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Morgan Senpai
23 posts
Encore un mec perdu au Japon
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Le ComicCon de Tokyo
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Ce week-end avait lieu le ComicCon de Tokyo, une bonne occasion de dĂ©couvrir comment les japonais apprĂ©hendaient ce genre de convention. Si vous n’ĂȘtes pas familier avec le ComicCon, sachez simplement qu’il s’agit d’une convention tournant autour des comics bien sĂ»r, mais aussi des films et sĂ©ries de genre. On y trouve gĂ©nĂ©ralement pas mal d’expositions, de stands vendant diffĂ©rents produits dĂ©rivĂ©s, des confĂ©rences, des artistes et bien sĂ»r des actrices et acteurs invitĂ©s pour l’occasion. Le ComicCon est dĂ©sormais une vĂ©ritable marque avec des Ă©ditions un partout dans le monde (y compris en France). Pour le Japon, cette Ă©dition du ComicCon Ă©tait la deuxiĂšme, donc l’évĂšnement est relativement nouveau pour les japonais.
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Pour cette Ă©dition, l’actualitĂ© Ă©tait particuliĂšrement riche. Avec les futurs sorties au cinĂ©ma des prochains Star Wars, Avengers ou encore Pacific Rim, dire que j’étais impatient de dĂ©couvrir ce que me rĂ©servait cette convention est rĂ©ducteur. LĂ  oĂč j’attendais des costumes ou des objets issus des tournages, j’ai pourtant Ă©tĂ© un peu déçu de ne trouver que des nouvelles gammes de figurines la plupart du temps. En fait, Ă  part des objets issus de vieux films ou directement liĂ© au Japon (coucou costume d’Edward Elric utilisĂ© pour le film live Full Metal Alchemist), il n’y avait que des figurines. Des petites, des grandes, mais des figurines.
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L’autre particularitĂ© de ce type de convention c’est bien sĂ»r ses invitĂ©s : Mads Mikkelsen (Casino Royal, Rogue One, Hannibal), Mickael Rooker (Les Gardiens de la Galaxie 1 & 2, Slither), Nathan Fillion (Firefly, Serenity, Castle), Karl Urban (Le Seigneur des Anneaux, Star Trek) et Stan Lee (crĂ©ateur des principales figures de Marvel) Ă©taient notamment prĂ©sents. Si certains sont venus faire un tour sur la scĂšne principale pour rĂ©pondre Ă  quelques questions, d’autres se sont baladĂ©s dans les allĂ©es, entourĂ©s d’une vĂ©ritable horde de fans. Comme d’habitude pour ce genre d’évĂšnement, obtenir une dĂ©dicace ou prendre une photo avec ces personnalitĂ©s Ă©taient payant (100€ la photo ou la dĂ©dicace en moyenne, vous comprendrez pourquoi j’ai laissĂ© passer ma chance). C’est cher Ă©videmment, mais c’est un vĂ©ritable business pour ces acteurs qui amassent de petites fortunes Ă  la fin de ce genre d’évĂšnement et explique en partie leur prĂ©sence (entre 50 000 et 250 000$ selon la popularitĂ©). Si le sujet vous intĂ©resse, je vous invite Ă  lire cet article trĂšs rĂ©vĂ©lateur du Hollywood Reporter.
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La convention Ă©tait aussi l’occasion pour les japonais de sortir leurs meilleurs cosplay (dĂ©guisements). A ce petit jeu, Tokyo ne m’a pas du tout déçu. Spider-Man et Deadpool sont toujours les plus reprĂ©sentĂ©s et les rĂ©cents films ne semblent pas vouloir inverser la donne, mais il y a avait aussi des choses plus anodines que je vous laisse dĂ©couvrir avec les photos.
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Niveau Ă©vĂšnement, il n’y avait pas de projections spĂ©ciales (je pouvais toujours rĂȘver pour Star Wars Ă©videmment) et les confĂ©rences n’étaient pas trĂšs intĂ©ressantes, si ce n’est peut-ĂȘtre celle prĂ©sentant le film d’animation Batman Ninja, un nouveau dĂ©rivĂ© de la franchise produit par DC mais rĂ©alisĂ© par un studio japonais. MĂȘme celle consacrĂ©e Ă  Star Wars Ă©tait dĂ©cevante : il ne s’agissait que d’une remise de prix autour d’un nouveau manga dans l’univers Star Wars. Une seule mention de The Last Jedi, pas de nouvelles images ou quoi que ce soit Ă  montrer, rien. Une grosse blague quand on sait que le prochain film sort dans moins de deux semaines et qu’il s’agissait d’une bonne occasion pour le promouvoir.  
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Au final, je suis assez mitigĂ© pour le bilan cette convention. J’ai adorĂ© l’ambiance et les invitĂ©s Ă©taient intĂ©ressants, mais l’absence d’évĂšnement autour de la convention (oĂč sont passĂ©s les projections ?!) et les confĂ©rences inintĂ©ressantes m’ont particuliĂšrement déçus. Cela dit, le ComicCon de Tokyo est encore jeune, il est donc difficile de les comparer Ă  d’autres conventions outre-Atlantique qui comptent, elles, de nombreuses annĂ©es d’expĂ©rience. C’était malgrĂ© tout un bon divertissement le temps que ça a durĂ© et je suis curieux de voir d’autres conventions de ce genre au Japon (vivement le Tokyo Game Show en septembre prochain !).
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Mon nouveau quotidien tokyoĂŻte
Mon pĂ©riple d’un an au Japon suit son cours ! Cela fait dĂ©sormais deux mois que je suis arrivĂ© au pays du soleil levant et mon quotidien Ă  Tokyo a pas mal Ă©voluĂ© ces derniĂšres semaines. J’ai trouvĂ© un travail ! En effet, depuis maintenant trois semaines je bosse dans un restaurant de Yakitori (brochettes traditionnelles japonaises Ă  base de poulet) dans le centre de Tokyo. ConcrĂštement, mon horaire type est de 16h30 Ă  23h (parfois 15h-00h) sans pause et ce, entre cinq et six jours par semaine. Par ailleurs, je donne Ă©galement quelques cours particuliers de français et d’anglais. Autant dire que mes journĂ©es sont longues et bien remplies avec tout ça ! L’écriture en souffre inĂ©vitablement, mais je commence Ă  prendre le rythme. Cela devrait s’amĂ©liorer Ă  la longue. Au niveau de l’apprentissage du japonais, lĂ  encore ma progression est trĂšs limitĂ©e. Le restaurant dans lequel je travaille Ă  une Ă©quipe qui parle français, ce qui n’aide pas. J’ai quand mĂȘme appris quelques trucs, mais je ne suis pas sĂ»r que savoir dire « peau » ou « croupion » de poulet me soit trĂšs utile dans le futur. Il va falloir que je trouve plus de temps.
MalgrĂ© tout, j’ai encore des occasions pour explorer la ville de Tokyo et ses alentours (voir « mon Ă©popĂ©e » au Mont Takao par exemple). J’ai quelques idĂ©es pour les prochaines sorties, notamment partir explorer une Ăźle volcanique Ă  400km au large du Japon rĂ©putĂ©e comme Ă©tant l’un des endroits les plus difficiles d’accĂšs du pays. Le problĂšme est Ă©videmment qu’y aller vous oblige Ă  vous rendre sur une premiĂšre Ăźle, puis de prendre un hĂ©licoptĂšre (l’accĂšs en bateau est quasi impossible). Se rendre sur place est donc trĂšs compliquĂ©. Le trajet aller-retour me coĂ»terait prĂšs de 300€, sans compter bien sĂ»r l’hĂ©bergement sur place (environ 70€ par nuit). Sur place, la nature reprĂ©sente la principale activitĂ© touristique. Il n’y a que 160 habitants sur l’üle, un bureau de poste, une Ă©cole de 25 Ă©lĂšves, deux bars et c’est Ă  peu prĂšs tout. J’ignore encore quand m’y rendre (probablement pas avant fin fĂ©vrier Ă  cause du temps) mais cela promet encore une belle aventure. 
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Pour vous donner une idĂ©e, voici une photo de l’üle que l’on peut trouver sur google. L’endroit semble totalement atypique ! Pour information, c’est cette Ăźle qui a inspirĂ© le volcan du film Kimi no na wa (Your name) de Makoto Shinkai qui a cartonnĂ© dans le monde entier et dont J.J. Abrams va produire une prochaine adaptation (ci-dessous, le volcan dans Your Name). Je vais d’ailleurs visiter une exposition sur le film la semaine prochaine au Tokyo Art Center.
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Sinon Ă  part ça, j’ai Ă©tĂ© faire un tour Ă  Ikebukuro pour visiter un vrai centre PokĂ©mon. Le centre PokĂ©mon est trĂšs intĂ©ressant, avec des tonnes de produits dĂ©rivĂ©s de la licence. Des sacs, des bonnets, des peluches ou encore des pyjamas pour enfants, il y en a pour tous les goĂ»ts. Franchement, si vous ĂȘtes fans, vous y trouverez certainement votre bonheur !
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Vendredi, je me rends au ComicCon de Tokyo !
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Randonnée au Mont Takao
L’ascension.
ArrivĂ©e au pied du Mont Takao Ă  9h du matin, j’envisage les diffĂ©rentes options qui s’offrent Ă  moi. En effet, 7 chemins sont disponibles, avec des difficultĂ©s et des longueurs variables. Il y a Ă©galement la possibilitĂ© de prendre un funiculaire pour Ă©viter la partie la plus difficile. Je m’en tiens aux recommandations faĂźtes par diffĂ©rents sites. Ça sera donc le chemin n°6 pour l’ascension et le n°4 pour la descente. Le flot de touristes se jette en grande partie dans le funiculaire. Évidemment.
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La premiĂšre partie est plutïżœïżœt facile. Bien que pas encore remis Ă  100% de mon problĂšme de dos, je ne rencontre aucune difficultĂ©. La premiĂšre demi-heure passe vite. Sur le chemin, il y a plusieurs points de repos avec des bancs en bois, j’en profite pour avaler un onigiri histoire de garder le rythme. Rythme qui va s’intensifier. Les chemins sont de moins en moins praticables. Entre les immenses racines et les pierres, avancer requiert de plus en plus d’attention pour ne pas trĂ©bucher ou se tordre la cheville. L’avantage, c’est que le chemin est vraiment perdu dans la nature. L’atmosphĂšre est trĂšs particuliĂšre.
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AprĂšs une bonne grosse heure de marche, le chemin se transforme en parcours du combattant. Au dĂ©tour d’un virage, la surprise est totale lorsque la suite oblige le pauvre randonneur que je suis Ă  remonter une riviĂšre. Oui, une riviĂšre. Deux choix ici : mettre les pieds dans l’eau ou progresser sur une ligne de gros cailloux qui remontent le cours d’eau. L’option la plus intĂ©ressante est Ă©videmment la seconde, sauf que la plupart des rochers sont si mouillĂ©s que la peur de glisser m’oblige Ă  marcher dans l’eau froide. Une difficultĂ© supplĂ©mentaire lorsqu’il fait seulement 10°C. Au bout d’une dizaine de minutes complĂštement casse-gueule, un chemin de terre refait son apparition. L’occasion de se poser quelques minutes et profiter du soleil.
