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#eschatologie biblique
christophe76460 · 1 year
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QUELLES SONT LES CATÉGORIES DE LA THÉOLOGIE SYSTÉMATIQUE ?
Voici les 10 catégories de la théologie systématique.
1. Bibliologie : la doctrine de l’inspiration, de l’inerrance, de l’autorité et de la canonicité de la Bible (en grec biblion, « livre ») ;
2. Théologie proprement dite : la doctrine de l’existence et de l’être de Dieu, y compris sa triunité (en grec theos, « Dieu ») ;
3. Christologie : la doctrine de la personne et de l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ (en grec christos, « Christ ») ;
4. Pneumatologie : la doctrine de la personne et de l’œuvre du Saint-Esprit (en grec pneuma, « esprit ») ;
5. Anthropologie : la doctrine de l’humanité (en grec anthrōpos, « homme ») ;
6. Hamartiologie : la doctrine du péché (en grec hamartia, « péché ») ;
7. Sotériologie : la doctrine du salut (en grec sōtēria, « salut ») ;
8. Angélologie : la doctrine des anges restés fidèles, de Satan et des anges déchus (en grec angelos, « ange ») ;
9. Ecclésiologie : la doctrine de l’Église universelle et locale (en grec ekklēsia, « assemblée » ou « église ») ;
10. Eschatologie : la doctrine de toute l’étendue de la prophétie biblique prédictive, en particulier les événements de la fin des temps, y compris la destinée finale des sauvés et des perdus, le ciel et l’enfer (en grec eschatos, « les dernières choses »).
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eli-kittim · 2 years
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French translation of Eli Kittim’s article
Traduction française de l'article d'Eli Kittim
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PREUVE QUE DANIEL 12.1 FAIT RÉFÉRENCE À UNE RÉSURRECTION D'ENTRE LES MORTS BASÉE SUR LA TRADUCTION ET L'EXEGÈSE DES LANGUES BIBLIQUES
Par l'auteur Eli Kittim
Daniel 12.1 se situe dans le contexte de la grande tribulation de la fin des temps !  Matthieu 24.21 en parle aussi comme le temps de la grande épreuve : καιρός θλίψεως (cf. Apocalypse 7.14).
Daniel Théodotion 12.1 LXX :
καὶ ἐν τῷ καιρῷ ἐκείνῳ ἀναστήσεται Μιχαηλ ὁ ἄρχων ὁ μέγας ὁ ἑστηκὼς ἐπὶ τοὺς υἱοὺς τοῦ λαοῦ σου καὶ ἔσται καιρὸς θλίψεως θλῖψις οἵα οὐ γέγονεν ἀφ’ οὗ γεγένηται ἔθνος ἐπὶ τῆς γῆς ἕως τοῦ καιροῦ ἐκείνου.
La Théodotion Daniel 12.1 de la Septante traduit le mot hébreu עָמַד (amad) par αναστήσεται, qui est dérivé de la racine du mot ανίστημι et signifie « se lèvera ».
Traduction:
À ce moment-là, Michel, le grand prince, le protecteur de ton peuple, se lèvera. Il y aura un temps d'angoisse, tel qu'il n'y en a jamais eu depuis que les nations ont vu le jour.
Mon affirmation selon laquelle le mot grec ἀναστήσεται ("se lèvera") fait référence à une résurrection d'entre les morts a été contestée par des critiques. Ma réponse est la suivante.
Le premier élément de preuve est le fait que Michel est mentionné pour la première fois comme celui qui « ressuscitera » (ἀναστήσεται ; Daniel Theodotion 12.1 LXX) avant la résurrection générale des morts (ἀναστήσονται ; l'ancien grec Daniel 12.2 LXX). Ici, il existe des preuves linguistiques solides que le mot ἀναστήσεται fait référence à une résurrection parce que dans le verset suivant (12.2) le même mot au pluriel (à savoir, ἀναστήσονται) est utilisé pour décrire la résurrection générale des morts ! En d'autres termes, si ce même mot signifie résurrection dans Daniel 12.2, alors il doit aussi nécessairement signifier résurrection dans Daniel 12.1 !
Le deuxième élément de preuve provient de la version grecque ancienne de Daniel de la Septante qui utilise le mot παρελεύσεται pour définir le mot hébreu עָמַד (amad), qui est traduit par « surgira ».
La version de la LXX de l'ancien grec Daniel 12.1 se lit comme suit :
καὶ κατὰ τὴν ὥραν ἐκείνην παρελεύσεται Μιχαηλ ὁ ἄγγελος ὁ μέγας ὁ ἑστηκὼς ἐπὶ τοὺς υἱοὺς τοῦ λαοῦ σου ἐκείνη ἡ ἡμέρα θλίψεως οἵα οὐκ ἐγενήθη ἀφ’ οὗ ἐγενήθησαν ἕως τῆς ἡμέρας ἐκείνης.
La version de la septante de Daniel en grec ancien démontre en outre que Daniel 12.1 décrit un thème de mort et de résurrection parce que le mot παρελεύσεται signifie « mourir » (mourir), indiquant ainsi le décès de ce grand prince au moment de la fin! Il plante le décor de sa résurrection alors que la forme dite « Theodotion Daniel » de la LXX comble les lacunes en utilisant le mot αναστήσεται, signifiant une résurrection corporelle, pour ��tablir la période des derniers jours comme le temps pendant lequel cette figure princière sera ressuscitée d'entre les morts !
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didascale · 7 years
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La Troisième Guerre mondiale et les prophéties auto-réalisatrices
L’annonce de Donald Trump a provoqué dans certains milieux évangéliques un emballement eschatologique. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël marque pour eux une étape importante, la prochaine étant tout simplement la reconstruction du Troisième Temple. Cette reconstruction implique cependant la destruction des mosquées en place et donc potentiellement une troisième guerre…
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utopiedujour · 5 years
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Quinzaines, Le temps du grand chambardement est venu, le 5 novembre 2019
Le temps du grand chambardement est venu
Ouvert aux commentaires.
Les lanceurs d’alerte de l’extinction haussent les épaules quand leurs adversaires qualifient leur discours d’« apocalyptique ». Si l’on se souvient du texte qu’est l’Apocalypse, vingt-septième et dernier livre du Nouveau Testament, les uns et les autres ont sans doute raison, chacun en conformité avec ses propres objectifs.
« Une grande merveille parut dans le ciel : une femme vêtue du soleil et de la lune sous ses pieds, et sur sa tête, une couronne de douze étoiles. Elle était grosse, et elle pleurait étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement.
Un autre prodige parut encore dans le ciel. Voyez ! (ἰδοὺ) un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes, sept couronnes. Sa queue entraîna le tiers des étoiles du ciel, et les précipita à terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant aussitôt né.
