#(c) Vif music

[hazukixlynch]

◆セットリスト◆

00.SE-AVANTGARDE-　　

01.LAST NITE　　

02.GALLOWS　　

03.GREED

04.EVOKE　　

05.CREATURE　　

06.XERO　　

07.THE FATAL HOUR HAS COME

08.JUDGEMENT　　

09.GHOST

10.LIE

11.melt

12.forgiven

13.ASTER

14.D.A.R.K.

15.I’m sick, b’cuz luv u.

16.MIRRORS

17.ALL THIS I’LL GIVE YOU

18.INVADER ×1.5ver.

19.OBVIOUS

20.pulse_

21.ALLIVE

22.CULTIC MY EXECUTION

EN1

01.THIRTEEN

02.EVILLY

03.a grateful shit

04.MOON

05.EUREKA

EN2

01.ADORE

02.A GLEAM IN EYE

[perfectstudentfestivalpalace]

Quiche rapide sans pâte

_________________________________

Ingrédients requis

_________________________________

8 tranches de bacon ou de lard fumé

115 g de gruyère râpé

30 g de beurre fondu

4 œufs battus

40 g d’oignon finement haché

1 cuillère ? café de sel

60 g de farine

35 cl de lait

Indications pour préparer

_________________________________

Faire cuire le bacon dans une poêle sur feu moyen-vif jusqu’? ce qu’il soit bien doré. Égoutter, émincer et réserver.

Préchauffer le four ? 180°C (thermostat 6) et graisser légèrement un moule ? tarte de 23 cm de diamètre.

Tapisser le fond d’un moule ? tarte avec le fromage et le bacon émincé. Mélanger dans un saladier les œufs battus, le beurre, l’oignon, le sel, la farine et le lait et fouetter jusqu’? homogénéité et verser dans le moule ? tarte.

Cuire dans le four préchauffé pendant 35 minutes jusqu’a ce que le mélange soit bien pris. Servir chaud ou froid.

_________________________________

Trouver des recettes plus intéressantes à : https://play.google.com/store/apps/developer?id=Fitness%20Circle

[lelouvrelenschezvous]

Les “déconfinés” de la Galerie du temps. Un feuilleton de Florence

Pour les plus de 16 ans. Temps de lecture estimé : 4 minutes

Le saviez-vous ? La Galerie du temps regorge de personnages qui ont, comme nous aujourd’hui, expérimenté un rapport singulier à la liberté… On en trouve même à toutes les époques : depuis l’Antiquité, jusqu’au 19e siècle !

Pourquoi ne pas partir à leur rencontre et voir ce qu'elles ou ils ont à nous raconter de cette expérience bien spécifique ?

Je vous propose aujourd’hui de faire un détour par l’Empire romain…

Cosa, Italie Sarcophage : concours musical entre le dieu Apollon et le satyre Marsyas Vers 290-300 après J.-C. Marbre H. 1,05 ; l. 2,33 ; ép. 0,98 m Paris, musée du Louvre CP 6365 Collection Campana, achat, 1861

Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda

https://www.louvrelens.fr/work/sarcophage-concours-musical-entre-dieu-apollon-satyre-marsyas/ 

Nous sommes face à un sarcophage de marbre blanc, datant de la fin de l’Empire romain. La pratique de l’inhumation, d’abord réservée à une élite, se répand en effet dans cette civilisation à partir du 2e siècle après J.-C. Dans ce cadre, la production de cercueils richement ornés comme celui-ci prend un grand essor, à Rome, Athènes et Arles principalement. Ces décors, véritables narrations souvent tirées de la mythologie ou évoquant la vie du défunt, nous apprennent beaucoup sur la société de l’époque.

Une frise en deux parties se déploie sur toute la longueur.

Inspirée d’un récit fait par Ovide (43 avant J.-C. – 17 ou 18), elle met en scène le défi musical lancé par Marsyas à Apollon, dans les Métamorphoses (VI, 382-400), long poème en latin teinté de mythologie grecque, datant du premier siècle de notre ère.

Le sarcophage présente chacun des protagonistes de l’histoire, identifiables à leurs attitudes et attributs.  Notre attention progresse de gauche à droite, en suivant une composition toute en volutes. Les personnages, très expressifs, semblent échanger des regards. Les volumes sculptés en haut-relief, le travail des formes et des textures, l’alternance des corps drapés et des corps nus, donnent un sentiment de vie et d’animation.

Athéna figure tout à gauche, armée et casquée. Elle a inventé une flûte à deux tuyaux, l’aulos, pour l’abandonner ensuite avec horreur, car, dit-elle, ses joues gonflées la défigurent lorsqu’elle en joue. Reconnaissable à ses oreilles pointues, le satyre Marsyas souffle justement dans cet instrument, dont il est devenu virtuose. Il ose même provoquer Apollon sur le terrain musical. Courroucé, le dieu artiste, placé au centre de la frise, l’interpelle alors, sa cithare à la main: « Je te défie de faire sur ton instrument ce que je fais avec le mien : retourne-le, joue à l’envers et chante en même temps. »

Concours biaisé : Marsyas a-t-il une chance de l’emporter ?

Artémis, ici représentée entre les deux concurrents, assiste à la victoire de son frère Apollon, que couronne Nikè, déesse de la victoire aux ailes déployées. Malgré ses protestations, Marsyas est promptement soumis à une fin horrible : le dieu vainqueur le condamne à être écorché vif. À l’extrême droite du sarcophage, le bourreau Skythès aiguise ses lames pendant qu’un esclave attache Marsyas à un pin ; ce serviteur porte une courte tunique de travail (exomide), des bottines et sur la tête un pileus (chapeau, en latin) conique. Il a donc été affranchi.

Dans la Rome antique, un maître peut libérer son esclave, par un acte à valeur juridique appelé manumission, qui ne procure pas, cependant, le statut d’homme totalement libre. L’affranchi porte alors ce couvre-chef en feutre qui atteste son indépendance nouvelle ; ce chapeau provient à l’origine de Phrygie (ancien pays d’Asie Mineure). Il peut également signaler l’origine orientale d’un personnage, sur une peinture ou une sculpture, par convention.

Ovide nous livre pour finir une métamorphose et un épilogue : les divinités champêtres pleurent tant sur le corps du silène Marsyas, que leurs larmes se changent en un fleuve. L’homme barbu tenant un roseau et accoudé à une jarre dont le contenu liquide se répand, personnifie ce cours d’eau. Quant à Apollon, il finit par se repentir de sa cruauté.

[ambassademag]

Interview : Mano Qatsi

Mano Qatsi. Source: https://twitter.com/ManoQatsi1/status/1195816935403016192

Bonjour, bonsoir à toustes.

Voici la première interview réalisée pour Ambassade. Notre interlocuteur, Mano Qatsi.

Mano est un jeune rappeur venu d’une autre galaxie selon ses dires et sa musique. En effet, ces nombreux projets ont clairement une sonorité musicale unique en France et à l’occasion de la sortie de son dernier projet, Pâtisserie Musik, nous avons eu la chance de l’interviewer.

L’interview est plutôt longue mais c’est que l’on avait de nombreux sujets à aborder et que l’on a préféré laisser libre court à plus une « discussion » qu’une interview classique, questions-réponses, sans interaction. C’est avec plaisir qu’on vous aurai laissé l’enregistrement de cette interview (d’une durée de 17 minutes) en podcast, hélas le son est de trop mauvaise qualité et on a préféré ne la retranscrire qu’à l’écrit.

Ambassade mag : Salut ! Alors, avant tout, présente toi pour celleux de nos lecteurices qui te connaiterait pas.

Mano Qatsi: Bah écoute, moi c’est Mano Qatsi dans une autre galaxie quoi

A : D’accord donc tu viens d’une autre galaxie véritablement ?

M : Eh ouais !

A : Alors, je propose qu’on parle un peu de ta musique plus globalement, puis on partir a sur ton dernier projet Pâtisserie Musik, sorti le 31 janvier, jour où on enregistre cette interview. Merci à toi de nous l’accorder d’ailleurs.

M : Vas y ca m’va. Sinon ça va toi mon gars ?

A : Bah ca va écoute ! Donc ton projet est sorti…

M : Pâtisserie Musik est sorti exactement. Sur soundcloud et datpiff à l’heure où j’te parle et normalement, soit aujourd’hui soit dans les jours qui viennent, sur spotify, apple music, youtube, amazon bref toutes les plateformes quoi . (à l’heure de la sortie de cette interview la mixtape est sortie partout)

A : Ca faisait combien de temps depuis le dernier projet ? Parce que, de souvenirs, ça date un peu…

M :Bah écoute,ça fait depuis août 2019 donc ça faisait genre 5 mois quoi.

A : Alors on va parler de ta musique parce c’est quelque chose d’assez particulier, t’as des influences précises genre Lil B, Chief Keef, Guwop, Fredo que t’as déjà citées dans tes morceaux . Est ce que c’est parce qu’il n’y a pas une musique comme ces mecs là en France que tu t’es mis à sortir des projets ou c’est d’autres ambitions ? Parce que des artistes comme Keef ou Fredo on les entends un peu en France mais…

M : Pas dans ce style quoi

A : Ouais, t’as quand même une vibe assez unique en France. C’est pour ça que t’as décidé de te lancer ou c’est vraiment d’autres raisons ?

M : En vrai, non… ‘Fin j’ai voulu me mettre dans la musique, j’me suis pas posé de questions. J’ai fait la musique que je kiffais faire.

A : T’es un peu tombé dedans par « accident » quoi…

M : Ouais, j’sais pas si on peut le dire comme ça. En tout cas, moi j’ai commencé à faire des trucs dans ma chambre quoi. Faire des morceaux à poster et voilà j’me suis pas trop posé la question si ça se faisait ou pas. Et puis moi j’essaie de faire un truc, de faire mon style, de faire des nouveaux genre. Donc c’est vrai que j’ai des influences mais après j’essaie de pousser ma propre wave tu vois.