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Je suis quasiment arrivĂ© Ă  la fin. La forĂȘt est moins dense Ă  cette altitude permettant au soleil d’accompagner la suite du pĂ©riple. La tranquillitĂ© de l’ascension est bientĂŽt perturbĂ©e par les touristes. En effet, j’arrive Ă  la station du funiculaire qui dĂ©verse une foule compacte en pleine forme. Une nouvelle Ă©preuve nous accueille bientĂŽt. Des marches en bois. Une grosse centaine de marche en bois. Je progresse avec difficultĂ©, maudissant la horde de feignasses encore vigoureuse qui a Ă©chappĂ© au Ÿ de la montĂ©e.
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Il est quasiment 11h30 lorsque j’atteins enfin le sommet du Mont Takao. La journĂ©e est trĂšs ensoleillĂ©e, le ciel dĂ©gagĂ©. La rĂ©compense ne se fait pas attendre. D’un cĂŽtĂ© j’aperçois Tokyo, de l’autre le fameux Mont Fuji qui rĂšgne sur l’horizon. La vue est particuliĂšrement magnifique et me fait presque oublier les Ă©preuves prĂ©cĂ©dentes. Je fais une petite pause, dĂ©gustant mon deuxiĂšme onigiri. Pas question de s’éterniser pourtant, il y a beaucoup de monde et je n’ai pas l’intention de rentrer trop tard.
La descente (de l’enfer).
Je repĂšre avec difficultĂ© le chemin n°4. La descente a l’air particuliĂšrement raide. Personne ne semble me suivre. La plupart redescendant par le chemin n°1 (le plus facile) ou en empruntant le funiculaire. Je commence Ă  ĂȘtre vraiment fatiguĂ©. Je ne croise absolument aucun randonneur. J’enrage lorsque certains passages consistent Ă  monter des marches, encore. Un embranchement. Le panneau indique la prĂ©sence d’une cascade. Je me dis pourquoi pas. Je dĂ©chante trĂšs vite. Le chemin est particuliĂšrement fin, m’obligeant parfois Ă  passer en crabe pour avancer. La vĂ©gĂ©tation a pris le dessus sur le tracĂ©e. Je n’ai pas l’impression qu’il est beaucoup empruntĂ©, peut-ĂȘtre mĂȘme est-il Ă  l’abandon. Toujours pas la moindre trace d’une cascade. Nouvel embranchement. Cette fois, j’hĂ©site vraiment. La voie de droite permet d’accĂ©der Ă  un temple mais me ramĂšne sur un versant opposĂ©. La voie de gauche mĂšne simplement Ă  la station de dĂ©part. Le choix est difficile, mais Ă  ce moment-lĂ , je suis dĂ©jĂ  allĂ© tellement loin qu’autant essayer d’en voir le maximum. AprĂšs tout, c’est sans doute la derniĂšre randonnĂ©e que je ferais d’ici la fin d’annĂ©e Ă  cause de l’hiver.
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Quelle monumentale erreur. Le chemin est escarpĂ© et difficile. Mes jambes sont en compotes. Quelques lĂ©gĂšres douleurs au niveau du dos se font sentir. Il me faut quasiment une heure pour enfin atteindre le temple et la dĂ©ception est totale. L’endroit est minuscule et la partie qui semble la partie la plus intĂ©ressante est fermĂ©e. Super. Bien qu’il n’y ait personne aux alentours, je ne me risque pas Ă  escalader la barriĂšre dans mon Ă©tat. Une mauvaise rĂ©ception peut me coĂ»ter trĂšs cher et je n’ai pas spĂ©cialement envie de repasser une semaine au lit. Je continue.
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Je croise enfin un couple de randonneur. Ils ne peuvent savoir ce qui les attend, les pauvres. J’arrive vers un groupe de maisons, la moitiĂ© Ă©tant abandonnĂ©e. Et il y a cette porte rouge, qui semble indiquer la prĂ©sence d’un temple. Deux problĂšmes : dĂ©jĂ  les marches que j’aperçois, l’idĂ©e d’une nouvelle ascension, aussi courte soit-elle, ne me plaĂźt pas ; ensuite l’état mĂȘme de la porte, complĂštement dĂ©labrĂ©e. Pourtant, la curiositĂ© est plus forte. L’endroit est visiblement abandonnĂ©. La vĂ©gĂ©tation y rĂšgne. Je ne m’éternise pas.
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J’arrive enfin au pied du Mont Takao. La descente aura Ă©tĂ© particuliĂšrement longue et pĂ©nible. Pourtant, je ne suis pas encore rendu. Je ne connais pas ce versant. Ce n’est pas par-lĂ  que je suis arrivĂ©. Un coup d’Ɠil Ă  Google Map m’indique que je suis du cĂŽtĂ© opposĂ©. A pieds, j’en ai pour une bonne grosse demi-heure pour rejoindre la station. Au secours !
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C’est donc en suivant la route que je progresse. Je traverse une petite ville de montagne. L’endroit est sympathique. Mes jambes sont en train de lñcher. Une demi-heure plus tard, alors que mon dos me force à progresser au ralenti à la façon d’un petit vieux, j’arrive enfin à la station de train. Je m’effondre sur la banquette.
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Tout s’est finalement bien passĂ©. J’arrive finalement Ă  la station prĂšs de chez moi vers 14h et j’en profite pour manger. Ce Ramen et ces Gyoza sont salvateurs et Ă  7€ le menu avec boisson, je n’ai pas vraiment de raison de m’en priver. Le retour se fera en douceur. La demi-heure passĂ©e dans le train m’a permis de bien rĂ©cupĂ©rer. Je passe cependant le reste de la journĂ©e Ă  me reposer. Demain, j’attaque ma deuxiĂšme semaine de boulot. Car oui, j’ai trouvĂ© un job ! Je bosse actuellement dans un restaurant de Yakitori, ces brochettes typiquement japonaises. C’est mon excuse pour ne pas avoir rajoutĂ© d’article sur ce blog plus rĂ©cemment. Bref, une nouvelle semaine crevante m’attends...
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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La scÚne rock indé au Japon est une réalité !
Dans l’imaginaire populaire, Japon rime trĂšs souvent avec J-Pop, K-Pop et autres styles musicaux typiquement japonais. Et il y a bien sĂ»r le phĂ©nomĂšne des Idoles, ces jeunes filles Ă  la popularitĂ© ahurissante qui ne connaĂźt aucun Ă©quivalent en occident. Leur puissance est d’ailleurs telle que leurs sons commerciaux sont partout et squattent en permanence les tops des ventes. Et c’est sans doute en rĂ©action de ce phĂ©nomĂšne que s’est dĂ©veloppĂ©e une scĂšne indĂ©pendante trĂšs diversifiĂ©e et de qualitĂ©.
La scĂšne rock indĂ© existe au Japon et elle se porte mĂȘme trĂšs bien. Si elle ne rayonne pas encore dans le monde entier contrairement Ă  ses concurrentes occidentales, c’est sans doute parce que trĂšs peu d’observateurs s’intĂ©ressent Ă  cette facette de ce pays. Comment les blĂąmer ? Difficile de tomber sur ce genre de groupes par hasard au dĂ©tour des rayons de la FNAC ou des playlists Spotify. Mon premier contact s’est fait par une voie dĂ©tournĂ©e et atypique.
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C’est grĂące Ă  Beck. Non, je ne parle pas de Jeff Beck ou encore Beck Hansen. Non, ici il est question du manga. L’histoire est celle de Koyuki, un lycĂ©en japonais Ă  la vie fade et ennuyeuse, jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre d’un chien, le fameux Beck, et de son maĂźtre Ryusuke. De cette rencontre va naĂźtre toute une sĂ©rie d’évĂšnements qui vont amener le lycĂ©en Ă  rejoindre un groupe de rock. Autant ĂȘtre honnĂȘte, un manga sur le rock, qui plus est au Japon, j’étais particuliĂšrement septique au dĂ©but. Pas convaincu mais dĂ©finitivement intriguĂ©, j’ai pourtant continuĂ©.
Beck est juste et authentique dans son propos. Il traite de nombreux aspects de la vie de tous les jours comme le passage Ă  la vie adulte, le dĂ©but des responsabilitĂ©s, l’isolement et la solitude. Mais aussi de la crĂ©ation artistique et de la vie que l’on bĂątit autour de sa passion. Tous ces aspects combinĂ©s m’ont particuliĂšrement touchĂ©s. La façon qu’à l’auteur de retranscrire sur le papier la folie d’un concert et son Ă©nergie, la puissance d’une chanson alors mĂȘme que l’on ne peut en entendre la mĂ©lodie ou les paroles, voilĂ  aussi l’une des grandes forces de Beck. Et il n’y a pas que ça. L’auteur est un vrai mordu de rock, chaque tome transpire de rĂ©fĂ©rences, parfois trĂšs pointues. L’histoire Ă©volue beaucoup. De simple groupe underground, Beck va devenir, Ă  la fin de l’Ɠuvre, l’un des meilleurs groupes de rock dans le monde, rĂ©putĂ© mĂȘme aux États-Unis et en Angleterre. L’impossibilitĂ© de cette situation, l’auteur et les personnages eux-mĂȘmes en ont conscience. Pourtant, l’un en a fait son histoire, les autres se battent seuls contre le monde pour y parvenir. L’Ɠuvre d’Harold Sakuishi est sans aucun doute l’une de mes lectures prĂ©fĂ©rĂ©es. J’ai lu les 34 tomes plusieurs fois dĂ©jĂ . Et je les relis rĂ©guliĂšrement.
Et c’est sans doute de lĂ  qu’est nĂ©e ma curiositĂ© pour la scĂšne indĂ© japonaise. Ce n’est qu’il y a quelques semaines que j’ai repensĂ© Ă  tout ça et je me suis dit qu’il serait intĂ©ressant de vraiment s’intĂ©resser au sujet. DĂ©couvrir si, au-delĂ  du manga Beck, ce pays pouvait offrir de vrais groupes. Et la rĂ©ponse, contrairement Ă  ce que je craignais au dĂ©part, est oui. 
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Il y a bien sĂ»r des ex-indĂ© comme One Ok Rock qui a su grandir et mĂȘme se tailler une bonne rĂ©putation auprĂšs des gros groupes internationaux, au point de participer Ă  la derniĂšre tournĂ©e de Linkin Park (tournĂ©e qui sera annulĂ©e une semaine avant leur participation aprĂšs la mort de Chester Bennington, leader de Linkin Park). Mais c’est surtout vers les vrais indĂ© qu’il faut se tourner pour dĂ©couvrir toute la richesse de cette scĂšne, notamment vers DYGL, The Fin., MONO ou encore Rise. VoilĂ  le genre de fers de lance dont peut se targuer la scĂšne indĂ© japonaise. Des groupes vraiment incroyables, bien loin des standards qui cartonnent dans leur pays. 
