais aller loin puis prendre les bonnes décisions. Je vais marcher je ne sais ou. Je vais hurler, crier, pleurer toute seule Lire, écrire, il faut que je pète ma coche pour de bon. Luna.
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Je deviens lentement tarée. Que faire ?
00h34. Je me réveille une troisième fois en l’espace de douze heures. Dehors, la nuit et la pluie battent leur plein. Un décor idéal, quand ça tombe, c’est tout de suite autre chose... Alors que je me dirige sur son ordinateur pour lambiner sur Twitter à l’ordinaire. La colonne vertébrale qui craque et les doigts endoloris, je me rappelle plus quel jour on était, ni quelle heure. Mais je me suis rappelée que je devais écrire. Et voilà.
Alors que l’été et son cagnard insupportable cognent depuis maintenant une bonne période. Je pense à toutes les personnes dans la même situation que moi : Les boules d’angoisses vissées devant un écran allumé. La déréalisation, c’est un état de profonde catatonie psychologique par définition, c’est quand rien autour de toi ne semble réel. Que toi-même tu es inexistant.e et qu’on dirait une série télévisée cheap des années 80 sur VHS de mauvaise qualité. Qui arrive le plus souvent suite a un, ou plusieurs traumatismes, en tant que réaction du cerveau pour se protéger le plus possible d’un monde oppressant. C’est un état aussi procuré par des drogues que nombre d’ados et de jeunes veulent atteindre car ça a l’air fantastique d’être déphasé avec le monde dans un contexte post-traumatique. Monde de chien. La déréalisation en général, c’est quand il arrive un coup, mais celui-ci, il vise juste et c’est celui de trop. Au début c’est des oublis, puis ensuite on perd la notion du temps, des heures, des jours, on dort trop. Ou on ne dort plus. Et au revoir Luna, Bon voyage.
“Et on oublie des gens, des lieux, des événements, “Est-ce que ça s’est vraiment passé ?” devient le refrain de longues séances d’introspection”.
Les flashs défilent dans le désordre, ça ne se recolle pas, ça arrive de manière aléatoire, ça plaque le cerveau dans la boue. C’est infernal. Parfois, l’envie me prends d’aller refaire le monde dehors, baskets au pied. Il y a peu d’agressions visuelles ou sensorielles la nuit. Je peux laisser parler la musique, ou même le silence si j’en ai envie. J’ai finie par devenir phobique sociale, je suis plus triste, ni en colère. Je suis juste terrifiée du monde. Je me rappelle de moments ou on m’a utilisée, ou on profite du fait que j’ai des problèmes avec les codes sociaux pour en rajouter sur mon cas. C’est quelque chose de commun chez les autistes toute partie du spectre d’avoir un traumatisme lié à la moquerie, la manipulation, les commentaires. On se demande pourquoi.
A la fin, mon cerveau s’est dit que ça n’existe pas. C’est pas possible que ça existe, des choses pareilles. C’est juste un mauvais rêve, ce monde n’existe pas. Voilà ce qu’il s’est passé.

J’ouvre des cartons de souvenirs entiers à chaque coin de rue, que j’avais abandonnés dans des cartons, de détails, de conversations de quand j’étais toute enfant. C’est comme un repli automatique vers ce qu’il me reste, sur lequel j’ai le contrôle. Je fais des rêves, toujours dans le même univers, je suis une fille cis, quelque part dans un monde ou le temps est bloqué sur le soleil qui se couche, puis je suis contente. Parfois, en allant dormir, j’imagine que je me réveille dans un de ces mondes, en me disant que ce moment présent n’a jamais été réel. Après avoir réalisé que je n’avais réellement personne autour de moi, que le fait que je suis asperger avec mes traumas m’empêchent beaucoup sur le plan social, que jusqu’à mon entourage me fait peur, et que je suis en réalité toute seule. Je veux plus croire que ça existe, et moi là-dedans pas plus que le reste. Je suis actuellement en sécurité et j’ai mes hormones. Mais je suis fatiguée, j’ai le cœur qui flanche, je fais ma deuxième puberté. La vraie. Je ressens tout encore plus fort. J’sais plus quel jour on est, quel temps il fait, pas plus que le visage de mes émotions et combien de temps ça va durer. Je sais plus ou je vais, ou je suis, je veux pas le savoir. Mais il y a une chose que je sais, et avec un certain absolu. C’est que jamais, de toute ma vie. Je n’ai été autant en dépression. Il est 03h36. Au revoir Luna. Et peut-être adieu.
