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#la pesanteur et la grâce
ameretat · 1 year
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L’amour est un signe de notre misère. Dieu ne peut aimer que soi. Nous ne pouvons aimer qu'autre chose. Ce n'est pas parce que Dieu nous aime que nous devons l'aimer. C'est parce que Dieu nous aime que nous devons nous aimer. Comment s'aimer soi-même sans Ce motif ? L'amour de soi est impossible à l'homme, sinon par ce détour.
Simone Weil, La Pesanteur et la Grâce
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circle-of-stones · 8 days
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La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil
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nemosisworld · 10 months
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Aimer purement, c'est consentir à la distance, c'est adorer la distance entre soi et ce qu'on aime. Simone Weil. La Pesanteur et la Grâce, 1942
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apenitentialprayer · 2 months
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He who is accused, especially by himself, should take care of his own wounds instead of hurting another. No one heals himself by harming another. qui arguitur et, quod est amplius, a semet ipso, curare debet sua uulnera, non alterum uulnerare. nemo alium vulnerando se sanat.
Saint Ambrose of Milan, Explanation of Psalm 37 (§46)
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To harm a person is to receive something from him. What? What have we gained (and what will have to be repaid) when we have done harm? We have gained in importance. We have expanded. We have filled the emptiness in ourselves by creating one in somebody else. Faire du mal à autrui, c'est en recevoir quelque chose. Quoi ? Qu'a-t-on gagné (et qu'il faudra repayer) quand on a fait du mal ? On s'est accru. On est étendu. On a comblé un vide en soi en le créant chez autrui.
Simone Weil (Love in the Void: Where God Finds Us, page 70), originally in La pesanteur et la grâce, page 15.
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krisis-krinein · 7 months
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abbedartigue · 10 months
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« Un critére du réel, c’est que c’est dur et rugueux. On y trouve des joies, non de l’agrément. Ce qui est agréable est rêverie. »
Simone Weil La Pesanteur et la Grâce, 1942, éditions Plon, 1947
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frank-olivier · 2 years
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Tuesday, January 3, 2023
To want friendship is a great fault. Friendship ought to be a gratuitous joy, like the joys afforded by art or life.
-- Simone Weil, La pesanteur et la grâce
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raisongardee · 2 years
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[à propos de Simone Weil] “[...] je tiens à souligner qu’il serait injurieux pour sa mémoire que le contenu éternel et transcendant de son message fût interprété dans le sens de l’actualité politique et mêlé aux querelles des partis. Aucune faction, aucune idéologie sociales n’a le droit de se réclamer d’elle. Son amour du peuple et sa haine de toute oppression ne suffisent pas pour l’inféoder aux partis de gauche ; sa négation du progrès et son culte de la tradition n’autorisent pas davantage à la classer à droite. Elle mettait dans ses engagements politiques la passion qu’elle apportait en toute chose, mais, loin de se faire une idole d’une idée, d’une nation ou d’une classe, elle savait que le social est par excellence le domaine du relatif et du mal (contempler le social, écrivait-elle, constitue une purification aussi efficace que se retirer du monde, et c’est pourquoi je n’ai pas eu tort de côtoyer si longtemps la politique) et que, dans cet ordre, le devoir de l’âme surnaturelle ne consiste pas à embrasser fanatiquement un parti, mais à essayer sans cesse de rétablir l’équilibre en se portant du côté des vaincus et des opprimés.”
Gustave Thibon, préface à Simone Weil, La pesanteur et la grâce, février 1947.
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La sainteté, c’est quoi ? Ce n’est pas une qualité morale, mais un état : le fait d’être différent de ce qui se trouve dans le monde, et de porter les couleurs du caractère de Dieu, les couleurs de la Résurrection, les couleurs de la grâce qui a pardonné nos péchés, et nous a lavés d’une eau pure ; rendus nouveaux et aimés, parfaits en Jésus-Christ. Par-faits, du verbe parfaire quelque chose. L’avoir achevé, terminé, il n’y a plus rien qui y manque. Nous sommes accomplis. Complets. Terminés. «Et vous êtes accomplis en Lui, qui est le chef de toute principauté et puissance. » —Colossiens 2:10 Notre éternel nous est fini. Il a pris vie et s’est caché auprès de Dieu dans les lieux célestes en Jésus-Christ, dans l’intimité et les gloires invisibles de la relation entre le Fils et le Père, et nous y sommes en Esprit. Avec Christ. Unis un seul Esprit avec Christ.
