Bienvenue dans l'épopée quotidienne de No Man's Sky. Une aventure d'une année, commencée le lundi 10 février 2025.Par Arnaud Hallet.
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Jour 29 : vendredi 21 mars 2025.
J'ai une opération à militaire à mener. Il faut que je m'équipe d'un lance-foudre, mais je ne sais pas comment faire.
Il doit me servir à détruire une porte.
Une porte close qui m'oblige à rebrousser chemin. Et à piller les plantes riches en sodium jusqu'à ce que la nuit tombe.
Pour la première fois je crois, de la musique. Je ne sais pas pourquoi.
J'ai essayé de creuser un tunnel pour découper une montagne en deux. Mais je me suis perdu dans mes propres dédales.
Les planètes sont des bulles de savon.
Fin du jour 29.
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Jour 28 : lundi 17 mars 2025.
À quelques minutes de vol à peine, une planète non découverte. Comment résister ?
Le jeu ne pourrait être que cela, des sauts de flore en flore.
Délicat de se poser : il y a des montagnes pentues qui poussent comme des pores sur le visage d'une divinité.
J'arrive à me nicher dans une vallée, avec des fleurs géantes, des formes rouges et gonflées qui m'enserrent.
Arpenter une planète comme un corps. Des tiges sont des veines, des bulbes sont des boutons de pus et des lumières roses sont des cernes frais.
Le vaisseau n'est plus spatial, juste sanguin.
Fin du jour 28.
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Jour 27 : jeudi 13 mars 2025.
Dans quelques contrées poussiéreuses, un petit animal se faufile entre les cailloux. C'est un Scorpiduioleus.
L'analyse le décrit comme un animal qui fait preuve d'une grande prudence face à l'inconnu. Il se méfie de tout. C'est un herbivore peu apprécié des aventuriers car il dévore les cristaux de dihydrogène. Sa salive, très réactive, les dissout sans aucune mastication. Il dissimule un dard.
Je lui jette une croquette qui a l'air d'une saucisse géante. Il la grignote. Il s'appelle Osaki-Osaki, se sent triste.
Quelques caresses, des friandises, et voilà qu'il me suit comme un bienheureux.
Il faut que je fabrique un lance-foudre pour mener à bien mon opération militaire contre les sentinelles.
Fin du jour 27.
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Jour 26 : mercredi 12 mars 2025.
Aujourd'hui, reprise de l'exploration, après cinq jours de pause.
Pour repartir sur de bonnes bases : vendre tout ce qui ne me sert pas à grand chose. Les poches sont pleines, manque de place dans l'inventaire. Acheter ensuite deux câblages et n'avoir déjà plus un seul sou.
J'ai recruté un deuxième type dans ma base. Il est motivé, me dit qu'il veut nettoyer les vitres, que tout sera très propre. Il insiste vraiment avec le ménage.
Apollon me contacte pour insister sur l'embauche du personnel. Je pense que c'est un gros impérialiste qui veut soumettre des populations à tour de bras mécanique.
Mes câblages hors de prix me servent à construire un meilleur extracteur de terrain. Je peux désormais récolter des ressources plus rares. On n'arrête pas le progrès du pillage.
Apollon me confie un bouclier pour mon vaisseau. Il veut m'envoyer dans une mission plutôt dangereuse.
Toujours cette impression d'avoir mille choses à faire en même temps.
Je pense à mes deux employés qui récurent le sol de ma base pendant que je prends des photos du ciel.
À quel moment suis-je devenu ce patron infâme ?
Fin du jour 26.
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Jour 25 : jeudi 6 mars 2025.
Je trouve enfin le superviseur en question. Il me dit que tout a été payé il y a longtemps, que tout est en règle. Je me laisse aller à quelques divagations : "des souvenirs de mon reflet dans le miroir, âgé et seul. De ce Gek tenant ses frères tombés ; d'un accord passé il y a des années de cela, un contrat signé à travers le cosmos".
