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L’olympe des Infortunes de Yasmina Khadra

C’est l’histoire d’une clique qui vit dans un décharge au pied de la mer. On voit cheminer les différents personnages dans cette misère qui finalement paraît leur convenir. Junior en personnage principal est une sorte de anti-héros. C’est un trentenaire en pleine adolescence. Il se cherche et cherche les autres. Il est perdu et se pose des tas de questions. Son mentor l’empêche de penser dans ce sens-là. On est heureux avec rien ! Voilà c’est aussi simple que ça pour Le Borgne. Pourquoi s’encombrer de tant de choses qui nous compliquent l’existence ? Junior n’a jamais eut de vie : pas de copine, ni de travail, encore moins un toit. Le borgne lui enseigne que tout ça ne sert à rien. On est bien mieux loin de la ville. 

C’est une rencontre qui va tout bouleverser. Un homme, un messager qui veut sauver ces misérables. Belle intention, beaux espoirs. Où cela va-t-il les mener ? 

J’ai beaucoup apprécié ce roman où l’auteur nous fait voyager en arborant différents points de vue sur une situation qui paraît nauséabonde de prime abord. C’est une remise en question perpétuelle de ce qu’on pense, de ce qui se passe. Ça fait du bien dans un monde où nous avons l’habitude de penser et de voir le monde avec des œillères. C’est une piqûre de rappel. Un point de vue, reste une façon d’envisager les choses parmi d’autres. C’est important pour moi de rester ouvert. 

La fin est assez surprenante. On est déboussolé, chamboulé aussi. C’est perturbant et en même temps proche de la réalité de notre monde. Une des réalités que l’auteur a choisie et à laquelle il donne tout son sens. La vie est une suite perpétuelle de surprise (je ne citerais pas la mère de notre cher Forrest Gump). 

Un roman que je conseille fortement de lire. 

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Demain les chats

écrit pas Bernard Werber

Le chat est un animal très adulé par les êtres humains. Sur internet, on trouve une masse très important de vidéos, de gif, de photos avec ces boules de poils tant adorées. Ils sont considérés comme des peluches avec une personnalité proche des humains. Seulement, nous avons tendance à oublier qu’ils sont bien plus que cela. Ce sont des véritables chasseurs qui aiment la liberté. Ils sont proches des humains car nous leur donnons de l’affection et de quoi les nourrir. Nous avons tendance de notre côté à croire que nous sommes supérieurs à eux. Nous en devenons parfois cruel, sans le vouloir. On retire le jeune chaton à sa mère. C’est cruel tant pour l’un que pour l’autre. Ensuite, nous les faisons castrer pour des raisons de confort. Vous imaginez si on décidait de vous empêcher de procréer ? On retrouve tout ces aspects là dans ce roman, où c’est une jolie chatte qui s’exprime. Tout se déroule à travers son regard et sa façon de penser. C’est une véritable aventure en quête de la paix et de sauver l’espèce humaine. Dans ce roman, les rôles sont en quelque sorte inversés. Ce sont les humains qui courent à leur perte en se détruisant mutuellement pour des raisons tout à fait injustifiées. Ce sont les chats qui viennent secourir les humains afin que perdurent l’espèce. Il y a un aspect philosophique important dans ce livre. On parle de l’égalité entre les différentes espèces qui peuplent la terre, du besoin de faire la guerre pour les humains qui revient régulièrement, de notre façon de s’inquiéter pour des choses tout à fait ridicules. Si vous aimez les chats et  la philosophie, vous savez ce qu’il vous reste à faire  !

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PIONEER GIRL

écrit pas Laura Ingalls Wilder

Vous connaissez la véritable histoire de cette dame ? Je parle de ce qu’elle a vraiment vécu, pas de la série télé qui ne retrace pas grand chose de sa vie, ni des romans pour enfants qui sont relativement gentillets. Normal, ce sont pour les enfants. Elle a vécu a une époque où la vie était vraiment difficile. Etant enfant, puis adolescente, sa famille et elle ont beaucoup changé de lieu de vie. Ils n’avaient pas de maison bien à eux. Ils devaient s’adapter aux conditions climatiques qui étaient (et sont toujours) très rudes dans cette partie des Etats-Unis. L’hiver les températures descendaient à moins 50 degrés. La neige pouvait facilement atteindre le premier étage des maisons et les épisodes de blizzards étaient habituels. Laura et sa famille ne pouvaient donc pas rester isolés du monde dans leur prairie. Il valait mieux aller vivre en ville, d’autant plus que les travaux de la ferme étaient irréalisables en hiver. C’est à cette saison que Laura et ses sœurs pouvaient aller à l’école. Une année fit toute fois exception. L’hiver 1880-1881 nommé aussi “the hard winter”. Laura et sa famille ont dû passer l’hiver à mettre du foin dans le poêle. Cet hiver aura duré environ 6 mois avec de nombreuses pertes humaines (dont beaucoup d’enfants). Laura a vécu d’autres épisodes marquants pour ne pas dire traumatisants (tentative de viol, incendie corporel dû à l’alcool, alcoolisme très présent, la maladie et des décès prématurés). C’est vraiment très intéressant de voir comment pour elle, la vie a continué malgré ces épisodes et ce mode de vie difficile. Elle a aimé cette vie proche de la nature, à la conquête d’un avenir toujours plus souriant. Chaque vie est unique, d’où l’importance pour madame Wilder de coucher sur papier ce qui a marqué sa vie et son âme. Par ses écrits, une partie de sa vie est encore existante. C’est toute la richesse d’une époque et d’une région qui s’ouvre devant nous. 