Elle donna le jour à un enfant mâle, qui dominerait toutes les nations avec une verge de fer, et son enfant fut enlevé en direction de Dieu et de son trône. Et la femme s’enfuit dans le désert, où un lieu lui avait été aménagé par Dieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
Dans le ciel, la guerre faisait rage. Michel et ses anges combattirent le dragon. Et le dragon et ses anges luttèrent, mais ils ne l’emportèrent pas, et il n’y eut plus place pour eux dans le ciel.
Et il fut chassé, le grand dragon, l’antique serpent nommé « Diable » et « Satan », celui par qui tous sont séduits sur la terre ; il fut précipité à terre et ses anges avec lui.
Et j’entendis dans le ciel une forte voix qui disait : ‘Maintenant vient le salut et la force, et le royaume de notre Dieu, et l’autorité de son Christ ; car il a été renversé, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit’. »
Ce qui précède est un extrait du chapitre 12 de L’Apocalypse dit de saint Jean, composé de 22 chapitres et 27e et dernier livre de l’ensemble que nous appelons Nouveau Testament, seconde partie lui-même, après l’Ancien Testament, de la Bible, le texte sacré des Chrétiens.
J’ai traduit le grec ἰδοὺ, que l’on pourrait qualifier d’« interjection d’alarmisme » par « Voyez ! », plutôt que par l’anodin « voici » des traductions françaises, alors que l’anglais a le plus expressif « lo and behold » utilisé dans la « Version autorisée » : la traduction biblique commanditée par le roi Jacques, qui prit sept ans à écrire (1604-1611). 
L’anglais a retenu dans la langue « lo and behold » pour en faire même, pourrait-on dire,  l’« interjection d’alarmisme » par excellence, souvent aujourd’hui pour un usage comique mais aussi pour animer les histoires que l’on raconte aux petits enfants pour les endormir : « Mais alors que le Petit Chaperon rouge trottine le cœur léger, lo and behold ! quelle est donc cette silhouette sombre que l’on devine dans un buisson ? » …
Le mot « apocalypse » est la non-traduction du grec ἀποκάλυψις qui signifie « dévoilement » ou « révélation ». Les anglophones disent d’ailleurs pour ce que nous appelons L’Apocalypse, « The Book of Revelation », le Livre de la Révélation.
Comment est-on passé de l’idée de révélation à celle d’apocalypse au sens où nous l’entendons maintenant, de grand chambardement ? Tout simplement parce que la révélation que nous communique Jean, est celle d’un message que lui a adressé Jésus-Christ annonçant un bouleversement colossal :
 « La Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit bientôt arriver, et qu’il a fait connaître en envoyant son ange à son serviteur Jean, lequel a consigné la parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ, ainsi que la vision qu’il eut » (1 : 1-2).
Un bouleversement qui fera assister à pas moins que la descente sur terre d’une ville tout entière :
 « Et moi, Jean, je vis descendre du ciel en provenance de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse parée pour son promis » (21 : 2).
Un bouleversement qui abolira toute souffrance :
« Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et il n’y aura plus ni mort, ni deuil, ni pleurs, ni non plus de douleur, car l’ordre ancien aura péri » (21 : 4).
Il est beaucoup question de l’apocalypse aujourd’hui. Le dictionnaire définit « apocalypse » ainsi : « fin du monde », « destruction de taille catastrophique ». Pour « apocalyptique », il offre comme synonyme, « épouvantable ».
La langue n’a donc retenu que la première phase de l’apocalypse biblique : celle de la dévastation, et a ignoré la seconde : celle de la régénérescence et de la fin de toute souffrance.
Alors que ceux qui avertissent du risque d’extinction du genre humain et alertent en ce sens évitent ces mots, ceux qui les combattent y recourent pour les tancer : ils leurs reprochent, parfois avec véhémence, leur « apocalypse » ou leur « vision apocalyptique », en raison sans doute de connotations de ces deux mots que les dictionnaires négligent : celles d’une exagération et d’une volonté gratuite de terrifier.
Pourquoi ces connotations ? Parce que l’événement annoncé par Jean de Patmos (et par les autres auteurs de textes apocalyptiques : Baruch, Daniel) n’a pas eu lieu, malgré l’imminence proclamée par leur auteur à l’époque. Et parce que du coup, le ton alarmiste et la fantasmagorie visuelle qui caractérisent le texte paraissent avec le recul tout particulièrement surfaits.
Jacob Taubes écrivait dans sa thèse, Eschatologie occidentale :
« La question primordiale de l’Apocalypse est quand ? La question se pose en raison de l’attente pressante de la rédemption, et la réponse évidente est bientôt. L’imminence est le trait essentiel de la croyance apocalyptique […] Un trait commun à tous les auteurs d’apocalypse est leur certitude qu’ils sont sur le point de vivre la fin » (Taubes [1947] 2009 : 32).
Faire peur sans doute, mais faire peur gratuitement, sans véritable justification, affirment les adversaires des lanceurs d’alerte.
Il se disait dans l’antiquité que Jean avait écrit son apocalypse en réaction aux persécutions de Domitien. Les historiens ne trouvent cependant aucune trace de répression à cette époque. Du coup, un soupçon s’est fait jour : plutôt que d’un discours d’intention défensive, ne s’agissait-il pas d’un discours au contraire offensif ? Le souci n’était-il pas précisément de faire advenir le nouvel ordre, aboutissement de la vision : un ordre sans larmes, le précédent ayant été aboli avec l’aide du Dieu tout-puissant – ou pourquoi pas ? en se passant entièrement de son aide ?
« La littérature apocalyptique est écrite pour réveiller l’âme et l’esprit, écrivait encore Taubes, quelles que soient les divisions. Alors que les écritures canoniques des églises individuelles sont nationales, les écrits apocalyptiques sont à proprement parler internationaux. Ils intègrent tout ce qui exacerbe les sentiments » (Taubes [1947] 2009 : 25-26).
« Exacerber les sentiments », d’où le tempo échevelé des récits apocalyptiques : à peine la terre s’est-elle fendue que le ciel s’embrase du combat de 144.000 anges contre 200 millions de démons. La saturation visuelle est recherchée chez l’auditeur par le nombre de créatures à imaginer et par le fait qu’elles sont autant de chimères dont la représentation force à imaginer une cascade ininterrompue de métamorphoses :
« L’apparence des criquets était semblable à des chevaux prêts au combat, et sur leur tête étaient comme des couronnes d’or, et leur face était pareille à un visage humain.
Et leurs cheveux étaient comme les cheveux des femmes, et leurs dents étaient comme les dents du lion.
Ils avaient des armures comme des cuirasses de fer, et le bruissement de leurs ailes était comme le vacarme de chars à plusieurs chevaux accourant au combat.