Qu'est-ce qu'il raconte ? Qu'est-ce que je raconte ?
Le superviseur promet d'agrandir ma base, me permettant de recruter d'autres travailleurs.
"Ce Gek a quelque chose de fascinant. Il devrait se sentir à l'aise chez moi".
Mais depuis quand ce vague cabanon est-il un chez-moi ? J'ai juste l'impression d'avoir posé deux bouts de bois sur une planète de glacé dont je ne connais rien.
En tout cas, il est là, devant mon cabanon. Il s'appelle Yukis. Je lui demande qui l'a payé pour les services qu'il me rend. Il rit et prétend que c'est mon enfant, dans de nombreuses années. Je ne sais pas de quoi il parle.
Il semblerait que son peuple ait beaucoup souffert. Qu'il veuille créer du neuf avec de l'ancien.
Il me tend un verre que je peux accepter ou refuser. J'accepte. Ce n'est pas un verre, mais du verre. Du verre incassable et résistant aux rayures, couvert d'un revêtement auto-nettoyant.
Je pensais qu'il voulait trinquer avec moi.
Fin du jour 25.
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Jour 24 : mercredi 5 mars 2025.
Posé dans ma base, je dispose désormais d'un terminal de construction. Je dois recruter un superviseur dans une station spatiale.
Je n'imaginais pas que No Man's Sky permettait d'ouvrir une PME au fin fond de l'espace. Je fais le tour de la station, à espionner qui pourrait être recruté.
Mais je ne trouve personne.
Alors, je regarde les gens travailler. Il y a, par exemple, ce type, qui a l'air très occupé sur sa tablette. Je m'installe derrière lui. Mais je comprends très vite qu'il n'en fout pas une.
C'est là que je réalise. Tous ces gens dans les stations spatiales font semblant de travailler. Ils font les cent pas, scrutent des écrans figés. C'est le royaume des emplois fictifs.
Ai-je vraiment envie de trouver ce superviseur ? Devrai-le rémunérer ? Est-ce qu'il y a des CDI dans No Man's Sky ? Et la retraite ? Ça vit combien de temps un Gek, au juste ?
Fin du jour 24.
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Jour 23 : mardi 4 mars 2025.
Je dois retrouver un contact d'Apollon, qui est bien loin d'ici. Je recharge mon hyperpropulseur pour pouvoir changer de système stellaire. Je me prépare gentiment quand des charges volcaniques viennent me griller les fesses.
Une photo en train de rôtir, et cap sur les étoiles.
Le contact retrouvé me demande dans quel milieu naturel j'ai construit ma base. J'en avais même oublié que j'avais un petit cabanon. Inland Empire. Je lui réponds qu'il fait très froid. Il me confie alors une amélioration thermique pour ma combinaison. Sympa.
Je retourne chez moi. Là où tout a commencé. Le prochain objectif me demande d'agrandir ma base et d'engager du personnel. Engager du personnel ?
Attention, le jeu prend une nouvelle tournure. À deux doigts de tout plaquer pour jouer aux Sims dans l'espace.
Fin du jour 23.
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Jour 22 : lundi 3 mars 2025.
Maintenant que la race Gek m'estime assez, je retourne voir le type qui doit être en mesure de décoder la position d'Artémis.
Le résultat est sans appel : les données ont été créées de toutes pièces ou sont corrompues.
J'appelle Artémis pour lui expliquer que les autochtones ne sont pas parvenus à déchiffrer sa carte stellaire. Qu'ils ont même affirmé que ces étoiles n'existent pas.
Je dois alors contacter Apollon. Un robot bourru qui m'invite à foutre le camp. J'insiste et lui explique qu'Artémis a des ennuis. Son attitude change.
Je lui transmets toutes les données en ma possession. Il m'explique qu'Artémis est en danger, qu'il a essayé d'utiliser un portail et s'est retrouvé coincé dans un monde non cartographié, disparaissant ainsi du réseau.
