surlaroutedespossibles

[surlaroutedespossibles]

Aujourd’hui, une année de cela nous disions adieu a Jane. Une semaine apres qu’elle eut fait un anévrisme. Dit-on vraiment ‘faire un anévrisme’? Comme si elle l avait fabriqué de son plein gre. Un caillot de sang dans le cerveau. ‘Migraine’ le dernier mot qu elle a tapé sur google. Comme si au travers du web elle avait pu donner du sens a cette terrible douleur qui l’a terrassée. inconsciente dans la salle de bain. C’est ainsi qu’Alex son compagnon l’a trouvé en rentrant du travail.

Un an. Toujours cette sensation de parler de quelqu’un d’autre. ce genre de chose arrive qu’aux autres... les pauvres...

Cette semaine est remplie de douleurs, de manque et de tristesse, mais aussi de souvenirs, amour et creativité.

Tu es partout Jane, dans la facon qu’a Billy de sourire, les gestes d’Hester, le regard de Susan, les habitudes d’Alex, sur les rideaux de chez Charli, dans les peintures de Laura et dans cette energie creative que je ressens cette semaine, une creativité qui me remplit de serenité. Sans se presser, des détails, precieux moments entre la sieste d’Otis et les heures de kindy d’Ezra. Je pétris l’argile et ferme les yeux en la coincant entre mes doigts, faire monter les bords en gardant les coudes pres du corps, je pense a toi, Debout pres de la table a manger a bouger des minuscules images, details dessinés d’un quotidien anodin et pourtant plein a craquer de beauté. Tu construis un tableau, nouvelles idées pour un nouvel imprimé. Puis une pause cigarette appuyée sur la porte coulissante. Billy aimait ces moments si simples et sans attente en ta compagnie. tu lui manques tant. 

Et Aujourd’hui, une année apres cela, nous accueillons, la plaie encore si vive, un petit garcon. un neveu, un cousin pour mes garcons. Un nouvel etre qui nous rappelle que oui la vie, malgré nos blessures, nos chagrins, nos emmerdes, la vie, ben elle continue, un jour apres l’autre. 

[surlaroutedespossibles]

Et voila de retour en Nouvelle Zelande, deja 3 semaines. Les deux premieres semaines ont ete emotionellement mouvementees par tout ces souvenirs et sensations qui m’ont habite le temps de cette visite sur le sol de mon enfance. Ce n’est pas que la terre qui y est differente; l’air, la lumiere et l’eau douce des lacs et rivieres. Tout mon etre a respirer la foret si remplie de souvenirs. sous chaque arbre, chaque pierre, par poignee de myrtilles. Ha que de partager mon amour de la cueillette avec Ezra, le voir disparaitre derriere une ribambelle de framboisiers, grimper en s’accrochant aux racines pour attraper du bout des doigts cette petite fraise des bois. Puis son envie de savoir ce qui se mange lors de nos multitudes promenades et tout particulierement lorsque Marc a un panier attache a la ceinture!

Et les montagnes gardiennes d’une enfance aux sons des cloches et aux fontaines desalterantes. C’est fou comme on oublie vite la beaute d’un endroit lorsque notre regard le balaie jour apres jour.

Beaucoup de nostalgies, telle une peine, un bleu sur mon ame. Savoir qu’il ne s’agit que d’une visite, une parenthese. Puis je sais aussi la normalite d’idealiser un lieu, un instant. C’est cette ephermerite qui rend les choses, les endroits eclatants tel le soleil apres l’orage. On sait  que l’on vit cela juste maintenant et que bientot il faudra repartir. Un cadeau du voyage en quelque sorte, un regard nouveau sur le monde. Je me souviens d’avoir ecrit a ce sujet il y a peut-etre six ans de cela. Savoir garder le regard du voyageur, voir dans les instants du quotidien, dans les lieux de tous les jours cette beaute ephemere, cette lumiere decoupante d’un apres tempete.

Plus d’une fois je me suis engouffre dans le puit sans fond du ‘et si....’, un monde a part ou l’on se perd facilement et avec une certaine addiction oubliant le chemin parcouru, tout ce qui en est ne et fait de nous qui nous sommes maintenant.

Merci ma famille, mes amies et le bus turquoise de Panex pour votre accueil, les moments de partage et le bout de route fait ensemble.

A la revoyure.

[surlaroutedespossibles]

Shannon,

cet hiver nous avons eu la chance de decouvrir ce terrain, d y planter notre tente, d’embourber la voiture au milieu du champs, d etre aider par de superbes voisins, d y faire des feux, construire une toilette seche, regarder les etoiles par la fenetre de la caravane, faire pipi dans un seau, etre couvert de boue et surtout d y planter des arbres. Aussi petits qu ils soient, ils m’ont rappele au plaisir de la terre,  a la satisfaction de l effort physique et a la fierte et a la joie de le faire avec Billy et Ezra, mes 2 grands amours.