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Peu de gens s’en rendent compte pour l’instant mais il y a vraiment des groupes formidables. Certains ont peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  senti le vent tourner, Ă  l’image d’Albert Hammond et Gus Oberg, respectivement guitariste et producteur des Strokes, qui ont produit le dernier single de DYGL. Un groupe Ă  suivre avec attention tant leur dernier album est Ă©tonnant. 
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Je compte explorer cette scĂšne indĂ© et tenter d’en savoir plus dans les prochains mois. Pour cela, il va falloir passer par les fameux Live House, sorte de petites salles de concert trĂšs populaires qui proposent des Ă©vĂ©nements permettant de dĂ©couvrir, chaque semaine, plusieurs groupes. S’immerger dans des lieux oĂč il y a peu voir aucun non-japonais risque d’ĂȘtre difficile, mais trĂšs intĂ©ressant. Affaire Ă  suivre donc

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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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De l’art de passer une bonne journĂ©e : passage aux urgences et tremblement de terre
Jeudi.
Je vis l’horreur. En tentant de ramasser un objet au sol, mon dos a rendu l’ñme et dĂ©cidĂ© que s’asseoir, se tenir debout et marcher Ă©taient des activitĂ©s dispensables dans mon quotidien. La douleur est infernale, la peur Ă©galement. Ne plus pouvoir sortir de son lit, c’est un peu dĂ©licat. Se faire Ă  manger, se laver, aller aux toilettes, tout ça je dois oublier. Et la douleur. Cette douleur qui revient au moindre mouvement. C’est la panique. Car oui, ce genre de situation est difficile, surtout dans un pays Ă©tranger oĂč l’on ne parle pas la langue. Aucune rĂ©serve de nourriture dans ma chambre et de toute façon je suis incapable d’attraper quoi que ce soit se trouvant Ă  plus de 30cm de mon lit. Heureusement que je ne suis pas dans un appartement seul, mais dans une guesthouse. Je contacte un ami qui vient Ă  ma rescousse.
L’eau n’est plus un problĂšme. J’ai maintenant une grande bouteille d’eau. La boite de Dafalgan mise dans ma valise avant de quitter la France est salutaire. Mais le mal n’est pas pour autant rĂ©gler... Si effectivement l’évĂšnement dĂ©clencheur est anodin, j’espĂšre que ce ne sera que passager. Je dĂ©cide donc d’attendre le lendemain et voir mon Ă©tat. Une bonne nuit de sommeil ne peut pas faire de mal. Je n’oublie pas que j’ai un entretien pour un job le lendemain...
Vendredi.
La douleur m’a rĂ©veillĂ© toutes les trois heures pendant la nuit. Au rĂ©veil, rien n’a changĂ©, c’est mĂȘme peut-ĂȘtre pire. Je n’ai plus le choix, il faut trouver une solution et ĂȘtre fixĂ© sur mon Ă©tat. Sauf que je suis au Japon. J’appelle plusieurs personnes de la guesthouse pour leur expliquer la situation et voir quelles sont mes possibilitĂ©s. L’un d’entre eux me fournit une crĂšme contre le mal de dos et des antidouleurs. Mais mieux vaut ne pas prendre de risque et aller aux urgences. On laisse le temps Ă  la crĂšme et aux mĂ©dicaments d’agir. Mon Ă©preuve commence. Deux personnes me tiennent par-dessous les Ă©paules et m’aident Ă  marcher. La douleur est intense. Je suis au premier Ă©tage, la descente des escaliers me terrifie. Mais je n’ai pas le choix, continuer de se reposer et attendre que ça passe, sans garantie que mon Ă©tat s’amĂ©liore est trop dangereux. Lorsque j’atteins le palier, je souffle un bon coup. C’était dur. Je suis encore loin d’ĂȘtre au bout du tunnel. Le taxi arrive et me voilĂ  embarquer en direction de l’hĂŽpital le plus proche.
Le personnel est rĂ©actif et dĂšs qu’il me voit en difficultĂ© pour sortir du taxi, il se prĂ©cipite avec un fauteuil roulant. Mais rester assis n’est pas l’option la moins indolore. Je tente Ă  plusieurs reprises de trouver une meilleure position, en vain. On me tend des papiers Ă  remplir, en anglais heureusement. Une personne me pose des questions et j’y rĂ©ponds autant que possible. Vient la question de l’échelle de la douleur. Je n’hĂ©site pas, je suis Ă  10 soit la douleur la plus intense. On me laisse en salle d’attente. J’essaye de me dĂ©placer Ă  bord de mon nouveau vĂ©hicule, mais je ne maĂźtrise pas et l’impact contre un siĂšge me fait grimacer de douleur. Une vieille dame accourt pour m’aider. Adorable. Elle me propose de l’eau et me demande oĂč je veux rester. Enfin je crois que c’est ça, car je ne comprends pas la langue. Je la remercie en m’inclinant tant bien que mal.
Quelques minutes plus tard, une interne vient me chercher. Il va lui falloir un Ă©chantillon. Je passe les dĂ©tails de cette nouvelle Ă©preuve dans les toilettes, seul Ă  me tordre sur mon fauteuil roulant. Je rĂ©ussis nĂ©anmoins et rapporte le gobelet. Elle accourt avec un autre interne qui m’aide Ă  me hisser sur un lit dans une petite salle d’observation. Je respire enfin. Totalement allongĂ© et immobile, la douleur est imperceptible. Son anglais me sauve. L’apparition d’une aiguille pour me faire une prise de sang un peu moins. Je hais les piqures. Trop de mauvaises expĂ©riences avec des veines manquĂ©es. Pas aujourd’hui. D’une seule main, sans le moindre effort, elle pique en plein dedans sans mĂȘme que je ne le sente. Elle part une trentaine de minutes et revient. Rien Ă  signaler dans les analyses. Je ne vais peut-ĂȘtre pas mourir.  
J’attends plusieurs heures avant qu’un mĂ©decin ne vienne m’examiner. Son passage ne se fait pas sans douleur lorsqu’il tente avec plusieurs manipulations de savoir exactement la source du mal. Il m’emmĂšne faire des radios. Nouvelle difficultĂ© car je dois enchaĂźner des positions trĂšs douloureuses. Quelques minutes plus tard, il est de retour avec les rĂ©sultats et je respire : rien de sĂ©rieux, juste un lĂ©ger problĂšme aux lombaires. Il m’assure que je n’ai besoin que de repos et d’antidouleurs. A ma question de savoir pour combien de temps j’en avais, il me rĂ©pond simplement jusqu’à ce que je puisse remarcher.
De retour Ă  la guesthouse, je dĂ©cide, avant de remonter dans ma chambre, de tenter une douche. Je suis dans le chaud, j’ai mal mais au moins je suis Ă  moitiĂ© debout. Autant en profiter, surtout que ça fait deux jours que je n’ai pas pu en prendre. Le pire n’est pas la douche elle-mĂȘme, l’eau chaude dans le bas du dos me fait un bien fou. Non, le pire, c’est de remettre caleçon et jogging. Car il faut se baisser et bouger les jambes, mĂȘme assis.
De retour dans mon lit, propre, je respire. On m’a apportĂ© des provisions mais on me conseille quand mĂȘme de ne pas trop manger. Pisser dans une bouteille, c’est une chose, mais je ne peux toujours pas aller aux toilettes. Je mange juste une portion de riz et dĂ©cide de dormir. Avant que mon lit se mette Ă  trembler assez violemment. Je sais Ă  peu prĂšs quoi faire en cas de tremblement de terre. Je me suis renseignĂ©. Par contre j’ai du mal Ă  apprĂ©cier l’idĂ©e de me trainer sous mon bureau pour me protĂ©ger. Rien que l’idĂ©e de la douleur me terrorise. Heureusement, cela ne dure pas. Les tremblements cessent rapidement. C’est le premier tremblement de terre que je ressens depuis que je suis au Japon. Le mĂȘme jour que mon passage aux urgences. Quand t’es en vaine, t’es en vaine.  
Samedi.
J’ai dormi d’une traite. Je me dis que c’est bon signe et qu’il faut voir s’il y a dĂ©jĂ  une premiĂšre amĂ©lioration. Je me redresse sur mon lit, non sans une pointe de douleur. Cependant elle n’est plus aussi insupportable que la veille. Je tente de me lever. Pas Ă©vident, surtout que je ne parviens pas Ă  me redresser complĂštement. Mais au moins je suis debout. Je tente de marcher. La douleur est lĂ , mais ça passe largement. Je ne sais pas si les cachets font dĂ©jĂ  effet ou si simplement mon Ă©tat s’amĂ©liore. Je peux Ă  nouveau me dĂ©placer. Doucement et bizarrement, mais je peux. Je revis.
En ce dĂ©but d’aprĂšs-midi, je sens dĂ©jĂ  que ça va beaucoup mieux. Certains mouvements sont douloureux voir trĂšs difficiles, mais dans l’ensemble il y a une trĂšs nette amĂ©lioration. Je peux m’asseoir, me lever et marcher. Trois choses impossibles deux jours plus tĂŽt. J’espĂšre que d’ici deux ou trois jours, je serais complĂštement sur pied. Encore une fois, je ne m’ennuie pas !
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Akihabara, entre figurines et maid café
Akihabara possĂšde vraiment une atmosphĂšre particuliĂšre. AprĂšs plusieurs passages, j’ai pu explorer la principale artĂšre, dĂ©ambuler dans les nombreux magasins et mĂȘme tester les fameux Maid CafĂ©s !
Des figurines partout ! C’est le seul constat qui s’impose lorsqu’on explore le quartier et notamment l’artĂšre principale qui compte un nombre incalculable de boutiques proposant un trĂšs large choix de figurines issues de manga et animĂ©, parfois de films et sĂ©ries TV. Petite ou grande, pas cher ou hors de prix, commune ou introuvable, il y en a pour tous les goĂ»ts ! C’est d’ailleurs lĂ  que rĂ©side le danger pour tous les fans de One Piece, Dragon Ball, Naruto ou encore PokĂ©mon, on a vite envie de tout acheter. 
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Pour les plus chanceux, vous pouvez mĂȘme, moyennant quelques centaines de yens, tenter d’en remporter dans les fameuses machines Ă  pince tĂ©lĂ©commandĂ©e, que l’on trouve dans les immenses salles d’arcade. Ce n’est pas impossible, mais attention Ă  ne pas dĂ©penser plus que le prix de la figurine en elle-mĂȘme. Personnellement, j’ai fait quelques essais et, jusqu’à prĂ©sent, j’ai rĂ©ussi Ă  avoir 2 figurines Dragon Ball pour moins d’une dizaine d’euros au total, alors que chacune en vaut une vingtaine. Un ami n’a pas Ă©tĂ© aussi chanceux, soyez prĂ©venus.
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Mais si les figurines sont omniprĂ©sentes, il est assez surprenant de constater que l’on trouve trĂšs peu de produits dĂ©rivĂ©s d’autre type. En effet, difficile de dĂ©nicher des vĂȘtements Ă  l’effigie de Songoku par exemple. Il y a bien sĂ»r des magasins proposant des costumes, mais c’est finalement assez cher bien que la qualitĂ© soit au rendez-vous. 