« Il nous a ressuscités ensemble [en unité avec Christ ressuscité] et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Messie Jésus. » —Éphésiens 2:6
« Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi vous serez manifestés avec Lui en gloire. » —Colossiens 3:3
La sainteté, ce n’est pas une conduite premièrement. C’est un endroit où nous sommes. Un achèvement. “Tout est accompli.”, Jésus a dit. Et nous aussi, nous sommes tout accomplis. La justice parfaite de la loi pratiquée par Jésus a été offerte gratuitement à notre compte comme si elle était de notre fait, et éternellement Jésus est notre justice. Sa perfection est notre identité nouvelle. Offerte gratuitement à quiconque croit, avec le pardon. Dieu ne nous a pas seulement pardonnés entièrement notre péché, il nous a pourvu d’une justice nouvelle de qualité divine. Imméritée, non-gagnée, non-témoignée par nous, mais reçue par foi et reconnaissance que nous ne pouvons produire la qualité que Dieu est, par nous-mêmes. Nous pouvons l’accepter avec humilité et nous taire d’émerveillement en face d’un Dieu d’amour qui nous a aimés à ce point qu’il s’est donné, et nous a donné tout de Lui et a tout fait à notre place, en substitut pour nous. Quelle œuvre improbable du Dieu merveilleux ! Dans les lieux célestes, nous sommes déjà parfaits, et sur la terre, le Saint Esprit travaille à nous amener toujours plus à nous dévêtir de l’ancien, ramenant nos yeux sans cesse sur Jésus-Christ et nous apprenant à mourir à ce qui ne vient pas par la foi, pour qu’apparaisse la réalité de notre identité dans les lieux célestes, celle qui produit par la foi, toujours plus chaque jour.
Nous rêvetirons toujours plus l’identité que nous sommes déjà auprès de Christ, et qui est semblable à Christ. Mais la lourdeur de la loi spirituelle de pesanteur de la chair, que nous subissons en vivant sur terre, et les moyens déployés par Satan dans le monde pour nous remplir de soucis, de richesses et de plaisirs, afin que nous n’ayons pas vraiment envie de devenir comme aux cieux, ni même le temps de penser bien aux cieux, fait que nous n’avons pas beaucoup de progrès, de facto, en sainteté qui se voit. En sainteté de comportement, de cœur, de caractère, —au sens où notre identité éternelle sainte est étouffée par les bandelettes mortuaires du vieil homme collé à notre peau, nos caractères et nos pensées.
Mais pourtant, saints, c’est ce que nous sommes. Notre sainteté n’a jamais été définie par Dieu comme étant relative à notre comportement : elle est un état de fait accompli par la Croix et saisi par la foi. Et elle est éternelle. Et le degré de révélation de cette sainteté de Christ offerte à son épouse, et qui n’a rien à voir avec notre conduite, se chérit, et mérite toute la pureté du monde ; cette sainteté fait naître en nous l’amour, et les fruits de l’Esprit. La joie, que personne ne peut voler. Pas même nos propres échecs. Parce que Jésus est vivant pour toujours et souverain sacrificateur pour toujours, et son pardon est pour tous ceux qui croient. Quand nous tombons, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, car le moyen par lequel Dieu nous lie à Lui n’est plus la Loi, mais le Vivant, Jésus-Christ, le Juste, qui s’est donné lui-même pour nous. « Donné pour nous » : la définition-même de la grâce.
La joie fait partie de la sainteté. L’amour fait partie de la sainteté. Le bon sens fait partie de la sainteté. L’ordre fait partie de la sainteté. La générosité, la fidélité font partie de la sainteté. La douceur fait partie de la sainteté.
