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#Son Excellence Monsieur Emmanuel MACRON
kingonews · 2 years
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DIPLOMATIE: EMMANUEL MACRON EST ARRIVÉ À COTONOU CETTE NUIT.
DIPLOMATIE: EMMANUEL MACRON EST ARRIVÉ À COTONOU CETTE NUIT.
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Visite de travail au Bénin de Son Excellence Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République française, les 26 et 27 juillet 2022
Visite de travail au Bénin de Son Excellence Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République française, les 26 et 27 juillet 2022
Sur invitation du Président de la République, Monsieur Patrice TALON, Son Excellence Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République française, effectue les 26 et 27 juillet 2022, une visite de travail en République du Bénin. Au cours de son séjour en terre hospitalière du Bénin, le Chef de l’État français sera reçu dans la matinée du mercredi 27 juillet 2022, au Palais de la Marina, par le…
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lily-yvonne · 4 years
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LES VISIONS DE MARIE-JULIE JAHENNY
"Et dans la vision suivante, quelques jours après, Jésus-Christ était assis sur un trône resplendissant ; il y avait auprès de Lui sa Mère. La France se présente toute vêtue de blanc et de fleurs de lys. Elle est déjà couronnée, mais pas encore de la grande Couronne qui ne lui sera donnée qu'à l'heure de son salut. De son cœur sortait le Lys que Jésus-Christ y avait déposé, elle était chargée de fleurs. Parmi ces fleurs, il y en avait une qui brillait plus grande et plus éblouissante. La France gravit les marches du trône, la Vierge priait, souriait et pleurait. Son Divin Fils s'écrie alors, qu'il est vaincu, qu'il ne peut plus résister, qu'il oublie, qu'il pardonne : « A Vous désormais, Ma Mère, à Vous seule, de commander et de fixer l'heure de la victoire de votre Fille bien-aimée » ! Et prenant dans Son Cœur une goutte de sang et une larme aux yeux de la Sainte Vierge, II dépose ce mystérieux mélange dans la grande Fleur du cœur de la France.
A la droite du Trône était agenouillé le Pape (le Saint Pontife). Jésus-Christ l'appelle et le nomme « son cher Fils » II le fait monter à Ses côtés, puis il lui dit : « Tu as assez souffert ; il est temps que tu sois consolé et que tes ennemis disparaissent afin que ta gloire règne en souveraine dans l'univers. »
Le Pape, en pleurs et pressé sur le Cœur de son Maître, s'écrie qu'il ne mérite pas une telle récompense qu'il est indigne de telles splendeurs.
A gauche du Trône était le Roi, il monte à son tour, mais un peu moins haut que le Pape et reçoit lui aussi les divines promesses. Il est le Fils bien-aimé de la Vierge et il régnera avec son drapeau symbole de pureté et de gloire. Cependant, tous les grands saints qui protègent la France, planaient alentour. Au premier rang, revêtu de ses armes, Saint Michel semblait attendre fièrement l'heure de la lutte contre le mal.
Trois semaines après, vision analogue à la précédente. C'est encore le Roi amené par la Sainte Vierge qui l'aime comme son Fils à cause de son innocence. Il apparaît en Souverain couronné de grandeur et ombragé par les plis de son drapeau. Bientôt le tableau change et se complète : la France suit son chef légitime, marche reposée sur le Cœur de la Vierge et sa petite couronne se transforme en diadème de victoire. Le Sacré-Cœur s'unit à Marie pour l'assurer de Son Amour et lui annoncer une fois de plus qu'il vaincrait ses ennemis dans un triomphe sans égal. « La France est sauvée ! » répète sans cesse Marie-Julie. Les bons amis du Sacré-Cœur sont groupés en masses profondes derrière la France, précédés de tous les Saints qui protègent la Fille Aînée de l'Eglise.
Voici encore une autre vision qui donne des précisions sur le moment où le salut s'opérera : « Au moment où tout sera au désespoir... Ce sera l'instant de la Victoire. Ce sera l'instant où tous les forfaits et les impiétés retomberont sur ceux qui les auront commis. »
Notre Seigneur s'adressant à la France : « J'enverrai Saint Michel, Prince de la Victoire, apporter le Lys au chevet de ta tête », et la Sainte Vierge ajoute : « Mon Divin Fils et Moi avons réservé la Fleur de Lys. Restez, enfants fidèles, dans la simplicité de vos opinions » (fidèles à Dieu et au Roi, au Grand Monarque). Tous les anges sont là, au pied du Trône céleste avec la Sainte Vierge qui offre à Son Divin Fils une belle bannière blanche ornée de deux Fleurs de Lys (le Saint Pape et le Grand Monarque, tous deux du Sang Royal de France)."
