#Frédéric Bélier-Garcia

[richardmagalditrichet]

“Détails” de Lars Norén mise en scène Frédéric Bélier-Garcia au Théâtre du Rond-Point

Les égarés du monde occidental...Le grand échafaudage côté cour de la scène nous avertit dès le début de la pièce : nous voici devant un assemblage complexe et peu solide, témoin d'un monde en devenir et pas forcément stable. Lars Norén, dramaturge contemporain suédois que l'on cite comme héritier de Strindberg et Bergman pour sa peinture des relations humaines, a écrit Détails en 1999, date butoir et transitionnelle dans notre calendrier. Il choisit de nous présenter dix années -1989 à 1999- de la vie d'Ann, Emma, Erik et Stefan, dans un chassé-croisé amoureux cahoteux aux nombreuses turbulences, en cette fin de siècle annoncée. Norén nous prévient, nous sommes dans un monde occidental, où l'on vit entre New-York et Stockholm, et l'on part en vacances en Toscane ou à Skagen, la station balnéaire danoise où il est de bon ton de séjourner. Il y est aussi beaucoup question d'écriture, d'édition, de théâtre, de librairie...On y retrouve, entre autres, Paul Auster, Kundera et Dante...Que du beau monde donc ! Mais comme chez Balzac, que le philosophe Alain trouvait tragique, « les détails que vous jugiez inutiles s'éclairent...la catastrophe vous est jetée dans les jambes... ». Autour de ces quatre-là, trop occupés à n'avoir que leur vie personnelle en ligne d'horizon, le monde soubresaute et se convulse, on y meurt du SIDA et les bombes tombent sur l'ancienne Yougoslavie...Les événements extérieurs ne sont qu'un détail parmi les autres, au risque d'apparaître un peu « plaqués » après les « on fait trop peu l'amour », les échecs et douleurs du désir d'enfant non comblé, ou la frustration de soi qui se noie dans « le pesto trop huileux »...

(c) Christophe Martin

Frédéric Bélier-Garcia fait évoluer ses comédiens dans une scénographie imposante, qui semble les réduire dans un espace que Barthes disait « formé par le mouvement même qui le mesure ». Les déplacements s'enchaînent et se superposent, à l'image des scènes du texte, brouillant les lignes et les limites. Dans cette trame dramatique tout en ellipses qui titillent notre imagination, Bélier-Garcia dérobe à notre vue les deux tiers d'un immense tableau du Titien, et nous laisse également libres dans nos suppositions. Ce que nous imaginons l'emporte sur ce que nous voyons...

(c) Christophe Martin

Les comédien.ne.s nous font oublier la (petite) longueur de la pièce et la portent par leur présence totale. Isabelle Carré excelle dans la fragilité d'une Ann à la fois douce et déterminée, Ophelia Kolb, qui avait été une remarquable Laura dans La Ménagerie de Verre, nous livre une Emma avec une présence tout en retenue et sensibilité, Laurent Capelluto est un Erik parfait dans son jeu un peu décalé et distancié, Antonin Meyer-Esquerré enfin est Stefan, le jeune auteur angoissé et souvent perdu.

Un peu comme le poète dans la Forêt obscure de Dante, qui à un moment de la pièce interroge Erik, les personnages de Lorén se retrouvent égarés dans leur monde occidental qui évolue et se transforme, malgré ou avec eux. A notre tour nous nous voyons soudain impliqués, et leurs choix deviennent également les nôtres : nos détails ne nous cachent-ils pas l’essentiel?

« Détails » de Lars Norén mise en scène Frédéric Bélier-Garcia traduction Camilla Bouchet et Amélie Wendling

jusqu'au 2 février 2020 au Théâtre du Rond-Point

www.theatredurondpoint.fr

[actualite-lyon]

Théâtre Isabelle Carré dans Honneur à notre élue , une pièce qui tombe à pic – Le Progrès

Le Progrès11/15 Sur fond d’une élection locale, Isabelle Carré et Patrick Chesnais s’affrontent dans Honneur à notre élue , pièce de Marie Ndiaye mise en scène par Frédéric Bélier-Garcia. De ces deux visions de la politique, ressort la figure d’une... Savoir plus

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Source : Actualité Lyon – France actualité http://ift.tt/2oWS2cB

[ikkini]

La princesse transformée en steak-frites

Réalisation vidéo pour le théâtre Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia

[raffaelapflueger]

Frédéric Bélier-Garcia, la science des frictions - Libération.fr

Frédéric Bélier-Garcia, la science des frictions - Libération.fr raffi-art.com/…

https://raffaelapflueger.com/fr/frederic-belier-garcia-la-science-des-frictions-liberation-fr.html

[ikkini2]

Création vidéo N’avoir rien accompli et mourir exténué - Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia

[bastienbastienne-blog]

Connaissiez-vous Bastien & Bastienne ?

Sarah Leterrier:

Non, Frédéric Bélier-Garcia, le metteur en scène, m’avait parlé d’une représentation à laquelle il avait assisté avec des marionnettes. Mais il ne voulait des costumes inspirés par cette représentation, d’ailleurs il ne voulait pas spécialement que ce soit un spectacle pour enfants.

