Tumgik
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Juliet termina ses sutures, avant d'examiner chaque fil d'un oeil critique. Vérifier que son travail était impeccable, et qu'elle n'avait pas oublié un morceau de la plaie. Elle suivit chaque future cicatrice du regard, consciente de l'importance de leur tùche. Puis, elle se leva, et vint se positionner derriÚre son interne, pour vérifier la qualité de son travail.
- Pas mal du tout. 
Elle pouvait voir les mains de la jeune femme trembler, mais elle ne lui fit pas remarquer. C'Ă©tait l'adrĂ©naline, et elle-mĂȘme avait mis des annĂ©es Ă  trouver cet Ă©tat de calme et de concentration nĂ©cessaire lors des opĂ©rations.
- La peau des enfants a d'excellentes capacitĂ©s de rĂ©gĂ©nĂ©rations, donc nous pouvons nous permettre de ne pas serrer autant les nƓuds qu'avec les adultes. Ainsi, on guide simplement la peau, sans l'endommager plus qu'elle ne l'est dĂ©jĂ .
Elle fit signe à l'infirmiÚre de retirer le masque, et vint vérifier l'état de la petite fille. Sa voix se fit plus animée, réconfortante.
- Alors, Laura, ce voyage au pays des songes ? Je t'avais promis que ce serait génial, tu te rappelles ?
La petite fille acquiesça, toujours dans les vapes, et Juliet vérifia les réactions de ses pupilles, avant d'écouter son coeur.
- On a tout refermĂ©. Les prochaines heures risquent d'ĂȘtre un peu difficiles, alors je t'offre un cadeau.
Dans un grand mouvement de bras, Juliet désigna son interne.
- Une assistante personnelle. C'est pas trop cool ça ? Elle va faire tout ce que tu lui demanderas. Si tu veux qu'elle joue avec toi, qu'elle te mette la télé, ou qu'elle appelle tes copines à ta place, elle le fera. C'est qui la meilleure ?
Laura se mit enfin Ă  sourire, mĂȘme si c'Ă©tait encore assez timide.
- Surtout, n'hĂ©site pas Ă  lui dire si tu as mal, ou que tu sens des choses bizarres. En plus d'ĂȘtre trĂšs douĂ©e en secrĂ©tariat, elle est mĂ©decin.
L'infirmiÚre commençait à ranger les instruments qu'elles avaient utilisé, et Juliet se tourna vers le docteur Carsan, qui s'appliquait à terminer leur travail.
- Je tenterais de repasser avant le bloc. Si on vous demande oĂč je suis, prĂ©cisez bien que je ne veux ĂȘtre dĂ©rangĂ©e qu'en cas d'urgence grave. Si vos collĂšgues ne sont pas foutus de faire leurs visites seuls, ils peuvent remballer leurs blouses et signer leur fin de service.
Le tout accompagné d'un sourire angélique, et dit sur un ton doucereux.
  Gaby voyait la petite fille souffrir entre leurs mains. DĂ©jĂ  douze minutes, et cela lui semblait avoir Ă©tĂ© seulement quelques secondes tant la tĂąche Ă©tait Ă©tendue. L’interne avait bien avancĂ©, et le plus gros du travail avait Ă©tĂ© fait. Les sutures Ă©taient propres et bien effectuĂ©es, mais il restait encore beaucoup Ă  faire. Elle se rapprochait le plus rapidement possible du poignet minuscule de l’enfant. C’était bien plus prĂ©cis que ce que Gaby avait vu sa mĂšre faire pendant son enfance. Excellente couturiĂšre, celle-ci avait crĂ©Ă© bon nombre de vĂȘtement pour sa fille et bien que cela demande beaucoup de concentration et de prĂ©cision, ce n’était rien comparĂ© Ă  la tĂąche de l’interne Ă  ce moment mĂȘme.
Alors que sa titulaire continuait de lui donner des consignes, Gaby Ă©coutait tout en terminant le nƓud d’une Ă©niĂšme suite de points de suture.
- Je ferais tout pour qu’elle aille au mieux.
Des phrases courtes, pour ne pas se dĂ©concentrer. L’interne fronçait une fois de plus les sourcils en arrivant Ă  un Ă©niĂšme point critique. Elle voulait plus que tout terminer, ne pas laisser cette pauvre Laura dans cet Ă©tat.
Ensuite, lorsqu’elle entendit la proposition de sa titulaire, la jeune fille releva les yeux un dixiùme de seconde avant de les baisser à nouveau, retournant à sa tñche. Le temps passait trop vite et Gaby voyait les vingt minutes arriver à grande vitesse. Elle faisait du mieux qu’elle pouvait, laissant là toute sa concentration.
- Seize minutes. Ca va devenir vraiment difficile pour elle.
L’interne serra les deux. Il ne lui restait plus que deux lambeaux de peau Ă  suturer, mais ils devaient certainement ĂȘtre les pires. La peau fine de l’enfant semblait trop fragile et Gaby dĂ» faire preuve d’une extrĂȘme dĂ©licatesse pour terminer son travail.
C’est seulement quand elle eut fini qu’elle regarda sa titulaire, les mains tremblantes.
- J’espùre vous voir ce soir alors, Dr Mitchell.
Elle entreprit de dĂ©sinfecter les bras de la petite Laura, c’était dĂ©jĂ  une premiĂšre chose Ă  faire. Elle n’aimait d’ailleurs pas relĂ©guer son travail Ă  d’autres, bien que les infirmiĂšres soient trĂšs bien qualifiĂ©es, Gaby prĂ©fĂ©rait s’occuper de ses patients jusqu’au bout.
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Lentement, ce qui ressemblait auparavant à un champ de guerre reprenait une forme plus correcte. Bien entendu, pour un oeil non avisé, le résultat était toujours aussi affreux, mais les deux femmes étaient capables d'imaginer le résultat, une fois que la plaie serait propre, et moins gonflée. 
Juliet Ă©couta les propositions de son interne. Dans l'ensemble, elles Ă©taient bonnes. Mais ...
- C'est trÚs scolaire tout ça. Mais oui, dans la majorité des cas, vos propositions seraient adaptées.
Elle continua sa couture, avec des gestes rapides, mais trÚs précis. La difficulté résidait dans la façon de tirer les lambeaux de peau les uns vers les autres. Il ne fallait pas qu'ils soient trop lùches, ni trop serrés. Il fallait simplement guider la peau dans le processus naturel de cicatrisation. 
