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swedesinstockholm · 10 days ago
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swedesinstockholm · 10 days ago
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swedesinstockholm · 13 days ago
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la dernière fois que j’étais sur l’ordi je suis allée dans les archives de ton blog et c’était vraiment cool de se remémorer le début des années 2010, merci d’avoir tenu ce blog si longtemps!!! une pépite de nostalgie 💎
ahh mais de rien!! j'avoue moi aussi je vais y faire un tour de temps en temps pour me faire du bien, quand j'ai besoin de réconfort, y a pas meilleure capsule temporelle
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swedesinstockholm · 1 month ago
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swedesinstockholm · 2 months ago
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25 mai
je viens de passer deux heures à chercher sur internet comment on fait pour faire sortir le son du microkorg et je suis toujours pas sûre d’avoir bien compris et je commence à me demander si j’ai pas fait une énorme connerie en achetant ce synthé ce matin parce que je suis tout simplement trop débile pour m’en servir. j’étais à deux doigts d’appeler r. pour lui demander de m’expliquer mais j’ai trop peur de toujours pas comprendre et qu’il me prenne pour une demeurée. peut être que j’ai visé trop haut et que je me suis fourré le doigt dans l’oeil en pensant que j’arriverais à m’en servir, j’avais oublié dans tout ça que je détestais apprendre à me servir de quelque chose, je déteste lire les modes d’emploi, je déteste tout ce qui requiert des câbles et des branchements et des adaptateurs, je déteste tout ce qui est technique, c’est pour ça que je m’en suis toujours tenue au minimum de mes connaissances en photographie ou en vidéo, que je suis toujours restée dans le lo-fi, le diy, à l’arrache. j’adore faire des trucs mais j’aime pas faire l’effort de comprendre la technologie. alors pourquoi j’ai acheté un synthé? j’aurais du rester chez m. et passer chez r. pour qu’il le branche chez lui et que je voie de mes propres yeux ce qu’il faut faire et comme ça ça me ferait moins peur. j’ai beaucoup pensé à lui ce weekend.
ce matin alors qu’on attendait le tram sous la pluie, après être descendues jusqu’à flagey et remontées parce que pas de bus jusqu’à brouckère où je devais aller chercher le synthé, et que je cherchais désespérément un moyen d’atteindre le centre-ville en m’énervant sur mon téléphone avec mes cheveux qui frisottaient sous la pluie et mon air ultra contrarié, je regardais un garçon qui attendait le tram en sifflotant, comme si le temps pourri ne l’atteignait pas et qu’il était nullement gêné par toutes les déviations et les interruptions de trafic liées au marathon, avec ses cheveux de joli garçon qui frisottaient pas là, et puis dans le tram y en avait un autre, pareil, et je me disais que j’avais aucune chance d’appartenir un jour à leur monde. pretty pretty boys. ils me fascinent parce que dans ma tête la vie est cent fois plus facile pour eux. comme par exemple gabriel gauthier. en lisant space je pouvais pas m’empêcher de me dire wow j’ai accès à la perspective d’un pretty boy, un garçon grand et beau qui a le pouvoir d’intimider des filles comme moi. d’habitude je lis plutôt des livres écrits par des filles, généralement un peu perturbées, donc j’ai pas l’habitude et je pouvais pas m’empêcher de voir son privilège, je le sentais en le lisant, même si les jolis garçons ont le droit d’être perturbés. le narrateur de gabriel g. pense beaucoup à la mort par exemple et r. dit qu’il est névrosé et qu’il manque d’assurance et il va voir deux psys différents, mais ça les empêche pas de jouir de leur privilège non seulement d’être des hommes, mais en plus d’être des jolis garçons. j’ai pensé à r. en lisant space, j’avais l’impression d’avoir accès à son expérience de la vie en tant que garçon au pretty boy privilege. c’est tous les deux des angoissés de la vie mais malgré tout ils ont pas cet encombrement que j’arrive pas à définir, ils m’ont l’air plus libres. je m’imagine aussi qu’un garçon doit se sentir plus libre dans son corps que moi par exemple. ou certains garçons. libres de se concentrer sur autre chose que ce à quoi on les renvoie. peut être qu’ils ont tout simplement le luxe de pas avoir à être politiques. peut être que c’est ça que je veux dire. après space j’ai lu les deux livres de ben lerner auxquels g. g. fait référence et j’ai pas ressenti le pretty boy privilege. on ressent clairement son privilège masculin, mais il est moche donc y a pas le twist. 
quand on est enfin arrivées à brouckère le mec chez qui je devais récupérer le synthé nous a fait poireauter dix minutes devant sa porte avant de venir nous ouvrir. c’était pas un pretty boy à mon goût mais je pense qu’il rentrait quand même dans la catégorie. est-ce qu’il s’est excusé? non.
