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#Pancarte Hôtel Neige
es-oh-bfo-em · 7 months
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cosmicanger · 8 months
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Cédric Delsaux, Pancarte Hôtel Neige, Zone de repli
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baishayuinjapan · 3 years
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09/04 : Hanami - Mont Fuji partie 1
Nouveau week-end, nouveau voyage et cette fois ci différent des autres. Tout d'abord je ne suis plus tout seul mais accompagné de 3 autres collègues : Théo et Florian (les VIE qui font le même boulot que mois et avec qui j'ai passé ma première quarantaine) et Gauthier, responsable de mettre en place de A à Z le centre de réparation des robots au Japon. De plus, cette fois ci nous partons en voiture pour un roadtrip autour du Mont Fuji pour 4 jours de visite du 9 au 12 avril. Notre destination est plus exactement d'aller aux 5 lacs bordant le flanc nord du Fuji : sur la carte ci dessous, on peut deviner le Mont Fuji en bas à droite du dernier rectangle rouge. L'ascension est par ailleurs uniquement ouverte en juillet et en août, donc pas pour tout de suite.
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Avant d'aller plus loin, je vous rassure encore une fois : en parcourant mon blog on peut penser que le Japon c'est les vacances, mais en semaine je travaille bel et bien! Une période de repos va suivre tous ces voyages ce qui me permettra de m'étendre un peu plus sur mon quotidien au Japon après presque 6 mois passés ici.
Instant culture : le Mont Fuji est le point culminant du Japon à 3 776m de haut. C'est en réalité un volcan, endormi depuis sa dernière éruption il y a 300 ans. On l'appelle Fuji-yama ou Fuji-san et est très présent dans la culture populaire et l'art au Japon. Plus de 300 000 personnes font l'ascension tous les ans de cette montagne sacrée dont on raconte qu'un empereur donna l'ordre de détruire à son sommet un élixir d'immortalité qu'il détenait. Ainsi, la fumée qui s'échappe parfois du cratère serait due à cet élixir qui se consume.
Une fois notre journée de travail du jeudi terminée, Florian nous récupère en voiture à l'entrepôt. Nous faisons une heure de route jusque Kyoto pour récupérer Gauthier, mangeons un Okonomiyaki tous ensemble et faisons environ 4h de route pour arriver à Fujinomiya autour de minuit.
On se lève le lendemain et nouq arrêtons vers quelques points remarquables sur le chemin : un joli temple à Fujinomiya tout d'abord :
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Puis aux chutes de Shiraito, qui sont mine de rien impressionnante de par leur taille (150m de large par 20m de haut) et par le fait que l'eau provient entièrement de la neige fondue du Mont Fuji, passant par des réseaux d'eau souterrains! On dit que l'eau met entre 20 et 80 ans pour passer du Mont Fuji jusque ces chutes.
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On reprend la voiture pour aller au premier des 5 lacs, le Motosu. Ce lac est particulièrement connu pour son point de vue sur le Mont qui est représenté sur les billets de 1000 yens! Malheureusement pour nous, il se fait désirer car une partie de la montagne est cachée par les nuages. Mais on devine quand même bien le paysage :
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Vu le temps maussade qui s'annonce meilleur les prochains jours, on se dirige en direction de la forêt d'Aokigahara, également très célèbre au Japon. Tout d'abord, cette forêt a grandi sur les restes d'éruptions du Mont Fuji : la forêt est donc très nivelée et des roches volcaniques sont visibles sur / sous voir dans les arbres conférant à cette forêt un côté très mystique! Cet endroit est d'ailleurs tristement appelé au Japon la "forêt du suicide" car un Japonais s'y donne la mort tous les deux jours environ.. joyeux hein ? La raison d'une telle réputation provient de différents livres indiquant que cette forêt est le meilleur moyen pour s'ôter la vie tant il est difficile d'y retrouver son chemin. Curieux comme on est, on y a bien sûr fait un tour en passant par des sentiers balisés et en effet, l'atmosphère est très particulière même au travers des mes photos :
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Les coulées de lave ont par ailleurs créées des grottes, toutes très humides et dont certaines servaient de réfrigérateur naturel car la glace s'y forme et s'y conserve tout au long de l'année (vous devinez donc qu'il fait bien froid là dessous !