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CĂŽtĂ© jeux vidĂ©o, lĂ  aussi il y a de quoi faire, notamment du cĂŽtĂ© du rĂ©tro. Il est trĂšs facile de trouver des vieilles consoles en parfait Ă©tat et Ă  des prix dĂ©fiant toutes concurrences (moins de 40€ la Super Nintendo ou Gamecube) ainsi que les jeux les plus emblĂ©matiques de celles-ci (aucune difficultĂ© pour dĂ©nicher les jeux cultes tels que Street Fighter 2, le premier Mario Kart ou encore les Final Fantasy premiĂšre gĂ©nĂ©ration). Il y a mĂȘme des lots, comme celui des 7 premiers jeux Pokemon sur consoles portables pour 45€. Je peux prendre vos commandes !
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Un autre emblĂšme du quartier est bien Ă©videmment ces nombreux maid cafĂ©s. Il s’agit de cafĂ© oĂč le personnel est intĂ©gralement fĂ©minin et dĂ©guisĂ© selon un thĂšme prĂ©cis (par ici les soubrettes). Sans surprise, c’est avant tout frĂ©quentĂ© par les hommes. J’ai Ă©tĂ© trĂšs déçu par mon expĂ©rience. Celui oĂč je me suis rendu avec des amis avait pour thĂšme les filles-chats. Ainsi, les serveuses s’exprimaient en agrĂ©mentant chaque phrase d’un genre de « Miaou » en japonais et portaient des costumes de chats. Mais Ă  part ça, l’établissement en question n’avait pas de dĂ©cors spĂ©cifique ni de menu en rapport avec son thĂšme. La plaisanterie passe quelques minutes, mais personnellement je n’ai pas vraiment aimĂ©. Les boissons et plats y sont trĂšs chers et pas forcĂ©ment de grande qualitĂ©. Je m’attendais d’avantage Ă  un genre de Hooters avec une ambiance trĂšs cool, ce n’était absolument pas le cas de celui que nous avons testĂ©. Peut-ĂȘtre qu’il s’agissait d’un mauvais exemple, mais je n’en suis pas si sĂ»r.
Au final, Akihabara mĂ©rite d’ĂȘtre visitĂ©, mais vous pouvez facilement en faire le tour en une demi-journĂ©e. Il n’y a pas vraiment de raison d’y passer d’avantage de temps. Selon moi, le quartier ne vaut pas Shibuya ou Shinjuku, beaucoup plus intĂ©ressants et riches en dĂ©couvertes. 
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Les couleurs de l’automne ne sont plus trùs loin mais la pluie est bien là.
Les journĂ©es s’enchaĂźnent mais ne se ressemblent pas. Ces derniers jours, je n’ai pas visitĂ© de nouveaux endroits mais j’ai plutĂŽt passĂ© mes journĂ©es Ă  Ă©crire, toujours dans un endroit diffĂ©rent. J’avance vraiment un Ă  gros rythme en ce moment, ce qui explique du coup que j’ai moins de temps Ă  consacrer au blog et Ă  l’exploration de Tokyo et ses alentours. 
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Les arbres n’ont pas encore les couleurs escomptĂ©es Ă  Tokyo, mais ce n’est plus qu’une question de jours avant que les couleurs de l’automne soient bien installĂ©es. Certains arbres ont dĂ©jĂ  changĂ©. Je suis ces changements avec beaucoup d’attention car c’est un moment important de l’annĂ©e au Japon, la nature y Ă©tant particuliĂšrement magnifique. Il n’est d’ailleurs pas impossible que j’aille faire un tour prochainement dans la campagne proche de Tokyo pour en profiter.
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Le parc Inokashira reste l’un des mes endroits prĂ©fĂ©rĂ©s Ă  Tokyo jusqu’à prĂ©sent. DĂ©jĂ  parce que l’un de ses cafĂ©s est mon spot d’écriture favoris, mais aussi parce qu’il est vraiment agrĂ©able de s’y promener, quelque soit l’heure de la journĂ©e et de la nuit. Je commence Ă  le connaĂźtre sur le bout des doigts, bien qu’il me reste encore Ă  faire le petit Zoo du parc et surtout le MusĂ©e Ghibli.
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Mais pour le visiter, il faut prendre son mal en patience. En effet, les ventes de tickets se font par internet une fois par mois et sont valables pour les deux mois suivants. Cela part trĂšs trĂšs vite. Autant dire qu’il faut planifier et bloquer sa journĂ©e longtemps avant. Mais visiblement, ça vaut vraiment le coup d’Ɠil car chaque piĂšce, chaque dĂ©tail du MusĂ©e a Ă©tĂ© entiĂšrement imaginĂ© par Miyazaki lui-mĂȘme. Je compte bien le visiter, mĂȘme si ça ne sera peut-ĂȘtre pas pour tout de suite. En attendant, je retourne Ă  l’écriture !
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Le jour d’aprùs
C’est le vent qui frappe contre les carreaux qui me rĂ©veille. Il est puissant. Je jette un Ɠil par la fenĂȘtre. Le gros du typhon est passĂ© dans la nuit comme en tĂ©moigne le ciel complĂštement dĂ©gagĂ©. Mais les vents n’ont pas cessĂ©, bien au contraire. Au moins, on est au sec. Les pluies torrentielles de la veille sont loin. On est dimanche et le plus dur est passĂ©.
PS : les photos qui suivent ont été prises il y a quelques jours dans le parc Inokashira. Tous les dessins ont été réalisés par des écoliers du quartier et exposés dans le parc une journée.
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Encore une fois, je suis complĂštement passĂ© Ă  cĂŽtĂ© d’un Ă©vĂšnement mĂ©tĂ©orologique majeur. DĂ©jĂ  Ă  New-York, j’ai appris l’arrivĂ©e de l’ouragan Sandy la veille seulement. Pour Tokyo, c’est au dĂ©tour d’une conversation sur comment utiliser les autocuiseurs japonais que j’ai appris la nouvelle. J’avais un peu plus de marge pour m’y prĂ©parer, mais comme Ă  mon habitude, l’information ne s’est rappelĂ©e Ă  ma mĂ©moire qu’à quelques heures du moment le plus fort du typhon.
La soirĂ©e Halloween de vendredi Ă©tait gĂ©niale mais mouvementĂ©e. Nous sommes rentrĂ©s vers 7h du matin, aprĂšs une session karaokĂ© particuliĂšrement Ă©pique. La pluie Ă©tait dĂ©jĂ  impressionnante, mais j’étais dĂ©jĂ  rĂ©solu Ă  ce moment-lĂ  Ă  ne plus bouger du week-end. Dormir, voilĂ  la premiĂšre Ă©tape.
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L’alarme incendie s’est dĂ©clenchĂ©e vers 12h. Dans la panique, tout le monde est sorti de sa chambre. Vu les tĂȘtes de chacun, je n’étais pas le seul Ă  avoir bien arrosĂ© ma soirĂ©e de la veille. Un rapide tour de la rĂ©sidence plus tard, il Ă©tait clair que c’était une fausse alerte et, effectivement, au bout de quelques minutes, l’alarme s’est coupĂ©e. Retour au lit.
L’alarme encore. Le silence n’a durĂ© que cinq minutes Ă  peine. Je me relĂšve, inquiet d’avoir manquĂ© le vrai problĂšme et j’oublie que j’habite au Japon. Le choc Ă  la tĂȘte est violent. Je viens de me cogner contre ces foutues cadres de portes, trop bas pour moi (trop bas pour toute personne qui dĂ©passe 1m70 en vĂ©ritĂ©). J’ai mal et cette foutue alarme m’explose les tympans. A peine sortie dans le couloir que l’alarme se coupe dĂ©jĂ . Avant de reprendre de plus belle quelques secondes plus tard.
Ce cirque va durer une bonne trentaine de minutes jusqu’à l’arrivĂ©e du manager de la rĂ©sidence et d’un groupe de policiers et pompiers. Visiblement, je ne peux m’installer dans un pays sans recevoir inopinĂ©ment la visite des forces de police locales chez moi. Au Canada, c’était bien sĂ»r pour des circonstances trĂšs diffĂ©rentes. Leur approche avait Ă©tĂ© plus radicale aussi, manquant de peu de dĂ©foncer les portes. J’ai appris Ă  mes dĂ©pens qu’un colocataire psychotique peu tĂŽt ou tard ĂȘtre un problĂšme. Mais revenons au Japon. C’est assez original de voir des pompiers et policiers prendre la peine de se dĂ©chausser avant d’entrer. Je ne pense pas qu’ils prendraient cette peine en cas de vĂ©ritables incidents bien sĂ»r, mais voir ce genre de comportement est toujours anodin. Il leur faut deux bonnes heures pour trouver la source du problĂšme. Deux bonnes heures pendant lesquels l’alarme sonne avec des interruptions totalement alĂ©atoires. Deux bonnes heures pendant lesquels chaque piĂšce de la maison est inspectĂ©e. Finalement, le problĂšme venait de l’eau. Ce foutu typhon, de part ces pluies dĂ©mentielles, a provoquĂ© une fuite d’eau assez importante qui a perturbĂ© les capteurs de l’alarme. C’est donc aprĂšs de nombreuses excuses et courbettes (ils n’y Ă©taient pour rien Ă  la base) que tout ce groupe a quittĂ© la rĂ©sidence, me permettant enfin de retrouver le sommeil.
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Je n’ai pas pu me rendormir. Pire, je constate que je n’ai plus rien Ă  bouffer. Il est 16h et le typhon est proche. Je n’ai plus de Kitkat au thĂ© vert. MĂȘme plus de pĂątes. Plus le choix, je dĂ©cide d’affronter le vent et la pluie pour faire quelques achats au supermarchĂ© du coin, situĂ© Ă  une quinzaine de minutes de marche. Une Ă©ternitĂ©. Le vent devrait gagner en intensitĂ© dans la soirĂ©e, mais Ă  l’heure actuelle c’est gĂ©rable. Le problĂšme, c’est cette pluie infernale. Pour aller plus vite, j’ai cru bon de prendre des raccourcis Ă  travers des petits chemins. Mauvaise idĂ©e. J’ai dĂ» sauter par-dessus des immenses flaques d’eau, quand je ne devais pas me rĂ©soudre Ă  marcher dedans. On est loin de l’ouragan Sandy qui a frappĂ© New-York en 2012. J’y Ă©tais et je m’en rappellerai toute ma vie. Les gens qui se ruent dans les magasins pour acheter des bidons d’eau potable et des conserves par palette entiĂšre, ça marque. Au supermarchĂ© de Mitaka, je remarque immĂ©diatement que ce n’est pas du tout le cas. Tout le monde a l’air dĂ©tendu.
C’est donc complĂštement trempĂ© de la tĂȘte aux pieds (surtout les pieds) que je reviens dans ma rĂ©sidence une heure plus tard. Fuckin’ Typhoon...
