Tumgik
#j'ai des gens a 150 km et plus...
cestmoiquand · 1 year
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Quand tu fais du tinder dans ta ville, et qu'une personne sur 5 tu la connais, soit ancien plan cul, gens du primaire/collège/lycée, pote ,pote de pote, ex de pote ou des gens randoms que tu as déjà rencontré dans ta vie
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claudehenrion · 4 years
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La seconde vague (du coronavirus), et autres chèques en blanc tirés sur le futur...
 Le titre de ce billet devrait être “la seconde vague imaginaire d'un coronavirus réinventé, et les folies du ‘jour d'après”’. Mais c'était un peu long, et j'entendais déjà les cris d'orfraie de tous ceux qui ont été contaminés, pas par le covid 19 (ceux-là s'en tirent bien dans 98,5 % des cas, et même davantage), mais par la propagande officielle, même si je respecte les superstitions des lecteurs, ces pauvres victimes innocentes de la communication gouvernementale. Et ça en fait, des gens !
  Au moment où la Terre entière suit avec un début de terreur sacrée l'arrivée et l'évolution d'une “seconde vague” à Pékin, il est urgent de remettre les montres à l'heure : Pékin n'ayant jamais été touchée par “une première vague”, même un tout petit peu, il ne saurait y en avoir “une seconde’' ! C’est un  mensonge de plus, d’autant que le confinement total de Wuhan avait même été décidé pour éviter toute propagation à Pékin et à Shanghaï, comme vient juste  de le confirmer Christine Rouzioux, professeur de virologie à l'université Paris-Descartes : ”A Pékin,  il s'agit d'une première vague d’infections", corrige-t-elle. Ce mensonge flagrant ressortit donc de la propagande, qui a réussi que, continuant à tourner le dos à toute réflexion rationnelle ou raisonnable, nombre de nos compatriotes persistent à croire à l'immense foutaise d'une “seconde vague”, même si elle n'a jamais été brandie que par ceux qui, depuis le jour “J - zéro” et le malade “R - zéro” , n'ont jamais fait que mentir, mentir, et mentir encore, sans pudeur, sans vergogne… et sans le plus petit souci de cohérence avec ce qui est visible, patent, indéniable… J'avoue que j'en perds mon latin, ce dont tout le monde se fout avec juste raison !
  Mais je prends le risque (“J'assume” comme répète le triste Edouard Philippe à propos de sa connerie des 80 km/h…) d'affirmer qu’il n'y aura pas de “deuxième vague”, car… il n'existe pas de deuxième vague. On dit “je prends date”. Après avoir énormément bossé sur ce sujet, et après avoir consulté des gens compétents et sérieux, eux (NDLR - C'est un  des nombreux points qui me distinguent du gouvernement actuel : je déteste les cons et je n'ai pas besoin des nuls –une autre différence étant que comme je sais, moi, que je ne suis pas capable de diriger un pays -même aussi mal qu'eux-… je n'embête que quelques poignées de volontaires qui acceptent de lire mes élucubrations quotidiennes, au lieu d'amener la France à sa perte !), j'affirme que la découverte de nouveaux cas, proportionnels au nombre de tests réalisés, n'est qu'une règle statistique, et que la présence de nouveaux cas là où il n'y en a jamais eu ne saurait être qualifiée de “deuxième vague” pékinoise.
  Ces vérités, facilement vérifiables, sauf par les encombrants et inutiles “Experts ès-nullités” que nous impose le Pouvoir (qui se défausse ainsi du sien, sur eux ! Fastoche… mais vraiment dangereux !) n'empêchent pas les hommes ivres de leur puissance, qui nous conduisent à notre perte, de plastronner en menaçant que “le ciel va nous tomber sur la tête”. L'excès de progrès scientifiques nous a ramenés à une série de croyances antiques qui sont du ressort de la magie noire, de la superstition ou de rituels primitifs, comme la quarantaine : au lieu de brûler les livres en “auto-da-fé” (encore que la bien pensance à la mode condamne déjà au pilori ceux qui ne se soumettent pas à ses incantations mortifères), on brûle les masques usagés, en attendant de brûler ceux qui les auront jetés sur le trottoir !