- Pour la douleur, je prescrirais simplement des antalgiques. Les anti-inflammatoires pourront ĂȘtre prescrits Ă©galement, mais notre principal problĂšme, comme vous l'avez soulignĂ©, c'est Ă©viter la surinfection. Les antibiotiques vont devoir ĂȘtre choisis avec soin. On va Ă©galement privilĂ©gier une administration par petites doses, mais frĂ©quentes, en raison des diverses rĂ©actions allergiques qui ont prĂ©cĂ©dĂ©es notre traitement.
Parler l'aidait Ă  dĂ©compresser. Elle quitta une seconde son travail des yeux, pour regarder l'infirmiĂšre qui aidait la petite fille Ă  respirer. Elle continuait de lui parler, Ă  voix basse, pour la rassurer. Le visage de l'enfant Ă©tait crispĂ©, et mĂȘme si ses yeux Ă©taient vagues, la douleur se lisait sur ses traits. L'infirmiĂšre confirma du regard ce que Juliet redoutait.
- Douze minutes déjà. Elle ne tiendra pas au delà de vingt.
La pédiatre retourna à leur tùche, avec encore plus de volonté. Il était hors de question qu'elles échouent elles aussi. Des médecins avaient déjà laissé Laura sur le carreau, et elle ne comptait pas lui annoncer qu'elles aussi n'avaient pas pu finir.
La chair claire dénotait avec la peau sombre de la petite fille, et la lumiÚre forte commençait à éblouir Juliet, et elle dû se redresser une nouvelle fois, pour inspirer calmement. Elle en profita pour faire le point sur la situation. Et une idée lui vint, idée qui allait sûrement ravir son assistante.
- Pour les dix prochaines heures, vous gĂ©rerez l'administration du traitement, et la mise en place d'une pompe Ă  morphine. Vous vĂ©rifierez ses vitales toutes les dix minutes s'il le faut. Je vais devoir dormir, puis aller au bloc. Vous risquez donc d'ĂȘtre seule sur ce coup lĂ . Vous avez proposĂ© un protocole. Ajustez-le. Suivez-le. Dirigez les infirmiĂšres. Les autres internes devraient arriver d'ici quatre heures. Vous ĂȘtes dispensĂ©e des visites.
AprĂšs tout, la petite interne s'en sortait bien jusqu'ici. Et Juliet ne pourrait pas ĂȘtre Ă  deux endroits Ă  la fois. C'Ă©tait un test comme un autre.
- Je ne veux pas qu'elle souffre. Pas une seule seconde, donc vous vous dĂ©brouillez, mais vous la soulager sans me la tuer. Si vous ĂȘtes Ă  la hauteur, je vous emmĂšne au bloc ce soir. Deal, Carsan ?
  Tout ce que le docteur lui disait, Gaby le savait dĂ©jĂ . Il allait falloir travailler vite, efficacement pour Ă©viter Ă  la petite Laura de souffrir encore plus. Une fois que le gaz faisait effet, Gaby et sa titulaire se mirent immĂ©diatement au travail. L’interne, concentrĂ©e, mettait ce qu’elle avait appris en application, enlevant au dĂ©part les fils dĂ©jĂ  prĂ©sents dans les bras de l’enfant. Elle essayait de ne pas penser Ă  la douleur qu’elle devait ressentir, mais cela la poussait Ă  travailler mieux, et plus vite. Quand on lui posa une question, Gaby ne releva pas mĂȘme la tĂȘte et continua de travailler tout en y rĂ©pondant.
- Des anti-inflammatoires, pour limiter la douleur.
Elle fit une pause en arrivant Ă  un endroit dĂ©licat. Les bras de cette pauvre petite Ă©taient en lambeaux et Gaby essayait tant bien que mal d’en extraire les fils le plus dĂ©licatement possible. Lorsqu’elle eu enfin fini, elle attrapa le fil et commença Ă  recoudre doucement, commençant du coude pour aller vers le poignet.
- Et des antibiotiques, pour Ă©viter l’infection. En plus de bien dĂ©sinfecter tout les jours et d’appliquer une crĂšme cicatrisante.
AprĂšs une premiĂšre suture, l’interne releva les yeux et observa le docteur un instant, essayant de voir si elle Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© de la plaque ou non. Elle ne vit rien qui lui laissa penser qu’elle avait tort, elle retourna alors sur son travail minutieux, essayant de limiter le temps de torture de Laura.
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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La jeune interne rayonnait face à elle, et Juliet avait toutes les difficultés du monde à ne pas la fixer trop intensément. Elle dégageait un magnétisme trÚs particulier, à la fois innocent et décalé. Une sorte de Luna Lovegood, avec le physique en plus.
Et cette impression se confirma quand Kaelyn commença à raconter un épisode marquant de sa vie, suffisamment choquant pour que Juliet se demande ce qui pouvait bien lui prendre de se confier ainsi. Mais son ton était presque détaché, et sa détermination dénotait dans ses propos.
Juliet se laissa retomber dans son siÚge, plus sérieuse;
- Je suis dĂ©solĂ©e. Ca a dĂ» ĂȘtre ...
Elle ne savait que trop bien ce que perdre quelqu'un d'important dans sa vie faisait, encore plus lorsqu'on Ă©tait jeune. Trop jeune.
- J'ai perdu mes parents, quand j'avais treize ans. 
Il y eût un silence; puis Juliet agita sa main, pour signifier que le sujet était clÎt. Elle se recomposa une mine enjouée.
- Vous la prendre ? Mais j'ai appris Ă  ne pas voler, moi.
Elle fit mine de réfléchir.
- Et bien, je pourrais vous l'acheter ! Oui, vous l'Ă©changer contre quelque chose d'autre ...
La porte était close, et son ton s'était fait plus secret, malgré elle. Elle avait envie d'en découvrir plus, sur la petite interne rousse aux grands yeux brillants.
  Tout le long de sa rĂ©ponse, le Dr.Mitchell Ă©tait confiante et sa rĂ©partie avait Ă©tonnĂ© Kaelyn. La pĂ©diatrie n’avait jamais Ă©tait son fort et se demandait comment le Dr.Mitchell pouvait rester toute une journĂ©e avec des enfants.
Kaelyn ne put s’empĂȘcher de rire de la dĂ©termination qu’avait le Dr.Mitchell pour la sucette, elle aimait vraiment ça. Il suffisait d’une simple sucette pour pouvoir flirter avec cette derniĂšre et elle l’avait appelĂ© sa rĂ©compense comme si cela Ă©tait un jeu. Évidemment Kaelyn pouvait la lui donner mais elle en avait dĂ©cidĂ© autrement.
