#disjoncté

[recapqsmp]

Lundi 11/09 - Mettre la cage dans une cage

Philza est de retour de ses vacances. Il est allé directement dans la chambre de ses enfants, et a découvert qu'ils ne sont plus là. Tubbo et Fit lui ont fait un point global sur tout ce qui s'est passé : les oeufs, les waystones, le vote, les meubles, Forever… Ils ont décidé de passer un message à la fédération en recouvrant le bâtiment fédéral du président de cobblestone grâce à de la lave. Philza a laissé un message au dessus de la structure, disant qu'il avait "mit la cage dans une cage", et qu'il leur laissait une semaine pour leur rendre leurs oeufs, sinon de plus grosse destructions arriveront sur les bâtiments fédéraux.

https://clips.twitch.tv/ConsiderateFitKathyNotATK-ugcWGxyOXnq-wHnA

Pac a reçu une shulkerbox chez lui avec des informations sur WalterBob, dont la position de sa maison. En y allant, il a pu découvrir des souvenirs de la vie passé de Walter, dont ses enfants et ses amis.

Pac a raconté ses découvertes à Fit. Celui-ci en regardant les images s'est rendu compte qu'il connaissait une des personnes sans visage sur une photo, mais d'avant sa vie sur Quesadilla Island. Il n'arrive pas a remettre le nom sur ce visage, ses souvenirs sont flous.

https://clips.twitch.tv/MistyPrettiestSeahorsePunchTrees-rAICRI135ZBVFqKD

Philza et Tubbo ont décidé d'enquêter sur le laboratoire de la fédération où les nouveaux joueurs ont été retrouvés. Là bas, ils ont remarqué qu'un gros cube de glace avait fait son apparition. Ils ont analysé tous les étages du labo, sans rien trouver de particulier. Tubbo a les coordonnées de la prison, et pense qu'il faudrait aller là bas, mais elle se trouve a plus de 100.000 blocs, et Etoiles n'a pas de waystone a proximité.

Aypierre a enfilé un gilet jaune, et a démarré une grève à l'aide des autres joueurs. Ils ont placé des explosifs sur la route du spawn, et ont testé un nouveau système de mines. Aypierre a aussi fait écouter à Cucurucho la nouvelle musique de Faster : "Fuck the federation".

https://www.twitch.tv/aypierre/clip/StrangeSmokyPeachBudBlast-ya3GiM4UTn4EKtOt

Pour aider Cellbit et les autres joueurs dans leur enquête sur les médicaments que procure Cucurucho à Forever, Pac a accepté de jouer au cobaye. Il a expliqué à Forever être triste en ce moment et avoir besoin d'un bon remontant. Forever a transmis l'information à Cucurucho et celui-ci a invité Pac a rejoindre la salle d'opération. Pac, après avoir laissé un livre à Cellbit lui expliquant tout ce qu'il compte faire, est allé dans la base de la fédération, s'est allongé sur le lit, et Cucurucho lui a administré un calment. Son live s'est coupé sur cette image.

https://clips.twitch.tv/ColorfulTriumphantRutabagaUWot-QQ79C6XPZ_E9FMFe

Forever a souhaité prouver à Philza que Richarlyson va bien. Il l'a donc emmené dans sa base et lui a montré la maison qu'il a construit pour son fils. Philza a pu découvrir la roche dans le lit de Richarlyson et en tentant de lui expliquer qu'il y a un problème, Forever a sorti son pistolet, lui demandant d'arrêter ce bruit d'horloge. Il a pris ses médicaments et sa joie de vivre est revenue. Fit écoutait toute la conversation, caché en minant dans la base de Forever. Lui et Philza se sont entretenus après l'explication de Forever sur les votes. Ils en ont conclu que Forever avait totalement disjoncté, et qu'il fallait s'occuper de ce problème rapidement.

https://clips.twitch.tv/ViscousTriumphantSwanNerfBlueBlaster-sOJ6frga2Cf_sHUy

Alors qu'il se baladait paisiblement accompagné d'Ironmouse, Tina et Jaiden, le code a attaqué Etoiles. Ils se sont défendus (les autres joueurs ayant pu rejoindre le combat via une sharestone), et le code s'est enfuit sans laisser de message.

