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Lire à Corbas a aimé !

Tu vas aimer notre froid, de  Harold SCHUITEN

Harold Schuiten, professeur de géographie dans une école professionnelle belge cherche un autre poste : il voit une  annonce sur internet et va décider de partir en Yakoutie, où une peuplade animiste a une école belge où l’on enseigne le français. C’est au fin fond de la Sibérie, l'endroit le plus froid de la planète. Il fait jusqu’à -57° où la moindre sortie met la vie en danger, un village qui n’est accessible qu’en hiver par la large rivière Lena gelée et dont les plus proches voisins sont à 400 km ! Il raconte avec humour son expérience, ses rencontres, les façons de réagir des Yakoutes, ses interactions avec les élèves et la directrice (très originale) et la relation avec l’administration russe.

Le récit autobiographique de ce “Candide” qui raconte qu’au milieu de nulle part, des gens dont la vie est régie par ce climat extrême et avec leurs différences culturelles, veulent apprendre le français, m’a beaucoup plu et intéressé et amène un autre regard sur cette région du monde.

Les chaussures italiennes, de Hennig Mankell

Frederik Welin, chirurgien orthopédique,vit seul depuis 10 ans après une erreur chirurgicale sur une île baltique qui appartenait à ses grands-parents . Il a un chien et une chatte, il attend l’arrivée du facteur qui le considère un peu comme son médecin personnel. Il s’impose chaque jour une baignade dans la mer après avoir creusé un trou dans la glace. Un jour, l’arrivée d’Harriet qu’il a aimée, mais qu’il a quittée sans explication lors de son départ en Amérique, vient le voir. Atteinte d’un cancer, ses jours sont comptés. Elle veut qu’il tienne sa promesse de jeunesse, lui faire découvrir le lac au milieu des bois où il allait enfant avec son père. Il cède à sa demande. Mankell nous invite dans un voyage un peu fou, jusqu’à rendre visite à une jeune femme vivant dans une caravane, et portant de très belles chaussures italiennes. Harriet lui présente sa fille. La vie de Frederik change complètement bien sûr, mais en bien. Il (re?)découvre l’amitié, l’amour pour et d’un enfant, même si celui-ci est adulte.

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Nous traverserons des orages

C’est une famille dont chaque génération est liée à la ferme des Chaumes, dans le Morvan, et dont les membres masculins portent tous des noms d’arbres. Anzême, Charme, Aloès et enfin Olivier, qui écrit à son fils caché Saule, ont en commun des vies traversées par l’abandon, le secret et la profonde résonance de leur destin avec les soubresauts de l’Histoire. Où l’on voit que les guerres fracassent les individus, qu’il est difficile de s’affranchir des normes sociales et que les femmes conquièrent leur indépendance peu à peu tout au long du XXème siècle...Ce grand roman d’Anne-Laure Bondoux se lit d’une traite, malgré son épaisseur. On ne peut s’empêcher de s’attacher à chaque membre de la famille, même si la déchéance en guette beaucoup. Les allers-retours entre grande et petites histoires, d’une grande fluidité, donnent un souffle à ce roman épris d’humanité.

A partir de 14 ans.

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Trois albums coups de cœur à partir de 5 ans !

Raton laveur s’ennuie, ce n’est pas dans son habitude. Il décide de confectionner un gâteau. Mais il n’a plus d’oeufs ! Il part voir sa voisine, Renarde, qui lui propose d’aller voir Blaireau, qui leur propose d’aller Corbeau, puis enfin Ours. De fil en aiguille, tout le monde se retrouvera à patauger dans la rivière, puis à...préparer le gâteau de Raton laveur. Cette belle journée s’achèvera tous ensemble. Cet album célèbre le bonheur de s’entraider et de passer de bon moments entre amis, avec des illustrations tout en délicatesse.