                                                  * * * * * * * * 
 Un grand merci à Monsieur le Marquis André Le Sage de La Franquerie de La Tourre, (1901- 1992) pour son travail méticuleux. Les quelques phrases que j'ai reportées ici, d'après son excellent livret, 1 ( que je vous conseille de vous procurer, ) nous montre que les prophéties concernant le Saint Pontife et le Grand Monarque sont légions. Certes, elles ne sont pas toutes identiques dans la forme, mais dans le fond, elles sont analogues. Puisque nous sommes sur la page des visions de Marie-Julie Jahenny : la stigmatisée de Blain, (1850-1941), je me permets de rajouter ici quelques Messages que cette âme, choisie par Notre Seigneur, a reçu concernant le Roi futur notamment. Quelques Messages indiquent aussi que la France est le territoire de prédilection pour les desseins du Fils de Dieu, mais que ses lois immondes vont être la cause de son grand Châtiment…
Notre Seigneur dit à Marie-Julie, le 9 juin 1881 : « J'ai choisi ce royaume de France pour y jeter les fondements indissolubles de cette dévotion. Les impies et les sectes refusent de croire aux promesses de mon divin-Cœur. En refusant de croire, ils le méconnaissent ; ils l'outragent ; ils l'offensent d'une manière irréparable. Ma douleur la plus profonde — et je ne puis me consoler — c'est de voir cette sorte de joie au fond d'une multitude de cœurs chrétiens — qui l'ont été chrétiens, mais qui ont perdu la grâce — c'est de voir cette joie quand la puissance des hommes mortels, hommes souillés corrompus, menacés de mort terrible, quand cette puissance va ordonner, dans tout ce royaume, une religion affreuse, opposée à celle qui existe aujourd'hui et qui fait le bonheur de mon peuple. Je suis inconsolable. J'y vois courir, pour se soustraire à la mort et s'arracher aux supplices imposés, j'y vois courir des multitudes de chrétiens. Je les vois embrasser cette religion d'un cœur joyeux, sans réflexion sur moi, sur l'Église, sur leur baptême, et sur tout ce qui fait du bien à l'âme chrétienne. Ma douleur va jusqu'aux dernières profondeurs qui puissent se concevoir dans les puissances de l'Homme-Dieu, car je ne vois pas que le petit nombre entrer dans cette religion qui va faire trembler toute la terre. Elle va faire obscurcir les étoiles au firmament et couvrir le soleil d'un voile sans clarté… »
À SUIVRE SUR :  “ APPEL À L'UNIFICATION DES ÉGLISES ET DES CHRÉTIENS AUTOUR DE PIERRE II”
http://www.prophete-du-sacre-coeur.com/appel-a-l_unification-des-eglises-autour-de-pierre-ii.pdf
AMOR PAX LUX VERITAS
 http://www.prophete-du-sacre-coeur.com/ https://www.youtube.com/watch?v=1qI8FeNbFsM&t=621s https://www.change.org/p/emmanuel-macron-dieu-ne-veut-pas-de-fl%C3%A8che-sur-notre-dame-098097a0-f72c-4021-9b66-cc9c78ecb8a8?lang=fr-FR
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seneweb · 4 years
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Guillaume Soro ridiculise son ancien mentor
Alassane Ouattara chez Macron, Guillaume Soro se moque
Vendredi 4 septembre 2020, Alassane Ouattara a échangé Emmanuel Macron. Le président ivoirien et son homologue français ont eu un déjeuner à l’Elysée. Même si aucun communiqué officiel n’a sanctionné la rencontre, le chef de l’Etat de la République de Côte d’Ivoire a livré des confidences sur son entretien avec le numéro un ivoirien.
“J’ai eu un excellent déjeuner de travail avec mon ami, le président @EmmanuelMacron. Nous nous sommes réjouis de nos convergences de vues sur la situation économique et politique en CI, notamment l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans un climat de paix”, a écrit Alassane Ouattara sur Twitter.
Guillaume Soro avait écrit à Emmanuel Macron avant l’arrivée d’Alassane Ouattara afin que le chef d’Etat français désavoue le patron du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), engagé dans la course à la présidentielle pour un 3e mandat.
“Monsieur le président de la République, puisque, en vous exprimant une première fois, vous êtes désormais partie prenante dans le débat politique ivoirien, votre silence face à la forfaiture qui se dessine serait incompréhensible et totalement incompris”, s’est-il exprimé.
À la suite des échanges entre Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, Guillaume Soro a réagi en tournant en dérision son ancien mentor. “Afrique mon Afrique ! Le papa (Ado-78ans) & le fiston (Macron-42ans) l’un quémandant le soutien de l’autre pour son 3ème mandat INCONSTITUTIONNEL. La France nation des droits de l’homme festoie avec celui qui détient dans ses geôles près de 250 Ivoiriens dont des femmes et des députés”, a commenté Guillaume Soro.Afriquesur7
Crédit: Lien source
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reseau-actu · 6 years
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Bien plus que les agissements de Monsieur Benalla, ce sont les affrontements au plus haut niveau de l'Etat qui interrogent.
Atlantico : L’affaire Benalla a déboulé brutalement sur l’écran radar des Français mais Alexandre Benalla a affirmé dans son interview dans le Monde qu’au-delà de la faute commise le 1er mai et qu’il assume - tout en la ramenant à une simple faute politique - il est devenu le maillon faible par sur lequel certains, au sein du ministère de l’intérieur ou de la préfecture de police, se sont appuyés pour déstabiliser Emmanuel Macron. Y-a-t-il en fait deux affaires parallèles, une très visible traitée par les médias et les commissions d’enquête parlementaire sur les actions et la sanction réservée à M.
Benalla, l’autre beaucoup moins et se jouant en coulisses sur une sorte de rébellion de l’Etat contre le mode de gouvernement de M. Macron ? 
Edouard Husson : Je crois qu’il n’y a qu’une affaire. Mais elle est traitée d’une manière très particulière. Le fond de la question, c’est ce que vous indiquez: le Ministère de l’Intérieur s’est rebiffé. Au fond les ministères régaliens sont maltraités depuis de longues années. Ils ne disposent pas de budgets à la hauteur de l’ensemble des missions qui leur incombent. Les personnels sont sursollicités. Rappelons-nous les nombreux suicides de policiers ces dernières années. Les ministères régaliens ont largement servi de variable d’ajustement pour l’Etat, qui doit remplir les critères budgétaires de la zone euro. Depuis des années, nos militaires, nos policiers, nos personnels de justice, nos diplomates font des prouesses, le plus souvent avec des bouts de ficelle. Ils supportent leur sort mais ils demandent qu’au moins on les traite avec dignité. 
Le Ministère de la Défense n’a  pas digéré le limogeage du Général Pierre de Villiers; l’augmentation des budgets militaires ne suffira pas à éteindre le feu qui couve du ressentiment. Dans le cas qui nous intéresse, on peut imaginer, par exemple, que le coup soit parti du corps préfectoral, qui ne pouvait supporter la perspective de voir Alexandre Benalla nommé sous-préfet. 
 Mais le cas d’Alexandre Benalla n’est qu’un prétexte et c’est tout un ministère qui marque une opposition sourde au chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy avait mis  le Ministère de l’Intérieur au coeur de sa politique mais en diminuant ses moyens. Sous François Hollande, les hommes ont été de plus en plus sollicités, du fait de la menace terroriste, et les moyens n’ont augmenté que légèrement. Avec Emmanuel Macron l’augmentation de moyens reste lente, malgré les tâches croissantes; et en plus on a le sentiment d’être court-circuité. Benalla c’est, si j’ose dire, la goutte d’eau qui fait déborder le vase. 
