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#le petit trappeur
fredandrieu · 9 months
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Les canons de la baronne ! Jacques Lennoz et Carlo Cedroni Kiwi n° 318 10 octobre 1981
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aurevoirmonty · 1 month
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« Un matin que j’étais en visite chez un ami, on vint m’informer soudain que vingt soldats de l’armée Rouge cernaient ma demeure pour m’arrêter et qu’il me fallait fuir sur le champ. Aussitôt j’empruntai un vieux costume de chasse à mon ami et, muni d’une petite somme d’argent, m’échappai en toute hâte, à pied, par les petites rues de la ville. J’atteignis bientôt la grand’route et engageai les services d’un paysan qui, en quatre heures, m’avait transporté à une trentaine de verstes et déposé au milieu d’une région très boisée. En chemin, j’avais acheté un fusil, trois cents cartouches, une hache, un couteau, un manteau en peau de mouton, du thé, du sel, des biscuits et une bouilloire. Je m’enfonçai au cœur de la forêt et parvins à une cabane abandonnée, à moitié calcinée. Dès ce jour, je menai l’existence d’un trappeur, mais j’étais bien loin de me douter à quel point cet état forcé allait se prolonger. »
Ferdynand Ossendowski. Bêtes, Hommes et Dieux. Phébus.
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« Un matin que j’étais en visite chez un ami, on vint m’informer soudain que vingt soldats de l’armée Rouge cernaient ma demeure pour m’arrêter et qu’il me fallait fuir sur le champ. Aussitôt j’empruntai un vieux costume de chasse à mon ami et, muni d’une petite somme d’argent, m’échappai en toute hâte, à pied, par les petites rues de la ville. J’atteignis bientôt la grand’route et engageai les services d’un paysan qui, en quatre heures, m’avait transporté à une trentaine de verstes et déposé au milieu d’une région très boisée. En chemin, j’avais acheté un fusil, trois cents cartouches, une hache, un couteau, un manteau en peau de mouton, du thé, du sel, des biscuits et une bouilloire. Je m’enfonçai au cœur de la forêt et parvins à une cabane abandonnée, à moitié calcinée. Dès ce jour, je menai l’existence d’un trappeur, mais j’étais bien loin de me douter à quel point cet état forcé allait se prolonger. »
Ferdynand Ossendowski. Bêtes, Hommes et Dieux. Phébus.
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valloninfo · 1 year
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Samedi 6 et dimanche 7 mai, le Val-de-Travers vivra la 2ème édition de l'AR Mood Festival sur la Place Longereuse de Fleurier. Cette année, une quinzaine de foodtrucks proposeront de nombreuses spécialités culinaires d'ici et d'ailleurs. Sur la scène principale ce sont 8 concerts gratuits qui rythmeront les journées et les débuts de soirées. Samedi soir, une grande soirée DJ gratuite sera organisée sous la cantine chauffée. Les enfants, eux aussi, auront leur festival avec un espace "kids" qui leur sera entièrement dédié. Durant le festival, il sera possible de payer par carte, Twint ou en espèces. Après le franc succès rencontré lors de la première édition, l'association Vallonnière Mood Events organise le week- end du 6 et 7 mai 2023 sur la Place Longereuse de Fleurier, la 2e édition de l'AR Mood Festival. Les nouveautés par rapport à la précédente édition : une tente plus grande, la possibilité de payer par carte de crédit / débit, encore plus de foodtrucks et enfin 2 concerts gratuits supplémentaires. Côté food et bar 15 foodtrucks (+5 par rapport à 2022) proposeront tout au long du week-end leurs spécialités culinaires. Les amateurs de nourriture auront ainsi le loisir de tout goûter et ceci même plusieurs fois. Une grande tente chauffée abritera le bar central avec les fameux cocktails "by Mood Events", des tables pour se restaurer, ainsi qu'une grande scène. Les paiements au bar pourront se faire par carte de crédit/débit, Twint ou en espèces. Les organisateurs recommandent vivement d'opter pour un paiement sans contact (carte ou Twint). Sur scène : 8 concerts gratuits Afin que tout le monde puisse en profiter, l'accès aux concerts reste totalement gratuit. Cette année, la programmation artistique propose un doux mélange de plusieurs styles. Samedi à 11h30, c'est "Sicdelis" (F) qui ouvrira le festival. À 14h15, les neuchâtelois de "Last Station" présenteront sur scène leur tout dernier album. Tandis qu'à 16h30, le groupe de la région "Reborn" enflammera le village de Fleurier. Pour terminer cette première journée de concerts, c'est le duo mère-fille "Wheelwork", originaire des Ponts-de-Martel qui se produira sur la scène de l'AR Mood Festival. Dès 21h00, place au talentueux "DJ RINO", artiste local aux compétences multiples. Accompagné de ses platines, il fera danser toutes les générations. Dimanche à 11h30 la jeune rappeuse originaire de Buttes "Mélune" ouvrira le bal des concerts. Elle sera suivie, à 13h00, du duo soleurois "The Two of us". À 15h00, place à la légèreté avec la jeune et talentueuse "Ozé" qui interprètera son dernier single. Et enfin à 16h30, les chaux-de-fonniers de "The Boppin'Sausages" auront la lourde mission de clôturer la 2e édition de l'AR Mood Festival. Pour les plus petits Les jeunes aussi auront droit à leur propre festival avec l'espace "Raiffeisen Kids Park" (forfait journalier de CHF 5.00). Au programme le samedi : châteaux gonflables, atelier de décoration de bougies et jeux géants par Alfaset ainsi que la présence de Aaronik avec ses immenses bulles. Dimanche : encore et toujours les châteaux gonflables de Magic Château, alors que pour les ateliers ce sont les scouts Trois-Raisses qui animeront des ateliers bricolages et découverte du pain-trappeur. Durant l'après-midi, les enfants pourront se faire grimer ou tatouer, de manière éphémère évidemment par Détour Beauté et Art Mania. Horaires et retour en toute sécurité Les premiers festivaliers sont attendus le samedi dès 11h00 alors que les derniers repartiront tôt le matin, vers 3h00. Dimanche matin, les premiers visiteurs fouleront le sol de l'AR Mood Festival dès 11h00 jusqu'à 18h00. Durant la nuit du samedi au dimanche, le somnambus du Val-de-Travers sera du service pour ramener les festivaliers à leur domicile avec notamment une course spéciale prévue à 03h00. Accès à la Place Longereuse et à l'Eco-point Les organisateurs rappellent que la Place Longereuse sera totalement interdite d'accès dès le mardi 2 mai à 07h00.
L'écopoint sera quant à lui disponible jusqu'au vendredi 12h00. Durant le week-end de festivités, l'écopoint de Longereuse sera fermé et la benne à carton sera déplacée à l'écopoint de la Pénétrante. Le programme complet du festival ainsi que les horaires des animations sont à découvrir sur moodevents.ch
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Comment subir et rater une expérience de sobriété énergétique en Pays de Galles, conseils méthodologiques
Préambule
Public concerné: les expériences de sobriété énergétique subie s’adressent exclusivement à ceux qui sont en capacité de payer leurs factures d’eau et d’électricité (les autres, les pauvres, ayant une obligation de réussite).
A l’exception des stages de jeûne d’une semaine qui portent de litre de bouillon de légumes au prix du Château d’Yquem (stages de sobriété calorique), l’offre de stages de sobriété énergétique est peu structurée. Une expérience devra donc tout à l’improvisation.  
Période
 A compter de fin septembre , dans des conditions de climat septentrional avérées.
Méthode préconisée 
Passer des heures à la recherche  d’un chalet de rêve avec "vue imprenable" sur Cardigan Bay jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul disponible à la location. Moins d’une semaine avant le départ -de préférence vers deux heures du matin- se précipiter devant son écran. Réserver pour trois nuits un autre chalet, la photo du site faisant foi. S’il est de type Petite maison dans la prairie, ne pas pousser les investigations concernant l’équipement. Retenir pour l'essentiel qu’il y a une barrière rouge à l’entrée de la maison de Jane.
Embarquer à Roscoff.
