#même dans celui de ma ville en vrai c’est compliqué avec les embouteillages aussi

[diari0deglierrori]

Ouiii, bonjouraan (bonsoir), c’était pour savoir si une âme charitable saurait où trouver le film Les Trois Mousquetaires, s’il vous plaît? 👉👈

[rosebeaudrit]

Demain, le film

Voilà ! Avec un retard qui m’a longtemps caractérisé (et me caractérise encore, je l’avoue), j’ai vu le film « Demain ».

Force est de constater que je me rallie aux nombreuses critiques positives qui lui ont été attribuées. Les projets présentés redonnent espoir et envie de changer nos modes de vie (principalement occidentaux et capitalistes). C’est comme redécouvrir le goût d’un fruit bien mûr après avoir mangé trop de chips.

Le film se découpe en six chapitres :

1)      Nourriture

2)      Energie

3)      Transports

4)      Déchets

5)      Croissance et consommation

6)      Monnaie.

Quelques éléments m’ont particulièrement marquée et, pour ne pas les oublier, je les note ici.

1)      Nourriture

« Ce sont les plus petits producteurs qui produisent la majorité de la nourriture ».

En réalité, les gros producteurs produisent essentiellement de la matière première, de la nourriture pour animaux… mais pas de nourriture pour l’homme. Les lobbys veulent nous faire croire que ces géants agricoles sont indispensables à nos sociétés mais ils mentent. Ces modes de production intensifs, plus denses, détruisent les sols, les rendant à moyen ou long termes entièrement stériles.

Quel service indispensable nous rendent-ils là ? Le père de J. se souvient que lorsqu’il était jeune, la terre était noire, lourde, collante. Elle était fertile, pleine de matières organiques. Aujourd’hui,  regardez n’importe quel grand champs de culture, le sol y est marron clair, grisâtre, lessivé de tous ses nutriments.

2)      Energie

Investir dans une éolienne rapporte plus que les livrets et placements en banque (le taux avancé par le film est de 6%. 6% contre quoi, moins de 2% pour un LEP, un PEL ou un livret A ?!)

Il est désespérant de constater que les géants de l’énergie ne produisent que 7% de toutes les énergies renouvelables produites dans le monde. Pour parler crument, ils sont à la ramasse. Pourquoi ? L’une des explications de Demain est que ces géants sont ancrés dans un système hiérarchique vertical qui les empêche d’être dynamiques et innovants.

Dès lors, les petites initiatives citoyennes fonctionnent mieux et, en plus, elles se mettent en place de manière démocratique ! de telle sorte que l’énergie peut in fine devenir gratuite pour les investisseurs citoyens (une fois que l’investissement du système est rentabilisé).

3)      Transports

Arrêtons de penser que l’automobile est indispensable à nos vies. Dans les grandes villes tout d’abord : à Copenhague, 67% des déplacements se font à pieds, à vélo ou en transports collectifs ; et ils visent à accroître cette proportion !

Dans les campagnes, cela paraît plus compliqué… Oui, sans doute, selon la réalité géographique locale. En France, cependant, cela ne me semble pas insurmontable. Avec de l’autopartage, et un véritable service public des chemins de fer par exemple.

− Attention ! c’est LA parenthèse coup de gueule de ce post −

Regardons de plus près nos réseaux ferrés : TOUT l’hexagone est desservi (cf. carte tirée de Géoportail). De nombreux trajets domicile – travail sont rendus possibles par les TER. Ils permettent d’éviter les bouchons aux entrées de toutes les métropoles et agglomérations pourvoyeuses d’emplois (ces embouteillages qui rendent dingues), et en plus c’est moins cher. En effet, avec 50% de votre abonnement remboursé par votre employeur, c’est vraiment tout bénéf’. A titre personnel, aller au boulot en voiture, en covoiturage, donc en divisant par 2 le prix de l’essence et de l’assurance, je payais 130€/mois. Aujourd’hui, train + vélo = 60 -30€ remboursé par mon employeur. Voilà, j’économise 100€ sur mon budget du mois. Alors oui, je perds un peu en flexibilité, mais ce que je gagne en échange (dormir, lire, écouter de la musique, regarder des vidéos, appeler mes amis et ma famille dans le train + économiser 100€) ne me fait vraiment pas regretter mon choix. Pourtant, je l’admets, pour encourager plus de personnes à faire ce choix là, de gros efforts restent à faire de la part de la SNCF.

Dans ce contexte de changement climatique, d’engagement COP 21 (même si notre président semble aujourd’hui tordre le cou à ceux-ci), que fait la SNCF ? Elle réduit la fréquence de ses TER, supprime certaines destinations, augmente ses tarifs… Ah ! Le train, ce formidable moyen de transport qui devrait jouer un rôle essentiel dans la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique ! Et bien, le train/et la SNCF est (lui aussi) à la ramasse. Si ! Excusez-moi mais quand, à deux, cela vous coûte chacun 100€ moins cher de prendre l’avion pour faire Lille-Bordeaux (vive le bilan carbone !) et qu’il est quasiment chaque fois moins cher de prendre son automobile pour faire des trajets tels que Lille/Rouen ou Lille/Angers ou même Lille/Strasbourg (vous l’aurez compris, j’habite dans le Nord), il y a un manquement grave dans le positionnement écologique de la Société nationale des chemins de fer français (oui ça veut dire ça au départ). Alors on m’opposera que tout cela coûte cher. Je n’en doute pas, mais que veut-on ? Crever de rage et d’inhalation de gaz d’échappement dans nos embouteillages, ou porter tous ensemble un autre moyen de se déplacer ? Je ne suis pas contre les voitures mais je suis contre le tout voiture (qui est encore largement en vigueur en France). La vrai question c’est : la SNCF est-elle une entreprise marchande comme une autre avec une unique idée de profit économique, ou un service d’intérêt collectif, national et environnemental (et à ce titre, avec une portée planétaire) ? L’opportunité de nos chemins de fer est immense ! Pourquoi ne la saisissons nous pas vraiment en développant les dessertes, les fréquences, en proposant des prix abordables, en éduquant nos enfants, en sensibilisant les adultes… ?