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Ta Deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une

écrit par Raphaëlle Giordano aux éditions Eyrolles

Si vous avez un coup de mou, c’est le moment ou jamais de lire ce bouquin. Il file la patate, il redonne espoir en la vie et on se dit que les rêves peuvent devenir réalité, à conditions bien sûr de se retrousser les manches. Vous vous sentez emporter par le flot de la vie, sans pouvoir y faire quelque chose. Il y a tellement de choses à gérer, les enfants, le boulot et ce stupide patron qui vous en demande tant, votre conjoint qui ne semble pas s’occuper plus que ça de votre personne, vos parents qui viennent se mêler de votre vie comme si c’était la leur, etc ... Et puis, un beau jour, vous craquez. Vous ne comprenez pas ce qu’il vous arrive. Vous avez tout pour être heureux, mais pourtant rien ne va. Ce phénomène arrive à beaucoup d’entre nous. On appelle ça le surmenage, le burn out ou bien dans ce roman la routinite aiguë. C’est un peu la même chose à des degrés différents. Le point commun étant un ras-le-bol général de ce train train quotidien qui vous ronge. Ce livre est une sorte de coach qui va vous pousser, si vous le souhaitez, à vous sortir de ce cercle vicieux dans lequel vous vous êtes perdu. Vous avez une passion, quelque chose que fait battre votre coeur ? Pourquoi ne pas en faire votre quotidien ? Parce qu’on vous a dit que c’était un rêve de gamin, mais que concrètement, il vous faut un travail sérieux pour obtenir une stabilité financière. Vous avez donc fait des études en conséquences pour faire plaisir à Papa, Maman, en essayant de vous convaincre vous-même qu’ils avaient raison. Aujourd’hui, vous avez un travail qui vous opportune afin d’avoir la fortune nécessaire à votre survie. Sans parler des collègues que vous trouvez parfois un peu lourd,voire insupportable. De l’autre côté vous avez vos enfants qui ont trois milles activités extra scolaires en plus de leur nombreux devoirs. Vous courrez partout, chez le docteur, à la gym, à la musique, à la danse et au judo pour votre petit dernier. Votre conjoint ne supportant pas non plus cette tornade permanente préfère rester à l’écart. La belle vie somme toute. Pourquoi s’infliger tout ça ? Où cela vous mène-t-il ? 

Vous pouvez réaliser vos rêves. Ça demande beaucoup de travail, d’abord sur soi. Vous devez savoir qui vous êtes et ce que vous voulez faire de votre vie. Ensuite, il vous faudra mettre les bouchées doubles pour que votre rêves devienne une réalité, votre quotidien. La confiance en soi sera au cœur de ce projet grandiose ainsi que la sagesse.  Il sera également important de faire le tri dans votre vie. Est-ce vraiment utile que vos enfants fassent tant d’activités ? Est-ce vraiment bon pour eux ? Ne serait-il pas bienvenue que vous preniez du temps pour vous ? Concernant votre vie conjugale peut-être serait-il temps de revoir les fondamentaux également. Ce livre donne des très bons conseils et se  base sur des études sérieuses de psychologie (c’est l’étudiante en psycho qui vous parle). La forme est à l’eau de rose, mais  n’oublions pas que ça adoucit l’esprit. Le fond lui est sérieux, il en va de votre bien-être si vous ne vous sentez pas si bien que sa dans votre vie. La suite, c’est à vous d’en décider ! 

Je vous souhaite en tout cas d’être heureux et de semer la joie autour de vous ! 

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Le Premier Miracle

de Gille Legardinier

aux édition J’ai Lu

Nous plongeons ici dans un roman policier et historique. Policier parce que le fil conducteur est l’enquête menée sur les nombreux vols d’objets antiques aux quatre coins du monde. Historique, parce que l’auteur s’est basé sur de nombreux faits historiques qui viennent se mêler avec harmonie à l’enquête. Ici, on parle de Sumer, une des civilisation née dans le bassin mésopotamique, du temple d’Abou Simbel (l’actuel comme le véritable), du Splendor Solis que personne n’a encore réussi à traduire et du fameux suicide d’Hitler. Tous ces éléments sont liés dans ce roman. Ils permettent de comprendre l’importance des objets qui sont dérobés et ce à quoi ils servent. Nous comprenons assez rapidement que c’est un plan diabolique qui est à l’issue de ces vols. Ben et Karen vont faire l’impossible pour arrêter à temps cette machinerie infernale. Lui est un chercheur en sciences historiques au British Museum et elle est agent secret pour le gouvernement de sa Majesté. Leurs profils sont bien différents, mais chacun aura son rôle. Karen assure la protection de Ben, qui lui mène l’enquête. C’est le seul à pouvoir mettre en lumière les faits historiques qui se rapportent à cette enquête. Il le fera avec brillance. Ce qui est vraiment magique dans ce roman c’est la façon dont faits historiques et création romanesque se mélangent à merveille. On se laisse porter par les nombreux rebondissements et on est surpris par la finalité de cette enquête. Gilles Legardinier, nous fait découvrir une nouvelle facette de son univers. 

