Tumgik
#merci pour la question ceci dit ! đŸ„°
ascle · 2 years
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Journal de bord: jour 169
La folle épopée Aline del corazon al mundo!
5 mois plus tard et pourtant, c’est comme si c’était hier! Nous revoici sur les traces d’Aline, mais cette fois nous avons troquĂ© l’infernal hiver quĂ©bĂ©cois pour le chaud soleil d’Andalousie.
Le plan de match: plonger au cƓur mĂȘme de cette histoire d’amour improbable.
Prospectus en main, on ne sera pas déçue du voyage!
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Petit bĂ©mol : la chronologie n’est pas du tout respectĂ©e! On passe de la demande en mariage, au casino, Ă  la lune de miel en passant par la crise cardiaque. Non vraiment importe quoi! De plus, on se retrouve avec la mĂȘme guide qu’à MontrĂ©al!!
Premier arrĂȘt: y’a de l’amour dans l’air!
Resto El Jardin et les abords de la cathĂ©drale oĂč le pauvre GC fait de son mieux pour faire croire Ă  Aline que l’ñge ça compte alors que tout le monde sait que l’ñge osef!
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C’est devant la belle cathĂ©drale de Naples (lol) que GC fait la grande demande. Stepettes sur la fontaine devant Antonio et sa femme qui captent rien parce que Jean-Bobin harcĂšle la pauvre madame avec son « biscuito » en simili italien. đŸ€Šâ€â™€ïž Hey mĂȘme la guide avait l’air mĂȘlĂ©e đŸ€Ł.
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C’est lĂ  que le fun commence. Parce qui dit mariage dit nuit de noce rrrrrrrrrr !!! Le grand hĂŽtel Miramar (5 ⭐ GL
 que nous avons changĂ© pour MG
 mieux goĂ»t) a gentiment acceptĂ© de nous ouvrir ses portes (gentiment ou Ă  boutte de se faire gosser par notre guide ça s’pas encore clair). A nous la magnifique Suite Deluxe Sea qui n’a fait que nous rappeler la pauvretĂ© de notre Airbnb.
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Retour sur la plage avec Miguel en tĂȘte. Était-il dans le film? Non, mais il aurait dĂ»!! Aline aurait peut-ĂȘtre changĂ© de mari!!! Il est trop beau!! Mais ne nous Ă©garons pas. La plage donc pour un petit snack de 55 grillades 🍖 question de faire une crise cardiaque en compagnie de GC.
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L’excursion se termine au casino. Parce que la scĂšne oĂč madame Dieu mĂšre pĂšte une coche Ă  GC au sujet de la vertu de sa fille reste iconique!
(Est-ce qu’on avait le droit de prendre des photos dans le casino? Nooooon!! Est-ce qu’on en a pris pareil? Évidemment! MĂ©thode quĂ©bĂ©coise!)
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Par contre, la chance ne sourit pas Ă  tout le monde! Nous sommes reparties avec respectivement 0,24€ et 0,39€ et une mini crise cardiaque d’avoir perdu le portable alors qu’il Ă©tait bien rangĂ© dans le sac Ă  main!! Trop Ă©motion!
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Les excursions Ascle Adventures tiennent Ă  remercier @edith1962 de nous avoir faire encore une fois confiance pour ses vacances.
Merci Ă©videmment Ă  đŸ„°@valerielemercier đŸ„° sans qui tout ceci aurait Ă©tĂ© impossible. Pas de film, pas d’excursion. Pas d’excursion, pas de palais. Pas de palais
 pas de palais!
Le biscuito de Jean-Bobin
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kalincka · 2 years
Note
I GOT QUESTIONS FOR THE FIC ASK :D
1, 3, 5, 8, 11, 16, 21, 22, 23, 29, 31, 32, 33, 36, 35, 39, 41, 43, 45, 51, 53, 57, 62 (fic of your choosing), 69 (nice), 70, 74, 75, 78, 79 ! 💕
LA LONGUEUR DE CETTE LISTE ??? BREF.