Ils avaient une queue semblable à celle des scorpions : il y avait dans leur queue un dard capable d’infliger aux hommes une douleur qui durerait cinq mois » (9 : 6-10).
Pourquoi alors « apocalyptique » appliqué à ceux qui préviennent de la menace d’extinction, alors que ceux-ci évitent le terme ? Peut-être en raison de la seconde phase de l’Apocalypse : la fin prophétisée de toute souffrance, dont ni les chantres ni les détracteurs de l’apocalypse à venir n’ignorent la promesse, et à laquelle les lanceurs d’alerte aspirent, mais qui laisse indifférent leurs critiques : dans le monde tel qu’il est, la souffrance n’est-elle pas pour ces derniers, essentiellement celle d’autrui ?   
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Taubes, Jacob, Occidental Eschatology, Stanford : Stanford University Press [1947] 2009 [Eschatologie occidentale, Paris : Éditions de l’Éclat, 2009]
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christophe76460 · 2 years
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LA THÉOLOGIE BIBLIQUE GARDE ET GUIDE LES ÉGLISES
La théologie biblique est une façon de lire la Bible. C’est une herméneutique. Elle suppose que les multiples auteurs et les nombreux livres de l’Écriture racontent une histoire inspirée par un divin auteur – à propos de Christ.
Cela sonne un peu académique ? Ça l’est, cependant…
La discipline de la théologie biblique est essentielle afin de garder et guider votre église. Elle garde les églises contre les fausses histoires et les mauvaises voies. Elle guide l’église vers une meilleure prédication, de meilleures pratiques, de meilleures voies.
La théologie biblique en tant que gardienne de l’église
Pensez, par exemple, au libéralisme théologique. Il réécrit le récit du salut afin d’en faire l’œuvre par laquelle Dieu vainc, disons, l’injustice économique ou la conscience politique égocentrique. De telles histoires de la rédemption ne sont peut-être pas toutes fausses, mais elles me rappellent comment l’une de mes filles me raconterait une dispute avec sa sœur. Elle me dirait la vérité, mais elle omettrait quelques détails, réarrangerait les accents majeurs de l’histoire, ferait des connexions ténues soumises à des interprétations tout aussi ténues. Il en va de la même façon pour les récits enseignés par le libéralisme sur l’histoire de l’évangile dans la Bible.
Il en va également de même avec le catholicisme romain, où les prêtres et les sacrements jouent un rôle médiateur qui relève largement de l’ancienne alliance.
Ou encore avec l’évangile de la prospérité, qui importe également des éléments de l’ancienne alliance dans le nouveau, seulement si cela parle de bénédictions.
D’autres groupes n’amènent pas le passé de la rédemption dans le présent, mais le futur de la rédemption dans le présent. Jadis, ce fut les perfectionnistes anabaptistes qui pensaient qu’ils pouvaient prestement créer le ciel sur le terre. Les libéraux progressistes ont essayé cela il y a un siècle. Aujourd’hui, ce sont ceux qui sont tout excités à l’idée de transformer la culture qui offre de subtiles re-narrations, réécritures.
La liste est longue, que vous pensiez à des sectes « chrétiennes » comme les mormons ou les témoins de Jéhovah, ou à des mouvements au sein des églises comme l’évangile social, la théologie de la libération, le messianisme américain ou quelques formes de séparatismes fondamentalistes. Certains dans le lot étant meilleurs ou pires que d’autres.
Mon propos est de dire que des évangiles déséquilibrés (ou faux) et des églises déséquilibrées (ou fausses) sont construits soit sur des « textes preuves » qui n’ont pas de grande cohérence dans la structure narrative de l’ensemble de la Bible, soit sur des histoires entières qui sont parties de travers. Soit ils relient mal les alliances majeures de la Bible ; soit ils ont trop de continuité, soit trop peu ; soit ils ne parviennent pas à distinguer le type de l’antitype ; soit encore ils sous-réalisent ou sur-réalisent leur eschatologie. Peut-être qu’ils promettent le ciel sur la terre dès maintenant ; peut-être qu’ils désincarnent la vie spirituelle.
Dans tous les cas, des théologies bibliques mauvaises ou déséquilibrées proclament un évangile mauvais ou déséquilibré, et de tels évangiles édifient des églises mauvaises ou déséquilibrées.
En comparaison, une bonne théologie biblique garde l’évangile et garde une église. « Une théologie biblique robuste tend à sauvegarder les chrétiens contre les plus flagrants réductionnismes, » dit D.A. Carson.
Cela veut dire que c’est le travail du pasteur de (i) maîtriser une bonne théologie biblique et (ii) connaître les mauvaises théologies bibliques qui influencent les gens rentrant dans son église. Aujourd’hui, beaucoup de ces gens ont été sevrés par une version ou l’autre de l’évangile de la prospérité. Pouvez-vous expliquer pourquoi ce lait est mauvais ? (Pour de l’aide à ce niveau, consultez cette page ainsi que cet article).
La théologie biblique en tant que guide de l’église
Cependant, la théologie biblique n’est pas qu’un garde, c’est un guide – un guide pour bien prêcher, bien atteindre et engager ceux autour de l’église, bien louer à l’église, bien organiser les structures de l’église et un guide pour une saine vie chrétienne.
Un guide afin de bien prêcher
Lorsque vous vous asseyez pour étudier un texte et préparer une prédication, la théologie biblique vous garde d’utiliser le texte comme un « texte preuve » ou de raconter une histoire de la rédemption déséquilibrée.
Elle place chaque texte dans le juste contexte canonique et vous aide à voir quel est le rapport de votre texte avec la personne et l’œuvre de Christ. Elle écarte le moralisme afin que l’on prêche des prédications chrétiennes. Elle établit une relation saine entre l’indicatif et l’impératif, la foi et les œuvres. Elle enseigne la prédication textuelle évangélisatrice. Elle fait en sorte que chaque prédication fasse partie de la « grande histoire ».
En somme, pasteur, vous avez besoin de la théologie biblique afin de réaliser la tâche la plus importante de votre travail : prêcher et enseigner la Parole de Dieu. Pour en lire plus à ce sujet, jetez un œil à « Biblical Theology and Gospel Proclamation » [La théologie biblique et la proclamation de l’évangile] de Jeramie Rinne.
Un guide afin de bien atteindre et engager le monde autour de l’église
Se tournant à présent afin de penser aux ministères de l’église consistant à atteindre et engager le monde autour d’elle, la théologie biblique met à juste titre en équilibre nos différentes attentes, que cela soit en attendre trop (une eschatologie sur-réalisée) ou en attendre trop peu (une grâce qui ne coûte rien, la croyance facile, le fait de pouvoir appartenir avant même de croire, ne pas prêcher l’impératif).