A : Est ce que, du coup, c’est par pur hasard que t’as eu, pendant un certains temps, un côté très productif ? Tu sortais énormément de projets à un rythme assez soutenu (Moyenne d’un projet tout les deux mois jusqu’à Patisserie Musik) et c’est quelque chose qui relie pas mal ces artistes là donc c’est pour ça je me demandais si c’était lié au fait que t’écoutais Lil B ou Guwop et leurs carrières de 1000 projets.

M : Bah ouais, enfin indirectement on va dire, parce que, en fait, moi j’kiffe faire de la musique donc c’est pour ça que j’ai sorti autant de bails. Parce que j’kiffe vraiment faire ça et que voilà j’balancais tout ce que j’avais. Maintenant j’fais plus attention à ce que je balance. C’est plus travaillé on va dire. Mais j’fais ça au feeling.

A : C’est ce qui se ressentait, comme on disait tout à l’heure, ca fait 5, 6 mois depuis le dernier projet et c’est pas un rythme auquel tu nous avait habitué.es…

M : Après ça m’est déjà arrivé de faire des grosses pauses, des pauses de quelques mois parfois. Y a déjà eu des moments où j’faisais pas d’musique tu vois.

A : Ouais t’agis purement au feeling. T’as pas de plan de carrière ou jsais pas…

M : Pas vraiment. Enfin si j’ai mon plan, j’ai le plan du destin.

A : Tu as pas de vision particulière pour la suite, continuer à faire  à l’instinct, c’qui t’plait…

M : La suite, on verra t’inquiète pas. C’est surtout faire le maximum de choses possibles.

A : Du coup, en lien avec ça, t’as pas réellement de formation musicales « classique » ou est ce que t’as appris en autodidacte ou autrement ?

M : Tu veux dire, est  ce que j’ai fait le solfège ? (rires) Non pas vraiment. J’ai vraiment appris sur le tas.

A : C’est une musique qui vient des tripes.

M : Ouais c’est ça. C’est que j’ai fait, j’ai continué à en faire et je me suis amélioré avec le temps. J’ai pas abandonné. C’est comme ça qu’il faut faire.

A : De mon point d’auditeur c’est ce que je ressentait. Les premiers projets on ressent un côté amateur mais qui a une réelle énergie derrière. Et ce qui ma touché.

M : Merci frérot !

A : Et cette énergie la j’trouve qu’on la ressentait chez Lil B par exemple.

M: Bah ouais de fou, c’est le Basedgod ! Et c’est vraiment une inspiration et j’pense que si il y avait pas eu Lil B ma musique aurait jamais sonné comme ça.

A : J’pensais à ça car récemment, t’as tweeté 4 albums qui t’ont énormément inspirés et j’voyais 6 kiss et j’ai jamais vu un rappeur francophone citer 6 kiss alors que c’est un album majeur.

M : Ca m’étonne car c’est vraiment un album qu’à, on va dire, changer les choses  dans le Hip Hop. Moi non plus j’ai jamais entendu un rappeur francophone citer ça, après les gens savent je pense ( que c’est un album majeur)

A : Ouais c’est un peu rappeur de rappeur, le daron de beaucoup de monde.

M : C’est un daron ouais carrément . Et une des mes grosses inspirations.

A : T’es un de ceux chez qui c’est le plus visible, et c’est pas négatif…

M : C’est que moi, j’assume mes influences. J’dis, si quelqu’un m’inspire j’vais l’dire. Y a pas de soucis avec ça. Et tu vois, moi j’me suis toujours revendiqué comme Based, et à faire des based freestyles. Et, en France, j’pense être l’un des seuls à me revendiquer d’être based.

A : T’es un des seuls que j’ai entendu se revendiquer comme tel.

M : Ouais j’dis « un des seuls » car y en a p’tet d’autres…

A : J’évoquais ça par rapport a la réal de tes clips par exemple. Certains me rappellent ce côté « homemade » . Cet énergie vive.

M : Ouais c’est clair, ça ma parlé. Tu vois moi j’fais çà là j’vais t’montrer où j’enregistre. ( Mano montre un micro sur pied dans un coin d’appartement.) Là, y a mon mic, là normalement y a un ordinateur. En ce moment j’ai même pas d’anti pop, j’enregistre avec une chaussette (rires)

A : (rires)  J’avais déjà entendu parler de ce truc de la chaussette sur le mic …

M : Ça marche !

A : Est ce que ces influences marquées, t’as pas peur qu’elle te prive d’une partie du public. Tu as une fan base solide, et de plus en plus, mais de gros connaisseurs et pas du très grand public. Est ce que tu as pas l’ambition de devenir une vraie popstar aimé de toustes?

M : Je suis déjà une popstar, je suis une punkstar ! (rires)

A : C’est ça t’es une punkstar mais tu voudrais pas être Britney Spears et vivre de l’argent des streams a LA ?

M : Inch’allah. On verra, ça fait parti du plan devenir riche de ce bail la. Et t’inquiètes pas les gens vont capter avec le temps.

A : Ouais les choses évoluent. Même si c’est pas une musique en tête des charts, aujourd’hui des gars comme Koba la D citent Chief Keef comme influences. Est ce que le créneau est pas en train de se créer peu à peu ?

M : Ouais c’est vrai ! Je sais pas si ça se crée . Moi si ma musique sonne comme ça c’est que j’aime expérimenter  et j’pense pas forcément a « est c que ça va plaire à untel, untel... » si ça me plaît a moi, j’fais ce que j’ai envie de faire et c’est ça qui compte.

A : Donc, ce vendredi, t’as sorti Pâtisserie Musik, c’est ton combientième projet ?

M : C’est le 18ème ! 18ème projet !

A : Y avait une forme d’attente sur celui là. J’te suis depuis Summer High…

M : Ah ouais ça date ! 2017 !

A : C’est ça au moins !Je réitère mes propos, Vert meilleur morceau !

M : Skiski franchement ça fait plaisir frérot merci de soutenir depuis aussi longtemps !

A : De rien ! C’est vrai que tu livres des projets régulièrement et de plus en plus qualis quand même. Est ce que t’aurais l’envie un jour sortir un « vrai » album studio ou toujours continuer dans ces projets hypers énergiques, faits sur le vif ?

M : Ouais, ça se fera sûrement un jour. Carrément. Après moi j’verrais pas trop la différence, moi jtraville tout ce que je fais comme des albums studios Faut voir cque l’avenir nous réserve.

A : Dans tes morceaux, y a beaucoup de tristesse, de nostalgie qui se dégage parfois. Je pense à Nostalghia 2 sur Cooking Musik 3 ou le dernier freestyle sur insta que t’as lâché ou tu dis ce que les pâtes au saumon te rappellent entre deux phases plus egotrips…

M : Les pâtes au thon!(rires)

A : (rires) les pâtes au thon désolé ah ah. Et est ce que ces sentiments là dans tes morceaux c’est réfléchi ou ça sort dans le morceau comme ça…

M : Non vraiment, c’est au feeling. Si le morceau est comme ça c’est que c’est vraiment ce que je ressent sur le moment.

A : D’une certaine manière, ça me rappelait des choses comme Dirty Sprite 2 de Future. Cette manière de parler de choses très dures sur ce qu’on a vécu, qui on est  dans des morceaux où on s’ y attend pas. Même Lucki plus récemment..

M : Lucki j’ai pas trop écouté..

A : Son début de carrière est moins intéressant mais ces deux derniers projets (freewave 3 et Days b4 II) sont plus dans cette veine là.

M : J’irai écouter alors. On me la beaucoup conseillé.

A : Merci à toi de nous avoir accordé l’interview, merci pour ta confiance. Un dernier mot peut être ?

M : Allez écouter la mixtape Patisserie Musik  , suivez moi sur soundcloud. Mano Qatsi dans une autre galaxie . Neige gang. Merci de soutenir. Shout out à Jules pour l’interview.

Interview réalisé le 31 janvier 2020 par appel vidéo instagram.

Retrouvez Mano Qatsi instagram, twitter.

Retrouvez ses projets sur Soundcloud.

Dans un petit mot plus personnel, je suis heureux d’avoir pu interviewer Mano. Sa volonté et son énergie de musique « fait main » m’ont grandement inspiré à l’élaboration du projet Ambassade Magazine. C’est donc plus personnellement que je le remercie de nous avoir accordé cette très symbolique interview.

[automaticvr]

directed by The Deka Brothers http://ift.tt/2Al4vQE music video produced by Michael Manasseri http://www.flux-cap.com Baby: Moon Deka VR Girl: Alloy Ash High Priest: John C. Forman SWAT: LeRoy Williams Attacker: Ian Griffin Justice: Mimi Lang Penitent: Michael Drysch director of photography: Geoff George gaffer: Bryan Kimbell camera operators: Julien Deka & Ben Deka camera assistants/G&E: Amanda Tingley, Matthew McCormick make-up & hair: Kristin Ashley Rogers virtual reality helmet designed and created by Jeff Staebler high priest costume designed and created by Amber Tittle Background photographies SWAT set: Benjamin Caillaud, Drew Dawson, Geoff George, Sylvain Spagnolini producer's assistant: Sarah Manasseri assistant to Mr. Drysch: Nikolas Tyckowski BTS set photographer: Patrick Dowdle post-production: The Deka Brothers Thanks to: Patrick Elliott, Stratton Camera, Oakland University Cinema Studies, Nick Stachurski and The Eightfold Collective, Liz Moore and Meadow Brook Theater, Lisa Alfelt, Tony DiMambro and The I-Group, Pat Potochick, Anthony Bommarito, Joffrey Pairemaure, Aurore Deka Music produced by Thibault Chaumont @ Deviant Lab studio Publishing : Les airs à vif / Because / Velvet Coliseum Single available now on Bandcamp http://bit.ly/2iydH8U Follow Dividuals : Facebook http://bit.ly/2nzNzjo Soundcloud http://bit.ly/2Bb3hrp Instagram http://bit.ly/2BSL1jK

[doubidouba]

CRITÈRES

A-    Nous avions analysé des magazines sportif, car c’était un des nos choix d’intérêts au début. Le style de marque sportive en quatrième de couverture. Donc nous avons éventuellement en effet choisi la marque Lacoste en page de quatrième de couverture. De plus, les articles flash sur des personnalités nous ont intéressé dans la présentation de nos rappeurs, le style en bref.