1. Do you daydream a lot before you write, or go for it as soon as the ideas strike? Ça dĂ©pend, ça peut m'arriver d'ouvrir immĂ©diatement mon ordi dĂšs que j'ai un bout de dialogue qui me vient, mais la plupart du temps je passe beaucoup de temps Ă  fixer le vide en exploitant mon idĂ©e pour avoir une vague idĂ©e de ce que je peux en faire ✌ the true writing experience
3. Do you share your fic ideas, or do you keep them to yourself? Si mes idées sont drÎles, oui. Si elles sont tristes, oui. Si elles sont nulles, oui. Je suis juste incapable de fermer ma gueule
5. How many wips do you have? What fandom/pairings are they for? 💀 beaucoup troooop. Petite liste non-exhaustive :
Il me reste 2 chapitres Ă  Ă©crire avant de finir la publication de L'enfant au renard
WIP VDF, Henrisiteur
WIP VDF, Henrisiteur (aussi) (un peu moins drĂŽle cette fois)
WIP VDF, sur le film Ă  venir et Judith (oui)
WIP AC Unity, sur Arno barista dans un coffee shop qui commence à en avoir ras la casquette du Corse qui ne sait pas commander un café
WIP AC Odyssey, sur Kassandra & Barnabas my beloveds mais aussi sur Barnabas/Herodotos my beloveds
WIP Assassin's Creed, sur Kassandra & Basim en train de se partager le bĂąton d'HermĂšs comme une manette de Playstation
WIP Koh-Lanta (do not fucking ask)
8. Post an out-of-context spoiler from a wip. Alice est effectivement la seule Ă  voir un fantĂŽme et oui, le fantĂŽme est rousse
11. Do you write scenes in order, or do you jump around? Je suis littĂ©ralement incapable de mĂ©langer des scĂšnes, quand j'Ă©cris je suis systĂ©matiquement chronologique (sauf dans les cas oĂč la premiĂšre scĂšne – gĂ©nĂ©ralement l'idĂ©e premiĂšre de la fic – se passe Ă  un instant T dans la chronologie globale, mais dans ce cas je continue d'Ă©crire jusqu'Ă  la fin puis je reprends pour Ă©crire le dĂ©but !)
16. Do you write by hand, on your phone, or on your laptop? Avant le Covid, c'Ă©tait souvent les trois. Maintenant, j'Ă©cris beaucoup beaucoup plus sur ordi et sur tĂ©lĂ©phone đŸ‘©â€đŸ’» en mode le clavier qui chauffe ratatata
21. Do you prefer writing chaptered fics or one-shots? J'ai plus l'habitude d'écrire et de lire des OS (surtout que maintenant, j'ai moins de temps à consacrer à lire des trucs longs). Mais les fics à chapitres sont trÚs funs à écrire une fois qu'on se sent sûr d'aller au bout ! (ce qui n'est pas mon cas puisque j'écris toujours au fil de l'eau, mais ça mon lectorat ne le sait pas quand je poste)
22. Do you title your fics before, during, or after the writing process? How do you come up with titles? À moins d'ĂȘtre frappĂ©e par la grĂące je ne trouve JAMAIS de titre pour mes fics, donc je suis forcĂ©e d'y penser Ă  la fin.
Comment je cherche mes titres ? Jeux de mots. Littéralement tous mes titres de fics sont des jeux de mots. Péter un cùble ? Jeu de mots. Le chant du signe ? Jeu de mots. Aux grands hommes les grands remÚdes ? JEU. DE. MOTS.