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Errance nocturne Ă  Shibuya
18h. La pluie, toujours la pluie. La douche est sĂ©vĂšre Ă  la sortie de la gare JR de Shibuya. Cela n'empĂȘche pas les flots de touristes de traĂźner aux alentours de la statue d'hachiko, ce point de rendez-vous emblĂ©matique du quartier. Les parapluies sont nombreux. Tant mieux pour eux, tant pis pour moi. Les Ă©couteurs en place, le premier titre “San” du nouvel album d’Orelsan rĂ©sonne dans ma tĂȘte. Ce sera ma bande son pour l’aventure de ce soir.
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18h20. Les touristes sont moins nombreux dans les artĂšres parallĂšles de Shibuya. Je tombe sur un temple dissimulĂ© entre deux Love HĂŽtel. “Basique” frappe. Ce morceau, Ă  premiĂšre vue totalement inoffensif est en fait un monstre d’efficacitĂ©. Orelsan est Ă  son apogĂ©e. J'ai faim.
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18h50. Je fais une pause dans un restaurant de sushi. Tout est Ă  l'unitĂ© ici, entre 1 et 3€ la piĂšce. L'addition monte vite, mais gĂ©nĂ©ralement chaque piĂšce est plus consistante et de meilleur qualitĂ© que ce que l'on trouve en France. Celui-ci est loin d'atteindre le niveau de celui dĂ©nichĂ© Ă  Asakusa, mais il fait l'affaire. La pluie a cessĂ© dehors.
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19h15. Le flow de Dizzie Rascal sur le titre “Zone” place la barre trĂšs haute. À force de dĂ©ambuler au hasard, je me suis perdu dans les rues abritant les Love HĂŽtel. L'ambiance est trĂšs particuliĂšre, les passants sont peu nombreux et garde le silence. Il n'y a pas d'agitation aux alentours. Je suis pourtant Ă  moins d'une centaine de mĂštres du coeur de Shibuya. Les lumiĂšres tranchent avec l'obscuritĂ©.
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20h30. Shibuya de nuit est probablement ce qui se rapproche le plus des rues sombres et envoutantes du Los Angeles futuriste oĂč Ă©volue Rick Deckard, le hĂ©ro de Blade Runner. La pluie renforce encore cette atmosphĂšre si particuliĂšre. Elle m'oblige aussi Ă  nettoyer rĂ©guliĂšrement l'objectif de mon appareil.Je me surprend Ă  faire une pause pour Ă©couter plus attentivement “La pluie”, la fameuse collaboration avec Stromae.
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21h. Le train qui me ramĂšne Ă  Mitaka est bondĂ©, comme Ă  chaque fois. Ici, les heures de pointes sont un enfer, car les gens n'hĂ©sitent pas Ă  se faire une place dans des wagons plein Ă  craquer. Difficile d'imaginer les consĂ©quences d'un malaise dans de telles conditions. MĂȘme Ă  Paris, les gens prĂ©fĂšrent attendre le prochain mĂ©tro. Pas ici.
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21h20. L’album est tellement bon. Le dernier titre “Notes pour trop tard” a une rĂ©sonance particuliĂšre dans mes oreilles. Mon tĂ©lĂ©phone vibre et me sort de ma torpeur. Un message de Daisuke. Mon nouveau complice. Il me propose de le rejoindre dans un Izakaya situĂ© juste en face de la gare d'Inokashira-koen. Je suis trempĂ© et fatiguĂ©, c'est une mauvaise idĂ©e. J'accepte Ă©videmment.
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23h20. La soirĂ©e s’achĂšve. La sobriĂ©tĂ© du dĂ©but de soirĂ©e n’est plus. Encore des rencontres et des discussions intĂ©ressantes ce soir. J’ai toujours besoin d’aide pour comprendre et communiquer. Mais je commence Ă  saisir quelques mots ici et lĂ  et mĂȘme parfois, les idĂ©es. M’exprimer est trĂšs compliquĂ©. “Si t’as l’impression que personne te comprend, c’est que personne te comprend”

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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Visite du quartier de Asakusa
J’ai craquĂ©. Mon vieux compact Sony, bien qu’encore en bon Ă©tat, n’était plus suffisant. AchetĂ© Ă  Toronto en 2012, on peut dire qu’il a fait son temps. J’ai finalement optĂ© pour l’EOS M100, le nouvel hybride de Canon. Afin de tester ce nouvel appareil, je suis allĂ© faire un tour du cĂŽtĂ© d’Asakusa, un district emblĂ©matique de Tokyo.
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Asakusa est avant tout connu pour son temple Sensƍ-ji et l’allĂ©e commerçante Nakamise-dƍri qui y mĂšne. C’est Ă©galement un quartier trĂšs populaire et traditionnel, mais vĂ©ritablement envahi par les hordes de touristes. C’est la premiĂšre fois depuis que je suis Ă  Tokyo que le japonais n’est plus la langue dominante. Ici, j’ai d’avantage eu affaire Ă  des chinois, anglais, allemands et français. C’est vraiment perturbant ! Mais qu’importe, car le temple Sensƍ-ji est vraiment magnifique, de jours comme de nuit.
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Explorer les alentours est vraiment plaisant, les touristes se concentrant dans les rues principales et le temple. Il y a de vrais trĂ©sors, notamment un petit restaurant de sushi tenu par un ancien sumo dans lequel j’ai dĂ©gustĂ© les meilleurs sushis de toute ma vie (jusqu’à prĂ©sent en tout cas !). J’ai Ă©galement testĂ© les glaces au matcha (poudre trĂšs fine de thĂ© vert) dont je n’ai pas un excellent souvenir. On ne peut pas tout aimer !
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Pour l’instant, je suis trĂšs satisfait de mon nouveau jouet. J’ai dĂ©jĂ  prĂ©vu de faire de nouveaux tests, en pleine nuit cette fois, dans le quartier de Shibuya. Ce sera pour la prochaine fois !
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Les premiĂšres fois, la discipline
Quasiment deux semaines que je suis arrivĂ© au Japon. Deux semaines qui ont Ă©tĂ© bien remplies, notamment par des premiĂšres fois : le premier choc culturel, premiĂšre panique nocturne, premiĂšres Ă©preuves, premiĂšre excursion dans la nature, premiĂšres dĂ©couvertes culinaires, premiĂšres rencontres, premier karaokĂ©, premier izakaya, premiĂšre cuite, etc... Au cours de ces derniers jours passĂ©s Ă  Tokyo, j’ai vraiment rĂ©alisĂ© que je n’étais plus en France. Pas simplement pour des vacances, mais pour une longue pĂ©riode. Je vis dĂ©sormais au Japon, voilĂ  ma nouvelle rĂ©alitĂ©.
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J’ai dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© ici la nĂ©cessitĂ© d’apprendre la langue. C’est difficile. PlutĂŽt que d’apprendre bĂȘtement des phrases toutes faĂźtes, ce qui est tout Ă  fait suffisant pour un court voyage, j’ai choisi de partir de la base. Et la base en Japonais, c’est l’écriture. Parler est une chose essentielle pour communiquer, mais savoir lire et Ă©crire sont deux aspects indispensables. Et en japonais, savoir lire, mĂȘme sans comprendre le sens, est dĂ©jĂ  une Ă©preuve. Ce n’est pas comme pour les autres langues d’origine latine. On peut trĂšs bien lire de l’anglais ou de l’espagnol sans le comprendre, sans l’avoir Ă©tudier. Parce qu’on reconnaĂźt les lettres, on peut deviner les sons, mĂȘme grossiĂšrement. Le japonais est une autre paire de manche.
Depuis hier, en plus du fait d’apprendre quelques mots chaque jour, j’ai dĂ©cidĂ© de passer au minimum deux heures par jours Ă  Ă©crire, réécrire encore et encore les mĂȘmes symboles. Il n’y a pas de secret, j’ai dĂ©jĂ  essayĂ© de mĂ©moriser en lisant simplement Ă  rĂ©pĂ©tition, mais ça n’a pas marchĂ©. Autant retourner Ă  quelque chose de plus basique, de plus enfantin et scolaire. Je remplis donc les pages de mon carnet. Ce matin, je remarque dĂ©jĂ  des premiers rĂ©sultats encourageant. Certains sont dĂ©jĂ  rentrĂ©s. Pas beaucoup bien sĂ»r, une petite dizaine tout au plus, mais au moins je progresse. Et c’est plus que nĂ©cessaire.
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NĂ©cessaire car ce temps investi, c’est une tranche importante de mes journĂ©es. Car il s’ajoute Ă  celui passĂ© Ă  Ă©crire, Ă©crire des articles pour ce blog et surtout Ă©crire sur mes diffĂ©rents projets de scĂ©nario. Ainsi, je passe en moyenne deux bonnes heures par jour Ă  Ă©crire. Si vous avez suivi, on est dĂ©jĂ  grosso modo Ă  quatre bonnes heures par jours qui sont investis dans quelque chose qui n’aura pas de rĂ©sultat immĂ©diat mais Ă  long terme. D’oĂč la difficultĂ© Ă  continuer et surtout garder ce rythme, cette discipline. L’absence de rĂ©sultat ou de plaisir immĂ©diat est souvent fatale. Évidemment, il est plus plaisant de passer ce temps Ă  regarder un film, une sĂ©rie ou Ă  visiter une ville. Alors je me force.
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Mais une bonne partie de ma journĂ©e est Ă©galement libre. Je me balade. Je dĂ©couvre encore certains quartiers de Tokyo. Cette ville est immense, pleine de secrets Ă  chaque coin de rue. Elle rappelle Paris ou New-York, en diffĂ©rent bien sĂ»r. Je rĂ©flĂ©chis sĂ©rieusement Ă  l’idĂ©e d’acquĂ©rir un nouvel appareil photo. Mon compact Sony achetĂ© au Canada n’est plus tout jeune et il a ses limites. ProblĂšmes sous certaines luminositĂ©s, notamment la nuit. Je ne suis pas vraiment photographe, mais j’apprĂ©cie les beaux clichĂ©s. Et des beaux clichĂ©s, j’aurai de bonnes occasions d’en prendre d’ici quelques semaines, quand les couleurs de l’automne vont inonder Tokyo et ses alentours. C’est l’un des deux temps forts au Japon, avec les floraisons d’Avril. Je suis impatient d’en profiter et d’explorer la campagne proche de Tokyo. J’ai dĂ©jĂ  fait des recherches et repĂ©rĂ© quelques endroits. Autant vous en faire profiter dans de bonnes conditions.
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Japan Foodporn #1
Parce que ce voyage est aussi l’occasion de profiter de la richesse de la cuisine japonaise, je vous propose ces quelques clichĂ©s des repas pris au cours de cette premiĂšre semaine. Bon appĂ©tit !
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Soirée dans un Izakaya
Il est 20h. Je quitte ma chambre et rejoint Arthur dans la salle commune de la guesthouse. Plusieurs personnes sont dĂ©jĂ  lĂ , mais impossible de me rappeler des noms de chacun (encore un problĂšme Ă  rĂ©soudre assez rapidement). Mon entrĂ©e est remarquĂ©e. Sans doute Ă  cause de la bouteille de Whisky Suntori que j’ai dans les mains. Nous discutons, nous buvons, nous Ă©laborons un plan de soirĂ©e. Arthur veut me faire dĂ©couvrir un Izakaya. Curieux, j’accepte et me lĂšve, prĂȘt Ă  partir. Il m’invite Ă  me rasoir. Il est trop tĂŽt. Nous buvons, nous discutons.
