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choses-dingen · 5 years
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Plus de mille médecins belges sonnent l'alarme climatique
Dans les hôpitaux, les maisons médicales, les cabinets de généraliste ou les universités, des professionnels s'inquiètent. L'été dernier, 716 décès supplémentaires ont été enregistrés en Belgique au cours des trois épisodes de fortes chaleurs qui ont frappé le pays. Associées à des pics d'ozone, les températures élevées contribuent à augmenter la mortalité. Et, selon les prévisions, ces phénomènes vont se multiplier et s'aggraver. Pourtant, l'intérêt pour les impacts sanitaires des dérèglements climatiques est discret chez nous. A tort, estiment près de mille médecins belges qui adressent une lettre ouverte aux autorités politiques et à la population. Pour eux, le dérèglement climatique est une « urgence de santé publique ». Le stress thermique n'est pas le seul impact dont il faut se préoccuper, disent-ils. Il faut également s'inquiéter de «l'émergence dans nos régions de maladies transmises par les moustiques telles que le paludisme ou la dengue, (de) l'augmentation du nombre de naissances prématurées ou encore (de) l'augmentation des pathologies respiratoires d'origine allergique ». Ces pathologies «vont surcharger et compromettre la viabilité des systèmes de santé en Europe et dans le monde », alertent les signataires. Ces derniers fustigent « la faiblesse des réponses apportées jusqu'ici ». La Belgique « dont le taux d'émissions par habitant est parmi les plus élevés au monde - ne prend actuellement pas sa part de l'effort ». Cela « met la population en danger à court terme ». « Il est encore temps de réagir » Nous devons réduire plus volontairement nos émissions de gaz à effet de serre pour contribuer à un effort mondial qui devrait permettre d'éviter le pire du réchauffement, insistent ces professionnels de la santé. Il faut « désinvestir les moyens financiers publics des sociétés dont l'activité contribue au dérèglement climatique et à la dégradation de l'environnement, et les réinvestir dans le développement d'une économie soutenable faudra s'adapter aussi, bien que le sujet ne soit qu'effleuré dans la lettre. « Nous n'avons pas voulu apparaître comme des professionnels qui demandent plus de moyens pour leur secteur », explique David Hercot, médecin attaché à la commission communautaire commune à Bruxelles et l'un des initiateurs de la lettre. « Nous insistons sur la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre parce que chaque dixième de degré gagné ou perdu aura des répercussions pour la santé », pour-suit Maye Vandenbussche, médecin généraliste à Bruxelles. « Il y a plus de gains à attendre d'une lutte contre le réchauffement climatique. Nous sommes dans une période charnière, il faut mettre toutes les énergies à réduire les émissions avant de songer à s'adapter. C'est aussi une question de responsabilité dans nos pays riches, l'adaptation aux impacts du dérèglement climatique est plus facile. Réduire les émissions bénéficiera à tout le monde. » De sa pratique quotidienne remontent des constats « Les problèmes s'aggravent. Les pathologies respiratoires, les allergies chez les enfants... Des évolutions sensibles pour un généraliste. » « Il est encore temps de réagir », estime Jean Macq, professeur à l'UCLouvain . « On peut faire des choses concrètes sans vivre moins bien. Les gens ne se rendent pas compte des conséquences des changements climatiques. La population vieillit. Et plus on vieillit, plus on est sensible aux maladies. Il y a un travail de conscientisation à faire. Et tous les segments de la société doivent bouger. » Indispensable également, disent les médecins que les étudiants soient formés « aux enjeux climatiques et environnementaux liés à leur secteur ». Le secteur de la santé doit aussi penser à réduire son impact, dit Macq, notamment en renforçant les soins de première ligne. Les gens malades se rendent trop souvent aux urgences ou recourent aux spécialistes, juge-t-il. Or, ces deux niveaux font davantage appel à des examens et des actes techniques sophistiqués. En renforçant le rôle des généralistes, des infirmières de première ligne qui connaissent mieux le contexte de vie des gens, on favorise une médecine plus orientée vers le « vivre ensemble » que vers une technologie gourmande en énergie. « Ce qui améliore la santé des gens, ce n'est pas la technologie, mais la manière dont ils vivent ensemble. » 
Dans Le Soir
Communiqué de presse Le collectif de médecins engagés pour le climat “Docs for Climate” publie aujourd’hui une lettre ouverte cosignée par près de 1000 médecins belges. Ceux-ci s’adressent directement à la population belge et au monde politique en entendant sensibiliser à l’urgence de santé publique que représente désormais le dérèglement climatique. Rappelons à ce sujet la survenue de 716 décès supplémentaires observés lors des trois vagues de chaleurs qu’a connu notre pays l’été dernier. La réduction rapide et drastique de l'émission de gaz à effet de serre y est présentée comme la mesure prioritaire à mettre en oeuvre afin de préserver la santé et la qualité de vie de la population belge - et mondiale. Pour ce faire, le collectif propose plusieurs mesures à l’échelle collective à mettre en oeuvre avant la fin de la législature actuelle. Pour le collectif Docs for Climate Belgium, Dr Maye Vandenbussche Dr David Hercot Dr Lucie Blondé Docs for Climate.be Rue des Bollandistes 13 1040 Etterbeek Belgique
[email protected] https://www.docsforclimate.be/
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