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traigolaslluvias · 28 days
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Simone Weil escribió en La pesanteur et la grâce que "el amor no es consuelo, es luz". Se refería al amor divino, al amor de dios, en un llamado a rechazar los consuelos que comúnmente se buscan en la religión.
"Amar a dios a través de la destrucción de Troya y de Cartago" Amar incluso cuando tu amor no te entrega consuelo alguno, cuando es destrucción y no alivio. Amar radicalmente lejos de pensar que el amor es en alguna medida un premio de consolación.
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valheyrie-v404 · 3 months
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📚 Ne confondez pas Simone Weil et Simone Veil ! 🌟
Il est facile de confondre ces deux figures marquantes de l'histoire française, mais elles ont des parcours bien distincts. Voici un petit récapitulatif pour mieux les connaître :
Simone Weil (1909-1943)
Profession : Philosophe, écrivaine, et militante politique.
Origines : Née en France, d'origine juive.
Biographie : Ancienne élève de l'École normale supérieure, elle a enseigné la philosophie et travaillé en usine pour comprendre la condition ouvrière. Ses réflexions portent sur la spiritualité, la justice sociale et l'éthique. Elle est décédée à l'âge de 34 ans.
Œuvres notables : "L'Enracinement", "La Pesanteur et la Grâce".
Simone Veil (1927-2017)
Profession : Femme politique.
Origines : Née en France, également d'origine juive.
Biographie : Survivante de la Shoah, elle est devenue magistrate puis ministre de la Santé, et a présidé le Parlement européen. Elle est connue pour avoir légalisé l'avortement en France en 1975. Simone Veil est entrée au Panthéon en 2018.
Honneurs : Figure emblématique de la lutte pour les droits des femmes et de la mémoire de la Shoah.
Ces deux femmes ont marqué l'histoire à leur manière. 📖💪
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circle-of-stones · 8 days
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La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil
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christophe76460 · 4 months
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Je continue le texte.
✅ Car c’est Dieu seul qui sait le chemin que la sagesse emprunte. Oui, il en connaît la demeure. Car son regard parcourt le monde entier, et tout ce qui se passe sous le ciel, il le voit. C’est lui qui a fixé la pesanteur du vent, et donné leur mesure à tous les océans. Lorsqu’il a établi une loi pour la pluie, et tracé un chemin aux éclairs du tonnerre, c’est alors qu’il l’a vue et en a fait l’éloge. Il a posé les fondements de la sagesse et l’a sondée (Job 28:23-27).
⦁ Job a d’abord soutenu que l’homme ne pouvait accéder de lui-même à la sagesse absolue, c’est d’ailleurs pour cela qu’il ne peut comprendre sa situation. Maintenant, il précise que seul Dieu la possède parce qu’il est le Créateur tout-puissant, à la fois omniscient, qui connaît toute chose, et omniprésent, qui est partout à la fois. De plus, il est aussi omnipotent, il peut faire comme bon lui semble quand cela lui plaît. En Occident en particulier et au niveau spirituel, l’athéisme a supplanté la foi. En parallèle, l’homme a abandonné sa quête de la sagesse et de Dieu pour la remplacer par l’accumulation des richesses grâce au développement de la science et de ses applications technologiques.
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havaforever · 6 months
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LE JEU DE LA REINE - Catherine Parr est la sixième femme du roi Henri VIII, dont les précédentes épouses ont été soit répudiées, soit décapitées (une seule étant décédée suite à une maladie). Avec l’aide de ses dames de compagnie, elle tente de déjouer les pièges que lui tendent l’évêque, la cour et le roi…
Le Jeu de la Reine fait le portrait (version féministe, époque oblige) d'un drame historique, remarquable de beauté et magnifié par un casting en état de grâce.
Sans être spécialiste, on peut affirmer que la vérité historique doit en prendre un sacré coup dans l’aile ce qui ne manquera pas de faire réagir les puristes. Mais, on doit reconnaître que c’est la 1ère fois qu’on s’intéresse vraiment au personnage de la 6ème et dernière femme de ce tyran, la seule qui lui ait survécu, Catherine Parr.