Forever, ayant rejoint tout le groupe pour le combat contre le code, a pris BadBoy à part et l'a demandé en mariage ! BadBoy a évidement refusé, lui disant qu'il n'est pas dans son état normal. Forever lui a donc dit vouloir tester quelque chose sur lui et l'a attaqué avec des mines, perdant au passage plusieurs totems. Dès qu'il a vu Etoiles s'approcher, Forever s'est enfuit dans sa base. BadBoy et Etoiles ont conclu qu'il était temps de tuer le président pour lui prendre ses médicaments. Etoiles, qui ne voulait pas attaquer tant qu'il n'en avait pas reçu l'ordre, a accepté la mission.

https://clips.twitch.tv/CrunchyTenuousGuanacoYouWHY-DOk47Rw2yuTkLTZm

Jaiden s'est mise dans l'idée de profiter de son lien spécial avec Cucurucho pour lui demander des explications sur tout ce qui se passe sur l'île actuellement. Réfugiée dans son havre de paix, elle a attendu Cucurucho pendant plusieurs jours, et a même menacé d'enfreindre la loi du nombre de coeurs maximum, avant de se raviser, se disant qu'elle ne devait pas gâcher tout le travail de confiance que Cucurucho lui a apporté. Cucurucho l'a finalement rejoint, et Jaiden lui a demandé si tout allait bien. Cucurucho a expliqué qu'il est très occupé en ce moment a rendre les gens de l'île heureux, et a s'occuper de l'intégration des nouveaux résidents. Tubbo est un problème pour l'instant, mais il finira par rentrer dans le rang, il va s'en assurer. Jaiden lui a demandé des nouvelles du deuxième Cucurucho : son entrainement continu, mais le temps passé avec Jaiden a clairement aidé. Jaiden lui a montré comment faire du thé, mais n'a pas voulu lui poser de question sur les oeufs ou les médicaments, se disant qu'elle n'aurait aucune réponse de toute manière et qu'il valait mieux faire attention à Cucurucho.

https://clips.twitch.tv/HonorableGrossNoodleStrawBeary-UTByolwiCjDAbEo_

Pendant que BadBoy et les autres discutaient, ils ont remarqué que le président était mort d'une chute fatale. Ils se sont précipités à sa base pour voir s'ils pouvaient en profiter. Là bas, ils ont remarqué que son cadavre était quasiment vide, il ne portait qu'une armure en dark metal, ainsi qu'une télécommande et un livre se traduisant par "Help, I can't take it all the time going back to that hate". BadBoy en a conclu que le président était somnambule et que son inconscient avait probablement tenté d'en finir. Ils se sont ensuite infiltré dans sa base, voyant que Forever était dedans, pour voir ce que la télécommande ouvrait. Ils ont réussi a ouvrir le passage vers la chambre de Richarlyson, et ont remarqué le président en train de dormir à ses côtés. Une fois que Foolish ai posé aux côtés du président dans son lit, les joueurs ont discuté sur ce qu'il pouvait bien se passer avec Forever pour qu'il agisse comme ça.

https://clips.twitch.tv/SlipperySillyJackalNomNom-CbsNFArlqx5pJaav

Foolish a continué la construction de la nouvelle route : il a profité du carnage provoqué par les joueurs pour détruire l'ancienne route, au profit d'une en pierre. Avec l'aide de BadBoy, il l'a aussi décoré avec des lampes sur le côté.

https://clips.twitch.tv/SpotlessZanyReindeerJKanStyle-8dYNk5J56zlBQ4xZ

[skip-chiantos]

Les deux pois chiches qui me servent de neurones sont en train de disjoncté tellement j'ai hâte de le retrouver demain, à l'aéroport

[ecrisettaistoi]

Surtension

.

.

.

Le siècle des Lumières n'a plus de courant,

il a disjoncté avec le temps.

Rien ne sert

de changer les plombs, de sortir de nouvelles

ampoules, même basse consommation,

les Lumières s'éteignent, comme la raison,

comme la décence, comme l'intelligence,

comme la fraternité devenue une insulte

qu'on reproche, bave aux lèvres car jamais,

ce n'est de la faute des puissants.

car toujours, on cible les mêmes,

ceux qui doivent traverser la rue,

les sans dents,

ceux qui n'ont pas la chance de connaître

les paradis fiscaux,

l'optimisation, mot sale parmi la boue de mots à jeter

en pâture aux médias complaisants qui ont

oublié ce qu'est la contradiction.

Non.

Non.

Non.

Je n'accepterai jamais ce nouveau monde,

cette start-up Nation qu'on nous vend

où les nantis font taper sur les médians

qui en veulent, eux, aux petits.

Heureusement que Bukowski n'est plus là,

que Desproges pourrit sous terre,

que Bedos n'est plus amer.

Ils les auraient tous foudroyés

aussi sûrement que l'abruti avec un parapluie

sous la tempête.

.

.

.

[louce123]

« On pouvait peut-être voir aussi l’effondrement d’une esthétique en fait ; de ce que j’appelle une esthétique, donc un régime de la sensibilité, comment on perçoit collectivement le monde… puisque l’esthétique, je ne parle pas là uniquement de l’art mais plutôt du régime du sensible. 