[richardmagalditrichet]

“Retours” suivi de “Le père de la mère de l’enfant” de Fredrik Brattberg mise en scène Frédéric Bélier-Garcia au Théâtre du Rond-Point

Grincements au pays du bonheur...La fonction du théâtre, écrit Michel Vinaver, « est de bousculer le spectateur dans son ordre établi ». Eh bien ! bousculement il y a donc avec ces deux courtes pièces du jeune (il est né en 1978) dramaturge norvégien Fredrik Brattberg. Il nous arrive auréolé du prix Ibsen 2012 pour Retours et disons-le tout de go : pour notre plus grand plaisir ! Un peu dans la veine de Pierre Notte, auteur associé au Rond-Point, Brattberg déconstruit avec moult crissements la sacro-sainte représentation de ce que nous nommons la cellule familiale. Le sous-texte de cellule étant ici celui de l'enfermement en contrepoint à celui du cocon.

(c)Pascal Victor

Dans Retours, la mort de leur fils adolescent, événement évidemment tragique, propulse les parents, par les éternels et étonnants retours de celui-ci, dans une comédie noire tout à fait inattendue.

Le père de l'enfant de la mère s'attaque ensuite au désir de prise de pouvoir et à la lutte de deux jeunes parents pour s'attirer l'attention et l'amour de leur petite fille.

Pour les deux pièces, le gros mot est lâché : l'amour, dans le sens parental, et source ici de réactions extrêmes et improbables, l'amour parental qui étreint jusqu'à l'étouffement...Nous voici totalement dans ce que Ionesco nommait      « l'exagération extrême des sentiments...qui disloque la plate réalité quotidienne ».

(c) Pascal Victor

Frédéric Bélier-Garcia a choisi, pour mettre en scène cette implosion de la bonne famille contemporaine, de s'entourer de trois comédiens qui excellent à rendre les grincements de situations à la fois banales et extraordinaires. Jean-Charles Clichet, Camille Chamoux et Dimitri Doré s'approprient les dialogues flottants, qui ne se répondent pas, et évoluent dans l'absurdité de leur monde avec un naturel et une aisance tout à fait jubilatoires. Bélier-Garcia utilise les répétitions volontaires de l'auteur pour soutenir le rythme musical du texte. Telle une fugue littéraire, il enchaîne les thèmes et variations en les maintenant sur un fil dramatique à la fois tendu et rebondissant. Dans une scénographie précise et efficace, il nous invite à goûter les plaisirs dissonants d'un pays où, par inversement grotesque, le bonheur semble marcher sur la tête...

« Retours suivi de Le père de l'enfant de la mère » de Frederik Brattberg, traductions de Terje Sinding et Jean-Baptiste Coursaud, mise en scène Frédéric Bélier-Garcia

Jusqu'au 30 juin 2019 au Théâtre du Rond-Point

www.theatredurondpoint.fr

[ikkini]

Perplexe

Création vidéo pour le théâtre Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia

[ikkini]

L’histoire du soldat

Création vidéo pour le théâtre Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia

[ikkini]

N'avoir rien accompli et mourir exténué

Création vidéo pour le théâtre Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia

[ikkini2]

Création vidéo pour L’histoire du soldat de Stravinski, mis en scène par Frédéric Bélier-Garcia, direction musicale de Dylan Corlay, chorégraphie de Robert Swinston. (photos © Solange Abaziou)

[bastienbastienne-blog]

Luigi De Donato, qui incarne un Colas/Directeur de théâtre plus vrai que nature, répète sous le regard attentif de Frédéric Bélier-Garcia, le metteur en scène, et Pascal Verrot, le chef d'orchestre.

[bastienbastienne-blog]

Quelles sont vos relations avec Frédéric Bélier-Garcia ? Vos visions des deux œuvres de Mozart s’accordent-elles ?

Pascal Verrot:

Nous nous entendons très bien et nos visions des deux œuvres s’accordent parfaitement. Mais ce n’est pas une surprise, en effet nous nous étions déjà réunis quelques fois en l’année dernière, nous avions alors eu le temps de parler de l’esprit de cette création. Mais il faut noter que, si l'on veut créer une œuvre cohérente, il est nécessaire que le metteur en scène et le chef d’orchestre s'entendent bien.

[bastienbastienne-blog]

Comment avez-vous fait pour qu’il y ait une unité entre les deux singspiels ?

Frédéric Bélier-Garcia:

Etant donné qu’il n’y a pas de rajout de textes le jeu consiste à faire un montage en faisant correspondre des situations, des sentiments, des personnages entre les deux œuvres. Ainsi, Colas se rapproche fortement au directeur de théâtre, ils ont tous les deux un petit côté « arrangeur », opportuniste.

Autre exemple, Der Schauspieldirektor tourne autour de la concurrence entre deux divas (Mme Herz et Mme Silberklang) et Bastien & Bastienne parle de jalousie (entre Bastienne et la châtelaine qui n’apparaît jamais). Nous avons donc joué sur le fait que dans les deux cas, Mozart parlait de sentiments assez proches : d’un côté l’envie, de l’autre la jalousie.

[bastienbastienne-blog]

Avez-vous voulu apporter une touche de modernité à Bastien & Bastienne et ce afin de rendre cette œuvre moins légère, plus comique?

Frédéric Bélier-Garcia:

Oui, j’ai voulu en quelque sorte (même si je n’aime pas le mot) « déniaiser » Bastien & Bastienne. Pour être plus précis, mon but était de garder la tendresse de Bastien & Bastienne tout en instaurant une distance comique afin de ne pas s’effondrer dans la naïveté.

[bastienbastienne-blog]

Avez-vous retravaillé les textes ?

Frédéric Bélier-Garcia:

A la base, ce sont des textes Der Schauspieldirektor que nous avons réduits. En effet, les passages parlés dans ce singspiel sont très denses et c’est d'ailleurs pour ça que personne ne le monte : il n’y a que 4 morceaux, tout le reste est parlé. Cela fait que le public « opéra » serait déçu mais on ne peut pas non plus le monter pour le théâtre.