Tumgik
#__mycustomformat
vg11k · 7 months
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À tire-d'aile
rrecit
Le brouillard a passé les murs ! s’écria leur père en jetant littéralement le cadet à la suite de sa sœur. Fichez le camp ! Prévenez le magistrat !
Mais p…
Pas de “mais” Xia ! coupa-t-il avec autorité en bouclant la nacelle d’un revers rageur. Réponds-moi oui et fais ce que je t’ordonne !
Coite, l’adolescente ne trouva pas à répondre. Tout allait trop vite. Son monde sombrait et elle ne pouvait rien faire, impuissante. L’homme qui l’avait élevé s’échinait sur la corde retenant leur navire, luttant contre le chanvre, mais également contre l’affliction lui dévorant la peau à vue d'œil. Tout son bras gauche et sa gorge avaient noirci, recouverts de bubons et de lambeaux de peau suintants. Cela ne faisait pourtant pas une heure qu’il avait été poignardé sur le rempart…
Avec un cri de libération autant que d’agonie, il parvint enfin à trancher la corde épaisse retenant encore ses enfants. En quelques instants, le véhicule s’éloigna de plusieurs mètres.
Papa ! s’écrièrent-ils tous deux en se précipitant contre le bastingage pour regarder en contrebas.
Celui-ci n’eut pas l’opportunité de leur répondre. En une bourrasque, il fut avalé par la brume et disparut du champ de vision des deux passagers. Une épaisse mélasse dont la couleur même trahissait la nature pernicieuse. Une vapeur cotonneuse d’un vert maladif où semblaient nager des reflets violacés, ondulante et agitée de remous. Comme dotée d’une vie propre. Cette brume galopait plus vite qu’aucune monture ne pourrait jamais fuir la forteresse. Les défenseurs du mur n’avaient pas eu la moindre chance.
Papa ! s’écria à nouveau Huan en s’efforçant d'escalader la rambarde, aveuglé par le chagrin.
C’est sa sœur qui l’empêcha de se jeter dans la purée de pois. Presqu’aveuglée par les larmes, elle se laissa affaler au fond de la nacelle, ceinturant le garçon contre son abdomen. Le cadet se débattit et lui laboura les côtés de ses coudes, mais elle tint bon. Jusqu’à ce qu’il accepte finalement de ne plus lutter.
Ce n’est qu’après un temps qui parut des années, qu’ils trouvèrent la force de ravaler leurs sanglots, déchirés par le malheur. Puis qu’ils purent prendre pleinement conscience de leur situation précaire.
Le grand mur, encore dressé à l’horizon, n’avait pas cédé. Cela n’avait pas été nécessaire. Même un mur ne pouvait stopper un nuage. Celui-là même continuait de ramper au sol, loin sous leurs pieds. Leur père les avait fait s’envoler à bord de la lanterne céleste d’alarme. Celle-là même à faire décoller du Bastion s’il venait à céder. De taille dérisoire en comparaison avec les jonques de combat, cette montgolfière serait portée jusqu’aux cités à l’intérieur des terres par le puissant vent du Nord. Aussi rapide qu’une monture et ne connaissant pas la fatigue, elle était apte à porter un unique messager - ou deux enfants - porteur de la funeste nouvelle : le mur était tombé aux griffes de l’ennemi.
Papa, geignit vainement Huan le regard tourné vers la mer verdâtre s’étirant à perte de vue dans leur sillage. Qu’est-ce qu’on va… sans Papa…
Notre devoir, articula difficilement l’aînée en refoulant sa propre peine avant de poursuivre sa réponse. Nous devons alerter le magistrat. Le mur a subi une percée. La brume ne doit pas prendre Shugengan par surprise. Ensuite, seulement, nous pourrons… nous pourrons pleurer père.
Le regard que lui décocha le garçon fut un supplice à soutenir. Xia se détourna, incapable elle-même de rester de marbre. Comment aurait-elle pu ?
Le temps s’était comme arrêté, là dans le ciel. Il était suspendu, aussi sûrement qu’ils l’étaient au-dessus de la mélasse putride. Un calme lugubre régnait, interrompu seulement par les craquements ponctuels de la nacelle ou les tensions de la lanterne sur les cordages. Quelques mètres plus bas, finalement très près au vu de l’immensité céleste, la brume dissimulait le paysage et étouffait tous les sons. Qu’il s’agisse d’une brise dans les arbres, du meuglement du bétail ou de la voix d’un homme. Rien ne perçait cette fumée verte. Y avait-il seulement encore quoi que ce soit de vivant là-dessous ?