Apollon me fixe. Imperturbable. Il me parle des sentinelles, celles qui m'ont agressé l'autre jour quand j'avais le nez dans le cuivre. Il pense qu'elles ont un lien avec le portail.
Apollon veut que je bosse abec lui, pour en decouvrir davantage sur la situation. J'accepte. Il me dévisage dans le silence.
Pour le moment : méfiance maximum.
Fin du jour 22.
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Jour 21 : dimanche 2 mars 2025.
Direction la station spatiale pour chercher une mission.
Pour gagner de l'estime auprès des Gek, j'accepte de photographier un monde tropical pour les archives d'un client. Il me transmet 'les coordonnées de la planète en question en n'oubliant pas de préciser qu'il n'assumer aucune responsabilité pour tout danger auquel je pourrais être confronté.
La planète est beaucoup trop loin, sur un autre système stellaire, et mon hyperpropulseur est à plat. Je vais devoir chercher des métaux sur la planète voisine.
Je profite d'être à la station spatiale pour revisiter ma garde-robe. Cette longue cape n'est pas trop mal.
Pleinement focus sur mon extraction de cuivre, une tempête de météorites s'abat. J'hésite à creuser un tunnel pour me réfugier mais je préfère immortaliser ce paysage de fin du monde. Quitte à rester à découvert.
Les tropiques attendront un peu.
Fin du jour 21.
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Jour 20 : samedi 1er mars 2025.
Journée de collecte de matériaux sur une nouvelle planète jonchée de fossiles géants. Un charnier brûlant.
Les cactus font la taille de cinq humains. Plusieurs "doigts métalliques" renferment des ressources en abondance. Ils ressemblent à des boules de Noël dorées fondues les unes dans les autres.
Une tornade se forme et, sans que je ne puisse aller m'abriter, les vents m'emportent. Je suis si haut que je vois ma fin arriver. D'ailleurs, que se passe-t-il si je meurs dans No Man's Sky ? J'espère ne jamais le savoir.
Quelques clichés en suspension pour immortaliser mes derniers instants. Mais j'atterris sans encombre. Ou presque.
Trois drones viennent m'encercler. Mon pillage excessif de ressources les a, semble-t-il, provoqués. Ils me tirent dessus.
Je pars me réfugier dans une vallée. Ils ont perdu ma trace. Quelqu'un protègerait les ressources de cette planète ?
Fin du jour 20.
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Jour 19 : vendredi 28 février 2025.
Je passe en revue mon journal de quêtes. J'en ai quasiment une dizaine en cours.
Pour la plupart d'entre elles, il me manque des ressources et des matériaux : pour construire des technologies, pour acheter des équipements.
Je vais donc ratisser une planète pour en prélever un maximum de trésors. Une journée de farm dans la nature géante.
Des arbres aux bras d'encre portent des fruits gros comme des citernes.
Dans l'espace de No Man's Sky, il y a des jours et il y a des nuits.
Mais où est le soleil ? Peut-on l'atteindre ?
J'épuise la terre, les roches, les plantes. C'est une sorte de ravage.
Fin du jour 19.
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Jour 18 : jeudi 27 février 2025.
J'ai trouvé une chaise.
Elle s'appelle d'ailleurs comme ça : "chaise". Voilà.
Quand je l'actionne, elle pivote sur elle-même.
Quelques tours et puis s'arrête.
Elle marque deux choses :
1. Une absence : à quelles fesses est-elle destinée ?
2: Une rotation : pourquoi peut-on la faire tourner ?
Et, sans offense pour les chaises mais, sans dossier, vous n'êtes pas vraiment une chaise.
Cela dit, la chaise est peut-être la reine des meubles.
Elle gagnerait le tournoi des meubles, c'est sûr.
J'ai tourné la chaise plusieurs fois. Et je suis reparti.
Sans m'asseoir.
Fin du jour 18.
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Jour 17 : mercredi 26 février 2025.
Une tempête de feu est annoncée. Je creuse un tunnel pour m'abriter.