26 mai
je me suis soudain rappelé qu’on était en 2025 et j’ai remplacé mon ami par chatgpt parce que l’intelligence artificielle je peux lui poser mille fois la même question sous des angles différents jusqu’à ce que je comprenne la réponse et je sais qu’elle me jugera pas. je crois que j’ai enfin compris de quoi j’ai besoin, j’espère juste que je peux y faire confiance. j’aime pas l’utiliser j’ai l’impression de valider une direction que prend le monde que j’ai pas du tout envie de voir arriver, mais là c’était un cas de force majeure, ça commençait à trop m’angoisser cette histoire. pour fêter mon soulagement je suis sortie me promener, j’ai eu un moment de grâce avec le morceau de schoenberg avec les petites flûtes là et le soleil qui sortait de derrière les nuages derrière la petite église perchée du rollingergrund et un autre moment de grâce en arrivant dans la forêt en haut des escaliers où j’entendais les oiseaux qui se superposaient à la flûte puis encore un moment de grâce avec le prélude à l’après-midi d’un faune de debussy dans une clairière cachée que je connaissais pas où j’ai marché dans les herbes hautes jusqu’à ce qu’une femme qui se plaignait fort au téléphone en promenant ses cinq chiens vienne troubler mon rêve. en arrivant devant l’enclos des chèvres j’ai vu des bébés oiseaux et je pensais à vendredi quand j’ai dit à la psy que j’avais envie de mourir mais y a quand même plus de jours où j’ai pas envie de mourir et cet après-midi j’avais vraiment vraiment pas envie de mourir et parfois j’en reviens pas de toute la magie qui se trouve à portée de main du moment que je trouve la force de m’habiller et de sortir de la maison.
2 juin
j’ai passé l’après-midi à regarder des vidéos sur l’autisme sur youtube et puis je suis sortie me promener et je me sentais autiste pendant ma promenade. je me voyais à travers le prisme de l’autisme. comme à noël. j’ai regardé une vidéo sur le stimming et j’ai appris que chanter et parler toute seule et répéter des phrases, avoir des petites phrases qu’on se dit à soi-même, répéter des mots parce qu’on aime leur sonorité ou leur texture, répéter des phrases entendues dans des films ou des séries, etc, c’était du stimming. mais comment savoir si c’est du stimming d’autiste ou du stimming de non-autiste? mais ça expliquerait pourquoi je me sens tellement bien toute seule à la maison et pourquoi je me sentais mal à berlin ou maintenant que maman est à la retraite: je peux le faire que quand je suis seule. je peux pas me parler à moi-même quand je suis pas toute seule, ça doit être du masking ou un truc comme ça. je peux chanter, mais quand je suis seule je CHANTE et aussi j’invente des petites chansons à partir de n’importe quoi, ce que je fais aussi avec m., mais quand je suis seule c’est puissance mille de zinzin. et ça me fait du bien. j’ai toute une collection de phrases chantées enregistrées dans mon téléphone. je sais pas pourquoi je les enregistre, généralement c’est des phrases sans intérêt sur des mélodies sans intérêt, des phrases que je répète pour me rassurer, pour faire baisser mon stress ou mon angoisse, pour m’encourager, pour me réconforter, etc. peut être que je pourrai m’en servir si un jour je fais une pièce audio sur l’autisme ou un truc comme ça.