22h30. Bill Murray serait fier. Le Suntori Time est fini, comme la bouteille. Arthur donne son feu vert. Il n’y a plus rien Ă  boire, il est l’heure de passer Ă  la suite. Nous nous mettons en route vers Kichijoji, Ă  une quinzaine de minutes de marche. En chemin, nous passons par le parc Inokashira et je tombe sur un distributeur sur lequel je remarque la tĂȘte de Tommy Lee Jones qui participe Ă  la campagne promotionnelle d’une marque de cafĂ© glacĂ©. J’aime bien le cafĂ© glacĂ©. Nous arrivons dans le centre animĂ© de Kichijoji. Nous nous faufilons dans des petites rues. Arthur m’emmĂšne vers son Izakaya prĂ©fĂ©rĂ©. Celui oĂč il a passĂ© ses meilleures soirĂ©es.
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L’endroit est minuscule. En fait, comme tous les Izakaya, il n’y a que quelques places, moins d’une dizaine, ce qui favorise les Ă©changes entre les clients et avec le patron, seul maĂźtre Ă  bord. Nous prenons donc place. Le maĂźtre des lieux du soir est anodin. Il me rappelle le propriĂ©taire de Gizmo dans Gremlins.
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Arthur se charge de commander un premier sakĂ©, servi chaud. De cette façon, l’alcool est beaucoup moins agressif pour le palais. C’est quasiment comme de l’eau. C’est un piĂšge bien sĂ»r. Nous commandons Ă©galement de la nourriture. Il parle japonais et peut dĂ©chiffrer l’écriture qui est encore pour moi un vrai mystĂšre. Sans parler japonais, je pense qu’il est trĂšs difficile d’accĂ©der Ă  ce genre d’endroit et d’en profiter pleinement. Il faut que je m’amĂ©liore.
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La tĂ©lĂ©vision de l’établissement attire mon attention. Les programmes sont complĂštement dĂ©calĂ©s. Je vois en l’espace de quelques minutes un bison attaquer un lapin, un danseur Ă©trange et des hommes dĂ©guisĂ©s en chien encercler un troupeau de moutons. Je ne suis mĂȘme pas sĂ»r que qui que ce soit soir puisse comprendre. 
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Les autres clients sont intriguĂ©s par notre prĂ©sence et n’hĂ©sitent pas Ă  nous questionner, en japonais pour la plupart et dans un anglais timide pour certains. Une bonne chose pour moi. Je peux dialoguer sans trop de problĂšmes. L’ambiance est incomparable. La nourriture est excellente. Nous avons droit Ă  du saumon grillĂ©, des salades Ă©tranges et mĂȘme des haricots. 
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Il est dĂ©jĂ  3h du matin. Le sakĂ© a remplacĂ© un breuvage plus fort encore. Le maĂźtre des lieux nous fait tester une composition que je ne connais pas : du thĂ© vert mĂ©langĂ© Ă  de l’alcool de riz. C’est traitre car le mĂ©lange est inĂ©gal : le thĂ© ne reprĂ©sente que 20% du verre alors que l’alcool Ă  50° prend le reste. Finir ce verre est la plus grosse Ă©preuve de la soirĂ©e. Nous dĂ©cidons de changer d’Izakaya, histoire de rencontrer d’autres japonais et surtout d’échapper Ă  une nouvelle tournĂ©e.
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Quelques mĂštres plus loin, c’est dans un autre Ă©tablissement que nous trouvons refuge. Le maĂźtre ici, c’est cette fille aux cheveux rouges. Elle nous accueille avec le sourire et nous invite Ă  nous assoir. Nous Ă©changeons avec un japonais mais mon attention est attirĂ©e vers deux japonaises particuliĂšrement Ă©mĂ©chĂ©es. Personne ne les ennuie ici. C’est dĂ©jĂ  un constat qui m’a frappĂ© en me baladant dans les parcs le soir. Ici, on peut vraiment profiter des choses, sans craindre de se faire agresser. Le Japon est un pays trĂšs sĂ»r. Lorsque l’une d’elle manque de s’effondrer, je fais un geste pour la retenir. Elle m’offre un sachet de bonbon au citron. On discute deux minutes, puis elle retourne prĂšs de son amie.
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Il est 5h. L’établissement ferme. Nous repartons Ă  travers le parc. L’aube est proche. Les derniers fĂȘtards croisent les premiers joggeurs. Il fait bon de vivre au Japon. 
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Business plan et passage Ă  Akihabara
Rester un an au Japon implique d’avoir beaucoup d’argent. C’est un pays relativement cher, surtout au niveau des transports (ici le tarif se calcule en fonction du nombre de station et des compagnies qui se partagent les mĂ©tro/train/tram de Tokyo) et du logement (comparable Ă  Paris). Pour la nourriture au contraire, il n’est pas rare de payer moins de 10€ dans un restaurant pour un repas complet et variĂ©, boisson comprise, et des solutions trĂšs Ă©conomiques existent (le bol de riz bien sĂ»r !). Quoi qu’il en soit, si je ne compte pas trop entamer mes rĂ©serves, il faut tĂŽt ou tard que je travaille si je veux rester au Japon une annĂ©e complĂšte.
Pour le boulot, je peux assez facilement trouver un job alimentaire dans la restauration pour faire la plonge voir, quand mon niveau de japonais ne sera plus dans les abysses, comme commis de cuisine. Mais ce voyage au Japon, c’est une aventure atypique. Il fallait donc y joindre un boulot atypique, pour moi en tout cas. J’ai donc l’intention d’enseigner le français en tant que professeur particulier. Pour que cette activitĂ© soit viable financiĂšrement, il faut que je parvienne Ă  donner au minimum douze heures de cours par semaine (sans compter bien sĂ»r le temps de prĂ©paration de chaque cours et des trajets en transports en commun). Je sais dĂ©jĂ  que le premier mois de travail ne sera pas rentable, car il me faut acquĂ©rir une base d’étudiants rĂ©guliers pour pouvoir effectivement donner ces fameuses heures toutes les semaines. Mais avant de mettre Ă  exĂ©cution mon business plan, il fallait absolument que j’obtienne un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone afin d’ĂȘtre directement joignable par mes futurs Ă©lĂšves. Pour ce faire, j’avais besoin de ma carte de rĂ©sident fraĂźchement acquise auprĂšs de l’administration de mon quartier et ensuite de trouver un magasin avec un staff parlant anglais et disposant d’un large choix d’offres.
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Direction donc le quartier d’Akihabara, le paradis de l’électronique et des univers geek. Si vous avez dĂ©jĂ  regardĂ© ne serait-ce qu’un seul reportage sur le Japon Ă  la TV, vous avez forcĂ©ment aperçu des images de ce quartier si emblĂ©matique. C’est ici que l’on trouve la plus grosse concentration de boutiques high-tech du Japon et de magasins relatifs aux mangas et animĂ©s japonais.
C’est une zone assez fascinante de Tokyo. L’aspect le plus mĂ©diatisĂ© du quartier est bien sĂ»r son cĂŽtĂ© geek. Jeux vidĂ©o et mangas sont Ă  l’honneur ici. Il y a tellement de choix dans tous les domaines que l’on se perd assez facilement dans les sections entiĂšrement dĂ©diĂ©es aux univers de One Piece, Dragon Ball, Naruto ou encore Evangelion. C’est d’ailleurs assez hallucinant de constater qu’aprĂšs toutes ces annĂ©es, One Piece est toujours en position dominante ici. Impossible de trouver une seule boutique oĂč une partie importante n’est pas entiĂšrement dĂ©diĂ©e au manga d’Eichiro Oda.
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Je suis tombĂ© sur des boutiques de figurines sur plusieurs Ă©tages contenant de vĂ©ritables merveilles, mais je n’ai malheureusement pas pu prendre de photo, les vendeurs veillant au grain. J’ai Ă©tĂ© assez surpris de voir que les prix n’étaient pas si exorbitants que cela, surtout le court actuel du Yen japonais. Toutes les rĂ©fĂ©rences que j’ai comparĂ©es avec Amazon Ă©taient au moins 20% moins cher Ă  Akihabara. J’ai dĂ» rĂ©sister Ă  l’envie de tout acheter et de toute façon, j’avais une mission plus importante.
C’est donc dans l’immense immeuble Yodobashi Akiba de Akihabara que j’ai pu enfin souscrire Ă  un abonnement tĂ©lĂ©phonique japonais. Pour vous donner une idĂ©e par rapport Ă  la France, je suis dĂ©sormais engagĂ© sur un an et pour environ 20 euros par mois, je dispose de 9 GB de data pour internet et d’un numĂ©ro japonais. Oui, c’est tout. Pour ce qui est des appels et des sms, c’est Ă  la minute et Ă  l’unitĂ©. Cela peut paraĂźtre exorbitant et ça l’est, mais il faut savoir qu’au Japon, les forfaits les plus intĂ©ressants ont un engagement de deux ans (comme il n’y a pas si longtemps en France) et sont donc fermĂ©s Ă  la plupart des Ă©trangers sur le territoire avec un visa temporaire comme moi. Mais ce n’est pas si grave car nous sommes au Japon et ici les appels et les sms sont quasiment inutiles. En effet, l’écrasante majoritĂ© des japonais utilise Line, un service de messagerie et d’appel similaire Ă  Whatsapp et qui passe donc par internet. Autant dire que je n’aurai pas souvent besoin d’appeler via le tĂ©lĂ©phone ou d’envoyer des sms, mĂȘme pour joindre mes Ă©lĂšves.
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Les jours Ă  venir seront dĂ©diĂ©s Ă  la recherche d’élĂšves et Ă  l’apprentissage intensif du japonais. Il faut que je sois prĂȘt rapidement car j’ai deux grands projets pour les mois Ă  venir qui impliquent de pouvoir me dĂ©brouiller complĂštement seul et sans recourir Ă  l’anglais. J’aurai l’occasion de vous reparler de ces projets trĂšs bientĂŽt mais cela promet encore de grands moments car nous plongerons dans des endroits inexplorĂ©s par le commun des mortels (plus gĂ©nĂ©ralement par les touristes !).
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Welcome to Mitaka, Tokyo
C’est officiel, j’ai une adresse. Je ne m’en sors pas trop mal. Je termine Ă  peine ma premiĂšre semaine au Japon aprĂšs tout. Je vais enfin pouvoir avoir un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone Ă  moi, ouvrir un compte bancaire et commencer Ă  chercher des Ă©lĂšves pour donner des cours particuliers de français. Des jours trĂšs chargĂ©s m’attendent, notamment car il faut absolument que j’amĂ©liore mon japonais rapidement. Mais pour l’heure, je savoure les instants passĂ©s dans la guesthouse et dans ce quartier de Tokyo.