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Je pleure tout le temps et j’assume.
Ça fait un bien fantastique de se dire qu'on est une petite poupoune perdue qui pleure, qui veut juste câliner son ours, qui se sent seule et a peur. Je fais tout pour avoir un air cute avec mes sarouels, mes bijoux et mes cheveux détendus, parce que au fond, je suis toute petite et pas grand-chose.
On nous demande constamment d'être fort.e.s, de "supporter", de devoir "gérer" et endurer. La faiblesse est mal vue. Et si... On ne supporte plus, que les larmes montent des qu'on vous regarde un peu trop ou qu'on lève le ton ? On fait comment ? Je ne pleurais jamais avant, je n'y arrivais pas.
Maintenant, quand je m'effondre en larmes, en journée dehors ou chez moi. Eh bien. en quelque part je me sens un petit peu forte car j'ai détruite ces injonctions. Et puis dans un monde ou on vous inocule de force la nécessité d'être résistante et puissante. Dire qu'on est faible et en larmes pu
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Ma dépression est rendue une part de mon identité et ca m’en est égal.
Et là je te vois me traiter de gros fragile et tu sais aussi déjà probablement que je m’en branle, t’es pas le premier puis tu sera probablement pas le dernier. Mais tu pourras pas insulter tout le monde. Car le plus grand fléau du 21ème siècle, c’est la dépression. Et si tu me sors que tu connais personne de dépressif dans ton entourage, c’est que soit tu mens, soit tu le connais mal. En 2050, la moitié des Québécois auront le cancer, mais le taux de dépression, lui, il sera a des niveaux terrifiants. Et contrairement à la peste ou a Ebola, ni masque, ni combinaison, ni murs, ni carte bancaire ne protégera de cette maladie zombifiante qui touchera peut-être - à terme - le monde entier.

Trainspotting nous l’avait dit.
Parce que moi j’habite au Québec et que je suis loin, j’ai fait quelque chose que beaucoup de millénials font en plus de partir très loin, j’ai embrassée ma dépression, car c’est comme une maman qui revient toujours vers toi car elle t’aime beaucoup et veut pas que t’aie plus mal en t’isolant le plus possible de tout et en te rappelant de manière toxique ce qui peut t’arriver a coups de flashbacks quand tu veux quitter ses bras et contre laquelle j’ai cessée de lutter par lassitude. En me basant sur comment je vis moi-même tout ça sur ce blog de merde que personne ne lit, je vais t’expliquer comment ça descend très vite.
Le monde merveilleux de l’hypersomnie.
Le monde de l’hypersomnie, c’est le monde des gens qui dorment 12 heures par jour, avec un rythme de sommeil souvent décalé, lors de nuits agréables ou cauchemars et flashbacks sont monnaie courante. Et surtout qu’a la fin, on ne sait pas quel jour on est, quelle heure il est, on ne comptera plus les fois ou le soleil qui se couche aura été confondu avec celui qui se lève ! Et que tes jambes de fils de lâche te font mal, te faisant signe de fermer les yeux à nouveau. Mais si tu le fais mon con, tu vas replonger dans ce rêve que tu aiment temps ou tu te faisais étrangler avec un foulard en maternelle par un petit bâtard. T’aimerai retourner dans le temps, rentrer dans la cour de récré et battre ce petit bâtard jusqu’au sang, ça t’aurai évité un traumatisme. Ca aurait été jouissif. Mais tu ne peux pas, alors tu dors beaucoup, ta notion du temps est fuckée, tu sors rarement de chez toi et très peu de temps, tu as du mal a distinguer tes rêves de la réalité et tu fais de la déréalisation.