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Le bonhomme de neige

écrit par Jo Nesbo, aux éditions Folio

Un bonhomme de neige, c’est la joie des petits et des grands lorsque tombe dans une valse lente les flocons. C’est aussi le décors féerique de Noël. Ici, la beauté masque l’horreur, la pureté ne doit pas exister et la joie n’est pas au rendez-vous. Joyeux, n’est-ce pas ? Pourtant ce roman policier nous emporte dans une folle histoire où une peinture peut s’avérer être tout à fait autre chose, où quelqu’un  censé être mort est vivant, où le bonhomme de neige est l’emblème du meurtre. L’inspecteur Harry Hole mènent l’enquête. Difficile de comprendre les méandres vicieux d’un psychopathe assoiffé de sang et de vengeance. Devant cette impossible tâche Harry Hole va faire l’impossible pour résoudre ce mystère qui a démarré quelques années auparavant. Plusieurs femmes mariées ayant des enfants disparaissent, des enquêtes sont classées sans suite par manque de preuves. Bizarrerie supplémentaire : toutes ont disparue à la première chute de neige. L ‘enquête de ce policier est lancée suite à l’angoissante lettre pour Harry Hole. Qui est le rédacteur de ce courrier ? Que lui veut-il ? Tant de questions et aucune réponse. Ou du moins quand on croit en avoir une, ça n’est pas la bonne. On croit savoir, mais on ne sait pas. On suppose, on se met à la place d’un détraqué, mais les confins de la folie ne s’imaginent pas. À moins, d’être fou dans son imagination comme cet auteur qui me fait un peu peur. Quand on le lit, on ne peut s’empêcher de penser qu’une part de lui est totalement folle. La folie est enivrante, la curiosité pousse l’envie de connaître et la surprise est telle qu’on ne le regrette pas !

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Les esclaves oubliés de Tromelin 

écrit par Sylvain Savoia, aux éditions Aire Libre

Nous connaissons les romans historiques, voici une BD historique. Elle nous replonge dans l’ Histoire tragique de l’esclavage et de la traite des Noirs (rien que de l’écrire, ça me déchire le cœur). Ici, une tranche de vies peu commune et oubliée depuis tant de temps. Durant, 15 longues années, ses hommes et ses femmes vendues comme du bétail ont vécu ou plus justement survécu sur ce banc de sable sur lequel ne pousse que de rares végétaux. Impossible de s’abriter du soleil aride, ni même de la fougue des vagues provoquée par les alizés. Comment boire, comment se nourrir, simplement comment rester vivant sur cette île qui n’est qu’une plage de sable ? Pendant 15 ans, personne n’a su leur porter secours. Certains ont pris le risque de quitter l’île afin de trouver du secours. Ils ignoraient qu’ils étaient à plus de 500 km du morceau de terre habité par l’ être humain le plus proche. Il ne sert donc à rien de vous donner le fin mot de leur triste sort . Pourquoi ce sont-ils trouvés coincés au beau milieu de l’océan Indien ? Ces messieurs les dirigeants de l’esclavagisme ont voulu faire du commerce avec ces être humains. Il a donc fallu les parquer comme des animaux dans la cale d’un vaisseau afin de les apporter à l’endroit voulu. Au cours de ce calvaire, les commandants de bords se disputaient à propos du trajet à suivre. Tellement concentrés sur leur orgueil, ils ne firent point attention à la mer qui peut être sulfureuse parfois ... Elle l’a été, ce jour-là. Le vaisseau fut brisé de part en part, enlevant de nombreuses vies. Non loin de là, se trouve le fameux banc de sable dont je vous ai parlé au début. Excellent, pied à terre de secours ! Ce n’est pas de l’ironie. Ce n’est que du sable ou presque, mais des hommes et des femmes sont restés en vie grâce à cette minuscule île. Miracle ou capacité à s’adapter à notre environnement poussé à l’extrême ?  Le grand neuropsychologue Boris Cyrulnik parle de résilience dans ses recherches. Sur cette île, ce concept prend tout son sens. Il faut sans cesse se remettre de la mort des uns, faire face au désespoir qui se fait un peu plus grand chaque jour et continuer la course aux astuces pour continuer tout de même à vivre. Ainsi, une société est né, avec son fonctionnement et ses coutumes. Un enfant sera même né sur cette plage et y aura vécu les 8 premiers mois de sa vie. Ces personnes traités comme des bêtes depuis leur naissance seront, malgré tout renés de leur cendre. Ils seront devenus ce qu’ils sont : des être humains à part entière. 

La liberté se trouve aux confins de notre prison.