Si on considère que certains réseaux au sein de l’Etat, mécontents de la gouvernance très commando adoptée par Emmanuel Macron ont œuvré à l’émergence de l’affaire Benalla afin de mettre un coup d’arrêt à certaines pratiques de gouvernement, pourquoi cet aspect là est-il resté si peu commenté ? Les détails croustillants de l’affaire (appartement ou voiture de fonction, badge pour l’Assemblée, etc...) auraient-ils servi de vinaigre pour les mouches pour que le scandale éclate en concentrant l’attention sur M. Benalla tout en la détournant de ces guerres de l’ombre ?
Le pouvoir n’est pas un bloc. Il y a le gouvernement, il y a le Parlement,  il y a l’Etat, il y a les médias établis, il y a l’opinion etc....Un fait frappant est que ce ne soit ni Le Canard Enchaîné ni Mediapart qui ont sorti l’affaire mais Le Monde. On peut supposer que la loi sur les fake-news passe mal jusque dans le jounalisme mainstream. Il y a donc eu convergence entre deux oppositions au sein d’un système de pouvoir polycentrique. 
Un ministère régalien maltraité et le journal de l’establishment par excellence ont fait converger leur mécontentement. Vous remarquerez que c’est aussi Le Monde qui publie un entretien avec Alexandre Benalla qui est très construit: comme si, une fois la salve des opposants tirée, il y avait un accord avec « l’adversaire » pour qu’il puisse lui-même  faire tirer une salve. Les apparences sont sauves. Un tir de chaque côté. On va s’arrêter là - provisoirement. 
Vous avez raison sur le fait qu’on a eu droit plutôt à une série de détails croustillants qu’à un débat de fond. Mais c’est la loi du genre. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, comme vous dites.  Comment voudriez-vous d’ailleurs avoir un débat de fond, par médias interposés, sur la sécurité intérieure ou sur les moyens du Ministère? Il ne faut pas oublier que nous sommes en pleine lutte antiterroriste, que la sécurité publique est menacée par des militants gauchistes et des casseurs professionnels, que l’après- Coupe du Monde a montré comme il est difficile de canaliser l’énergie de la jeunesse des banlieues. 
Il faut bien faire tourner l’Etat et ses forces de l’ordre. Aucun haut responsable ne peut prendre le risque de démissionner en pleine bataille, en pleine série de batailles sur le front intérieur, même pour attirer l’attention sur le manque de moyens mis à disposition par un gouvernement. Il vaut mieux faire mousser les détails de l’affaire Benalla. Vous remarquerez d’ailleurs qu’il y a un autre personnage impliqué, Vincent Crase; mais on parle très peu de lui. Il s’agit de concentrer l’attention sur les moyens, généraux et personnels, mis à disposition d’Alexandre Benalla pour faire prendre conscience du décalage avec l’ordinaire des forces de sécurité. C’est là que se rejoignent ce que vous appelez les deux affaires. 
Le président de la République a fait allusion aux rumeurs sur sa vie privée qui ont accompagné la sortie de l’affaire. À la différence de la manière beaucoup plus méandreuse dont elles se développent d’ordinaire, ces rumeurs se sont diffusées très soudainement et très largement. Quelqu’un aurait-il appuyé sur le bouton ? Et envoyé une sorte d’avertissement à blanc avec des rumeurs facilement démontables. Cette fois-ci. 
C’est l’aspect le plus curieux de cette dernière semaine.  Au-delà du comportement de Vincent Crase et d’Alexandre Benalla, on a entendu une petite musique de fond, alimentée ou confortée  par telle ou telle petite phrase journalistique. Et le président lui-même a jugé bon d’y faire allusion. Mais rien de tout cela n’intéresse les Français. Emmanuel Macron ne devrait pas tomber dans le piège où sont tombés avant lui ses deux prédécesseurs. Nous ne sommes pas aux Etats-Unis, la vie privée des chefs de l:’Etat n’intéresse pas les Français.
Nicolas Sarkozy a beaucoup trop étalé sa vie privée. François Hollande a été victime du fait qu’il avait affiché largement sa compagne, le temps d’une élection, et l’avait installée à l’Elysée puis qu’on lui a découvert une liaison parallèle. Nos hommes politiques ne semblent pas avoir compris qu’à partir du moment où le mariage traditionnel n’est plus le modèle dominant, il faut cesser de pratiquer les codes d’avant. Evidemment le pouvoir est lourd à porter, les chefs d’Etat ou de gouvernement ont besoin de soutien affectif; ils ont forcément une vie privée. Mais il faut que tout cela reste privé, encore plus qu’avant. 
La mode des « premières dames », lancée par Giscard pour imiter le modèle américain n’a plus aucun sens dans notre société hyperindividualiste et où le mariage pour la vie ne concerne plus qu’une minorité d’individus. Vous remarquerez qu’en même temps que l’affaire Benalla sortent des articles sur le budget alloué à Brigitte Macron. 
Emmanuel Macron est pris dans une contradiction: l’époque réclame qu’un président apparaisse désormais seul, quelle que soit sa vie privée; or lui-même a choisi de mettre en avant son couple. Donc comme pour Nicolas Sarkozy et François Hollande avant lui, l’esprit du temps va avoir tendance à vouloir écorner la belle histoire qu’on lui raconte, quitte à lancer des rumeurs de caniveau. L’une des leçons que le Président pourrait tirer de l’affaire Benalla, c’est de mettre en oeuvre, désormais, une séparation absolue entre sa vie publique et sa vie privée.  C’est quelque chose qu’Angela Merkel a compris dès son arrivée à la Chancellerie et à laquelle elle s’est tenue. Quasiment personne ne connaît le (deuxième) mari de la Chancelière, que Nicolas Sarkozy avait un jour appelé par erreur “Monsieur Merkel” et qui se nomme en fait Joachim Sauer. 
L’attitude assez bravache du président de la République (« qu’ils viennent me chercher », « tempête dans un verre d’eau ») a-t-elle pu aussi avoir comme objectif ou comme effet de détourner l’attention de l’autre affaire Benalla ?
