Tumgik
#et arrêter de nier mon avancée
to-the-pine · 5 years
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19 ans
J'ai 19 ans cette année, j'ai horreur de le dire mais je m'en branle ce soir
J'ai fugué et pris mon indépendance
J'ai quitté le garçon que j'aimais pour aller vivre à Lyon et pu tourner la page 6 mois après en arrêtant de me mentir et acceptant de me livrer à mes sentiments
Je me suis retrouvé dans une ville où je ne connaissais rien ni personne, sans aides, ni économies, ni travail avec juste une valise et ma bonne volonté. J'ai dû reconstruire toute ma vie et mon individualité dans ce nouveau tout par mes propres moyens.
Je me suis fait une bande de potes dans ma promo en S1 qui s'est cassée la gueule et dont je me suis extirpé
Je me suis fait une autre bande de potes provisoires dans la résidence universitaire où j'ai (sur)vécu puis pris mes distances sauf avec Sa. qui s'est avéré être un de mes meilleurs amis sur Lyon
J'ai intégré ma première association où j'étais juste un bébé ignorant et y est vite devenu membre actif et devenu coordinateur
J'ai assisté à mes deux premiers concert où j'ai pu notamment voir mon artiste préférée et où j'ai quitté le soir même mon ex et Paris, pour toujours
J'ai eu une relation avec An. qui n'a pas abouti à grand chose de concret
Je me suis rendu compte que Ke. était l'un des êtres humains les plus important.e.s de ma vie et je me suis promis de toujours être là pour elle
Je me suis découvert une passion pour l'escalade
Je suis rentré dans le cercle vicieux des piercings et tatouages en me faisant percer 4 fois en moins de 2 mois et planifiant mes 10 prochains tatouages en sortant de chez mon premier
J'ai intégré une seconde association où je suis devenu trésorier dès ma première réunion
J'ai eu ma première cuite lors de la soirée d'intégration qui est partie en roue libre avec des gens que je connaissais à peine. J'ai fini par m'endormir sur la table de la cuisine d'A. (qui était devenue ma moitié pendant 3 mois) et je me suis retrouvé à mon premier TD complètement torché
On a lancé avec A. un appel à lancer une troupe de théâtre autogérée au sein de la fac. Ça pris de l'aile jusqu'à ce qu'on soit confronté à des soucis en interne
Je me suis rapproché de mon meilleur ami qui est venu me voir une semaine et on s'est fait des promesses et dit qu'on s'aimait
J'ai passé le réveillon avec un mec venant de Londres rencontré au hasard avec lequel on s'est sifflé 2 bouteilles de vodka en visitant le Vieux Lyon et apprenant à se connaître
Je suis tombé dans de l'alcool et me suis remis après une cuve d'un mois
J'ai fais partie d'un groupe assez fidèle avec qui on avait un rituel les samedi de faire une soirée entre nous, j'ai été en partie initié aux drogues et alcool par elleux et iels m'ont apporté un soutien et un toit pour un moment. Mon chemin s'est séparé comme à mon habitude mais je leur suis tout de même reconnaissant et les aime toujours
J'ai dû être le père adoptif d'une copine de S1 junkie et incapable de prendre soin d'elle. Jusqu'à ce que je prenne congé quand j'ai commencé à culpabiliser pour ses mauvais choix. J'ai pris mes distances pour 3 mois et j'ai recommencé à lui apporter mon aide pour qu'elle puisse se reconstruire après son abandon de L1
Je me suis fait une bande de potes dans ma promo de S2 que j'ai fui 3 mois plus tard lorsque je me suis rendu compte que l'on était des opposés et avec qui je devais aller à Londres mais que je suis quand même reconnaissant d'avoir partagé de superbes soirées, émotions et partages.
J'ai fais un tour à Valence avec Sa. sur un coup de tête et on a fini par twerker sur de la merde dans un château en ruine au-dessous de la ville
J'ai fait de Gu. , mon chargé de TD du S1, mon camarade d'alcool et de défonce hebdomadaire mais il s'est avéré qu'il me tirait vers le bas et avais une emprise sur une étudiante alors j'ai dû faire le nécessaire.