23. Is writing the beginning, middle or end of the story easiest? Hardest? Le plus facile c'est pas le début, le milieu ou la fin, c'est les dialogues. Par contre écrire une fin c'est l'enfer
29. What's something about your writing that you're proud of? Je pense que je suis trĂšs drĂŽle
31. Do you use a beta reader/editor? non đŸŒâ€â™€ïž
32. Do you take fic requests? Why or why not? Ça m'arrive de poster des listes de prompts en demandant Ă  ce qu'on m'envoie un fandom/des personnages mais je suis toujours ouverte aux requests ! Demandez-moi ! Je suis gentille et moyennement dĂ©jantĂ©e
33. Is there a specific word count that you hold yourself to/enjoy writing the most? Jamais ! Dans cette maison le maĂźtre mot est : yolo
36. What fic are you proudest of? TROOOP DUR 😭 J'ai honte d'aucun de mes textes. Actuellement, peut-ĂȘtre Le chant du signe est l'acomplissement dont je suis le plus fiĂšre ? Probablement parce que j'ai adorĂ© l'Ă©crire, la relire, et que je suis infiniment heureuse de voir qu'elle a plu aux autres autant qu'Ă  moi, parce que retranscrire l'esprit BD Ă  l'Ă©cran n'Ă©tait pas si facile que ça mais je trouve que je m'en suis trĂšs bien sortie :D
35. What's your favorite fic you've posted? PĂ©ter un cĂąble sans hĂ©siter. Je me suis Ă©clatĂ©e Ă  l'Ă©crire, c'est sur des personnages que j'adore, c'est de l'humour, c'est Henry-centric, c'est ma premiĂšre fic Ă  chapitres sur ao3 đŸ„° Et Judith est dedans đŸ„°đŸ„°đŸ„°
39. What's your most self-indulgent wip? Moi quand j'Ă©cris n'importe quoi sur Vidocq
41. Who's your favorite character you've written? Vidocq AC Unity je t'adore, je t'ai presque inventĂ© une personnalitĂ© Ă  partir de tes 30 secondes de screentime, je te chĂ©ris, je te fais tourner Ă  360° dans ma tĂȘte comme dans un micro-ondes
43. Is there a trope or idea that you'd really like to write but haven't yet? Oui, le réincarnation trope avec Kassandra immortelle qui retrouve tous les gens qu'elle aime. Cela m'obsÚde
45. What genre/trope do you tend to write the most? Le hurt/comfort. Je m'en gave comme d'une poignée de popcorn au cinéma
51. Does what you like to write differ from what you like to read? Pas vraiment, souvent les deux sont trùs similaires 👊 je vis pour le hurt/comfort avec une pointe d'humour et d'aromantisme
53. What is the most-used tag on your ao3? Parfois, une image vaut plus que des mots
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57. How conscious are you about including symbolism or foreshadowing in your fics? Le plus gros foreshadowing que j'ai jamais Ă©crit c'est le tabouret qui craque dans les premiers chapitres de PĂ©ter un cĂąble quand Renard s'asseoit dessus et qui cĂšde enfin dans le chapitre 9. C'est tout
62. In [insert fic of your choice], what inspired the idea for the plot? Je vais choisir Et enfin, le perfectionnement de l'Homme, parce que ça c'est passé trÚs exactement comme ça :
Moi : Imagine si Arno Dorian forçait le marquis de Sade à prendre les contrepoids qu'il utilise pour se propulser sur les toits de Paris. Comment ça se passerait ?
@moodydisorder, hochant la tĂȘte : De façon horny
Ainsi l'une de mes collabs prĂ©fĂ©rĂ©es vit le jour. Amen 🙏
70. Are you subscribed to any writer on ao3? Je viens de regarder et non... Je rĂŽde simplement sur la page d'accueil des fandoms et je cherche, inlassablement
75. Is there a particular fic that readers gravitated towards that you didn't expect? Mon ciel n'est pas bleu (c'est une averse violente) : je pensais que c'Ă©tait trop introspectif/poĂ©tique/whatever, du coup ça m'a surprise que des gens me laissent des commentaires aussi gentils dessus đŸ„ș
78. What motivates you during the writing process? La musique que j'ai dans les oreilles à ce moment-là... PZK, you fanfiction life saver 🙏
79. Do you have any writing advice you want to share? ÉCLATEZ-VOUS !!! On s'en fout du reste. Si ça vous plaĂźt Ă  vous c'est tout ce qui compte, le cringe est mort, si vous souriez devant votre Ă©cran en Ă©crivant vous avez tout bon. On s'en fout du niveau de qualitĂ©, de si vous avez Ă©crit 500 mots ou 50 000, on s'en fout de si vous avez fait prĂ©pa littĂ©raire ou si vous avez gagnĂ© des concours de nouvelle, on. s'en. fout. Je crois que le truc qui me casse le plus les pieds c'est l'Ă©litisme dans un fandom, qui n'a pas besoin d'un Victor Hugo mais d'idĂ©es intĂ©ressantes et ce qui fait qu'une idĂ©e est intĂ©ressante c'est quand on lit la passion de son auteur-ice. Donc : Ă©clatez-vous, c'est comme ça qu'on progresse en plus ❀ (mais aĂ©rez vos paragraphes quand mĂȘme)
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belphegor1982 · 3 years
Note
Pour l'Ask des WIP : [sans nom pour l’instant] (Chasseurs de dragons) : la rencontre de Gwizdo et Lian-Chu à l’orphelinat de la Mùre Poulard. Je VEUX en savoir plus, ce fandom est tellement petit <3
YESSSSS MERCI đŸ„°
Alors juste parce que c’est toi (et aussi un peu parce que ce que j’ai de la fic est malheureusement assez court) je te mets l’intĂ©gralitĂ© du premier et pour l’instant seul chapitre 💜
(sans titre, donc)
Beaucoup d’habitants du Monde des Îles croiraient – s’ils se posaient la question, ce qui n’arrive pas souvent – que les saisons n’existent pas sur cette terre Ă©trange composĂ©e d’üles Ă  la dĂ©rive flottant en l’air.  Or ce n’est pas tout Ă  fait vrai: certaines zones ont un automne, un hiver, un Ă©tĂ© et parfois mĂȘme un printemps. C’est juste que la plupart des gens ne font pas attention Ă  ce genre de questions philosophiques qui font perdre du temps, et puis ça fait pas vraiment tourner le commerce tes Ăąneries, tu veux pas plutĂŽt une bonne cervoise pour te sortir ces idĂ©es idiotes de la tĂȘte?