- La pédiatrie euh.. bof. Voir des enfants malades, mourant, trÚs peu pour moi. Depuis que je suis petite je ne veux pas, ma meilleure amie Aaliyah en est la raison.
Elle ferma les yeux, repensant au jour de son huitiĂšme anniversaire oĂč sa meilleure amie Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  cause de son pĂšre.
- Le jour de mes huit ans, le pĂšre de ma meilleure amie nous avaient emmenĂ© au zoo. Il faisait trĂšs chaud ce jour lĂ  et son pĂšre nous avaient proposĂ© de prendre une glace. Il nous a laissĂ©es deux minutes devant la cage au fauve le temps de prendre les glaces. Ma meilleure amie aimait les tigres, elle voulait devenir dresseuse et ce jour lĂ , pour la premiĂšre fois de sa vie, elle en voyait. Voulant les caresser, elle s’était approchĂ©e de la cage et avait tendu sa main ce qui Ă©tait strictement interdit. En l’espace de deux minutes, le tigre l’avait agrippĂ© et avait complĂštement dĂ©chirĂ© son bras. Les gardiens sont tout de suite intervenu mais il Ă©tait trop tard, elle avait perdu trop de sang. Je me rappel de se jour lĂ  comme si s’était hier, j’étais vulnĂ©rable, regardant ma meilleure amie mourir. Depuis ce jour, je me suis jurĂ© de devenir chirurgien, d’ĂȘtre la meilleure, de me surpasser pour elle, mais pas en pĂ©diatrie.
Kaelyn venait de se confier au Dr.Mitchell, sans mĂȘme la connaĂźtre. Elle s’en fichait sur le moment, avoir racontĂ© cette histoire lui avait permis de se libĂ©rer, se soulager. Cependant, la seule Ă  laquelle elle pensait Ă©tait la sucette.
- Vous avez rĂ©pondu Ă  ma question ce qui veut dire que vous pouvez avoir ma sucette, mais je n’ai pas envie de vous la donner, c’est Ă  vous de me la prendre..
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Satisfaite de la réaction de son interne, Juliet bipa les infirmiÚres. Trois vinrent les rejoindre : une pour escorter les parents dans la salle d'attente, une pour gérer le masque à gaz, et l'autre pour tendre aux deux médecins leurs instruments. 
Juliet pris place du cÎté du bras droit, et tendit sa main.
- Scalpel. Vous pouvez commencer l'administration du gaz.
L'infirmiÚre acquiesça, et posa le masque sur le visage de la petite fille, tout en lui parlant. D'ici quelques dizaines de seconde, elle serait dans un monde un peu flou, et tant mieux. Juliet en profita pour donner ses instructions au Dr. Carsan.
- La premiÚre étape consistera à retirer les fils qui ont été posés. Venez à bout de tous les noeuds, et n'oubliez aucun fil dans la plaie. Ensuite, on va sûrement devoir faire un peu de curetage, et bien traiter. Enfin, on refermera, avec du fil de soie. Il va falloir faire vite, et précis. N'oubliez pas qu'à chaque fois que vous touchez la blessure avec un de vos instruments, la douleur monte immédiatement à son cerveau.
Le but de Juliet n'était pas d'effrayer l'interne, mais bien de s'assurer qu'elle garde à l'esprit l'horreur que cette opération pouvait représenter pour une jeune fille, consciente et bien éveillée
- Je crois qu'on est bons, docteur, commenta l'infirmiĂšre qui se chargeait du masque. Laura ? Les docteurs vont commencer leur travail ...
Juliet se concentra sur la tùche devant elle, et entama des gestes minutieux. Elle n'avait pas trÚs souvent l'occasion de recoudre des plaies, mais son internat lui avait permit de se perfectionner dans ce domaine. A l'occasion, elle jetait des coups d'oeil au travail de son interne. Sourcils froncés, instruments brillants et gestes précis, elle ne s'en sortait pas mal du tout.
- C'est vraiment un massacre, finit-elle par soupirer, en soulevant un lambeau de prĂšs d'un centimĂštre de large, sur cinq de long. Regardez bien ce qu'ils ont fait, et souvenez-vous en toute votre vie, Carsan. D'ailleurs, quels traitements conseilleriez-vous afin de s'assurer que ces plaies cicatrisent bien ?
L'enseignement se pratiquait à tout moment, et puisque l'interne semblait plutÎt habile, Juliet ajoutait de la difficulté à l'exercice.
  Savoir que Tomas allait subir un traitement aussi lourd lui retournait le coeur, mais c’était la seule chose Ă  faire, il serait condamnĂ© sans cela. Elle se garda de toute remarque, il n’y avait rien d’autre Ă  dire.
Gaby ne comprit pas tout de suite lorsque sa titulaire lui dit de garder le sourire, mais tout devint clair lorsqu’elle entrĂšrent de l’endroit presque clĂŽt oĂč se trouvait la petite Laura. Elle retint une grimace en apercevant ses petits bras en lambeaux et afficha un sourire en s’approchant. C’était une des choses les plus difficiles Ă  faire, sourire en voyant ces petits bouts souffrir. Ils se plaignaient bien moins que les adultes, et pour ça Gaby les respectait toujours plus. Elle s’approcha de la petite fille et sourit Ă©galement Ă  ses parents.
- Bonjour Laura.
Ne quittant pas son sourire, elle alla se placer de l’autre cĂŽtĂ© de l’enfant, en face du docteur. Voir cette petite dans cet Ă©tat la motivait Ă  travailler toujours plus. Il lui Ă©tait impossible de la laisser comme ça. L’interne regarda Laura un instant.
- Ca va aller vite ma belle, tu verras.
Ensuite, elle retourna son regard sur sa titulaire avant de lui montrer qu’elle Ă©tait prĂȘte.
- On commence quand vous voulez.
La Gaby timide avait laissĂ© place Ă  la Gaby travailleuse, sa gĂšne n’avait pas sa place dans cette piĂšce, pas quand elle travaillait. Elle enfila elle aussi ses gants, attendant que le docteur prenne les devants pour ce qui allait suivre.
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Au moins, la proposition de Juliet sembla faire plaisir à son interne. Elle se promit de prendre contact avec le service de cardiologie, et d'en profiter pour demander un interne en échange de la sienne. Ses effectifs ne lui permettaient pas de manquer d'une paire de mains supplémentaires.