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J’habite Ă  5 minutes Ă  pieds de la gare Inokashira-Koen, une petite station collĂ©e au fameux parc Inokashira. A peine mes affaires dĂ©posĂ©es dans ma chambre et « rangĂ©es », comme la maison semble vide, je dĂ©cide de partir explorer les alentours. Le soleil ne va pas tarder Ă  se coucher (Ă  Tokyo, en cette pĂ©riode de l’annĂ©e, il fait nuit Ă  partir de 17h30). Les rues sont trĂšs Ă©troites, si Ă©troites que la plupart des rues sont Ă  sens unique et que trĂšs peu de voitures occidentales pourraient s’y glisser. Les voitures japonaises qui y sont utilisĂ©s sont Ă  l’image des rues. C’est un quartier populaire et paisible. Il doit y avoir une Ă©cole pas loin, parce que je crois de nombreux collĂ©giens en uniforme qui rentrent chez eux et me lancent quelques regards curieux. Si dans le centre de Tokyo les Ă©trangers sont lĂ©gions, j’imagine qu’il est plus rare d’en croiser dans ce genre de quartier. Il fait encore chaud mais un petit vent se glisse dans ce dĂ©dale de maisons. MalgrĂ© le cĂŽtĂ© labyrinthique et l’étroitesse des rues, on s’y sent bien. C’est un quartier Ă  taille humaine. Peu de voiture, beaucoup de piĂ©tons et de cyclistes. Les petits commerces sont nombreux, notamment prĂšs de la gare et du parc. Je repĂšre quelques bars et restaurants dans lesquels je m’incrusterai quand je serai en mesure d’avoir une conversation simple en japonais. Je n’ai pas envie d’avoir cette image d’étranger qui ne s’intĂ©resse pas Ă  la langue dans ce quartier.
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Je fais un arrĂȘt dans l’un des supermarchĂ©s du coin. Je veux faire quelques provisions et trouver un plat pour le soir. Je suis vite perdu dans les rayons, mais je suis curieux donc je sĂ©lectionne plusieurs choses que je veux tester. A la caisse, j’interroge la jeune femme sur la façon dont je dois prĂ©parer l’un des sachets de viandes que j’ai achetĂ© (j’avais, deux minutes plus tĂŽt, regarder sur mon tĂ©lĂ©phone comment dire « fris », « à la poĂȘle » et « au four », en espĂ©rant que ce soit l’un de ceux-lĂ  Ă©videmment). Je sens qu’il y a un malaise. Elle me regarde bizarrement. Je rĂ©pĂšte, pensant qu’il s’agit d’un problĂšme de prononciation. DĂ©sespĂ©rĂ©, je lui montre sur mon tĂ©lĂ©phone. Elle esquisse un sourire et me montre une petite Ă©tiquette sur le sachet. Je ne l’avais pas remarquĂ©, pourtant cette Ă©tiquette aurait pu m’éviter ce moment : le sachet contient de la nourriture pour chien, comme en tĂ©moigne l’étiquette reprĂ©sentant un petit chien.
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Je rentre Ă  la guesthouse. J’entends des voix, quelque part dans la maison. Avant de partir dans les rues de Mitaka, j’ai pris la peine d’accrocher un petit message sur le tableau afin de me prĂ©senter. Je monte dans ma chambre pour ranger mes acquisitions et je redescends avec mon plat cuisinĂ©. Je m’installe donc dans la salle commune, encore vide. J’en profite pour manger et Ă©crire. Des bruits de pas. Le festival peut commencer.
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Je rencontre KĂ©vin, le français bossant dans l’import de foies gras ; Shun, la corĂ©enne de 50 ans qui trouve mignon mon petit message sur le tableau ; Tania, une Ă©tudiante française ; Marcus, un nĂ©o-zĂ©landais qui travaille pour une ONG en tant qu’interprĂšte ; etc... La liste s’allonge toute la soirĂ©e, si bien que je suis obligĂ© d’inventer des prĂ©noms pour cet article faute de me rappeler des vrais. La plupart ont entre 20 et 30 ans. Ce soir-lĂ , je n’ai pas parlĂ© français, j’ai conversĂ© en anglais et appris quelques trucs en japonais. Car tous ceux qui sont ici sont lĂ  depuis plusieurs mois et parviennent Ă  converser dans cette langue, Ă  diffĂ©rents niveaux. Je retrouve une ambiance et une atmosphĂšre incomparable. Tout le monde est lĂ  pour Ă©changer. La vie d’étranger dans un pays difficile Ă  apprĂ©hender. Je participe et Ă©coute toutes les conversations, prenant des notes dans ma tĂȘte. C’est probablement avec eux que je vais passer les prochains mois. C’est avec eux que je vivrais rĂ©ellement au Japon. Eux encore qui me permettront de progresser.
Mon tĂ©lĂ©phone vibre. C’est Yosyua. Je suis toujours incapable de prononcer correctement son nom. Depuis la soirĂ©e passĂ©e dans un bar Ă  Tokyo quelques jours plus tĂŽt, nous restons en contact. Je suis invitĂ© Ă  un karaokĂ© avec ses amis vendredi. Mon premier karaokĂ© au Japon. VoilĂ  qui promet une belle soirĂ©e...
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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Dernier jour Ă  Osaka et retour Ă  Poudlard !
AprĂšs les dĂ©boires de la veille dans la forĂȘt de Minoh, cette derniĂšre journĂ©e sonne comme une belle promesse. Le programme est simple : prendre du bon temps et dĂ©couvrir le parc Universal Studios d’Osaka. Ayant dĂ©jĂ  visitĂ© celui d’Orlando aux États-Unis, je sais dĂ©jĂ  que ma journĂ©e sera agrĂ©able et sans doute pleine de surprises puisque le parc d’Osaka est encore diffĂ©rent de celui que je connais.
Comme d’habitude, je me lĂšve tĂŽt. Une grosse journĂ©e ensoleillĂ©e s’annonce, je n’oublie donc pas les prĂ©cieuses bouteilles d’eau. C’est lundi, le parc devrait ĂȘtre plutĂŽt calme juste aprĂšs le week-end habituellement chargĂ©. C’est une certitude et, jusqu’à ce que j’arrive Ă  la station qui mĂšne au parc, j’y crois. Et puis c’est le choc. La foule est compacte. L’entrĂ©e du parc est bondĂ©e, si bien qu’il est quasi-impossible de circuler et ce, malgrĂ© l’organisation de files d’attente bien dessinĂ©es Ă  la japonaise. Je ne comprends pas, alors je fais une recherche sur mon tĂ©lĂ©phone. Tout s’explique. Ce lundi 9 octobre est fĂ©riĂ© au Japon : c’est le Taiiku no Hi (䜓è‚Čăźæ—„), la JournĂ©e de la SantĂ© et du Sport et visiblement, je suis bien le seul Ă  l’ignorer. Il fait si chaud parmi la foule.
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Une idĂ©e me traverse l’esprit : si, comme aux États-Unis, les attractions disposent de files « Single Rider » (pour personne seule donc), je serai en mesure d’éviter le plus gros de l’attente voir la totalitĂ©. Un rapide coup d’Ɠil au plan distribuĂ© Ă  la caisse me permet de vĂ©rifier qu’effectivement Universal Studios d’Osaka propose ce type de file d’attente, au moins pour les principales attractions. Pas de panique donc. Sauf que... je remarque immĂ©diatement que celle qui m’intĂ©resse le plus n’en dispose pas. A peine les portiques d’entrĂ©e passĂ©s, sans perdre de temps, je file immĂ©diatement vers la zone thĂ©matique qui m’intĂ©resse. 
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Je n’ai qu’à faire quelques pas au milieu de ces sapins pour ressentir quelque chose. Les thĂšmes de la bande originale de la saga Harry Potter rĂ©sonnent. Quelques mĂštres plus loin, je pĂ©nĂštre dans la reconstitution Ă  taille rĂ©elle du village de PrĂ©-au-Lard, si emblĂ©matique avec ses boutiques dont les toits sont recouverts de neige. Tout y est. Cette version du village spĂ©cialement revisitĂ©e pour les parcs Universal Studios est en fait un mixte entre le PrĂ©-au-Lard que l’on connaĂźt, avec le pub des Trois Balais ou encore la confiserie Honeydukes, et du Chemin de Traverse, duquel on retrouve la boutique de baguette d’Olivander et celle de Fleury & Bott notamment. Le charme opĂšre. Plus loin, le ChĂąteau de Poudlard apparaĂźt et dĂ©jĂ  l’excitation Ă  l’idĂ©e de refaire l’attraction qu’il cache est lĂ . Je dĂ©chante trĂšs vite. Il me faut trois longues heures pour arriver au bout de la file d’attente. Trois heures.
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Harry Potter & The Forbidden Journey est, selon moi, la meilleure attraction que j’ai jamais faĂźtes dans un parc d’attraction, quel qu’il soit. Il est trĂšs difficile de dĂ©crire exactement en quoi consiste l’attraction et les vidĂ©os visibles sur internet ne peuvent retranscrire les sensations et l’expĂ©rience du fait de l’obscuritĂ©. En gros, il s’agit d’un train fantĂŽme, les « wagons » Ă©tant fixĂ©s sur un bras robotique qui vous emmĂšne Ă  travers une aventure autour du chĂąteau de Poudlard. On alterne, sans transition, les passages en dĂ©cors rĂ©els et en sĂ©quences cinĂ©matographiques projetĂ©s sur des Ă©crans paraboliques qui se « collent » aux wagons et les englobent entiĂšrement. Bien sĂ»r, le mĂ©canisme est totalement cachĂ©. C’est une expĂ©rience totalement dingue.
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En sortant, je ne suis bien Ă©videmment pas déçu. J’ai cependant eu beaucoup de mal avec les doublages japonais. Je prĂ©vois dĂ©jĂ  d’y retourner en fin de journĂ©e, quand il y aura moins de monde dans le parc. Hors de question de se retaper les trois heures de queue.
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Le reste de la journĂ©e est cool. La plupart des attractions proposent des files « single rider », si bien que je ne fais pas la queue bien longtemps, alors que le temps moyen est de 2h30 un peu partout. Je redĂ©couvre avec plaisir les attractions inspirĂ©es de Jurrasic Park et des Dents de la Mer. L’ambiance est toujours au rendez-vous. La surprise vient de la zone Jurrasic Park qui offre une attraction qui n’existait pas Ă  Orlando lors de mon passage : un roller coaster suspendu. ConcrĂštement, les siĂšges sont totalement inclinĂ©s et collĂ©s aux rails situĂ©s en l’air, si bien que l’on se retrouve face au vide tout au long du trajet. C’est atypique et perturbant. Je n’hĂ©site pas, j’adore les roller coaster. L’expĂ©rience est perturbante, surtout au dĂ©but lors de la montĂ©e en douceur. Le vide et la hauteur impressionnent. J’apprĂ©hende surtout la premiĂšre chute... Quelques minutes plus tard, je ressors complĂštement conquis. L’apprĂ©hension du dĂ©but a trĂšs vite disparu. Dans cette position si originale, les sensations ont Ă©tĂ© inimaginables.