B- Nous démontrions déjà des capacités en édition de photo, le photomontage,  sur notamment sur Photoshop. Toutefois, j’ai développé des applications intéressantes en étude du visage, car nous avons modifié chacun des visages des rappeurs.

C- Nous sommes passés par plusieurs étapes de «Brainstorming». Nous avions une claire intention d'exploration et de découverte pour le public, et non un simple magazine de divertissement plutôt futile. Nous avons tout d'abord voulu partager nos goûts aux lecteurs. Nous sommes alors retournés jusqu'aux quelques  magazines des années 90-00 donnant un petit style rétro plutôt intéressant. Le sport fut alors écarté pour le Rap Music, un autre de nos passions. Toutefois nous ne partagions pas le même goût pour la langue (Alex, l'anglais et moi le français). Ce qui a émergé en nous une comparaison de ces deux univers tant différents mais qui se relient nécessairement à certains points. Notre choix était fait, nous allions faire découvrir des artistes qui méritent selon nous leur reconnaissance sous une forme de «Rivalité» Français-Anglais.

D- Notre travail en soi a été bien conçu et réalisé, Nous avons tenu le même style, la même ambiance liant le magazine au complet et je crois que cela donne un effet sympathique. Je crois néanmoins que le fini aurait pu être nettement plus recherché, par quelques plus qui pourraient ajouter du «Peps» au produit final, ces idées auraient pu être davantage étudiées dans le brainstorming. J'ai aussi consulté le magazine de mon collègue Mahdi et compagnie. Et je trouve intéressant que leur thème (la gastronomie) qui est complètement à l'opposé du notre par les couleurs égaillées, un ton vif et un matériel de photographie sophistiqué rencontre un magazine simplet mais complet et qui a de quoi réserver une belle lecture pour un intéressé de la gastronomie. Un point commun entre nos magazines, est l'emplacement des publicités, je crois que les choix ont été judicieux des deux côtés.

Petite annotation ;

Le titre du Magazine, qui est L’Interlude, vient de l’expression qui désigne le petit «Temps» de divertissement musical quelconque entre deux morceaux dans un album, donc nous avions fait référence en supposant que le lecteur, pourrait nous lire entre deux morceaux, par-ci par-la.

[thyele]