Elle apprĂ©cia Ă  sa juste valeur le fait que Carsan ait pris le temps de s'intĂ©resser aux diffĂ©rents enfants rĂ©sidents. MĂȘme si ce n'Ă©tait pas vraiment ce qu'on demandait aux internes, en principe, les cartes Ă©taient redistribuĂ©es en pĂ©diatrie. 
- Non, rien de nouveau pour Tomas. Si son Ă©tat reste stable, on pourra entamer la chimio dĂšs ...
Elle jeta un coup d'oeil Ă  sa montre, et soupira.
- D'ici quelques heures. Quand je reviendrais du bloc.
Leurs mains étant propres, Juliet poussa la porte avec son dos, et entra dans la grande salle. Elle se dirigea immédiatement vers le lit le plus lointain, caché derriÚre deux gigantesques paravents.
- Haut les coeurs, Carsan. Et gardez le sourire. J'espĂšre que vous vous y connaissez en couture.
Elles se glissÚrent derriÚre le rideau, pour faire face à une petite fille d'une dizaine d'années. Sa peau d'ébÚne luisait sous les lumiÚres artificielles, et ses dents toutes blanches auraient pu former un contraste amusant avec ses lÚvres pleines, si ses avant-bras n'avaient pas attirés tous les regards sur eux. Si Juliet avait dû décrire leur état, elle aurait opté pour " un champ de mine aprÚs une guerre mondiale ". La chair était déchirée à de nombreux endroits, et les morceaux de peau n'étaient retenus ensemble que par quelques fils trÚs lùches.
A cÎté de la petite fille, sa mÚre, et son pÚre, qui parlaient à voix basse. En voyant les docteurs arriver, ils se tournÚrent vers elle, à la fois anxieux et soulagés.
- Merci d'avoir accepté.
- On va voir ce qu'on peut faire.
Juliet se pencha vers la petite fille, et lui adressa un de ses sourires calmes et rassurants.
- Alors, Laura, tu tiens le coup ? Je te présente le Dr. Carsan. Elle va m'aider, pour arranger tout ça. Carsan, voici Laura. Elle a subit un accident avec une tondeuse à gazon, hier. Elle a été opérée, sous anesthésie générale, et recousue. Pas chez nous, bien entendu. Elle a fait une réaction allergique à l'anesthésie, et les médecins n'ont pas pu finir, ce qui a donné ce résultat plutÎt ... Sommaire.
La mĂšre de la petite fille ne parvenait mĂȘme pas Ă  regarder les plaies sanguinolentes de sa fille.
- Bien entendu, il est impossible de l'anesthĂ©sier Ă  nouveau. On va donc la mettre sous gaz hilarant, et vous et moi allons retirer les fils, et en poser de nouveaux. Chacun sur un bras. Vous ĂȘtes de la partie, Carsan ?
Juliet se retourna, comme si elle attendait vraiment une rĂ©ponse. Pourtant, ses yeux lançaient un message clair. Si la jeune interne n'en Ă©tait pas capable, elle devait s'Ă©clipser immĂ©diatement. Si elle voulait tenter l'expĂ©rience, elle devrait tenir jusqu'au bout. L'opĂ©ration allait ĂȘtre extrĂȘmement douloureuse, et compliquĂ©e, mais la petite fille n'avait pas le choix si elle voulait que ses cicatrices soient limitĂ©es.
  Gaby regarda d’un oeil suspicieux le bonbon que lui tendait le Dr Mitchell, mais ne le refusa pas. Elle pourrait certainement le donner Ă  un enfant, ça pouvait toujours servir dans un service de pĂ©diatrie.
L’interne Ă©couta attentivement sa titulaire, notant dans un coin de son esprit ce qu’elle lui disait. Elle ne la considĂ©rait pas comme un tyran, mais d’autres mĂ©decins ne pouvaient ĂȘtre vus autrement et Gaby remercia intĂ©rieurement le ciel de ne pas avoir Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  d’autres qui auraient fait de sa vie un enfer sur Terre.
Quand sa titulaire parla de lui faire faire un petit sĂ©jour en cardiologie, Gaby la regarda avec de grands yeux d’enfants.
- Ce serait gĂ©nial, j’adorerais en apprendre plus en cardiologie.
Ensuite, elles arrivĂšrent Ă  la salle de soin et Gaby imita son ainĂ©e en dĂ©sinfectant ses mains. C’était devenu un geste mĂ©canique tant elle avait pris l’habitude de le faire. Tout en terminant, elle interrogea sa titulaire.
- On a des petits nouveaux ? L’état du petit bout de chou qui a un cancer n’a pas Ă©volué ?
Gaby s’était attachĂ©e Ă  cet enfant, et mĂȘme si elle savait parfaitement que cela n’avait certainement pas bougĂ© en seulement vingt heure, mais cela ne coĂ»tait rien de poser la question.
Elle rĂ©agit ensuite Ă  la question qu’on lui posait, sortant de ses pensĂ©es un instant.
- La pratique me convient trĂšs bien, bien mieux que la paperasse.
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Juliet était presque parvenue à dérider son interne. Presque. Néanmoins, c'était une premiÚre victoire, et elle attrapa un bonbon dans une des corbeilles du bureau des infirmiÚres. Normalement, ils étaient pour ses jeunes patients, mais elle avait besoin de sucre. Rapidement.
- Et bien voilà ! 
Elle tendit un bonbon Ă  son interne, qui ne sembla pas oser le refuser, et le glissa dans la poche de sa blouse. Juliet lui fit ensuite signe de la suivre, et elle s'avança vers la salle de soin, oĂč huit lits accueillaient les enfants et adolescents qui nĂ©cessitaient des soins rapides.
- Cardiologie ?
Elle s'arrĂȘta, et Ă©valua la jeune femme du regard. Petite chose, et plus jeune des internes. Pourtant, elle Ă©tait toujours lĂ  jusqu'ici. Peut-ĂȘtre avait-elle plus de cran que Juliet ne l'avait pensĂ© au premier abord.
- Vous savez, vos collÚgues internes ont cette idée des titulaires. Comme si on était seulement des monstres. Mais rendez votre titulaire heureux, et il vous donnera plus que quiconque ne vous a jamais donné.
Une infirmiÚre qui passait lui donna un dossier, et elle la remercia en lui offrant une sucette. La femme se mit à rire, et Juliet reprit, tout en lançant le dossier à l'interne, et en avançant.