[surlaroutedespossibles]

Depuis quelques mois Ezra et moi allons 2fois par semaine à Playcentre! Pas sûre que ça allait être ma tasse de thé, j ai été rapidement séduite! Playcentre est une organisation unique à la Nouvelle-Zélande. En effet, “durant la 2eme guerre mondiale, des mamans se sont organisées pour créer un groupe de soutien afin de se partager la garde des enfants dans un espace communautaire. En se focalisant sur les processus démocratiques les fondatrices de cette organisation ont mis l accent sur l'éducation des parents afin d'encourager les parents à se cultiver et à avoir des débats vivants que ce soit sur le sujet de l éducation des enfants ou sur de nombreux autres sujets.” Voilà ce que nous dit leur site internet. Ce que j ai personnellement trouvé en joignant Playcentre est un esprit de communauté, un endroit où, entourée d autres enfants et parents, je peux faire pleinement part des apprentissages d'Ezra. En jouant et partageant avec d autres, nous apprenons, tant Ezra que moi, à trouver notre place, notre sens d'identité et ces petits moments qui nous remplissent de bonheur!

[surlaroutedespossibles]

2017, mois de mars deja? Vraiment?! Et pourtant je suis assise a la bibliotheque apres avoir passe quelques heures a etudier pour ma formation de doula. Mais vous savez ce que je vois passer toutes les heures? Un train! Rien de bien impressionnant pour mes amours helvetiques mais de ce cote de la terre cela est egale a voir passer un cargo des oceans sur notre petit lac Leman. Nous avons demenage sur l ile du Nord, et cette fois ce n est plus l ocean que on voit par la fenetre mais le 'bush' et ses oiseaux. Billy a, une fois encore, rempli la voiture a rabord et nous avons pose nos cartons et nos 5poules dans la Akatarawa Valley ou nous partageons jardins et poulaillers avec Natalie, Sean, Finlay et Falk du Rabbit Hole. La riviere est notre voisine que nous aimons visiter quasi quotidiennement, histoire d y lancer cailloux, batons-bateaux et de s'y baigner lorsque le soleil a fait chauffer les pierres qui l'habille. A peine le temps de souffler, nous sommes egalement alles voir un terrain a Shannon, appele Te Maire dans le passe. 3 acres et demi, ce qui est egale a 14164 metres carre ma chere Granmi. Nous pensons y faire pousser des racines! Beaucoup de racines. Encore beaucoup de questions quant a nos envies et projections mais comme le conseille la permaculture “Go slow be small” and “observe”. Un nouveau chapitre pour sur.

[surlaroutedespossibles]

So many feelings, emotions framed in particles of colours. It's different senses. Hard to write them down. They seem so flat and boring in paper, but it's a start. A growing expression like those stains of fat on my tops, reminders of careless moments when my appetite is stronger than prettiness, it gets pretty messy! A date, the 6th of January, my mormor's birthday and I can't even tell how old she'll be. The 6th day of a new year. A new chapter; the move. It will be time to say goodbye to Otakou, Te Rauone, the sharp corners of portobello road, the friends still new in so many ways. Pack our belongings, tidy the crib as to give it back as we found it two years ago, a loved and cared-for summer house. The 3 elephants won't be flying at the window, some shelves will be empty and the garden free to grow even wilder. Yesterday I brushed my hair on the front lawn while enjoying the last sunshines of the day. It had been such a good day! Ezra and I waited for no one to loop around sandymount and we played in our garden a bath filled with water to enjoy pouring it down on plants, gravel and ourselves. Later on we took our bike and cycled to the beach. So many seagulls gorging on crills left on the sand as the tide went out. We dug and drew with cockle shells and danced and waved as birds gliding through the warm currents. I felt so grateful. For my son, the sky and the sea. Nothing is permanent and we are tiny beings in a world bigger than we think, but how bright and happy we can be! It sometimes feels like we reflect sunlight like fragments of broken glass in a scattered storm. I will miss the place we call home, the people we have befriended, looking at the peninsula lying in the sun and water like a lizard enjoying a rest. But this same image also consoles my heart and reminds me that those hills and those sandy shores have been here way before any of us and will be here for many hundred more years.y We are like seeds, spreading with the wind, growing new roots wherever we land and whenever the conditions are right for us. Home is where the heart is.