Du coup, j’ai senti à un moment donné quand il y a eu l’incendie de Notre-Dame qu’effectivement il y avait cette esthétique —que j’appelle petro-sexo-raciale. Qui dans les modes de production fonctionne par les énergies fossiles et dans les modes de reproduction fonctionne par les binarismes homme/femme, héterosexuel/homosexuel, mais aussi par une taxonomie raciale hierarchisée.

(…) Etait en train quelque part de brûler et de s’effondrer et donc c’est vrai que pour moi c’était presque comique voir la folie que ça a suscité (l’incendie en lui même) et aussi la manière dont les autorités puliques ont voulu tout de suite la reconstruire à l’identique. Alors que justement il y avait dans cet effondrement, dans cette forme de destruction peut-être l’invention d’une nouvelle esthétique qui était plus juste, plus en accord avec notre temps disjoncté.

(…)

Face à cette fragmentation, à l’explosion des formes de connaissance de la modernité, la philosophie ne suffit pas.

En tout cas la philosophie telle qu’on la connaît. Il y a là aussi une débinarisation, c’est à dire une rupture de cette différence traditionnelle entre la théorie/la pratique, le corps/l’esprit, la philosophie et la poésie etc… donc du coup la philosophie devient poésie la poésie devient cinéma le cinéma devient peut-être musique, vous voyez, c’est aussi peut-être comme ça que les artistes contemporains travaillent aujourd’hui. »

Paul B. Preciado — interview sur France Inter à l’occasion de la sortie de Dysphoria Mundi, novembre 2022

[lonesomemao]

EMOTION DECATHLON

Dimanche soir

Au Couvent

Je bois un coup

Avec Carl Carlitos Rex

Lui quelque peu disjoncté

En Gramsci reptilien

A côté à ma gauche

le mépris d'une gauche

Je travaille cependant pour elle

Rentré chez moi

Ce poème où folie

Nous quittons dans le vert

Une schizophrénie WikiLeaks

Pour une hyper-rationalité

Qui nous sauve du racisme

Le tout par Lesbos sur son smartphone

Au nom de Dieu

Une île entourée de barbelés à libérer

D'Al-qaïda finances

Mardi 26 mars 2024

[difunttichronicles]

Potion Macabre

on continue avec le tome 3 de Rebecca Kean #chronique #livre #blog #booktwt #lecture #bookreview #writerslift #readerscommunity #books @Editions_Jailu @OdonnellCass

Rebecca Kean, tome 3, Cassandra O’Donnell PrésentationAvoir une fille en pleine crise d’ado quand on a 27 ans, ce n’est déjà pas de la tarte, mais quand votre adorable progéniture est une jeune vampire en pleine poussée hormonale, ça devient carrément insurmontable. Comme si je n’avais pas assez à faire avec une bande de potioneuses complètement disjonctées qui sème la pagaille dans toute la…

[lisobadz]

Cette rage gardée en moi depuis des années maintenant, à finit par me faire disjoncté

[lanuitlennuie]

trous

C’est quand le jeu disjoncte que quelque chose s’ouvre, ou prends forme, ou prends, juste prends, comme on le dit d’une bouture ou d’une greffe. La vie traverse le machin qu’on imite et finalement l’anime mais à sa manière paradoxale, l’anime en le contaminant de sa possibilité mortelle.

Régy qui a de l’humour derrière ses airs de curé rigoriste, est très sensible à ces moments où le sol se dérobe sous les pieds du jeu, et «ouvre sur l’infini».  Je ne suis pas certaine de savoir ce que c’est moi l’infini mais quand je lis les anecdotes de Claude, je sens quelque chose:

La première : On est dans les dernières représentations de L’amante anglaise de Duras avec Madeleine Renaud et Michael Lonsdale (mon chouchou). Madeleine est bien vieille déjà, sa mémoire défaille. Ça fait 20 ans qu’elle reprend ce spectacle, elle se sent peut-être déliée de certaines obligations qui sait. Michael lui est beaucoup plus jeune, mais il a perdu sa mère qui était sa répétitrice, elle le faisait apprendre et travailler ses textes par coeur. Sans elle, il tombe, c'est Claude qui le dit. Régy écrit la suite : « Il arrivait que Madeleine Renaud se perde complètement dans le texte. Sans qu'elle s'en aperçoive, elle reprenait les passages qu'elle avait déjà dit quelques minutes auparavant. Lonsdale essayait de la rattraper. Comme il n'avait pas de mémoire, il avait le livre dans sa poche. Il le sortait et naturellement il se trompait de page et soufflait une mauvaise phrase. Il y avait un grand désordre dans le texte. D'autres rapports apparaissaient. On s’aventurait dans une perte de contrôle. Un tissage d'insécurité.  (...) Dans ce même temps, Marguerite Duras était absente. retenue à l'hôpital. C'est cette longue cure que décrit Yann Andréa dans le livre qui a pour titre M. D. (Marguerite Duras). C'est là qu'elle a reçu des médecins l'interdiction de boire. La moindre goutte d'alcool la tuerait.»