En attendant, vu que la cervoise, c’était rĂ©servĂ© aux orphelins suffisamment grands pour attraper en loucedĂ© le pichet sur le dessus de la grande armoire, Gwizdo se disait parfois avec un peu de dĂ©pit qu’il en Ă©tait encore loin. Ce qui ne l’empĂȘchait pas de rĂ©flĂ©chir Ă  la façon la plus sĂ»re d’empiler des chaises pour atteindre le haut de l’armoire. Être rase-mottes et maigrichon encourage la dĂ©brouillardise. D’ailleurs, pour survivre Ă  la Ferme aux Orphelins tout en Ă©tant encore, Ă  dix piges et des poussiĂšres, haut comme trois citrouilles spĂ©ciales de la MĂšre Poulard mises les unes sur les autres, il en fallait une sacrĂ©e dose.
La neige tombait dru derriĂšre la vitre, et ça durait depuis un sacrĂ© bout de temps. Gwizdo soufflait dans ses doigts en regardant par la fenĂȘtre, tout en se disant qu’il Ă©tait sacrĂ©ment content de ne pas ĂȘtre Ă  la place de Paulo. Être de corvĂ©e de bois avec ce temps pourri atteignait facilement la deux ou troisiĂšme place dans la liste des dix pires choses Ă  faire.
La fenĂȘtre n’était pas l’endroit le plus confortable de la salle commune de la ferme; il y faisait froid, plutĂŽt sombre et c’était le coin prĂ©fĂ©rĂ© des cafards lorsqu’il y en avait. Mais c’était un des seuls recoins oĂč Gwizdo savait qu’il Ă©tait tranquille – surtout avec un temps pareil. Les autres orphelins qui n’avaient, comme lui, rien Ă  faire pour l’instant Ă©taient tous blottis devant la cheminĂ©e ou Ă©parpillĂ©s lĂ  oĂč on les laissait peinards. Il faut dire que l’aĂźnĂ© des frĂšres Forestall (Gilbert, l’escogriffe costaud) gardait la place pour son cadet, et que personne n’était assez fou pour oser essayer de prendre le siĂšge vide prĂšs du feu.
Gwizdo dĂ©tourna les yeux de la fenĂȘtre et cessa de se frictionner les mains le temps de tourner la page du livre qu’il tenait calĂ© sur ses genoux maigres. Il Ă©tait reparti pour une bonne demi-heure avant de tourner la suivante.
C’est qu’il ne dĂ©chiffrait pas encore aussi vite que Louna, qui le lui avait appris; ceci dit, dans un monde oĂč la plupart des gens ne savent ni lire, ni Ă©crire, et ne peuvent que rarement compter leurs propres doigts de pieds, le gamin se savait plutĂŽt chanceux.