2020年2月29日

ViSULOGさん「杉本善徳、2/29渋谷duo MUSIC EXCHANGE公演の決行をブログで発表！払い戻し対応には、交通費、宿泊費等の杉本自腹負担も！ https://t.co/tFkPa7cSUt #visulog #杉本善徳 https://t.co/dSTa12a4Wq」https://twitter.com/ViSULOG/status/1233019817646534656 びじゅなびさん「【杉本善徳】 2020年2月29日（土）渋谷duo MUSIC EXCHANGE公演の決行をブログで発表。 払い戻し対応には、交通費、宿泊費等の杉本自腹負担も。 記事はこちら▶️https://t.co/1SFMVC78df ✅杉本善徳ブログ https://t.co/6qob5tVBk0 #杉本善徳 https://t.co/JjiDSRsJgG」https://twitter.com/visunavi/status/1233014703728685059 Vif編集部さん「【News】杉本善徳、2/29渋谷duo MUSIC EXCHANGE公演の決行を発表！払い戻し対応には交通費・宿泊費等の杉本自腹負担も！https://t.co/9AmBPTBvzO #Vif #杉本善徳 https://t.co/Dsm9Te4zn0」https://twitter.com/Vif_music/status/1233002276689563648 杉本善徳さん「明日、やるよ。 当日券あります。 待ってる。 https://t.co/DlmqcSDiIp」https://twitter.com/ys1126/status/1233333710423855104 杉本善徳さん「あ、チケット払い戻し希望および各種キャンセル料の善徳負担を希望の方はコチラから方法をご確認ください。 https://t.co/QVUfdV78ox また、オルタナティ部先行で購入くださった方は、座布団のことも記載してあるので確認よろしくです。」https://twitter.com/ys1126/status/1233340554534014979 杉本善徳さん「詳しくはコチラ。 https://t.co/tPHshTRc1K」https://twitter.com/ys1126/status/1233341806374318080 杉本善徳さん「グッズは、新アイテムとして【言葉の魔術ビッグTシャツ（猫）¥5,000】と【シリコンバンド ¥1,000】に加え、過去グッズもいろいろ持っていくので、救済のつもりも込みでどうぞよろしく（笑） https://t.co/gQMk25GnhF」https://twitter.com/ys1126/status/1233342400870805504 杉本善徳さん「座布団は、こんな感じ https://t.co/yEgUwKnufL」https://twitter.com/ys1126/status/1233350040745152512 聖詩さん「見てみてみ🤩ええさかい😏 https://t.co/XLnFgmteGW」https://twitter.com/suimasenoaiso/status/1233352660062859264 杉本善徳さん「本日（29日）の先行物販の時間は、 『15:00〜16:00』を予定しているとスタッフから聞いてます！ 詳細に把握できてなくて申し訳ない。 どうぞよろしくです。」https://twitter.com/ys1126/status/1233427461301387264 魚住 英里奈 (独唱)さん「物販席で泣きながらお客さんに謝ってていたら 割礼の方が「すごい良かったよ」と言ってくださった 見にきてくれた方も連絡をくれた でもおいちゃんはもっと純度が高く最高を更新していないとダメで、当たり前だけど 何度でも生き直す 本当に欲しい言葉を貰えるまで見てろ でも本当にありがとう https://t.co/vL7cEWlHvh」https://twitter.com/erina_chas/status/1233401075048181761 舜 3/10 UNCLOCK LOVER高田馬場さん「あ、ギター買うことになっちゃった笑 楽しみ過ぎるよ…(*´﹃ `*) どんだけみんなを唸らせられるかなー ワシの腕にも掛かっとるなー♪」https://twitter.com/shun_thefuzzbox/status/1233401284528496640 【貴族】Mörishige【KIZO-CLIMAX TOGETHER】さん「FOXPILL CULT 単独公演「Temple of the Aliens」終 最高だった・・・†本当に有難う✨この状況下で色々なご判断があったと察しますが、俺個人としてやってよかったと思えているのが正直な気持ちさ。来れなかった方も、エイリアンの旅はまだ続くから体調気を付けて待ってて❣️心に薔薇を届けにいくYO🌹 https://t.co/FJNq6epWDJ」https://twitter.com/KIZOKU_0927/status/1233401382746509312 NEIN_OFFICIALさん「【拡散希望！みんなでNEiNを広めよう！】 リリックMV NEiN / [バースディ] https://t.co/IFE9CKwLiC #NEiN #ナイン #リリックビデオ #emo #ラウド #ロック #rock https://t.co/rfPLWgk2iZ」https://twitter.com/nein_official/status/1233360672039174147 NEIN_OFFICIALさん「【4.21 ON SALE！！】 皆で広めて下さい！ 1st Full album [katharsis] 全曲、新5人体制で再レコーディングによる渾身の作品！ M1 BRAND NEW WORLD M2 極-goku- M3 バースディ M4 コーリング M5 ジ・エンド M6 標的 M7 イデア M8 アザミ M9 【警告】 M10 奈落 M11 廻-kai- #NEiN #アルバム https://t.co/VG0JjVKAW2」https://twitter.com/nein_official/status/1233361032350846977 舜 3/10 UNCLOCK LOVER高田馬場さん「再レコーディングって言ってるけど、うち5曲は未発表（ライブではやってる）音源なので楽しみにしててね😊 もちろん再レコーディング曲も劇的に生まれ変わっています。 まだライブでもやったことない「イデア」はマジで難関曲… 4月4日の大阪ライブでもしかしたら生で聴ける…かも！？」https://twitter.com/shun_thefuzzbox/status/1233370658022670337 舜 3/10 UNCLOCK LOVER高田馬場さん「今までの僕のミックスとは違う感じに仕上がってます とても苦しかったけどようやく産み出せます 是非聴いてください🙇‍♂️ 流通には流さないので発売日に買える盤は通販のみ 配信も同時に開始するつもりではいますし配信ならではのボーナストラックとかも用意してるけどできれば盤も買って欲しいな😊 https://t.co/7M2WNy6Dy2」https://twitter.com/shun_thefuzzbox/status/1233365312126341120 舜 3/10 UNCLOCK LOVER高田馬場さん「NEiNの危機を救ってくれただけでなく、さらにパワーアップ（凶悪化）させてくれたLINAには本当に感謝しているのです。 そんな彼の生誕祭を存分に盛り上げよう！ 2020.4/4 南堀江SOCORE FACTORY [邪悪四弦無差別大戦 第一戦] ADV¥3000 DOOR¥3500 OPEN15:00 START15:30 予約はNEiNのインフォとか！ https://t.co/TqIxFAI49V」https://twitter.com/shun_thefuzzbox/status/1233371955287343105 舜 3/10 UNCLOCK LOVER高田馬場さん「なんせ、僕の大好きな聖飢魔IIのエルドラドという曲は僕にも聴いてないやつあるんじゃないの？ってくらいいっぱいバージョンある笑 もちろん、僕はそのどれも好きですけどね😊」https://twitter.com/shun_thefuzzbox/status/1233378950526595072 舜 3/10 UNCLOCK LOVER高田馬場さん「レコーディングってその時の等身大の自分を記録するものだと僕は思っていますが、曲も演者も成長していくものです。 再レコーディングってなんか使い回しみたいに思われそうだけど、僕自身は全く違うものだと思っています。 とはいえ、取り方は人それぞれですから結局思うようにやるのが1番かな😊✨」https://twitter.com/shun_thefuzzbox/status/1233378607260524544 舜 3/10 UNCLOCK LOVER高田馬場さん「だが、決して適当に録って「今の自分」と言っていいというわけじゃないので笑 ちゃんと録る前にもしっかり作り込もうぜ！ と、声を大にして言いたいのだけど果たして伝わるのやら伝わらないのやら…💦」https://twitter.com/shun_thefuzzbox/status/1233380483586674689 キリ(luin/…。【ｻｲﾚﾝｽ】)さん「今、癒しが必要… かっこいいきびちゃん上げときますね◎ https://t.co/IZ7co2EtOW」https://twitter.com/kiri_drums/status/1233406789644718081 June = JJさん「魚住英里奈さんは初めて観たんだけれど、なんかこう魂を削るような歌うたいの方だったな。ギターの流麗さにハッとした。」https://twitter.com/Mrs_Lament/status/1233405943792070656 luin officialさん「【luin】 4/28(火)池袋手刀 luin連続企画『紡ぎ唄』第四夜 出演: April in 85/eStrial/luin/??? open 18:30/start 19:00 adv.¥2,500(+1d)/door¥2,900(+1d) ﾁｹｯﾄ入場順: 1.e+(3/7(土)12:00〜https://t.co/1Rua1E7LpX)→2.前売り予約(luinofficial.com@gmail.com)→3.当日 https://t.co/zHw1tvE0HZ」https://twitter.com/luin_official/status/1233299772347281408 luin officialさん「e+発売中◎ 【luin】 3/30(月)池袋手刀 luin連続企画『紡ぎ唄』第三夜 出演: 麻疹(aie+shintaro)/ALTRA&CRYOGENIC/luin/??? open 18:30/start 19:00 adv.¥2,500(+1d)/door¥2,900(+1d) ﾁｹｯﾄ入場順: 1.e+ (https://t.co/8fphM9NyF1)→2.前売り予約(luinofficial.com@gmail.com)→3.当日 https://t.co/9iWpTDV7kc」https://twitter.com/luin_official/status/1233299960747003904 luin officialさん「次回の【luin】 ※19:15〜出演◎ 3/6(金) 池袋手刀 【IOLITE -アイオライト- Presents "1st Full Album［Dear Stars.］Release Event"『Replay』】 w/nüe/L'eprica/カラビンカ/IOLITE -アイオライト- ﾁｹｯﾄ A.e+(https://t.co/kkJyy4DFSF) B.前売予約luinofficial.com@gmail.com C.当日 https://t.co/DCNEPg2OqX」https://twitter.com/luin_official/status/1233300186190864384 キリ(luin/…。【ｻｲﾚﾝｽ】)さん「昨夜は池袋手刀にて、luin連続企画『紡ぎ唄』第二夜でした〜 御来場どうもありがとうございました！！ 組み合わせがとてもとても良かった…！静と動と喜怒哀楽がぎゅっ、と詰まった夜になりました。THE NOSTRADAMNZ、らいむらいと、カラビンカの皆さま、最高です◎バンドの結束が強いのも魅力的〜♪」https://twitter.com/kiri_drums/status/1233345573433958401 晁直🤦さん「鐡さん爽やか https://t.co/FoScp17Zml https://t.co/h14SL6EGy1」https://twitter.com/lynchasanu/status/1232930386692509697 晁直🤦さん「#晁直 #眞呼袋 https://t.co/8RwcGjFlcF https://t.co/fYW0QADIH9」https://twitter.com/lynchasanu/status/1233398536370343936 晁直🤦さん「あらら　これ。 https://t.co/k4NoXLFmKb」https://twitter.com/lynchasanu/status/1233389028935815168 眞呼さん「「　」と私。 https://t.co/GPPniwmoQo」https://twitter.com/maco_nightlight/status/1233418798184554496 Aliene Ma'riage〜狂人の花嫁〜公式さん「Aliene Ma'riageのリハーサル終了。 見えない敵がいる中だが、我々は手応えのある良い時間だった。 Ray #alienemariage https://t.co/mII27n0RZ4」https://twitter.com/LaMatinee2020/status/1233418987003727872 Always with you～to おはる ♡～さん「出演アーティスト紹介㊺ 頼田陵介(UNCLOCK LOVER) #toおはる https://t.co/34imWp0bp7」https://twitter.com/oharuevent/status/1233381049020760065 眞呼さん「‘20/02/26 東京キネマ倶楽部 thanks. https://t.co/5BP2zFArPt」https://twitter.com/maco_nightlight/status/1233419080482189312 ryoさん「北海道で緊急事態宣言がなされた今、3/11以降のツアーの開催可否も見つめ直す必要がありそうです ですが、想像の世界はどこまでも自由 思考の羽を広げて、アルバム / ツアーの解釈を好きになさってください たどり着きたい「Pale Blue Dot」の答えはひとつじゃないから。 https://t.co/5cckBYpIX7」https://twitter.com/ryo_dalli/status/1233430039158386688 KISUIさん「今、主催者である終焉の羅刹さんが必死で動いてくれています。 皆さんにその姿を見せれないのが残念ですが、、、 想いで動いてくれています。 不安な方もいるでしょう。でも前向きになるしかない。どうなるかなんて誰もわかりませんし。 主催者さんの一報を待ちましょう。 漢気を感じた者より。」https://twitter.com/KISUIxxx/status/1233294125178294273 【終焉ノ羅刹】砦～sai～さん「PhobiaのKISUIさんがイベント開催に向けていろいろな相談に乗ってくれました☺ 開催する努力すらしていないのに、ただ自粛を選択するなんてやはり僕達には出来ません！ 実は、昨日は一人で泣いてしまいましたが、今日からまた笑顔です😆😆😆 だから皆も一緒に笑顔になろう❤ #終焉ノ羅刹 #Phobia https://t.co/nFXD9sCrzi」https://twitter.com/s_rasetsu_sai/status/1233306391881768961 源 依織さん「@s_rasetsu_sai 東日本大震災や台風で自粛の大切さは学んだけど、今の状況や何が大切かだとか演る演ら無いじゃなくて個人の気持ちとしては演りたい。 それだけは伝わるといいなぁって思ってます。 もし開催出来なくて振替公演も出来なくてこのメンツが一同に集まれなかったら、それぞれのバンドとツーマンなりしたい。」https://twitter.com/prin_guitarist/status/1233325367428972544 横道坊主 OFFICIALさん「3月1日（日）吉祥寺GBにて行われます『ODD-BOWZ vs KING』は予定通り開催する方向です。 しかしながら昨今の情勢を踏まえ、お客様には感染症流行に伴う予防対策の上でのご来場をお願い申し上げます。 https://t.co/GJOGxB7rHO」https://twitter.com/ODD_BOWZ/status/1233260827961987074 KINGRYOさん「歌ってどーなるものでもない。 でも俺は今日も歌います🦁✨ https://t.co/yM181xPvN4」https://twitter.com/kingryoworld/status/1233295999591804928 KINGRYOさん「マスクは大事✨ 自分も相手も気遣わないとね(*´-`) https://t.co/f7DeGKtrrw」https://twitter.com/kingryoworld/status/1233298221377548289 ハシグチカナデリヤさん「やると決断したひとは、やらないと決めた人の想いをわかってる。 やらないと決断したひとも、やると決めた人の想いを多分わかってる。 やるもやらないも自分で決めずに周りに言われた通りに動いてる人が、やる人とかやらない人を安全なとこから批判してる。」https://twitter.com/sekai_no_83/status/1233244427776229378 まつもとさん「麻生さん「政府が負担する。当たり前の事」からのつまんない発言だろ。いま政治家の揚げ足取ってる場合じゃないだろ���スコミさん。 https://t.co/zrVkqttyIf」https://twitter.com/takayuki_0116/status/1233302414511374337 KENZIdps3・13名古屋ミュージックファームさん「今日はアンチフェミニズムギター、SHOGOのお誕生日会。スター☆カフェはアルコール除菌してやります。来てくださいね☆ https://t.co/SaR4dP2TF9」https://twitter.com/Antikenzi2000/status/1233312066158481409 KENZIdps3・13名古屋ミュージックファームさん「「まだまだアンチフェミニズム主災ライブHOLIDAYSHINJUKUみたいか！」一人でもいるならライブハウスおさえるよ。30人来てくれるなら出血大サービスするよ☆拡散希望 https://t.co/kwL8i5vMJG」https://twitter.com/Antikenzi2000/status/1233351224566566912 こもだまり/昭和精吾事務所さん「FOXPILL CULT ワンマン公演 「Temple of the Aliens」 下北沢シェルター 19:15開場、20:00開演！ ご来場お待ちしております！ https://t.co/Pkt4NyPrRN」https://twitter.com/mari_air/status/1233334386902224896 gibkiy gibkiy gibkiyさん「【THANK YOU FOR YOUR BLOOD】 https://t.co/7M6cnZn9Xn」https://twitter.com/gibkiy_official/status/1232688383643639811 takuto_さん「3月2日池袋手刀公演に向けてのジグラットリハーサルでした。最高に楽しくなりそうな仕上がりなので是非。そして今夜は赤坂BLITZにクマリデパートのワンマン観に行きます。楽しみ。パーカー欲しい。」https://twitter.com/takuto_/status/1233288057748516864 takuto_さん「クマリデパートワンマン@赤坂BLITZマジほんとリアルに超絶最高でした。ほんとにほんとに元気貰った。感動した。ありがとう。」https://twitter.com/takuto_/status/1233380232637235201 家出_西村さん「ふとした偶発性のあるライブが好きなんだけど、対バンの魚住英里奈さん、一曲目からディレイを踏み殺してアンプの音が抜け、ガットギターの繊細な音だけになったときは、しめたと思いましたね？ こう言う時の対バンって割と当たる時多い。 https://t.co/Y543HVG04r」https://twitter.com/iede_nishimura/status/1233414916737912838 SANAさん「Blog更新しました: WorLd United Tour 19-20 ＃手紙 ＃ツアー https://t.co/e4PxuzNvVR」https://twitter.com/sana_officia/status/1233535119903928320 tomo or dahliaさん「魚住さんは今回で2度目だけど彼女のまたちがった一面を見せられたような感じだった。」https://twitter.com/somejuice/status/1233460015819894785 こことりさん「魚住さんの歌は胸に突き刺さるなあ…」https://twitter.com/kocotori_30/status/1233360954961776647 こもだまり/昭和精吾事務所さん「万事終了して帰宅、お風呂沸かし中。 ライブは熱く、人々は温かく、ありがとうございました。 撮影に来てくれた大内晋次さんと島津健さんと。2人とも映画監督。石井飛鳥さんと4人で撮りまくった！いいの撮れた！ 今日を終えたらと後回しにしてた事をじゃんじゃん片付けるわ！ でも、まずは寝ます(笑) https://t.co/jVIxCWDOpr」https://twitter.com/mari_air/status/1233520903914389511 ゆきえさん「うちにもTOMOZOくんのフライヤーあった！ LUAZY懐かしい！ #toおはる https://t.co/qdarnOKXMx」https://twitter.com/yukie_0514/status/1233399496874184706 Ravecraft Shameさん「皆さんにお知らせ下さいませ https://t.co/yD512sYEgd」https://twitter.com/shamecraft/status/1233402155429548032 聖詩さん「お互い様ですわよ💕 https://t.co/TGfw0xAjPm」https://twitter.com/suimasenoaiso/status/1233545301178216449 Yu~kiさん「久々のコヂ邸で酔い夜 本日はタコぱーですな！ ファンの方に頂いたお酒も持参 SSS FLOWER 004’featuring Közi &ざばっとしーでーGET！！ Yu~ki https://t.co/k1nYlqPU6m」https://twitter.com/Mother_of_Life_/status/1233355129165774848 ROSENFELD SCRさん「2020.05.23（Sat） ROSENFELD TOKYO JAPAN チケット予約フォーム https://t.co/VlOuM9Pot4 https://t.co/04mHQjudxV」https://twitter.com/ROSENFELDSCR/status/1233269530123595776 舜 3/10 UNCLOCK LOVER高田馬場さん「NEiNの危機を救ってくれただけでなく、さらにパワーアップ（凶悪化）させてくれたLINAには本当に感謝しているのです。 そんな彼の生誕祭を存分に盛り上げよう！ 2020.4/4 南堀江SOCORE FACTORY [邪悪四弦無差別大戦 第一戦] ADV¥3000 DOOR¥3500 OPEN15:00 START15:30 予約はNEiNのインフォとか！ https://t.co/TqIxFAI49V」https://twitter.com/shun_thefuzzbox/status/1233371955287343105