La déréalisation ou comment ton propre cerveau à lâché l’affaire. Puis la peur qui tord les tripes.
La déréalisation, c’est un peu quand tu es là en étant pas là. C’est très flippant, t’a l’impression d’être la seule personne dotée d’une âme, et que rien autour de toi n’est réel, que tu n’es qu’un fantôme. C’est une réaction de Syndrome post-traumatique pour éviter un choc a la réaction de quelque chose qui est lié de près ou de loin à un traumatisme, pour éviter plus de niquer ta santé mentale qu’elle ne l’est déjà. Et éviter au maximum de créer une crise d’angoisse (Ça peut survenir après). Quand on déréalise, disons qu’on a l’impression que rien n’est réel autour de nous et qu’on flotte, que tout est artificiel, et une impression de disparition, ça peut être atteint après quelques hits de bong aussi, mais la déréalisation à un côté agréable d’être relaxante (Du moins pour moi), elle est pourtant un signe qu’il faut se ménager. Et c’est mieux qu’une crise d’angoisse ou on perd le contrôle de tout, il y a une tempête qui tonne dans ta tête et elle ne se calme pas, ça te prends par les boyaux et t’a l’impression de plus pouvoir respirer. Et tu veux que ça se termine. Il faut faire quelque chose, mais je recommande pas car se faire emmener a l’hopital pour se faire injecter du valium n’est pas bien sympathique. Puis le pire c’est de te dire que c’est tellement devenu normal que tu arrives plus a en pleurer, même si tu aimerais avec toute la volonté du monde.
Vision assez représentative de la déréalisation.
Le craquage total et comment tu finis par fuir pour mieux vivre.
Pas tout le monde fait ça, mon moyen aura été de partir vagabonder en France puis de partir au Japon puis au Canada (J’en parlerai), pendant tout ce temps, j’ai explorée ma sexualité, j’ai vu du paysage, rencontré du monde, développée des belles relations, connu l’amour. J’ai sombré dans le nihilisme depuis longtemps, je buvais comme un trou, je ne croyais plus en rien, je ne le savais pas encore mais j’étais en dépression. Je travaillais de nuit dans un bar a Kyoto pour vivre après avoir démissionné d’une ferme dans la préfecture de Nagano, de 21h a 5h du matin dans la fumée de cigarette qui s’amoncelait au plafond du troquet. A servir des boissons à des filles qui craquaient sur mes yeux verts avec la même playlist de R’n’B malaisant en boucle sur la sono.
A finir à roder avec une clope a la bouche au bord de la rivière Kamo avec tous les cadavres des types saouls affalés sur le béton pour rentrer chez soi a l’heure ou le soleil se lève sous le regard fustigeant de l’honnête plèbe dont le quidam au regard abruti qui viendra peut-être se saouler chez toi un soir.
Ton foie, ta gorge, ton horloge interne est niquée, mais au moins, tu vis ta jeunesse à fond et tu le sais, même si ça ne remplis pas le vide à l’intérieur de ton cœur que tu peux encore contenir, mais ça, même si tu le cries, personne ne l’écoutera. Car rappelle-toi : tu as 20 ans, tu es jeune et heureux et tu n’as pas de problèmes dans un monde vieillissant ou ta génération est romancée comme libre et bohème, soit comme feignante et parasitaire, dans tous les cas, tu n’en sais rien, tu t’en fous et tu es heureux ainsi.

Les psychologues sont à la ramasse, et les psychiatres ont encore moins de race que les dealers de crack.
Les psychologues, c’est les mecs qui sont encore dans le délire Freud en France qui est responsable du suicide de beaucoup de jeunes en France pour avoir importé sa pseudo-science fictionnelle sauce inceste au jus de ta mère qui aujourd’hui encore gangrène tout le système médical Français et barre la voie au progrès.