Une bonne théologie biblique ne promettra pas « votre meilleure vie dès à présent » (que cela signifie santé et richesse, transformer la ville, gagner la faveur des élites ou reprendre l’Amérique). Cependant, elle n’a pas pour autant peur d’engager la culture et de chercher le bien de la ville dans un service composé d’actes ayant pour optique l’amour et la justice.
La théologie biblique rend l’évangélisation et les missions primordiales, mais elle ne sépare pas à tort la parole et l’acte. Ceux-ci sont inséparables pour le témoignage de l’église et la mission, comme l’histoire d’Adam à Abraham à Israël à David à Christ et à l’Église le montre clairement.
Un guide pour bien louer à l’église
La danse nue de David devant l’arche de l’alliance est-elle normative pour les rassemblements d’églises ? Non ? Et qu’en est-il de l’encens utilisé par les prêtres de l’Ancien Testament, ou de l’utilisation d’instruments ou de chorales, ou le fait de « faire des sacrifices » pour diverses fêtes religieuses ou encore la lecture et l’explication du texte biblique ? Une bonne théologie biblique aide à identifier ce qu’il faut amener dans l’ère de la nouvelle alliance et ce qu’il faut laisser dans l’ancienne.
Beaucoup dépend, encore, de la manière par laquelle l’on relie ensemble les alliances, l’on approche la continuité et la discontinuité et la compréhension que l’on a de l’œuvre d’accomplissement de Christ. Cela dépend aussi de la compréhension que l’on a de ce que l’église rassemblée par Christ a été autorisée à faire.
Tout cela sonne très académique, pasteur, mais vos pratiques se reposent forcément sur une théologie biblique. La question est : avez-vous suffisamment approfondi celle que vous utilisez ?
Pour en savoir plus à ce sujet, consultez l’article « Biblical Theology and Corporate Worship » [La théologie biblique et la louange à l’église] de Bobby Jamieson.
Un guide pour bien organiser les structures de l’église
De même, l’histoire de l’Écriture nous demande de faire attention aux questions de continuité et de discontinuité en ce qui concerne la manière par laquelle l’on organise nos églises. En termes de continuité, le peuple de Dieu a toujours eu un intérieur et un extérieur, ce qui veut dire que l’on doit toujours pratiquer le fait d’engager les gens à devenir membres de l’église et la discipline. En termes de discontinuité, les leaders du peuple de Dieu changent dramatiquement de l’ancienne à la nouvelle alliance. Premièrement, tout le peuple de Dieu devient prêtre. Deuxièmement, les anciens de Dieu sont des bergers assistants qui nourrissent le troupeau par la Parole.
Aucun doute, la question consistant à se demander qui peut être un membre de l’église dépend de la théologie biblique. Est-ce que le fait d’être membre de l’église est seulement pour les croyants, ou pour les croyants et leurs enfants ? Cela dépend du niveau de continuité et de discontinuité que vous voyez entre la circoncision et le baptême.
Un guide pour une saine vie chrétienne
Finalement, cela vaut la peine de prendre en considération l’importance de la théologie biblique pour une saine vie chrétienne et comment cette vie se connecte à l’église locale.
Dans l’histoire de l’exode, la rédemption était collective. Mais dans le Nouveau Testament, la rédemption est individuelle, non ?
Bien, cela dépend de comme l’on comprend la relation entre l’ancienne et la nouvelle alliance et ce que Christ accomplit dans la nouvelle. Est-ce que l’on pourrait défendre que l’existence d’une tête de l’alliance exige un peuple de l’alliance (cf. Jr 31:33 ; 1 P 2:10) ? Par ailleurs, Paul semble défendre que le mur de séparation entre les Juifs et les Gentils est tombé et qu’un « nouvel homme » a été créé précisément au même moment où les pécheurs étaient réconciliés avec Dieu (Eph 2:11-22 ; pour en savoir plus sur l’aspect collectif de la conversion, voir ici).
S’il est vrai que le salut dans le Nouveau Testament est dirigé à un peuple autant que dans l’Ancien – même si l’expérience de ce salut par chaque individu se passe à des temps différents et non ensemble comme dans l’exode – alors il semblerait que la vie chrétienne est fondamentalement collective. Et la croissance est collective. Et la vie dans la foi est collective. C’était Papa qui m’a adopté, mais il m’a adopté dans une famille, de sorte qu’être son fils ou sa fille signifie être leur frère ou leur sœur.
Bien, cette réalité collective a d’innombrables implications pour tout ce qui touche à l’enseignement, la communion et la culture de l’église. Un objectif premier pour l’existence de l’église locale – si ce compte-rendu de théologie biblique est correct – est tout simplement d’être une église. Cela signifie être cette nouvelle famille, nouveau peuple, nouvelle nation, nouvelle culture, nouveau corps. Une si grande partie de la croissance spirituelle ne dépend pas de ce que je fais pendant mes cultes personnels ; elle dépend de comment j’apprends à me revêtir de cette nouvelle identité en tant que membre de la famille.
D’autre part, il est facile de s’imaginer une théologie biblique qui met trop l’emphase sur l’individu aux dépens du corps (comme certaines théologies conservatrices le font) ou qui met trop l’emphase sur le collectif et les structures sociétales aux dépens de la culpabilité de l’individu (comme certaines théologies libérales le font).
En outre, votre compréhension de cette histoire vous aide à connaître ce qu’il vous faut attendre des autres membres de votre église : combien de vertu, combien de victoire sur le péché, combien de guérison spirituelle pour la victime d’injustice, combien de restauration dans les relations brisées. La forme de l’histoire biblique – comme vous le comprenez certainement – formera votre approche face à la tragédie, au mal et à la vertu tels que vous les rencontrerez dans la vie des autres.
En d’autres termes, une bonne théologie biblique mène à une vision de la vie chrétienne relevant de la tension du déjà/pas encore. Il est facile d’errer vers trop de « déjà » ou trop de « pas encore ».
Au final : une bonne théologie biblique offre un guide digne de confiance pour la vie chrétienne, particulièrement lorsque cette vie se trouve en relation avec l’église locale. Et elle garde l’église contre les fausses priorités, les mauvaises attentes et un faux évangile.
- Jonathan Leeman
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christophe76460 · 2 years
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LE ROYAUME MESSIANIQUE
La domination royale de Dieu est le but de l’histoire du salut : «Dieu tout en tous» (1 Cor. 15, 28). C’est donc là le vrai thème de base de la Bible.
Tous les chrétiens des premiers temps avaient en commun une même foi en un royaume visible, doctrine appelé chiliasme (du grec chilioi, mille), et partagée par exemple par Papias, Justin, Tertullien, Irenée, Hipolyte...
Mais cette conviction généralement admise dans les trois premiers siècles, se perdit avec l’extension du catholicisme - Clément, Origène (250), Augustin (400) - pour n’être remise en valeur que ces derniers siècles.