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C’est déjà la fin de la journée et roulons jusque notre hôtel à proximité du lac Kawagushi. Au passage on s’arrête autour du lac Saiko qui nous offre un beau coucher de soleil et un beau temple. Cette zone du Japon étant en hauteur, les journées sont bien plus fraiches ce qui retarde la floraison des cerisiers. La plupart sont donc encore en fleurs, et certains ont leurs pétales qui tombent au sol donnant l’impression qu’une nappe de fleurs recouvre le sol
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Pour dîner on opte pour une spécialité du coin, le houtou qui est un ragout de nouilles udon plates, de légumes et de soupe miso le tout accompagné de délicieux tempuras. Autant vous dire qu’on va bien dormir cette nuit !
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La journée suivante commence de la plus belle des manières : après une belle nuit, on profite du Onsen intérieur de l’hôtel offrant notre première vue dégagée sur le Mont Fuji! Quel superbe moment de beau matin, face à la montagne dans l’eau chaude au soleil (oui, on est bien à poil dans l’eau!)
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On continue la belle matinée avec un petit déjeuner royal : oeuf, saucisses, légumes, houtou, poisson, pickles, riz, yaourt, fruits... on prend des forces!
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En sortant de l’hôtel, un grand soleil nous attend, ponctuée par de superbes cerisiers le long du lac
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Nous partons pour une ascension du Mont Tenjo : c’est une marche d’une petite heure qui nous permet d’avoir à la fois une superbe vue sur le Mont Fuji d’un côté et sur le lac de l’autre
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Le point de vue est incroyable avec ce soleil et ce petit tapis de nuages qui couvre le milieu du Mont Fuji. On restera là pendant un bon moment, à profiter de l’instant et prendre de jolies photos !
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L’envers du décor : le point de vue au sommet du Mont Tenjo est recouvert de statues de personnages pour enfant, un lapin et un...écureuil ? Le Japonais raffolent de ce style de personnages très mignons (kawaii en japonais), même si certaines positions peuvent laisser dubitatif...
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En réalité (et après quelques recherches) ces personnages proviennent d’une légende : un tanuki (animal aux pouvoirs magiques) se fit capturer et attacher à un abre par un vieil homme. Le tanuki persuada alors la femme de l’homme de le libérer en échange d’une aide pour cuisiner des dango (dessert japonais à base de riz gluant et d’eau). Mais il n’honore pas sa parole et tue la vieille dame. La suite de l’histoire indique qu’un lapin viendra tyranniser le tanoki pour ce qu’il a fait, d’où l’image du dessus! Et d’où également l’image du dessous : une pancarte pour se prendre en photo avec sa tête en lieu et place d'un dango (le fameux dessert). Etrange non ? 
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Une fois redescendus, on reprend la voiture pour rebrousser chemin vers le lac Saiko et son village traditionnel : Saiko Iyashi no Sato Nenba. Ce village a été détruit par un glissement de terrain en 1966 et reconstruit en un petit musée en plein air constitué d’une 20aine de maisons en toit de chaume abritant des artisans en poterie, peinture, dessin, confection de poupées,... mais surtout le village offre une suberbe vue sur le Fuji (dont on ne profitera pas vu que les nuages commencent à arriver!)
