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Séance 14 - L’accès à Internet est essentiel
La pandémie a grandement accéléré la transition numérique de notre société : des entreprises permettent à leurs employés de faire du télétravail, des films sont offerts simultanément en salles de cinéma et sur des plateformes de streaming, la majorité des achats peuvent être réalisés en ligne, et des cours et conférences sont donnés à distance. L’accès à un réseau Internet stable, à grande vitesse et sans limites de données est donc devenu un essentiel à la plupart des familles québécoises. Pourtant, de nombreux foyers à faible revenus n’ont pas accès à Internet à la maison, ce qui impacte directement les enfants issus des milieux les plus vulnérables.
En effet, 47% des ménages qui vivent en HLM n’ont pas accès à Internet chez eux (Épale, 2022, paragr. 6). Les enfants et les adolescents qui vivent dans de telles circonstances ont donc plus difficilement accès aux outils pédagogiques et exercices offerts seulement en ligne. De plus, lors des nombreuses fermetures des écoles durant la pandémie, certains d’entre eux ont été forcés de prendre une pause de l’école, faute de pouvoir assister à leurs cours. En conséquence, « le pourcentage de jeunes élèves montréalais ayant décroché avant d’avoir obtenu un premier diplôme est deux fois et demie plus élevée dans les milieux défavorisés [...] et un élève sur quatre n’obtiendra pas son diplôme d’études secondaires avant l’âge de 20 ans » (Épale, 2022, paragr. 2).
Il est également important de mentionner que la difficulté d’accès à Internet impacte non seulement l’éducation et les possibilités d'avenir des jeunes issus de milieux défavorisés, mais également leur accès à l’information, leurs habiletés de socialisation et leur sentiment d'inclusion envers leurs pairs plus fortunés. Dans une société où l’accès à Internet est une norme, ne pas avoir ce privilège impacte toutes les sphères de leur vie.
Épale, R. (2022, 15 février). Persévérance des jeunes en HLM : agissons pour contrer le poids des inégalités. Le Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2022/02/15/perseverance-des-jeunes-en-hlm-agissons-pour-contrer-le-poids-des-inegalites
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Séance 11 - La vie privée n’existe plus
Les réseaux sociaux semblent être une avancée technologique absolument fantastique lorsqu’on les observe en surface : ils nous permettent de discuter avec n’importe qui instantanément, de s’informer sur ce qui se passe à travers le monde et de se divertir jusqu’à la fin des temps. Et tout cela gratuitement ? Pas vraiment, puisque le prix à payer est de céder nos données personnelles à des inconnus.
En date de 2017, Facebook avait signé des ententes avec plus de 150 entreprises numériques afin de leur donner accès aux données personnelles de ses utilisateurs récoltées par des algorithmes à leur insu (Dance, La Forgia et Confessore, 2018, paragr. 8). Plus concrètement, cela veut dire que Bing et Amazon avaient accès à la liste d’amis Facebook et aux coordonnées de tous les utilisateurs du réseau social, Netflix et Spotify pouvaient lire leurs messages privés, et Yahoo pouvait accéder à leur fil d’actualité (Dance, La Forgia et Confessore, 2018, paragr. 4). Ces entreprises ont donc accès à toutes les informations nécessaires afin de leur envoyer des publicités ciblées et les pousser à consommer leurs produits. « Une machine qui connaîtrait vos revenus, votre historique familial, votre type de personnalité. Comme le meilleur des vendeurs, elle saurait exactement quel discours adopter pour parvenir à [ vous vendre divers produits ]. Pire, imaginez dans un contexte politique. » affirme Guillaume Champeau, directeur de l’éthique et des affaires juridiques chez Qwant, un moteur de recherche français qui ne collecte pas les données personnelles de ses utilisateurs (Tremblay, 2019, paragr. 23).