C’est pourquoi, lorsqu’un éclat d’ailes tout proche leur parvint soudain, ils sursautèrent et firent brusquement tanguer l'embarcation.
C’était un corbeau. Un oiseau banal, venu de nulle part pour se poser sur le rebord de leur esquif volant. Un oiseau qui hochait nerveusement de la tête, se tournant de l’un vers l’autre.
X… Xia… ses… ses…
Je les vois… répondit-elle aux bégaiements de son frère sans pouvoir dissimuler sa propre peur.
Le plumage de l’animal était clairsemé, exposant la peau pustulée en-dessous. Ses yeux étaient d’un blanc laiteux et maladif. Son cri lui-même était étranglé, comme s’il toussait plus qu’il ne coassait.
Ouste !
S’extirpant de sa torpeur, Xia fit mine de le chasser. Elle réalisa un pas en avant et agita les bras. Mais l’animal malade n’eut pas la réaction escomptée. Pas du tout même. Au lieu de fuir, il battit furieusement des ailes et lui sauta littéralement au visage, projetant des plumes dans toutes les directions. Avec un cri de panique, la jeune femme replia les bras et recula en s’efforçant de garder son équilibre. L’agitation soudaine fit de nouveau dangereusement tanguer la nacelle et projeta Xia contre la cloison. Elle s'agrippa au rebord pour ne pas basculer dans le vide, mais l’animal ne s’acharna pas contre l’adolescente. Il se laissa tomber sur son frère, hurlant de terreur. Tombé sur les fesses, Huan se débattit dans un mélange confus de plumes et de membres pour repousser la créature.
Voir son frère assailli après avoir tant perdu ce jour-là attisa la colère de Xia. Suffisamment pour que l’adolescente surpasse sa propre épouvante. Tendant les bras, la jeune femme parvint à attraper le volatile, les plumes glissant sous ses doigts. Elle n’aurait su dire s’il s’agissait d’une aile ou du cou. Cela n’avait aucune importance. Avec un cri de fureur, elle le fracassa contre le garde-fou. Une fois. Deux fois. Puis jeta la carcasse brisée dans le vide.
Elle haleta quelques instants, surprise par sa propre initiative. Au creux de sa poitrine, son cœur tambourinait si fort que s’en était douloureux.
Avec un soupir, s’efforçant de dompter ses émotions, elle se tourna vers son petit frère. Celui-ci, blanc comme un linge, contemplait ses mains. Elles étaient écorchées de multiples griffures. Déjà, les plaies s’auréolaient d’une couleur jaunâtre n’augurant rien de bon.
Tétanisée, Xia resta immobile, ne sachant que faire. Elle se savait incapable cette fois de venir en aide à son petit frère. Ses yeux s’emplirent de larmes comme Huan levait vers son aînée un regard implorant. Lui aussi comprenait ce qu’il lui arrivait. Levant les deux poings à son front, il hurla d’impuissance.
Lorsqu’un cavalier longma de Shugengan vola jusqu’à la lanterne céleste égarée dans le ciel immense, deux jours plus tard, ce n’est pas un messager envoyé par le front qu’il découvrit. C’est le corps méconnaissable d’un enfant, nauséabond et en état avancé de décomposition, ainsi qu’une adolescente recroquevillée dans le coin opposée de la nacelle. L’unique survivante d’un cauchemar approchant la cité.
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vg11k · 1 year
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Patcher tumblr 2e edition
Lien vers mon précédent correctif
Ce billet (comme le précédent) sont a ouvrir sur mon blog ou mes explications ne serviront à rien.
Depuis mon précédent billet au lien qui suit, la plate-forme a pas mal évolué, cassant régulièrement mon thème customisé ainsi que les différentes balises vouées à rendre la lecture "plus confortable" que de gros blocks de textes indigestes.
Cependant, la dernière maj qui prendra fin le 15 Juillet 2023 bat tout les records. De l’aveu même du support technique, les classes css ou styles embarqués, les balises de liens, de div ou de span... plus rien ne marche. Si les anciens billets sont inchangés, tout ce qui sera aujourd'hui publié en html serra pourrifié.