- Votre intĂ©rĂȘt pour la cardiologie n'est pas Ă  mettre de cĂŽtĂ©. Donnez vous Ă  fond en pĂ©diatrie, et je m'assurerais que vous puissiez passer du temps sous l'Ă©gide du docteur ... De la titulaire de cardio. Un interne de pĂ©diatrie qui s'y connait en cardiologie ? TrĂšs bon pour mon service.
Avant d'entrer dans la salle de soin, elle se nettoya les mains avec le gel mis Ă  disposition, puis enfila une paire de gants.
- Un peu de pratique, Carsan ? Vous en pensez quoi ?
  Gaby Ă©tait heureuse de savoir qu’elle allait pouvoir se perdre dans son travail. La seule chose qu’elle espĂ©rait, c’était s’éloigner le plus vite de sa titulaire pour aller voir ses petits patients. Ils lui paraissaient bien moins hostiles, bien que le docteur ne soit pas la pire des titulaires de cet hĂŽpital, bien au contraire.
Elle essayait tant bien que mal de faire sourire l’interne, mais rien n’y faisait et Gaby Ă©tait incapable d’afficher ne serait-ce qu’un soupçon de sourire. La jeune fille fronça les sourcils Ă  la derniĂšre question de sa titulaire. Ce n’était pas parce qu’elle Ă©tait timide qu’elle Ă©tait incapable de faire des choix ! Ce n’était pas le genre de conclusions qui plaisait Ă  Gaby, mais elle se garderait bien de le faire savoir.
- J’ai choisi la pĂ©diatrie, j’adore les enfants, alors de lĂ  Ă  les soigner, il n’y a pas loin.
C’était la phrase la plus longue qu’elle avait prononcĂ© face Ă  un membre du personnel de cet hĂŽpital. Au fond, Gaby s’en fĂ©liciterait presque. Elle dĂ©testait cette timiditĂ© qui rougissait ses joues et la faisait bafouiller dĂšs qu’un inconnu osait lui adresser la parole. Elle essayait alors de parler un peu plus, restant crispĂ©e tout de mĂȘme.
- Je
 n’aurais pas aimĂ© qu’on m’oblige Ă  faire une spĂ©cialitĂ© ou une autre. La cardiologie me plaisait aussi, mais la pĂ©diatrie restait mon premier choix.
Depuis toute petite, Gaby aimait les enfants, et en faire son mĂ©tier Ă©tait vite devenu un de ses rĂȘves. Elle se surprit Ă  apprĂ©cier de parler de cela avec sa titulaire, un minuscule sourire s’affichant sur son visage.
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Juliet retint un soupir Ă  grand peine. La petite interne n'Ă©tait pas trĂšs loquace. En plus, elle lui donnait l'impression d'ĂȘtre ... effrayĂ©e. Au moins semblait-elle en pleine forme. 
- Vous avez bien fait de venir, il y a du boulot pour quatre.
Le commentaire de Carson sur sa garde eût au moins le don de faire sourire Juliet.
- Mais vous le referez ! Croyez-moi, il y aura encore beaucoup de longues gardes que vous passerez à vous demander pourquoi vous avez choisi ce job. Heureusement, elles seront suivies de journées comme aujourd'hui, que vous passerez avec votre charmante, sublime et trÚs intéressante titulaire.
Voyant que la jeune interne ne se déridait pas, elle ajouta avec une grimace, et une petit geste.
- Je suis la titulaire en question.
Il y eût un silence, puis Juliet soupira vraiment. 
- Et sinon, vous aviez choisi la pédiatrie, ou on vous a envoyé dans mon service parce qu'on vous avait oubliée dans un coin ?
Elle ne voulait pas ĂȘtre mĂ©chante. Non, elle Ă©tait simplement fatiguĂ©e, et agacĂ©e par la moue timide face Ă  elle. 
  Gaby n’était pas quelqu’un qui avait besoin de beaucoup de sommeil.  Quatre ou cinq heures lui suffisaient en gĂ©nĂ©ral et malgrĂ© une garde qui n’avait jamais semblĂ© se terminer, elle Ă©tait de nouveau en forme et prĂȘte Ă  reprendre le travail. La jeune fille ne comptait pas ses heures. Elle aimait ce qu’elle faisait et travailler ne lui faisait absolument pas peur. Par contre, les contacts avec le personnel de l’hĂŽpital avait une fĂącheuse tendance Ă  la stresser. Gaby n’avait jamais Ă©tĂ© une personne sociable, et sa timiditĂ© l’handicapait le plus souvent. Elle comptait ses amis sur les doigts d’une main, et jamais elle n’irait d’elle mĂȘme vers quelqu’un sans y ĂȘtre obligĂ©e.
Alors quand une infirmiĂšre lui avait dit d’attendre sa titulaire devant son bureau, la jeune interne l’avait fait sans rechigner et lorsque le Dr Mitchel l’avait appelĂ©e, Gaby s’était tendue. Elle s’était rapprochĂ©e rapidement avant de s’arrĂȘter face au docteur. Elle cria un peu quand celle ci la pinça et s’empressa de rĂ©pondre Ă  sa question le plus simplement possible.
- Je n’étais plus fatiguĂ©e.
La jeune fille baissa les yeux un instant et les releva à la derniÚre question de sa titulaire. Etait-ce un piÚge pour savoir si elle tiendrait le coup ou non ?
- Longue, mais intĂ©ressante. Si c’était Ă  refaire je le referais sans problĂšme.
Gaby n’était pas du genre bavarde, sauf avec ses petits patients, et elle se contentait du strict minimum, laissant le plus souvent ses interlocuteurs mener la conversation. Cette fois ci ne faisait pas exception.
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Aware ( Dr. Carsan )
Juliet avait beau y mettre du sien, elle sentait son service glisser lentement mais sûrement vers une catastrophe. Sur ses cinq internes du premier jour, seuls deux étaient toujours de la partie - un avait changé de titulaire, et les deux autres avaient simplement abandonné la partie-, et les locaux ne désemplissaient pas.
Elle Ă©tait debout depuis plus de vingt-quatre heures, et elle savait que dorĂ©navant, son jugement pouvait ĂȘtre approximatif. Le fait de ne pas aimer le cafĂ©, contrairement Ă  ses collĂšgues, pouvait ĂȘtre un handicap, mais elle se contenta d'avaler une boisson Ă©nergisante, et de grignoter un muffin de la cafĂ©tĂ©ria. Elle se laissait encore deux heures, avant de prendre le temps de faire une sieste. Pour le bien de ses patients, puisqu'elle retournait au bloc dans cinq petites heures.