Jour 1
Rouler pendant quelques centaines de miles au départ de Plymouth jusqu’à ce que la pénombre s’étende sur la campagne galloise. Noter accessoirement que le réseau routier sinueux est bordé de hauts talus. En conclure qu’en même temps que le christianisme primitif les moines gallois ont Importé le talus en Armorique mais en beaucoup plus haut. Assez haut pour suspendre par intermittence le réseau téléphonique mobile et le GPS. Si l’on sent poindre l’oppressante sensation d’ignorer où l’on va, et si on va y arriver, faire le cas échéant appel à sa tendance naturelle à accueillir favorablement l’imprévu. Et se rassurer au vu de la toponymie abondamment fournie en consonnes usuelles de la toponymie bretonne. Riche en  en w, en gw et même en ty, la galloise comporte cependant moins de voyelles. Savoir que dans le cas improbable où l’on rencontrerait âme qui vive pour demander son chemin on serait confronté à l’incapacité de prononcer le nom de son lieu de destination.
Enfin, à la barrière rouge, stationner.  Enjamber le chien, les cartons de pizzas, le chat, les cannettes de bière, divers détritus et, en dernier lieu, les poulets que Jane est en train de rabattre avec une indolence proportionnelle à son volume. Dire Hi Jane ! et, sans avoir le temps de formuler la question de l’électricité, se faire remettre deux petits photophores, une boîte d’allumettes et un matériel de transfert des bagages (éloigner de soi l’idée qu’en conséquence de sa proximité avec le poulailler la brouette aurait pu subir les derniers outrages) .
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Dans cet équipage s’élancer sur un sentier obscur. Dépasser sur sa droite un cabanon qui abrite le point d’eau. Il ferait douche. Le système de fermeture semble défaillant mais, hormis Jane et son cheptel, il n’y a personne à des miles à la ronde.
Se laisser gagner par un premier fou rire avant de découvrir le chalet. Adossé à un bois sombre, cerné de toutes parts par une inextricable végétation suintante, il apparaît comme une cabane de trappeur adoucie de mauve oriental . Se saisir de l’opportunité d’un poêle, acquérir des briquettes à prix prohibitif pour s’offrir une heure de chauffage en prévention du lendemain matin. De la sensation d’enfiler un jeans humide au réveil.
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A cet instant débute une longue soirée de voyage selon la définition proposée par l’ethnologue Jean-Didier Urbain :  «   Voyager, pour paraphraser Paul Valéry , c’est comme méditer en philosophie, c’est revenir du familier à l’étrange et abolir cette réalité défaite par la monotonie, l’ennui et les tracas. ». Puisque la réalité est défaite , le  moment serait idéal pour relire Walden ou la Vie dans les bois, se dit-on, intérieurement. Mais le luxueux photophore à cinq bougies du chalet permet à peine de retrouver sa brosse à dents (dont l’usage n’est peut-être pas parvenu jusqu’ici ). Dans un soupir, se réfugier sur la terrasse équipée d’une guirlande d’ampoules Led doublée de fanions anglais. Elle est exclusivement dédiée à l’éclairage d’une instruction bucolique.
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La période de nidification étant terminée, ce sont les  oiseaux de nuit qui apportent leur contribution à l’ambiance générale.  T’es où ? Le cri inarticulé qui définit l’Homo mobile enclenche sur le champ une méditation. L’eau est rare, l’électricité est absente, soit ! Mais pas de recours à internet?  La situation, assez insolite,  pourrait-elle justifier d’un tweet ? Si la réalité est défaite, la virtualité aussi. Suit la mise à l’épreuve de cette nécessité absolue de prendre la stratosphère à témoin des détails les plus insignifiants de son existence en excluant la question de l’essence au profit d’un taux de popularité virtuel dont Narcisse est l’écho. Confronté à l’impossibilité de partager la photo de la barre de céréales rescapée du voyage qui tient lieu de dîner, se coucher, humblement.
Jour 2
 Après avoir échappé à un risque d’apnée létale, émerger du moelleux édredon de plumes qui tient lieu de matelas (les poulets de Jane ?)
L’aube ouvre deux heureuses perspectives : 1) si le ciel nuageux se dégageait, la lumière du jour éclairerait plus du quart du chalet 2) On pourrait se préparer un breakfast réconfortant. Après avoir emprunté le sentier romantique qui mène au cabanon désigné sous le nom de cuisine, inventorier :  un feu alimenté par une cartouche de gaz mourante, un évier et une cuvette. Sans eau. Pas l’ombre d’une casserole ou d’une cuiller. Spartiate est le mot, nerveux ce rire qui est par définition plus fécond que le fou rire en association d’idées. S’exclamer : Nous connaissions la  boucherie Sanzot, voici, Mesdames, Messieurs, en exclusivité, la cuisine Sanzot ! Renoncer à tout. Adieu gel douche, shampooing… Après de sommaires ablutions (la porte ouverte mais il fait 12 ° à l’extérieur comme à intérieur), parcourir vingt kilomètres pour avaler un fish and chips, principale source de protéines notoirement accessible à toute heure et en tout lieu en Grande-Bretagne, et donc au Pays de Galles.
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A l’issue d’une journée idyllique (qui ne fait pas l’objet de cette chronique), regarder poindre le crépuscule avec mélancolie en essayant de différer le retour à la caverne. Dîner au pub ! Mais, est-ce une survivance de la rigoureuse législation en vigueur dans les pubs dans les dimanches des temps reculés? les rares établissements  ouverts affichent complets.  Grâce à un vibrant plaidoyer, se faire admettre le temps de grignoter des chips en regardant (ou subissant) un incontournable match de rugby. Dans un moment d’égarement, commander du vin rouge sachant qu’une bouteille étiquetée Jack the Rabbit serait un comble d’avanie, si toutefois il y avait des Français dans la salle . Hasard ou bénédiction, sur le chemin du retour, croiser un take away encore ouvert pour avaler le deuxième fish and chips de la journée. Ensuite, dans le petit sentier chichement éclairé par une lumière de smartphone, regagner l’antre en déclamant : " Toi qui entre ici, abandonne toute idée de traçabilité ! " Cette pensée s’accompagne d’une sinistre conviction. Si le chalet de Jane était un coupe-gorge de l’ancien temps destiné à dépouiller les voyageurs, il faudrait attendre la prochaine saison touristique pour qu’un indice révèle le crime. Indice déterré par les poulets.  Sur cette idée macabre vite chassée par un autre épisode de fou rire, retrouver à tâtons le matelas de plumes.
Jour 3
Dès le réveil, fuir. Parcourir cette fois une trentaine de kilomètres pour se soustraire à un petit déjeuner constitué de poisson frit et de pommes de terre. Frites.  Reliquat de l’Empire, la cuisine tandoori  déclinée par l’industrie agroalimentaire est proposée dans une multitude d’établissements à l’enseigne de Black, Red ou Gold Lion. D’un Black Lion Hotel ! Le mot Hotel. Hôtel ! Mû par une irrépressible impulsion, réserver une chambre pour la nuit suivante. Ne pas s’arrêter au fait que le bâtiment affiche un style Tudor quand le patron semble relever de l’époque victorienne . Rien ne peut être pire que le chalet de Jane ; Jane à laquelle retourner faire des adieux anticipés sans même réclamer de rétrocession de nuitée. Allègrement, dans le plein jour qui apporte un éclairage cru à l’environnement et au matériel de transfert des bagages -maudits poulets-, réenjamber chien, chat, volailles et détritus non identifiables.