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La journĂ©e touche bientĂŽt Ă  sa fin. Mon appareil photo est tombĂ© en rade de batterie Ă  la mi-journĂ©e. J’ai oubliĂ© que ça se rechargeait. Les seuls points noires de la journĂ©e sont Ă©videmment le monde en ce jour fĂ©riĂ© (mais les files « single rider m’ont permis d’éviter le pire) et le fait que le spectacle inspirĂ© du film Water World soit annulĂ© pour la journĂ©e (je l’avais dĂ©jĂ  manquĂ© Ă  Orlando).
Je rentre Ă  l’hĂŽtel. Pour cette derniĂšre nuit Ă  Osaka, je dĂ©cide de passer quelques heures dans le Sento de l’hĂŽtel pour en profiter un maximum. Les Sento sont des bains ouverts oĂč l’on peut se relaxer. La spĂ©cificitĂ©, c’est que tout vĂȘtement, maillot de bain compris, est interdit. Vous ne pouvez pas non plus y pĂ©nĂ©trer avec votre serviette autour de la taille, il faut tout laisser au vestiaire. L’expĂ©rience est trĂšs perturbante, surtout au dĂ©but. Au Japon pourtant, c’est une pratique trĂšs courante et ce, depuis l’enfance. En effet, j’ai souvent vu des trĂšs jeunes enfants accompagnĂ©s de leurs parents faire trempette. La grande majoritĂ© des Sento ne sont pas mixte, homme et femme ayant chacun une section rĂ©servĂ©e. Personnellement, j’ai Ă©tĂ© complĂštement conquis par ces bains. Je ne suis pas le seul bien sĂ»r, j’ai eu le plaisir d’y discuter avec un canadien de passage, mais la grande majoritĂ© des occidentaux qui sĂ©journaient dans l’hĂŽtel ne s’y sont jamais rendus. 99% des personnes croisĂ©es dedans Ă©taient japonaises et je peux tout Ă  fait comprendre pourquoi.
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Il existe, en plus des Sento qui sont gĂ©nĂ©ralement publique, un autre type de bain, spĂ©cifique au Japon. Ce sont les Onsen, dont la particularitĂ© est que l’eau bouillante des bassins provient directement de source chaude d’origine volcanique. Je n’ai pas encore l’occasion d’essayer mais il paraĂźt que c’est le summum de la dĂ©tente. On en trouve gĂ©nĂ©ralement dans des Ryokaan, sorte d’auberge traditionnelle de luxe, et dans les campagnes.
Je termine cet article dans le Shinkansen qui me ramĂšne Ă  Tokyo. Aujourd’hui, je signe mon contrat pour la chambre dans la guesthouse qui va m’accueillir pour les mois Ă  venir. Les prochains jours, sauf changement de derniĂšre minute (pas impossible), je vais commencer Ă  rechercher des Ă©tudiants pour donner des cours particulier de français (le job que je compte exercer pour financer cette annĂ©e) et bien sĂ»r continuer de dĂ©couvrir Tokyo. Je n’y suis finalement pas rester longtemps et je n’en ai explorĂ© qu’une petite partie. Ça ne fait mĂȘme pas une semaine que je suis au Japon aprĂšs tout. L’aventure ne fait que commencer !
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morgansanspaille-blog · 8 years ago
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C’était le mauvais chemin...
Pour ce deuxiĂšme jour Ă  Osaka, j’avais un programme plutĂŽt bien ficelĂ©. Visiter Minoh et les trĂ©sors de la forĂȘt qui l’entoure, revenir Ă  Osaka pour visiter son chĂąteau et son centre-ville oĂč je comptais finir la journĂ©e. Bien sĂ»r, ça ne s’est pas exactement passĂ© comme je l’avais prĂ©vu. Pas du tout mĂȘme ! La journĂ©e commençait pourtant si bien...
L’alarme du tĂ©lĂ©phone sonne Ă  6h du matin, comme programmĂ©e. Le rĂ©veil n’est pas trop difficile. 30 minutes plus tard, le petit-dĂ©jeuner englouti, je quitte l’hĂŽtel en direction de la station de Yodoyabashi. Il n’est mĂȘme pas 7h et je suis dĂ©jĂ  en route. Je suis en avance sur mon programme, une premiĂšre depuis mon arrivĂ©e au Japon. En revanche, il fait dĂ©jĂ  chaud. Deux correspondances plus tard, j’arrive enfin Ă  la gare de Minoh (Minoo-shi), une ville situĂ©e Ă  une quinzaine de kilomĂštres au nord d’Osaka.
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Minoh a beaucoup de charme, mais je ne m’attarde pas, j’aurai normalement un peu de temps au retour pour la dĂ©couvrir. Une longue marche m’attend Ă  travers la forĂȘt pour rejoindre mes deux objectifs : la cascade de Minoh reconnue comme l’une des plus belles du Japon et le temple Katsuo-ji vieux de prĂšs de 1200 ans. D’aprĂšs la petite carte dĂ©gotĂ©e sur le net, il va me falloir 1h20 pour rejoindre le temple (la cascade se situe Ă  mi-chemin, Ă  environ 40 minutes de marche de Minoh). Il faut avancer. Il n’y a pas beaucoup de monde pour l’instant, mais je sais que la frĂ©quentation des lieux va exploser en fin de matinĂ©e et je veux absolument Ă©viter la foule pour profiter au maximum du charme de cette nature. La pente est douce et le sol en bĂ©ton, l’ascension est pour l’instant facile. Heureusement d’ailleurs, car je n’ai aucun Ă©quipement particulier. Je n’avais pas prĂ©vu la chaleur. Il est 8h et il fait dĂ©jĂ  28°C. Dans quelques heures, ce sera difficilement supportable. Heureusement, j’ai pris la peine d’emmener deux portions d’onigiri (sorte de grosses boulettes de riz enveloppĂ©e dans une algue) et deux bouteilles d’eau. Je ne m’inquiĂšte pas pour le ravitaillement. Je suis encore dans la zone habitĂ©e, mais dĂ©jĂ  le panorama est superbe et tranquille. Un petit temple borde le chemin.
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J’avance plutĂŽt bien. Je ne suis plus trĂšs loin de la cascade. Il est quasiment 9h. Je l’entends. Le chemin est un peu plus compliquĂ© Ă  apprĂ©hender. La pente s’est considĂ©rablement raidie. Je croise plusieurs passants, visiblement ravis du spectacle qui m’attend. Le chemin tourne et je la vois.
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Le spectacle est dĂ©jĂ  incroyable et je n’ose imaginer ce qu’il peut offrir dĂ©but novembre (feuilles d’automne) et Ă  la mi-avril (floraison des arbres). J’y reviendrai peut-ĂȘtre durant l’un de ces temps forts. Je fais une pause. Les visiteurs sont dĂ©sormais plus nombreux. En revanche, aucun signe des singes, censĂ©s habiter cette forĂȘt et se prĂȘter au flot des flashs des touristes. Je me prĂ©pare Ă  repartir. Je trouve le chemin qui continue et remarque que peu de personnes dĂ©passent l’étape de la cascade. Je ne comprends pas pourquoi, le temple Ă©tant au moins aussi Ă©blouissant que la cascade de Minoh d’aprĂšs ce que j’ai vu sur le net. Peu importe, je me mets en route. Il faut grimper. La pente est rude et en terre, mais ça ne dure pas plus d’une vingtaine de minutes. Le chemin devient bitume Ă  nouveau et longe dĂ©sormais une route. Quelques voitures passent. La transition me surprend, mais je continue en suivant un petit groupe de personnes ĂągĂ©es. Le rĂ©seau de mon tĂ©lĂ©phone fonctionne par intermittence.
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Le chemin s’écarte de la route. Le petit groupe qui m’escortait a dĂ©cidĂ© de faire une pause. Je les laisse derriĂšre. Je suis dans la forĂȘt, il n’y aura plus que de la terre. La chaleur est forte et l’ombre des arbres ne suffit pas Ă  m’épargner. L’humiditĂ© n’arrange rien. Un embranchement. Le panneau Ă  cĂŽtĂ© ne m’aide pas vraiment. Je suis toujours une chĂšvre en japonais. Je dĂ©cide de prendre celui qui me semble le plus large, le mieux dessinĂ©.
Il est 10h30. Cela fait plus d’une heure que je suis seul dans la forĂȘt. Le chemin s’est considĂ©rablement rĂ©trĂ©cit et devient trĂšs difficile. La nature partout. Toujours aucun signe des singes. Pas la moindre indication. J’aurai dĂ©jĂ  dĂ» atteindre le temple. Impossible qu’il s’agisse de la bonne voie, je dĂ©cide de rebrousser chemin. Dans le doute, je vĂ©rifie mon tĂ©lĂ©phone. Du rĂ©seau Ă  nouveau. Un rapide coup d’Ɠil Ă  Google Map me confirme que je suis allĂ© dans la mauvaise direction. Pire, j’ai perdu beaucoup de temps. Trois heures, c’est normalement le temps nĂ©cessaire pour voir la cascade et le temple et revenir Ă  la ville. Dans la rĂ©alitĂ©, je suis Ă  prĂšs de 3km de la ville Ă  vol d’oiseau, en pleine forĂȘt. J’ai chaud, mais l’eau n’est pas un problĂšme. Un peu plus tĂŽt sur le chemin, un robinet reliĂ© Ă  une source naturelle m’a permis de remplir mes bouteilles.
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Il est 12h quand je retrouve la ville de Minoh. La descente a Ă©tĂ© plus rapide que prĂ©vue, mais l’essentiel est ailleurs. Je n’ai pas eu le courage de prendre le vrai chemin une fois Ă  l’embranchement qui m’a tant coĂ»tĂ©. Rejoindre le temple Katsuo-ji m’aurait pris encore du temps et de l’énergie. J’y ai renoncĂ© pour cette fois. Je suis sĂ»r de revenir un jour pour prendre ma revanche. Dans le train qui me ramĂšne Ă  Osaka, je rĂ©alise, du fait de la climatisation qui circule, que je suis complĂštement trempĂ©. Les objectifs de la journĂ©e sont compromis. Je suis crevĂ© et puant. 
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Je dĂ©cide quand mĂȘme de continuer selon mon plan initial. Je visite malgrĂ© tout le parc du ChĂąteau d’Osaka. L’édifice est vraiment fidĂšle Ă  sa rĂ©putation. SituĂ© au cƓur de la ville au milieu d’un immense parc, la forteresse japonaise a une allure folle. La fatigue me rattrape. Je ne vais pas plus loin et dĂ©cide de rentrer. Je passe devant un petit temple qui borde une des murailles du parc.
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Il est bientĂŽt 15h30 quand je dĂ©barque dans le hall de l’hĂŽtel, complĂštement lessivĂ©. Ce mauvais chemin pris plus tĂŽt dans la forĂȘt a eu raison de moi. Dans mon Ă©tat, je sais que la journĂ©e est dĂ©jĂ  finie. Le souvenir de la cascade de Minoh, de l’aventure solitaire dans la forĂȘt et l’image du ChĂąteau d’Osaka resteront. Le reste aussi.
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