L’autre : « Lorsqu'on a joué Le cerceau de Victor Slavkine à Nanterre, à un moment peu repérable, le jeu a disjoncté. Hélène Alexandridis était sujette à de fréquents évanouissements. Un soir, au milieu d'une représentation, elle a perdu connaissance, assise sur une chaise, la tête posée sur la table.  Les acteurs, tout en essayant de continuer, ont voulu l'aider. Lonsdale s'est levé, je crois, il est allé vers elle. Voyant qu'on ne pouvait pas continuer, le régisseur est apparu, s'est avancé au milieu des acteurs, il a pris Hélène Alexandridis sur ses épaules et il l'a emportée dans sa loge. On a interrompu la représentation en annonçant qu'elle allait peut-être reprendre, on pensait qu'Hélène se rétablirait, et ce n'est qu'au bout d'un quart d'heure qu'on a informé le public que la représentation ne reprendrait pas. Le trouble produit par cet évanouissement, cette rupture dans la représentation, a été un moment qui a existé sans que l'on puisse qualifier sa nature. Les spectateurs ont cru que tout ce qu'ils voyaient faisait partie du spectacle, y compris cette belle sortie d'Hélène sur l'épaule du régisseur. Plus personne ne parlait. »

[papymoto]

Panne du site

Bonjour, Milles excuses, mais le site à “disjoncté” cet après midi, victime de son succès. Vous avez été trop nombreux à vous connecter, en même temps. Du coup, j’ai augmenté ses capacités pour éviter ce problème à l’avenir. C’est maintenant ok Bon week-end N’oubliez pas, la page de l’agenda du Week end c’est là : L’agenda du week-end | PapyMoto.fr Papy Moto

[questiondevolonte]

Parmi les pires sentiments du monde : se taper un orgasme tout à fait imprévu tout à fait improbable, avec tout à fait le mec avec qui il fallait pas parce que non, j'ai dit que non c'était plus possible y aurait plus rien actuellement c'est mort, je ne veux pas, plus du tout, j'ai plus aucune confiance c'est niet, never, impossible vraiment on peut pas relancer même une toute petite relation minuscule. Et puis évidemment devoir contenir ce sentiment de gratitude et reconnaissance après coup, pour éviter de m'enfoncer encore plus dans la connerie. Pire sentiment ever.

[hestiiaa]

# 08 juin 2021

Il y a 2 jours de ça, j’ai fait une soirée où j’ai revu A, la fille que j’avais appelé en pleine nuit paniquée juste après mon viol.

Elle est le principal « témoin » de mon affaire et a dû être interrogée par le policier en charge de mon enquête. On n a parlé toutes les deux et elle m’a raconté ce que l’inspecteur lui avait dit.

J’aimerai juste vous poser une question avant de tout expliquer : croyez vous en la justice ? Croyez vous que qu’importe ce qu’il vous arrive on sera là pour vous aider, vous écouter et vous rendre justice ?

Depuis très jeune, et je ne sais pas vraiment pourquoi, j’ai une répulsion envers les forces de l’ordre et vraiment un gros manque de confiance en eux. J’ai toujours pensé qu’ils faisaient partie du décor de nos vies mais n’avaient pas grand intérêt.

Quand je me suis rapprochée d’associations et de psy après le viol, tout le monde m’a poussé à porter plainte. Je l’entendais tout les jours et je comprenais bien que c’était plus une sorte de mantra répété pour me convaincre qu’une vraie aide. Alors puisque tout le monde avait l’air de leur faire confiance, je l’ai fait à mon tour.

J’ai toujours détesté qu’on me dicte ce que j’avais a faire et pourtant à ce moment là, perdue et comprenant à peine ce qui se passait, je les ai écouté ces « professionnels ».

Je pense que le fait d’avoir porté plainte m’a fait énormément avancé même si de base je n’en avais aucunes envie. Toute la rage que j’avais contre mon violeur était enfin canalisée par une chose, la procédure. Je m’y suis jetée corps et âme en pensant sincèrement qu’on allait pouvoir me venger... Mais c’était sans compter sur le manque de tact et de formation de la totalité des policiers que j’ai rencontré.

L’inspecteur en charge de mon affaire m’a jugée tout du long de mon récit avec des haussements de sourcils outrés et des soupirs à peine dissimulés lorsque je m’effondrais en pleurant dans son minuscule bureau coincé sous l’escalier.