Au Black Lion Hotel, méditation, reprise, dans une chambre confortable où l’on a, avec maints soupirs d’aise, appuyé plusieurs fois de suite sur un interrupteur, ouvert un robinet d’eau chaude pour en faire un usage abusif… Négliger le fait que chez les Tudor l’épaisseur des murs résiste à la wifi mais se promettre de faire au retour un commentaire assassin sur le site de réservation concernant le chalet de Jane. Puis réfléchir, à la faveur d’un endormissement contrarié par les coups de béliers des canalisations  post-Tudor. Il ne  faudrait pas priver de futurs voyageurs d’une réelle possibilité de" vie dans les bois ". Tant de gens qui rêvent d’un retour à la vie sauvage cloués sur leur canapé ignorent que le chalet de Jane est à leur disposition ! En cas contraire, ils s’y précipiteraient en silence, sans internet et de préférence en février ...   Et puis, pour son sens des affaires, il convient de louer secrètement Jane qui parvient à faire payer pour une tente en bois le prix d’un hôtel de bonne catégorie. Elle ferait fortune en proposant une plus-value, par exemple un stage de jeûne. Il lui suffirait de fournir quelques litres de bouillon supplémentaires et un accès Internet pour partager. Pour partager quoi ? Eh bien ! La photo de son bol de bouillon (de volaille probablement).
Il faut bien se rendre à l’évidence : le retour aux formes élémentaires de la sobriété va demander de gros efforts d’entraînement collectif et individuel. Ils devraient être plus facilement accessibles à ceux qui, disposant chez eux d’un cabanon de jardin, y passeront des nuits en se rappelant la cruelle anticipation de René Char :
"Nous sommes pareils à ces crapauds qui dans l'austère nuit des marais s'appellent et ne se voient pas, ployant à leur cris d'amour toute la fatalité de l'univers."
Soyons francs : il est facile de quitter son cabanon de jardin pour se précipiter vers un écran et partager confortablement ce constat dramatiquement beau. Nous nous appellerions sans nous voir ! Parce qu’il faut bien l’admettre : si des crapauds avaient lancé leur cri d’amour autour du chalet de Jane, ça n’aurait pas été du tout possible, la sobriété énergétique subie dans la campagne galloise.
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jaimelire-france · 4 years
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Le petit trappeur est un livre écrit par l'éditrice française Emma Faucon, avec illustrations d'origine.
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petitslivresdor · 5 years
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LE PETIT TRAPPEUR / 15
(The Little Trapper - Little Golden book series - Simon & Schuster)
Gustaf Tenggren & Katherine et Byron Jackson (“francisation” en Catherine JACQUESON)  
copyright de 1950 édition juillet 1950,  DL 2T 1950
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alexar60 · 3 years
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Le langage des oiseaux
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Mon guide portait un nom atypique : Soleil rieur. Et il le portait bien puisqu’il n’arrêtait pas de sourire ou de rire tout en apportant un peu de joie dans nos vies. On ne pouvait pas lui en vouloir ni être agressif envers lui dès qu’il faisait une boulette. C’était un crow qui a longtemps travaillé pour l’armée américaine comme éclaireur. Mais suite aux restrictions de budget, il gagna sa pitance en guidant les explorateurs tels que moi.
Mon projet était de trouver un endroit où les pionniers et futurs colons pourraient faire escale. J’avais l’intention grâce aux finances de particuliers de créer une ville ou, au moins, un village qui servirait à approvisionner, les gens en partance de la côte ouest, bien au-delà du Far West. Certes, il existait dans le Colorado des villes mais plus au nord, il n’y avait rien. Et c’était là-bas dans le Montana que je songeais construire quelque-chose.
Ainsi nous traversâmes des plaines, des forêts, nous franchisâmes des montagnes sans nous retourner. La communication avec Soleil Rieur fut des plus amicales. Il montra de vrais talents à dénicher un gibier même s’il s’agissait d’un petit lièvre. Il trouvait les fruits sauvages nécessaires quand nous n’avions rien d’autre. Surtout, il était attentif au chant des oiseaux. Il distinguait le chant du rossignol au sifflement du merle. Il imitait parfaitement le pinson ou l’anas. Il excellait dans l’art de discuter avec les corbeaux. Un jour, je le surpris à croasser au point de faire poser un oiseau noir sur son bras. L’animal répondit à Soleil Rieur qui éclata de rire avant de laisser le corbeau repartir.
« Que lui as-tu dit ? » demandai-je alors. Il rit et répondit : « Qu’il allait bientôt neiger ». « Et ? » Il éclata de nouveau de rire. « Dans deux jours, il neigera ! » affirma-t-il. Effectivement, en fin de matinée, je découvris les premiers flocons en train de tomber sur la prairie. J’essuyai la neige déposée sur mon épaule lorsque j’entendis mon indien rire : «Le corbeau avait raison ! » ajouta-t-il.
Au début, Soleil Rieur faisait peur à mes hommes. Ils le prenaient un peu pour un sorcier. Ils n’avaient pas inventés l’eau chaude mais c’étaient de braves gars et je savais qu’ils ne lui causeraient pas de mal. Bob conduisait le chariot de provision, Jim, Lewis et Kurt galopaient sur des mustangs achetés avant de partir de Saint Louis. Auparavant, Jim et Lewis travaillaient comme cowboys dans un ranch dans l’Oklahoma. Puis, ils se sont engagés dans l’armée pendant la guerre de sécession dans le camp du nord. C’est à ce moment que je les ai rencontrés. J’aurais dû vous dire qu’ils étaient noirs. J’étais leur capitaine de brigade. De son côté Kurt venait d’Allemagne. Il ne parlait pas très bien l’anglais et gardait un terrible accent guttural. Cependant, il progressait de jour en jour. Et il montait très bien à cheval. Quant à Bob, c’était le type même du vieux fermier reconverti en trappeur. Il chiquait plus qu’il ne parlait et il n’avait jamais rien à dire.
La route fut longue et pénible. On bivouaquait toujours à la belle étoile, sauf une fois dans un relai de diligence. Je pus profiter d’un bon lit de camp. Par contre, Soleil rieur préféra dormir dehors. Il refusa même la grange et sa paille chaude. Il dit qu’il voulait écouter la chouette parler au hibou. Etrange homme que j’avais comme guide ! Le lendemain, il ne riait pas. Je l’observai sur son cheval, le regard sérieux, le visage grave. Dès lors, je le questionnai sur la nuit et les mots du hibou et de la chouette. Il préféra ne rien expliquer si ce n’est que ce n’étaient pas de jolis mots.
Toutefois, il restait à l’affut des bruits d’oiseaux. Il scrutait les perdrix au loin, écoutait les hirondelles de passage. Mais chose que je ne compris pas. Après un vol d’oies sauvages, il conseilla de changer de route. Au lieu de continuer vers l’ouest, il proposa d’abord d’aller vers le nord  pendant deux jours. Il donna comme explication qu’un danger était imminent si on continuait.
Il retrouva le sourire quand j’entendis zinzinuler. « Une mésange ! » affirmai-je. Il éclata de rire avant de signaler qu’il s’agissait d’un moqueur chat. Ces petits oiseaux imitaient beaucoup les autres oiseaux. Il avait reconnu l’accent désagréable du moqueur chat lorsqu’il annonça que le ciel est bleu. Je n’arrivais vraiment pas à savoir comment il arrivait comprendre les oiseaux.
D’après mes études de géographie, nous étions à deux jours du point le plus intéressant pour la construction d’un village relai. Nous nous arrêtâmes dans un petit bois de sapins, de cyprès et d’érables. Bob fit le feu permettant de nous restaurer et de nous réchauffer. Soleil Rieur enseignait quelques mots de crow à Kurt lorsqu’il devint soudainement silencieux. Il écouta une chouette hululer. Puis, il leva la main. Le ciel était déjà sombre, juste éclairé par les étoiles et la lune à travers les branches. J’entendis cacaber puis une réponse sous forme de roucoulement. Je compris que quelque-chose n’allait pas.
« Ce ne sont pas des oiseaux » murmura l’amérindien. Nous restâmes inquiets, lentement nous sortîmes nos armes afin de prévenir une attaque surprise. J’avais entendu dire que les indiens n’attaquaient pas la nuit. Aussi, je devinais avoir affaire à du bandit, certainement du  mexicain. Bien que nous étions loin de la frontière. Mon guide posa sa main sur la winchester, chargea le chien et tout en se redressant, il brandit son arme en criant dans sa langue natale.
