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Deuxième jour, deuxième comprimé de Prozac. D’un coté j’espère que ça va marcher et de l’autre j’angoisse sur les effets que ça va pouvoir avoir sur moi... Pour l’instant j’ai seulement un peu la tête qui tourne quand je le prend mais je dois augmenter la dose d’ici deux jours, je ne suis pas tranquille mais je veux sortir de là par dessus tout.

Замедлить распад серотонина

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i gonna live like this ecosystem : on my own, without help

Landscape-in-a-jar is a thing!

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Hier soir j’ai pris mon premier comprimé d’antidépresseur. J’appréhendais un peu les effets secondaires (les nausées surtout) et aussi l’emprise que ça allait avoir sur moi, si j’allais rester moi même en prenant ça. Finalement la soirée s’est bien passée et j’ai eu beau guetter le moindre symptôme suspect : rien. Je sais que les premier effet du médicament mettent une quinzaine de jours à se faire ressentir mais ce matin j’ai eu une grande motivation et j’ai réussi à prendre un petit déjeuner sain, sans me gaver après et surtout : alors que j’étais seule. Cela ne m’étais pas arrivé depuis des mois ! Bon je ne dis pas que je ne dis pas que j’ai fait de même pour le déjeuner, mais je suis quand même très fière de cette petite éclaircie d’espoir.

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Quand je ramène discretos de la nourriture dans ma chambre …

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Quand mes crises compulsives de nourriture ont commencé et que petit à petit je me suis faite grignotée par la boulimie, toutes les valeurs nutritionnelles et les calories qui m’obsédaient tant se sont envolées de mon esprit et je me précipitais sur les aliment les plus sucré et les plus gras que je pouvais trouver.

Mais il y a quelque chose qui n’a pas changé. Chaque fois que je mange quelque chose de sain, des fruits des légumes...Je me sens bien dans mon corps, mon teint est moins fatigué ma peau moins grasse que lorsque que je mange ne serait-ce qu’une petite barre chocolatée. Alors que choisir ? Le plaisir d’un instant ou un bien être durable ?

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Mes premiers pas

Cela fait maintenant un peu plus de trois ans que je suis coincée dans un monde ou tout tourne autour de la nourriture. Deux ans auparavant je ne pouvais rien avaler tant tout me paraissait trop gras. Depuis six mois la tendance s’est inversée. Je me réveille le matin et la première idée qui me vient c’est : manger. Je passe mes journées à imaginer quelle sucrerie je pourrais bien dévorer une fois que celle que j’ai déjà dans la bouche sera finie. Je me gave jusqu’à ce que mon corps ne le supporte plus et je me donne tout ce mal pour qu’au final tout ce que j’ai pu engloutir finisse, moins d’une heure après, évacué par une chasse d’eau. Quand j’ai de la chance je m’arrête là, trop exténuée pour reprendre ma session “gavage”. Sinon, tout recommence jusqu’à ce qu’à ce que je sois épuisée ou écœurée. Je me promet souvent sur le coup de ne plus jamais recommencer et de reprendre dès le lendemain une alimentation saine, mais cette promesse était à chaque fois oubliée le matin suivant.

Aujourd’hui j’ai décidé de me débarrasser mon addiction, comme j’aime bien l’appeler, et de recommencer à vivre pour autre chose que les brownies, le Nutella, les chips et tous leurs compagnons qui se cachent dans les placards de ma cuisine.

Il y a deux semaines je me suis forcée à écrire une lettre à un médecin de St Anne spécialiste des TCA (troubles du comportement alimentaire) car après il faut bien que je me l’avoue mes multiples tentatives de m’en sortir seule n’ont pas été très fructueuses... Je suppose que ma lettre devait sonner assez désespérée car moins d’une semaine plus tard j’avais déjà un RDV de prévu avec ce fameux docteur. Celui-ci a eu lieu ce matin : une heure au cours de laquelle plus de mesures ont été prises qu’au cours de ces deux dernières années. Elle m’a demandé de faire un bilan biologique de mon état de santé, m’a mise sous anti-dépresseurs, m’a prescrit du potassium et m’a demandée de venir un jour par semaine pour commencer, en hôpital de jour à St Anne. Sur le coup je n’ai pas pu retenir mes larmes tellement j’étais abasourdie. Jamais je n’aurais pensé avoir besoin de tout ça pour combattre des envies incontrôlées de Sunday au caramel. Enfin bon, il faut ce qu’il faut : let the battle begin.