Warren habite une maison en lisière de forêt. Un jour, il y rencontre un étrange mouton qui joue de la flûte de Pan. Dans la nuit, Warren rêve du mouton, devenu un dragon. C’est le dieu de la nature le grand Pan, en colère d’avoir oublié sa mélodie. Tous les animaux se réfugient dans la chambre de Warren, ainsi que sa famille, effrayés par le déluge provoqué par le grand Pan. Comment vont-ils réussir à calmer la colère du grand Pan ? A quoi va ressembler la nouvelle chambre de Warren ?

Cet album montre la force de l’imagination, capable de modifier la réalité et de la sublimer. Les dessins aux traits délicats et aux couleurs surprenantes achèvent de nous transporter.

Deux enfants imaginent un ogre gentil qui vient les chercher à la sortie de l’école et les raccompagne à la maison, à travers la montagne. Le long du chemin, l’ogre leur fera découvrir les beautés de leur environnement, les aidera, les protègera. C’est un album plein de tendresse, qui là encore faire la part belle à l’imagination, ce trésor enfantin.

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La médiathèque a le plaisir d'accueillir la poète Emné Nasereddine mercredi 13 mars à 19h30 autour de son recueil, La danse du figuier.

Lumineux et puissant, La danse du figuier réunit trois générations de femmes sous le prisme de l'amour et de la poésie.

Mémoire, exil, transmission, telles sont les grandes thématiques qu'aborde Emné Nasereddine, poète d'origine libanaise résidant actuellement en France.

Nous nous réjouissons de cette occasion unique de l'accueillir, venez nombreux !

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Carole, ce que nous laissons derrière nous

Quand Clément et son frère Robin partent à la recherche de la tombe disparue de Carole, la fille morte-née de leurs grands-parents, ils ne se doutent pas du long cheminement qu’ils vont emprunter pour mieux comprendre leurs racines familiales. Tout en écumant les cimetières d’Istanbul, Clément comprend que ses grands-parents ont gommé leurs origines. Juifs d’origine arménienne, ils se sont fondus dans la société turque, voulant oublier le génocide du peuple arménien. Puis ils se sont installés à Marseille, là encore en ne se remémorant que très peu leur passé.

Clément raconte la quête de ses origines de manière touchante, et montre à quel point elle peut être vécue et voulue différemment selon les individus. Tout un pan de l’histoire de l’immigration arménienne ressurgit dans cette bande dessinée autobiographique, aux tons chauds et aux traits délicats.

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La magie de l'avocat

Ellie a assez d’être petite. Elle veut grandir, et vite ! Son papa lui propose alors de planter un noyau d’avocat. Dès lors, patiemment, Ellie va se passionner pour la croissance de l’avocat, et sans s’en rendre compte, va grandir avec lui.

C’est un joli album sur la signification du temps qui passe et la transmission familiale. Les illustrations sont empreintes de poésie et de douceur. Et à la fin, en bonus, une double page explique la technique pour faire pousser son noyau d’avocat !

Dès 3 ans.

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Deux albums pour ne plus avoir peur de la nuit !

Chouette réalise son rêve : devenir chevalier. Une fois sa formation terminée, Chouette est choisi pour assurer la garde de nuit du château, et s’y révèle très doué. C’est sans compter une drôle de rencontre, au cœur de la nuit : et si l’ennemi devenait un ami ?

Une belle histoire d’amitié à partir de 3 ans.

Watson n’arrive pas à dormir. Il part à la découverte de tout un monde sous sa couette, monstres y compris. A la fin de son périple, Watson va-t-il trouver le sommeil ?

Cet album permet d’apprivoiser ses cauchemars : les créatures issues de l’imagination de Watson se révélent très accueillantes et rassurantes.

Comme une forme d’hommage, tant par le style d’illustration que par le récit, à un autre album sûrement connu des enfants devenus grands, Max et les Maximonstres de Sendak. A partir de 3 ans.

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Lire à Corbas a aimé !