On a d'ailleurs dû faire face à des rumeurs qui prenaient de l'importance sur une relation entre nous
J'ai expérimenté une précarité telle que c'était difficile de manger à ma faim tous les jours mais j'étais épanoui
J'ai eu le malheur de tomber sur Ce. qui m'a arraché pendant longtemps ma confiance en moi et dégoûté de mon corps
J'ai pu acquérir une ligne politique qui me touche beaucoup et qui a changé ma perception de la société/relations humaines
Avec Ma. on a failli se retrouver à deux doigts en coloc avec une de ses amies dont le père voulait nous acheter une maison tous frais payés
J'ai rencontré Ju. que j'ai rencontré à une projection de ma première association et avec qui ça a tout de suite accroché pour un moment mais j'ai pris mes distances avant de m'attacher puisqu'on était voué à se faire du mal
J'ai retrouvé Ch. que je vais voir bientôt voir en Corée
J'ai eu un déclic militant et me suis déconstruit pour être le moins problématique possible quant à ce que j'apportais dans la lutte des droits humains
J'ai beaucoup gagné en maturité et en responsabilité
J'ai intégré une troisième association
J'ai appris à être plus en phase et moins dur avec moi-même mais je n'arrive toujours pas à prendre du temps pour moi
J'ai prévu de faire un tour de l'Europe avec Ru. puis une mission humanitaire en Thaïlande.
J'ai été bénévole à un festival au bout duquel j'ai été embrigadé dans ma 4e association puisque les membres m'ont adoré. J'ai vite pris de l'importance dedans
J'ai collectionné les soirées improbables, géniales et mémorables où je me suis fait des meilleurs potes et amants pour une soirée et fais des choses qui me feraient mourir de honte sobre
J'ai participé à l'organisation de la Pride de Nuit de Lyon que j'ai adoré
J'ai préparé mon dossier pour un bachelor au Danemark que j'enverrai en novembre après avoir passé le TOEFL dans des prix attractifs
J'ai été accepté dans une école d'informatique à Paris
J'ai emménagé avec @laplanetedessonges dans un chouette appart qui me rend heureux et j'ai eu le déménagement le plus chill qu'il puisse puisqu'à part mes bouquins, mes plantes et mes peluches, toute ce que je possède dans la vie rentre dans grande valise
J'ai fait connaissance d'Al. avec qui j'ai partagé une nuit de romance à contempler les étoiles le premier soir et on a fini par se fréquenter, ça peut mener vers quelque chose
Je me suis découvert queer, pansexuel et en questionnement non binaire moi qui était jusqu'à lors en flou
J'ai décidé de me réorienter vers une autre L1 après un an de LEA Anglais Chinois quand je me suis rendu compte que la charge de travail et ce que j'en tirais n'était pas du tout suffisante. J'ai décidé d'aller en Science Cognitive Spé Neurosciences.
J'ai eu l'année la plus riche et épanouissante qu'il puisse et j'ai commencé une voie philosophique et spirituelle qui me convienne
J'ai découvert mon amour pour les festivals de musique en étant dans le staff de mon première festoche et acceptant de faire la tournée de festoches avec ma 4e asso
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valeriehervo · 6 years
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“Moi, je suis carrément vaginale. Mon clitoris ne fonctionne pas”. Cette phrase sort directement de la bouche de Myriam*, 36 ans, célibataire depuis plusieurs années qui tente de se réapproprier sa sexualité, après plusieurs années en couple avec un partenaire un brin égoïste. Pour Myriam, comme pour de nombreuses autres personnes, il y a deux types de femmes : celles qui prennent du plaisir quand un pénis ou un objet frictionne les parois de leur vagin aka les adeptes de l’orgasme vaginal, et celles qui atteignent l’orgasme quand on joue avec leur clitoris, soit les clitoridiennes. “Il y a aussi celles qui sont les deux à la fois, mais ce sont des superwomen”, glousse Myriam.