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Droppin’ science – Un tonton te cause #02 by Tar One

Retro 2007

 Si on en croit les réseaux sociaux et autres commentaires Youtube, le Rap se résume en 2017 à deux sons qui s’affrontent : le Boom Bap (voir « Old School » tant la terminologie est souvent pauvre et approximative) et la Trap. Tout ce qui ressemble de près ou de loin à un gars qui kick sur un break de batterie appartient à la première catégorie, tout ce qui ressemble de près ou de loin à un son de rythmique TR-808 appartient à la seconde. Alors que cette musique n’a jamais été aussi riche, variée et foisonnante, on s’obstine à regarder tout ça avec une vision tristement réductrice.

De plus, il y a 20 ans, les choses n’étaient déjà plus si simples. Le son Boom Bap typique, magnifié par les prods classiques des Primo, Pete Rock, Large Pro, Easy Mo Bee, ATCQ, du DITC ou des Beatminerz se faisait tout doucement moins dominant même s’il connaissait toujours de grandes heures. Certes, la West Coast post-2pac avait la tête sous l’eau mais les vétérans DJ Quik, DJ Pooh ou MC Eiht assuraient fidèlement leur service et fournissaient la BO de la dangereuse vie locale sous les palmiers. On sentait les prémices du raz-de-marée du Sud. Via les piliers Outkast, Scarface et ses Get Boys ou Goodie Mob d’abord. Avec les futurs empires No Limit et Cash Money qui prenaient de l’ampleur, ensuite. Rawkus et Company Flow poussaient le Boom Bap dans des retranchements plus expérimentaux, donnant un premier nouveau souffle au genre. L’OVNI Timbaland était une révélation dans tous les sens du terme alors que les Neptunes s’apprêtaient à nous jouer le même fabuleux tour. Swizz Beatz façonnait un son synthétique et minimaliste pour ses Ruff Ryders tandis que les Trackmasters ou les Hitmen de Bad Boy donnaient une couleur plus propre et scintillante aux gros projets new-yorkais. Les années suivantes marquent une explosion de ces nouvelles variétés de sons dans nos oreilles de vieux fans de bon fuckin’ Rap. Bref, déjà à l’époque on ne pouvait pas réduire cette magnifique musique si longtemps mésestimée dans nos contrées à un seul son.

S’il n’y pas qu’une couleur musicale qui mérite notre attention, il n’y a pas non plus que deux époques, à savoir « maintenant » ou « il y a 20 ans ». Cette musique a une très longue histoire jonchée de pépites, de wackeries, de classiques. En constante évolution, la tête dans le guidon pour suivre, on regarde trop peu dans le rétro ou alors toujours dans la même direction, celle de ces éternels classiques validés 1.000.000.000 de fois ou un peu plus. Tant de choses à découvrir ou à redécouvrir. Étant donné qu’on parle toujours de l’actu brûlante ou d’il y a 20 piges, je me suis demandé ce qui remonterait à la surface de ma veille mémoire enfumée si je jetais un coup d’œil au milieu de ce beau bordel, dans le brouillard de la peu évoquée année 2007. Mérite-t-elle d’être dépoussiérée ? Qu’est-ce qui la lie à ce qui se passe aujourd’hui ? Quels blazes mériteront que tu cliques sur tous ces liens que je me suis fait chier à dénicher pour leur (re-)gréer une écoute (le but de cet article étant quand même de provoquer des plaisirs auditifs inattendus) ?

Le feuilleton de l’année, c’était le grand concours de popularité entre Kanye West et 50 Cent qui avaient choisi de s’opposer le 11 septembre, jour de la sortie de leur troisième album respectif. Kanye triomphe, 957.000 ventes pour la désormais si importante fameuse première semaine de sortie contre 691.000, alors que les ventes générales ont déjà entamé leur inexorable chute libre. Au-delà de la mega opération marketing savamment entretenue vu qu’elle ne pouvait être que très profitable aux deux, le moment est marquant et à forte portée symbolique. Il représente quelque chose et aura des répercussions. Depuis 2003, 50 était une usine à hits, un rouleau compresseur qui écrabouillait tout sur son passage, Ja Rule et toute concurrence en premiers. La mode était clairement et sans contestation aux gros Thugs et Gangstas avec toute la mythologie du « dealer des coins malfamés qui pèse et monte tout au sommet poser ses grosses burnes de Super Héro du Ghetto qui t’emmerde sur la table de cette pute de Fatalité ». Oui Monsieur. G-Unit et le vite éjecté-vite ressuscité The Game. Le Jay Z encore Street entouré du Roc-A-Fella époque sauvageons de State Property. Les flamboyants Dipset de Harlem. D-Block, les cousins de Yonkers. Toutes les têtes cramées du Sud et tant d’autres encore. L’ère des seigneurs saigneurs. Vous reprendrez bien une petite louche de testostérone. Mais en 2007, la recette de 50 commence sa longue perte progressive d’efficacité et des peu inspirés et insipides Amusement Park ou Straight To The Bank lassent. Seul le banger I Got Money et son sample de Audio Two fait mouche même si le faiblard Ayo Technology connaît le succès aidé par l’immense popularité de Justin Timberlake (qui pour une fois ne me convainc pas). L’album craint un peu. L’overdose de postures de mâle alpha devient un brin pesante même si les Thug Shits peuvent aussi révéler plus de profondeur et d’intérêt. Le public a besoin d’un peu d’air frais, de varier les plaisirs. Kanye West est la bonne personne au bon endroit au bon moment et il en est parfaitement conscient.

D’abord Beatmaker pour la maison Roc-A-Fella où son incroyable talent ne tardera pas à se faire remarquer comme celui de son confrère d’écurie Just Blaze, il émerge au Mic en artiste solo un peu miraculeusement et saisit brillamment sa chance avec 2 fabuleux, créatifs, intrigants et passionnants albums. Sans compter des chiées de prods placées ça et là, Classic Shit au tractopelle. Déjà weirdo, geek, arrogant, habité, à fleur de peau mais pas encore complètement taré voir insupportable selon les sensibilités. Ses incursions dans le mainstream de masses n’avaient été jusque-là que ponctuelles. La ménagère américaine avait quand même déjà eu droit à des hits irrésistibles comme Gold Digger ou le pertinent mais Ô combien polémique « Georges Bush doesn’t care about black people » lâché comme une bombe en direct sur chaîne nationale dans les terribles jours post-Katrina. En 2007, avec Graduation, il veut et va franchir un nouveau palier. Il veut faire de la Stadium Music, il veut marquer son époque, il veut être Michael Jackson.  Avec les pieds encore un peu sur terre, il mène sa barque magistralement. Il anticipe l’air du temps, il utilise les mecs à la mode dans leur domaine (Daft Punk, T-Pain, Lil Wayne, Young Jeezy, Chris Martin de Coldplay, le fidèle John Legend) et les incorpore dans SON univers, ne les utilisant ni plus ni moins que nécessaire pour être au service du morceau. Il crée en collectif, bien entouré d’une armada de musiciens, d’arrangeurs et autres ingés d’élite. Il est personnel, à cœur et livre ouverts, vif, marrant et manie encore l’autodérision dans ses textes. Il a les Hits. Il surprend. Il influence. Il se déploie. Il ouvre une porte pour des artistes qui n’ont pas forcément été dealers un flingue à la main. Pour des artistes même pas forcément originaires de quartiers difficiles enfin autorisés à raconter leur histoire à condition d’avoir une personnalité intéressante et du talent. Il permettra à une flopée d’artistes de sortir du bois et d’élargir le spectre. Sans le succès de Graduation, peut-être pas de Kid Cudi, Wale, Lupe Fiasco, Drake ou J Cole sur les devants de la scène.