« Plus tard, j’appris qu’il avait dit : « Je suis Soleil Rieur, je suis un guerrier crow et je n’ai pas peur de vous. Montrez-vous si vous êtes humains et braves. Ainsi nous pourrons nous battre ou partager le repas. » Il finit par crier comme un aigle avant de laisser place à un silence pesant.
Je restai assis, à me demander comment cela allait se finir. Je regrettai de ne pas avoir mon dos collé à quelque-chose. J’appréhendai une flèche ou coup de tomawak par derrière. Finalement, un hululement mit fin à l’angoisse. Puis, j’entendis des bruits de chevaux. Et à ma grande surprise, je découvris une dizaine d’amérindiens sortir de derrière les arbres. L’un d’eux s’approcha, il parla à Soleil Rieur qui retrouva le sourire. Je remarquai aussi la présence de femmes parmi eux. Ils se présentèrent comme cheyennes et même s’ils étaient ennemis des crows, ils acceptèrent l’invitation de Soleil Rieur.
Les indiens furent stupéfait de voir la peau noire de Jim et Lewis. Un enfant, osa frotter le bras de Jim, ce qui fit rire tout le monde. Nous arrivâmes à discuter grâce à notre guide ; j’appris qu’ils fuyaient les hommes blancs aux longs couteaux après le massacre de leur tribu. J’appris aussi que Soleil Rieur était né cheyenne et fut recueilli tout jeune par les crows après avoir vu sa tribu décimée par la variole. Cette nuit fut longue mais inoubliable. J’écoutai les histoires de batailles, de guerriers invincibles. Je retournai en enfance, au temps où je rêvais de chevaliers et de gloire. Je m’amusai à écouter un duel de chant d’oiseaux entre Soleil Rieur et un jeune guerrier. Personne ne put déclarer de vainqueur. Puis nous nous endormîmes.
Le lendemain, je constatai que nos nouveaux amis étaient partis dans le plus grand des silences, sans nous réveiller. Les oiseaux avaient annoncé que leurs poursuivants arrivaient d’après Soleil Rieur. En effet, nous rencontrâmes un groupe de cavaliers en uniforme un peu après midi. Nous jouâmes aux ignorants. Ils nous crurent malgré quelques doutes en découvrant un indien parmi nous.
Lorsque nous arrivâmes à destination. Il ne fut pas difficile de trouver l’emplacement pour le premier bâtiment. Je choisis une butte sur laquelle on pourrait installer une tour. Jim demanda quel nom choisir pour cette ville nouvelle. L’évidence se présenta quand j’entendis Soleil Rieur répondre à un pivert en tapant rapidement avec son index sur un arbre : « Song bird » murmurai-je.
Alex@r60 – août 2021
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galaad-spectre · 3 years
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 The food chain tombstones plot
Because yes, there’s a plot ! According to Imagineer Pat Burke who came up with this, more than being a joke, these wooden gravestones tells a story.
The Squirrel: November 13, 1865 Breakfast Time
The Bobcat: November 13, 1865 Lunch Time
The Trapper: November 13, 1865 Dinner Time
The Bear: November 13, 1885 Hibernating in happiness after years of hearty hunting
The Squirrel was, in fact, Diamond Lil’, owner of the Lucky Nugget Saloon’s pet and when she came to feed him on that morning of september 1865, she discovered that he has been eaten by a stray bobcat. To avenge her furry friend, she hired a trapper to hunt and kill that bobcat. He shot the wild feline and made him his dinner on the same day. As he finished his meal, the hunter came face to face with a bear and it was his turn to get devoured. As he was also a prospector, he always carried a vial of mercury with him to help him separate metals and the bear also swallowed it. This is what slowly poisonned him during his hibernation.
***
Les Tombes de la chaîne alimentaire
Parce que, oui, il y a un scénario ! D’après l’Imagineer Pat Burke à qui l’on doit cette histoire, ces tombes en bois sont plus qu’une blague.
L’écureuil: 13 Novembre 1865, Petit déjeuner
Le Lynx: 13 Novembre 1865, déjeuner
Le Trappeur: 13 Novembre 1865, diner
L’Ours: 13 Novembre 1885, hiberne joyeusement après des années de chasse
L’écureuil était en fait l’animal de compagnie de Diamond Lil’, la patronne du Lucky Nugget Saloon. Ce matin de septembre 1865, alors qu’elle venait le nourrir, elle s’aperçut qu’il avait été dévoré par un lynx. En colère, elle engagea un trappeur pour aller tuer ce lynx et venger son compagnon. Le chasseur tua le félin et en fit son diner. Alors qu’il finissait son repas, ce fut à son tour d’être mangé par un ours. Comme il était aussi un prospecteur, il portait toujours sur lui une fiole de Mercure pour séparer les métaux. L’ours avait également avalé cela et c’est ce qui l’empoisonna lentement pendant son hibernation.
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rostanoide · 3 years
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Jack London, photographe ?
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Jack London, la chose n'est pas très connue, était aussi photographe.
Ce n'est effectivement pas la première image qui parvienne à l'esprit de tout un chacun à son évocation. On se l'imagine plus communément en trappeur dans une forêt enneigée de l'Alaska ou en marin sur le pont d'un grand voilier, le regard délavé par les embruns. Mais équipé d'appareil-photos, en bandoulière ou vissés à un vieux trépied, non. Il est pourtant fort à parier que ce n'est pas vraiment une surprise. Car son célèbre sens de l'aventure met sur la piste quiconque apprend qu'il pratiquait également cette activité tant cet écrivain paraît avoir mené mille et une vie.
En plus des romans, des recueils de nouvelles, des livres de poésies, des pièces de théâtre et des essais qu'il a écrits et publiés de son vivant, Jack London (1876 - 1916) est aussi l'auteur de 12 000 photographies. C'est ce qu'est venu porter à notre connaissance le livre Jack London photographe lors de sa parution (2013, Phebus). Et c'est ce qu'il continue de faire à partir du moment où ce livre se retrouve dans les mains d'un nouveau lecteur.
Néanmoins, un bon écrivain, qui fait aussi des photos, est-il pour autant un bon photographe? Son talent littéraire est-il, assurément, voire automatiquement, transposable à d'autres disciplines artistiques? C'est justement l'autre but de cet ouvrage à propos de Jack London : tenter de montrer, de démontrer même, toutes les qualités qu'il avait aussi en tant que photographe.
Ses trois signataires et concepteurs - une spécialiste de l’œuvre de l'auteur de Martin Eden (Jeanne Campbell Reesman), la responsable du catalogue Jack London en Californie (Sara S. Hodson) et un chargé de collections photographiques historiques (Philip Adam) -, y sont parvenus dans ce beau livre en sélectionnant les deux cents clichés les plus marquants de ce Fonds. Et surtout en contextualisant le rapport que l'écrivain entretenait avec la photographie. Les nombreux textes rédigés par ces trois auteurs abondent pour résumer, fouiller, analyser tout ce qui a eu trait dans sa vie et dans sa production littéraire à cet art de la reproduction du réel par l'image.
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Nous y faisons connaissance avec la façon dont Jack London a acquis ses premiers rudiments en la matière ; nous avons tout le loisir de comprendre les différentes techniques et le matériel dont il disposait à l'époque (pléthore d’illustrations de tous les appareils qu'il utilisait nous sont proposées) ; de mieux saisir la manière dont l'écrivain, comme pour tout ce qu'il souhaitait aborder (le surf, la culture biologique, la navigation ou la philosophie politique (il a pris part comme socialiste aux débats politiques de son temps)), s'était jeté dans ce nouveau défi avec une implication aussi sincère que minutieuse ; comment la maîtrise du fonctionnement de cet art visuel lui a permis de devenir autonome dans le travail iconographique de ses textes, de ses récits ou de ses combats politiques, plutôt que de s'en remettre à des choix éditoriaux ou de mise en page ne lui correspondant pas.
