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#fenetre sur cour
bimbambluebadaboum · 5 years
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Fenêtre sur cour
« C'est chiaannnnt ». J'entends ce garçon dire d'un ton passablement méprisant cette sentence. On ne sait pas à qui il s'adresse. Ni pourquoi d'ailleurs. On pourrait imaginer sa mère éteignant la télé, coupant court à son émission préférée. Ou. N'importe quoi, à vrai dire.
Cet été, les températures sont enfin élevées. Et tout le monde vit fenêtres ouvertes.
Allongée sur le canapé, la lecture d'un roman à terminer, un verre de vin blanc à portée de main, j'entends ce garçon. Je pose mon livre, et j'essaie de dissocier tout ce que j'entends. D'y reconnaître des histoires, de dessiner des saynètes.
Le vieux film des voisins ; je les imagine, eux aussi sur leur canapé, les pieds à moitié mélangés, mais pas trop, trop chaud, les restes du repas frugal sur la table, la vaisselle qui sera faite demain, le linge est étendu et sèche à l'air qui tiédit enfin.
La petite fille qui s'agite dans la cour, elle court après sa balle, son père n'est pas loin, je l'entends sortir de temps en temps vérifier que tout va bien, dire un mot, et rentrer, se rasseoir à la table et recommencer à manger, le jour est tombé, et il peut rompre le jeûne, boire de tout son soûl après cette chaleur accablante. J'entends la balle rouler, se cogner sans violence aux murs qui viennent d'être refaits, les petits pas qui accélèrent. Quelques minutes encore, avant d'aller se coucher.
J'entends les bruits de cuisine, et les effluves qui me parviennent jusqu'ici. J'ai dîné, pourtant, mais ces odeurs de petits oignons mijotés, de coriandre, me font envie.
J'entends un avion qui vole, de temps à autre, et je m'imagine être à bord. Comme lorsqu'on passe sur le pont au-dessus de gare du nord, ou est, ou st lazare, à chaque fois, ça me fait le même coup, je regarde un train qui part, et je suis dedans, je pars à metz ou à lille ou à brest. C'est selon. Le temps d'une minute, ou quelques secondes, je suis partie.
J'entends sans voir. Sans écouter non plus. Le sentiment d'observer les autres à leur insu, ou inversement, me dégoûte un peu, envie de me faire discrète, en général je me déplace. Mais ce soir, c'est plus comme une musique de fond, qu'on entend au loin et dont on reconnaît vaguement la mélodie, c'est le bruit de vie, là, tout près, un feu qui crépite, une énergie qui revient, alors que toutes les boutiques ont fermé, que les rues sont quasiment désertes, à l'exception des terrasses de café. 4 août. Congés Annuels.
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x-heesy · 5 years
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Alexandra Agoston simmers in androgynous sensuality styled by Paul Sinclaire, photographer Cameron McCool captures both of Agoston’s s(he) sides in ‘Fenetre Sur Cour’ for Número #207 October 2019
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haroldroger · 6 years
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juin 2017, paris
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hollyshitpinup · 8 years
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reerdigitalwindow · 10 years
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De La Soul feat. Redman - Oooh (Official Video) par The Motherfu**er Chronic Channel
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ninongzl-blog · 10 years
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grim-marseille · 11 years
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Fenêtre sur Cour N°1 • Interview d'Andy Moor (The EX) • video: Penny Green-Shard
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ellleedriver · 11 years
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Fenêtre sur cour-Alfred H.
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reerdigitalwindow · 10 years
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Minnie Riperton - Lovin' You (1975) par logixigol
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lebonplandelasemaine · 12 years
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Dans la maison
Dans la maison fait partie du haut du panier de la filmographie d’Ozon je pense. Le scénario regroupe tous ses thèmes de prédilection : intrusion d’un élément perturbateur d’un environnement et tout ce qui s’en suit… Et il a toujours une façon intuitive et sobre de filmer ses histoires immorales. Par exemple, tous les réalisateurs fétichistes ont filmé des pieds. Et ben voyez ce plan ou Claude caresse presque le pied d’Esther éclairé à travers la vitre où coule l’orage… Tarantino, Bunuel, allez vous rhabiller !