Quoi d’autre sur les devants de la scène en 2007 ? Des One Hit Wonders qui nous ambiancent avec des mongoleries virales et addictives qui n’ont rien à envier à celles d’aujourd’hui : Hurricane Chris – Ay Bay Bay, Mims – This Is Why I’m Hot, DJ Webstar - Chicken Noodle Soup, Shop Boyz – Party Like A Rock Star ou Soulja Boy – Crank That, ce dernier étant un peu le grand frère de beaucoup de petits de maintenant. Le Sud bondissant et synthétique squatte les dancefloors et les caisses avec les Webbie, Boosie, Lil Scrappy, Gucci Mane, Shawtty Lo, Plies, Yung Joc ou les vétérans 8Ball & MJG. Playaz Circle du futur 2Chainz cartonne avec Duffle Bag Boy ft. Lil Wayne. Lil Wayne qui à l’époque marche sur l’eau et est souvent cité comme le nouveau shérif en ville, qui shoote tout beat qui bouge au micro avec une productivité écœurante. C’est la même pour T-Pain qui impose l’autotune pour le meilleur et pour le pire et pour les 10 ans à venir et plus. DJ Khaled commence à gueuler par-dessus ses blockbusters sonores. Swizz Beats est toujours en embuscade pour fournir quelques bangers (pour Eve, Cassidy, Nore ou lui-même cette année-là). Pharell et Timbo étaient des géants. TI au top. Snoop un monument déjà dans l’auto-caricature mais parfois pour notre plus grand plaisir comme avec Sensual Seduction. Le Sud brille aussi grâce à l’étoile texane. C’est la fin de la brève vague qui aura porté quelques années les Slim Thug, Paul Wall ou Chamillionaire. Et puis le Texas c’est aussi Port-Arthur, terres des UnderGround Kingz, UGK.

Au Texas, ça fait bien longtemps que Bun B et Pimp C sont des légendes, rien de moins. Le grand public les découvre après plusieurs années de gloire régionale grâce à leur participation au mega tube Big Pimpin’ de Jay Z en 2000, soit 8 ans après leurs premières sorties. L’explosion de la scène texane vers 2005 leur est profitable (malgré une malvenue incarcération de Pimp C) et ils en deviennent un peu les parrains. Leur monumental double album Underground Kingz arrive au moment parfait et est un magnifique condensé de tout ce qui fait leur force. 26 tracks, country rap tunes, des traditionnelles rythmiques sudistes TR-808 avec des samples et instrumentalisations gorgés de Soul et de Rythm-and-Blues. Moite, nonchalant, enivrant. Bande son parfaite d’un certain life style. Varié et homogène à la fois, le disque convie la crème du genre et de la région mais va aussi puiser hors de ses terres avec les glorieux tontons new-yorkais Big Daddy Kane, Kool G Rap et Marley Marl, le lyriciste intello Talib Kweli (qui rend la pareille sur son propre projet la même année),  ou même l’anglais Dizzee Rascal. Un rarissime exemple de double album de Rap réussi. Chef d’œuvre intemporel du disque, la première et très attendue collaboration avec d’autres légendes incontournables du Sud : Outkast pour International Players Anthem.  Bref, cet album est une parfaite porte d’entrée vers tout un pan de la culture sudiste dont Big KRIT serait un des rares (et trop sous-estimés) dignes héritiers. Quelques mois après la sortie de cette œuvre testament, Pimp C décédait d’une OD dans sa chambre d’hôtel. RIP.

2007 a encore d’autres joyaux à offrir. En y regardant de près, elle compte son lot de bons et mêmes de grands disques. Le Rap plus ou moins expérimental et plutôt dark aux textes extrêmement denses hérités de Rawkus-Co Flow se porte bien avec notamment de belles sorties de Aesop Rock et El-P (pré-Run The Jewelz, avant de rencontrer Killer Mike sa joie de vivre sautait moins aux oreilles). Malgré le temps qui passe, les glorieux tontons ne craignaient pas de remettre leur titre en jeux et de prendre des risques en allant à contre-courant des tendances. Le Wu-Tang avec un 5ème album qui a ses moments (surtout au Mic) mais qui déçoit à cause de trop nombreuses fautes de goût et une vision des choses de Rza pas en accord avec tous les membres du collectif, Rae et Ghost en tête. Ghostface Killah qui sort justement une Nième bombe en solo avec The Big Doe Rehab. Bombe cependant un cran en dessous d’autres sorties de ces années-là telles que Fishscale ou Apollo Kids. Prodigy nous régalait en laissant les manettes au génial Alchemist qui posait les bases minimalistes, funk 70’s et poisseuses d’un de ses nombreux styles. Prods sauvagement lacérées de ses rimes nihilistes et paranoïaques, ce qu’illustrent les fascinants clips dérangés issus du projet, Return Of The Mac auquel succéderait le sous-estimé HNIC 2 l’année suivante. Freeway faisait du Freeway et comme d’habitude ça le fait. N’oublions pas le patron, Jay Z, sorti de sa retraite l’année précédente avec le foiré Kingdome Come. Frappé d’une épiphanie en regardant le film alors en chantier American Gangster (de Ridley Scott avec Denzel Washington), il décide de se lancer dans un album concept autour de la vie de dealer dans le vieux NYC et de l’ésotérisme des bas-fonds, connaissant le sujet sur le bout des doigts étant donné qu’il provient lui-même de cet univers. Productions classieuses et retour aux fondamentaux, pas de tentatives de hits faciles, l’artistique qui prend pour une fois complètement le pas sur le bizness, Hova nous rappellait pourquoi il est un Grand.

Le Boom Bap prouvait qu’il avait encore de beaux jours devant lui avec des rookies bourrés de skillz qui excellent aux machines ou au micro : Black Milk et son By Popular Demand (pour qui j’avais eu l’immense privilège d’ouvrir la scène à Dour sur la scène de Lefto !) et Joell Ortiz avec The Brick: Bodega Chronicles. Autre magnifique révélation Boom Bap poétique, introspective et ensoleillée où ça excelle sublimement aux machines ET au micro : le classique indé Below The Heavens de Blu and Exile. Peut-être le seul disque de cet article dont le 10ème anniversaire a été réellement célébré via un concert anthologique sur leurs terres californiennes notamment. Ce n’est pas fini ! Les piliers d’un rap qualifié de l’adjectif « conscient » devenu malheureusement négativement connoté sont également de sortie et en grande forme ! Talib Kweli, Common, Pharoahe Monch et Brother Ali sortent chacun un de leurs meilleurs albums avec d’impeccables Eardrum, Finding Forever, Desire et The Undisputed Truth qui ont tous les 4 la particularité d’être excellents border line chefs d’œuvre dans leur genre et trop sous-estimés/oubliés à la fois. Peut-être parce que denses, exigeants, un peu intellos et engagés à une époque où ces adjectifs font toujours craindre (et parfois à raison) un truc chiant et moralisateur. Tout le monde l’a oublié mais un nouveau Super Groupe débarque mais disparaîtra aussitôt avec un seul morceau intitulé Us Placer avec son sample de The Eraser de Thom Yorke. Il s’agit de CRS, composé de Pharell, Kanye et Lupe Fiasco. Ce dernier sera le dernier artiste dont je vous parlerai pour cette looooongue (c’est plus fort que moi) retro 2007.

Après avoir été découvert sur Touch The Sky de Kanye et après Food&Liquor, premier album d’excellente facture, il revient avec Lupe Fiasco’s The Cool. J’avais beaucoup aimé et saigné cet album à l’époque mais je ne l’avais plus écouté depuis des années. En m‘y replongeant pour les besoins de l’article, je me suis rendu compte à quel point cet album est son chef d’œuvre et à quel point il reste une influence majeure en 2017. Les textes n’ont rien à envier aux prestigieuses plumes susmentionnées. Introspection, storytelling, fresque conceptuelle, degrés de lectures nombreux et sens cachés, merdes du ghetto vues de l’intérieur, recul et vision macro, fougue de la jeunesse, Lupe a beaucoup vu et vécu et il a des choses à dire ! Il rappe avec les tripes sans oublier de soigner ses flows de virtuose. Musicalement, il a digéré et maîtrise tout ce qui fait son époque. Boom Bap soulfull ou rugueux, rythmiques et sonorités sudistes mais pas seulement. Assez précurseur pour l’époque, il construit ses tracks comme des morceaux et incorpore des éléments Pop ou Rock, ne se fixe aucune limite, touche à tout, toujours avec une volonté de rester accessible, de pouvoir toucher des gens hors de la chapelle purement Rap. J’y vois une espèce de blueprint des albums de Kendrick, J Cole, Big Sean ou Logic qu’on peut entendre de nos jours, tous les ingrédients étaient déjà là. Lui-même a retenté la formule plusieurs fois depuis mais à chaque fois il pêche par les fautes de goût musicalement mièvres. The Cool malgré sa longueur (une vingtaine de plages) et sa variété joue avec succès un périlleux numéro d’équilibriste. Ce disque est à l’image de cette fameuse année 2007 : riche, varié, équilibre de fondamentaux et d’innovations, injustement oublié et qui mérite totalement qu’on se repenche un peu sur son cas. Bonnes recherches archéologiques, Peace !