Qu'à cela ne tienne, ils laissent toujours les mains libres via le javascript dans le thème. Quitte à pourrifier le contenu des billets, ne faisons pas semblant. Ils ne ressembleront à rien dans le fil d'actu afin d'être propres sur le blog. Pour ce que cela change, je n'ai jamais eut vocation à avoir une quelconque visibilité.
Tout ce qui va suivre servira autant de partage de l'information que pour moi d'aide-mémoire quant aux mécaniques que je déploie.
HRR
ccenter*
HRR
Faisons simples, faisons bien la technique sera la même tout du long : rajouter dans le texte brut des clés que recherchera le javascript pour savoir comment remettre la mise en page en l'état souhaité.
Pour résumer, si je met une clé "PARAGRAPHEENBLEU" au début de mon paragraphe, j'affuble le paragraphe d'une classe css adéquat définie dans le thème et je retire cette clé du texte.
Afin d'être un minimum propre dans ce que je l'on fait, tout cela ne sera effectif que lorsqu'une classe précise sera déclarée sur le post et pas sur ceux que l'on ne souhaite pas remettre en page. Cela tombe bien, pour le coup tumblr a fournit une fonctionnalité cachée pour le faire : ajouter un tag __quelquechose au billet publié puis balancer un {TagsAsClasses} dans le template où l'on peut déclarer les classes. J'ai juste englobé les billets d'un div avec leur injection, à l'intérieur du modèle de post (après les dates/titres que je ne souhaite pas impacter).
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Pour tout ce qui suivra, la "classe" que j'utiliserais en tag pour déterminer si ou non je dois appliquer la mise en page sera __mycustomformat. Notez que c'est un tag caché que vous ne verrez pas en pied du billet, mais qui est bien présent :
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Également la classe injectée perds un underscore _. Si l'on n'en met pas, le tag est visible et consomme un slot de référencement de tumblr. J'ai fait le choix d'en mettre deux, un est consommé l'autre est visible dans le code qui suivra.
HRR
Toutefois, petit bémol dès le premier exemple - le plus important hélas - un texte peut faire des centaines de paragraphes (j'en ai un de partagé qui frôle les vingts pages...). Touts les affubler n'est pas très malin. Mais l'on peut faire mieux. Ici ma clé sera "rrecit" :
ccenter*
rrecitLorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat.
noindentUn bout de texte auquel je retire l'alineat, pour une raison ou pour une autre, cela peut toujours servir. Une exception quoi.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat.
Ce qui est beau, c'est que via l'ancien css de mon précédent lien, les dialogues restent inchangés.
Juste des listes remises en forme.
Duis aute irure dolor in reprehenderit in voluptate velit esse cillum dolore eu fugiat nulla pariatur. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum.rrecit
spoilerJSL'input original (cliquez moi je suis un spoiler)
toHide
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Je balance le screenshot du code alarach, sans les indentations même moi je n'oserais pas le partager.
toHide
Ce qu'il faut en retenir :
une clé rrecit pour déclencher l'encapsulation du texte stylisé
une autre clé rrecit pour délimiter la fin d'encapsulation du texte stylisé
une clé noindent pour servir d'exception à la volée
HRR
ccenter*
HRR
Même principe pour les spoilers, voir mon précédent post pour le code js. Ici l'on ne fait que rajouter une clé pour identifier le paragraphe à cliquer, puis une seconde pour délimiter le contenu qui sera caché.
spoilerJSHit me i'm a spoiler !
toHideLorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua...
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A noter la variable openHide que j'ai déclaré dans le précédent screen, avant la boucle de parcours des posts.
toHide
Une clé pour le paragraphe qui servira de bouton-spoiler : spoilerJS
Une clé pour ouvrir et fermer les éléments cachés : toHide. Dans mon exemple je n'englobe qu'un paragraphe, mais cela marche avec plusieurs voir des images et pas de texte.
HRR
ccenter*
HRR
Pour les rares qui passent parfois sur ce blog, je relie manuellement les liens de billet à billet pour une lecture plus fluide, notamment si j'ai publié autre chose entre deux. On retrouve les mêmes choses ici :
rlinkhttps://vg11k.tumblr.com/
llinkhttps://vg11k.tumblr.com/
spoilerJSHit me i'm a spoiler !