  Ceci nous amène à un autre drame, en cours : la prétendue “Convention Citoyenne pour le Climat”  (qui n'émarge à aucun des mots employés pour la désigner : ce serait plutôt “un groupuscule de sectateurs volontaires pour tout casser au nom d'une écologie mal digérée”, sauf en ce qui concerne la mentalité : ils se comportent comme les pires des “Conventionnels”!) vient de remettre ses “con-clusions”, qui sont un parfait exemple de tout ce que devrait avoir interdit le bon sens des participants. Mais comme c'est “dans l'air du temps” (qu'ils sont les premiers à trouver très malsain !), personne n'a le courage de crier “au fou…”. 
  La première à ouvrir les hostilités a bien sûr été la lamentable Elisabeth Borne (soi-disant Ministre de feue l'Ecologie) qui “se réjouit d'une nouvelle vision de la société”, ce qui est un aveu de sa myopie profonde. Même le MEDEF n'ose pas dire qu'il s'agit d'un “listing” convenu (en un mot comme en deux) des lieux communs et des fausses évidences qui caractérisent le discours le plus insensé de la Gauche la plus dogmatique : mon ami Geoffroy Roux de Bézieux, que j'ai connu meilleur analyste, parle “d'un travail sérieux malgré des propositions extrêmes”, (Qu'en termes galants ces choses-là sont dites !)  Ailleurs, LesRépublicains dénoncent, tout de même, “une logique de contraintes et de punitions”, le RN parle de “propositions loufoques”, et les Verts, on s'en doutait, soutiennent l'ensemble des mesures, puisqu'elles sont irréalistes quant elles ne sont pas néfastes !
  Précisons que si ces 150 clampins devaient être tirés au hasard, il est évident que seuls ont accepté ceux qui avaient un message intégriste à placer : ni vous, amis lecteurs, ni moi, ni aucune personne connue de vous ou de moi n'aurait accepté, c'est évident. Il reste les pétroleuses, les ayatollahs, “GretaThunbertgistes” forcenés, les enragés et les admirateurs de Nicolas Hulot (on m'assure qu'il en reste quelques uns, auto-confinés dans une ZAD). Et dans cette parodie de fausse démocratie, on les a forcés à suivre les conseils d'Experts désignés par l'Elysée. Le résultat de cette mascarade ? C'est ce foutoir de mauvaises idées… dont une seule me réjouit : si vous avez aimé les réactions au stupide “80 km/h” d'Edouard (6 mois de pagaille noire –et jaune, qu'il a fallu inventer un confinement sauvage pour interrompre temporairement !), vous allez adorer les ‘’110 km/h sur autoroute’' ! Que de belles illuminations cela nous promet, sur les Champs Elysées, pour les mois qui viennent ! Paris va très vite récupérer son titre autrefois mérité de “Ville Lumière !
  Couac qu'il en soit (celle-là, je ne l'avais jamais faite !), notre Président doit maintenant trancher entre jeter ce fatras aux orties (en louant ’'la perspicacité, et l'intérêt à long terme”, évidemment !) ce qui veut dire se déjuger, puisque cette très mauvaise idée était de lui… et le soumettre à référendum, ouvrant ainsi toute grande la porte à une séquence qui ne laissera derrière elle que des “Gueules cassées”. Décidément, rien ne lui sera épargné… Il faut dire qu'il tend les bâtons pour qu'on le frappe ! On aurait presque de la peine pour lui ! Enfin… un petit peu !