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Construit en 6 chapitres bien définis, tous liés à des séries homogènes, ce livre amène à concevoir quel rôle de "documents humains" Jack London a attribué à ses photographies. Il permet, sans grand étonnement, d'imaginer à quel point l’utilisation de cet art est intimement liée à ses explorations dans le monde, loin de ses bases d'origine (l'Angleterre, l'Extrême-orient, le Pacifique sud, le Mexique) ; de prendre conscience que les sujets de prédilection sur lesquels il a focalisé la lentille de son objectif sont finalement les mêmes que dans ses textes (la misère sociale, les révoltes, les aventures humaines) ; de comprendre en particulier comment il s'est d'emblée éloigné du regard colonialiste ethnocentré en vogue à l'époque lorsqu’il s'est intéressé à des peuples éloignés de sa propre culture, les aborigènes comme les Amérindiens ; de pointer le sens du petit détail qu'il possédait et qui fait généralement la différence entre une photo intéressante et une photo excellente ; et de donner à voir la diversité des motifs comme des styles qu'il a pu aborder avec un appareil-photo : les paysages, les portraits posés, la photographie de rue, le photo-journalisme ou encore la quête de "l'instant décisif" avant l'heure.
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Les analyses qui parsèment cet ouvrage proposent également des correspondances entre certaines photographies bien précises et des extraits de lettres ou de récits de London, mettant en lumière que les unes étaient un sérieux appui pour les autres, et que ces deux expressions, les mots et les images, allaient chez lui très bien ensemble. Rajoutons qu'il est particulièrement passionnant d'avoir sous les yeux, dans nombre de pages, la preuve évidente et éclatante des liens serrés, resserrés, et surtout vivants, magnifiquement vivants, qui existent entre écriture et photographie.
Concluons en répondant à la question que nous nous posions plus haut : oui, ce n'est certes pas systématique, mais dans le cas de Jack London, un bon écrivain comme il l'était a pu aussi être un bon photographe (surtout quand nous tentons d'imaginer, puisque ce livre Jack London photographe nous y invite à un moment, ce qu'il aurait été capable de faire avec cet art s'il avait vécu plus longtemps - en somme, au-delà des courtes 40 années qu’a duré son existence).
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Cet ouvrage est disponible à l'emprunt au Fonds photo de la médiathèque Edmond Rostand sous la côte PHOTO 2 LOND
B.
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fredandrieu · 1 year
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Le Message secret Kiwi n° 168 10 avril 1969
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manieresdedire · 3 years
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Un mot
Ce qui lui semblait difficile c'était de trouver les mots justes, d'en trouver
de plus justes encore, pour s'approcher d'une réalité en mouvement,
fragile, à peine entrevue, craintive comme un petit animal sauvage.
Il lui fallait comme un trappeur, poser des pièges pour espérer capturer des morceaux du réel, morts ou vivants, cela dépendait du mot choisi, qui pouvait évoquer, définir, révéler, contenir, effacer, briser...
Il pouvait aussi revenir bredouille ou découvrir piégés, une créature inconnue, venue d'une terre étrangère, un migrateur aux ailes d'ange, un météorite détaché d'une étoile filante ou un gibier de potence à la mine patibulaire.
Tout était possible, s'il savait trouver le mot qui illuminerait les ténèbres...
Cependant il devait se méfier des slogans, des mots vidés de leur sens, des approximations, des vérités inamovibles, indépassables et surtout de la certitude d'avoir enfin trouvé, ce qu'il ne cherchait plus.
Le 17 mars 2021
Granjabiel
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Jack London: le fighting spirit américain.
Né à San Francisco en 1876, le petit Jack London fut, très jeune, ce qu’on appelle en anglais un “tough guy”, c’est-à-dire, grosso modo, un dur à cuir : à l’âge de 5 ans, il était déjà gardien de bestiaux et rapportait à son père, un pauvre trappeur de Californie, quelques dollars de plus.
Il faut, si on le peut, essayer d’imaginer la Californie de 1880 qui est aussi loin de celle d’aujourd’hui qu’un village bantou peut l’être de la 5e Avenue. Pour survivre, il faut savoir jouer des poings et du pistolet, être capable de cracher à six pas et de tenir le coup après avoir ingurgité de longues goulées d’une sorte de décapant baptisé “alcool”…
En 1881, le petit Jack — on l’appelle par ce diminutif pour le distinguer de son père, dont il porte le prénom, John — émerveille parents et voisins : il apprend tout seul à lire et à écrire. Du coup, son père décide de l’envoyer à l’école. Il n’y apprendra pas grand-chose.
Plus tard, London écrira : “Je n’ai jamais eu d’enfance et il me semble que je suis sans cesse à la recherche de cette enfance perdue.”
A 13 ans, il quitte l’école et suit sa famille, à Oakland. Avec son père, il s’établit “crieur de journaux”. Un métier passionnant dont il se lasse vite pour s’engager, malgré les objurgations familiales, chez les “pilleurs d’huîtres”. Toutes les nuits, il prend la mer et, à la lueur de quelques falots, joue à cache-cache avec les garde-côtes. A 16 ans, il est le “roi des parcs à huîtres”.
Presque sans transition, il abandonne le pillage pour s’engager sur une barque de gardes-pêche chargés de lutter contre la contrebande du poisson. Cela ne l’amuse qu’un temps. Il écrit à sa sœur Elisa : “La vie est trop monotone et les contrebandiers trop timides (…). J’en ai assez ! Véritablement, j’en ai assez !”
Il veut du mouvement. Il veut de la vie et de l’aventure. Il en trouve sur le “Hurton”, un trois-mâts en partance pour le détroit de Behring et le Japon pour la chasse aux phoques. Au retour, il montre à sa mère le carnet de no-
tes où il a consigné les pittoresques détails de son voyage. Le “Morning Call” offrant un prix à la meilleure nouvelle écrite par un jeune lecteur, la mère de Jack, Flora London, a l’idée d’adresser les notes remaniées au journal. Jack se met au travail et remporte le premier prix.
Il en est heureux. Il l’est moins, en revanche, du “job” qu’il vient de décrocher chez Walter Bunkam and Son, des fabricants de jute qui ont pignon sur rue. Il écrit à son père : “Si cela continue comme ça, je pourrai bientôt rédiger un dictionnaire complet sur les métiers et professions !”
Il ne se trompe pas : lassé du jute, il devient pelleteur de charbon et se fait reprendre par ses camarades parce qu’il en fait trop et que ça risque de donner des idées à la direction… Ecœuré, London laisse tomber le pelletage et prend la route avec des milliers de chômeurs en marche vers Washington. Arrêté pour vagabondage, il est jeté en prison.
Libéré — il a 19 ans — il rentre en Californie et retourne à l’école ! En travaillant 18 heures par jour, il prépare son entrée à l’université de Berkeley. Il est admis en 1896. Il ne va pas y faire long feu. En 1897, on le retrouve comme ouvrier dans une blanchisserie. Et puis, le 21 juillet de la même année, c’est le grand saut : il part comme chercheur d’or au Klondike (Canada). Il y attrape le scorbut et n’en rapporte même pas 5 grammes d’or…
En 1898, il est portier au lycée d’Oakland et collaborateur du bulletin littéraire de l’école.
Pour améliorer son maigre salaire, il adresse à un hebdomadaire californien le récit de son expérience de chercheur d’or. On le lui refuse. Il écrit alors une nouvelle. Miracle !
Le “San Francisco Times” la publie et lui en donne cinq dollars. Et tout se débloque : un magazine lui demande un récit qu’il paye quarante-cinq dollars et, en 1900, paraît “Le Fils du loup”, recueil de récits sur le Grand Nord, qui rencontre un grand succès.
D’autres livres suivront. A commencer par “L’Appel de la forêt” qu’il vendra aux éditions MacMillan pour deux mille dollars. Il ne touchera ainsi plus un cent pour un livre qui se vendra par la suite à des millions d’exemplaires…
Attaché au groupe Hearst, il est envoyé en Corée pour ” couvrir ” la guerre sino-japonaise. Il y sera un des correspondants de guerre les plus casse-cou de l’histoire de cette honorable profession. Au point d’étonner les Japonais pourtant blasés en la matière.