Or, cette vérité biblique ne peut être voilée qu’à la faveur d’une triple erreur fondamentale d’interprétation :
- mélange d’Israël et de l’Eglise
- confusion du passé avec le futur
- spiritualisation unilatérale des prophéties du royaume, dans l’Ancien Testament.
Par contre, l’espérance chrétienne originale d’un royaume terrestre visible et rempli de la gloire du Messie se fonde sur un roc inébranlable. C’est en effet:
- la seule interprétation logique des prophéties messianiques de l’Ancien Testament
- la seule vraie démonstration de la fidélité de Dieu à ses promesses
- la seule explication du temps de la fin qui soit pleinement conforme à tous les textes prophétiques du Seigneur et de ses apôtres
- l’ultime démonstration de la condition désespérée de l’homme et de la justice de Dieu.
Le retour du Christ introduit alors le royaume du Fils (1 Cor 15.25) par l’établissement pour 1000 ans du royaume visible de Dieu. C’est le temps de la «régénération» (Matt 19.28) universelle.
📕 Article de E. Sauer paru en 1967 dans la revue Promesses :
https://www.promesses.org/le-royaume-messianique/
#Dieu #Jésus #SaintEsprit #Bible #Eschatologie #royaume #millénium #Christ
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christophe76460 · 4 years
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Doit-on se préoccuper de l'écologie? - ToutPourSaGloire.com
Quelle est la vision biblique de l’écologie? Comment ne pas tomber dans les travers du consumérisme ou de la politisation stéréotypée? Écoutez Raph et Matt échanger 50 nuances de green.
Thématique
Dans cet épisode, Raph et Matt répondent aux questions suivantes:
Quand on parle d’écologie, on parle de quoi?
Quelle est la vision biblique de l’écologie?
Quelles sont les dérives qu’on constate parmi les chrétiens?
Comment vivre dans ce monde avec sagesse (du point de vue du rapport à la nature et notre consommation)?
Synthèse MM #10
Ce travail de synthèse est fait par un auditeur attentionné. Il ne retranscrit pas les propos exacts de l’épisode, mais vise à présenter le contenu.
Introduction
De manière générale, l’écologie n’est pas forcément le sujet qui nous préoccupe le plus dans la théologie.
Définition: l’écologie, c’est la gestion des ressources naturelles.
Selon Wikipédia, on définit l’écologie comme le rapport triangulaire entre les individus d’une espèce, l’activité organisée de cette espèce, et l’environnement de cette activité. C’est le rapport que l’on a sur notre environnement et l’influence de notre manière de vivre sur notre environnement. C’est l’impact de l’humain sur la terre.
Souvent, le monde aborde la question de l’écologie de la planète, de sa postérité à venir et de la façon de la gérer, avec un bon angle politique mais il y a rarement de voix biblique sur le sujet.
Dans une réflexion Memento Mori, on souhaite vivre dans le présent, dans une création qui a ses limites, ses ressources, que Dieu a fixées. Et on vit dans ce cadre particulier mais on ne peut pas vivre comme si la terre était simplement le fruit du hasard, car c’est le fruit d’une création. On doit donc avoir une vision biblique de l’écologie qui est très liée à la question du mandat culturel. Notre vision de Dieu doit impacter notre manière de vivre au quotidien dans le monde.
Notre doctrine de la création et notre eschatologie vont articuler cette vision. Suivant la position eschatologique que l’on adopte, on va avoir un rapport à la création qui sera en général complètement différent.
Pourquoi la question de l’écologie est-elle importante?
Dans le cadre de la création, on vit 3 types de relations avec Dieu:
la relation entre les hommes et Dieu (créateur),
la relation entre les hommes (créatures),
la relation entre les hommes et la terre (création).
Il s’agit d’aborder la création sous l’axe de la théologie biblique, c’est-à-dire les étapes du plan de la rédemption (création, chute, rédemption, glorification). La création nous dit des choses par rapport à l’écologie, la chute impacte cette écologie, et avec la rédemption, par le fait de pouvoir être reconnectés à Dieu par l’œuvre de Christ, nous pouvons vivre un nouveau rapport et nous devons être amenés à avoir un autre regard que celui que l’on pouvait avoir sur la création.
Dans le cadre de la création, notre relation à Dieu était bonne. La création était un acte de Dieu seul qui a créé la terre sans nous mais qui nous a placés sur terre pour que l’on poursuive son acte de création.
Dieu nous a créés et nous a placés sur terre pour que l’on puisse vivre à son image et poursuivre une œuvre sur terre de gestion de cette création, de l’entretenir, de faire développer toutes les ressources qu’elle recèle pour pouvoir continuer à être à l’image de Dieu. (Walter)
La terre sur laquelle se tenaient Adam et Ève appartenait bel et bien à Dieu.
Ps 24.1: « A L’Éternel la terre et ce qui la remplit, le monde et ceux qui l’habitent! »
Ps 115.16: « Les cieux sont les cieux de l’Éternel, mais il a donné la terre aux êtres humains. »
Il est créateur, cela lui appartient mais il nous délègue et nous confie la culture, l’agriculture, le développement, etc. Dans le cadre de la création, nous sommes les intendants et non les propriétaires de cette création.
Cela constitue une première clé de lecture dans la question de l’écologie. Le chrétien ne peut pas adopter une posture de retrait, ni intellectuelle, ni théologique, à cause de cette posture de l’intendance. Dieu nous a confié le soin de la création. Cela enlève la possibilité de ne pas se soucier de l’écologie. Nous pouvons discuter sur les degrés d’investissement mais nous ne pouvons pas dire que cela ne nous intéresse pas. Le fait de ne pas y réfléchir peut être un péché.
La nature a été créée pour être dominée par l’homme, à comprendre dans le sens « gérée » par l’homme. Dieu nous a créés pour travailler sur la terre et la dompter. Certains voient l’homme comme une aberration sur terre en affirmant que « la nature n’est belle que si elle n’a pas la marque de l’homme ». Mais c’est une vision très dualiste de l’homme. Dieu a voulu que la Terre soit remplie par l’homme. Et par ce qu’il y fait, produit et construit, il reflète la gloire de Dieu. Le Ps 8 le montre bien: Dieu a placé l’homme sous lui et la terre sous l’homme.
La gestion de la terre, c’est aussi prendre soin des animaux créés par Dieu. Mais on élargit la question de l’écologie au souci des autres êtres humains. Dans notre contexte occidental, on produit beaucoup de déchets et il y a des parties du monde qui sont un peu la « poubelle » de l’Occident (pays du tiers-monde, Chine, Inde…) et ne pas se soucier de l’écologie, c’est ne pas se soucier d’autres êtres humains créés à l’image de Dieu. C’est un déni du prochain.