Il y a le style, qui fait de plus en plus penser à Nicolas Sarkozy. Et puis il y a le fond. Emmanuel Macron a fort bien compris le message qui lui est envoyé. Il a traduit ce qui était signifié par l’affaire Benalla. Et il répond, dans les termes de l’affaire Benalla, à ceux qui lui demandent de changer sa relation avec les ministères régaliens et l’Etat. Vous remarquerez la similitude avec le limogeage de Pierre de Villiers il y a un an. Le Présisident entend faire comprendre qu’il est seul à décider, qu’il ne change pas de cap.
Il réaffirme sa vision de la fonction présidentielle, qui n’est pas celle d’un « président normal » mais d’un « hyperprésident ». De même que VGE a profondément inspiré la politique de ses deux successeurs, François Mitterrand et Jacques Chirac, par exemple en théorisant la cohabitation, qu’eux-mêmes ont pratiquée, le quinquennat de Nicolas Sarkozy  est la matrice des deux quinquennats suivants. Même à leur corps défendant, François Hollande et Emmanuel Macron lui empruntent énormément. Le message de Macron est en l’occurrence simple, trop simple: vous pensez pouvoir mettre en question mon autorité et mes prérogatives? Eh bien, je ne changerai rien! 
Ce qui est curieux, c’est qu’il y aurait eu une autre façon, mitterrandienne, de faire. Elle aurait consisté à réagir très rapidement, dès la sortie de l’affaire, et à demander à Gérard Collomb de démissionner, avant même qu’il soit convoqué par une commission parlementaire. En faisant ainsi, le Président aurait eu recours au plus vieux procédé politique du monde, le sacrifice d’un bouc émissaire, mais c’est le plus efficace: cela lui aurait permis de se réconcilier avec le Ministère de l’Intérieur. L’efficacité symbolique aurait été d’autant plus forte que Gérard Collomb est l’un de ses plus anciens soutiens politiques. Il aurait sacrifié « l’un des siens » à la raison d’Etat et renforcé son pouvoir. Au lieu de cela, on va rester dans la conforontation entre « les hommes du Président » et l’appareil d’Etat. 
Alexandre Benalla a expliqué qu’Emmanuel Macron lui avait dans un premier temps maintenu sa confiance (tout en soulignant la faute grave dont il s’était rendu coupable). Il a aussi affirmé qu’on s’en était pris à lui car son profil atypique tranchait avec celui des collaborateurs habituels des présidents. Au regard des éléments qui ont émergé sur la gestion de la sanction imposée à M. Benalla ou des éléments de langage de M. Benalla d’une part et de l’Elysée d’autre part, le lien entre Emmanuel Macron et M. Benalla paraissent ils vraiment rompus ?
L’interview au Monde et celle donnée à TF1 font partie de la logique de défi que nous décrivions à l’instant. Emmanuel Macron n’entend rien céder. Et il est bien évident que les éléments de langage utilisés par Benalla ont été soigneusement préparés, avec des professionnels de la communication. Encore une fois, la ressemblance avec Nicolas Sarkozy est frappante. Au lieu d’apaiser, Emmanuel Macron, directement ou indirectement, accepte la confrontation et même jette de l’huile sur le feu. Liasser souligner par Benalla qu’il n’est pas issu des grandes écoles, qu’il s’est fait tout seul, c’est astucieux car c’est une des armes les plus puissantes à jouer: il est bien vrai qu’il y a un immense problème d’intégration dans notre société. Alexandre Benalla apporte la preuve que le Président est prêt à casser les codes pour faire monter des jeunes issus des quartiers. Au besoin contre l’establishment. L’ennui, c’est que ce type d’argumentation vient à contretemps: elle n’est pas propre à apaiser les relations avec le Ministère de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy, lui aussi, aimait alimenter la confrontation en pensant qu’il récupérerait la mise. Mais ce qui est vrai d’une phase de conquête du pouvoir l’est-il encore lorsque l’on exerce ce même pouvoir? A ce jeu, Sarkozy a raté son qunquennat. 
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charlesmartel732 · 6 years
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Yassine Belattar, le clown de Macron harcèle les parents d’une des victimes de Merah
Monsieur Yassine Belattar est le comique attitré de Monsieur son excellence, le Président-Chef des armées Emmanuel Macron qui règne sur la France et envisage l’Europe dans 10 ans lorsque Vladimir Poutine ne sera plus là. Enfin c’est ce qu’il espère. Il faut bien rire un peu. L’effet Yassine Belattar sans doute. Le bellâtre Belattar joue […] from Riposte Laïque https://ift.tt/2GINFdP via IFTTT
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clusterassets · 6 years
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New world news from Time: Paul Bocuse, Master of French Cuisine, Dies at 91
(PARIS) — Paul Bocuse, the master chef who defined French cuisine for nearly half a century and put it on tables around the world, a man who raised the profile of top chefs from invisible kitchen artists to international celebrities, has died at 91, French officials announced.
Often referred to as the “pope of French cuisine,” Bocuse was a tireless pioneer, the first chef to blend the art of cooking with savvy business tactics — branding his cuisine and his image to create an empire of restaurants around the globe. His imposing physical stature and his larger-than-life personality matched his bold dreams and his far-flung accomplishments.
Bocuse died Saturday at Collonges-au-Mont-d’or, the place where he was born and had his restaurant, French President Emmanuel Macron said in a statement.
“French gastronomy loses a mythical figure … The chefs cry in their kitchens, at the Elysee (presidential palace) and everywhere in France,” Macron said.
Interior Minister Gerard Collomb tweeted that “Mister Paul was France. Simplicity and generosity. Excellence and art de vivre.”
Bocuse, who underwent a triple heart bypass in 2005, had also been suffering from Parkinson’s disease.
Bocuse’s temple to French gastronomy, L’Auberge du Pont de Collonges, outside the city of Lyon in southeastern France, has held three stars — without interruption — since 1965 in the Michelin guide, the bible of gastronomes.
As early as 1982, Bocuse opened a restaurant in the France Pavilion in Walt Disney World’s Epcot Center in Orlando, Florida, headed by his son Jerome, also a chef. In recent years, Bocuse even dabbled in fast food with two outlets in his home base of Lyon.