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Et voilà pour cette première partie, on est samedi midi, il fait beau et il reste encore 2 jours à raconter! A très bientôt :) 
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diariodebicicleta · 6 years
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Pérou: des montagnes et des ruines
Huancayo
Je ne passe finalement qu’une nuit à Huancayo. En arrivant je me rends dans le seul magasin de vélo de la ville qui est connu par internet. C’est Vladi qui me reçoit. Il n’y a pas de pièces de rechange pour mes commandes de vitesses au Pérou me dit-il. Pour un ressort cassé il va falloir tout changer… Je lui laisse le vélo et fais le tour de la ville. Pas grand chose à voir mais l’accueil y est très sympa. Le lendemain je récupère mon vélo réparé et sors de la ville, enfin juste assez pour trouver un endroit où camper. Le lendemain c’est dimanche, je laisse le vélo dans un restaurant et retourne en ville en stop. Je me rends au marché en espérant y voir de l’artisanat, mais je n’y trouve que des babioles. C’est finalement le marché aux animaux qui retient le plus mon attention. Il est très typique et me fait penser à celui d’Otavalo en plus grand et sans le moindre touriste en vue.
Huancavelica
Après le petit tour au marché, je reprends mon vélo et continue ma route dans les montagnes. Ça grimpe, ça descend et ça regrimpe. Le soir je m'arrête à Huando. Je me cuisine un bon petit plat à base de pâtes et de thon et je commence à monter la tente sous l'avant toit de la mairie. Judith me voit et me propose de dormir chez elle. Quand elle prononce le mot “lit” j’accepte. Le lendemain je roule jusqu’à Huancavelica. Ce n’est pas le chemin le plus court mais la route est belle parait-il. Au bout de 2 h de route, je m'arrête dans un village pour manger un peu. C’est vite l’attroupement autour de moi, hommes, femmes, enfants. Beaucoup me proposent de la chicha morada. Comme souvent on me parle de foot, la France et le Pérou sont dans le même groupe au mondial. Et j'espère que la France va gagner, parce que cette fois j’ai parié un vélo neuf avec un péruvien. En arrivant à Huancavelica je me rends dans la caserne de pompiers où je suis super bien accueilli. Les pompiers m’aident à préparer mon parcours des jours suivants et me permettent de dormir dans un lit. Ça fait deux nuits de suite! Le lendemain, en me levant, je découvre que les pompiers partagent leurs locaux avec une piscine remplie grâce aux eaux thermales de la ville. Allez hop la petite douche aux eaux thermales, grand luxe! Ensuite je discute avec les pompiers volontaires encore présents. L’un d’eux est journaliste au Correo, un journal national avec des éditions locales et m’interroge sur mon parcours pour en faire un article. Je passe donc dans le journal le lendemain, l’article prend pas mal de libertés avec les propos que j’ai tenu, notamment lorsque j’insiste sur les inégalités de répartition de richesse au Pérou. J’apprendrai plus tard que le Correo est un peu le Figaro local :). Pour ceux qui parlent espagnol: https://diariocorreo.pe/edicion/huancavelica/bruno-el-turista-frances-que-llego-huancavelica-montando-su-bicicleta-803026/
Je me rends ensuite à Santa Barbara, village abandonné en même temps que la mine qui lui a donné naissance. La mine de Mercure était exploitée avant l’arrivée des espagnols et l’a été jusque récemment. Les indiens se servaient du mercure pour faire des peintures, les espagnols dans le processus de purification de l’or et de l’argent. Je monte donc vers la mine de mercure, mais le mercure ne monte pas, lui, et, pour ne rien arranger, la pluie tombe régulièrement. Je me trompe de chemin et monte bien plus haut que la mine. Une paysanne amérindienne qui possède des troupeaux d’alpagas et de moutons me remet dans le droit chemin. Quand à elle, elle attend avec son fils au milieu de nulle part le passage de voitures pour la descendre jusqu’à la ville. On passe bien une demi heure à discuter et on ne voit pas le moindre véhicule passer. Elle partage avec moi son maïs tostado. Encore une belle rencontre. Je finis par voir le village abandonné et, en redescendant, le joli village en pierre de Saccsamarca. Je mange à Huancavelica et reprends la route. Je pose la tente dans la montagne et dors comme une marmotte.