C’est exactement ce qui s’est passé lors des élections américaines de 2016 : la société Cambridge Analytica a envoyé des publicités pro-Trump aux citoyens qui auraient pu être tentés de voter pour le cadidat républicain en fonction des données que Facebook a récolté sur eux (Tremblay, 2019, paragr. 25). Bien qu’il ne soit pas possible de le déterminer avec certitude, il est fort probable que cela ait contribué à l’élection de ce dernier. On peut donc dire que l’utilisation des données personnelles par des entreprises tierces est une atteinte à la vie privée et, dans certains cas, à la démocratie.
Bibliographie
Dance, G., La Forgia, M. et Confessore, N. (2018, 18 décembre). As Facebook Raised a Privacy Wall, It Carved an Opening for Tech Giants. The New York Times. https://www.nytimes.com/2018/12/18/technology/facebook-privacy.html
Tremblay, J. (2019, 3 février). Les géants du web nous connaissent de plus en plus. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/sujet/hyperconnexion/pour-comprendre/document/nouvelles/article/1150546/capitalisme-surveillance-donnees-personnelles-geants-internet
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Séance 10 - Des algorithmes avec de graves conséquences
Au cours de la dernière décennie, les algorithmes du web ont tellement été perfectionnés qu’ils nous connaissent mieux que nos meilleurs amis et qu’ils sont capables de prédire nos prochains achats avec un taux d’erreur très faible. Par exemple, les résultats de recherche sur Google sont personnalisés selon la localisation géographique de l’utilisateur et ses goûts personnels, qui ont été enregistrés par le moteur de recherche (Rosenstein, cité dans Orlowski, 2020, 55:37). Plus l’internaute interagit avec celui-ci, et meilleur il sera à lui proposer des contenus numériques susceptibles de lui plaire et de le garder le plus longtemps possible sur un site Internet. Le moteur de recherche pourra alors lui envoyer plus de publicités ciblées, et ainsi faire plus de profits à son insu (Parakilas, cité dans Orlowski, 2020, 62:46). Cela peut sembler banal lorsqu’il est question d’essayer de vendre aux internautes différents produits qui pourraient les intéresser, mais cela a de graves conséquences sur la façon dont leurs opinions et croyances se forment.
En effet, une fois que les algorithmes en ont appris assez sur une personne, elle peut avoir l’impression que tout le monde est d’accord avec elle, puisque ceux-ci lui envoient constamment des informations qui ont plus de chances de lui plaire (McManee, cité dans Orlowski, 2020, 56:35). Lorsque ça arrive, il est alors pratiquement impossible d’accéder à de l’information nouvelle ou à des opinions contradictoires (Richardson, cité dans Orlowski, 2020, 57:10). Ce phénomène de « la chambre à echo » contribue non seulement à polariser la société de plus en plus sur divers enjeux, mais aussi à répandre les fausses nouvelles six fois plus rapidement que les nouvelles véridiques sur Internet (MIT, cité dans Orlowski, 2020, 62:12). Afin d’éviter de tomber dans un véritable trou sans fond, les internautes peuvent toutefois interagir avec une plus grande variété de contenus, ce qui va leur permettre d’avoir accès à des opinions plus diversifiées.
Bibliographie
Orlowski, J. (réalisateur). (2020). The Social Dilemma [documentaire]. Netflix.
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Séance 7 - Les complotistes versus l’esprit critique
Un conspirationniste qui a été interviewé lors de la manifestation d’Ottawa affirme que les victimes de la Covid-19 ne sont pas mortes du virus, mais du vaccin. « C’est fait pour vous tuer. Ils veulent diminuer les deux tiers de la population », lance l’homme (Duchaine, 2022, paragr. 2). Au Canada seulement, 15 810 personnes sont mortes de la Covid-19 avant le 1 janvier 2021, soit bien avant que le vaccin ne soit distribué à la population générale (Radio-Canada, 2022, graphique 2). Cette information, je l’ai trouvée sur un site d’information fiable, en faisant une courte recherche sur Google. Comment les conspirationnistes peuvent-ils donc croire à des informations aussi éloignées de la réalité?
