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Mémoire des arts
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memoiredesarts · 2 years ago
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J'ai peu de relations
Comme un monde qui se prend et se jette, il n'y a plus que du prêt à porter aux reliures mal faites.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Docteur exorcisez-moi de ce mal
Peut-on guérir du malheur 
Voilà des années que je souffre le martyre dans mes lectures, 
Ce combat entre le blocage de mon esprit et mon envie têtue de persévérer sont voués à me tuer 
Chaque jour le blocage empire, il prend le dessus sur ce qui reste de moi. Il me semble que je ne laisse rien transparaître. Ou pire comme si tout ce qui m’entoure voulait ignorer ce que j’endure. 
Suis-je condamnée dans une époque qui s’ignore, si ce n'est espérer qu'un individu me prête attention et m’aide à trouver remède 
Comprend t-on encore l’âme hors des schémas populaires, de l’artiste qui sera condamné pour autisme, et du mélancolique qui fera leur cas dépressif, 
Toutes ces persécutions ordinaires qui ne m’atteignaient pas avant, me rendent d’autant plus vulnérable dorénavant, depuis que je ne peux plus les dépasser par les grands livres. 
Prendrait-on ma souffrance comme sans importance et non vitale ? Savent-ils que pour moi rien d’autre ne m’attend ici.
Que le monde n’est rien sans son aire de jeu dans les lettres. Comment soigner une telle bizarrerie qui dépasse le commun des mortels, et où mon malheur indiffère le monde ! 
Je détestais ce qu’on prend pour seule médecine de l’âme, la psychiatrie 
Toute inadaptation avec le monde réel imposé alors, était un moyen de découvrir les autres voies. Celle-ci ne m'empêchait pas d'apprendre, d’embellir chaque jour ma virtuosité, et d’en faire une force plus vive. Par l’au-delà ainsi que par les livres, les grands auteurs étaient des amis, je n’enviais pas un seul instant une autre condition 
Aujourd’hui, je suis puni par la vie, je lui manque et je gis, échoué sous l’enfer matérialiste, dans la laideur des bassesses qui atteignent mes sens blessés. 
Je n’arrive plus à récupérer mon monde qui m’a été subtilisé, il ne me reste rien.
Me punit-on d’avoir voulu plus ressembler à Dieu qu’aux Hommes. Un être démoniaque m’aurait-il ravi mes pouvoirs pour que je ne puis plus faire face aux humiliations humaines ? 
J’ai toutes les raisons d’avoir peur de perdre à jamais mon esprit, quand sa santé passait par la lecture. Et, même si je m’en remets à d’autres arts, rien ne sera plus divin sans les lettres. Malédiction. 
J’ai confessé mes larmes dans le bois, les feuilles des arbres palpitaient comme des oreilles, mon chagrin se mêlait à l’air qu’elles brassaient, me reposant sous leurs épaules tel un destrier épuisé, 
Je me suis rendu auprès des origines de l'esprit, des végétaux qui font les remèdes, et les hallucinations de la Terre. 
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memoiredesarts · 3 years ago
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La beauté est une espèce disparue, difficile à entrevoir, dans toute cette ombre humaine. Tant d’abrutis par leur nombre, agglutinés comme des gros tas d’ordure, qu’il serait grand temps d’incendier. 
Comment sentir au loin et s’envoler, si ont disparu les plumes qui font les couleurs, et les sens au sein de ce mauvais goût.
Alors que personne n’importe plus à personne. Depuis que l'Homme ne sait plus bâtir, et sculpter à son image. Il ne reste au sans âme qu’à se croire important, aussi plate qu’est son image que dans son milieu en béton. 
Il serait combien banal d'être un artiste de nos jours. Un de plus, dont les pets des songes insipides nous ballonnent l’ère, et dont l’arrogance empeste l'air.
On ne peut plus faire un pas dans l'étrangeté d'un semblable sans qu'il en soit d'emblée écoeuré. On ne serait être apprécié ici-bas que de la façon la plus banale, et rien de beau n'aurait donc jamais lieu. 