  Car cet affreux machin regorge d'autres énormités, ni chiffrées, ni priorisées. Outre les 110 Km/h déjà cités (pourquoi pas 100, tout rond ?), ils veulent renégocier l'accord CETA. Surtout pas pour enlever ce qu'il contient d'inacceptable, mais pour y inclure les bêtises irréalistes de la “COP21”. Apparemment pas un seul de nos grands cerveaux riquiqui n'a remarqué que cela fait 3 bons mois que autos et avions étaient à l'arrêt à peu près partout dans le monde, nous privant de toutes les émission de saloperies qu'ils voient sortir des moteurs… Or, paradoxalement, jamais la chaleur n'a été si forte : mars, avril, mai, juin les plus chauds de l'histoire ! Comment ne pas ‘’revoir sa copie’’ et réaliser enfin que, si nous sommes bien dans une phase de réchauffement, l'activité humaine y est pour très peu… ce qui n'est pas le cas de la crise économique monstrueuse qui avance à grands pas, et qui a été fabriquée de toutes pièces ! Je reviens une fois encore, à mon “diagnostic” favori : “la folie est bel et bien sortie des asiles’' ! Il est chaque jour plus vrai !
H-Cl.
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bike-away · 2 years
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Étape 4 - 15 Août 2022
Langogne > Monistrol d'Allier
"Pour un flirt avec toi
Je ferai n'importe quoi...
Pour arriver dans ton lit"
Les paroles de cette vieille chanson des années 70 me viennent à l'esprit, aujourd'hui je vais flirter avec l'Allier !
Comme de coutume, réveil 5h, en route à 5h45 à la lumière de la dynamo.
Je longe le lac de Naussac sur la presque totalité de sa rive gauche avant de me hisser tranquillement sur un plateau, à l'altitude de croisière d'environ 3000 pieds - 1000 m.
Ma promise du jour se laisse deviner dans le paysage par la présence de la brume qui émerge de sa vallée, c'est comme ça que je la repère. Et bien vite la route se met à descendre me laissant deviner que je vais bientôt la rejoindre, et pas de doute elle est là j'entends son écoulement bruyant sur les rochers. Un petit frisson me parcoure l'échine, sans doute parce qu'il fait particulièrement frais ce matin, 12,5° affichait l'enseigne de la pharmacie en quittant Langogne.
Au pont de Jonchères, dominé par son château en ruine, je prends le temps de l'observer et de l'écouter fracasser des millions de gouttes d'eau sur les rochers de son lit, en me demandant par quel phénomène physique cet élément liquide peut créer un bruit aussi intense par la seule rencontre avec des cailloux...magie des forces de la nature, il n'y pas vraiment besoin de tout savoir, juste savourer l'instant.
Bien sûr ce lit est très étroit et la route remonte pour s'en éloigner, seul le train à l'extrême privilège de pouvoir partager sa rive droite, mais à quel prix. De l'audace, du travail et du courage ont été nécessaires aux entrepreneurs et bâtisseurs de cette voie ferrée au XIXème siècle.
Justement en parlant de courage, souvent les gens qui me voient sur le vélo avec mes bagages me souhaitent "bon courage" et je n'ai pas la présence d'esprit de leur rétorquer que pédaler pour son plus grand plaisir ne requiert absolument pas de courage puisque c'est un plaisir ! Un plaisir demande juste a être dégusté, lentement et sûrement, exactement ce que je fais depuis quatre étapes. Ils devraient simplement me souhaiter "Bonne journée" "Bonne route" "Régalez vous"...
Mais revenons à ces ponts, viaducs, tunnels et murs de soutènement sous et au dessus de la voie qui s'enchaînent sans discontinuer sur des kilomètres ; tous ces ouvrages bâtis de la main de l'homme, à force pics, masses et barres à mines - et sans doute quelques explosifs - charrettes et autres tombereaux à traction animale... voila sans doute comment ces ouvriers ont construit courageusement - l'adjectif est sans doute trop faible... - ce chemin de fer qui perdure depuis, puisque l'on a fêté ses 150 ans en 2020 - plus de détails sur son histoire sur ce blog
Mais pour l'instant je suis de nouveau remonté à mon altitude de croisière - 1000m -quand un embranchement me pose question. Dois-je suivre l'itinéraire initial vers St Haon ou me laisser tenter par une descente de 8 km vers Le Nouveau Monde ?
Vous avez deviné, j'opte pour la descente même si je sais qu'il faudra bien remonter vers St Haon par la suite.