Devant moi, il n’a jamais eu ce que j’appellerai des «  paroles déplacées » mais en face de mon amie, il n’avait plus aucune retenue.

La première a été « Franchement, je ne comprends pas qu’elle inflige ça à ce pauvre garçon ! Une erreur de parcours ça arrive ! Et puis tout ce qu’il risque c’est 3 jours de garde à vu dans nos cellules et franchement vu leur état je ne le ferai même pas subir au pire des hommes »

« C’était pas grand chose, elle s’en remettra vite ! Je ne comprends pas pourquoi elle se met dans des états pareils ! »

J’avais envoyé à cette amie cet article qui pour moi expliquer parfaitement à une néophyte ce que je pouvais ressentir :

Lors d'une agression sexuelle ou un viol, il arrive que la victime soit en incapacité de réagir. Elle est comme paralysée. Elle fait alors face au mécanisme de sidération psychique.

Elles n’ont pas réagi. Ou ont arrêté de réagir à un moment donné. Pourtant, elles n’avaient pas envie. Elles donneraient tout pour avoir réussi à crier non, à se débattre pour échapper à cet agresseur. Elles n’ont pas réussi. Elles, ce sont en réalité 70% des femmes (d’après une étude suédoise datant de 2017) victimes de violences sexuelles (agression ou viol). Elles ont toutes fait face au mécanisme de sidération.

La sidération est « une impossibilité à contrôler le stress et y répondre ».

« C’était assez brutal, je me rappelle avoir essayé de me débattre avant, et au moment où il m’a pénétré, plus du tout, mon cerveau a complètement disjoncté », confie-t-elle. Mathilde, quant à elle, n’a eu aucune réaction, à aucun moment donné.

« Je n’avais qu’une envie, c’était de m’en sortir : je me suis dis ‘je vais me laisser faire et après on verra’ », assure-t-elle.

La dissociation traumatique, ou l'impression de se détacher de soi

Muriel Salmona insiste : « la sidération n’est pas liée à la personne mais au danger auquel elle fait face ». Elle n’existe pas seulement dans le cas des agressions sexuelles ou viols, mais pour tous événements traumatisants.

« Elle dépend de l’attitude de l’agresseur, de son comportement, de la menace mise en place », liste-t-elle. L’agresseur va observer la victime et en fonction de comment elle réagit, il va mettre en place une stratégie pour sidérer, ce n’est jamais une pulsion, il a pensé les choses ». Un regard, une parole, un geste, et la victime bascule.

Lors de ce court-circuitage, le cerveau a en réalité libéré des molécules, équivalentes de la morphine (oui, celle qui anesthésie les patients à l’hôpital) et de la kétamine. Il a permis au corps d’accepter l’inacceptable. Un état non sans conséquences : la victime entre dans une seconde phase, celle de la dissociation.

« J’ai vécu les choses sans vraiment les vivre, comme si je n’étais pas vraiment à l’intérieur de mon corps, j’ai plein de blancs, je ne sais pas exactement jusqu’où c’est allé, explique Julie. Je me suis détachée de mon corps pour survivre ».

Ce sentiment de ne plus être à l’intérieur de son corps est assez universel pour les victimes. « Quand le circuit intérieur disjoncte, on a l’impression qu’on est à l’extérieur de l’événement, on est robotisé, comme mort, on a l’impression de voir cela de haut », décrit Muriel Salmona.

Sortir de l'état de sidération : le début du traumatisme

Et sans comprendre pourquoi, elle a réussi à se dégager au bout d’un moment, « quand il a eu terminé ». Elle s’est mise à hurler « maman », sans pouvoir s’arrêter, et après des menaces, son violeur a fini par la jeter sur le bord d'une route au milieu d'une forêt.

Pourquoi je n’ai rien fait est la question que les victimes se posent à chaque seconde. Ainsi commence la culpabilité, donc elles mettront des années à s’en défaire, pour celles qui y arrivent.

Une culpabilité renforcée par la société. Quand Alexia a confié à sa mère des années plus tard son viol, les premières questions ont été : ‘Pourquoi tu n’as rien dit ?’, suivie de ‘Est-ce que tu t’es débattue ?’ « Comme si, parce que vous n’aviez pas été capable de le repousser, vous étiez consentante », lance-t-elle. La police ou la gendarmerie ont souvent cette question aussi, que l’on repose au cours du procès, quand procès il y a.