Contre cette persécution des esprits atypiques, je vois que l’idée d'orchestrer des meurtres en masse n'est pas si insensée. L'auteur qu'on attendait ne serait-il pas meurtrier. Le seul issu d'un quartier paisible qui aurait enfin compris ce que tant d’autres ne parviennent pas à déloger. Éradiquer toute cette bohème ringarde, aveuglée par sa dose de nombrilisme quotidien, ne procurant qu’une pâture devant l’écran au lecteur, son bétail.
Éradiquer pour faire place aux racines des émois enfin.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Dans une salle sombre avait lieu un concert
Il y avait des musiciens, des intervenants et un public improbables qu’avait formés mon imagination 
Seuls quelques individus m’étaient familiers, la salle étouffait de vénération pour ce groupe fraîchement sorti des entrailles de mon ventre 
La scène donnait un spectacle expérimenté, et pourtant nouveau
Le rêve se focalisait seulement sur quelques personnes, dont une m’était plus chère que les autres, et se tenait dans l’ombre. Elle était la moins visible de tous, sous cet éclairage faiblement subtil, sa présence m’était guidée par le son de son jeu et de sa voix.
Cette musique semblait quelque peu commerciale, mais pendant quelques secondes, une chose dans le rythme me touchait profondément.
Le morceau touchait à sa fin, la salle toute en émoi conquise, idolâtrait les beaux diables de la scène, qui remuaient le couteau dans les veines. 
Si j’avais eu assez de mémoire, pour l’autre côté du miroir, si je préparais mieux mon esprit à puiser dans cette autre existence, j’aurais pu retranscrire ce morceau, que je distinguais parfaitement. 
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memoiredesarts · 3 years ago
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Dans sa cellule on oublie un peu que le dehors n'est plus qu'une cour de détention. Dans les banlieues on érige des cages à poules, à l'image des villes où l'on emploie le monde pour sa basse-cour.
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memoiredesarts · 3 years ago
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J’aurais bien survolé les grilles qui entourent le ciel, où selon la rumeur, chaque prisonnier qui s’y aventure n’en revient jamais. Mais je suis plus oiseau qu’homme, bien têtu à regarder la société telle une cage. J’ai perdu une aile en repoussant les barrières. Je cherche ceux ou celles, qui deviendront ma deuxième aile.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Amazonie
Bien que nous soyons réduits à vivre dans des endroits coupés des aurores boréales, des geysers, des éruptions volcaniques, des contrées humides et vastes de végétation. Dans des villes ravalées par le factice, où il faut peiner pour trouver des émotions gratuites. Alors que l’heure n’est plus aux nectars des dieux mais aux paradis artificiels.  Dans les endroits reculés du monde, n’est-ce pas que la Terre est infiniment plus belle, loin d’ici ou à ce qui ressemble de plus en plus à des camps de la mort. Là où arrachés à la nature, nous sommes éloignés d’un savoir qui parcouraient les sens.  C’est dans les gorges de la semence, au coeur de la terre à vif, dans les vapeurs et la boue en gestation, qu'un roi pourrait encore demeurer et édifier son royaume. Dans l'onyx comme un paysage polychrome où se forme un certain art précieux. Dans la voie lactée, ou dans les abysses. Dans la faune constituée des plus puissants atouts physiques. 
Fuir la société pour ne plus être contrarié par sa laideur, n'est-ce pas un remède à toutes ces complications affectives. Si nous régressions de la belle façon et que nous retrouvions nos ailes d’oiseau. Nous survolerions alors le monde, au-dessus de ces viles modernités. L’Homme amputé de qualités physiques, incompatible avec l’Amazonie harmonieuse, ne peut alors aspirer aux monts que par le rêve, dans l’ombre de son Homme virtuel. De beauté on a désappris à bâtir, finis les châteaux, finis les parcs sculptés dans la pierre ! L���amour de l’Homme n’est plus ériger du Romantisme, c’est une autre sorte d’érection qui voudrait ramollir les esprits. Abandonner les âmes, pour que tout se réduise au fonctionnel, une forme de dégoût que L’Homme doit avoir pour l’Homme. Puisqu’on a fait taire son génie par le progrès, que la fortune manque par progrès, puisque la populace ne sait plus s’habiller par progrès, que par progrès le mobilier s’est éteint avec eux. Mais quelle folie d’avoir délaissé l’architecture aux mains des pires vendus.