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Attention à ce que l'on fait ici car le paragraphe d'origine est supprimé après en avoir extrait l'url pour créer une balise <a>. D'où le booléen deleted à tenir à jour pour éviter une erreur undefined.
toHide
Mes balises sont ici rlink et llink (right link - left link).
HRR
ccenter*
HRR
Je fini avec mon center et mon saut hr via les clés ccenter et HRR
spoilerJSHit me i'm a spoiler !
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HRR
HRR
En espérant que les développeurs de chez Zndesk ne refassent pas tout de suite tout péter...
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vg11k · 1 year
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Cthulhu 1-1
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Gardien des Arcanes : Th_Brdt
Ezekiel Barbary Jr : vg11k
Paléontologue métis qui préfère le terrain à la civilisation et est une calamité avec un volant. A le cul entre deux chaises concernant ses origines, d'un côté immigré irlandais de l'autre natif amérindien.
Nevada Jones : yaka2812
Professeur/bibliothécaire à l'université de Chicago. Aime sa bibliothèque et est papa d'une petite Alexandra. Il ne porte pas son alliance "sur le terrain". Adore la conduite de sa Ford T modifiée que ni le temps ni les intempéries n'arrêtent.
Major Matthew Abberton : Erian
Militaire ayant fait ses preuves dans la marine et vétéran de la 1e guerre en France. Aime être en service et déteste se tourner les pouces. A un balais dans le cul, toujours au garde à vous et n'entretient pas son apparence, à l'exception de sa coupe de cheveux
rrecitNous sommes en Fevrier 1925 à Chicago, l'âge d'or de la guerre des gangs. Les investigateurs ont été invités par George Neuville, dit "le Commodore", à une entrevue au sein de la Continentale de Chicago, une agence privée. Celui-ci est familier des personnages, leur ayant déjà confié des tâches allant de la mission para-militaire ou authentification d'artefact archéologiques. Son bureau se trouve au quatrième étage de l'établissement. Selon ses mots, la mission qu'il s'apprête à leur confier serait payée un tarif "pas dégueulasse".
Il nous apprend qu'un cambriolage a eu lieu ici même à Chicago. Des gangsters ont braqué la Rovill Bank et fuit après quelques échanges de coups de feu avec les autorités. Dans leur butin se trouve un objet que la compagnie d'assurances Scotch Arcfroft Compagny, dans laquelle la Continentale a des intérêts, souhaite retrouver discrètement. Il s'agit d'un médaillon cerclé de glyphes non identifiés, entourant un triangle stylisé autour d'une pierre précieuse. Celui-ci appartenait à Mme Buttinor, femme recluse qui résidant sur la cote Est des États-Unis. Il s'agirait d'ailleurs d'une survivante du Titanic. Le médaillon n'a pas de désignation particulière, les informe le Commodore en leur fournissant une illustration du bien dérobé.
S'attardant davantage que ses congénères sur l'illustration, Ezekiel détermine que les glyphes seraient un dérivé de l'Araméen, langue morte du moyen-orient. Néanmoins, au vu de la qualité de l'image, cela ne reste qu'une théorie.
Emmené par Nevada au volant de sa Ford, le groupe prend congé pour sans attendre pour se rendre à la banque braquée. Sur place, après avoir indiqué être mandatés par la compagnie d'assurance pour éclaircir les conditions de ce cambriolage, la guichetière de l'établissement orienta le groupe vers un certain Marc Carson. Le cadre, encore secoué par les événements, les introduits auprès de Jim Patterson, responsable de la sécurité de l'établissement qui n'était pas présent lors du casse. Il leur présenta la salle des coffres en questions, un véritable "cube" entouré de casiers et de tables pour consulter les biens entreposés.
En recroisant les noms des victimes et les biens dérobés, quelques noms récurrents avec sommes conséquentes se détachent. Mais il ne paraît pas y avoir de modèle particulier qui trahirait un cambriolage ciblé. À moins que les coupables n'aient brouillé les pistes en dérobant d'autres articles divers pour dissimuler leur véritable objectif. À noter que, parmi les victimes du cambriolage, l'un des noms retenant l'attention des investigateurs est celui de Monsieur Capone.