Un régal ! Jolly Wheeler ne se fait pas prier pour s'élancer "à fond de ballons" dans les grandes courbes; je l'aime quand il se lâche ainsi sans retenue, j'ai l'impression d'être sur un tapis volant tel un Aladin de la route qui enchaîne les virages en basculant légèrement à droite puis à gauche, serrant légèrement les freins de temps en temps mais pas trop pour ne pas contrarier la force inexorable qui nous entraîne toujours plus vite...
...vers le fond de la vallée que je peux contempler un instant pour admirer les deux viaduc qui occupent le centre de la vue, l'un routier permet de franchir la rivière vers Chapeauroux, l'autre en fond est celui du chemin de fer qui en fait de même un peu plus loin. Mais vus de l'arrivée sud, et comme ils ont tous deux exactement le même appareillage et les mêmes arches, on pourrait croire qu'ils sont reliés dans une courbe invisible d'où l'on se trouve.
Cependant ce qui me préoccupe aussi à cette approche des 8h, c'est de rompre le jeûne et trouver un café...il se présente sous la forme du snack du camping "les eaux vives" de l'autre côté de l'eau, en Occitanie - Lozère, puisque l'Allier fait la limite avec la région Rhône-Alpes - Haute Loire - d'où je viens.
J'accompagne mon p'tit noir d'un bout de pain - bien rassis maintenant puisqu'il vient de l'Aveyron acheté en balade il y a plus d'une semaine - et d'un morceau de fromage "trio vache brebis chèvre" de la région que je sors des sacoches.
Ainsi requinqué je peux m'attaquer aux 4 km de remontée pour retrouver ma route initiale à St Haon. Ça grimpe mais régulièrement et soit la magie du casse-croûte, soit je suis en forme, soit la fraîcheur encore présente... ou la combinatoire de ces trois facteurs font que l'effort est raisonnable.
La suite c'est un peu plus loin un nouveau choix entre ce qui est programmé et ce qui se présente : rive droite ou rive gauche ?
Les panneaux indiquant la "via Allier" avec un pictogramme de vélo me convainquent d'opter pour la droite. Choix judicieux puisque la route se rapproche au mieux de la vallée, mais ne peut pour autant se glisser jusqu'au lit... il faut se contenter de naviguer à mi-hauteur entre l'eau et les sommets des "gorges profondes" et escarpées, ce qui donne l'occasion malgré tout de s'imprégner de la majesté de ces lieux où poussent sapins et autres feuillus au milieu des rochers qui pointent ça et là.
Le ruban d'asphalte serpente tantôt montant tantôt descendant dans un rythme assez régulier qui oblige à jouer des manettes pour monter ou descendre les 3 plateaux du pédalier et les 9 vitesses de la cassette. Je passe mon temps à égrener toutes les combinaisons possibles entre petit plateaux / grand pignon et grand plateau / petit pignon, comme ça y'a pas de jaloux chacun à le loisir d'entraîner la chaîne à tour de rôle - j'ai le temps de faire cette petite parenthèse sur la mécanique vélo car mes jambes tournent toutes seules et mes doigts actionnent les leviers par automatisme, c'est le signe que je suis au top de la forme.
D'autant plus que se profile bientôt l'arrivée, après St Didier d'Allier et St Privât d'Allier vite passés, 5 petits km en pleine descente m'amènent à mon but : Monistrol d'Allier.
Il est 12h30, contrat rempli, et après avoir déposé mon vélo au gîte d'étape "La tsabone" je descend m'installer à la terrasse de "Le repos du pèlerin" pour un déjeuner bien mérité.
Encore une belle étape, une météo clémente voir fraîche, et le temps pour moi de savourer les plaisirs de l'assiette tout en m'imprégnant de l'atmosphère paisible de cette vallée. Que demander de mieux ? Peut-être que le temps s'arrête...
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Espèce de bilan de mi-voyage, écrit pour la 1ere fois le 25 DÉCEMBRE 2017 dans l'avion
On a vécu la moitié de notre voyage. Six mois. Jregrette rien, rien du tout. Tout aura été un génial mélange de choix et de hasards. J'ai tout aimé, même quand jsuis à bout et que jtire la tronche, j'aime ce que je vis.