Poètes, peintres, musiciens, allons, ce n’est que l’ère d’une décadence.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Lettre à l’incurable
Quel état plus triste qui soit
Que de ne plus rien pouvoir apprendre,
Comment Lecture ma grande passion, et mon amie soit à ce point meurtrière
L’existence est faite de supplices dont je veux bien croire, mais sans Elle c’est mon arrêt de mort
Ainsi je ne saurais longtemps vivre encore
si ce n’est plus vivre sans poésie et philosophie, châtié des contrées divines.
Que suis-je si je ne puis danser avec les mots,
Sinon l’ombre de soi,
L’âme à sa fin.
Mon esprit meurt, tout me devient illisible, je suis dans un monde qui ressemble au suicide
Comme une malédiction dont on m’aurait gâté
Mourir alors à cet âge, de mes 27 ans, faire une overdose d’opium sur l’apogée d’un mont népalais, et qu’on ne me retrouve jamais.
Non pas pour imiter les rock stars mais pour éviter la tombe aseptisée. Or j’ai une aversion des agences de voyage, immobilières tout comme les pompes funèbres.
Je vis avec une sénilité ambiante qui me dirait qu’il est interdit de ne pas avoir de tombe, si on n’est pas réduit en poudre. Sinistre époque, où la mainmise est partout, et comme l’étau se resserre. Autant se finir libre, et que je m’éclate enfin
Je m’efforce de lire avec les lèvres et le souffle. Sempiternellement je reviens sur les mots comme s’ils m’échappaient, et ne voulaient plus de mon esprit.
L’absurdité des efforts contre ce châtiment. Quelque chose me fait faire des liaisons qui n’existent pas.
J’ai beau forcer jusqu’au bout, persévérant toujours, devant la porte, résolue à se refermer plus durement. Je suis privé d’une partie de moi, qui m’empêche d’utiliser les ailes menant vers la connaissance, l’originalité, et vers ce qui constituait mon être.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Avec ma fatigue s’en ira l'humain
Car ce temps n’aura rien fait de mieux que de proliférer sur des vestiges divins.
Il faut que le néant des cerveaux, des branlettes à pipeau qui ne font pas les châteaux,
Les églises et les parcs, où se bâtissaient concrètement les rêves
par l’union des vrais créateurs
et le sacrifice du coeur afin d’édifier le très haut
S’en aille avec le vent de cette époque, par un gros pet ou un gros boum qui anéantira toute sa face de cul
Car la réalité des visages est celle que l’on voit dehors, et elle est bien morte la vie sur nos gueules sodomisées,
Mais qui sait lire encore
qu’est laide l’époque en toutes ses saloperies qu’elle s’invente, les dehors toujours plus défiguré d’immondices, et nous les laisseront faire puisque ne vaut rien mieux que soi à travers son narcissisme de chimpanzés
Reclus en captivité
Quand la vie n'est qu’une image produite par un primate sur une machine, et fait miroiter une société sans société
Où l’art est une pâtée, à engrosser les âmes castrées.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Si bientôt une guerre mondiale, alors on pourra se préparer à se barrer et à vivre en nomade. Ce sera enfin amusant. La mort, est en ce moment, c’est de vivre dans des appartements vides, perfusés sous écran, quand dehors c’est la mort sous pression, c’est être du canigou en boîte, et végéter comme un pion dans la matrice.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Dans les hauteurs d’une ville entièrement authentique, sans voitures pour la défiguration, ou sans je ne sais quelle beauferie contrariant les sens,
dans les ruelles claires de pavés et de terre, fondées dans le corps des pierres,
je volais un âne qu’on me refusa d’emprunter, une brave belle bête de carrosse. Je dévalais ces chemins pavillonnaires à dos de mon âne volé, avec le risque qui mélangeait nos sangs.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Ils ont asphyxié l'aventure humaine, il ne reste plus qu'un mur de gêne.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Je me sens comme une larve