Choclococha
Je prends la direction du sud, sur ce qui est “l’une des plus belle route du Pérou” d’après le guide du Routard que j’ai récupéré à Trujillo. Déjà ce n’est pas une route, c’est un gruyère. Ensuite, pour juger de la beauté du paysage, encore faudrait il le voir. La pluie continue de tomber, de me masquer le paysage et de me geler (va quand même falloir que j’achète un pull… et des gants imperméables). Ça fait un petit moment que j’ai troqué les tongs pour les baskets. Le principal intérêt, outre de ne pas avoir froid, c’est que je peux donner des coups de pieds aux chiens qui m’attaquent. Ça faisait longtemps que je ne vous en avais pas parlé, mais ne vous inquiétez pas, ils sont toujours là, en témoignent les traces de crocs sur mes sacoches. Le principal inconvénient des baskets c’est que je pue des pieds. Je n’ai qu’une seule paire de chaussette et elles sont parfois tellement raides que je me retrouve avec une chaussette droite et une gauche. A Astobamba je fais une pause et une gamine me montre un local où cuisiner à l’abri. Pâtes, thon et je reprends la route jusqu’au col, 4825 m d’altitude d'après le panneau, 4860 m d’après les altimètres Garmin. José, un pompier, s'arrête pour discuter. Il m’a vu de loin à Huando il y a quelques jours me dit-il. Il m’offre du pain et, voyant que je ne suis pas vraiment équipé contre le froid, (mon équipement n’ayant pas évolué depuis mon départ du Brésil où la température était proche des 40 degrés), il m’offre l'intérieur d’un manteau de pompier. Trop sympa encore une fois! Ainsi équipé j’attaque la descente jusqu’au lac de Choclococha. Coup de chance, une éclaircie, enfin! C’est que je commençais à regretter ce difficile détour, moi. La vue est jolie, lac bleuté au premier plan et pics enneigés en toile de fond. J’atteins, épuisé il faut bien le dire, le village de Choclococha. Je discute avec les habitants. Ils m’apprennent qu’il y a un local, un “tambo” destiné à accueillir les gens de passage. C’est sec et il y a des lits, au top! Ça tombe plutôt bien parce qu’on est à 4500m d’altitude et qu’ils annoncent de la neige pour la nuit. Ils m’indiquent le chemin vers “le seul bâtiment en matériaux nobles”. Comprendre en béton, les autres maisons étant en torchis
J’attaque la descente. En chemin je rencontre un vieil homme qui m’informe que ça descend jusqu’à Ayacucho. A deux cols près, comme je m’en apercevrai bien assez vite; toujours se méfier des informations dans ce pays. Au début de l’ascension, un taxi s'arrête à ma hauteur, un allemand et une peruano-autrichienne en descendent. La discussion se déroule en espagnol, mon allemand étant au même niveau que mon quechua. En effet, je connais 2 mots en quechua: cocha, lac, et pampa, plaine. Mes deux interlocuteurs me proposent des biscuits et de l’eau. J’ai déjà tout ce qu’il me faut et je décline. Je reprends ma route, au loin s’amoncellent des nuages méchamment noirs. Ça ne manque pas, je me retrouve de nouveau sous la pluie. Mes gants sont de nouveaux trempés et j’ai froid aux mains. Non en fait j’ai mal aux mains. Il faut VRAIMENT que je m'achète des gants imperméables. La pluie finit par cesser, mes gants sèchent. En haut du col, une pancarte: 4746 m. Je me disais aussi que l’ascension était bien longue. Et dire qu’en passant mon premier col au Vénézuela je pensais compter le nombre de cols au dessus de 3000 m que je franchissais. Je me suis vite rendu compte que ça n’a pas vraiment de sens dans la cordillère des Andes. Plutôt compter les cols au dessus de 4700 m. Vous me direz que comme je ne redescends pas au niveau de la mer à chaque fois, ça ne veut rien dire. Je ne les compterai donc pas. Ça fait 3. En une semaine.