[surlaroutedespossibles]

Waking up this morning the sky was clear and the harbour calm. We waited for no one and looped around Sandymount. Ezra and I. a son and his mother. A summery day to feel grateful and lucky.

for having a healthy and adventurous child

for the warmth

a few sheep

and Te Rauone Beach

[surlaroutedespossibles]

SPRING IN THE GARDEN

So nice to come back home to a lush garden. Spring is here for sure, just look at all those onion weeds flowers. I really like them, delicious on the salad with their ‘garlicy’ note. As you can see on the pictures we are not the tidy gardeners type. Wouldn’t call it laziness. It’s more about letting Nature do Her things and grab the opportunities when they show up. Such as the Parsley and Rocket bed! A few plants go to seed and give us even more without us having to do anything. It’s great, fresh pesto whenever we want. It’s a bit of the same story with the chickweed. It grows wild amongst the other veges, bring shade and moisture though you have to keep an eye on it so it doesn’t overwhelmed other plants and I love it in salad! Ha and have I talked about the miners lettuce? Some friends have it all around their garden! once it has settled it stays and gives you fresh greens in the colder months. So we took some from other people places and introduced it to our garden. This year it seems to come along nicely.

I guess some plants need more attention and balance this ‘wild side’ of our gardening ways. The celery has been one of them. We haven’t been successful at growing it yet. Even the seeds seemed to ignore me totally last year. So this time we tried again and for the moment we managed to grow some seedlings. Just transplanted some. And to protect them from the scratching of the birds (and to bring some awareness in order not to forget them) I put half a cardboard of toilet roll around them.

Keep on growing spring garden!

[surlaroutedespossibles]

Home sweet home

[surlaroutedespossibles]

[surlaroutedespossibles]

Déjà trois semaines que nous sommes en Suisse. Entre Leysin, maman et les forêts. Lutry, le lac et granmi. Gryon, thaïs et les montagnes. La beauté des sentiers, les parfums des fleurs des champs, le goût d'un souvenir, une sensation du bout des ongles. Je les grave ou plutôt reapplique l encre comme sur une planche de serico. Nourrir mon cœur qui se gorge d'amour face à ces détails que mon âme connaît depuis si longtemps. Je ne regrette pas notre chez-nous en Nouvelle-Zelande. Je profite simplement De cette parenthèse avec Ezra. La joie qu'il amène a ses tantes, grand-parents, oncle et arrière grand-mère! On ne peut être partout alors aimer et chérir ces instants de fortune. J au aussi cette chance d'avoir des amies avec qui la distance et le temps ne semblent pas influencer nos échanges et c'est toujours avec tendresse et simplicité que je les retrouve. Alors merci. Billy me manque et Ezra embrasse l écran lorsqu'il entend sa voix. Faire corps avec la route. Ensemble. Se de-couvrir à fleur de peau et nourrir ces friches pour y rétablir cette osmose que la diversité est. Le soleil s'est couché et il semble avoir la tête a l'envers ou est-ce moi? De l'est à l'ouest mais le nord est sud et mon jour est nuit. Et pourtant ce sont mes pieds qui s'ancrent dans l'herbe humide d'une soirée d'été.

[surlaroutedespossibles]

papa in the tree!

since then there is always a chance to find him at the same level as the birds.

[surlaroutedespossibles]

Les mois filent et le soleil est toujours la.

L automne. Saison pour ralentir, observer, se gaver des offrandes des jardins alentours et faire des conserves pour l hiver a venir. Nous avons longe la cote et suivi les poemes sur la courbe de Huriawa.

L ocean est calme et la lumiere est magnifique.

Ezra aime etre sur notre dos ou sur ses pieds avec ses deux petites mains potelees au creux des notres. Il s accroche et se dirige vers la porte d entree. Rien de mieux qu un bebe pour me remettre a l ordre. Maman c est dehors que les choses se passent! Entre les mouettes par dizaine, les poules et le vent dans les dernieres feuilles de l hetre.

[surlaroutedespossibles]

Sitting on the swing seat and Ezra is sleeping against my chest. I just read a few articles from the last taproot magazine and they fill me with peace and hope. Those voices telling me their stories, fears and joy, love and sorrow. They all come together. sustain us, make us stronger and probably more aware of our interconnections. It reminds me that there are many ways to live a life. And so much to learn. Some days are harder: the sky seems too cold, my family too far and my dreams too surreal to even take place. And other days the sky is grey of light, my family straight here, a part of me and my dreams a matter of perceptions. 

So thank you contributors of Taproot and “Vive” independant and add-free publishing. May we flourish.

[surlaroutedespossibles]

camping in Central Otago

[surlaroutedespossibles]

Le noyer se coiffe en feuilles et en fleurs, gentillement, au rythme auquel tu perds tes premiers cheveux. Quant aux merles, ils sautillent entre les miettes laissees par les poules.

15 oeufs retrouves dans un nid clandestin cache par les panais ensauvages. Une omelette bonus au saveurs des herbes du jardin!

Les aubepines en neige et les nuits et journees se rythment a la longueur de tes sommeils. Petits instants voles entre les esquisses de sourire et les graines a semer. Se vetir d une routine quotidienne qui debute avec la brosse a ongles et l essoreuse. Et le soleil fait le reste en blanchissant ces carres de coton qui ont servi pour plus d un derrier.

Bienvenu a vous, Printemps et Ezra!