“He has been a leader. He took the cook out of the kitchen,” said celebrity French chef Alain Ducasse, speaking at a 2013 gathering to honor Bocuse. More than 100 chefs from around the world traveled to Lyon for the occasion — one of a string of such honors bestowed on Bocuse in recent years.
“Monsieur Paul,” as he was known, was placed right in the center of 2013 cover of the newsweekly Le Point that exemplified “The French Genius.” Shown in his trademark pose — arms folded over his crisp white apron, a tall chef’s hat, or “toque,” atop his head — he was winged by Marie Curie, Louis Pasteur and Coco Chanel, among other French luminaries.
While excelling in the business of cooking, Bocuse never flagged in his devotion to his first love, creating a top class, quintessentially French meal. He eschewed the fads and experiments that captivated many other top chefs.
“In cooking, there are those who are rap and those who are concerto,” he told the French newsmagazine L’Express before his 2005 biography, adding that he tended toward the concerto.
In traditional cooking like his, he said, there is no room for guess work.
“One must be immutable, unattackable, monumental,” he declared.
Born into a family of cooks that he dates to the 1700s, Bocuse stood guard over the kitchen of his world-famous restaurant even in retirement, keeping an eye on guests, sometimes greeting them at table.
The red-and-green Auberge by the Saone River, his name boldly set atop the roof, is a temple to Bocuse — who was born there — and to other great chefs. Bocuse waves to arriving guests in a “tromp l’oeuil” painting on an outside wall and peers at them from a large portrait inside the cozy Auberge that once belonged to his parents and remained his home. Renowned chefs, some of whom he worked with, are portrayed in a giant mural.
In a 2011 interview with The Associated Press, Bocuse said he slept in the room where he was born above the dining rooms. “But I changed the sheets,” he added with characteristic wry humor.
Born on Feb. 11, 1926, Bocuse entered his first apprenticeship at 16. He worked at the famed La Mere Brazier in Lyon, then spent eight years with one of his culinary idols, Fernand Point, whose cooking was a precursor to France’s nouvelle cuisine movement, with lighter sauces and lightly cooked fresh vegetables.
Bocuse’s career in the kitchen traversed the ages. He went from apprenticeships and cooking “brigades,” as kitchen teams are known, when stoves were coal-fired and chefs also served as scullery maids, to the ultra-modern kitchen of his Auberge.
“There was rigor,” Bocuse told the AP. “(At La Mere Brazier) you had to wake up early and milk the cows, feed the pigs, do the laundry and cook …. It was a very tough school of hard knocks.”
“Today, the profession has changed enormously. There’s no more coal. You push a button and you have heat,” he said.
Bocuse adapted seamlessly to the changing times, making his mark with a first coveted Michelin star in 1958, a second in 1960 and a third in 1965. Since then, his cooking has been defined by superlatives.
In 1989, Bocuse was named Cook of the Century by Gault & Millau, a noted guidebook. In 2011, the Culinary Institute of America named him Chef of the Century, opening a restaurant for students in his name. He maintained a special pride, however, in the blue, white and red stripes on his chef’s collar holding a large medal, attesting to his selection in 1961 as a “Meilleur Ouvrier de France,” a sought-after distinction for chefs and other artisans.
The gastronomic offerings at Bocuse’s L’Auberge du Pont de Collonges are rooted in the French culinary tradition: simple, authentic food that was “identifiable” in its nature.
Emblematic of that was a crock of truffle soup topped with a golden bubble of pastry he created in 1975 for then-French President Valery Giscard d’Estaing, which is served to this day. Another classic is fricassee of Bresse chicken — from France’s Bresse region, which is famed for its poultry — served in cream with morilles, a spring mushroom.
And his favorite ingredient? Butter.
“(It’s a) magical product,” he said during a visit to the Culinary Institute of America. “Nothing replaces butter.”
Three other cooking must-haves, according to the chef, are fresh produce (his was from his own garden), good, trusted kitchen staff and happy diners.
“It’s the client who runs the house,” Bocuse said in the AP interview.
He disparaged the notion that his culinary offerings amounted to nouvelle cuisine, although he incorporated aspects of it. And he scoffed at critics who contended that his food is stuck in a bygone age. Georges Auguste Escoffier, who gave classic French cuisine a world profile, remains a solid inspiration at Bocuse’s table.
“Escoffier was the master of us all,” Bocuse has said.
World War II interrupted his kitchen duties. He worked in the First Division of the Free French Forces, was wounded and cared for at a U.S. field hospital.
“I always say I have American blood in my veins because … I had transfusions of American blood,” he told the AP. An American flag still flies outside his restaurant.
The war had a lasting impact on the chef.
“(It) forges the character,” he said. “You no longer have the same idea of life.”
Bocuse might have settled for being a renowned French chef worthy of a pilgrimage by food lovers with deep pockets. Instead, he parlayed his culinary skills into a conglomerate of food operations that span the globe and range from haute cuisine to fast food.
He opened two brasseries in Lyon in 1995 and 1997. He added three other eateries in the city and even a hotel. He planted restaurants in the south of France, in Geneva and hopped across the world to Japan, where eight Bocuse brasseries, cafes and other establishments were opened.
But his pride is transmitting his savoir-faire to a young generation through the Foundation Paul Bocuse, established in Lyon in 2004. His Bocuse d’Or, or gold award — an international competition for young chefs — has grown into a major culinary showcase since 1987.
While Bocuse’s kitchens were meticulously in order, his personal life was on the unorthodox side. He acknowledged in a 2005 biography that he had been quietly sharing his life with three women — simultaneously — each with a pivotal role in his life.
“I think cuisine and sex have lots of common points,” Bocuse said before publication of “Paul Bocuse: The Sacred Fire.” “Even if it seems a bit macho, I love women.”
He put an upbeat spin on his private life.
“If I calculate the number of years I’ve been faithful to the three women who count in my life, I get 145 years,” he is quoted as saying in “The Sacred Fire,” which was written by Eve-Marie Zizza-Lalu — daughter of the most recent woman in his life, Patricia, whom he met in 1972.