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swedesinstockholm · 2 months ago
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swedesinstockholm · 2 months ago
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swedesinstockholm · 2 months ago
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Detail of a favourite #colourchart (#Kanban) with added paper #horse. #colorchart #colours #color #stuffIcollect
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swedesinstockholm · 2 months ago
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— Sunrise, by Louise Glück
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swedesinstockholm · 2 months ago
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24 mai
la flemme la flemme la flemme d’écrire, j’ai pas pris mon livre exprès à bruxelles pour être obligée. il a plu en tempête toute la journée, maman et m. ont regardé le director’s cut de kingdom of heaven sur le lit pendant tout l’après-midi pendant que j’écoutais un podcast avec rose lamy sur son livre ascendant beauf avec mes écouteurs, et puis j’ai regardé la dernière montée des marches du festival de cannes sur mon téléphone, prête à tout pour éviter mon journal posé à côté de moi sur le matelas par terre avec sa couverture mauve qui se fondait dans le mauve du drap housse, ton sur ton. mon journal est devenu le travail le plus fastidieux de l’univers. j’ai suivi toutes les montées des marches et les entrées dans la salle lumière et les standing ovations en fin de projection sur le livestream du festival comme si c’était une téléréalité, j’adore tout voir, j’adore regarder les gros plans prolongés sur les gens qui se donnent en spectacle et sur ceux qui sont nerveux jusqu’à ce que ça me mettre mal à l’aise, j’adore voir le glitz et le glam de près, j’adore les applaudissements, les larmes, les embrassades, les congratulations, l’émotion palpable. j’adore aussi tout simplement regarder des gens beaux. j’ai loupé la montée des marches de kristen stewart parce que son film était pas dans la sélection principale mais j’ai vu plein d’interviews et je meurs d’envie de voir son film qui n’est pas un film mais un poème d’après elle et qui parle d’une fille victime d’inceste qui s’est sauvée par la natation et l’écriture. dans une interview elle dit que les femmes sont des secrets ambulants. we are walking secrets. j’aime bien.
hier j’avais mon rdv chez la psy et j’étais pas du tout un secret ambulant j’étais tellement pas un secret qu’elle a voulu me mettre sous médicaments direct parce que j’étais pas assez stable pour faire de l’emdr selon elle, mais bon ça m’a pas trop inquiétée parce qu’elle était très jeune peut être plus jeune que moi mon dieu et qu’elle disait ts pour tentative de suicide donc elle était encore assez formatée par ses études et par la théorie je présume. moi je sais que je vais pas faire de ts parce que le vert existe et le jaune existe, j’étais encore en train de me perdre dans la verdure ce matin dans la voiture même si le ciel était gris et que c’est moins magique que quand il est bleu, comme l’autre jour en allemagne quand ils se demandaient ce qui faisait qu’on avait réussi sa vie à la radio et moi je regardais le vert le vert le vert infini qui faisait l’amour avec le bleu dehors et je me disais c’est ça le plus important, exister en même temps que ce vert, que tous ces arbres qui fournicottent avec le ciel, c’est eux qui me tiennent en vie, littéralement. mais bon ça la psy elle le savait pas et elle pouvait pas le savoir. elle m’a dit qu’avant toute chose je devais aller voir un psychiatre pour établir un éventuel diagnostic de tsa ou autre, parce que selon, ça change la nature du problème et la façon de le traiter. et même si j’y ai déjà pensé mille fois, le fait que ce soit une psy qui me le dise m’a fait le même effet que lorsque m-p m’avait fait revoir toute ma vie sous le prisme de la maladie de lyme. ça avait bouleversé tout mon narratif. et l’autisme le bouleverserait de nouveau. elle m’a aussi dit d’aller voir un neurologue à cause de mon cerveau qui se fige.
mais en fait le plus gros bouleversement que cette séance a provoqué c’est qu’elle a DE NOUVEAU rebattu toutes les cartes de mon livre et que j’ai de nouveau décidé de basculer vers la structure de bluettes, pour en revenir exactement là où j’en étais y a un an. enfin pas exactement parce que j’ai quand même développé des trucs que je vais garder. je sais pas exactement ce qui a déclenché ce revirement pendant la séance, l’autisme qui me fait voir toutes mes difficultés à vivre sous un nouvel angle? je sais pas, parce que ça change rien au livre, je vais pas dans la psychologie dans le livre, je vais pas chercher des causes à la Situation, je parle juste de leurs effets. mais j’ai peur que ça tienne pas debout, que ce soit retenu par rien, par aucune colonne vertébrale, que ce soit juste un livre-thérapie, un livre-catharsis qui serve uniquement à soulager ma souffrance, qui réponde simplement à un besoin de m’exprimer, un livre touchant et honnête mais sans grand intérêt littéraire. et moi je suis une juge impitoyable et je veux pas de ça. la structure de bluettes servira de colonne vertébrale et les choses dont je veux parler flotteront moins dans le vide. j’aurai un truc auquel me raccrocher. un enjeu. ça me rassure. pourquoi j’ai décidé de laisser tomber cette trame l’été dernier à berlin? je sais pas. peut être que c’était une étape nécessaire pour que je développe d’autres trucs, j’en sais rien.