Brillante, cultivée, émancipée, cette femme ne pouvait que déranger l’église anglicane et la cour dans son ensemble, situation admirablement décrite dans ce drame constamment entre horreur psychologique et thriller politique.
Tout, ici, est oppressant, de la nature envahissante et angoissante jusqu’aux jeux de pouvoir et conspirations qui bruissent en permanence dans les couloirs glacés d’un château royal qui a tout d’une prison. Karim Aïnouz s’est bien gardé de réaliser un biopic, se focalisant sur les derniers mois de la vie du roi, pour nous proposer un film viscéral sur des relations humaines totalement perverties par les luttes intestines qui opposent les pouvoirs politique et religieux.
Revers de la médaille, le film est parfois très lent, empesé comme les costumes, et aussi sombre que les éclairages. Toutes les intrigues de politico-religieuses sont, elles aussi, parfois difficiles à comprendre pour le spectateur lambda. Mais l’intérêt évident pour ce personnage de femme qui parvient à conserver vivace la flamme qui brûle en elle, emporte tout et fait oublier certaines pesanteurs de la mise en scène et du scénario.
Le choix de l’actrice suédoise Alicia Vikander pour camper la « 6ème femme de Barbe Bleue » peut surprendre, mais elle est parfaite de grâce, de courage et de détermination. Son affrontement avec un Jude Law méconnaissable et inquiétant qui est allé jusqu’à demander que soient diffusées sur le plateau du tournage des odeurs désagréables, afin que chaque personne présente sente la saleté et le pourrissement de son corps.
C’est vous dire si on est allé loin dans le détail pour ce tournage auquel ont également participé avec bonheur Eddie Marsan et Sam Riley. On se laisse donc captiver par cette bataille royale aussi sinistre que le Haddon Hall, dans le Devonshire où a eu lieu le tournage.
NOTE 15/20 - Spectaculaire, sombre, intriguant, hautement cinématographique; bref, un beau film comme on les aime.
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willoetrea · 1 year
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111vie = 999x(222/27)*5 
11.07.23, 15:55 - np: soulitude
une chose avec laquelle j’ai réellement de la peine, c’est la culpabilité que je ressens quand je ne réponds pas à l’appel. je pense que cela est dû au fait que je suis quelqu’un qui a beaucoup d’idées, toutes me poussant à créer et agir. donc quand je ne me sens pas capable de suivre le courant de mes actions, je le ressens comme un échec. je suis de celles et ceux qui vivent d’ambition. il m’est parfois difficile de suivre mes propres intentions. celles qui, dans une nouvelle mesure, apporteraient une pesanteur au monde. en effet, le juste équilibre est une équation complexe, parfois trop dure à résoudre. son calcul doit inclure la mesure du temps à ma disposition, la vitesse du mouvement extérieur, les contraintes inévitables, sans oublier les méthodes et la réalisation de mes concepts. 
j’ai décidé à 10 ans que j’étais nulle en maths parce que de devoir pratiquer une logique de répétition n’avait aucun intérêt à mes yeux. je n’avais pas considéré le fait que cela aurait pu me permettre d’apprendre l’autonomie d’une routine et c’est entre autres pour cela que, du jour au lendemain et sans m’en apercevoir, j’ai perdu accès à la stabilité. je ne savais pas que logique et logistique étaient des mots qui étaient destinés au mariage et que ce que les mathématiques me proposaient était simplement un terrain d’entraînement à cela. j’ai refusé d’y accéder et la version plus jeune de moi était trop têtue pour explorer son erreur de jugement à travers les années. on est à une douzaine d’années plus tard et aujourd’hui, je repense à une conversation que j’ai eue avec un boug, qui me disait que ce qui l’avait permis d’être si rationnel et correctement stratégique à son âge de 24 ans étaient les entraînements de foots à 13 ans et les cours de maths au collège. c’est à ce moment là qu’il avait compris que la discipline était une matière qui s’exerçait et qui permettait l’évolution grâce à l’acquisition de compétences spécifiques et facilitantes. quand j’y pense, à ce moment-là de ma vie, j’étais je ne sais plus où, en colère et déjà trop loin pour qu’on me ramène. 