− Fin du coup de gueule et, pour détendre l’atmosphère, un petit extrait d’une BD gentiment ironique sur la Suède et son exemplarité (ici, en termes de déplacements) –

4)      Déchets

 A San Francisco, les déchets verts sont récoltés, triés, puis travaillés pour en faire du bon compost, alors vendu aux fermiers.

Une autre idée (en France) : beaucoup de communes, d’intercommunalités ou de syndicats intercommunaux dédiés à la gestion des déchets vous fournissent gratuitement ou contre une caution (pas plus de 10€ en général) un composteur pour votre jardin. Des formations sont même parfois proposées gratuitement avant de vous confier le composteur. Vous verrez, un compost c’est une réduction plus que significative du volume de votre poubelle (et donc du nombre de fois où vous devez la sortir).

5)      La croissance

La croissance économique est vendue comme la solution, alors qu’elle est le problème. Une croissance permanente induit une augmentation permanente de la destruction des ressources.

C’est suffisamment significatif.

6)      La monnaie

Je ne sais plus de quel intellectuel(le) ou personnalité venaient ces phrases mais elles m’ont marquées dans le film :

« Celui qui a le pouvoir de créer la monnaie a le pouvoir de contrôler la nation. »

« Si les américains savaient comment est créée la monnaie, il y aurait une révolution le lendemain. »

D’ailleurs, si vous voulez comprendre comment est créée la monnaie, tout en rigolant un bon coup, allez voir la vidéo « Et tout le monde s’en fout #2 - L’argent ».

Dans le film, la monnaie est comparée à un écosystème. Et pour que tout écosystème fonctionne, il faut une diversité de biodiversité. En terme monétaire, cela reviendrait à rechercher un modèle composé de la monnaie mondiale, la monnaie Europe, la monnaie pays et la monnaie quartier.  Ces différents niveaux apporteraient plus de sécurité aux consommateurs. Il s’agit de redonner du pouvoir aux citoyens, de leur redonner la maîtrise de leur argent.

En effet, pour l’instant, tout est fait en faveur des géants, des multinationales, ces mastodontes loin de nous et de nos réalités. Ils paient moins d’impôts, ne paient rien ou presque pour le transport de leurs marchandises… Pour revenir à nos réalités, pour rééquilibrer les choses face à ces entreprises, des alternatives simples existent, notamment l’achat local. Consommer local, est deux à quatre fois plus bénéfique pour l’emploi et la richesse du territoire que dépenser pour une multinationale.

Selon une dynamique similaire, le film Demain présente le désormais célèbre exemple des monnaies complémentaires. Celles-ci favorisent le consommer local et le lien social.

Ce film est une bouffée d’oxygène à présenter aux pessimistes, aux sceptiques, ou aux lobbys qui cherchent à nous convaincre qu’il n’y a pas d’alternatives ou que celles-ci entraineraient nécessairement une perte de confort dans nos vies. Non, des solutions existent, un mode de vie plus proche de notre environnement, plus respectueux de notre rythme biologique naturel, plus équitable entre les hommes et les femmes est possible.

Maintenant, bien sûr, pour aller plus loin que l’utopie, il faut s’engager. Agir. Alors la question qui terminera cette note c’est :

Quel engagement j’ai envie de prendre ?

Je dis envie parce que si l’on prend des engagements par obligation, parce qu’ « il faut », on ne les tient pas. En témoigne nos bonnes résolutions de rentrée ou du nouvel an. Donc, il faut choisir d’agir à votre sauce, faire quelque chose qui vous motive et vous plaît vraiment.

Vous aimez lire mais vous n’avez jamais le temps ? Prenez le train ou le bus, vous aurez du temps ! Vous aimez prendre soin de vous, cuisiner ou faire des DIY, vous avez l’esprit d’un petit chimiste ? Lancez-vous dans la confection de vos propres produits de beauté ! Vous aimez faire du shopping ? Privilégiez les centres-villes et commerçants indépendants plutôt que les centre commerciaux (et en plus, en ville, après votre lèche-vitrine, vous pouvez aller boire une bière, un café ou autre en terrasse). Vous êtes sportif ? Venez au boulot à vélo (et demandez une douche sur votre lieu de travail, bon, après y a des ajustements à prévoir, c’est sûr).

Enfin voilà !

Et moi ?  

Acheter bio et local (inscription dans une AMAP, c’est très économique contrairement à ce qu’on pourrait croire!),

Faire mes produits ménagers moi-même,

Confectionner quelques produits de beauté (savon, shampoing),

Limiter mes achats mode : soit des produits équitables, made in France, avec des matériaux respectueux de l’environnement ou des articles de seconde main (vide-dressing…),

Continuer à prendre au maximum les transports en commun, le vélo.

La NB « Demain » s’achève ici. Alors, pensez à vos envies aujourd’hui. Pour de meilleurs lendemains*

*c’est peut être niais et téléphoné, mais j’assume. :-*