25 mai
la psy m’a demandé depuis combien de temps j’avais envie de mourir et j’ai dit depuis 16-17 ans parce que je suis en train de relire mes journaux d’adolescence et j’en parle déjà. je l’ai jamais sérieusement envisagé, mais c’était là. je sentais déjà que quelque chose clochait. comme aujourd'hui, je pensais à la mort par exaspération d’être comme je suis, incapable de m’insérer dans la vie, seule, incomprise, enfermée à l’intérieur de moi-même, bloquée par le bloc, la brique, le barrage contre ce qui me faisait envie (les garçons, la fête, la vie). à 16 ans je voulais devenir journaliste mais aussi psychologue, j’avais manifestement encore beaucoup d’ambition. d’abord je voulais être sophie fontanel ou alix giraud de l’ain, à force de lire elle, après j’ai commencé à lire les inrocks et je suis passée de la mode à la musique et j’ai laissé tomber la carrière de psy. tout ça pour dire que j’aurais potentiellement pu être à la place de la psy vendredi dans son cabinet avec ses grandes lunettes son raisonnement raisonnable et son ton professionnel. à la fin de la séance elle m’a dit je vous dis les choses franchement je suis connue pour mon honnêteté et j’ai dit ah ben moi aussi et elle m’a fait un clin d’oeil en disant entre neurospicy et je me suis demandé si ça voulait dire qu’elle était aussi sur le spectre. mais elle elle a filé droit et c’est moi qui ai du la payer 120 euros à la fin. ça m'a fait un grand trou dans le ventre quand elle m'a annoncé le prix. ça m'apprendra à prendre la première que je trouve mais est-ce que j'avais le choix? non.
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swedesinstockholm · 2 months ago
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Georgia O’Keeffe’s Closet at Abiquiú & her After Alexander Calder “OK” brooch.
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swedesinstockholm · 2 months ago
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lundi 19 mai
louise vb m’avait invitée à écrire un texte pour le nouveau numéro de rétine mais le thème c’était sweetie de jane campion et ça parle d’une fille folle qui a été abusée par son père et qui rêve de devenir une star et elle veut pas abandonner son rêve et en attendant elle pourrit la vie de ses parents alors elle va squatter chez sa soeur et ils savent plus comment se débarrasser d’elle et elle fait des crises de colère elle s’attache à la voiture pour pas qu’on la laisse seule à la maison quand ils vont rendre visite à la mère qui est partie prendre l’air dans le désert et la fin est HORRIBLE, ça m’a tellement déprimée que j’étais incapable d’écrire un truc qui soit pas complètement écrasant alors je lui ai rien envoyé du tout et ça me fait chier. j’ai l’impression que j’arrive plus à rien depuis que maman a arrêté de travailler et qu’elle est tout le temps là. j’ai l’impression que tout mon équilibre reposait sur mes matinées solitaires et silencieuses et maintenant que je les ai plus je déraille beaucoup plus facilement. je fais des crises au moins une fois par semaine, je pleure sans plus pouvoir m’arrêter, un puits sans fond de larmes. je me dis que ça peut pas durer comme ça éternellement mais j’ai prouvé que j’étais capable de survivre dans des mauvaises conditions pendant des années tel le tardigrade sur la lune.
j’ai réussi à avoir un rdv chez une psy qui fait de l’emdr icv eft etc vendredi. j’essaie de rien en attendre, de me dire qu’elle va être nulle et que je devrai en chercher une autre, pour pas être trop déçue quand je verrai que c’est pas une sorcière qui va me prendre dans ses bras et m’exorciser tous mes traumas. ça fait tellement longtemps que j’attends ça que je suis terrifiée par le moment où je vais devoir commencer par quelque part, choisir un bout par lequel prendre le gros complexe qu’est la Situation. déjà que vendredi dernier j’ai senti que je submergeais le dr. b. avec ma cascade de symptômes divers et variés. j’étais un peu déçue par mon deuxième rdv, je sais pas ce que j’attendais, trop là aussi. la dernière fois il m’avait dit de noter mes rêves, ce que je fais scrupuleusement depuis deux mois dans mon carnet dédié que j’ouvre beaucoup plus souvent que mon journal, et puis vendredi matin avant le rdv j’avais relu tous mes rêves pour noter les thèmes et les motifs récurrents, comme s’il allait tout analyser avec moi et m’expliquer ah ben oui les chambres et les couloirs d’hôtel ça veut dire blabla je sais pas quoi, et que tout allait devenir clair, mais il est pas du tout revenu dessus évidemment.