Elle repassa par le bureau des infirmiÚres, et son regard fut attiré par un petit carré coloré sur le gigantesque tableau, signifiant qu'une interne était de retour. Leur derniÚre garde de soixante-douze heures les avait autorisés à quitter l'hÎpital pour une journée complÚte, mais apparemment, vingt petites heures avaient suffit à Carsan. Carsan, la petite souris. 
Juliet n'avait pas vraiment eĂ»t le temps d'apprendre Ă  connaĂźtre ses internes. Et puis, quand elle avait vu les premiers s'en aller, elle s'Ă©tait interdit de se lier Ă  ces jeunes docteurs. A quoi bon faire des efforts si eux-mĂȘme n'Ă©taient pas capable de s'accrocher un peu ?
L'infirmiĂšre en chef de son service lui tendit plusieurs dossiers, et elle les attrapa, tout en glissant ses cheveux derriĂšre ses oreilles.
- Carsan est déjà là ?
- Je lui ai dit de vous attendre Ă  votre bureau.
Elle signa rapidement les papiers, et s'en alla chercher l'interne. En dehors de leurs heures de travail, ils n'avaient pas le droit de prendre un poste sans en déferrer à leur titulaire. Et en tant que responsable de la jeune femme, Juliet devait s'assurer qu'elle était en état de reprendre le travail.
- Carsan ! 
Du bout du couloir, elle pouvait voir l'interne attendre devant la porte close du bureau. Elle rĂ©pĂ©ta son appel, et la jeune femme se tourna vers elle, apparemment surprise. Juliet lui fit signe d'approcher, ce qu'elle fit Ă  toute vitesse. L'interne s'Ă©tait montrĂ©e discrĂšte, mais efficace jusqu'ici. Peut-ĂȘtre valait-elle la peine que Juliet s'intĂ©resse Ă  elle. 
Elle attendit que la jeune femme soit Ă  quelques pas d'elle, avant de croiser les bras.
- Déjà de retour ? L'odeur infùme de la cafétéria vous aurait-elle manqué ? Ou alors, c'est le bruit délicat des cris d'enfants hystériques ? 
Visage plutÎt reposé, yeux alertes. Juliet pinça son interne, qui poussa un petit cri surpris.
- RĂ©action en marche. Alors, cette garde de trois jours ?
Elle adressa un sourire compréhensif au Dr. Carsan. Ce type trÚs précis d'exercice n'avait jamais été dans ses cordes.
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Si seulement ...
J'aime pas les parents.
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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OOC
Comme j'ai internet tous les soirs, je peux quand mĂȘme RP en fait. Donc s'il y en a qui veulent qu'on continue / commence une SL, contactez-moi :)
En fait, le message est le suivant : " Je m'ennuie comme un rat mort, alors sauvez-moi de la combustion instantanée par ennui morbide ".
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Juliet fixa longuement Kealyn, relativement surprise de voir l'enthousiasme et la passion dont elle faisait preuve concernant la traumatologie. C'était la spécialité qu'elle avait toujours évité - un Docteur Mitchell dans ce service suffisait. Mais à voir une la jolie jeune femme qui était devant elle, et à l'écouter en parler ainsi, elle aurait presque était tentée d'aller y passer une journée.
DerriÚre son apparence plutÎt timide et simple, elle parvenait à distinguer toute l'intelligence et la compétence du Dr. Klein. Et l'intelligence, c'était sexy, décida Juliet, en se mordant la lÚvre. L'intelligence, couplée avec un physique tout à fait avantageux, c'était plus que sexy.
Et quand Kaelyn s'approcha d'elle en tentant de la soudoyer Ă  l'aide d'une sucrerie, et en sous-entendance qu'elle allait faire un sort tout Ă  fait enviable Ă  la sucette, Juliet ne put retenir son sourire. Elle secoua la tĂȘte, et retira l'Ă©lastique qui retenait ses cheveux.
- Que je sois damnée si cette sucette ne finit pas dans ma bouche.
Elle tenta d'assembler ses cheveux dans une queue à peu prÚs correcte, tout en répondant à l'interne, sans la lùcher une seconde des yeux.
- Et bien, j'ai toujours voulu faire de la pédiatrie. Mais je n'ai compris ce que c'était qu'en allant faire mon internat à l'HÎpital pour Enfants de Philadelphie. J'ai eût les meilleurs titulaires au monde, et une fois que j'ai goûté pour de vrai à cette spécialité, je n'ai pas pu raccrocher.
Elle noua l'élastique avec des gestes précis, se remémorant les souvenirs de son internat.
- C'est trÚs complet, la pédiatrie. Il y a la chirurgie qu'on pratique au bloc, les visites, le suivi, une part de psychologie, avec les parents comme les enfants. De la pédagogie, et beaucoup de force.
Ses yeux quittĂšrent ceux de Kaelyn, pour s'arrĂȘter sur la sucette. Elle fit une petite moue d'envie.
- J'ai le droit à ma récompense, maintenant ? Et vous, Kaelyn ... Vous n'avez jamais envisagé les enfants ? En spécialité, bien entendu ...
  Tout  se passait bien. Mieux que prĂ©vu, mais la façon de parler du Dr.Mitchell Ă©tait bizarre, peut ĂȘtre trop professionnel pour Kaelyn, elle voulait la mettre Ă  l’aise, qu’elles aient un moment Ă  elles, d’intimitĂ©, et non un moment interne/titulaire. Un moment oĂč elles se comprendraient, mais la question de cette derniĂšre avait refroidit l’atmosphĂšre. C’était la question interdite, celle Ă  laquelle Kaelyn n’avait pas rĂ©ponse. Mais cette fois ci c’était diffĂ©rent, elle l’avait mise en confiance pour se dĂ©voiler et pour prouver qu’elle n’était pas si bĂȘte que ça.
- Je ne pense pas que la beautĂ© ait avoir avec le fait que je sois avec votre frĂšre. Il a beau ĂȘtre un monstre comme vous dites mais il est trĂšs professionnel quand il veut, enfin quand il n’est pas en train de flirter avec je ne sais quel interne. Il sait comment diriger son service et il s’en sort plus que bien, c’est ce que j’aime chez lui.