Le Vent qui siffle dans les grues, de Lídia JORGE Dona Régina a disparu de l’ambulance en revenant de l’hôpital. Elle a été retrouvée morte devant la fabrique (usine familiale qu’elle a dirigée). Sa petite fille Milene 30 ans mais âge mental 15 ans est seule pour organiser son enterrement, ses deux filles et son fils sont en vacances pendant le mois d’aout ... Milène veut savoir comment sa grand-mère est morte. Elle se rend dans la fabrique et se cache derrière le linge. La famille Mata originaire du Cap Vert emménage dans l’usine désaffectée louée par sa grand-mère de là va naître une nouvelle vie pour Milene...Milene navigue entre 2 mondes, une avec ses privilèges et ses richesses l’autre avec de la chaleur humaine...

Le cartographe des absences, de Mia COUTO En 2019 , un cyclone a entièrement détruit la ville de Beira sur la côte du Mozambique. Un poète est invité par l’université de la ville quelques jours avant la catastrophe. Il retrouve son enfance et son adolescence dans ces rues où il a vécu dans les années 70... Roman qui raconte les luttes de l’indépendance du Mozambique. Roman personnel et complexe à l’image de son auteur blanc dans un pays noir luttant pour le développement de son pays.

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Coup de cœur roman ado !

Terre promise, de Philippe Arnaud

Jim Lokheart est un jeune sudiste raciste, sexiste, et obsédé par la vengeance, qui débarque à New Hope pour faire la peau à un esclave marron (en fuite). Ceux qui l’accueillent ne sont rien moins qu’une femme shériff à la gâchette fine, ainsi qu'un barmaid noir à l’humour pétillant. On entre très vite dans les joutes de ce trio explosif et on en redemande ! Philippe Arnaud réinvente le genre du western en lui insufflant complexité et modernité. Une narration vive et enlevée, des personnages attachants, un style souple et corrosif... Vous allez passer un très, très bon moment de lecture, recommandé à partir de 13 ans.

Myriam G.

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Lire à Corbas a aimé !

L’aube sera grandiose, d'Anne Laure BONDOUX Nine, 15 ans doit aller à la fête du lycée où elle espère bien retrouver le beau Marcus. Mais Titania, sa mère vient la chercher pour passer le WE dans « la cabane ». Titania n’a jamais parlé de la cabane à Nine, cabane au bord d’un lac, invisible. Nine est furieuse, sa mère lui avoue qu’elle doit lui parler de sa vie et de sa famille, que ce récit durera toute la nuit. Le récit commence par la grand-mère « Rose-Aimée » qui a une vie « bousculée » avec sa fille et ses 2 jumeaux. Le récit vous entraine dans cette vie sympathique et gaie , trépidante à d’autres moments. Titania raconte ses frères Orion et Octo, et les changements de vie décidés par Rose-Amée.

Mal de mères, de Stéphanie THOMAS C’est le récit d’une enquête sur le mal et le regret d’être mère de dix personnes interviewées. Il y a peu d’études sur le ressenti des mamans face à la maternité et les enfants en bas âge. Dix femmes racontent le fait d’être mère, ces femmes ont une histoire familiale difficile et notamment avec leur propre mère. Regretter d’avoir un enfant, c’est différent de ne pas aimer les enfants. Ce livre a le grand avantage de libérer la parole, d’humaniser ce mal-être et de sortir ces mères de l’ombre et de la honte.

Le corps de ma mère, de Fawzia ZAOURI Le livre s 'ouvre au printemps 2007 à Tunis , où l 'une des filles de Yamna, la mère, arrive de France pour lui rendre visite, sur son lit d'hôpital . Yamna est en fin de vie , et c ' est dans ce contexte, que sa fille découvre, pour la première fois, son visage , ses cheveux , son corps . A partir de ce " dévoilement " du corps , c 'est la vie secrète de Yamna qui peu à peu se " dévidera ", corps et âme . Pour cette mère , habitée de traditions , de religion , de cultures ancestrales , raconter sa vie est une hérésie : " On ne raconte pas l 'intimité d ' une famille , Allah a recommandé de tendre un rideau sur tous les secrets et le premier s'appelle la femme " . Yamna est une femme forte , une matriarche , qui, malgré toutes les humiliations, a construit la famille avec ses secrets et ses mystères . Et presque comme un renversement subversif et subtil des rôles , dans la deuxième partie du récit, c 'est à la bonne de la famille , Naïma, qu'est confiée le dévoilement de la vie de Yamna . L' auteur , tunisienne , écrivaine et journaliste , vit en France et dans le récit par endroits , filtre avec une sensibilité touchante , le recul pris sur cette façon de vivre . Le corps de ma mère est un très beau roman familial , à la fois intime et peuplé de touches sociétales , dans une écriture à la fois factuelle et romanesque .