quand je lui ai rappelé que la dernière fois il m’avait dit que j’avais été abusée il m’a dit qu’il avait jamais dit ça, qu’il m’avait juste posé la question, et qu’un abus pouvait être un simple regard par exemple, que j’aurais ressenti comme un abus, et tout s’est remis à trembler, tout s’est écroulé dans ma tête, est-ce que j’ai tout inventé? EST-CE QUE J’AI TOUT INVENTÉ? il a dit et ça aurait été qui? il y avait votre mère, votre père, et c’est tout, d’un air de dire que personne n’avait pas me toucher, et j’ai rajouté que mes grand-parents habitaient avec nous et il a dit donc le grand-père et j’ai eu peur qu’il me prenne pour une folle alors j’ai pris les devants et j’ai dit que j’avais l’impression de devenir complètement folle à soupçonner tout le monde et il m’a dit de surtout pas me juger parce que ça étouffait la petite fille.
il m’a aussi dit que ça servait à rien de me demander pourquoi je suis comme ça et pourquoi pourquoi pourquoi, il faut juste essayer de faire du mieux qu’on peut avec les cartes qu’on a à disposition. mais je me dis que savoir peut aider à comprendre et donc à moins s’en vouloir. moi j’arrive pas à m’aimer inconditionnellement, il faut que je sache de source sûre que c’est pas de ma faute pour arrêter de me sentir comme une erreur de la création, et encore. je viens de voir une vidéo de ahmed g. il a fait un documentaire sur son expérience de réfugié je crois, je sais pas y avait pas toujours des sous-titres, et je me dis que lui il doit s’aimer inconditionnellement pour avoir l'énergie de faire tout ça, pour avoir enduré tout ça, pour avoir décidé de partir de chez lui parce qu’il s’y sentait pas libre alors qu’il savait que ça allait être la merde mais il est parti quand même parce qu’il se devait à lui-même d’essayer d’avoir une meilleure vie ailleurs, je sais pas j’extrapole, mais j’imagine. il a pris le risque. il a plongé.
l’autre jour il m’a invitée à venir faire sa visite guidée au mudam et j’avais dit que j’irais et puis le jour venu j’ai pas réussi à bouger de la maison et j’y suis pas allée et je me suis détestée toute la journée. j’ai dit au dr. b. que j’arrivais pas à sortir de la maison et il m’a prescrit de la dopamine. mais il m’a dit qu’au premier abord je lui semblais pas dépressive, plutôt mélancolique. trop mélancolique. au moins ça me donne le super pouvoir de pouvoir rester assise sans rien faire pendant vingt minutes d’affilée sans que ça me demande le moindre effort ni me procure le moindre inconfort, ce qui selon tous les experts invités à grand bien vous fasse sur france inter est un don précieux très peu répandu. ce matin j’ai du faire mon rien assise sur la fenêtre de ma chambre parce que maman perturbait mon besoin de silence en bas. je sentais la chaleur du soleil qui chauffait la tablette en marbre sous mes pieds et j’entendais les oiseaux bavards et le bruit des travaux au loin et j’avais la flemme d’interrompre mon rien pour aller prendre mon journal et écrire.