à l’heure actuelle, j’en ai des remords. parce que mes rêves me poussent à sortir de ma zone de confort et de trouver des moyens pour faire les choses comme j’en ai envie. j’aurais voulu avoir la capacité de savoir m’organiser et rentrer dans une routine, mais j’ai eu plutôt tendance à flirter avec le risque. changer de partenaire et d’embrasser la stabilité est quelque chose d’inconfortable pour moi et parfois, je n’arrive plus à suivre le rythme. c’est là où je culpabilise. parce que j’aimerais pouvoir faire mieux et savoir répondre à mes propres attentes. j’aimerais pouvoir rassurer ceux qui ont des attentes vis-à-vis de moi aussi. mais parfois, tout ce dont je suis capable c’est de me coucher sur un matelas avec un goûter (en général, quelque chose de chocolaté) et dr. house ou un livre, le temps que je retrouve un peu d’énergie pour me relancer dans le flot. 
le flot de la vie of course, le flow aussi. 
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j’ai espoir qu’en prenant une journée ou deux pour me reposer, j’arriverai à retourner au chantier et reprendre là où j’ai laissé mes outils, m’attendant sur le tabouret de ma place. j’espère que mes co-équipièr.es comprendront et que la force de ma nouvelle énergie pourra les convaincre que moi aussi je fais partie de ceux qui souhaitent que les choses aillent mieux. mais je ne peux pas m’investir quand je dysfonctionne et parfois, j’avoue, l’équation me fait trop beuger du cerveau. et quand j’oublie pourquoi j’accorde tant d’attention à cette mise en œuvre et que je me laisse aller, le faisant par manque de patience ou par crainte de m’ennuyer, c’est alors que je me souviens que c’est parce que la stabilité est un bon cadre pour créer des choses, étant linéaire dans ce chaos. c’est grâce à cette routine qu’aujourd’hui je peux faire valoir ma place. étant arrivée à ce stade, je contemple la direction que je dois prendre. cette réflexion se fait au calme et dans le repos. je comprends qu’il est indispensable de faire des pauses, pour reprendre mon souffle. ne pas répondre aux appels n’est pas grave, parce qu’il est simplement humain de ralentir quand on participe à un marathon. j’ai suffisamment d’exemples autour de moi pour confirmer cela. je profite du soleil, du silence et de ma solitude. non, je ne me suis pas remise aux maths et je n’ai pas repris des entraînements de foots. par contre, j’ai commencé à aller me renseigner sur ce qu’il me serait nécessaire afin d’engendrer ce sentiment de stabilité tant recherché. je me remets à rêver et je vois plus clair dans mon chemin. la décision active d’altérer légèrement ma routine se fait à ce moment-là. il s’agit peut-être d'accélérer un pas, de tourner à droite ou d'escalader une butte. peu importe, mais la reprise du mouvement ne se rend que possible quand on se permet de prendre un instant. 
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adjedan · 1 year
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Tiqqun, « Eh bien, la guerre ! », Exercices de Métaphysique Critique
Il faut en tout commencer par les principes. L’action juste en découle.
Quand une civilisation est ruinée, il lui faut faire faillite. On ne fait pas le ménage dans une maison qui s’écroule.
Les buts ne font pas défaut, le nihilisme n’est rien. Les moyens sont hors de cause, l’impuissance n’a pas d’excuse. La valeur des moyens se rapporte à leur fin.
Tout ce qui est, est bon. Le monde des qelipoth, le Spectacle, est de part en part, mauvais. Le mal n’est pas une substance, s’il était une substance, il serait bon. Le mystère de l’effectivité du mal se résout en ceci que le mal n’est pas, mais qu’il est un néant actif.
Le mal, c’est de ne le pas distinguer du bien. L’indistinction est son royaume, l’indifférence sa puissance.
Les hommes n’aiment pas le mal, ils aiment le bien qui est en lui.