Yet it is his wife Raymonde, with whom Bocuse had a daughter, Francoise, who helps watch over his restaurant.
Despite accolades from the world of gastronomy, Bocuse saw a restaurant’s reservation book as the real measure of any chef’s talent.
“If the restaurant works, if it’s full of clients … whatever the cuisine, he (the chef) is right,” he said.
He is survived by his wife Raymonde, their daughter Francoise and a son, Jerome.
January 20, 2018 at 08:53PM ClusterAssets Inc., https://ClusterAssets.wordpress.com
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j2bestblog · 6 years
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Emmanuel MACRON reçoit Jovenel MOÏSE à l'Elysée.
Emmanuel MACRON reçoit Jovenel MOÏSE à l’Elysée.
Emmanuel MACRON reçoit Jovenel MOÏSE à l’Elysée.
Port-au-prince mardi 12/12/2017 MAGAZINEPAM Paris – Le Président de la République, Son Excellence, Monsieur Jovenel Moïse, a été recu au Palais de l’Elysée par le Chef de l’État français, Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron. Les deux leaders ont mis l’accent sur le renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les deux pays à…
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seneweb · 4 years
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Visite de Ouattara à Paris : Guillaume Soro ridiculise son ancien mentor
Guillaume Soro ne parait pas ébloui par la récente visite d’Alassane Ouattara en France. Ancien chef rebelle en exil à Paris depuis fin 2019, le député de Ferké est allé jusqu’à tourner en dérision l’entretien entre le président ivoirien et son homologue français.
Alassane Ouattara chez Macron, Guillaume Soro se moque
Vendredi 4 septembre 2020, Alassane Ouattara a échangé Emmanuel Macron. Le président ivoirien et son homologue français ont eu un déjeuner à l’Elysée. Même si aucun communiqué officiel n’a sanctionné la rencontre, le chef de l’Etat de la République de Côte d’Ivoire a livré des confidences sur son entretien avec le numéro un ivoirien.
“J’ai eu un excellent déjeuner de travail avec mon ami, le président @EmmanuelMacron. Nous nous sommes réjouis de nos convergences de vues sur la situation économique et politique en CI, notamment l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans un climat de paix”, a écrit Alassane Ouattara sur Twitter.
Guillaume Soro avait écrit à Emmanuel Macron avant l’arrivée d’Alassane Ouattara afin que le chef d’Etat français désavoue le patron du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), engagé dans la course à la présidentielle pour un 3e mandat.
“Monsieur le président de la République, puisque, en vous exprimant une première fois, vous êtes désormais partie prenante dans le débat politique ivoirien, votre silence face à la forfaiture qui se dessine serait incompréhensible et totalement incompris”, s’est-il exprimé.
À la suite des échanges entre Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, Guillaume Soro a réagi en tournant en dérision son ancien mentor. “Afrique mon Afrique ! Le papa (Ado-78ans) & le fiston (Macron-42ans) l’un quémandant le soutien de l’autre pour son 3ème mandat INCONSTITUTIONNEL. La France nation des droits de l’homme festoie avec celui qui détient dans ses geôles près de 250 Ivoiriens dont des femmes et des députés”, a commenté Guillaume Soro. Afriquesur7
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Pour le britannique, auteur du best-seller L'Etrange Suicide de l'Europe, l'affaire de l'Aquarius met en lumière les responsabilités des ONG pro-migrants, ainsi que des autorités européennes, dans l'enlisement de la crise migratoire.
Douglas Murray est un journaliste et écrivain britannique. Il est notamment l'auteur de L'Étrange suicide de l'Europe (éd. du Toucan, avril 2018), un reportage au long cours à travers le continent entier, sur les lieux où les migrants arrivent et sur ceux où ils aboutissent, au contact des personnes qui les accueillent. Appuyé sur des recherches et des pièces nombreuses, cet essai montre l'échec tragique et patent du multiculturalisme, de Lampedusa à Malmö.
FIGAROVOX.-Vous avez consacré un livre à l'étude de ces vagues migratoires successives qui affectent de manière continue les pays d'Europe occidentale. Quelle est votre position sur la crise de l'Aquarius? Comment faut-il analyser une telle crise?
Douglas MURRAY.- Il est remarquable de voir se perpétuer cette même folie que je décris dans mon livre. Sur notre continent, personne ne semble vouloir apprendre quelque leçon que ce soit ou penser autrement que dans les termes les plus courts. Quelqu'un pense-t-il vraiment qu'une fois que l'Espagne aura accueilli les quelque 600 personnes de l'Aquarius, le problème sera résolu? Qu'il n'y aura personne pour observer ce qui se passe et décider d'en faire autant en suivant le même chemin que l'Aquarius? En réalité, quelle est notre politique? Que quelqu'un qui monte sur un bateau peut faire route vers l'Europe? Que quelqu'un qui arrive ainsi en Europe a le droit d'y rester? Manifestement, c'est là notre politique actuelle. Et elle est intenable.
Emmanuel Macron a dénoncé la «part de cynisme et d'irresponsabilité» du gouvernement italien dans son refus d'accepter le navire. Que pensez-vous de ce refus italien?
Je pense que le président Macron devrait donner l'exemple. Il devrait insister sur le fait que le prochain Aquarius, et celui qui suivra, et celui qui suivra encore, pourront tous accoster dans le sud de la France. Je séjourne à Nice en ce moment et il me semble que ce serait une solution très raisonnable. Je suis sûr que la population locale accueillera avec plaisir un grand nombre de personnes d'Afrique subsaharienne. Après tout, le sud de la France est très vaste et tous les nouveaux arrivants pourraient ne pas s'installer définitivement à Nice.
En réalité, si quelqu'un est cynique, c'est le président Macron.