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swedesinstockholm · 2 months ago
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21 avril
j’ai fini le livre de gabriel gauthier hier soir, ça me rend un peu triste de pas le retrouver ce soir quand j’irai au lit. le livre est blanc et le titre SPACE s’évapore en dégradé bleu couleur espace avec le joli logo des éditions corti avec la rose des vents. j’adorais le voir tous les soirs sur mon drap bleu ciel. je l’ai acheté chez tropismes à bruxelles en mars, maman m’avait accompagnée et elle s’impatientait parce que je le trouvais pas, elle voulait demander à une vendeuse mais j’avais juste envie qu’elle me laisse tranquille pour que je puisse chercher en paix. je l’ai trouvé sur une étagère tout en bas, caché à hauteur de pieds, alors que je m’attendais à le trouver sur une table. je me rappelais que j’avais adoré le texte qu’il avait lu à la soirée et caetera, la première à la maison poème, son texte faisait une espèce de boucle méta, il parlait d’une conversation dans un avion avec son ami ben qui lui expliquait un truc de physique sur comment marchent les avions mais c’était aussi très poétique et son ami ben lui faisait promettre de ne pas utiliser leur conversation dans son livre qu’il était en train d’écrire (space donc). vers la fin de la lecture le texte se superposait à une musique douce et il chantait une phrase qu’il répétait et c’était très beau et très doux comme les nuages derrière le hublot, j’étais totalement sous le charme, j’étais tellement sous le charme qu’à la fin je m’étais dirigée droit sur lui sur la scène pour lui témoigner mon admiration et quand j’y repense j’ai envie de vomir, petite fleur naïve et impressionnable je lui avais demandé s’il avait publié des livres avec des étoiles dans les yeux et il m’avait dit oui et puis il m’avait proposé d’aller boire un verre au bar et une fois arrivés en bas une fille intimidante qu’il connaissait l’a abordé et je m’étais discrètement éclipsée sans rien dire parce que je sentais que c’était out of my league. 
j’ai fait des recherches sur lui après avoir fini le livre et j’ai appris qu’il était aussi musicien, qu’il avait fait les beaux arts de paris, qu’il faisait des performances de danse avec sa copine et que quand ils étaient étudiants et qu’ils vivaient ensemble dans une chambre de bonne, un réalisateur les avait trouvés tellement beaux et charismatiques qu’il avait fait tout un film sur eux, sur leur vie d’artistes et leur vie de couple, on les voit même sortir de la douche. je me suis rappelé que j’étais allée voir ce film au cinéma parce qu’il s’appelle ne travaille jamais et je m’étais sentie interpellée. pendant ma lecture du livre je savais encore rien de lui, à part notre brève interaction à la maison poème, mais parfois je le sentais poindre, je me doutais que ça devait être… ce genre de mec. je me suis limite sentie trahie. je crois que j’étais un peu tombée amoureuse de lui, ou de son narrateur. vers le début il mentionne que son père s’est suicidé quand il était petit suite au suicide de sa grand-mère et que lui-même gardait la mort dans sa poche et hop ça nous a rapprochés, comme avec tous les orphelins prématurés, peut être que c’est pour ça que j’étais amoureuse de harry potter quand j’étais petite. et donc ce film donne une clé pour le livre je trouve, ou peut être pas une clé mais c’est le même principe, on est fasciné.e par la vie de ce type. le réalisateur était fasciné par sa vie et celle de sa copine et lui-même est fasciné par sa propre vie. moi aussi je suis fascinée par ma propre vie, comme tous les gens qui font de l’autofiction ou de l’autobiographie, je pense, à des degrés différents.
25 avril
j’ai l’impression d’avoir le processus d’écriture le plus tordu et bordélique qui existe. je crois que ça ressemble un peu au fonctionnement du cerveau d’une personne qui a des troubles de l’attention. je saute sans arrêt d’un passage à l’autre, je fignole de-ci de-là, je coupe, je vais chercher des phrases dans cent mille documents différents dispersés dans mon ordi, c’est un gigantesque jeu de collages. mais parfois le livre devient vivant et il serpente tout seul dans les fonds de vallées pour me montrer le chemin. quand je lisais space tous les soirs j’avais mon petit bloc-notes à côté de mon lit et toutes les cinq minutes j’interrompais ma lecture pour noter des trucs pour mon livre. je fais ça depuis que j’ai commencé au début du mois de mars, mais space m’a fait particulièrement réfléchir à mon livre parce qu’il parle beaucoup de comment se fabrique un livre. comment on choisit ce qu’on met dedans. ce qu’on n’y met pas. il décrit beaucoup comment son livre s’est fait, comment ça a commencé, où il était, où il a écrit les différentes parties. il a une liste des images et des choses dont il veut parler avec des mots-clé et quand il est angoissé il récite le contenu de la liste, pour se raccrocher à quelque chose. mais le contenu de la liste change au gré de l’écriture parce que son livre aussi a du se mettre à serpenter comme le mien. il parle beaucoup de ses angoisses aussi et il me tardait de le retrouver tous les soirs pour qu’il me confie ses petites vulnérabilités.