Un jour, il faudra réellement se pencher sur la filmographie quasi parfaite, aventureuse et cohérente du sieur Ozon (oui je suis assez fan, et de tout) mais venons-en au bon plan de la semaine :
Comme Ozon n’oublie pas que : raconter une histoire, ce n’est pas qu’un scénario et des voix-off, il filme bien. Il réalise ce film comme le fait aussi Podalydès : à la manière de ce qu’on appelle la ligne claire en Bande-Dessinée : des figures clairement découpés devant un fond souvent uni (les couleurs des murs des salles de classe). Encore mieux, sur le bon plan de la semaine, Ozon dessine presque son plan.
Le prof Maestro sermonne un peu Claude en lui disant de s’intéresser un peu au personnage de Rapha fils. Retour à la vraie vie, à la salle de classe, et comme c’est un film métadiscursif, un peu en mise en abîme, on va nous aussi – en tant que spectateur – s’intéresser au fils. Comment ? Rien de plus simple pour Ozon : le professeur entre dans la classe, ferme la porte. La caméra-spectateur reste dehors, dans le couloir. La porte est équipée d’un hublot. La porte fermée, qui on voit derrière le hublot ? Je vous le donne en millle : Rapha !!! Bon plan de la semaine.
Alors moi qui réfléchis beaucoup sur les bons plans, je me suis dit deux choses :
Premièrement, c’est une belle fermeture à l’iris comme il en existait  dans les vieux films muets ou dans les cartoons Warner Bross. Pour insister sur un personnage (ex : M le Maudit) ou un détail, on termine le plan au montage par une fermeture à l’iris. Alors parfois, dans certains films récents, on en voit des fermetures à l’iris, comme ça, pour faire marrer, pour rappeler les vieux films, pour grossir un trait. C’est très second degré quoi ! Mais ici, c’est Ozon, il sait filmer et il sait faire passer ce trait clair de langage cinématographique parfaitement simplement. Il y a un autre raccord de montage - en fondu celui-là - entre le visage radieux d’Esther (qui ressemble de plus en plus à sa sœur) et le ciel au-dessus de la maison. C’est beau, c’est efficace, et ça rappelle à la fois les vieux films sincères et la peinture chinoise que le personnage féminin appréciait !
Deuxièmement, j’ai pensé que c’était un plan représentatif du film : du fond et de la forme. Un film sur le voyeurisme, c’est forcément un film qu’on regarde par le trou de la serrure, derrière des portes, derrière des grilles, des vitres, des entrebâillements, des haies, des fenêtres, des arbres, des objectifs de caméra… Ozon s’est bien défoulé de ce coté là et ce bon plan de la semaine en est une belle preuve. Cela permet de faire également un montage dans le plan comme en raffole les réalisateurs de films de festival et de films d’horreurs.
Qu’est-ce que le cinéma à part un art de voyeur ? Finissons par le fameux dernier plan du film (Ozon est un cinéaste qui bichonne toujours son dernier plan (cf. celui de Sous le Sable)) qui ne peut évidemment pas faire oublier le film phare sur ce sujet : Fenêtre sur cour. Un dernier plan comme toujours nickel-chrome, métaphorique, artistique, grand comme le cinéma, mais qui -  tant pis pour lui – s’est fait doubler par le bon plan du hublot passé devant lui ! Mais comme le dit la voix-off : « A suivre… »
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Fenêtre sur cour, Alfred Hitchkock
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Rear Window, Alfred Hitchcock (1954)
"Well, if there's one thing I know, it's how to wear the proper clothes."
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reerdigitalwindow · 10 years
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Bill Withers - Ain't No Sunshine par fnordius
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