Ainsi, alors que seulement 10 à 20% des victimes portent plainte (sans même compter la chute des condamnations pour viol), celles qui le font se heurtent encore trop souvent à cette question, sans pouvoir l’expliquer. Muriel Salmona va encore plus loin : « mettre en cause la victime car elle n’a pas pu réagir, c’est mettre en cause quelqu’un qui saigne après un coup de couteau : c’est la négation d’un processus universel ».

Beaucoup passent par une phase de dépression. Et alors qu'elles ne seront plus jamais les mêmes, elles se heurtent à la difficulté de s'aimer elle-même, alors qu'elles n'ont pas eu le comportement qu'elles auraient attendu d'elles-mêmes. Mathilde, a développé des années durant des troubles du comportement alimentaire, très probablement renforcé par ce sentiment de culpabilité.

La sidération ne signe que le début du traumatisme. En effet, ce shoot d’hormones fait que le souvenir de cet événement horrible va être placé dans la mémoire traumatique. Cela va empêcher l’événement d’être intégré par l’hippocampe pour devenir une mémoire autobiographique.

« Cette non-intégration fait que les victimes revivent cet événement traumatique, ce qui est au cœur du traumatisme », explique Muriel Salmona. La sidération peut d’ailleurs elle-même être revécue. L’experte affirme : « en entendant un son, la musique diffusée pendant le viol, en sentant une odeur (Mathilde a mis un mois à ne plus sentir sur elle celle de son agresseur, ndlr), la victime peut être de nouveau paralysée ».

L’inspecteur a voulu lui aussi le lire pour « mieux comprendre » comme il dit, mais comment comprendre quand on est aveuglé par ses convictions ? Quand on considère la femme comme inférieure à l’homme ? Quand on défend l’agresseur plutôt que la survivante ?

Le violence policière ne se résume pas seulement aux coups, c’est aussi des haussements d’épaules et des regards accusateurs.

On ne pourra jamais changer tout le monde, je crois qu’il faut juste avancer en souriant avec toutes nos dents pour atténuer l’acidité des larmes qui nous labourent les joues.

[grosteumebleuredebrute]

-Le câble ! Le câÂÂBLE !

[tout-est-normal-be]

Episiode 6

J’avais bien imaginé qu’on se ferait coffrer par les jeunes, quand ils en auraient bien marre, le lendemain d’un accident ultra annoncé dans une usine dégueulasse ou le panda complètement disparu...

Je n’avais pas anticipé une seule seconde que les adultes que nous sommes puissent presque du jour au lendemain se retirer volontairement du monde, mettre les mains en l’air ou sur la tête et se recroqueviller jusqu’à nouvel ordre.

Pourtant, c’était bien prévisible. Virus ou pas.

Car tout humain plongé dans un environnement excluant est susceptible de développer un syndrome d’auto-exclusion pour se protéger.

C’est une sorte de grève. Un grand jet d’éponge collectif.

C’est une modalité de survie paradoxale. Pour ne pas succomber à l’agonie psychique,  carencés affectivement et brutalisé par nos modes de vie, à la manière d’un animal pris au piège, on s’ampute volontairement pour survivre.

Et nous voilà comme en maison de repos, comme si on avait tous disjonctés, grillés comme des saucisses percées à la fourchette : vidées de jus.

Au Japon, il y a ceux qui s’évaporent dans les bois. Il y aussi tous ceux qui s’enferment dans leur chambre avec internet et des mangas, rasant les murs pour croiser le moins de personne au monde possible, préférant se faire livrer ou aller au distributeur automatique de ramen que risquer de croiser quelqu’un dans un kombini. Ils sont un bon millions : Hikikomoris.

Certains apprécient de ne vraiment plus rien faire et demandent à des copains de venir les nourrir comme une plante.

D’autres s’instruisent à volonté et écoutent opéra sur opéra. Lu dans le Figaro : Comme Amalgamer (pseudonyme), à qui l'on reprochait de faire du social lorsqu'il travaillait dans le secteur bancaire. Aujourd'hui, il voit le monde comme un endroit "où il faut toujours être mieux", se dépasser en dépassant les autres. Notre société va à sa perte, notre planète est en train de crever...Pourquoi se battre alors que de toute manière, on finira les deux pieds dans la merde, jugés par des cons ?"

Le grand jet d’éponge.

La belle femme à jupe n’était pas l’allégorie de la mort. Le mangeur de chips non plus...mais ils étaient tous les deux des errants volontaires, des exclus volontaires comme nous tous.

Tout à coup, nous avons tous tiré la seule carte sans nombre dans le jeu du tarot : la carte du fol, de l’errant, du marcheur : celui à qui il ne reste plus qu’un sac sur le dos

Tous les profs, tous les fonctionnaires, toutes les figures qui tenaient le système s’en sont débranchées en quelque sorte : poste quitté. Grosse panne, grosse fatigue. Gros, non merci général.