Cela ferait bientĂŽt deux mois que Louna avait quittĂ© la Ferme aux Orphelins. La veinarde Ă©tait suffisamment grande Ă  prĂ©sent pour subsister elle-mĂȘme Ă  ses propres besoins. Gwizdo l’imaginait assez installĂ©e dans un village, Ă  proposer ses services de liseuse et d’écrivain public aux bouseux locaux. MĂȘme s’il ne voyait pas bien pourquoi des paysans pourraient bien en avoir besoin. AprĂšs tout, la MĂšre Poulard savait bien compter (obligĂ©, pour l’intendance) mais Ă  peine Ă©crire – juste assez pour tenir le registre des orphelins qu’on lui amenait.
Encore une autre page terminĂ©e. Le Recueil des Lois et rĂ©gulations relatives Ă  l’élevage des ovins dans l’üle-pĂąturage de GrassebƓuf n’était peut-ĂȘtre pas le volume le plus passionnant au monde, mais Gwizdo le dĂ©vorait comme un chien famĂ©lique un os. IntĂ©ressant ou non, c’était un livre, avec des lettres, et mĂȘme des mots fascinants tels que “rĂ©munĂ©ration”, “intĂ©ressement”, ou “surface minimum consacrĂ©e au broutage des bĂȘtes”. Pour l’instant, un certain nombre de phrases alambiquĂ©es lui passait largement au-dessus de la tĂȘte, mais ça, il n’en avait rien Ă  carrer – il s’en occuperait plus tard.
Gwizdo Ă©tait si absorbĂ© dans son livre qu’il ne remarqua pas immĂ©diatement le changement d’atmosphĂšre qui suivit les coups sourds frappĂ©s Ă  la porte. Il ne se rendit finalement compte que celui qui frappait n’était absolument pas Paulo que lorsque des flocons de neige vinrent fondre sur le paragraphe concernant le traitement des contrevenants Ă  l’Amendement dit de Norbert Moutebutte.
Non, ce n’était pas Paulo qui rentrait de corvĂ©e de bois. C’était Marcel, le passeur de leur chapelet d’üles, et il amenait un nouvel orphelin.
Gwizdo referma le Recueil des Lois et rĂ©gulations et jeta un coup d’Ɠil au futur nouveau. Celui-ci Ă©tait relativement petit, tout rondouillard avec une bonne figure honnĂȘte et ronde comme une pomme bien mĂ»re. Les larmes y avaient tracĂ© des sillons au milieu de la crasse et de la poussiĂšre, et il regardait autour de lui comme s’il ne pouvait tout Ă  fait comprendre ce qu’il se passait. Comme bon nombre d’orphelins suffisamment ĂągĂ©s pour comprendre ce qui leur arrivait, celui-lĂ  dĂ©barquait avec son lot de choc et de chagrin. Et comme les autres, il s’y ferait, ou bien deviendrait fou. Cette alternative Ă©tait relativement rare Ă  la Ferme aux Orphelins, grĂące Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© Ă©nergique de la MĂšre Poulard, mais cela arrivait parfois.
En observant attentivement le nouveau venu, Gwizdo se disait que celui-lĂ  Ă©tait bien parti pour faire exception Ă  la rĂšgle. Il Ă©manait de lui un air particulier – il donnait l’impression d’avoir Ă©tĂ©, jusque ici, bien nourri, chaudement vĂȘtu (l’énorme manteau en laine qui recouvrait ses Ă©paules en tĂ©moignait) et surtout aimĂ©. Par sa famille – mĂšre, pĂšre, frĂšres et sƓurs, oncles et tantes, cousins et cousines – la totale. Et s’il se retrouvait ici, c’est que tout ce beau monde devait avoir disparu d’une façon ou d’une autre.
Mais surtout, ce qui remuait quelque chose de froid et de dĂ©sagrĂ©able dans les tripes de Gwizdo (Ă  moins que ce ne soit le ragoĂ»t de marlouse bleue de midi), c’était l’expression dans les yeux bridĂ©s, trĂšs noirs, du rondouillard. Parce que derriĂšre le choc, derriĂšre la peine si grande que chaque nouvel orphelin croyait ĂȘtre le seul et l’unique Ă  l’avoir jamais ressentie, rĂŽdait une terreur abjecte, une espĂšce de peur primitive qui faisait froid dans le dos. Ce que celui-lĂ  avait vu devait lui avoir collĂ© aux basques une trouille monumentale. Il aurait une chance Ă©norme s’il ne se mettait pas Ă  parler Ă  des fantĂŽmes ou Ă  voir des ponts lĂ  oĂč il n’y en avait pas.