Tout le long de son discours, elle l’avait regardĂ© et avait pu lire sur son visage que la description de son frĂšre l’exaspĂ©rait. Elle changea de sujet.
- La traumatologie est pour moi quelque chose de merveilleux, oĂč vous avez toujours quelque chose Ă  faire, Ă  apprendre. C’est comme une partition de musique qui se caractĂ©rise par quatre critĂšres.  Tout d’abord la hauteur qui est destinĂ©e Ă  recevoir l’altĂ©ration et la clef sol. Cette derniĂšre reprĂ©sente le dĂ©but de la partition, le moment oĂč l’artiste commence Ă  nous Ă©merveiller. La traumatologie c’est pareil. Quand le patient arrive vous devez faire votre maximum pour diagnostiquer son Ă©tat, pour commencer le massage cardiaque si besoin, pour lui sauver la vie, pour prendre les dĂ©cisions si oui ou non vous le sauvez et tout ça en trĂšs peu de temps. L’altĂ©ration quant Ă  elle permet d’indiquer la modification du symbole de la portĂ©. Divers instruments de l’hĂŽpital nous permettent  d’observer l’état du patient 24h/24, voir les modifications de son Ă©tat.
Le deuxiĂšme caractĂšre est la durĂ©e. Plus elle sera longue plus elle nous emportera en nous montrant l’intensitĂ© que la note peut avoir. Au cas contraire, la lenteur nous fera passer un mauvais moment, voir un moment intense. Les patients qu’on a dans notre service sont pour la plupart en Ă©tat de choc, se souvenant de pas grand-chose, le traumatisme qu’ils ont, est soudain ce qu’y peu leur faire oubliĂ© oĂč ils sont, plus ils resteront longtemps en Ă©tat de choc et plus leur Ă©tat sera grave.
Puis l’intensitĂ©, la nuance. Elles permettent au musicien de restituer la dynamique de l’Ɠuvre lors de son interprĂ©tation. Le musicien ici est le patient, il nous montre par les paroles ou les gestes l’intensitĂ© de sa douleur. Plus elle sera forte et plus elle sera insupportable. Son interprĂ©tation est souvent sur une Ă©chelle de 1 Ă  10 ou par des couleurs pour que les enfants comprennent. Ainsi, nous, mĂ©decins, Ă©valuons les mĂ©dicaments et les doses Ă  prendre.
Enfin, le timbre, proche de l’intensitĂ©. En musique, il dĂ©signe l’ensemble des caractĂ©ristiques sonores qui permettent d’identifier un instrument. Souvent reliĂ© au seuil de la douleur.
Elle avait enchaĂźné toutes ces phrases d’une rapiditĂ© impressionnante. Elle respira et reprit de plus belle.
- Ces quatre caractéristiques sont pour moi les plus importantes de la traumatologie. Voila tout.
Kaelyn croisa les jambes. Elle venait de comparer la traumatologie a de la musique. Elle se redressa, sorti la sucette de sa blouse et se rapprocha un peu plus du Dr. Mitchell, puis chuchota.
- A vous de me dire quelque chose sur vous. Pourquoi avez-vous choisi la pĂ©diatrie ? RĂ©pondez Ă  ma question et peut ĂȘtre que je vous donnerais ma sucette, Ă  vous de choisir. Ou si vous ne rĂ©pondez pas, je peux trĂšs bien la manger devant vous, juste pour voir votre expression Ă  l’idĂ©e que je la suce, enfin lĂšche. Bref, que je la mange.
Elle rougit. Et si elle ne voulait pas la sucette ?
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Le service de pédiatrie était dorénavant bondé. Entre les petits malades qui bénéficiaient d'une chambre, ceux qui passaient pour une journée, et ceux qui venaient pour de la pédiatrie trÚs commune, les lits se remplissaient à vue d'oeil. Mais Juliet n'allait pas se plaindre - l'ambiance était excellente, son équipe plutÎt formidable, et les deux internes qu'elle avait encore n'étaient pas complÚtement incapables.
Le seul bémol était bien entendu la présence de son frÚre dans l'hÎpital. Mais leur petit pari rendait les journées moins moroses, et Juliet était bien décidée à remporter la partie, pour le renvoyer par aller simple à New York.
Les internes valaient un point. Mais ceux d'Aaron en valaient deux. Et elle avait dĂ©jĂ  repĂ©rĂ© un spĂ©cimen trĂšs intĂ©ressant. La petite rousse, aux yeux de biche, et Ă  l'air un peu perdu Ă©tait dĂ©cidĂ©ment le must-have de l'hĂŽpital. MĂȘme si elle n'avait pas Ă©tĂ© dans le service de traumatologie, Juliet se serait sans doute intĂ©ressĂ©e Ă  elle. Mais si en plus elle comptait double...
L'approche qu'elle adopta fut plus subtile que celle utilisĂ©e avec Eden, ou pire, Jenna. Elle se contenta d'observer Kaelyn de loin, et elle retint Ă  grand peine son sourire le jour oĂč elle la vit pousser les portes de son service. Certes, c'Ă©tait uniquement pour manger un morceau, mais au moins, elle pourrait Ă©tablir un premier contact.
Juliet Ă©tait installĂ©e dans son bureau, les yeux fermĂ©s, et la tĂȘte reposant contre le dossier de sa chaise, quand la porte s'ouvrit. Elle se redressa rapidement, prĂȘte Ă  agir Ă  la seconde, et fut plus que surprise de faire face Ă  Kaelyn, qui semblait lĂ©gĂšrement gĂȘnĂ©e d'ĂȘtre venue la voir ainsi. Son discours Ă©tait un peu hachĂ©, comme si elle se demandait si elle ne dĂ©passait pas une quelconque limite.
Elle est vraiment mignonne.
Et elle a des sucettes.
Juliet lui adressa un sourire ravi, et désigna la chaise en face d'elle.
- Venez donc vous asseoir, puisque vous voulez acheter ma bonté avec des sucreries.
Puis, voyant que la jeune femme perdait son sourire, elle se rattrapa rapidement :
- Pas que ce soit un problĂšme. J'adore qu'on m'achĂšte. J'adore les sucettes, et j'adore les internes qui sont ... dingues de moi.
Kaelyn s'installa, et Juliet l'observa, la tĂȘte lĂ©gĂšrement inclinĂ©e. Oui, elle Ă©tait trĂšs jolie, et plus intĂ©ressant encore, elle dĂ©gageait quelque chose d'innocent, d'un peu dĂ©calĂ© dans cet univers. Quelque chose de fragile qui donnait envie de la protĂ©ger.