j’ai lu des critiques du livre après et quelqu’un disait qu’il s’interdisait les grands sujets, qu'il fuyait les grands sentiments, même s’il y avait quelque chose d’amoureux dans sa façon de parler de ses amis. on dirait qu’il amorce une histoire d’amour, et puis non. et je me suis dit merde moi je parle des grands sujets dans mon livre je suis trop prévisible je vais jamais être publiée chez corti. j’y ai pensé tout le long de ma lecture. je me disais ok c’est comme ça qu’il faut écrire, c’est de ça qu’il faut parler, c’est comme ça qu’on peut parler pour être publiée chez corti. alors que c’est complètement con de penser comme ça, je veux même pas spécialement être publiée chez corti en plus. il s’interdit les grands sujets et il veut pas situer ses personnages non plus, ils flottent dans l’espace, reliés à aucune époque. c’est un livre très apolitique.
et donc j’ai mis du temps à le lire parce que j’arrêtais pas de faire des parallèles dans ma tête avec ce que moi j’avais décidé de raconter et comment j’avais décidé de le raconter, par exemple lui il s’adresse aux lecteurs parfois, il montre les fils, alors que moi non. mais à force j’en oublie que j’ai DÉJÀ mon propre style et ma façon de raconter les choses. mais chaque nouvelle lecture me fait tout remettre en question. peut être que je devrais tout simplement arrêter de lire. mais la lecture nourrit et tout le monde dit qu’on écrit avec les autres écrivains, comme laura vazquez qui dit que tous ses textes prennent appui sur des textes qu’elle a lus. mais moi pas trop justement. à paris en février max p. m’avait demandé qui était mon modèle, qui je voulais émuler, et j’avais dit personne. j’ai l’impression que le seul modèle que j’ai jamais eu c’est le journal de mia thermopolis sous la plume de meg cabot quand j’avais douze-treize ans. y a eu elle et puis plus rien. si, les bloggueuses musique de la seconde moitié des années 2000. mais bon, ça n’a pas empêché max p. de me dire que ça se voyait que j’étais une vraie autrice (!) ils m’ont donné tellement confiance en moi avec leurs compliments là que je me suis invitée toute seule à leur fin de soirée au resto, j’ai pris les devants et je me suis incrustée. combien de fois ça m’arrive ça, de prendre les devants? 
et donc pour en revenir à gabriel g., dans space il parle aussi beaucoup de la vie qui se mélange à l’écriture, de la frontière qui devient floue entre le livre et la vraie vie, de son ami ben qui entre dans le livre et du livre qui entre dans son ami ben. j’adore cette thématique. il dit: « l’objet d’un livre n’est pas de ressembler à la vie, l’objet d’un livre est de rassembler des choses qui dans la vie ne peuvent pas l’être ou bien de rassembler des choses qui ne se ressemblent pas jusqu’à ce qu’elles se ressemblent et forment l’objet unique du livre, ou bien l’objet des livres est de prendre la forme des choses qui nous ressemblent mais qui ne sont pas là avec nous, choses qui sont loin ou qui sont mortes, passées, tombées comme la pluie et la neige entre septembre et avril » etc.
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swedesinstockholm · 2 months ago
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23 mars
je viens de regarder un show de fortune feimster et elle m’a donné envie de reglisser dans les dm de a. asap, j’ai failli lui envoyer une vidéo avec des albatross ce matin parce que je savais pas à qui l’envoyer mais j’ai pas envie de me faire ghoster de nouveau. je sais pas pourquoi fortune feimster me fait penser à elle toujours, elles se ressemblent pas à part qu’elles ont toutes les deux les joues bien rondes, peut être que c’est quelque chose dans leur façon de parler. elles ont toutes les deux cet espèce de flegme américain, un rythme nonchalant, je sais pas. certains américains ont une façon de parler qui m’insupporte et d’autres m’enveloppent comme un épais peignoir moelleux. je trouve fortune feimster très rassurante comme personnage. elle m’apaise, elle me réconforte et elle me fait rire avec ses diverses obsessions de junk food qu’elle assume fièrement. elle est vraiment d’excellente compagnie. son show m’a donné envie de laisser tomber mon livre sur la Situation pour passer directement au livre sur mon histoire avec a.