Gwizdo haussa les Ă©paules pour se sortir cette impression sinistre de la tĂȘte et tenta de reprendre sa lecture.
Ce fut Ă  ce moment que la MĂšre Poulard arriva en courant presque, les mains encore pleines de savon et suivie de la plupart des orphelins des deux sexes qui n’étaient pas encore dans la salle commune.
“Monsieur Marcel, venez donc prĂšs du feu avec ce garçon – vu le temps qu’il fait dehors, mieux vaut bien vous rĂ©chauffer avant toute chose. Gilbert, va donc nous chercher la bouilloire, je l’entends qui siffle.”
Gilbert Forrestall se leva avec la plus mauvaise grùce du monde. La MÚre Poulard était sans doute la seule personne de toute la ferme à qui il obéissait presque sans discuter.
La brave femme se pencha vers le petit gros et lui offrit son sourire le plus rassĂ©rĂ©nant, celui qui vous rĂ©chauffait quelque soit l’état dans lequel vous Ă©tiez. Gwizdo ne connaissait personne qui rĂ©siste Ă  ce sourire-lĂ .
“Bonjour mon petit – je suis la Mùre Poulard, et c’est moi qui vais m’occuper de toi maintenant. C’est quoi ton nom?”
En mĂȘme temps, il faut bien une exception Ă  tout. Le gamin leva les yeux, mais son regard passa littĂ©ralement au travers d’elle. IntriguĂ©, Gwizdo ne put s’empĂȘcher de refermer son livre, tout en gardant un doigt sur sa page.
“Vous en obtiendrez rien, m’dame,” grommela Marcel en poussant lĂ©gĂšrement le nouveau vers le siĂšge que Gilbert venait de quitter. “Je l’ai trouvĂ© dans les cendres du Vertlombric, juste avant que l’üle ne tombe en poussiĂšre. Ça fait deux jours que je vole, et en trois jours il n’a pas dit un mot.”
La MĂšre Poulard jeta un coup d’Ɠil au gamin, puis revint sur Marcel, l’Ɠil sĂ©rieux et la voix basse:
“L’üle du Vertlombric a disparu?”
“Ouaip. Ça m’étonnerait pas que celui-lĂ  en soit le seul survivant. Au fait,” ajouta-t-il, revenant Ă  sa voix normale, “vous tracassez pas pour son nom – c’est Lian-Chu. J’ai Ă©tĂ© farfouiller dans les Ăźles d’à cĂŽtĂ©, pour voir si le gamin n’avait pas de la famille par lĂ . Ils le connaissaient vaguement, mais cette saloperie de dragon a tout englouti; leurs troupeaux et leurs rĂ©coltes y sont complĂštement passĂ©s. Ils vont dĂ©jĂ  avoir suffisamment de mal Ă  nourrir leurs propres gosses, alors
 j’ai pensĂ© Ă  vous.”
“Et vous avez bien fait, monsieur Marcel,” fit la MĂšre Poulard avec un regard appuyĂ© Ă  son auditoire rassemblĂ© autour du feu – dont beaucoup devaient leur prĂ©sence (parfois mĂȘme leur vie, aprĂšs rĂ©flexion) au passeur des Îles du Ponant. Elle lui tendit l’une des deux tasses brĂ»lantes que Gilbert venait d’apporter, et se pencha vers le petit rondouillard – Lian-Chu – pour lui donner l’autre:
“Tiens, mon petit, c’est du thĂ©. Fais attention, c’est trĂšs chaud. Monsieur Marcel, vous restez pour le dĂźner?”
“DĂ©solĂ©, MĂšre Poulard, mais non,” dit le passeur en redonnant sa tasse qu’il avait vidĂ©e en cinq secondes – Gwizdo n’en revenait pas – Ă  la fermiĂšre. “J’ai cinq clients Ă  amener sur Vanscotte avant le coucher du soleil, et le commerce n’attend pas. Tenez – que je n’oublie pas les affaires du p’tit.”
Il sortit de son épais manteau un minuscule baluchon et le tendit à la MÚre Poulard avant de prendre congé. De nouveaux flocons entrÚrent en tourbillonnant dans la salle avant de retomber lorsque Marcel referma la porte derriÚre lui.