J’attaque la descente en même temps que les précipitations reviennent. Pluie, grêle, neige, je ne sais plus très bien ce que c’est mais c’est froid et ça fait mal. J'enlève mes gants, autant les garder secs pour me réchauffer quand il ne pleuvra plus. Je prends mon dîner dans un restaurant au bord de route. Plus que quelques minutes avant la nuit mais je n’ai pas repéré d’endroit adéquat pour dormir alors je reprends la route. J’arrive à Occollo en même temps que la pluie recommence à tomber… c’est pas la bonne saison me dit on. Il va quand même falloir qu’elle cesse cette p$%&! de saison des pluies parce que j’entends ça depuis la Colombie! Et puis étant donné que je vais vers le sud, la saison des pluies tropicale risque bien de laisser la place à l’hiver austral. Bref, j’arrive donc à Occollo et un homme m’apprend qu’il y a un Tambo. Coup de chance! Je m’y précipite, le gardien n’est pas là et il fait trop mauvais pour faire le tour du village à sa recherche alors je m’y installe sans permission. Le lendemain il n’a pas l’air ravi de me voir squatter sans son autorisation. Tant pis, il n’avait qu’à être là. C’est l’occasion d’en dire un peu plus sur les Tambos. A l'origine ce sont des sortes de gîtes, ou relais, utilisés pendant l’empire Inca par les émissaires. Maintenant c’est une structure qui fait partie d’un programme national visant à sortir les zones rurales de leur isolement. Dans ces coins paumés sans hôtels ni auberges, il y a donc une partie dortoir destinée aux travailleurs mobiles... et pas aux voyageurs donc. Mais bon c’est pas comme s’il y avait une foule de touriste dans le coin. Il y a aussi une cuisine, des outils administratifs et un centre de soin.
Ayacucho
Je reprends la route, descends jusqu’à Vinchos (dont ce n’est malheureusement pas la spécialité) puis attaque le dernier col avant Ayacucho. Pluie, froid, faim puis descente, j’arrive à Ayacucho bien fatigué. Je mange un gros ceviche mais j’ai encore faim. Je m'achète ½L de glace, me mets assis par terre et commence à manger. C’est là que je recroise Josef et Rina, le couple qui avait arrêté leur taxi lors de la montée du col la veille. Ils sont accompagnés d’Eduardo. Ils me proposent de les rejoindre dans leur hôtel. Trop cher pour moi. Alors ils m’invitent. On passe le reste de la journée ensemble. Josef est bavarois et travaillait dans une imprimerie. Rina est cuzqueniénne d’origine, travaille dans le commerce de vêtements en laine d’Alpaga. Elle est simple, souriante et généreuse, aussi je tombe des nues lorsque Josef m’apprend qu’elle est issue d’une des familles les plus riches du Pérou et que son cousin a été vice président du pays. Eduardo habite à Huancavelica et gère la production de la laine d’alpaga dans la région. Avec lui j’étofferai mon vocabulaire quechua. Le lendemain on se rend tous ensemble à Wari, site archéologique de la culture pré-Inca Wari. Ensuite direction Quinua pour découvrir les céramiques puis le site de la bataille d’Ayacucho, dernière bataille des guerres d’indépendances en Amérique du Sud. Rien à y voir si ce n’est un obélisque commémoratif. On rentre à Ayacucho, je prends mon vélo pour camper hors de la ville. Premier village, je m'arrête, achète du pain et quelques bananes. La jeune fille qui me les vend décide de m’aider et m’ouvre la porte d’un local où passer la nuit au sec. On discute pendant que je cuisine mes pâtes et je lui décris mon voyage. “Moi je n’ai jamais dépassé le col” me dit elle en me désignant la montagne la plus proche. Parfois on ne se rend pas compte... Le lendemain je continue ma route jusque Ocros, puis Uripa. Je change de pneu, je pose ma tente près de l'église et je dors comme un sonneur. Près du marché je trouve une dame qui vend du jus de pomme-quinoa et des sandwichs. Et il y a le choix: patates, œuf, fromage, avocat, patate douce, tortilla. Ce sera un de chaque pour moi. Le vélo creuse toujours autant mon appétit, surtout dans ces montagnes russes. Dans la journée, je repasse de nouveau un col avant de redescendre sur Andahuaylas. Il pleut, je n’ai pas trop envie de dormir dehors, alors j’erre un petit moment dans les rues à la recherche de quelqu’un pour m’héberger. Il est un peu tard et ce n’est pas facile, mais finalement je rencontre Cipriano qui accepte de m'aider.