La dichotomie orgasmique
Mais cette dichotomie du plaisir féminin n’a rien de scientifique, bien au contraire. C’est même la résultante d’une méconnaissance globale de l’anatomie sexuelle de la femme, mêlée à l’héritage d’une vision phallocentrée et patriarcale de la sexualité hétéro. On notera par exemple qu’après été maintes fois dessiné au XVIIe siècle sur des croquis anatomiques, le clitoris a été effacé des ouvrages médicaux. Après un véritable déni de clitoris, celui-ci connaît un regain d’intérêt quand l’urologue australienne Helen O’Connel le photographie in vivo en 1998, puis en 2016, avec la première reproduction 3D de l’organe.
Et si l‘on peut se réjouir de certains effets de l’avènement du clitoris, on déplore en parallèle les raccourcis qu’il engendre. Ainsi, le pullulement des images de l’anatomie féminine sur les réseaux sociaux par exemple, montre en partie une avancée sociétale importante, mais de l’autre, véhicule l’idée que le plaisir féminin ne passerait que par le clitoris, en stimulation externe ou interne. Le vagin ne serait donc plus qu’une cavité ordinaire dénué de toute sensibilité.  
Pour Ovidie, réalisatrice de documentaires féministes et auteure, ces messages qui expliquent que "l'orgasme vaginal n'existe pas" posent problème, “parce que cela vient nier l'existence de ce que vivent et ressentent beaucoup de femmes, et encore une fois ça les infantilise en voulant prétendument les libérer”, explique-t-elle. Sans compter que - comme elle l’écrit dans “Libres!” (Ed. Delcourt) - “une norme en chasse une autre : avant nous ne devions jouir que par la pénétration, aujourd’hui nous ne jouissons que grâce au clitoris, je ne vois pas beaucoup de différence si ce n’est que, certes, des travaux sur la prédominance du plaisir clitoridien comme le rapport de Shere Hite de 1976 ont permis de démocratiser des pratiques non-reproductives. Accordons-lui au moins cela”.
L’orgasme féminin, un bouillonnement de plaisir
Pour Marie Bareaud, sexothérapeute nantaise**, le fait de réduire l’orgasme féminin uniquement aux pouvoirs du clitoris est une nouvelle fois, une manière de “séparer” les plaisirs. Une notion aberrante, selon elle, quand on revient au sens premier du terme “orgasme”. “Pour rappel, le mot provient directement du terme grec, “organ” qui signifie littéralement bouillonnement ardent”, rappelle-t-elle. Avant de préciser qu’anatomiquement, “les ailes du clitoris viennent toucher - ou presque - la vulve et l’entrée du vagin”. De ce fait, et en s’appuyant sur les travaux de la gynécologue et obstétricienne française Odile Buisson avec le chirurgien Pierre Foldès, qui avaient fait une échographie pendant une pénétration, Marie Bareaud explique que “la stimulation du vagin, stimule en même temps le clitoris et vice versa”.
La sexothérapeute va encore plus loin en expliquant que cette théorie préconçue influe directement sur le ressenti des femmes. “Le fait de dissocier les plaisirs intellectuellement pousse les femmes à se couper de leur ressenti”, explique-t-elle, avant de préciser que de réduire le plaisir féminin aux deux seuls entités vaginales et clitoridiennes est absurde. “Certaines femmes ressentent un plaisir intense par stimulation de l’utérus”, ajoute-t-elle par exemple. D’autres atteindront l’orgasme par stimulation de l’anus ou des tétons...
L’orgasme féminin n’est ni donc ni que vaginal ou que clitoridien, l’orgasme est pluriel. Il dépend évidemment de chaque femme, de ses ressentis et de la connaissance qu’elle a de son propre corps. Et aussi - un peu - de la personne qui va s’employer à lui procurer cet orgasme, mais là n’est pas la question. La question, c’est surtout qu’il faut sans aucun doute arrêter de mettre les femmes - et leurs orgasmes - dans des cases.  
Ce n’est pas si important !
L’essentiel est de vivre son plaisir et de jouer avec son corps !
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