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#adèle axarchopoulos
junghwwwa · 7 years
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Le projet d’Arnaud des Pallières était plutôt ambitieux, un portrait de femme monté comme un patchwork et incarné par quatre actrices différentes. Le film est a-chronologique, commençant à l’âge le plus mûr lorsque Karine - devenue Renée pour mieux nous leurrer - est trentenaire, bien installée dans la vie, directrice d’école empathique et dévouée dans un quartier défavorisé, en couple et sur le point de devenir mère. Adèle Haenel donne son bleu regard franc et ses traits à ce personnage dons ce qui n’est peut-être pas son meilleur rôle. Le film remonte ensuite le temps. Karine vingtenaire est jouée par l’autre Adèle, celle de la Vie de, de Kechiche - Adèle Axarchopoulos. On découvre une Karine paumée, en quête de figures paternelles. Des Pallières exploite à fond le potentiel érotique d’Axarchopoulos qui a ce quelque chose d’indéniablement sensuel et que Kechiche aussi avait su percevoir.  C’est ensuite Solène Rigot qui donne corps à Karine ado qui, elle, donnerait son corps au premier venu s’il pouvait lui permettre de ne pas dormir chez elle, auprès d’un père qui ne sait plus que donner des coups. Plus tard, on découvre Karine enfant (Vega Cuzytek et son joli petit minois boudeur) que l’on nomme Kiki, un peu garçonne dans l’attitude parce qu’elle passe son temps avec ses cousins, milieu popu peu porteur.  Le casting est bon - même si le manque de cohérence entre les actrices nuit à la crédibilité - y compris les acteurs secondaires: Gemma Arterton en doux poison, Nicolas Duvauchelle en père violent dépassé, Sergi Lopez en vieil amant protecteur, Robert Hunger-Bühler en figure paternelle ambigüe et Jalil Lespert en amoureux prêt à tout. Mais on s’y perd un peu. L’ensemble n’est pas fluide et ressemble plus à un froid exercice de style (qui n’est même pas totalement abouti). Et puis il y a ce côté voyeur, presque dérangeant, avec cette caméra fixée sur les seins de ses actrices comme une obsession mammaire mal dissimulée. Enfin, la remontée progressive dans le passé puis le retour au présent semble vouloir lier l’ensemble et on n’est pas très sûr du message de des Pallières qui semble tendre à un déterminisme social se répercutant d’une génération à une autre avec une histoire qui se répète presque. Orpheline de mère, de mère en fille.
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