On vit tous sur la même terre et on partage tous les mêmes ressources, ce qui conduit à un rapport pervers à l’écologie car du fait de notre place, quand l’humain dysfonctionne, il peut détruire toute la terre. On peut voir l’impact que l’on a sur cette création qui témoigne des effets de la chute: on est dans un monde où le péché a tout contaminé, notamment notre considération de la nature, notre relation à elle et la manière dont elle fonctionne. La création est belle mais peut être dangereuse voire hostile, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Le destin de l’homme est lié au destin de la terre. Dans Rm 8, on a cette association entre l’homme et la création où l’ampleur du péché a atteint l’homme mais aussi toute la création. On partage avec la terre le même destin.
A grand échelle, détruire l’homme c’est détruire la terre, et détruire la terre, c’est détruire l’homme. Il y a une interdépendance entre l’homme et la création. Cela a un impact sur notre eschatologie. On ne peut réfléchir notre eschatologie sans une écologie de la nouvelle création.
Quelles dérives constate-t-on par rapport à l’écologie?
On observe 2 extrêmes: d’un côté les panthéistes qui font de la nature Dieu, en affirmant que la nature est parfaite sans nous, qu’elle se suffit à elle-même, qu’elle existe en elle-même, qu’elle est la vie, qu’elle est Dieu. D’un autre côté, on a les consuméristes qui se croient entièrement autonomes, qui ne pensent ni à l’avenir, ni aux générations futures, qui consomment à fond toutes les ressources et qui ne prennent pas soin de la création, comme s’ils pouvaient s’en passer ou croyant qu’ils peuvent trouver une autre solution pour continuer à suivre leur train de vie. En somme, il y a ceux qui considèrent la nature comme Dieu et ceux qui la négligent totalement.
On peut ajouter une nuance à cela en réfléchissant en tant que chrétien sur les postures extrêmes entre lesquelles on navigue. Il y a celle de la domination extrême selon laquelle on doit absolument gérer la création, mettant en premier plan le mandat culturel, puis l’autre posture extrême serait de penser que puisque Dieu est complètement souverain, on n’a pas à s’en occuper, on laisse la terre se débrouiller par elle-même et on oublie le mandat culturel que Dieu nous a confié.
Une autre posture serait de dire: puisque le sort de l’homme est attaché à la terre, et que l’on veut hâter le retour du Christ, détruisons la terre. Nos présupposés eschatologiques vis-à-vis du sort de la planète et selon la compréhension que l’on a de ce que Dieu va faire, influencent beaucoup sur notre position. Au jour du jugement, Dieu va juger toute la création, et un acte de recréation va être réalisé. Certains comprennent cet acte de recréation comme un acte de destruction de ce qui existe (le texte biblique en jeu est 2 P 3.1), et une création toute neuve totalement différente de celle que l’on connaît sera érigée. Ainsi, puisque l’on va vers cette destruction, on se fiche de ce que va devenir la terre et on se fiche de la question de l’écologie.
Une autre question à se poser est la question de l’espérance. Dans les films post-apocalyptiques, le destin de l’homme est lié à celui de la terre mais le destin de l’homme n’est lié qu’à la Terre. Ainsi, la Terre doit être sauvée sinon les hommes meurent; si la Terre est condamnée, il faut alors s’enfuir et aller ailleurs. Et on rejoint alors la philosophie d’Elon Musk. C’est l’idée selon laquelle il faut s’affranchir de ce lieu entre la Terre et l’homme pour pouvoir vivre ailleurs et continuer de vivre. L’espérance se fonde dans la capacité à transcender ce lieu qui existe entre la Terre et l’homme afin de trouver un autre habitat.
Les questions à se poser sont: quelle place y a-t-il pour le soin de la terre, parce que cela fait partie du mandat culturel et de la création à l’image de Dieu? Que dit-on du renouvellement de la terre qui est au bénéfice de l’œuvre de la croix, du fait qu’un jour, la terre sera affranchie du péché et que ce renouvellement peut commencer par l’action culturelle de l’homme? Que sait-on de l’espérance humaine qui est liée à l’œuvre de Christ et non au fait que l’on puisse continuer à vivre sur terre?
Une mauvaise compréhension de la rédemption est de croire qu’elle ne concerne que l’homme et qu’elle ne s’étend pas à toute la création. Voir la terre comme étant vouée à la destruction, c’est voir la terre comme étant mauvaise à la base. Alors que le but de la rédemption n’est pas de détruire tout ce qui est et de recommencer, mais de purifier ce qui a été abîmé, afin de montrer davantage la gloire de Dieu et comment il se glorifie au travers de la rédemption, comme il a su se glorifier au travers de la création.
La première création était nécessaire pour qu’il y ait la rédemption. On voit le parallèle entre création et nouvelle création également à la nouvelle naissance (1 Co 5.17).
Il est dommage de constater que l’écologie est devenue otage de la politique. Les chrétiens l’ont mise de côté ou bien ils la voient comme quelque chose de coercitif. On ne voit pas cela d’un œil positif en parlant notamment de décroissance. Mais c’est contre-nature car l’homme a été créé pour la croissance, le problème n’étant pas la croissance mais la mauvaise croissance. La question de la gestion n’est pas synonyme de privation. On retrouve cela dans le soin du corps. Quand on parle de régime alimentaire, on va tout de suite penser à ce dont on va se priver. Mais dans la question du régime, il s’agit de savoir ce que je mange et non ce que je ne mange pas. La question du budget n’est pas ce que je n’achète pas mais où j’investis mon argent.
On a trop souvent tendance à aller chercher uniquement ce que l’on ne peut faire mais jamais du côté de la responsabilité. La liberté chrétienne est avant tout une question de responsabilité. Quelle est ma posture en positif par rapport au monde dans lequel je me trouve? Ce n’est pas se dire ‘Qu’est-ce que je dois arrêter de faire?’ mais plutôt ‘qu’est-ce que je dois commencer à faire?’
Comment peux-tu prétendre aimer Dieu, être disciple de Jésus et maltraiter la terre qui appartient à Dieu? (John Stott)
Comment peux-tu voir la terre maltraitée autour de toi et ne pas te sentir concerné? Pire encore, contribuer par ton mode de vie, non caractérisé par la rédemption ou partir dans des considérations extrémistes? Dieu veut que notre souci pour la création soit le reflet de notre amour pour lui.
Dt 10.14: « Voici, à l’Éternel, ton Dieu, appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qu’elle renferme. »
Paroles de La Fin de leur monde, Shurik’n:
Et finalement conscient qu’ici, on est que locataires
Tu parles d’une location, regarde un peu ce qu’on en a fait
Quand le vieux fera l’état des lieux, on fera une croix sur la caution.
Dieu nous demandera des comptes sur la manière dont on aura vécu sur sa terre en tant que peuple racheté qui participe à cette rédemption et qui manifeste ce qui sera parfait quand on sera avec Dieu.
