Valentine Goby, L’île haute, Actes Sud, ( 21,50€ - 268 pages), Août 2022
Valentine Goby, L’île haute, Actes Sud, ( 21,50€ – 268 pages), Août 2022
Une chronique de Nadine Doyen
Valentine Goby, L’île haute, Actes Sud, ( 21, 50€ – 268 pages), Août 2022
Blanc, vert, jaune, ce ne sont pas les couleurs d’un drapeau, ni celles d’une équipe de football, mais les titres des trois grands chapitres du roman de Valentine Goby.
C’est dans un décor impressionnant, « un squelette de paysage », que l’enfant de 12 ans débarque à Chamonix pour rejoindre…
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C’est la deuxième vague de chaleur de l’année. Après une flambée des températures qui a touché le pourtour méditerranéen français le 9 août, puis un mercure qui a atteint hier les 40 °C sur le littoral aquitain, ce sont quarante départements qui ont été placés sous vigilance orange canicule par Météo-France lundi 12 août. Des températures maximales de 36 °C à 38 °C sont attendues en Île-de-France, en Centre-Val-de-Loire ou encore en Bourgogne. [...]
« On s’habitue : on oublie qu’avoir 40 degrés c’était presque impossible dans les années 2000 », a réagi auprès de Mediapart Magali Reghezza-Zitt, géographe et maîtresse de conférences à l’École normale supérieure. [...]
Une planète en ébullition
Alors que le changement climatique augmente à « un rythme sans précédent », la planète vient d’enregistrer treize records mensuels consécutifs de température à la surface de la Terre. Le globe a battu les 23 juillet le record de la journée la plus chaude sur Terre jamais mesurée.
Enfin, l’Antarctique, actuellement en plein hiver austral, a, toujours en juillet, connu des températures au sol en moyenne de 10 °C au dessus de la normale de saison – et de 28 °C certains jours.
« À un climat réchauffé à + 1 °C comme actuellement, il y a une chance sur cinquante pour que des épisodes caniculaires pareils arrivent. Une chance sur quatre à + 1,5 °C de réchauffement et une chance sur deux à + 2 °C, précise Magali Reghezza-Zitt. Ça veut dire que ça n’arrivera pas tous les ans mais que ces épisodes seront rentrés dans la normalité. »
Or, la France est tout particulièrement vulnérable aux dérèglements climatiques. L’Europe se réchauffe en effet deux fois plus vite que le reste du monde. Et Paris est la capitale européenne au risque de surmortalité le plus élevé en cas de vague de chaleur.
Quant à la Méditerranée, elle est une des régions mondiales les plus impactées par le réchauffement, comme l’a souligné le dernier rapport du Giec. La semaine dernière, des températures avoisinant les 30 degrés ont été mesurées en mer au large de la Corse et de la Côte d’Azur – une canicule marine avec une anomalie de température de l’ordre + 4 °C.
Les plus vulnérables en première ligne
Dans son sixième rapport annuel publié en juin dernier, le Haut Conseil pour le climat, organisme indépendant placé auprès des services du premier ministre, a souligné que les inégalités d’exposition face au dérèglement du climat « risquent de s’aggraver », notamment pour les enfants et les ménages les plus précaires. C’est que si l’inaction climatique perdure, les enfants nés en 2020 subiront sept fois plus de vagues de chaleur qu’une personne née en 1960.
Par ailleurs, sur les périodes estivales de 2014 à 2022, les chaleurs extrêmes ont déjà causé la mort de près de 33 000 personnes dans notre pays, d’après Santé publique France.
« Une inquiétude qui commence à poindre est l’augmentation des épisodes de nuits tropicales, qui peut être dangereux pour les patients à risque puisque leurs organismes ne peuvent plus se reposer la nuit, poursuit Magali Reghezza-Zitt. L’autre inquiétude, et on commence à avoir des signaux faibles d’alerte sur la côte méditerranéenne, c’est la chaleur humide. Ce sont des conditions climatiques qui empêchent la peau de transpirer, et ça réchauffe le corps. »
Face à cet épisode caniculaire, le docteur Grégory Emery, directeur général de la Santé, a déclaré auprès de Mediapart miser sur la territorialisation de la prévention : « Les messages nationaux ne peuvent pas refléter la situation météorologique de chaque région, détaille ce dernier. Il y a quelques semaines, quand je parlais du risque de vague de chaleur depuis Paris mais qu’il faisait 20 degrés, le message n’a pas trop imprégné. Et en santé publique, c’est un peu comme Pierre et le loup : quand on répète des messages de prévention inadaptés à la situation locale, les gens n’écoutent plus. »
Le ministère de la santé incite tout particulièrement à inscrire les personnes fragiles sur les registres communaux, afin qu’elles soient surveillées de près par les services sociaux municipaux en cas de chaleur extrême.
« Il y a un enjeu de responsabilité individuelle face à ces risques,avertit le docteur Grégory Emery. On doit s’attendre à faire face dans les prochaines années à des vagues de chaleur plus tôt et plus tard, avant ou après l’été. »
Déficit d’adaptation
Si l’État français doit gérer l’urgence durant ces épisodes caniculaires et continuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre du pays, le Haut Conseil pour le climat a également rappelé dans son rapport de juin 2024 que les impacts du chaos climatique croissent plus vite que les moyens mis en œuvre par le gouvernement pour s’y adapter.
Alors que les vagues de chaleur devraient être deux fois plus nombreuses d’ici à 2050, l’organisme estime que certains territoires français « ont déjà atteint les limites de leurs capacités d’adaptation au changement climatique ».
« Sur l’adaptation au climat qui se réchauffe, il n’y a pas de discours politique et médiatique, il n’y a pas de récit, résume Magali Reghezza-Zitt. On s’adapte désormais à un climat qui n’existe déjà plus. »
Après que le gouvernement a dans un premier temps, en février, amputé de 2,2 milliards d’euros le budget dédié à l’écologie, la présidente du Haut Conseil pour le climat a été jusqu’à écrire en avril dernier au premier ministre, Gabriel Attal, pour se préoccuper « du risque de recul de l’ambition de la politique climatique » du pays.
C’est que, en dépit des obligations législatives, ni la loi de programmation énergie et climat, ni la Stratégie française énergie et climat, ni la troisième Stratégie nationale bas carbone (SNBC), ni le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc) n’ont encore été adoptés.
En janvier dernier, Christophe Béchu, ministre de la transition écologique, avait pour exemple annoncé en fanfare le nouveau Pnacc pour adapter la France à + 4 °C d’ici 2100, grâce à une cinquantaine de mesures pour répondre entre autres aux impacts des vagues de chaleur.
Prévu initialement pour cet été, ce document-cadre climatique, pourtant techniquement prêt, ne sera publié, contexte politique oblige, que vers la fin de l’année. Quant à Christophe Béchu, sa communication sur les réseaux sociaux s’est quasiment entièrement focalisée sur les médailles des Français au Jeux olympiques, malgré les deux canicules.
En attendant, selon l’observatoire européen du changement climatique Copernicus, il est déjà « tout à fait possible » que 2024 soit l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Mickaël Correia et Manuel Magrez
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Geneviève Brisac, À l’amie des sombres temps, Lettres à Virginia Woolf, NIL éditions, Août 2022, ( 118 pages- 16,90€)
Geneviève Brisac, À l’amie des sombres temps, Lettres à Virginia Woolf, NIL éditions, Août 2022, ( 118 pages- 16,90€)
Une chronique de Nadine Doyen
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