On aura été pris 230 fois en stop par des gens, 9 fois par des flics, on nous aura offert 6 fois le taxi, et 6 fois des bus auront accepté de nous prendre en stop. 9, c'est aussi le nombre de fois où se sera fait virés d'endroits arbitrairement, le plus souvent quand on était assis par terre.
On aura parcouru 29 070 km par la terre (Matis tenait à être précis, les chiffres viennent de lui, vous le connaissez...), et pris une seule fois l'avion, pour la première fois en Thaïlande. On aura fait 11 000 km grâce au stop et 14 000 en train (dont 9 000 pour traverser la Russie en considèrent la courtesse du visa russe), 3000 km en bus, 150 km par bateau et 20 km par taxi (lol). 
Y'en aura eu des premières fois. Mes premiers pas dans le désert, sur un glacier en Chine. Ma première nuit de camping par des températures négatives, en Sibérie. La première fois que je faisais de la plongée en Indonésie. Mon premier fruit de la passion, chez Thomas.
J'aurai fait sécher mes culottes sur un tambour sacré, jme serai lavée à la coupelle ou à la bassine plein de fois, pas lavée encore plus de fois. Matis se sera vu demandé en mariage. On aura été pris en stop par un contrebandier ukrainien qui m'a offert un pendant orthodoxe avec une image religieuse. Jme serai pissé dessus plusieurs fois. J'aurai descendu une rivière sur une chambre à air de tracteur. J'aurai tagué un abris-bus en Croatie. On aura animé un cours d'anglais en Thaïlande. Jme serai essuyée les fesses à la main une fois (criez pas, ça arrive, on en meurt pas). 
On aura cherché un hôpital en périphérie de ville dans la nuit au milieu des meutes de chiens errants à 4h du matin pour que je me fasse annoncer fermement que je suis enceinte. 
On se sera faits prendre en stop par le fils du deuxième milliardaire turc, Ali Koç, et il m'aura offert un bracelet unique au monde.
Des femmes m'auront chanté Katuchka (mon air favori tmtc raf) en russe, bourrées, lors d'un pique nique devant le lac le plus profond du monde. 
On aura assisté à des scènes de rituels bouddhistes bruyantes et incompréhensibles au fin fond du Qinhai sur le plateau tibétain.
On aura tenu tête à de faux flics autoritaires à la recherche de jeunes voyageurs isolés à escroquer.
On aura été hébergés dans une maison-musée, chez une riche directrice de lycée privée membre du Rotary Club et son riche mari fabricant de missiles sous-marins russes.
On aura rencontré un prêtre catho qui nous invite à dormir au presbytère, des orthodoxes qui croient tellement en dieu qu'ils mettent pas leur ceinture de sécurité, des évangéliques chanteurs, des moines bouddhistes aux voitures de luxe, des hindous peintres traditionnels, des musulmans qui écoutent Lorenzo, un Imam qui fume dans la mosquée. 
Contre toute attente, ce voyage s'est aussi avéré être sponsorisé par mes passages à l'hôpital. 6 fois en 6 mois c'est un bon record non ? J'aurai cumulé les bobos, au grand désespoir de Matis qui m'à toujours accompagnée à l'hosto. J'aurai marché sur une abeille, choppé une insolation, jme serai faite mordre par un singe, j'aurai eu une infection de l'intestin, eu la peau arrachée par le ciment, jme serai bloqué le dos, retourné trois fois l'ongle du pied avec mon sac (le temps de chopper la technique pour le soulever), j'ai choppé une sangsue, eu une infection du vagin, j'aurai vomi, marché sur un oursin, eu la chiasse des dizaines (centaines?) de fois. Actuellement j'ai une infection dans l'oreille. Les paris sont ouverts pour la suite. 
Chaque randonnée nous aura porté la poisse. On aura faillit se faire manger par un ours, tomber dans un ravin, se faire foudroyer, se faire écraser par un éléphant, se faire dépouiller...