De retour, il publie “Le loup des mers”, “Croc-Blanc” et “Les Vagabonds du rail”. Avec les revenus de “Croc-Blanc”, il se fait construire un bateau, “Le Snark”, et part, en avril 1907, faire le tour du monde. C’est une croisière de cauchemar mais London trouve le temps d’écrire, entre deux avaries, “Martin Eden”. A Hawaï, il tâte du surf (un sport qu’il importera aux USA). A Molokaï,
il visite les lépreux (en souvenir de Stevenson qui y était venu vingt ans avant). Aux îles Marquises, il se bagarre dans un bar. Aux Nouvelles-Hébrides, il attrape malaria et fièvre jaune. A Sydney, “Le Snark” est vendu comme bateau négrier…
Revenu dans son ranch, il n’a plus qu’une idée : repartir. L’occasion lui en est donnée avec l’aventure mexicaine d’un corps expéditionnaire US envoyé au Mexique pour balayer une petite révolution marxiste. Ce sera son tout dernier grand reportage.
Le 22 novembre 1916, son domestique chinois, Lu-Whan, entre dans sa chambre pour le réveiller. Jack London ne se réveillera plus. Celui qui expliquait : “Je suis toujours absolument préoccupé par la question qui me passionne dans l’immédiat”, était allé rejoindre, au pays des chasses éternelles, les amis des oies sauvages.
Alain Sanders
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claudehenrion · 3 years
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Croyances mortelles et folie du monde : qui a engendré l'autre ?
  Pendant que, en France, le milieu universitaire s’écharpe autour d’un ‘’islamo-gauchisme'' nié par ses promoteurs, on découvre qu'une étudiante de la belle université canadienne McGill a porté plainte contre un professeur de littérature québecoise, sous prétexte qu’elle n'avait pas été prévenue qu’un roman qui était ''à étudier'' contenait un terme ''offensant'' . Cet échec de l'intelligence résume la dérive de ces universités qui oublient les principes par trouille de risquer de choquer quelques élèves qui sont ''pré-choqués'' par système ! Le mal frappe partout...
  Huit romans résument l’histoire littéraire de la Nouvelle-France. L'un d'eux est le monument de la littérature canadienne, ''Forestiers et Voyageurs'' de Joseph-Charles Taché, que j'ai tant aimé dans ma jeunesse. Ce recueil de nouvelles raconte les mœurs des trappeurs français, vers 1863. Mais patatrac ! Page 99, il est écrit ''travailler comme des nègres'', et une élève de couleur, ''offensée'' (sic !), s'est plainte. Le professeur n'a pas réussi à lui faire comprendre que ce qui peut paraître choquant de nos jours ne l’était pas au XIXe siècle, et que ça s'appelle ''la contextualisation'', le contraire de l'anachronisme : ce qui est  important, dans nos pauvres universités trop ‘’bien-pensantes’’, ce n'est plus ni la vérité ni l'intelligence !
  Cette anecdote résume le mélange de pathologies, toutes mortelles, qui frappe aujourd'hui le système universitaire occidental (et lui seul). C'est un cocktail de néo-antiracisme, de LGTB-tisme, de faux féminisme, d'islamo-gauchisme, des folies des lobbies gay, ‘’cisgenre’’ (?) et ‘’transgenre’’, du décolonialisme et de l'indigénisme, et de quelques autres folies, tout aussi ravageuses. Le plus grave est que nos ''responsables-sic'' ferment les yeux, tétanisés à l'idée de paraître ''pas dans le coup'' sur un ''modus operandi'' fait des mêmes mots, des mêmes outrances, des mêmes bobards, des mêmes glissements sémantiques, des mêmes accusations staliniennes et du même vocabulaire corrompu qui encourage toutes les déformations, toutes les distorsions et tous les  ''gauchissements'' de la vérité).
  Cette ‘’complicité entre le terrorisme et les idéologies dites indigéniste, racialiste et décoloniale'' ne rêve que de détruire le système universitaire occidental et son fonctionnement quotidien, à travers une ''police de la pensée'' et une ''chasse aux sorcières'' dont ils accusent, à contre-rôle, leur ministre --rituellement sommé de démissionner. Du coup, des faibles se mettent à hurler avec les loups : tel ministre ''aurait tenu des propos qui pouvaient être interprétés comme....'' (et que ce soit faux ne gêne personne) : la plus petite atteinte à la semi-anarchie qui règne dans plusieurs universités est dite inacceptable par une poignée d'universitaires ''dans le coup'' qui se placent dans la posture avantageuse de résistance à un supposé ''pouvoir autoritaire qui cherche à camoufler les injustices et les inégalités''.
  L'islamo-gauchisme est la rencontre de l'islam politique radicalisé avec le pire du socialisme occidental, sur fond de rancœur post-coloniale et de lutte antiraciste exacerbée (qui est une haine raciale et raciste, et rien d'autre). A l'origine, c'était un calcul électoral mitterrandien qui depuis 30 ans, a fait de  la gauche l'idiote-utile des islamistes... ''Quand on veut déjeuner avec le diable, disait un proverbe, on prend une longue cuiller...'' . Le socialisme est mort d'avoir confondu ''lutte des classes'' avec ''lutte des races’’, comme en mourront aussi, chacun à son tour, le mélenchonisme délirant et le macronisme irresponsable. Mais la France aussi, hélas, si la réaction n'est pas à la hauteur, et rapide, en plus.
  Pour Max Weber, l’éthique de la conviction est la caractéristique du ''savant'', surtout lorsque, comme dans le cas présent, des théories ne tiennent pas la route deux minutes (d'où, sans doute, le besoin d'entre-soi et le rejet de tout contradicteur de ces ayatollahs) : c’est en n'y souscrivant jamais et en démontrant qu'elles sont fausses et absurdes qu’on les fera reculer... Encore faudrait-il que des ''collabos'', pour se faire croire qu’ils sont dans le coup, n'interdisent pas toute critique !  
  Car l'apparente symétrie n'est qu'un piège : il ne s’agit pas de l’affrontement de deux idéologies opposées, comme le furent le marxisme et le libéralisme, ou le  keynésianisme et le monétarisme, mais d'une seule théorie, qui n'admet pas la moindre contestation, et qui s'impose et se répand, comme une hégémonie culturelle à quoi rien ne doit pouvoir être opposé : les idéaux issus de la philosophie des lumières et la foi dans la force émancipatrice de l’enseignement de masse sont en pleine déroute, ainsi que la foi chrétienne, pourtant support majeur de notre civilisation et seul et dernier rempart possible contre cette effroyable pandémie...
  Ces théories mortifères n'ont qu'une seule idée, obsessionnelle : la mort de la famille patriarcale traditionnelle et du Père en particulier. Présentées comme un ensemble cohérent, tous les  ''politiquement correct'', ''woke'' ou ''cancel culture'' et ''doxa diversitaire, différencialiste ou victimaire''... ne sont que des idéologies de destruction massive. En ce moment focalisées sur l’enseignement supérieur, elles pourrissent l’ensemble du corps social, à travers une anti-élite paradoxalement aussi inculte que sur-diplômée, par ''entrisme'' dans les syndicats, les associations, les ONG, les partis politiques, les clubs de sport, les administrations, et même des entreprises et, bien sûr, la quasi-totalité du corps enseignant et la Justice. Elles rongent les manuels scolaires, et les médias, tellement ouverts à tout ce qui est pervers... Comme le marxisme jusqu’aux années '80, cette idéologie formate et déforme la pensée, impose son vocabulaire et ses comportements (par exemple, l’écriture inclusive, cette aberration qui est une négation de l’intelligence).  
  Max Weber (encore lui !) préconisait la ''neutralité axiologique'' : ''le prophète et le démagogue n'ont pas leur place dans une chaire universitaire'', et il est, bien sûr, ''inexcusable que le maître profite de sa situation pour essayer de marquer ses élèves de ses propres conceptions politiques''. Ce grand économiste et sociologue n'avait pas prévu une décadence où les élèves se mettraient à  terroriser les professeurs et leur imposeraient les pires mensonges, et pourtant le matraquage politiquement correct bat son plein, et les médias, intoxiqués, pratiquent un véritable lavage de cerveau pour faire croire aux naïfs que l'immigration, y compris clandestine, serait soit une invention soit une impression (sic !) des méchants blancs... A les en croire, il n'y a jamais assez de ‘’migrants’’, d'où leurs clameurs d'indignation outrancière à chaque mouvement des forces de l’ordre, qu'ils ramènent au niveau d’une bande de voyous comme une autre --en plus brutal !