L'employé de la sécurité présent au moment des faits répond au nom de Maxwell et se trouve justement dans le cube, encore blême. Dans la salle, il est facile de constater que la plupart des coffres dérobés ont été forcés au pied-de-biche. Mais pas tous. Ceux aux sommes les plus importantes ont visiblement été ouverts à la clé et/ou un double.
La responsable des registres aux dépôts, Mme Jannett Archland, était également présente lors de l'événement et n'est pas actuellement présent. Elle a été prise en otage par les braqueurs qui l'ont vraisemblablement prise en otage pour forcer Maxwell à ouvrir les coffres. En récapitulant, il se trouvait dix personnes au moment des faits : quatre gangsters, Carson le cadre, Archland la gardienne des registres, Patterson le responsable de la sécurité, Maxwell l'employé de sécurité et deux autres vigiles dont le scénario n'a pas retenu les noms. Au sein des forces de l'ordre de Chicago, le responsable de l'enquête est un commissaire du nom de Dops.
Maxwell est stressé lorsque les investigateurs l'interrogent sur les faits, craignant de perdre son emploi. Il confirme avoir ouvert plusieurs coffres à la demande des braqueurs pour ne pas qu'ils fassent de mal à sa collègue Mme Archland.
En discutant ensuite avec Patterson à la sortie de l'établissement comme Nevada va chercher son véhicule, il confia sous le manteau aux investigateurs qu'en réalité Maxwell était absent lors de la prise d'otage. C'est lui-même, le responsable de la sécurité, qui a ouvert les coffres, coopérant face à la prise d'otage. C'est le cadre Carson qui lui aurait intimé de confirmer la version des faits présentée aux forces de l'ordre pour préserver l'image de l'entreprise, Maxwell étant moins précieux que le responsable de la sécurité de l'établissement. Il les informa également avoir remarqué qu'un des preneurs d'otage s'était révélé être affro-américain affublé d'une oreille en charpie qu'il avait remarqué lorsque le foulard cachant ses traits a glissé.
Les investigateurs se rendirent en premier à la demeure de Jane Archland. Toutefois, ils ne purent l'interroger pour écouter sa version des faits. En pénétrant dans son appartement silencieux, Nevada et Matthew découvrirent son cadavre. L'appartement empestait la mort malgré les fenêtres ouvertes et rideaux battants. Le corps était blafard. Il portait la trace d'une plaie de forme étrange, rappelant la lettre "K" dans un cercle stylisé, siglé à même la peau sur son abdomen. Mais pas de la forme du médaillon. Matthew utilisa le combiné de l'immeuble pour contacter les autorités en espérant pouvoir être écouté par le détective Dops, mais ce fut un officier de garde qui prit l'appel. Il dépêcha une patrouille à l'appartement. Près du combiné au moment de racrocher, Matthew remarqua des feuilles où se trouvait des croquis précis de la salle des coffres, laissant penser que l'otage du braquage officiait avec les malfrats. Nevada, examinant le corps durant l'appel téléphonique, détermina que la malheureuse aurait été étranglée au vu des marques sombre imprimées sur la peau de son cou. Rien dans l'appartement ne semblait toutefois la relier au médaillon que les investigateurs étaient missionné pour retrouver. Dans la corbeille à papier du salon, des documents semblaient avoir été brulés, mais rien d'autre que de la cendre ne pourrait attester quoi.
Lorsque les policiers dépêchés arrivèrent, le duo dû justifier sa présence dans l'appartement de la défunte, les soupçonnant d'avoir pénétré par effraction. Avant toutefois que le ton ne monte entre les représentants de l'ordre zélés et l'ancien militaire, arriva un petit bonhomme en costume sobre mais à cravate rouge pétante : le commissaire Dops. Lorsque Nevada indiqua le numéro du Commodore pour prouver leur affiliation, Dops s'avéra en être familier, révélant connaître le Commodore.
Après que Matthew ait manqué les faire embarquer en reprochant leurs accusations aux agents, le trio prit la direction de l'appartement de Maxwell, s'arrêtant toutefois en chemin pour une pause hot-dog.