 Retrouve mes trucs passés et présents ici :

tar-one.tumblr.com/ (NEW shit)

dopeadn.tumblr.com/tagged/tar-one (Archives)

losermagnifique.tumblr.com/ (Mixtape gratuite 27 tracks, dope shit only)

taroneledopeemcee.tumblr.com/ (HH/musique US-Fr-B-UK et autres trucs divers que je kiffe)

www.instagram.com/thomastarone/ (selfies de pute, matérialisme-fétichisme de geek et pics de wannabe photographe)

tontoncause.tumblr.com/ (articles, billets d'humeur, saintes paroles etc)

et www.facebook.com/taronedope (réseau social aussi relou qu'incontournable)

Sélection de 10 tracks au hasard :

-          Outkast ft Cee Lo, Big Rube et Erykah Badu – Liberation

-          Lloyd Banks ft Juelz Santana – Beamer, Benz Or Bentley

-          Dead Prez ft Divine – Malcolm, Garvey & Huey

-          Ab-Soul ft Kendrick Lamar – Turn Me Up

-          Jay Electronica – Exhibit C

-          Rae Sremmurd – Swang

-          Mike Jones ft SlimThug et Paul Wall – Still Tippin’

-          Busta Rhymes ft Raekwon, Ghostface et Roc Marciano – The Heist

-          Kanye West ft 2Chainz, Big Sean et Pusha T – Mercy

-          ASAP Ferg ft Future – New Level          

Sélection de 5 disques au hasard :

- Frankie Cutlass – Politics And Bullshit

- Drake – Nothing Was The Same

- Zap Mama – Ancestry In Progress

- The Diplomats – Diplomatic Immunity

- Black Milk – Album Of The Year

[missbobbywashere]

New-York - La gastronomie

Note : Avant de vous embarquer dans la lecture de cet article, si vous n’aimez pas la cuisine et si vous n’êtes pas curieux de découvrir la gastronomie dans les contrées lointaines, pas la peine de continuer, cet article est très long et vous allez laisser tomber.

À l’heure où je vous écris, j’ai décidé de faire prendre l’air à « mon » ordinateur. J’ai loué un vélo pour faire le tour de Central Park et je me suis trouvé un petit coin tranquille pour écrire un nouvel article et j’en ai encore pas mal à écrire. De là où je suis, sous mon petit arbre, voici ce que je vois :

J’en profite également pour me reposer, les descentes à grande vitesse, les cheveux au vent c’est chouette, sauf qu’à un moment donné, il faut bien remonter et c’est là que je constate que j’ai arrêté le sport il y a un moment.

Passons cet interlude musical aux chants des oiseaux pour entrer dans le vif du sujet :

LA NOURRITURE.

Il y en a des choses à écrire et pour me repérer ainsi qu’organiser mon propos, je vais trier en deux catégories : bon et pas bon (grossomodo).

CE QUE J’AIME ET QUE JE VAIS REGRETTER

–          Tout d’abord, je crois ce qu’il va le plus me manquer ce sont les boissons. Je vous passe le fait que vous pouvez boire tout et n’importe quoi, je vais m’arrêter sur le café et le thé. Où que vous soyez, il y aura toujours une épicerie de quartier, un petit café où vous pourrez toujours acheter un café ou un thé. Mais pas que et c’est cette particularité que j’aime. Vous pouvez commander votre thaï thé, votre cappuccino, votre macchiato, etc. en version glacée. Tout le temps. Du coup, j’ai une tendance à boire régulièrement un café glacé (et non frappé que vous pouvez commander au Starbucks – les prix affichés sont d’ailleurs les mêmes qu’en France… mais en dollars – ou au McDo). Généralement, on vous donne un café chaud, on vous met des glaçons, à vous d’ajouter le sucre et le lait (écrémé, demi-écrémé, entier, soja). Il se refroidit extrêmement vite. Idem pour le thé. Personnellement, je préfère boire ça que du soda (j’en bois peu depuis que je suis là).

–          Ce qui va me manquer et que l’on trouve au cinéma, c’est le popcorn. Attention, point de popcorn au sucre. Ici, il est automatiquement légèrement salé et le top of the pop (ou Rock*, c’est selon), là où se trouve les serviettes, les fourchettes, etc (ah oui, au cinéma, vous pouvez commander des hot dogs, des pizzas, des mini bretzels et autres), il y a un drôle de distributeur qui vous permet d’arroser généreusement votre popcorn de beurre fondu. Et là, c’est tout simplement mortel. D’habitude, je n’aime pas spécialement le popcorn salé, mais avec le beurre, mon Dieu ! Directement sur les hanches ! Au pire, vous le faites chez vous avant d’aller au cinéma. Croyez-moi, c’est vraiment bon cette cochonnerie, parole de « gastronome ». Conseil : si vous devez boire une boisson, préférez la version small, mon coloc m’a offert la version medium qui équivaut à un bon gros large chez nous, je l’ai fini le soir devant la télé, bien après le film. Et puis, il faut avoir une grosse vessie.

–          Je pense que l’un de mes grannnnnds manques sera les bagels. Une fois que vous avez goûté les bagels ici, c’est fini. N’espérez plus trouver les mêmes en France, ça sera peine perdue. Même si j’aime Factory and Co, ils n’arriveront jamais à la cheville de ceux de Murray’s Bagels. Il faut savoir que dès que vous commandez un bagel, n’importe où, vous pourrez perdre cinq minutes à chercher le menu, vous ne trouverez pas. On vous proposera plusieurs bagels et surtout différents cream cheese (nature, aux échalotes, à la tomate, à la fraise, au chocolat, etc), après vous mettez ce que vous voulez dedans : tomate, salade, avocat, saumon fumé ou non, dinde, jambon, pastrami, il n’y a qu’à demander. Bon courage pour croquer une bouchée, à moins d’avoir une grande bouche, tellement ils sont remplis. Et puis je pense qu’ils ont le goût de New York, ce qui fait toute la différence.

Je coupe mon article pour reprendre le vélo. Mes quatre heures de location arrivent à terme et il faut que je rejoigne Colombus Circle.

Me revoilà à Colombus Circle, sous la planète en métal de la Trump Tower, j’attends mon colocataire nous devons nous rendre dans le Bronx, au Yankee Stadium plus exactement pour un match de baseball entre les Yankees et les Red Sox.

Où est-ce que j’en étais restée ?

–          J’aime le fait que je n’ai pas à traverser la ville pour manger une part de pizza/un chinois/un taco (bien que les meilleurs taco fish soient à Rockaway)/un hot dog/un yaourt glacé/un hamburger, etc. Il y aura toujours un vendeur au coin de la rue ou un restaurant ouvert. Et puis manger à toute heure tout et n’importe quoi. Il n’y a pas de service ici, donc si vous avez envie de manger un vrai plat à 16h ou un petit déjeuner à 17h, tout est possible.

–           Faire ses propres pancakes en cinq minutes grâce à Aunt Jemima (prononcez ante jemaïma). J’avoue prôner le fait maison, néanmoins ces pancakes ne sont pas mauvais. De plus, il faut bien avouer que si vous avez une envie de « crêpes » dodues le matin sans compter la flemme et l’empressement, c’est quand même ultra pratique : de la poudre, un peu d’eau, on fouette et hop, à la poêle ! En moins de 10 minutes c’est bouclé. Bien sûr, à arroser copieusement de sirop d’érable et d’une noix de beurre. Mon conseil : vérifiez si vous avez du sirop, car des pancakes sans « maple syrup », c’est comme un jour sans soleil, c’est inacceptable.

–          J’aime que l’on vous serve automatiquement un verre d’eau dès que vous vous attablez et qu’il soit toujours rempli.

–          J’aime les petits bouibouis chinois complètement différents des nôtres qui servent autre chose que des nems et des nouilles sautées.

–          J’ai aimé ce milkshake crémeux à la Nutella (oui, je dis à la Nutella et non au Nutella, et je vous merde comme disait Coluche) de chez Roonybrook. Leur lait est fermier et du coup, leurs glaces aussi et ça fait toute la différence. D’ailleurs, je l’ai goûté quand je suis allée au Chelsea Market et tout était vraiment délicieux.

–          La New England Clam Chowder de Grand Central Terminal. Je n’avais jamais goûté de clams de ma vie, en tout cas, la soupe était très parfumée avec beaucoup de goût.

–          Le hamburger de Five Guys (je dois encore goûter celui de Shake Shack pour avoir un réel avis partagé). D’habitude, le hamburger n’est pas ma tasse de thé (normal vu que c’est un hamburger et non du thé…ok je sors), surtout avec un steak haché dedans, mais je me suis jetée dessus. L’histoire ne nous dira pas pourquoi je l’ai autant apprécié, si c’est parce que j’étais affamée ou parce qu’il était bon. Chez eux, vous pouvez mettre autant de « toppings » (ingrédients) que vous voulez, c’est gratuit et vous pouvez aussi vous resservir autant de fois que vous le souhaitez en boisson. J’avais ajouté des poivrons verts, des oignons frais, de la salade et des tomates à mon hamburger de base. Les poivrons ont fait toute la différence. EDIT : Bon, le burger du Shake Shack est lui aussi pas mal du tout, j’ai tout engouffré, y compris le milkshake à la fraise qui allait avec. Mais je reste sur Five Guys, ses frites et sa personnalisation.