J'en profite pour réfléchir à ce que je dois faire. J'ai en ma possession un graphique stellaire qui indiquerait la position d'Artémis. Mais je dois le remettre à un Gek (ce sont les petits reptiles bipèdes qui se foutent toujours de moi), pour qu'il puisse l'analyser. Je dois donc construire un traducteur pour me faire comprendre. J'ai beau avoir appris quelques mots ici et là, les dialogues sont pour le moment indéchiffrables.
La tempête se termine et je sors de mon trou. Je trouve le Gek en question mais je n'ai pas assez bonne réputation auprès de leur race.
Je dois donc devenir plus populaire. En leur offrant des cadeaux ou en les aidant, par exemple en pourchassant des pirates dont la tête est mise à prix.
Même au fin fond de l'espace, il faut se faire bien voir. Tout ce que je voulais à la base, c'était juste me promener et devenir paysagiste.
Demain, on drague les Gek.
Fin du jour 17.
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Jour 16 : mardi 25 février 2025.
Aujourd'hui, recherche active d'Artémis.
Direction le signal d'une planète non loin d'ici. Cerné par les astéroïdes, je navigue lentement.
Je me pose tranquillement et, à peine ai-je posé un pied au sol, qu'une grosse plante rampante me fait de l’œil. J'essaie d'en extraire des ressources, quand elle laisse s'échapper plusieurs œufs qui éclosent immédiatement.
Je me retrouve face à cinq ou six créatures qui veulent me bouffer. Depuis le début de mon voyage, c'est la première menace animale à laquelle je fais face. Ou plutôt volte-face : je prends les jambes à mon cou et regagne mon vaisseau pour m'envoler un peu plus loin.
Je parviens à entrer en contact avec Artémis : "Je ne sais pas où je me trouve, je ne sais même pas depuis combien de temps je suis là". On avait bien compris ça, il est paumé Artémis.
Je te lâcherai plus, Artémis. Je vais te retrouver.
Fin du jour 16.
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Jour 15 : lundi 24 février 2025.
Aujourd'hui, pas grand chose. De la promenade, de la collecte.
Le coucher de soleil sur la planète de sable.
Dans le ciel, des chauve-souris volent en cercle. Elles ont des groins de cochon qu'elles tendent vers les lunes.
Je profite du paysage avec mon nouveau pote. Sur son flanc, un artefact.
Croquettes et câlins.
Fin du jour 15.
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Jour 14 : dimanche 23 février 2025.
Aujourd'hui, j'achève ma deuxième semaine dans l'espace.
Sur une planète recouverte d'arbres géants et rouges, je trouve un émetteur longue distance en haut d'une tour. De quoi communiquer avec Artémis en hologramme.
Il me dit : "Je vois des formes de vie dispersées aux confins des galaxies. Je me vois, endormi, dans le vide pourpre, attendant un rêve de mondes".
Il est visiblement seul depuis un moment. Il pensait que j'étais une illusion. Je lui assure que je suis bien réel. Enfin, je crois.
Nous sommes des découvreurs de mondes. L'énigme n'avance pas beaucoup mais je dois retrouver la trace d'Artémis.
Je donne une croquette à une petite créature qui me suit désormais partout.
Une tempête de sable m'oblige à patienter dans le vaisseau.
Dehors, il fait 56.4°.
Fin du jour 14.
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Jour 13 : samedi 22 février 2025.
Nouveau système stellaire. Bleu, celui-ci. Un disque géant, blanc, avec des sillons parfaits.
Le jeu a ceci pour lui : il parvient, très vite, à émerveiller. En changeant simplement de biome, un nouveau choc esthétique a effectivement lieu.
J'apprends de nouveaux mots. Je marche énormément. Je pense que je vais chercher des créatures pour les nourrir. Maintenant que j'ai des croquettes.
Une possibilité : appréhender l'exploration sans violence. Ne jamais combattre. Juste observer, collecter, analyser.
Les mondes suspendus comme des boîtes à jouets posés sur une moquette.
Fin du jour 13.
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