- Votre admiration me va droit au coeur, Dr. Klein. Mais dites-moi plutÎt ... Qu'est-ce qu'une jolie femme comme vous fait dans un service dirigé par un monstre comme mon frÚre ?
Elle croisa les jambes, portant toute son attention sur son interlocutrice.
Ces derniers temps, Kaelyn Ă©tait discrĂšte. Personne ne lui avait parlĂ©, ne l’avait regardĂ©. Elle Ă©tait transparente aux yeux de tout le monde, mais elle s’en fichait. Le plus important pour elle Ă©tait de ne pas se faire d’ennemis. A quoi bon cela servirait-il ?
Kaelyn Ă©tait assise Ă  la table...
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Étonnement, ce que racontait Jan avait du sens. Pas qu'elle remette en doute la qualitĂ© des discours du neurologue, non. Seulement, Juliet ne pensait pas ĂȘtre d'accord avec un homme qui pouvait se montrer si sĂ©rieux et compĂ©tent en matiĂšre de masse cĂ©rĂ©brale.
- Oui. Une grande piÚce de théùtre. Et j'en suis la bouffonne.
Faire rire, profiter de chaque instant, et assumer son caractÚre exubérant était une véritable philosophie de vie pour elle, et elle ne comptait pas l'occulter.
- Tant que vous payez, vous pourrez bénéficier de ma charmante compagnie. Et je garde à l'esprit cette histoire de whisky.
Elle ne rougit mĂȘme pas lorsqu'il lui fit part des petites histoires de son interne, et se contenta d'un sourire angĂ©lique.
- Heureusement qu'Eden n'a pas fait la mĂȘme chose avec son pĂšre. Quand Ă  vous, vous pouvez bien supporter une petite interne enamourĂ©e. Je vous sais rĂ©sistant, Siebert.
Heureusement, Jan semblait bien mieux maßtriser le petit objet qu'elle, et Juliet se laissa guider pour l'éteindre. Elle le fixa longuement, grimaçante.
- Mince, les gens de neuro sont bons avec les bips bips !
Elle parvint à afficher le message, et le déchiffra à voix haute.
- HĂ©mo ... HĂ©moglobine ? Non. HĂ©mo - g. HĂ©morragie. HĂ©morragie interne. Et merde. Je crois que ...
Elle agita le petite boitier en reculant vers la porte, puis joignit ses mains dans une priĂšre silencieuse.
- Excusez-moi, mais le devoir m'appelle. N'oubliez pas notre rendez-vous de demain soir ! Et rendez-moi votre interne en bon Ă©tat, Siebert ! C'est un ordre !
Un dernier sourire, et elle se mit à courir dans le couloir. Décidément, Jan Siebert faisait partie de ses personnes préférées.
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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OOC : Absence
Je vais devoir m'absenter pour deux longues semaines, afin de peaufiner mon bronzage et mon cancer de la peau en devenir. Je reviens aux alentours du 10. Vous pouvez toujours me joindre par sms. 
Pour Juliet : Elle ne quitte pas l'hĂŽpital, mais a beaucoup de travail. Vous pouvez donc mentionner que vous la croisez, ou que vous lui avez parlĂ©, pas de problĂšme. Pour son / ses internes, vous ĂȘtes affectĂ©s Ă  d'autres services ( voyez particuliĂšrement avec le Dr. Siebert, et le Dr. Chapman ).
Continuez de bien vous amuser, et keurs sur vous.
Mary, aka Juliet, aka Noreen, aka Kate.
Edit : En fait j'ai internet tous les soirs :) Oubliez donc ce message ^^
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Apparemment, l'a-priori du Dr. Siebert sur Eden Grace était trÚs négatif. Et Juliet n'allait pas se mettre à défendre une interne, soit-elle un bon coup au lit. Si elle devait vraiment se mouiller pour quelqu'un, cette personne devrait l'avoir mérité. Elle se mit donc à rire avec son collÚgue.
- Je vous assure qu'il y aurait du public, et que je serais au premier rang. Quoique ...
Elle fronça les sourcils.
- C'est pas un salon de transformisme, ça ?
Le Dr. Siebert semblait prendre un malin plaisir à entretenir sa réputation, et Juliet l'écouta, trÚs amusée. Avant de lui répondre :
- C'est vous qui auriez dĂ» ĂȘtre acteur. Je ne doute pas que mes quelques internes se rendront compte de la chance qu'ils ont de m'avoir. Au moins, je fais l'effort d'avoir l'air dĂ©solĂ©e quand j'ouvre les gens.
Elle n'avait pas l'impression d'ĂȘtre en prĂ©sence de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas quelques jours auparavant. l'ironie, et les gentilles moqueries du neurologue faisaient des miracles sur elle, et elle feignit d'ĂȘtre vexĂ©e.
- Et moi qui croyais que vous Ă©tiez un gentleman. Une femme n'a pas Ă  payer, lors d'un rendez-vous avec un homme. Oh, Dr. Siebert, tant de chose Ă  vous enseigner ....
Puis, elle le fixa, un peu surprise. Était-il en train de flirter ?
- Et bien, elle ressemble Ă  un ĂȘtre humain de sexe fĂ©minin. Avec des cheveux, des talons, et de jolies robes. Je me demande plutĂŽt comment vous faites pour vous dĂ©barrasser de votre mine dĂ©sespĂ©rĂ©e. 
La petite anecdote qu'il glissa dans sa phrase ne laissait plus aucun doute Ă  Juliet.
- Elle vous l'a dit ? Demanda-t'elle, faussement outrée. Mais quel genre de titulaires faites-vous pour demander des détails aussi personnels à vos internes ? Je suis indignée. Ce qu'il se passe en dehors de l'hÎpital ...
Mais son bipeur se rappela à son bon vouloir, en laissant échapper de petits bruits répétés, de plus en plus aiguës. Elle le fixa, inquiÚte, avant de l'arracher à sa blouse, et de le jeter sur le Dr. Siebert.
- Faites quelque chose. S'il vous plait, Jan. Faites-le taire, c'est insupportable.
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Les blouses de pédiatrie, c'est le bien !  ( Rien à faire de ce que peut penser Eden Grace )
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savinglittlehumans-blog · 11 years
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Je vais le tuer.
Une voiture. Ou comment remuer le couteau dans la plaie.
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