Quelles sont les pistes concrètes pour vivre dans ce monde avec sagesse par rapport à la question de l’écologie?
Le monde a eu une prise de conscience, en voyant la croissance exponentielle du nombre d’êtres humains. En tant que chrétiens, on doit avoir la sagesse de vivre la simplicité et le contentement. En Occident, ce n’est pas parce que l’on a les moyens qu’il faut forcément les épuiser. Nous devons utiliser nos ressources à la gloire de Dieu, sans excès.
On ne peut pas vivre en dehors du système mais on doit en éviter les excès, pas en faisant moins mais en faisant bien. Par exemple, on peut très bien renouveler notre garde-robe tous les ans en achetant de nouveaux vêtements. Mais ce n’est pas parce que l’on peut le faire que l’on doit le faire. Il faut veiller à une consommation responsable.
Une autre chose très caractéristique de notre société est que l’on ne sait plus réparer, mais on ne sait que remplacer. Aujourd’hui, la plupart des objets sont conçus pour être remplacés. Il y a beaucoup de choses qui dépendent de notre environnement. Par exemple, les paniers légumes hebdomadaires. Cela contribue à l’économie locale. Cependant, ce n’est pas une chose que l’on peut trouver partout.
Un point important est la question de la conscience. Il s’agit d’éveiller notre conscience à la théologie de la création et à notre rôle d’intendant. Il faut se rendre compte que l’on ne peut pas ne pas se poser de questions, et on ne peut pas ne pas se demander ‘que peut-on mieux faire?’
Il ne s’agit pas de se demander ‘que dois-je faire?’ car la réponse diffère selon notre environnement et les étapes de notre vie, mais plutôt ‘quelle est la première chose à faire?’ Lorsque je regarde ma manière de vivre, quel est le plus évident à faire? Est-ce un problème de surconsommation? Est-ce un problème personnel de responsabilité dans le recyclage par exemple?
Le premier pas à faire est d’examiner ce qui dans notre cas particulier peut être fait. C’est lié à notre façon de consommer et l’environnement dans lequel on vit. La vision biblique du monde nous aide à considérer la planète et à aller au-delà du discours que certains adoptent à titre apologétique en disant que la beauté de la création montre qu’il y a un Dieu mais qui, dans leur façon de vivre, prouvent tout l’inverse.
Le chapitre 7 de l’Engagement du Cap traite de notre relation avec la nature:
Un tel amour pour la création de Dieu exige que nous nous repentions de la part que nous avons prise à la destruction, au gaspillage et à la pollution des ressources de la terre et de notre complicité à l’idolâtrie toxique du consumérisme. Au contraire, nous nous engageons à la responsabilité […], et nous soutenons les chrétiens dont l’appel missionnel particulier est tourné vers le plaidoyer et l’action en faveur de l’environnement, ainsi que ceux dont le mandat est de pourvoir au bien-être et aux besoins de l’humanité par l’exercice responsable de la domination et de la gestion.
Merci à Victor Hui pour son travail de synthèse.
Pour aller plus loin
Dans cet épisode on a parlé de:
L’Engagement du Cap
Le disciple, une vie radicale de John Stott
Francis Schaeffer : La pollution et la mort de l’homme. Un point de vue chrétien de l’écologie
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christophe76460 · 4 years
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Voici un extrait d'un article choc sur le soi-disant "évangile de la prospérité" qui sera publié la semaine prochaine sur Revenir à l'Évangile. Ce sera l'article le plus détaillé contre ce faux évangile qu'on a jamais publié. "Les dieux de l'Évangile de la prospéritéDÉMASQUER LES IDOLES AMÉRICAINES EN AFRIQUEPar Dieudonné Tamfu (théologien camerounais).RÉSUMÉ : Le soi-disant évangile de la prospérité est une perversion de l'Évangile biblique, selon lequel Jésus est un moyen d'obtenir les bénédictions de la santé, de la richesse et du pouvoir. Les prédicateurs de cet « évangile » citent peut-être la Parole de Dieu, mais ils la déforment pour soutenir leur fausse théologie. En sortant des passages de leur contexte, en appliquant une herméneutique naïvement littérale, en adoptant une eschatologie surréaliste et en appliquant mal leurs textes, les prédicateurs de la prospérité déforment les Écritures et exploitent ceux qui les suivent. La meilleure façon de défier la théologie de la prospérité – et de s'en protéger – est d'enseigner une théologie biblique centrée sur Christ, qui réoriente notre vision du monde et notre désir de chérir Jésus par-dessus tout."
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didascale · 7 years
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Pourquoi Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël
Pourquoi Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël
Lundi 4 décembre, je participais au colloque « Mise en œuvre des Ecritures 2 ». Mon intervention portait sur le dispensationalisme, son influence culturelle et ses conséquences politiques aux Etats-Unis. J’ai terminé mon exposé en évoquant la promesse de campagne de Donald Trump concernant le déplacement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. L’enjeu étant la reconnaissance de…
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utopiedujour · 5 years
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Quinzaines, Le temps du grand chambardement est venu, le 1er octobre 2019
Le temps du grand chambardement est venu
Ouvert aux commentaires.
Les lanceurs d’alerte de l’extinction haussent les épaules quand leurs adversaires qualifient leur discours d’« apocalyptique ». Si l’on se souvient du texte qu’est l’Apocalypse, vingt-septième et dernier livre du Nouveau Testament, les uns et les autres ont sans doute raison, chacun en conformité avec ses propres objectifs.
« Une grande merveille parut dans le ciel : une femme vêtue du soleil et de la lune sous ses pieds, et sur sa tête, une couronne de douze étoiles. Elle était grosse, et elle pleurait étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement.
Un autre prodige parut encore dans le ciel. Voyez ! (ἰδοὺ) un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes, sept couronnes. Sa queue entraîna le tiers des étoiles du ciel, et les précipita à terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant aussitôt né.
Elle donna le jour à un enfant mâle, qui dominerait toutes les nations avec une verge de fer, et son enfant fut enlevé en direction de Dieu et de son trône. Et la femme s’enfuit dans le désert, où un lieu lui avait été aménagé par Dieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
Dans le ciel, la guerre faisait rage. Michel et ses anges combattirent le dragon. Et le dragon et ses anges luttèrent, mais ils ne l’emportèrent pas, et il n’y eut plus place pour eux dans le ciel.
Et il fut chassé, le grand dragon, l’antique serpent nommé « Diable » et « Satan », celui par qui tous sont séduits sur la terre ; il fut précipité à terre et ses anges avec lui.