  Il faut aussi parler des "avancées" sociétales. Toute idée insoutenable (même si, derrière elle, existent quelques situations individuelles douloureuses) mérite des éloges dithyrambiques, à la radio et dans les journaux (on pense à ce documentaire militant sur Arte, sur la "transidentité", applaudissant au changement de sexe d'un enfant de huit ans... ou à la diffusion sur des chaînes de télévision d'un programme de "rééducation" en seize épisodes, censé déconstruire les ''préjugés sexistes des enfants'', clairement inspiré par la théorie du genre et conçu avec l'association féministe Les Chiennes de garde)... La liste est  interminable, de toutes ces horreurs conceptuelles qui circulent comme s'il s'agissait de choses normales...
  Et n'oublions pas l'actuelle ''crise sanitaire'' : non contents de relayer servilement le discours du gouvernement depuis des mois, les médias bien-pensants censurent carrément ceux qui ne partagent pas le point de vue officiel et ses idées liberticides (NDLR - le controversé patron de BFM TV, Marc-Olivier Fogiel, ne s'en cache pas : "Dès qu'on a entendu ce que racontaient les rassuristes (?), on a fait en sorte de ne jamais plus les inviter", officialisant le fait que nous vivons dans un régime dictatorial... pour le moment encore un peu ''soft''). Mais censure et interdictions façonnent peu à peu l'opinion publique. Un espoir ? De plus en plus de gens de bonne volonté commencent à se rendre compte que l'heure est grave... 
H-Cl.
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♦ CHAPITRE 1 ♦
Les paladins observaient Zarkon ce déplacer sur les côtés du commandement centrale comme si il n'était pas dans l'espace sans casque ni oxygène.
Keith, attendait une réaction de Shiro qui ne vint pas alors par dépit le jeune adulte envoya le lion rouge contre le lion noir le libérant du rayon tracteur.
Lance/Hunk/Pidge/Shiro: KEITH !
Caron/Allura : KEITH !
Le lion rouge disparu dans l'ouverture du vaisseau à l'horreur de ces amis qui observèrent le commandement centrale faire un saut dans l'espace suivit par les vaisseaux des commandants.
A bord du vaisseau Keith encore dans son lion observait à travers les divers écrans affichés les galras qui s'amassaient autour de lui, puis Zarkon apparu accompagné de Haggar.
Zarkon : Sort de là, mon garçon !
Keith : Je ne crois pas !
Zarkon : ....
Un épais rideau bleu scintillant aqueux passa sur le lion mais lorsque Keith voulu ce lever il découvrit que ces poignets et ces chevilles étaient liés dans des anneaux de glaces et un épais brouillard polaire planait autour de lui et il s'endormit en expirant tremblant de froid.
…. : Et hop là !
Une femme vêtue d'une robe aux bord en laine et les cheveux noué en un chignon serré sous un béret rejoignit l'Empereur en s'étirant.
Lyra : Honnêtement, Père Impériale, la prochaine fois si vous voulez qu'ils sortent demander la flamme, il accourra !
Zarkon : Il aurait pu sortir mais je préfère qu'il ne voit pas le chemin jusqu'à sa cellule !
Lyra : Vous êtes désespérant.
Elle laissa là la conversation préférant quitter les galras pour retourner au calme plutôt que commencer un combat inutile et fatiguant.
Sendak : Comment ose tu petite....
Zarkon : Laissez la dire, cette petite à du cran !
Sendak : Mais seigneur, elle vous manque de respect...
Zarkon : C'est pourtant elle qui pourrait tous nous détruire, je préfère la garder comme elle es plutôt qu'elle choisisse Voltron !
Lyra: Père Impériale ? Soyons sérieux deux tics, je préfère encore avaler de la vase bouillie que rejoindre ceux qui tuent sans réelle motivation et détruisent la nature sans raison !! Puis à dernière nouvelle, vous nous avez sauver la vie à mes amis et moi-même et non Voltron, alors...pourquoi nous vous tournerions le dos ?
Puis elle s'éclipsa passant divers couloirs et esquivant les soldat ou druides sur son chemin pour rejoindre l'aile Impériale ou elle avait une chambre avec Ariane ou simplement 'Aria' pour les gens qui la connaisse.
Lyra : Salut...
Aria : Encore des prisonniers ?
Lyra : Le paladin rouge.
Ariane mal grès ces 26 ans était une petite femme au teint halé, aux cheveux châtain claire mécher de blond doré et de magnifique yeux bleu presque violet, sous les lumières du vaisseau galra, elle devait son incroyable beauté de sa mère grecque mais aussi de son père allemand.
Aria : J'en ai assez !
Le livre qu'elle lisait à l'entrée de Lyra vola contre le mur dans un geste de pur colère qui ne passa pas inaperçu aux yeux de son amie qui vint la prendre dans ces bras dans l'intention de la réconfortait.
Lyra : Allons Aria le médecin à déconseillé que tu t'énerve afin d'éviter les crises !
Aria : Je sais mais....C'est injuste !
Lyra : Aria, il a quand même risquer sa vie pour nous récupérer avant l'implosion de notre monde !
Aria : Je sais ça aussi, mais ces gens n'ont pas mériter un tel traitement !
Lyra : Allez viens, allons voir les garçons à leur entraînement, changer d'air te fera du bien !
Aria : Mais je suis en chemise de nuit !
Lyra : Pas grave, je te laisserais mon manteau !
Remarquant que son amie était pied nu elle lui enfila une de ces robes puis la prit dans ses bras pour traverser les couloirs jusqu'à l'arène ou Altaïr et Abner s'affronter aux poings....
Lyra : ...De vrai bourrin.
Aria : Ce sont des hommes !
Lyra : EH LES BOURRINS !
Altaïr : Qui y a t il ma biche ?!
Altaïr était brusque, irrespectueux des ordres et...tête brûler, ce qui ne l'empêche pas de très bien s'entendre avec Lyra tout deux trentenaire.
Il portait le bouc et avait des cheveux long d'un roux vif et des yeux noisettes le tout coupé par son teint pâle et ces tâches de rousseurs partant de son nez et finissant à ces coudes tatoués de ronces en feux.
En gros...un vrai russe du côté de sa mère et anglais du côté de sa mère. Né de mères différentes et par voies scientifiques il s'en tirait plutôt bien possédant la capacité de maîtrisé le feu.
Et ensuite....Abner, le gros nounours de service jurant par de la truie salé et du rennes fumé, deux mètres trente, brun aux yeux chocolat il préférait observait les deux excités plutôt qu'entrer dans leur 'conversation interculturelles' plutôt....bruyantes.
Cette homme Norvégien de naissance, percé et tatoués n'avait pourtant que 25 ans habitué à une vie de trappeur il n'était pas habitué à la guerre et préférait son quotidien : pister, chasser, faire un feu et dormir.
Pourtant sa maîtrise de la Terre et son silence n'augurait jamais rien de bons pour ces rivaux et ennemis....cela ne l'empêcher pas de défendre ces amis ou de dormir avec Altaïr ou 'l'idiot aux pied qui pue' comme il l'appelait quand il parlait avec Lyra, quand elle engageait la conversation.
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survivalinthewoods · 4 years
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Glossaire du Prepper/Survivaliste
EDC = Every Day Carry. C’est l’équipement que l'on porte (Carry) sur soi tous les jours (Every Day) lorsque l’on sort à l’extérieur. Il doit permettre de répondre à des besoins immédiats ou à une situation d’urgence « avec les moyens du bord ». De préférence léger, discret, doit pouvoir être emporté dans une sacoche, un petit sac à dos, voir tenir dans les poches du pantalon et de la veste. Il y a autant d’EDC que de personnes. Un EDC est toujours personnel, adapté à son porteur et à son environnement, même s’il comporte des éléments communs incontournables tels que : couteau pliant, lampe de poche, briquet, multi-tool, stylo...