En réalité, si quelqu'un est cynique, c'est le président Macron. Il dit une chose et en fait une autre. Il réprimande le nouveau gouvernement italien pour avoir refusé de permettre à l'Aquarius d'accoster en Italie. Pourtant, depuis la crise de 2015, le gouvernement français a rétabli les contrôles à la frontière franco-italienne. Si le président français est si partisan de l'arrivée des migrants en Italie, pourquoi oblige-t-il l'Italie à en supporter le poids et à conserver les migrants chez elle? Pourquoi n'ouvre-t-il pas les frontières de la France et ne permet-il aux milliers de migrants illégaux de pénétrer en France? Il devrait le faire s'il déteste à ce point le cynisme. En fait, on pourrait dire que Macron est simplement cynique et responsable.
Monsieur Salvini, le ministre italien de l'Intérieur a répondu aux critiques qu'il ne faisait qu'appliquer le programme pour lequel il avait été élu. Est-il possible d'apporter une réponse aux craintes des populations tout en menant une politique qui serait humaine et respectueuse des droits humains individuels?
L'Italie est évidemment dans une situation très sérieuse. Le parti de M. Salvini a promis d'expulser 500 000 personnes qui seraient arrivées illégalement dans le pays. J'aime l'Italie, mais je me demande s'il y a un pays dans le monde qui soit en mesure d'expulser rapidement un demi-million de personnes de manière ordonnée et humaine. En outre, l'Italie n'a qu'une version plus extrême d'un problème que nous avons tous. Où expulsons-nous les gens une fois qu'ils sont arrivés chez nous? Comment les contraignons-nous? Je pense que personne ne fera cela, même si c'est pourtant ce qui devait être fait. Parce que la distinction entre immigration légale et illégale doit tenir. Certaines personnes, qui prônent l'ouverture des frontières, demandent «quelle est la différence?» La réponse est «la loi». Ce qui n'est pas rien.
M. Salvini ne réussira probablement pas. Il est probable que son parti imputera cet échec au parti 5 étoiles, et à un moment donné (peut-être l'année prochaine) les Italiens devront aller à nouveau aux urnes. Et à ce moment-là, c'est la Ligue qui profitera le plus de la situation.
Dans votre livre, vous avez consacré un chapitre entier à Lampedusa. L'Italie n'a-t-elle pas déjà eu sa juste part dans l'accueil des nouveaux arrivants?
C'est juste. Pendant des années, ils - l'Italie et la Grèce - ont porté le poids d'une politique non seulement décidée mais aussi encouragée par Berlin et Bruxelles. Bien sûr, il était prévu un «partage de la charge» en ce qui concerne les frontières extérieures de l'Europe, mais les Italiens et les Grecs étaient seuls à supporter le fardeau. Ainsi, le nord de l'Europe réprimande le Sud pour des politiques dont le Nord est largement responsable.
Les premiers migrants sont arrivés à Lampedusa dès le milieu des années 2000. Vous rappelez qu'ils ont d'abord été accueillis avec beaucoup de gentillesse et de bonne volonté. Puis vinrent les printemps arabes. Vous dites dans votre livre que l'Italie a supporté cette énorme charge financière et humaine presque seule ...
Les Italiens et les Grecs ont été extrêmement généreux et gentils. Il n'y a pas eu de troubles civils à grande échelle et, de façon générale, ils ont essayé d'accueillir les gens qui ont débarqué sur leurs rives. Mais êtes-vous en Italie récemment? Les gares et les parkings du pays sont devenus des camps de migrants. Pourquoi cela serait-il positif? Pourquoi cela serait-il souhaitable? Ce phénomène a augmenté pendant de nombreuses années, mais récemment, cela s'est encore accéléré. Et les politiciens ont délibérément laissé à leurs successeurs le soin de s'occuper de cela, parce que le problème est devenu trop complexe pour eux. C'est la même chose en Grande-Bretagne et partout ailleurs en Europe occidentale.
Les politiciens ont délibérément laissé à leurs successeurs le soin de s'occuper de cela, parce que le problème est devenu trop complexe pour eux.
Mais ce dont les gens doivent prendre conscience, c'est que toutes les prévisions démographiques en Afrique suggèrent que le nombre de personnes qui essaieront de pénétrer en Europe dans les années à venir sera beaucoup plus important qu'aujourd'hui. C'est pourquoi je dis que si nous ne parvenons pas à maintenir nos lois et nos frontières maintenant, alors nous n'avons aucune chance de résister.
En 2013, le gouvernement italien a lancé l'opération «Mare Nostrum». Quel était le but de cette opération, soutenue à la fois par l'Union européenne et la communauté internationale? Quels en sont les résultats? Cette opération n'a-t-elle pas créé un environnement plus favorable et persuadé de plus en plus de migrants de venir?
L'objectif était de répondre aux naufrages tragiques de navires hors d'âge, chargés de gens par des gangs de trafiquants désireux de maximiser leurs profits. L'Europe a vu les conséquences horribles et a voulu aider. Mais à la fin, nous avons aggravé le problème. Personne n'est prêt à l'admettre, mais envoyer des navires dans la Méditerranée pour amener les gens en toute sécurité en Europe a créé un «facteur d'attraction». Tout le monde le nie, mais c'est vrai. Les trafiquants mettaient de moins en moins de carburant dans leurs bateaux parce qu'ils savaient que les Européens intercepteraient les bateaux de plus en plus tôt et qu'ils feraient l'essentiel du travail de contrebande pour eux. Ce qui est un excellent modèle d'affaires pour les contrebandiers, mais un système terrible pour l'Europe. Entre autres choses que nous aurions dû faire (une mesure suggérée dans mon livre, et je suis heureux d'entendre que le président Macron commence à y songer), ce serait d'ouvrir des centres de traitement en Afrique du Nord. Cela empêcherait aussi les bateaux de quitter la côte nord-africaine et nous éviterait d'agir comme des partenaires des gangs de contrebande.
Ce phénomène n'est-il pas aussi partiellement causé par les ONG?
Bien sûr. Tous ces phénomènes sont largement favorisés par les ONG «open borders», organisations dirigées par des gens qui sont de véritables extrémistes. Ils distribuent des informations aux migrants et aux migrants potentiels pour les aider à contourner les règles existantes et en leur expliquant comment rester définitivement en Europe.