Le psychiatre lui, il est plusieurs crans au-dessus dans le baromètre de la fils de puterie, lui, c’est le mec dont les grand-parents balançaient des juifs au Monsieur Allemand sympathique lors de la dernière guerre. Suppôt du Sheitan et du Lobby pharmaceutique qui prescrit des Xanax a des gosses de 14 ans qui ont des parents maniaques qui eux auraient besoin de consulter de toute urgence. Et peuvent t’envoyer dans l’enfer de l’hopital psychiatrique ou tu ressortira en encore plus mauvaise santé qu’en y rentrant. Grâce à enfants de partouze, s’il y a une chose plus difficile que trouver un Ramen en Somalie, c’est ne pas avoir accès à des drogues de prescriptions en France. Chapeau les artiss’. Lobby Pharmaceutique 1 - Pablo Escobar 0. Si il y avait des vrais journalistes, pas ceux de BFM, ils verraient que ces mecs qui buvaient de la vodka sans aucun but dans leur vie et qui soudainement partent jouer de la mitraillette en Syrie, ils s’en foutent probablement de Dieu putain. Ils veulent juste se sentir exister, tu fais rapidement le parallèle entre la haute consommation d’antidépresseurs en France et le taux très élevé de combattants qui partent en Syrie, je veux pas être conspirationniste mais tout de même.
L’amour avec d’autres personnes en dépression et les Mommy Issues.
Vrai, j’aime les femmes plus âgées, le peu de relations que j’ai eues avec des femmes étaient des femmes de plus de 30 ans, déjà parce que je suis timide et que ces femmes-là viennent vers moi, font le premier pas. Puis souvent, elles prennent soin de toi, te donnent de l’amour puis l’écouter parler de sa vie, s’intéresser à elle, parler de cinéma, de psychologie puis de politique. Une relation entre deux personnes dépressives, c’est beaucoup de communication, et rien que pour les bédos et les bouteilles descendues à 3 heures du matins en ayant des conversations émotionnelles et profondes avec une femme plus vieille que sa mère qui te traite avec toute l’affection du monde, plus que ta propre mère qui était obsédée par sa carrière, ça n’a pas de prix. Ces relations-là durent longtemps, je porte les femmes divorcées dans mon cœur pour l’éternité, chaque relation a été un souvenir merveilleux et m’a marquée en bien.

C’est genre vous êtes toujours misérables mais à deux alors c’est mieux.
La dépression est-elle en train de marquer une génération entière ?
Parce que oui. Les années 2010 et la post-crise économique de 2008 ont vu l’émergence d’un courant artistique se reflétant dans la musique comme Yung Lean et ses clips ayant une ambiance dissociante ou le récemment décédé Lil Peep parlant de ses troubles mentaux dans ses textes, on est à une époque ou la dépression et les troubles mentaux en général sont de plus en plus exposés car aujourd’hui, ce sont des choses qui affectent énormément de jeunes puis que l’on ne peut plus ignorer, et là ou j’y vois une mine d’or Anthropologique, ça me fait aussi très peur. Pas plus tard que y’a 3 jours, j’ai vu un film Français qui s’appelle Nocturama, sorti en 2016, parlant d’un groupe de jeunes nihilistes désillusionnés qui font sauter des bombes dans Paris simultanément, ils se réfugient dans un centre commercial et s’en suit un ballet d’émotions, de remise en question et de peur dans une ambiance de film d’auteur sombre, c’est très particulier, mais le fait qu’un tel film parlant de ça existe, c’est que ça pointe un problème bien réel.

Bon, les acteurs c’est vraiment la promo 2016 de l’école des arts et théatres et c’est en partie ça qui retire pas mal de crédibilité au film. A vous tous les psychologues, a vous tous les parents qui disent à leur enfant “Trouve-toi un travail et mange mieux et ça va passer”, à tous les gens qui ont niqué notre enfance, notre adolescence et de ce fait notre jeunesse. On vous emmerde et on aura notre revanche quand votre fille se suicidera avec votre boite de Xanax. Baisez bien vos grands morts. J’ai pas de fin.

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