Dans le Tiqqun, l’être retourne à l’être, le néant au néant. L’accomplissement de la Justice est son abolition.
L’histoire n’est pas finie, il faudrait, pour cela, qu’elle ait notre accord.
Un seul homme libre suffit à prouver que la liberté n’est pas morte.
La question n’est jamais de « vivre avec son temps », mais pour ou contre lui. Ça ne dépend pas.
Tout ce qui se targue d’une avance temporelle avoue seulement par là qu’il n’est pas supérieur au temps.
Le nouveau n’est que l’alibi du médiocre. Jusqu’à présent, le progrès n’a désigné qu’un certain accroissement dans l’insignifiant. L’essentiel est resté dans l’enfance. Les hommes ont eu des mœurs mais ils ne les ont pas encore pensées. C’est une négligence dont ils n’ont plus les moyens. Ici, l’histoire commence.
Les catastrophes de l’histoire ne démontrent rien contre le bien. Ce ne sont pas les mouvements révolutionnaires qui ont suspendu « le cours normal des choses ». Inversez. C’est ce cours ordinaire qui est la suspension du bien. Dans leur enchaînement, les mouvements révolutionnaires composent la tradition du bien, jusqu’ici : la tradition des vaincus. Elle est nôtre.
Toute l’histoire passée se résume à cela, qu’une grande ville fut assiégée par de petits rois. Inexpugnable le reste demeure.
Absolument avant le temps, il y a le sens.
Il est une horloge qui ne sonne pas. À elle, la royauté.
Il faut agir comme si nous n’étions les enfants de personne. Leur filiation véritable n’est pas donnée aux hommes. Elle est la constellation de l’histoire dont ils parviennent à se ressaisir. Il est bon d’avoir un panthéon. Tous les panthéons ne se trouvent pas au bout d’une rue Soufflot.
Les lieux communs sont la plus belle chose du monde. Il est nécessaire de se répéter. La vérité a toujours dit la même chose, de mille manières. L’instant venu, les lieux communs ont le pouvoir de faire osciller les mondes. D’ailleurs, l’univers est né d’un lieu commun.
Ce monde n’est pas adéquatement décrit parce qu’il n’est pas adéquatement contesté, et réciproquement. Nous ne cherchons pas un savoir qui rende compte d’un état de fait, mais un savoir qui les crée. La critique ne doit redouter ni la pesanteur des fondements, ni la grâce des conséquences.
L’époque est furieusement métaphysique, qui travaille sans répit à l’oublier.
La Métaphysique Critique, en la repoussant, on l’embrasse.
Certains ont trouvé que la vérité n’existe pas. Ils en sont punis. Ils ne se dérobent pas à la vérité, tandis que la vérité se dérobe à eux. Ils ne l’enterrent pas, tandis qu’elle les enterrera.
Nous n’avons que faire des gémissements, nous ne ferons à personne la charité d’une révolte sur mesure. Il vous faudra tout reprendre par vous-mêmes. Ce monde a besoin de vérité, non de consolations.
Il faut critiquer la domination, parce que la servitude domine. Qu’il y ait des esclaves « heureux », ne justifie pas l’esclavage.
Ils sont nés. Ils veulent vivre. Et ils poursuivent des destins de mort. Même, ils veulent se reposer et ils laissent des fils, pour que naissent d’autres morts, et d’autres destins de mort.
Voici venu le temps des larves, elles écrivent même de petits livres dont on cause dans leurs élevages.
Depuis qu’il y a des hommes, et qui lisent Marx, on sait ce qu’est la marchandise, mais on en a toujours pas fini pratiquement avec elle. Certains. qui ont fait autrefois profession de la critiquer, avancent même qu’elle serait une seconde nature, plus belle et plus légitime que la première, et que nous devrions nous plier à son autorité. Ses métastases ont atteint les extrémités du monde ; il serait bon de se rappeler qu’un organisme entièrement cancérisé s’effondre en peu de temps.
Les alternatives et les litiges anciens sont exsangues. Nous en imposons de nouveaux.
Rejetez également les deux côtés. N’aimez que le reste. Seul le reste sera sauve.