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Un roman d'hiver pour frissonner...de peur !

Harry a connu un immense succès après la publication de son premier roman, mais il se trouve en panne d’inspiration depuis bientôt deux ans. Sur un coup de tête, il acquiert une ferme isolée dans le Haut-Limousin, sans même l’avoir visitée. Par une journée d’hiver, Harry vient s’installer dans cette maison où rien n’a changé depuis le dernier habitant. La beauté des paysages enneigés transporte Harry dans un autre monde. Un monde pas si bienveillant que ça. Des cris se font entendre. Des traces de pas. Une impression d’être surveillé, et la maison discrètement visitée : Harry tente de percer le mystère de son voisinage tout en menant une nouvelle vie très retirée. Caleb, lui, est seul depuis longtemps. Guérisseur des animaux, sourcier, il semble avoir été traumatisée par sa mère, qui l’a élevée dans la rudesse et le silence. L’arrivée de l’écrivain le dérange et l'inquiète.

De Harry à Caleb, de Caleb à Harry...les chapitres font monter peu à peu le suspense. Qu’en est-il réellement de ces deux hommes ? Que cachent comme secrets les deux fermes délabrées ? Que sait Sofia, la jeune serveuse du multi-commerce du village, qui sympathise avec Harry ?

Franck Bouysse s’amuse à brouiller les pistes, en un jeu de miroirs avec Harry son double. Une sourde violence pourrait jaillir à tout moment au milieu de ces paysages somptueux.

Une sorte de conte hivernal qui interroge le poids des mentalités.

A.

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On en parle !

Affronter l’un des plus grands tabous de notre société avec un récit court et percutant... Les longueurs, de Claire Castillon, se lisent d'une traite et en apnée.

Alice, jeune ado de 15 ans, raconte sa relation avec Mondjo, le meilleur ami de sa mère. Réunis autour d’un même goût pour l’escalade, Mondjo la prend sous son aile dès ses huit ans pour la faire progresser…

Un récit-témoignage hyper-réaliste, d’une grande violence, pour vivre de l’intérieur – et comprendre – l’emprise psychologique d’un pédophile sur une enfant. Une lecture urgente et nécessaire.

Myriam G.

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Lire à Corbas a aimé !

Mauvais genre, de Chloé CRUCHAUDET Le livre s’ouvre sur un procès de Louise et l’on va remonter au début de l’histoire de Paul et Louise. Paul et Louise sont à peine mariés que la 1 ère guerre mondiale éclate et Paul part au front. Il déserte et doit rester caché. Il se déguise en femme et se fait appeler Suzanne. Dix ans après la fin de la guerre, il peut enfin récupérer son identité mais il est mal dans sa peau d’homme, boit, devient violent, est harcelé par ses souvenirs de tranchées, par son double féminin dont il n’arrive pas à se débarrasser. Louise, enceinte, veut s’enfuir et il la maltraite. Un jour, il lui donne un pistolet pour qu’elle le débarrasse de ses cauchemars. Elle le soule et le tue. Elle est acquittée. Histoire étonnante mais pourtant inspirée de faits réels.

La chambre des époux, d'Eric REINHARD Des histoires d’amour chamboulées par la maladie et différents récits imbriqués. Récit assez exalté du cancer de sa femme Mathilde, Nicolas à travers l’écriture de sa symphonie va la soutenir. L’art comme lien entre la maladie et son mari est ici un vecteur de guérison.

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Coup de cœur roman ado !