Les sites Incas
Le lendemain rebelote, col puis descente, cette fois vers Huancarama. Une demi journée de plus et me voilà à Abancay où je me pose chez Octa, contacté par warmshower (le couchsurfing des cyclistes). C’est la maison la plus perchée que j’ai vue jusqu'à présent. Et pour cause, elle se situe dans un arbre. Octa reçoit beaucoup de voyageurs et quand j’arrive, 5 sont déjà là. Je prépare avec Octa le trajet que je vais suivre pour aller jusqu'à Choquequirao, puis jusqu’au Machu Picchu. Pas de vélo cette fois, mais une randonnée de 5 jours, au départ de Kiuñalla. C’est difficile à prononcer et encore plus à atteindre. Ce n’est pas très raisonnable de partir seul, sans téléphone ni GPS en randonnée dans un endroit que l’on ne connaît pas, ne manquent pas de me rappeler les péruviens que je croise en chemin. Je leur propose de se joindre à moi mais ils ne sont pas décidés. Tant pis. Je prends un premier bus jusqu'à Huanipaca où je discute avec un homme pendant un bon moment en attendant le bus suivant. Le niveau d’éducation est dramatique au Pérou (en tout cas dans les zones rurales où je passe la plupart de mon temps) et l’on me demande presque systématiquement si je suis venu de France en vélo. Peu sont les gens qui semblent connaître l’existence des continents et ce qu’ils connaissent des pays étrangers se limite à leurs équipes de foot. Cette fois c’est différent, les questions sont plus sensées et précises et pour cause, l’homme en question est prof à Lima. Bon, il me demande si le Canada est à côté de la France, mais quand même, il y a du mieux. Le combi pour Kiuñalla arrive. Pas de place, pas grave, je passerai la demi heure de trajet assis sur le toit. Je campe non loin de Kiuñalla, départ le lendemain. Le paysage est magnifique et sur la montagne en face j'aperçois quelques maisons, sans doute ma destination. J’attaque la descente jusqu'à la rivière qui coule en bas. Le chemin est désert mis à part une ferme isolée où je m'arrête pour remplir ma gourde. L’eau a un goût de feu de bois, tant mieux, elle a été bouillie pour être purifiée. Je continue ma route quand un mouvement sous mon pied me fait baisser la tête. Merde je suis en train de marcher sur un serpent! Sans doute un gros orvet, en tout cas pas du genre agressif sinon j’aurais eu droit à une belle morsure. Je continue la route jusqu’à la zone de camping de Choquequirao. Je m’y arrête pour me faire à manger. Il pleut. L’après-midi je visite le site. Saison des pluies oblige, nous sommes deux sur cet immense site archéologique. Un suisse et moi. Nous sommes justement en train de discuter lorsqu’un condor passe tout près de nous. Majestueux. Je passe le reste de l'après midi à attendre une éclaircie, puis à courir dans tous les sens pour avoir le plus beau point de vue possible. Les ruines des maisons et des temples, les cultures en terrasse confèrent à ce lieu un côté magique. La partie du site qui a été fouillée est très bien mise en valeur, mais comme souvent le travail est fait à moitié. Kuelap, Huacas del Sol y de la Luna, Wari, Choquequirao... à chaque fois les fouilles ne sont pas terminées “faute de moyens”. A plus de 15 euros l’entrée dans un pays dont le salaire moyen mensuel est de 400 euros, ça fait mal au cul d’entendre ça, et j’ai une fois de plus l’impression d'être pris pour un jambon. Je redescend au camping pour y passer la nuit. Les gardiens du site m’apprennent qu’un pont a été emporté par les eaux, le chemin