Les hommes sont responsables du monde qu’ils n’ont pas créé. Ce n’est pas une notion mystique, c’est une donnée. S’en étonnera qui s’en est arrangé.
D’où, la guerre.
L’ennemi n’a pas l’intelligence des mots, l’ennemi les piétine. Les mots veulent être redressés.
Le bonheur n’a jamais été synonyme de paix. Il faut se faire du bonheur une idée offensive.
La sensibilité n’a que trop longtemps été une disposition passive à la souffrance, elle doit devenir le moyen même du combat. Art de retourner la souffrance en force.
La liberté ne s’accommode pas de la patience. elle est la pratique en acte de l’histoire. Inversement, les « libérations » ne sont que l’opium des mauvais esclaves. La critique naît de la liberté, et l’accouche.
Les hommes sont plus sûrs de se libérer en se déprenant que d’accéder au bonheur en recevant.
Poursuivez la liberté, vous aurez le reste avec. Qui veut se garder, se perdra.
De même que tout ce dont l’existence doit être préalablement prouvée, la vie selon ce temps est de bien peu de valeur.
Un ordre ancien subsiste en apparence. En vérité, il n’est plus là que pour être décrit dans toutes ses perversions.
On dit qu’il n’y a point de péril, parce qu’il n’y a pas d’émeute ; on dit, comme il n’y a pas de désordre matériel à la surface de la société, que la révolution est loin de nous. C’est que les forces d’anéantissement sont engagées dans une voie tout autre que celle où l’on s’attendait d’abord à les trouver.
Sachez, jeunes imbéciles, petits mufles réalistes, qu’il y a plus de choses au ciel et sur la terre que n’en rêvent vos solipsismes inconséquents.
Cette société fonctionne comme un appel incessant à la restriction mentale. Ses meilleurs éléments lui sont étrangers. Ils se rebellent contre elle. Ce monde tourne autour de ses marges. Sa décomposition l’excède. Tout ce qui vit encore vit contre cette société.
Quittez le navire, non parce qu’il coule, mais pour le faire couler.
Ceux qui ne comprennent pas aujourd’hui ont déjà déployé toute leur force hier, pour ne pas comprendre. En son for intérieur, l’homme est au fait de l’état du monde.
Toute chose se radicalise. La bêtise, comme l’intelligence.
Le Tiqqun dégage les lignes de rupture dans l’univers de l’indifférencié. L’élément du temps se résorbe dans l’élément du sens. Les formes s’animent. Les figures s’incarnent. Le monde est.
Chaque nouveau mode de l’être ruine le mode de l’être précédent et ce n’est qu’alors, sur les ruines de l’ancien, que le nouveau commence. Et ceci est appelé les « douleurs de l’enfantement » pour signifier une période de grands tumultes. Il apparaît que sera ruiné l’ancien mode de l’être dans le monde, ce qui changera différentes choses.
Un jour une société a tenté, par des moyens innombrables et sans cesse répétés, d’anéantir les plus vivants d’entre ses enfants. Ces enfants ont survécu. Ils veulent la mort de cette société. Ils sont sans haine.
C’est une guerre qui n’est précédée d’aucune déclaration au reste, nous ne la déclarons pas, nous la révélons seulement.
Deux camps. Leur différend porte sur la nature de la guerre. Le parti de la confusion voudrait qu’il n’y ait qu’un camp. Il mène une paix militaire. Le Parti Imaginaire sait que le conflit est père de toutes choses. Il vit dispersé et en exil. Hors de la guerre, il n’est rien. Sa guerre est un exode où les forces se composent et les armes se trouvent.
Laissez au siècle les combats de spectres. On ne bataille pas contre les ectoplasmes. On les écarte pour dégager la cible.
Dans un monde de mensonge, le mensonge ne peut être vaincu par son contraire, mais uniquement par un monde de vérité.
La complaisance engendre haine et ressentiment, la vérité rassemble les frères.
« Nous », c’est nous et nos frères.
L’intelligence doit devenir une affaire collective.
And the rest is silence.
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