Et j’entendis dans le ciel une forte voix qui disait : ‘Maintenant vient le salut et la force, et le royaume de notre Dieu, et l’autorité de son Christ ; car il a été renversé, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit’. »
Ce qui précède est un extrait du chapitre 12 de L’Apocalypse dit de saint Jean, composé de 22 chapitres et 27e et dernier livre de l’ensemble que nous appelons Nouveau Testament, seconde partie lui-même, après l’Ancien Testament, de la Bible, le texte sacré des Chrétiens.
J’ai traduit le grec ἰδοὺ, que l’on pourrait qualifier d’« interjection d’alarmisme » par « Voyez ! », plutôt que par l’anodin « voici » des traductions françaises, alors que l’anglais a le plus expressif « lo and behold » utilisé dans la « Version autorisée » : la traduction biblique commanditée par le roi Jacques, qui prit sept ans à écrire (1604-1611). 
L’anglais a retenu dans la langue « lo and behold » pour en faire même, pourrait-on dire,  l’« interjection d’alarmisme » par excellence, souvent aujourd’hui pour un usage comique mais aussi pour animer les histoires que l’on raconte aux petits enfants pour les endormir : « Mais alors que le Petit Chaperon rouge trottine le cœur léger, lo and behold ! quelle est donc cette silhouette sombre que l’on devine dans un buisson ? » …
Le mot « apocalypse » est la non-traduction du grec ἀποκάλυψις qui signifie « dévoilement » ou « révélation ». Les anglophones disent d’ailleurs pour ce que nous appelons L’Apocalypse, « The Book of Revelation », le Livre de la Révélation.
Comment est-on passé de l’idée de révélation à celle d’apocalypse au sens où nous l’entendons maintenant, de grand chambardement ? Tout simplement parce que la révélation que nous communique Jean, est celle d’un message que lui a adressé Jésus-Christ annonçant un bouleversement colossal :
 « La Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit bientôt arriver, et qu’il a fait connaître en envoyant son ange à son serviteur Jean, lequel a consigné la parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ, ainsi que la vision qu’il eut » (1 : 1-2).
Un bouleversement qui fera assister à pas moins que la descente sur terre d’une ville tout entière :
 « Et moi, Jean, je vis descendre du ciel en provenance de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse parée pour son promis » (21 : 2).
Un bouleversement qui abolira toute souffrance :
« Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et il n’y aura plus ni mort, ni deuil, ni pleurs, ni non plus de douleur, car l’ordre ancien aura péri » (21 : 4).
Il est beaucoup question de l’apocalypse aujourd’hui. Le dictionnaire définit « apocalypse » ainsi : « fin du monde », « destruction de taille catastrophique ». Pour « apocalyptique », il offre comme synonyme, « épouvantable ».
La langue n’a donc retenu que la première phase de l’apocalypse biblique : celle de la dévastation, et a ignoré la seconde : celle de la régénérescence et de la fin de toute souffrance.
Alors que ceux qui avertissent du risque d’extinction du genre humain et alertent en ce sens évitent ces mots, ceux qui les combattent y recourent pour les tancer : ils leurs reprochent, parfois avec véhémence, leur « apocalypse » ou leur « vision apocalyptique », en raison sans doute de connotations de ces deux mots que les dictionnaires négligent : celles d’une exagération et d’une volonté gratuite de terrifier.
Pourquoi ces connotations ? Parce que l’événement annoncé par Jean de Patmos (et par les autres auteurs de textes apocalyptiques : Baruch, Daniel) n’a pas eu lieu, malgré l’imminence proclamée par leur auteur à l’époque. Et parce que du coup, le ton alarmiste et la fantasmagorie visuelle qui caractérisent le texte paraissent avec le recul tout particulièrement surfaits.
Jacob Taubes écrivait dans sa thèse, Eschatologie occidentale :
« La question primordiale de l’Apocalypse est quand ? La question se pose en raison de l’attente pressante de la rédemption, et la réponse évidente est bientôt. L’imminence est le trait essentiel de la croyance apocalyptique […] Un trait commun à tous les auteurs d’apocalypse est leur certitude qu’ils sont sur le point de vivre la fin » (Taubes [1947] 2009 : 32).
Faire peur sans doute, mais faire peur gratuitement, sans véritable justification, affirment les adversaires des lanceurs d’alerte.
Il se disait dans l’antiquité que Jean avait écrit son apocalypse en réaction aux persécutions de Domitien. Les historiens ne trouvent cependant aucune trace de répression à cette époque. Du coup, un soupçon s’est fait jour : plutôt que d’un discours d’intention défensive, ne s’agissait-il pas d’un discours au contraire offensif ? Le souci n’était-il pas précisément de faire advenir le nouvel ordre, aboutissement de la vision : un ordre sans larmes, le précédent ayant été aboli avec l’aide du Dieu tout-puissant – ou pourquoi pas ? en se passant entièrement de son aide ?
« La littérature apocalyptique est écrite pour réveiller l’âme et l’esprit, écrivait encore Taubes, quelles que soient les divisions. Alors que les écritures canoniques des églises individuelles sont nationales, les écrits apocalyptiques sont à proprement parler internationaux. Ils intègrent tout ce qui exacerbe les sentiments » (Taubes [1947] 2009 : 25-26).
« Exacerber les sentiments », d’où le tempo échevelé des récits apocalyptiques : à peine la terre s’est-elle fendue que le ciel s’embrase du combat de 144.000 anges contre 200 millions de démons. La saturation visuelle est recherchée chez l’auditeur par le nombre de créatures à imaginer et par le fait qu’elles sont autant de chimères dont la représentation force à imaginer une cascade ininterrompue de métamorphoses :
« L’apparence des criquets était semblable à des chevaux prêts au combat, et sur leur tête étaient comme des couronnes d’or, et leur face était pareille à un visage humain.
Et leurs cheveux étaient comme les cheveux des femmes, et leurs dents étaient comme les dents du lion.
Ils avaient des armures comme des cuirasses de fer, et le bruissement de leurs ailes était comme le vacarme de chars à plusieurs chevaux accourant au combat.
Ils avaient une queue semblable à celle des scorpions : il y avait dans leur queue un dard capable d’infliger aux hommes une douleur qui durerait cinq mois » (9 : 6-10).
Pourquoi alors « apocalyptique » appliqué à ceux qui préviennent de la menace d’extinction, alors que ceux-ci évitent le terme ? Peut-être en raison de la seconde phase de l’Apocalypse : la fin prophétisée de toute souffrance, dont ni les chantres ni les détracteurs de l’apocalypse à venir n’ignorent la promesse, et à laquelle les lanceurs d’alerte aspirent, mais qui laisse indifférent leurs critiques : dans le monde tel qu’il est, la souffrance n’est-elle pas pour ces derniers, essentiellement celle d’autrui ?   
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Taubes, Jacob, Occidental Eschatology, Stanford : Stanford University Press [1947] 2009 [Eschatologie occidentale, Paris : Éditions de l’Éclat, 2009]
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