pour le Machu Picchu est bloqué. Quand je vous disais qu’il pleuvait beaucoup. Je dois donc retourner à Abancay. Je parcours les 35 km jusqu'à Cachora en une journée au lieu de deux jours de marche avec des mules pour porter l’équipement d’après le guide du Routard. Mais bon le guide du Routard c’est pour les fillettes. En vrai je suis épuisé quand j’arrive à Cachora, mes pieds saignent et mon sac a fini d’achever mes épaules. C’est que j’ai plus l’habitude de rouler que de marcher, moi. Je m'écroule dans un restaurant et n’en sors que pour poser ma tente dans le parc juste en face. Le lendemain je retourne à Abancay, chez Octa. J’y passe quelques jours, le temps que mon estomac se remette d’aplomb puis je roule jusque Mollepata, point de départ d’une autre randonnée pour le Machu Picchu. J’y laisse mon vélo dans le commissariat, campe non loin du village. Le lendemain j’attaque la rando. Réputée magnifique, elle est encore une fois gâchée par la météo et je passe la plupart de mon temps dans les nuages. Du coup je marche. Vite et longtemps. Si bien que je mets seulement 2 jours pour parcourir les 80 km qui me séparent d’Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu. Je crois que j’ai des bonnes jambes. Le village ressemble à un parc d’attraction. Il n’y a que des hôtels et des restaurants et le prix de toute chose est doublé, voir triplé par rapport au reste du pays. Je n’ai pas envie de participer à cette folie alors, après avoir pris une douche dans l’hôtel de deux argentins rencontrés en chemin, je me mets en quête d’un endroit où camper. Pas facile, c’est clair qu’ici on ne me laissera pas me poser gratos au milieu du village. Je prends un chemin qui serpente hors de la ville et je rencontre trois ouvriers. Ils me proposent de dormir dans leur cabane. C’est comme ça que je me retrouve à dormir dans un local exigu à côté de 3 ouvriers se partageant un matelas une place dans le sens de la largeur. Tout ça juste en face des hôtels de luxe...
La visite du Machu Picchu vaut néanmoins le détour. Une fois digéré le prix de l’entrée: 40 euros. L'architecture n’est pas homogène et les bâtiments composent parfois avec le décor. Le lendemain je visite Ollantaytambo, ses ruines et sa forteresse. Et comme je commence à en avoir marre d'être pris pour un porte monnaie sur patte, je rentre en passant au dessus de la muraille d’enceinte. Après la visite du Machu Picchu les autres sites impressionnent forcément moins, mais la taille des pierres utilisées pour la construction de la forteresse ne laisse pas indifférent. Je finis la journée par la visite des salines de Maras, composées d’environ 3000 bassins. Superbe! Je ne visiterai pas les autres sites de la vallée sacrée, trop chers, alors je fais du stop pour retourner à Mollepata. Après une journée et demi de vélo, j’atteins enfin Cuzco où je profite d’une bonne connexion internet pour écrire et organiser la suite du voyage.
Bonus: 1700 km au Pérou
Les amis cyclistes américains avec qui j’ai roulé en Equateur utilisaient un site (komoot.com) pour voir le dénivelé des routes et ainsi planifier leur trajet. J’utilise depuis ce site, mais uniquement après coup, pour voir le chemin parcouru, sinon je crois bien que je n’aurais pas le courage de faire ce que je fais.
Donc pour ceux qui n’auraient pas compris pourquoi pédaler au Pérou est fatigant, voici le profil de Caraz à Cuzco, soit environ 1700 km:
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