Ces ONG pensent que le monde ne devrait pas avoir de frontières. Que les frontières sont racistes. Que les frontières causent tous les problèmes du monde. Ils ont pris sur eux d'affaiblir les frontières de l'Europe. Les autorités italiennes ont pris un certain nombre d'ONG en flagrant délit de coopération actrive avec les réseaux de contrebande. Ces ONG ont été surprises au téléphone avec des contrebandiers, arrangeant les points de rencontre et retournant même les bateaux aux gangs. Qui a donné à ces groupes le droit de dicter l'avenir de notre continent? Qui leur a permis d'être nos arbitres de moralité? Ou de décider de notre avenir sociétal à court et à long terme?
On utilise souvent le terme «migrant» et «réfugié» de façon interchangeable.
Quel est le rôle joué par les fixeurs des frontières qui planifient les voyages des migrants transfrontaliers?
Ce sont des barbares. Ils prennent de l'argent à des personnes nécessiteuses et souvent désespérées. Ils les plongent dans la misère et la crise, les torturant souvent afin d'extorquer plus d'argent à leurs familles. Et ce sont souvent ces personnes que nos dirigeants politiques ont jugé bon d'encourager et avec lesquelles les ONG se sont contentées de collaborer. Encore une fois, tout le monde ne pense qu'au plus court terme possible.
Les hommes et les femmes qui viennent de l'étranger sont tous automatiquement englobés sous le terme de «migrants» ou de «réfugiés». Vous expliquez que leur situation peut être très différente. Comment? Y a-t-il des tensions entre eux?
On utilise souvent le terme «migrant» et «réfugié» de façon interchangeable. J'ai voyagé partout dans le monde et j'ai vu beaucoup d'endroits terribles. Je ne nie pas qu'il y ait des gens qui fuient la guerre. Particulièrement la guerre en Syrie. Mais la solution la moins traumatisante est le plus souvent de les garder dans le voisinage du pays qu'ils fuient. La plupart des experts de l'aide internationale admettent, comme je l'ai dit dans mon livre, que le coût d'hébergement d'un demandeur d'asile en Europe du Nord est environ 100 fois supérieur à ce qu'il est dans un pays limitrophe du pays fui. C'est déjà là une première raison évidente qui fait du transfert vers l'Europe un déplacement illogique. Avec de tels coûts, nous pouvons aider beaucoup moins de gens. Peut-être faut-il soigner certaines personnes en Europe, mais l'Europe ne peut pas être l'endroit où tous ceux qui fuient la guerre dans le monde se sentent chez eux.
La situation des migrants économiques est encore pire. Parce qu'il ne faut pas oublier que la majorité des personnes arrivant en Europe ces dernières années - y compris en 2015 - ont été des migrants économiques. Encore une fois, les ONG soutiennent qu'il n'y a pas beaucoup de différence entre les migrants économiques et les demandeurs d'asile. Mais si nous tombons dans ce mensonge (comme c'est souvent le cas), cela signifie que presque tous les habitants de l'Afrique et du Moyen-Orient (sans parler de la majeure partie de l'Extrême-Orient) ont le droit de s'installer en Europe. Ou ne seront pas arrêtés s'ils viennent. Ou ne seront pas renvoyés une fois qu'ils seront ici. Dans ce cas, observez bien les premiers millions. Car il y aura des centaines de millions de plus.
Une fois arrivés en Europe, les «migrants» peuvent-ils être effectivement renvoyés?
Oui. Les personnes qui ont menti sur leur pays d'origine, ou qui viennent d'un pays sûr ou qui n'ont pas fait de demande d'asile légale devraient être renvoyées rapidement. On ne devrait pas permettre que le processus d'appel traîne pendant des années.
Peut-on dire que les pays occidentaux ont malgré tout une part de responsabilité importante dans cette crise de l'immigration, étant donné que leurs guerres en Irak ou en Libye, pour n'en nommer que quelques-unes, ont durablement déstabilisé toute la région?
C'est un argument que certaines personnes font valoir, et ce n'est pas sans fondement. Les efforts de stabilisation déployés en Irak et en Libye après la guerre se sont avérés totalement insuffisants. Mais qu'avons-nous fait pour déstabiliser la Syrie? Les principaux acteurs impliqués dans la déstabilisation de ce pays ont été l'Iran, la Russie, certains États du Golfe et la Turquie. Pour n'en nommer que quelques-uns. Je montre dans mon livre pourquoi ces pays sont très heureux que l'Europe tombe dans le piège en s'accusant une fois de plus de tous les maux du monde. C'est très confortable pour le reste du monde de nous encourager dans ce travers d'auto-culpabilisation.
Lors de mes voyages à travers l'Europe pour les recherches nécessaires à mon livre, j'ai rencontré des migrants originaires de la plupart des pays en développement. Si vous croyez que nous sommes responsables des flux de réfugiés en provenance d'Irak et de Libye, qu'en est-il des flux du Pakistan, du Bangladesh, du Myanmar, de l'Erythrée, du Nigeria et de dizaines de pays à travers le monde? Sommes-nous responsables de la situation dans tous ces pays? Est-ce vraiment la bonne solution de permettre à tous ces gens de s'installer en Europe? Ou bien s'agit-il d'un problème auquel personne ne veut sérieusement penser?
Pour revenir à la crise de l'Aquarius, que dit cette crise particulière à propos de l'Europe? Est-ce le symbole du «suicide de l'Europe» ou peut-elle au contraire conduire à un regain de conscience politique?
Cela prouve que pour le moment, rien ne va changer. C'est une chose positive que le gouvernement italien ait finalement dit «assez». Mais la réponse cynique des autres pays européens montre que, pour le moment, tout le monde espère éviter les conséquences de cette poussée migratoire historique vers notre continent. Peut-être que certains pays seront en mesure de se tenir éloignés encore un certain temps. Peut-être que la France évitera le pire cette année. Mais ça ne pourra pas durer ��ternellement. Pour aucun pays.
C'est pourquoi, au lieu de faire du bruit ou de jouer les uns contre les autres, nous tous en Europe devons reconnaître honnêtement ce qui se passe et y faire face de front. Ce n'est qu'en agissant ainsi que nous avons toutes les chances de trouver des réponses humaines et décentes. Et de garder peut-être notre continent reconnaissable pour la prochaine génération.
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