–          Les tacos fish de Rockaway. J’en ai commandé un, juste pour voir ce que ça donnait. Après tout, je n’avais jamais goûté un taco au poisson. C’était terriblement fin : la tortilla était faite maison, le poisson était très frais et bien pané, le guacamole était également maison. Un peu de salade, un peu de chou rouge et quelques radis et la magie opéra. Je n’ai pas pu m’empêcher d’en prendre un deuxième. Il faut profiter des bonnes choses tant qu’on les a sous la main, après c’est fini. J’en ai encore le goût dans la bouche.

–          Le cupcake au citron de Magnolia Bakery (seulement les mardis), aussi léger qu’un nuage, sucré et citronné juste ce qu’il faut, aéré, une petite merveille.

–          Le whoopie pie d’Eleni’s (aussi au Chelsea Market), extra aéré, une crème toute douce entourée de gâteaux tout moelleux (cf. photo du milkshake plus haut).

–          Le cheesecake à la Cheesecake Factory de Boston (il n’y en a pas à New York). Une part de key lime cheesecake, absolument crémeux et pas écœurant.

Passons aux choses sérieuses.

CE QUE JE N’AIME PAS ET QUI NE VA PAS ME MANQUER

–          Manger et boire beaucoup trop. Je sens que mon corps n’est pas habitué (et je ne dis pas ça à cause des kilos que j’ai pris), mais j’ai toujours cette sensation de trop, même quand je mange une simple salade. En France, vous mangez une salade, vous êtes bien après. Ici, c’est comme si vous mangiez une salade grasse ou… je ne saurais comment vous expliquer. Quant à boire, je ne parle pas d’alcool, mais de café glacé, de Hi-C, de Vitamin Water, de jus de fruits, de frappuccino, etc. Tout est à votre disposition partout, pourquoi s’en priver ? D’autant qu’il fait tout de même chaud (sauf ces derniers jours, il fait beaucoup plus chaud en France qu’ici, toutefois, au début du mois, c’était insupportable : grosse chaleur et beaucoup d’humidité, j’étais tout le temps moite et assoiffée). Au moins, j’évite les sodas tant que je peux.

–          Le egg cream. Cette boisson que mon colocataire ne connait pas. Comme quoi, vous pouvez être ricain et ne pas tout connaître. Cette fabuleuse boisson contient du lait, du sirop de chocolat et ce qu’ils appellent du soda, j’apparente ça à de l’eau gazeuse. J’ai réussi à en boire la moitié, la limite de mon côté aventurier. J’avais vu ça avant de partir, il fallait que je teste, c’était plus fort que moi.

–          Les sandwichs au pastrami. Il n’y a rien à faire, je n’adhère pas à leur pastrami tiède. Il est certes tendre, mais je trouve qu’il n’a pas de goût. Et puis, mettre quinze tranches entre deux tranches de pain de mie, non !

–          Le manque de raffinement. Punaise, il n’y a pas à dire, les Français sont bons pour ça, ainsi que les Anglais. Quand je parle de raffinement, c’est tant dans les plats que dans l’attitude. Ne serait-ce qu’au déjeuner aujourd’hui, à Coney Island, j’ai vu une femme manger, une vraie cochonne. J’étais sidérée. Moi et mes « french manners » (manières françaises) à côté, je ferai limite tâche (jeu de mots mis à part). Ou mon colocataire qui mange des moules avec ce bruit de succion, insupportable. Je lui ai montré comment manger les moules, en utilisant la coquille, il a essayé et il a repris ses bonnes vieilles habitudes, et toujours à manger la bouche ouverte (ce n’est pas le seul). Les seules fois où j’ai réellement bien mangé, où il y avait du goût, de la recherche de saveurs et surtout, la qualité du produit, tout se trouve dans la catégorie ci-dessus. Souvent, après avoir mangé, j’avais ce goût fade en bouche. En général, quand c’est bon, vous avez encore le goût au palais, eh bien, plusieurs fois je n’avais rien. C’est très frustrant.

–          L’odeur de graillon dans les rues, doublée de la chaleur étouffante (et de toutes les autres odeurs), cela soulève le cœur plus d’une fois.

–          Les gâteaux trop sucrés, surtout les cupcakes, les tartes également et la lemonade, la vraie, celle à base de jus de citron, d’eau et de trois tonnes de sucre. C’est dommage, car c’est bon et rafraîchissant, mais je n’ai pas réussi à finir mon verre, car ça m’irritait la gorge.

–          Les tailles ! Nom d’un chien ! Je commande toujours la version small, mais parfois c’est vraiment limite. J’ai eu droit à une boisson medium, ce qui valait à notre large bien large. Heureusement, ce n’était pas du soda. Quant aux plats, vous ne pouvez pas choisir, soit vous avez de la chance et c’est à peu près normal, soit vous en avez pour quinze personnes dans votre assiette. Notamment dans les delicatessens, si vous prenez un sandwich, à moins d’avoir un gros appétit ou d’être nombreux, vous ne le finirez pas par vous-même. Je vous le garantis.

–          Et pour finir, le must, les 18% de pourboire OBLIGATOIRE. Vous pouvez donner un tips n’importe où, cependant, dès que vous êtes attablés et qu’il y a un service, vous n’aurez pas le choix. Et si vous êtes étrangers, vous vous devez de donner une bonne image de votre pays, vous n’y couperez donc pas. Non mais il n’y a pas à tergiverser, vous vous ruinez, un point c’est tout ! Ah et n’oubliez pas de prendre en compte les taxes, les prix, sont toujours affichés hors taxes, que ce soit dans un restaurant ou ailleurs. La nourriture va vous mettre sur la paille, je vous le dis !

Mon article s’achève là. C’est déjà pas mal, voire trop. La nourriture américaine vaut au moins tout un récit à elle seule. Si vous êtes allés jusqu’à la fin, je vous félicite. J’aurais aimé ramener une tradition culinaire avec moi, comme je l’avais fait avec l’afternoon tea anglais, mais ils n’en ont pas et je ne peux pas vraiment rapporter Thanksgiving. Je prends des idées, mon cours de cupcakes pour en faire des bien moelleux (toujours à la sauce française, car ils étaient archi sucrés), des inspirations, des plats. Mon séjour n’est pas encore fini et d’ici là, j’ai encore le temps de me remplir la panse.

Maintenant, vous n’avez plus qu’à surveiller Internet, voir si je lance des séances de dégustation…

[lelouvrelenschezvous]

Un cratère à volutes (mais pas de fumée)... À explorer avec Marie

Découverte d’une oeuvre pour les plus de 16 ans

Ce cratère n’a rien de volcanique, encore que... La boisson qu’il contenait pouvait rendre les buveurs quelque peu ardents. Le cratère est un vase courant dans la céramique grecque de l’Antiquité.

Avez-vous soif... De connaissance? Alors lisez-moi!

Lucanie (Italie actuelle) Vase (cratère) à volutes : concours musical entre le dieu Apollon et le satyre Marsyas Vers 380 avant J.-C. Terre cuite, décor à figures rouges

https://www.louvrelens.fr/work/vase-cratere-a-volutes/

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski

Ce cratère, très raffiné, a été réalisé dans le sud de l’Italie actuelle qui appartient alors à la « Grande Grèce » ; elle a en effet été colonisée par les Grecs. À l’époque où ce cratère est fabriqué, vers 380 avant J.-C., un ouvrage de philosophie qui va connaître une fabuleuse postérité est créé : il s’agit du « Banquet » de Platon qui narre un banquet, justement, durant lequel les convives s’affrontent en joutes poétiques sur le thème de l’amour.

Le cratère a en effet un but particulier : permettre la préparation d’un mélange de vin (trop alcoolisé pour être bu pur) et d’eau, boisson des banquets grecs. Les banquets étaient des moments de convivialité et de spiritualité où seuls les citoyens –hommes adultes uniquement - étaient conviés. Les banquets se terminaient par le symposion, moment consacré à la boisson, à la danse et à des jeux ou défis.

Sur ce cratère dont les anses sont ornées de volutes, on aperçoit deux scènes. Sur un côté du vase, nous retrouvons Dionysos, dieu du vin, appuyé sur un thyrse, grand bâton terminé par une pomme de pin et entouré de lierre qui lui sert d’attribut et permet donc de le reconnaître. Il est assis en train de boire dans un petit vase appelé canthare. Il est accompagné d’un satyre - reconnaissable à ses oreilles pointues et à sa queue de bouc - et de deux jeunes femmes appelées ménades. Les satyres et les ménades formaient le cortège de Dionysos : ils étaient pour ainsi dire ses compagnons de beuverie !

Sur le deuxième côté, Apollon, dieu des arts, et en particulier de la musique et de la poésie, est représenté en train de jouer de la lyre en présence d’un satyre plus connu : Marsyas. La querelle opposant Apollon et Marsyas est assez célèbre dans le monde grec : Apollon, jaloux du talent musical de Marsyas, organise un concours durant lequel il triche éhontément (revoir les règles du jeu en cours de route, c’est tricher, non?) pour gagner et se venger du satyre en le faisant écorcher vif.

Les silhouettes des personnages sont réservées sur un fond foncé, c’est ce que l’on appelle la céramique à figures rouges. Le peintre représente les personnages en utilisant la couleur (rouge) de base du vase et en peignant les détails tandis que le fond est vernissé de noir. Une fois le décor posé, l’artiste confie le vase au potier pour la cuisson en trois étapes qui finalise l’objet.

Le choix du décor de ce cratère est tout à fait cohérent car il oppose Dionysos, dieu des excès (et nous savons tous que “l’abus d’alcool est dangereux pour la santé”), à Apollon, dieu de l’harmonie (musicale notamment) : deux facettes du banquet. Il correspond aux activités auxquelles les Grecs se livraient durant le symposion : boire - avec modération - et s’affronter lors de défis poétiques ou musicaux. Rassurez-vous, les perdants n’étaient pas toujours écorchés vifs !