BOB = Bug Out Bag (ou sac d’évacuation en français), il est sensé contenir tous les éléments et équipements nécessaires pour être autonome pendant au moins 72h (3 jours) et traverser une situation d’urgence qui nécessite d’être évacué. Attention, ce n’est pas un EDC, on ne part pas tous les jours au travail avec son BOB. Il doit être prêt (en cas d’urgence vous n’aurez pas le temps de choisir ce que vous emportez ou pas), facilement accessible en quelques secondes ou minutes. Contrairement à l’EDC il est beaucoup plus orienté survie, c’est à dire qu’il faut envisager la pire des situations. Tout comme l’EDC il est variable d’un individu à l’autre mais comprends des éléments incontournables :-Un kit de premiers secours (trauma kit + kit de bobologie)-Couverture de survie, poncho de survie-Un module nourriture non perissable et hydratation/purification de l'eau -Un module feu (briquet, fire steel, réchaud, allumettes…)-un module éclairage (lampes, frontale, lanternes, bâton lumineux…)-Un module énergie (piles, batteries, chargeur solaire, de quoi changer…)-Radio, talkie walkie-Vêtements propres de rechange-Module nuit : sac de couchage, tarp-Outils : Duct tape, couteau, scie portative, hâche ou machetteImportant : tous ces éléments doivent être étanches ou dans des contenants étanches, et le BOB doit être le plus léger possible, n’oubliez pas que vous êtes sensés le porter sur le dos pendant 3 jours. Alors même si vous êtes costaud, un BOB supérieur à 50L (ou 50kg) va considérablement limiter votre vitesse et vos mouvements. Or, en cas d’urgence, il est probable que vous soyez amené à courir (vite). Mon avis : un BOB doit se situer aux alentours de 30kg max, ce qui est déjà bcp !
NRBC = Nucléaires Radiologiques Biologiques Chimiques (on parle de risques NRBC). Comprends à peu près toutes les situations extrêmes redoutées/anticipées par les survivalistes/preppers : accident nucléaire, menace bactériologique, catastrophe type Ceveso, attentat à l’arme chimique 
SHTF = Shit Hits The Fan (en version complète : when the shit hits the fan) littéralement « quand la la merde frappe le ventilo »  ou « quand ca chie dans le ventilo ». Décrit une situation imprévue qui dégénère, avec de multiples conséquences dont peu avaient prévu la portée et dont on ne connait pas ou peu les répercussions. Cela fait également penser à une situation qui se dégrade progressivement et qui échappe à tout contrôle. Une guerre civile, une pandémie, une catastrophe climatique…ce n’est pas forcément l’apocalypse.
Survivaliste = de l’anglais Survivalist, dérivé du mot survie « survival » .Les survivalistes se préparent à une éventuelle catastrophe d’ampleur inédite pouvant éventuellement détruire l’humanité ou rendre le monde actuel hostile et impropre à la vie civilisée. Là on parle d’apocalypse. Les survivalistes apprennent à construire des abris, à utiliser des armes ou encore à stocker de la nourriture et de l’eau potable, et développent des compétences de survie telles que la maîtrise du feu, l’autosuffisance, l’indépendance énergétique, les premiers secours, la pêche et l’agriculture. Le survivaliste nord-américain il est vrai éprouve un amour immodéré des armes à feu et ont tendance à avoir un véritable arsenal de guerre chez eux. Toutefois le survivaliste européen pour sa part, adopte une démarche plutôt défensive  (gazeuse, lampe tactique..) et développe d’autres stratégies de survie (self-défense, caches camouflées, abris indétectables)
Prepper =  vient de l’anglais « Prepping » , se préparer. Ceux qui sont prévoyants  et qui souhaitent se prémunir des effets négatifs d’un potentiel évènement catastrophique ou d'une rupture de la normalité. Le prepper, dans les faits, est très proche du survivaliste mais le terme à émergé pour se distancier de l’image extrémiste et  sectaire de certains survivalistes américains. En outre les preppers se disitnguent notamment des survivalistes car beaucoup d’entre eux prônent l’entraide et la mise en commun de compétences et matériels en communauté, alors que le survivaliste est plutôt individualiste, et voit le monde extérieur comme un ennemi potentiel. Qui plus est le prepper (pas tous évidemment) ne croit pas à l’apocalypse à venir, sans exclure totalement cette possibilité.
Collapsologie (abrévié en « Collapso ») = de l’anglais « To collapse » et en français : s’effondrer. Idée selon laquelle la civilisation actuelle (notamment la société de consommation occidentale) va s’effondrer suite à une accumulation d’évènements dramatiques et de crises à la fois économiques, écologiques, sociales, humanitaires, environnementales, politique ou énergétique. Le courant majoritaire reste que l’homme, par ses activités voir par sa simple présence sur Terre, dégraderait tellement la planète et ses ressources limitées qu’il serait directement à l’origine de cet effondrement. Les conséquences seraient à minima la disparition de notre civilisation moderne et consumériste, voir dans le pire des cas, une possible extinction de l’espèce humaine. Le dérèglement climatique et la dernière extinction de masse des espèces, qui sont deux faits établis faisant consensus au sein de la communauté scientifique, sont souvent mis en avant comme arguments en faveur de la collapso. Toutefois, cela reste une théorie, et bien que la collapsologie soit désormais considéré comme un champ de recherches sérieuses par de prestigieux organismes scientifiques (dont la célèbre Cambridge University),  elle demeure néanmoins controversée.
BAD = Base Autonome Durable : Il s’agit du concept d’indépendance par rapport au système de distribution et d’alimentation public en eau, nourriture et énergie. Le but étant d’être le plus autonome possible et donc de ne pas ou peu subir les conséquences d’une pénurie partielle et totale de ces fournitures essentielles de base. Subvenir à ses besoins sans passer par les circuits de distribution classiques requiert de nombreux investissements, beaucoup de compétence, savoir-faire et patience, et surtout du terrain, beaucoup de terrain. En effet l’un des piliers de la BAD c’est la culture (ou permaculture) de la terre. Cela passe par le potager, l’aquaponie, les serres, et bien tendu la pêche et la chasse pour les plus doués et téméraires. Puis vient l’approvisionnement en eau, et pour cela bien sûr on peut compter sur la récupération d’eau de pluie ou bien grâce au principe de condensation, sinon le puit naturel reste la meilleure des solutions selon moi.Puis l’énergie, et là il faut investir dans les panneaux photovoltaïques, les groupes électrogènes, la dynamo-électricité. Enfin, une BAD ne peut survivre qu’en groupe, il vous faudra un clan, car l’ensemble des compétences nécessaires est toujours le fait de plusieurs individus, et jamais d’un seul, sans parler de la défense et la protection.Pour conclure, il ne faut pas se leurrer, cela sera bien insuffisant à vos besoins réels, il faudra donc signficativement se restrindre
Bushcraft = pas d’équivalent en français, craft signifie artisanat, savoir-faire, et bush signifie Nature ou bois entre autre. En Australie et en Nouvelle Zélande on appelle le Bush avec un grand B l’espace naturel sauvage non cultivé qui peut être une forêt bien sûr mais aussi un espace semi-désertique.  Pour faire simple c'est l'art de vivre en harmonie avec la nature, de l'exploiter pour se protéger et se nourrir. Si les premiers colons québécois de la Nouvelle France, appelés coureur des bois, étaient anglophones, je pense qu’ils auraient pu dire qu’ils pratiquaient le Bushcraft (tel le trappeur américain Davy Crockett qui a réellement existé). En pratique, il s’agit de savoir allumer un feu à l’aide d’un fire steel ou d’un simple couteau, de se construire un abri, de trouver de la nourriture et de l’eau…En France, on a une image un peu stéréotypée du Bushcraft, qui se pratique systématiquement en forêt.. Or le Bushcraft peut aussi se pratiquer en zone aride, en prairie, dans la toundra…car c’est une philosophie de « retour à la nature ». Or celle-ci est diverse et très variée.
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