Quinze orphelins – les doigts des deux mains plus les orteils d’un pied (enfin, pas celui de Paulo, parce que lui il avait perdu un petit doigt de pied lors d’un hiver particuliùrement rigoureux six ou sept saisons auparavant).
Plus un, ça faisait seize. Pas vraiment la foule des grands jours. MĂȘme au beau milieu de l’hiver, il y aurait bien de la place pour celui-lĂ . C’était plutĂŽt bon signe pour l’avenir du nouveau. A priori, personne n’irait lui disputer son bol de soupe.
La MĂšre Poulard se tourna vers ses orphelins avec un certain air sur la figure, l’air du ‘qui est volontaire?’ Gwizdo se replongea derechef dans son livre, espĂ©rant passer le plus inaperçu possible. Il savait parfaitement que si la fermiĂšre ne trouvait pas de volontaire, elle en dĂ©signerait un d’office. Et il n’avait vraiment, mais alors vraiment pas envie que –
“Tiens, Gwizdo – viens voir un peu par là, veux-tu?”
– ça tombe sur lui. Ben voyons. Gwizdo tenta bien de faire le sourd, mais bondit lorsque la MĂšre Poulard le menaça de l’y amener par les oreilles. Il y tenait, lui, Ă  ses oreilles. Et puis elles Ă©taient assez grandes comme ça, inutile d’en rajouter.
Le livre Ă  la main, il avança en traĂźnant les pieds vers la MĂšre Poulard qui lui mit le baluchon du nouveau dans les bras. Le Recueil des Lois et rĂ©gulations relatives Ă  l’élevage des ovins dans l’üle-pĂąturage de GrassebƓuf faillit atterrir par terre.
“Montre-lui un peu la ferme, et mets des draps et couvertures propres sur l’ancien lit de Ko. Et soyez à l’heure pour düner, tous les deux!”
Gwizdo lorgna vers le nouveau – Lian-Chu, il faudrait vraiment qu’il s’en rappelle – et fit la grimace:
“Pourquoi c’est moi qui m’en occupe, d’abord? Il est pas clair, ce type, on dirait un zombie
”
Il y eut des ricanements du cĂŽtĂ© de l’ñtre, et la MĂšre Poulard mit les poings sur les hanches, les yeux orageux:
“Tu t’en occupes parce qu’on s’occupe de tout le monde ici, et parce que c’est moi qui te le demande! Allez, ouste!”
Le gamin n’insista pas, et alpagua l’autre par le manteau en mouton.
Juste avant qu’il ne sorte de la piĂšce, Lian-Chu Ă  cinquante centimĂštres derriĂšre lui comme s’il avait peur de se perdre, Gwizdo entendit la porte d’entrĂ©e s’ouvrir et la voix, toujours lĂ©gĂšrement Ă©tonnĂ©e, de Paulo qui demandait, “Alors? Qu’est-ce que j’ai loupĂ©, cette fois?”
* * *
L’ancien lit de Ko se trouvait ĂȘtre le lit superposĂ© juste au-dessus de celui de Gwizdo. Son propriĂ©taire Ă©tait parti en apprentissage chez un forgeron, et vu que ça faisait trois mois et qu’il n’en Ă©tait pas encore revenu (ou chassĂ© Ă  coups de pieds aux fesses) on pouvait supposer que ça roulait plutĂŽt pour lui. Donc le lit redevenait disponible.
“Bon, mon grand, j’espĂšre que t’as pas le vertige. Et interdiction formelle de me tomber sur le poil – si tu veux pas te casser le cou, t’utilises l’échelle, comme tout le monde.”
Ce gamin avait vraiment un regard bizarre. Gwizdo le sentait dans son dos, comme si un courant d’air froid le traversait de part en part.
La premiĂšre chose qu’il fit en entrant dans le dortoir vide fut de poser le baluchon sur le lit pour l’entrouvrir et en inspecter le contenu. Il y trouva un caleçon propre, des pelotes de laines et
 deux aiguilles Ă  tricoter, noircies mais encore tout Ă  fait droites, qu’il ne put s’empĂȘcher de regarder fixement.
“Ben alors
 c’est Ă  toi, ces machins-lĂ ?” demanda-t-il, mĂ©dusĂ©. “C’est un truc de bonne femme, ça
 Ça sert Ă  qu – hĂ©Ă©! Doucement!”