3 avril
l’autre jour j’ai sorti mon carton de vaisselle de derrière l’armoire pour y ajouter deux assiettes en porcelaine de la mère de b. et j’en ai profité pour toutes les admirer et j’avais tellement envie de m’en servir dans ma propre cuisine sur ma propre table que je me suis dit ok j’ai pas le choix, je suis obligée d’avoir un travail qui me permettra d’avoir un appart à moi avec une table en bois où je pourrai disposer mes jolies assiettes dépareillées, tant pis je mangerai plus dans un bol sur le canapé devant la télé, je mettrai un bougeoir sur la table et j’écouterai france culture. et puis hier j. de paris m’a envoyé une offre d’emploi d’attaché.e culturel.le à l’ambassade du luxembourg à paris et j’ai envoyé ma candidature dans la foulée et cette nuit j’étais réveillée par le bruit du vent et j’arrivais plus à me rendormir parce que j’arrêtais pas d’imaginer ma nouvelle vie à paris avec ma table en bois et mon bougeoir et mes assiettes dépareillées. j’y inviterais j. et l., je pourrais aller voir toutes les recommandations de lesbienraisonnable, aller à toutes les soirées littéraires que je veux, je me mettrais à la recherche d’un club de boxe queer (je suis sûre que ça doit exister) pour évacuer ma colère et regarder des filles musclées.
lundi je suis enfin allée à la piscine j’ai nagé sans m’arrêter pendant une heure le crawl le crawl le crawl mais j’ai switché à la brasse le temps d’une longueur pour regarder une fille sortir de l’eau et marcher vers les douches totalement sous le charme de son dos dans son maillot de natation et de ses bras musclés dont un était tatoué. oh les filles en maillot de piscine. elles m’émoustillent depuis que j’ai huit ans. j’ai essayé de me défouler en nageant le plus vite possible pendant les cinq dernières minutes parce que je préfère aller à la piscine que de prendre des cours de boxe mais je sais pas si ç’a le même effet. c'est le dr. b. qui m'a dit de me mettre à la boxe ou d’aller insulter un arbre pour me délester de ma colère mais j’arriverai jamais à insulter un arbre et j’ai peur de faire de la boxe parce que j’ai peur d’exprimer ma colère. alors je l’exprime dans ma tête par exemple quand je suis au lit et que j’entends les locataires claquer les portes et que je claque mentalement toutes les portes de la maison plusieurs fois de suite. parfois ça déborde dans la vraie vie et je laisse échapper un cri comme vendredi matin.
hier soir on regardait la grande librairie et y avait anouck grinberg qui parlait de son viol quand elle avait sept ans et elle était remplie de colère elle aussi et moi j’étais en larmes sur le canapé je pleurais toutes les larmes de mon corps en silence pendant que maman et cécile croquaient bruyamment dans leur pomme sans rien voir. non mais quelle image. j’attendais que maman se retourne, comme quand j’étais petite. j’arrête pas de penser à un souvenir que j’ai où je suis assise dans mon lit superposé, le lit du haut, et je pense au film archi triste avec le cheval de la fille qu’on emmène à l’abattoir sous le soleil couchant, j’y pense pour me faire pleurer, je veux me faire pleurer pour montrer à maman qu’y a quelque chose qui va pas, mais elle monte pas. c’est pas un nouveau souvenir mais je pensais toujours que je faisais ça parce que j’étais une drama queen.
quand elle a fini par voir mon visage en larmes elle est venue s’assoir à côté de moi pendant que cécile se lavait les dents dans la salle de bain mais moi j’avais envie que cécile vienne aussi s’assoir à côté de moi et qu’elles s’excusent même si elles n’y sont pour rien, qu’elles me disent que c’était pas de ma faute et qu’elles pleurent avec moi. anouck grinberg disait que le plus important pour l’enfant c’était qu’on lui dise que c’est pas de sa faute, qu’on l’écoute et qu’on lui dise que c’est un crime, que le violeur est un criminel et qu’on n’y est pour rien et maman et cécile la regardaient en croquant dans leur pomme froides et indifférentes, à la fin cécile a dit elle est spéciale quand même anouck grinberg et j’avais envie de lui crier que ça m’était arrivé à moi aussi, j’ai envie de le crier partout, comme quand j’avais envie de crier sur les toits que j’étais lesbienne, je veux que tout le monde soit au courant, même si je sais toujours pas ce qui s’est passé mais à la fin tout revient au même, ça m’a tordue et ça a bousillé ma vie.
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swedesinstockholm · 2 months ago
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swedesinstockholm · 2 months ago
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@ アルテピアッツァ美唄
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swedesinstockholm · 2 months ago
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Frozen in Time: Christophe Jacrot’s Norilsk, Siberia
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