Et le ciel se voila de fureur, de Taï-Marc Le Thanh

Avis aux amateurs de western! Ce livre est pour vous. Hidalgo, un homme mystérieux à la gâchette fine, recueille sur la route une poignée d'enfants laissés en piteux état. Son objectif : gagner la côté ouest, pour vivre enfin en paix avec sa nouvelle famille. Mais traverser des contrées sauvages ne va pas sans heurts, surtout quand on traîne derrière soi un passé chargé…

Et le ciel se voila de fureur s’inscrit dans la pure tradition des légendes de l’Ouest. Vous y retrouverez toute la saveur des westerns : le repenti au grand cœur, les orphelines à sauver, les méchants bandits sans scrupule et bien sûr, les duels crépitant... Mais Taï-Marc Le Than ne s’arrête pas là. Outre l’hommage qu’il rend au western, il réaccorde le genre avec son temps, le saupoudre de féminisme, ajoute à son héros solitaire la force du collectif, et parvient à rendre la vengeance tout à fait acceptable. Un pur moment de violence heureuse et jouissive, on en redemande !

Myriam

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Lire à Corbas a aimé !

Jours sans faim, de Delphine de VIGAN (1er roman publié sous le pseudo Lou Delvig) Delphine de Vigan se met réellement à nu dans ce récit,comparable à un journal intime. Car Laure, héroïne de ce livre, c'est elle, Cette toute jeune femme de dix-neuf ans de 36kg,1,75m étudiante en khâgne. Elle perd la sensation de faim et la conscience de son corps devenu un squelette . Accrochée à un sentiment de toute puissance , elle exprime une résistance tenace à être soignée . C 'est au seuil de la mort , qu' elle accepte une entrée à l'hôpital, Elle est hospitalisée pendant 3 mois, dans un service de nutrition. Alimentée grâce à une sonde naso-gastrique et aidée par toute une équipe médicale, elle va réapprendre, à son rythme, à écouter son corps et à s'alimenter. Elle raconte également ses rencontres attendrissantes ou fâcheuses avec ceux qui auront partagé ses trois mois de quotidien hospitalier... visiteurs, malades, personnel soignant, dont le docteur Brunel, son « sauveur » comme elle aime à le nommer. Un récit prégnant, bouleversant et thérapeutique... Le récit dévoile peu à peu , ses tentatives pour renaitre et ses souffrances " sédimentées " aux origines de son anorexie . Il s ' agit d ' un roman sensible , délicat , invitant à une plongée profonde dans un monde pouvant paraître impénétrable.

On ne naît pas grosse, de Gabrielle DEYDIER 1 er roman. Roman autobiographique. Au moment où elle écrit son livre, elle a 36 ans, elle a subi une succession d’échecs professionnels, elle se retrouve sans emploi, sans allocation chômage, sans appartement. Elle squatte chez des amis et elle est dépressive, au bord du suicide car elle se refuse à vivre une vie de paria. C’est à ce moment là qu’on lui propose d’écrire ce livre. Elle dit :« Après avoir été méprisée et jugée pendant des années, j’ai décidé d’écrire pour ne plus m’excuser d’exister. » Ce livre, c’est sa vie, ses expériences, ses réflexions face au poids des normes depuis son enfance jusqu’à nos jours. Livre très intéressant et bien documenté qui se lit très facilement.

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Lire à Corbas

Les simples, de Yannick Grannec

1584. La vie est tranquille à Notre-Dame du Loup, un couvent de bénédictines, en Provence, pourvu d’un hôpital où l’on soigne les pauvres. Deux femmes assurent la prospérité du couvent : mère Marie-Vérane et la doyenne, sœur Clémence, une herboriste connue jusqu’à la cour pour ses préparations. Ces religieuses ont un statut particulier d’autonomie et d’indépendance qui leur a été accordé par le roi et qui suscite bien des jalousies auprès du médecin, du curé et même de l’évêque de Vence, qui pour récupérer la manne financière du couvent, est prêt à toutes les bassesses...