Bon, certes. Nous ne sommes pas en voyage comme le Fol. Nous sommes plutôt embarqués dans un cargo coincé au port en attendant d’être vendu, marins sans la mer mais quand même dans une sorte de dérive encore meilleure car lente, ultra lente, ultra ultra lente...goûtant la montée du sentiment océanique.

Donc nous sommes presque hors d’état de nuire…. mais en même temps, les jeunes ne semblent pas non plus si prompts que ça à prendre les rennes ni à exiger la rançon.

On en a bien vu quelques uns cracher sur des flics ou des riches en leur criant : enfin tu vas mourir mais il n’y a pas encore eu la ruée que l’on pourrait espérer de la part des jeunes pour aller occuper les bureaux pourtant ultra vides et sans aucun adulte en vue dans les institutions.

Mais bon sang, que fait Greta Thunberg. Au lieu de se confiner par solidarité elle devrait déjà avoir pris le commandement du Parlement déserté et exiger un donnant donnant.

“On arrête les lock down party et on ne vous postillonne pas dessus mais en échange vous remplacez l’électricité au charbon bien avant 2038, vous stoppez Bure tout de suite, les voitures à moteur à combustion disparaissent d’ici 2030 et vous nous remplacez très rapidement toutes ces constructions en béton armé par du bois car le bois stocke très bien le CO2 en grosse quantité depuis des siècles.”

Il suffit pourtant de rentrer dans les bureaux et de s'asseoir à la place.

Quiconque a déjà jeté un ordinateur à travers une pièce sait de quoi on parle...

Même planqués sous les tables du télétravail ou figés dans leur syndrome d’auto exclusion sociale, les adultes sont donc un peu déçus et trouvent encore les jeunes un peu mous.

Certains parents cousent ainsi des masques pour leurs enfants en espérant qu’ils servent aussi pour tenir plus longtemps dans les lacrymos.

Mais les enfants ne semblent rien vouloir négocier ou monnayer. Ils ont tout simplement décidé de regarder “tout” partir en vrille calmement.

D’ailleurs cette vrille emportera peut être avec elle tout un tas de vieilleries d’une époque déjà surannée à leurs yeux. Et puis la vrille n’est peut être pas si regrettable ou grave qu’elle en a l’air :  il est en effet fréquent que les adultes perdent tout sang froid pour des broutilles comme une chaussette qui traînent trop longtemps.

Donc on dirait qu’ils regardent. Sans se presser et en gardant pour eux toute trace et tout avant goût de futur possible.

Pendant ce temps, armée d’un pied de biche et déguisée en livreuse de paniers de légumes, une bien jeune e électricienne et designeuse spécialisée dans les plantes tinctoriales, profite de l’abrogation de la loi anti-squatt pour en ouvrir un par jour.

c’est pas très grave, tu me manqueras plus tard

[sulilion]

Devenir Méchant

Dans l’urgence de protéger mon corps, dénué de charmes alors J’ai construit, apprivoisé, produit, constitué Une attitude nonchalante, brève et tranchante Un cœur de bourrin, qui s’élance soudain, Sur tout chacal, avec entrain fatal, Je les attrape par la peau des fesses, ces petits salauds Pan pan cul cul, de la politesse et Lustucru, qui l’eut cru ?

Pleurer c’est pas pour moi, c’est plus pour moi, Les boules à l’air, je les balances pour qu’elles roulent, Qu’elles s’entèrent, fertilisent et opèrent Une floraison inespérée, de bambins éduqués, bien coiffés, caressés, lisses et brossés,

Merci pour la souffrance et la balade en ambulance Du début à la fin du jour, des jeux d’enfants, des calembours Des expériences appauvrissantes et des baffes sur liste d’attente J’attends encore, l’envoyé spécial sur les cours de récrés Les grands désabusés, papa maman j’ai bobo Prends donc un pansement et fais dodo

Enfant, j’ai servi sous Noël le père, petite, la souris J’ai pardonné, le bordel, le mépris, j’ai grandis Tu cherches la bagarre, moi chien battu, je m’enfuis Mais dans la gueule, des pains bénis, j’en ai trop pris,

Aujourd’hui, je prie plus pour les « endure », les « t’inquiète pas », « ça ira mieux demain » à toute allure, Les bonnes gens, les bonnes cures, les bonnes putes, Je prierais plus les adultes et les ratés pour m’en sortir, Je vendrais plus ma dignité pour faire sourire

L’auteure a craqué, j’écris à l’envers, Satan, à ma communion, tu viens ? Je te promets d’être sage, je te promets d’être sévère Le Prince et moi, on est sereins Dans sa tombe, il s’est retourné ton grand-père Quand il t’a vu arriver, les bras ballant, l’arrière en avant

Alerte générale, cerveau retourné, cachez les enfants, cachez les innocents, le cœur serré, trouvez la menace, trouvez le cas social, laid et dégénéré, canard disjoncté, si t’as pas d’amis, prends un curly, là bas, va voir si j’y suis, mal fagotée, pouffiasse, parle moi meilleur, écrase sale race, mange tes morts et va baiser des porcs, etc.