baveuse entre les baveux de l’écran
Aussi glauque qu’est ce temps qu’une goutte d'anesthésiant
De la Cyamémazine dans des structures vulgaires,
qui pourrit l’esprit par l'ennui,
Où sont les héros faits pour brûler les cieux de plastique
Je m’ennuie autant qu’une vie entière passée à la Salpêtrière
Avec pour seule distraction des chaînes médiatiques
Les réseaux et les services publics à macaques
N'être qu’un animal servile et mendiant,
à qui l’on envoie des petites croquettes sans matière
En forme clonée de coeurs et de trompettes
Toujours plus insipide,
mais dieu sait dans quelle faiblesse on peut devenir accro,
On en demande encore
dans nos intestins de ver
Aussi solitaire qu'une déjection quotidienne
C'est la condition larvaire qui engrosse l'image
Où les plus prostituées font les reines de la misère
Dans des enclos soporifiques pour compter parmi elles
Le goût du lait dépérissant aux tétines de la matrice
Quand toujours, s’éloignent nos ascendants extatiques.
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memoiredesarts · 3 years ago
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J’ai rêvé de la tour Eiffel en feu,
la tête de la tour était en flamme,
des nuages de fumée avalaient les rues,
Grandiosement
je m’élevais dans le ciel,
vers la tête de la tour Eiffel
qui se démembrait
Des morceaux tombaient entre les mains des ouvriers,
qui les récupéraient,
Et volaient les cervelles de fer
Je survolais
des hordes de touristes dans l'évacuation des locaux
C’était comme un soulagement,
une désinsectisation
Comme pour libérer le très haut
Dans ce vertige, l'on me disait de toucher les vestiges
Quelqu’un me tendait l’antenne,
Je faisais partie des privilégiés du ciel, qui avaient la chance de la toucher
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memoiredesarts · 3 years ago
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Dans une structure complètement isolée du monde, des Hommes ont réussi à recréer du lien. Fuyant la vision citadine, dans son faible rapport au monde qui s’est laissée engloutir dans la Meta.
Dans leurs limites qui ont fait disparaître la vie terrestre, rendant tous les rapports aux choses indirects. D'une vie qui n’est plus qu’un rendement télévisuel. Où ici la communication est à rebrousse temps, vers la régression du sauvage. La transmission n’est plus qu’une denrée rare, et la sociabilité un vestige.
La société qui n'existe pas se tenant encore ainsi sur une croyance au mensonge. De quelle société venez-vous enfants du monstre, puisqu'il n'y a plus que matrice, qui détruit petit à petit les ardeurs du monde.
Pour ceux qui ont les larmes pour briller encore, et de leur chagrin acidifient les chairs de ce ventre assassin. Quand dans leur abandon, les prédateurs traquent, et trinquent, toujours avec leur instinct, vers l'utérus du monstre.
Me recueillir dans des bois nus. Ressentir sous mes pas l’urgence de refleurir,  à l’écart de la décomposition urbaine, des harems de la geekité.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Prêt à faire le tour du monde ? À flâner dans les villes fantômes, et à imaginer des tours de magie afin de tromper les mailles des filets. La vie peut être plus envoutante qu'une putain vie de star. Ou alors devenons ces deux héros dantesques... Sur la route, sur les rails, sous les voiles, sans un rond, malicieux, avec dieu, nous, du vin, du chien, et de l'amour.
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memoiredesarts · 3 years ago
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Je crois que cela n’existera pas tant que je ne l’inventerais pas.
Que seriez-vous sans les murs que vous n’avez pas construits de vos mains, des porcs à l’état sauvage.
Dieu dit à propos de l’Homme.
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