Cette fille dans l'avion pour Bali nous a demandé si le voyage était en train de nous changer. On trouvait pas. Moi je trouve surtout que ça m'a enrichie et consolidée dans ce que j'étais déjà, mais pas que ça m'a transformée. J'avais des idées en partant, des visions de la vie, des façons de voir le monde. Je pensais que le voyage me brouillerait mes schémas, ajouterait des paramètres inincorporables, que y'aurait trop de nouveaux repères, criteres... mais en fait non. Il a réaffirmé, en le complexifiant, ce que je tenais déjà pour presque certitudes. En fait, même avec des contextes historiques et culturels différents, c'est partout pareil, y'a pas d'exceptions. Les conséquences du capitalisme se retrouvent partout. Le travail comme fardeau nécessaire, la pauvreté comme condition irrémédiable, les inégalités criantes. Les conditions de travail inadmissibles, le niveau des salaires insuffisants, le prix souvent trop élevé de l'éducation et de la santé, la présence du secteur privé, la destruction des espaces naturels ou agricoles. Je m'aperçois que les maux de nos sociétés sont des maux du monde, et on les retrouve partout. Les discriminations, les héritages de la colonisation, le sexisme universel. Le role des militaires, de la police, des vigiles. Je pensais que le voyage m'engluerait dans un relativisme mou et infécond. Dans un esprit contemplatif, comme c'est le cas pour plein de voyageurs. Pas du tout.
Le voyage m'a aussi confirmé que je voulais taffer dans l'éducation. Cette fille dans l'avion était prof d'université. Avec Matis on lui a parlé longtemps, discuté ses manières de faire. Prof, c'est quelque chose que je veux essayer de faire. Ça m'a confirmé que je voulais surtout pas faire ça pour la matière ou la connaissance, mais pour tester la pédagogie, des manières de faire, plus libres et équitables. J'aimerais m'appliquer à combattre le système éducatif tel qu'il est en train de s'affirmer, avec ses valeurs de travail d'effort et de mérite à tout prix, sa concurrence, les angoisses, inégalités et rejets qu'il génère ou accentue. Y'aura pas de miracles, mais c'est pas une raison pour laisser faire. Jprendrai toutes les victoires comme telles, même les plus petites.
Pendant ce voyage, j'n'écoute plus que du RAP. Qui l'aurait pensé. Ce qui se confirme, c'est que j'ai vraiment la rage contre beaucoup de choses et que j'mettrai toute mon énergie dans les luttes qui seront nécessaires pour garder ce qu'on a, voir grapiller ce qu'il nous faut. Quand j'ai les dents et le coeur trop serrés, que j'peux pas en parler ou crier, y'a que le rap à écouter. J'pense pas que la colère soit une bonne ou une mauvaise chose, mais j'suis sûre du fait que se laisser faire, ou plutôt laisser faire c'est prendre automatiquement parti pour le status quo.
Ce voyage me montre un peu tout ce qui cloche dans le monde. Je l'aime pour ça. Il s'agit pas vraiment de négatif ou de positif qu'il y aurait à voir. C'est la réalité, on vit dans ce monde on peut pas y échapper ou fuir. J'me dis que faut le savoir, en prendre acte et penser et agir en conséquence.
Enfin, le voyage m'a confirmé que j'aimais rencontrer les gens. Y'a un truc qui se passe avec les inconnus, surtout quand on a une langue commune c'est vrai. C'est quelque chose que j'adore. On parle très vite de sujets personnels, ça va du tac au tac, on contrôle rien. C'est un peu comme le stop. T'es en roues libres dans la relation, dans la discussion, y'a pas trop de limites. Moi y'a un truc de passion éphémère là-dedans qui me rend accro. Jtrouve ça dingue, et ça m'émeut. Je pose plein de questions, j'apprends toujours beaucoup, des expériences et des vies des autres, ça me donne parfois des idées pour moi-même et c'est souvent très sincère, toute façon on s'en fout puisqu'on ne se reverra sûrement jamais. Et c'est bien comme ça. 