L'aveuglement, de José Saramago

Une épidémie de cécité semble se répandre sur une ville. Les autorités prennent immédiatement des mesures de confinement, par crainte de la contagion, et les aveugles se retrouvent entre eux à devoir se débrouiller dans un espace qu'ils ne connaissent pas et ne voient pas. Seule l'épouse d'un des malades y voit et s'est fait enfermer avec lui. On assiste à la fois à la désagrégation très rapide de toute forme de vie sociale et grâce à la "femme-yeux", au maintien d'un peu d'entraide et d'humanité dans le petit groupe que constituent les premiers malades. Ecrit en 1995 ce roman est comme une prémonition- en beaucoup plus pessimiste- du confinement que nous avons connu et nous rappelle que devant toute maladie inconnue et semblant contagieuse, le premier réflexe est de s'enfermer et de fuir son voisin qui, certainement, apporte la maladie. Forte réflexion aussi sur la faible épaisseur de notre vernis de civilisation.

Lyon, malade de la peste, de Monique LUCENET (1981) En 1628, la peste se déclara à Lyon. La ville était sale et insalubre, malodorante avec des étals de boucher, des peaux de bêtes qui séchaient au soleil, le fumier des chevaux, les déchets des marchés. Un vrai terrain de culture. L’hiver 1627 avait été rude, les récoltes peu abondantes, la disette menaçante. Les lyonnais étaient épuisés par la hausse du cout de la vie, l’augmentation des impôts, le chômage. Donc la peste s’est rapprochée de Lyon. Une fois en ville, l’épidémie s’est installée à grande vitesse. Pour pénétrer dans la ville, il fallait un certificat attestant du bon état sanitaire des lieux traversés. Toutes les marchandises qui venaient d’un lieu affecté, étaient déballées, parfumées et stockées dans un endroit pendant 40 jours. Désobéir était puni de mort. Les morts et les malades augmentent chaque jour. On isole les malades dans des cabanes éloignées de la ville. Apparition de fièvres délirantes et de volumineux ganglions noirâtres. En même temps des chirurgiens, des hospitaliers qui transportaient les malades ne furent pas contaminés. On nettoie la ville et ont jette les ordures dans la Saône. En novembre, le nombre de malades diminue. Le bureau de santé donne l’ordre de parfumer la ville pour la désinfecter. On est persuadé que le virus a quitté la ville. Mais en décembre, alors que les habitants se sont rencontrés pour les fêtes de Noël, le nombre de cas re démarre. La peste opère une véritable sélection sociale : 8 morts chez les personnes de qualité éminente, 600 de condition moyenne, beaucoup pour le reste de la population. Les bourgeois, le Haut Clergé, les responsables de la ville, des commerçants et artisans se sont enfui à la campagne dès le début. On manquait de nourriture. On s’en remettait à la grâce de dieu.On s’en prenait aux protestants qu’on estimait responsable de cette épidémie. Mais finalement les lyonnais avaient su avec intelligence et méthode lutter contre l’épidémie à tel point qu’ils en furent délivrés en quelques mois grâce au dévouement du service de santé, à une municipalité qui permit de maintenir l’ordre. Mais si elle avait quitté Lyon, elle sévit dans beaucoup d’autres régions de France. Livre très intéressant puisqu’il se passe à Lyon et qui rappelle l’épidémie que l’on vit actuellement.

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Gros coup de cœur

The good girls, de Sonia Faleiro Ce livre n’est pas un livre, mais 3 livres !

1 – Un roman policier : La découverte de 2 adolescentes, pendues dans un verger dans le Nord de l’Inde. Un crime qui

2 – Un fait divers. Une enquête journalistique et littéraire, pointue de Sonia Faleiro, journaliste indienne qu’on lit comme on lit Florence Aubenas.

3 – Un documentaire sur la société indienne, le système unique des castes, les crimes d’honneur, la place des fille, le poids pernicieux des traditions. L’honneur, pour une famille, est toujours plus importante que la vie de ses filles.

Un livre passionnant, riche qui éveille nos consciences sur la pauvreté et la condition des femmes en Inde. A lire absolument ! Murielle