Depuis la popularisation des réseaux sociaux, n’importe qui peut s’improviser expert dans le domaine de la santé et écrire une opinion, qui n’est basée sur aucun fait vérifiable, avant de la diffuser à des milliers de gens en seulement quelques heures. En effet, les fausses nouvelles se répandent six fois plus rapidement que celles qui sont véridiques (MIT, cité dans Orlowski, 2020, 62:12). Or, une bonne partie de la population ne sait pas comment discerner les sources d’information fiables de celle qu’il vaudrait mieux éviter. Ces personnes sont donc plus à risque d’être influencées par les fausses informations qu’elles peuvent trouver en ligne et d’être méfiantes de ce que disent les médias traditionnels et la science.
Une fois qu’une personne a été identifiée par les algorithmes comme étant potentiellement intéressée par des nouvelles à caractère complotistes, il est pratiquement impossible pour elle de sortir de ce trou noir. Les algorithmes vont constamment lui envoyer des contenus qui sont susceptibles de lui plaire, afin de la garder le plus longtemps possible sur la page du réseau social et faire plus d’argent en lui envoyant des publicités ciblées, et ce peu importe la nature de ce qui lui est montré (Richardson, cité dans Orlowski, 2020, 57:10). Conséquence: il est de plus en plus difficile de la ramener sur le chemin de l’esprit critique grâce à la science et à des arguments rationnels.
Bibliographie
Duchaine, H. (2022, 18 février). La désinformation fait des ravages chez les révoltés. Le Journal de Québec. https://www.journaldequebec.com/2022/02/18/la-desinformation-fait-des-ravages-chez-les-revoltes
Orlowski, J. (réalisateur). (2020). The Social Dilemma [documentaire]. Netflix.
Radio-Canada. (2022, 19 février). COVID-19: le nombre de cas en temps réel. https://ici.radio-canada.ca/info/2020/coronavirus-covid-19-pandemie-cas-carte-maladie-symptomes-propagation/
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Séance #6 - Une vie parfaite... vraiment?
Ce n’est plus un secret pour personne: les réseaux sociaux peuvent grandement nuire à l’estime de soi des adolescents. « En étant constamment exposés à des images glamour de stars de cinéma, ou de leurs influenceurs favoris, à des portraits retouchés, à des photos de voyage ou de sorties flamboyantes, les adolescents qui peuvent déjà avoir une faible estime de soi risquent en plus de se comparer à une réalité faussée et d’en subir les contrecoups », affirme Dre. Christine Grou, psychologue et présidente de l’Ordre des psychologues du Québec.
Même si les retouches ne sont pas un phénomène nouveau dans la photographie commerciale, les adolescents sont aujourd’hui exposés à des dizaines de photos qui semblent candides, mais qui ont été minutieusement modifiées afin de donner l’impression d’un corps parfait, et ce à l’insu de ceux qui les observent. Même si ces corps parfaits n’existent pas, ils contribuent à créer des standards de beauté impossibles, et peut même pousser certains à opter pour la chirurgie plastique ou à développer des troubles alimentaires afin d’atteindre ces soi-disant idéaux.
De plus, puisque les gens ont tendance à ne partager que les meilleurs moments de leur vie sur les réseaux sociaux, les adolescents peuvent croire que ces quelques moments partagés constituent la vie entière des gens qu’ils voient, et peuvent avoir une piètre idée quant à leur propre vie qui ne semble pas si parfaite. Par exemple, un influenceur qui partage quelques photos de voyage dans un décor parfait peut en réalité avoir pris toutes ses photos dans un même avant-midi et avoir passé le reste du “voyage” à travailler dans une chambre d’hôtel.
Plusieurs initiatives ont toutefois vu le jour au cours des dernières années afin de créer des espaces plus authentiques sur les réseaux sociaux. Par exemple, le mouvement body positive met de l’avant une plus grande diversité de corps sur Instagram. Plusieurs influenceurs discutent également de santé mentale sur leurs pages personnelles et n’ont plus peur de partager avec leurs abonnés les moments moins glamour qui caractérisent leur vie.
Bibliographie
Grou, C. (2018, 29 septembre). L’impact des médias sociaux sur l’image chez les jeunes. Le Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2018/09/29/limpact-des-medias-sociaux-sur-limage-chez-les-jeunes
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