Ça me fait penser à autre chose. Pendant ce voyage, j'ai pris conscience non seulement de l'étendue et de l'intensité de ma rage mais aussi celle de mon amour. Parfois j'ai l'impression d'aimer trop de gens trop fort, que mon coeur pourra jamais contenir tout ce que je ressens sans exploser. On est amenés à penser qu'au cours de notre vie, on n'aura qu'une seule famille, une seule mère. Qu'on doit hiérarchiser voire choisir quand ce n'est pas imposé par les liens du sang. Un.e seul.e amoureux.se, des ami.e.s dits meilleur.e.s et d'autres pas. On a parfois peur de préférer l'un de nos enfants, l'un de nos parents. En fait tout ça n'est pas obligé. Notre coeur sera toujours assez grand pour tous et toutes, et les relations ne collent pas toujours avec les caractéristiques qu'on leur assigne traditionnellement. L'amour est comme les gens, il revêt plein de facettes. Y'a beaucoup de choses sur lesquelles je réfléchis beaucoup, mais je suis convaincue maintenant que chercher à rationnaliser (coucou Albane<3) ou rendre exclusives des relations n'est pas nécessaire.
La route continue et demain nous serons au Japon.
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piloteus · 8 years
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L'Escale
Je me retrouve au centre ville de Hiroshima, à observer le dôme détruit de la première ville au monde ayant souffert d'une attaque nucléaire. Je suis en escale après un atterrissage la veille à Fukuoka, que j'ai fait en Boeing 767-300. Ce matin j'ai décidé de prendre le train à grande vitesse et passer la journée ici.
C'est un avion qui a délivré cet engin infernal, mais c'est aussi un avion qui m'a amené ici – pour visiter et mieux comprendre une autre civilisation. Et c'est un des aspects de mon métier que j'aime le plus. La culture japonaise est une culture qui m'intrigue. A partir du moment où ils se lèvent, les Japonais se dévouent à la perfection de tout ce qu'ils font. Je n'ai jamais vu autant de discipline ni d'humilité. La culture est très différente de celle de mon pays adoptif avec son esprit d'aventure et d'innovation.
Bien sûr, la partie la plus intéressante d'une escale est toujours de discuter avec les gens. Au musée d'Hiroshima, j'ai pu engager la conversation avec une femme dont le grand-père est mort dans l'attaque. Ce témoignage est sans doute la chose dont je me souviendrai le plus.
Maintenant que je fais du long-courrier, j'apprécie encore plus l'avion non seulement comme objet d'envol, mais comme objet de déplacement à travers le monde. Et je me rappelle souvent que l'avion est une technologie extrêmement nouvelle, à l'échelle de l'histoire de l'Homme. Pendant très longtemps, la marche fut le moyen de transport le plus rapide, puis la roue – inventée il y a 5.000 ans – fut attachée à des animaux. À l'échelle de 200.000 ans, on peut dire que pendant des millénaires entiers, des civilisations naquirent et disparaissaient sans être connues. La taille du monde n’a commencé vraiment à se réduire que lorsque les océans ont été maîtrisés, il y a à peine 500 ans. Mais le monde s'est agrandi en même temps avec la découverte de l'Amérique. L'automobile et l'aviation, il y a 150 ans, n'était juste qu'un rêve. La vitesse de voyage de l'homme est passée à 800 km/h il y a juste 50 ans, rendant les voyages intercontinentaux une affaire presque routine.
Aujourd'hui il y a plus de 100.000 décollages et atterrissages par jour, et à n'importe quel moment, un quart de million de personnes sont dans le ciel. L'aéroport est devenu le véritable portal de la planète. J'apprécie l'avion, non seulement parce qu'il fait parti de mon métier, mais aussi comme objet de découverte de cultures, car ce n'est qu'en visitant d'autres peuples qu'on peut mieux les comprendre. Et j'espère que l'avion aura fait plus pour la paix dans le monde que n'importe quelle autre invention.
J'ai eu soudainement des frissons dans le dos en m'approchant du dôme d'Hiroshima. Au musée, j'étais content de voir que je n'étais pas le seul touriste ce matin frileux de février. Il y a des Européens et des Américains, qui sont ici grâce à l'avion. La même technologie qui délivra une bombe atomique sur cette ville permet aujourd'hui à des touristes du monde entier de voir ce parc – un parc qui a été nommé le Parc Mémorial de la Paix.
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