Changement d’établissement, le temps efface tout Des sourires complaisants, déguisés en berger, les loups Les adultes, cette bande ploucs, ces pourris poubelle Enfant éternel devant les fous, le caillou sur lequel tu paf en enfer Et pic nique douille c’est toi qui douille

[alexar60]

Il faisait chaud pour un jour de décembre et le repas du midi m’avait assommé. C’est vrai qu’un couscous est toujours difficile à digérer. Du coup, j’avais entamé une petite sieste dans mon confortable canapé, tout en laissant le son de la télé me bercer.

C’était un épisode vu revu et corrigé d’une famille complètement disjonctée. Les yeux fatigués, les paupières baissées, j’écoutai les cris hystériques de la maman ainsi que des bruits de claquements, une musique d’ambiance ou encore les voix des enfants, héros principaux de ce feuilleton. J’entendais un des acteurs prendre une douche quand je réalisai quelque chose n’allait pas : La télé diffusait une publicité de voiture pendant que l’eau de la douche continuait à couler.

Je fus pris d’étonnement en découvrant que le son ne provenait pas du téléviseur mais bien de ma salle de bain. J’habitai seul. Je me levai en vitesse et me dirigeai vers la pièce concernée. Au passage, je pris un couteau de cuisine afin de me défendre en cas de danger. La porte n’était pas fermée à clé, je la poussai et fut surpris de découvrir la forme d'une jeune femme aux cheveux longs bouclés à travers la paroi translucide de la douche. Elle se lavait, frottait son corps de ses mains sans se soucier de ma présence. Je toussotai, elle ne réagit pas. Alors je la saluai d’un bonjour ferme mais amical pour ne pas lui faire peur bien que j’avais surtout en question : « Qu’est-ce que vous faites chez moi ? ». A ce moment, elle tourna la tête dans ma direction. J’eus l’impression qu’elle souriait puis, tout à coup son corps glissa étrangement comme s’il fondait au contact de l’eau.

Soudain, le silence ! La flotte ne coulait plus, elle avait disparu. J’ouvrai la porte de douche. Je fus perturbé en découvrant qu’elle était propre et sèche. Il ne restait rien, pas même une goute. Il était impossible que l’eau ait pu couler. La douche n’avait pas servi depuis que je l’avais utilisée le matin. Pourtant je l’avais bien entendu et même vu cette femme se nettoyer dedans. Je restai quelques minutes dans la salle cherchant à comprendre, puis je retournai poser mes fesses sur le canapé. J’éteignis la télé et écoutai silencieusement, le cœur battant fortement, inquiet de ne rien comprendre. J’espérai entendre un bruit dans mon appartement. J’espérai son retour, même si je ne la connaissais pas, même s’il s’agissait d’une paumée dangereuse ou je ne sais quoi, cela m’aurait rassuré. Mais plus rien n’est arrivé.

Alex@r60 – janvier 2019

[maisondesbieres]

Nouveautés 12 JuinCa conclu la belle fin de semaine :Brasserie Sir John Brewing co. - Good BoyCette Double IPA a été brassée pour tous les pitous de la Terre. Tous ces chiens qui méritent une gâterie une fois de temps en temps, qui méritent qu'on leur rappelle qu'ils sont des Good Boy.- Courir Avec Des CiseauxL'idée à la base de cette Pale Ale à base de blés était, en plus de présenter une base de grains différente de ce que l'on fait habituellement, d'unir notre levure maison à une levure de bière blanche pour créer un profil aromatique unique.- Où Est Le Microfilm?Cette IPA à 7.2% est doublement houblonnée avec du Citra, du Bru-1 et du Idaho 7 en plus d'une petite quantité de maltodextrine à l'ébulition pour ajouter de la rondeur à ce mouthfeel décadent.- DisjonctéLa Disjoncté est une Double IPA pour nous rappeler tous ces moments où on s'est arraché le peu de cheveux qu'il nous reste sur la tête.Le Cheval Blanc - Vieille Prune2/3 Saison sure vieilli 1 ans en barrique.- PrunetteGrisette traditionnelle vieillie en barrique 6 mois avec des prunes biologiques.- PommetteGrisette classique vieillie 6 mois en barrique puis passé sur du marc de pommettes sauvages de la Cidrerie Turbulence.