Lian-Chu venait de bondir avec une agilitĂ© dont Gwizdo n’aurait jamais cru le petit rondouillard capable, lui arrachant les vieilles aiguilles des mains. Apparemment, elles avaient une signification pour le nouveau et il avait dĂ» faire une gaffe diplomatique, parce qu’il le fusillait des yeux.
Gwizdo trouva plutĂŽt cela encourageant, mĂȘme s’il avait soudain envie de mettre dix lieues entre lui et Lian-Chu. C’était le regard le plus franc et le plus direct que le gamin avait eu depuis une bonne demi-heure qu’il Ă©tait arrivĂ©.
C’est un dĂ©but

“Du calme, je ne vais pas te les piquer, t’en fais pas. De toute façon, ça vaut pas un clou, ton truc. Mais pourquoi tu te les trimballes, d’abord? Elles sont carrĂ©ment foutues, non?”
Pour toute rĂ©ponse, Lian-Chu sortit une pelote de laine (d’une couleur marron indĂ©finissable) et se mit Ă  tricoter. Gwizdo n’avait jamais vu personne d’aussi concentrĂ© – le gamin faisait cliqueter ses aiguilles comme si sa vie en dĂ©pendait.
Un gloussement lui Ă©chappa. Le regard noir revint.
“Bon, d’accord, d’accord, elles sont pas foutues et tu sais t’en servir. Tiens, t’as qu’à les mettre là en attendant – fais en sorte que les autres ne les voient pas, sinon elles vont pas te durer longtemps, c’est moi qui te le dis.”
Le regard se fit interrogateur, mais Lian-Chu rangea ses aiguilles et ses pelotes de laine dans la cachette que lui indiquait Gwizdo, qui s’aperçut un peu tard qu’il y avait dĂ©jĂ  quelque chose dedans.
“Ah, saperlotte – eh, ça c’est Ă  moi. À mĂ©zigue, compris? Et pas un mot aux autres, vu?”
Gwizdo tenta de prendre son air le plus menaçant, mais c’est dur d’ĂȘtre crĂ©dible quand on agite une vieille peluche vaguement bleue et toute Ă©limĂ©e. Le pire, c’est que Lian-Chu avait plutĂŽt l’air de cet avis. Un minuscule sourire vint creuser des fossettes dans le visage joufflu.
“Ouais, ben, content que ça te fasse marrer
 En attendant, pas touche à mon Qwizar, d’accord?”
Lian-Chu opina du chef, et sa drĂŽle de petite natte noire rebondit en rythme.
“T’es pas bavard, toi, comme garçon.”
La peau de mouton monta et baissa d’un cran, signe d’un haussement d’épaules Ă©vasif.
“Pas grave, il paraüt que je cause pour deux. Bon, tu me donnes un coup de main pour ton pieu ou tu attends que les tarasques soient comestibles?”
Cette fois, le sourire, un peu plus large, dĂ©couvrit quelques dents de lait. En mĂȘme temps, Gwizdo vit une Ă©tincelle de curiositĂ© s’allumer dans les yeux noirs et bridĂ©s.
“Quoi, tu sais pas ce que c’est, une tarasque?”
DĂ©nĂ©gation de la natte noire. Lian-Chu avait toujours l’air aussi curieux.
“Passe-moi ce drap-là, je t’explique
”
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C’est un mĂ©lange de la sĂ©rie, du film et de headcanons personnels :D J’adoooore l’idĂ©e que Lian-Chu gamin Ă©tait petit et rond et pas impressionnant pour un sou - et gentil et timide, un peu façon ObĂ©lix dans Comment ObĂ©lix est tombĂ© dans la potion magique. Et j’adore peut-ĂȘtre encore plus l’idĂ©e que ces deux-lĂ  prennent soin l’un de l’autre depuis qu’ils sont mĂŽmes, chacun Ă  sa maniĂšre. Lian-Chu devient l’ami de Gwizdo, le seul qui soit lĂ  tout le temps, pas juste dans les bons jours. Gwizdo lit des histoires de dragons Ă  Lian-Chu. Lian-Chu finit par recommencer Ă  parler petit Ă  petit, et Gwizdo lui laisse de la place dans la conversation. Et tout ça sans chichi, tout naturellement :o)
Merci de l’ask ^^
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