Le quartier où résidait Maxwell se révéla doté d'une ambiance irlandaise, familière au paléontologue. Comme chez Jane, personne ne répondit lorsqu'ils sonnèrent à la porte. Cependant, ils perçurent une fenêtre s'ouvrir sans discrétion à l'intérieur. Sans fioriture, Matthew força la serrure d'un tir de revolver avant que tous les trois ne se précipitent à l'intérieur. S'ensuivit une scène burlesque dans l'escalier de secours où Maxwell finit par tomber de quelques mètres avant qu'il ne le rattrape. Paniqué, il avoua avoir été malade et confirma s'être fait remplacer par Patterson son chef de service.
Il le fallut pas longtemps au trio pour apprendre qu'ils avaient affaire à un alcoolique notoire, criblé de dette de jeu envers un certain "Johnny". Il pensait d'ailleurs les investigateurs au service de celui-ci, venu lui réclamer son dû. En l'écoutant, il s'avéra que Carson le cadre de la banque les avait probablement manipulés dès leur rencontre.
Le soir, Ezekiel prit l'initiative de contacter Mme Buttinor afin d'en savoir un peu plus sur l'objet qu'ils étaient sensés retrouvé dans l'affaire de plus en plus complexe qu'était ce cambriolage. La vieille dame de l'autre côté du combiné confessa ne pas avoir connaissance de qui que ce soit d'intéressé par le médaillon. Elle ne l'aurait jamais fait expertisé et ignorerait tout de sa valeur véritable. Elle indiqua l'avoir porté à la fin du dix-neuvième siècle, lors du terrible naufrage. Depuis elle a laissé un certain cabinet Terrence et Willys l'entreposer à Chicago, gérant d'ailleurs la majorité de ses biens et capitaux. Ce médaillon lui aurait été offert par son père le tenant lui-même d'un certain "Karlof". Cette déclaration rappela une sombre rumeur d'événements ayant eu lieu en Allemagne à la fin du siècle précédent. Toutefois, il n'en partagea pas un mot avec la vieille dame.
Poussé par le souvenir du paléontologue, le trio se rendit à l'université de Chicago où Nevada comme Ezekiel enseignaient, malgré l'heure tardive. Ils y retrouvèrent Markus Lewis, ami et collègue d'Ezekiel qui accepta de bon cœur de les aider à éplucher les documents de la bibliothèque à la recherche d'informations sur le médaillon et ce mystérieux Karlof.
Après un moment, c'est Nevada qui trouva une mention de Karlof. Celui-ci aurait été un individu doté de "talents magiques" qu'il aurait acquis dans une obscure cité d'Orient : Bal-Mudaï. Se trouvait dans le livre un portrait à la plume de l'intéressé non sans rappeler l'alchimiste russe Raspoutine. Il portait alors le médaillon au cou. Selon le texte, Karlof aurait "renforcé son aura", quoi que cela puisse vouloir dire. La cité de Bal-Mudaï s'avéra ne pas être inconnue à Lewis : il leur indiqua que l'université était en possession d'un bas-relief venu de Turquie quelques semaines plus tôt provenant justement de cet endroit. Il leur conseilla d'aller y jeter un œil tandis que Matthew sortait se dégourdir les jambes à l'extérieur, n'appréciant guère de jouer les rats de bibliothèque.
Nevada et Ezekiel trouvèrent dans la réserve le bas-relief mentionné par Lewis. Il était ancien et presque décoloré, mais l'on reconnaissait sur la sculpture mésopotamienne un prêtre au bras levé et un second individu. Ce dernier s'apprêtait à effectuer un sacrifice rituel au-dessus d'un autel, la main plongée dans la poitrine de sa victime. "Celui qui possède le médaillon peut imposer sa volonté à celui qui porte le couteau" parvinrent les deux investigateurs à traduire des écrits antiques du bas-relief. Or, tout deux étaient d'accord, le prêtre du bas-relief avait justement le médaillon qu'ils recherchaient autour du cou. Le médaillon de la survivante du naufrage du Titanic avait des origines remontant très loin dans l'histoire humaine. À noter que le bas-relief avait été transmis à l'université de Chicago par l'organisation Miskatonic.
À l'extérieur, tournant en rond, Matthew se fit subitement agresser par un individu dont il ne parvint pas à discerner les traits. Après lui avoir entaillé le bras à l'aide d'une arme blanche, l'agresseur prit la fuite dans la nuit.rrecit
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