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#retour à little wing
lignes2frappe · 2 years
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40 ANECDOTES MYTHIQUES SUR BRUCE LEE, LE ROI DE LA BASTON
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1. Bruce Lee n’était pas 100% Chinois. Selon les versions, son grand-père maternel était tantôt d’origine allemande, tantôt d’origine anglaise.
2. Dans la Chine des années 50, lorsqu’il était adolescent, ce métissage lui interdisait l’accès à de nombreuses écoles de kung-fu.
3. Bruce Lee est né l’année du dragon, lors du jour du dragon, à l’heure du dragon.
Son surnom ‘Little Dragon’ était donc tout sauf volé.
4. Bruce Lee est né aux États-Unis.
Quatrième enfant d’une famille de cinq, il a vu le jour dans le quartier chinois de San Francisco avant que ses parents ne retournent vivre à Hong-Kong trois mois plus tard.
C’est ainsi que lorsqu’il a émigré aux États-Unis l’année de ses 19 ans, il a pu réclamer la citoyenneté américaine.
5. Si Bruce Lee est son vrai nom à l’état civil, durant son enfance à Hong-Kong, tout le monde l’appelait Lee Jun-Fan, un prénom qui signifie quelque chose comme « le retour de la prospérité ».
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6. Bruce Lee a fait ses débuts au cinéma à l’âge de trois mois.
Sous la houlette de son père, un célèbre chanteur d’opéra cantonais, il s’est mis dès ses 9 ans à enchaîner les tournages au point de cumuler à 18 ans une vingtaine d’apparition sur grand écran.
7. Bruce Lee commence à apprendre les arts martiaux à 13 ans pour se défendre face à ceux qui à l’école et dans les rues le brutalisaient.
8. Adolescent, Bruce Lee s’est entraîné pendant cinq ans avec Ip Man, l’un des plus grands maîtres de wing chun de l’époque.
Son histoire a été adaptée au cinéma dans plusieurs films, dont The Grandmaster de Wong Kar-wai en 2013, et bien évidemment la tétralogie Ip Man dans laquelle Donnie Yen lui prête ses traits.
9. En parallèle de son apprentissage du kung-fu, Bruce Lee a été initié à l’escrime par son grand frère Peter.
10. Très myope, Bruce Lee portait en permanence des lentilles de contact.
Ce handicap explique notamment pourquoi ses techniques de combat se concentreront plus tard sur des mouvements proches du corps, et ce, afin de privilégier le toucher à la vue.
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11. Une fois en mesure de se défendre, il a lui-même admis être devenu « le genre de personne à chercher la bagarre » et a alors rejoint un gang, les Eight Junction Tigers.
12. Non seulement Bruce Lee était dans ses jeunes années amateur de cha-cha, cette danse latine cousine du mambo, mais il a en sus participé à des compétitions.
13. Tandis quel a légende veut que Bruce Lee ait migré en 1959 à San Francisco aux USA après avoir passé à tabac un haut responsable des Triades, il a en réalité été envoyé là-bas par son père pour couper avec ses mauvaises fréquentations et finir ses études.
14. En attendant que sa carrière d’acteur décolle, Bruce Lee a enseigné les arts martiaux à de nombreuses célébrités comme Steve McQueen, James Coburn, Roman Polanski, Sharon Tate ou George Lazenby.
Son tarif ? 250 dollars de l’heure, soit l’équivalent de 1 500 dollars actuels !
15. Bruce Lee s’est fait repérer aux États-Unis par un coiffeur de célébrités.
En 1964, Jay Sebring assiste à une compétition de karaté sur la plage de Long Beach. Impressionné par la démonstration de Lee, il contacte dans la foulée l’un de ses clients, le producteur et acteur William Dozier, pour qu’il lui propose de passer des essais.
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16. Sur les plateaux de tournage, la légende veut que les coups de Bruce Lee étaient tellement rapides que les caméras n’arrivaient pas à les capter. Ses scènes devaient ainsi régulièrement être retournées.
« Les premiers rushs étaient ridicules. On voyait uniquement mes opposants tombés devant moi. Et même en ralentissant mes mouvements, l’image était encore floue. »
17. Sa réputation de vitesse était d’ailleurs telle, qu’en 2012, lorsque le fabricant de téléphone Nokia a diffusé une publicité qui le mettait en scène jouer au ping-pong avec un nunchaku, la séquence est devenue virale alors qu’il s’agissait d’un trucage.
18. Cascadeur sur Opération Dragon en 1973, Jackie Chan a reçu un coup de pied en plein visage de Bruce Lee. Lee s’est alors immédiatement excusé, tandis que Chan a de son propre aveu un peu exagéré sa blessure afin de passer plus de temps avec lui.
19. Chuck Norris lui doit son tout premier rôle au cinéma.
Coordinateur de cascades sur Matt Helm règle son comte (1968), Lee lui a offert de brièvement apparaître dans une scène de combat – attention ça va vite.
20. Bruce Lee a développé son propre art martial, le Jeet Kune Do.
Fort de son expérience sur les tatamis, Bruce Lee en arrive à la conclusion que les arts martiaux traditionnels peuvent parfois manquer d’efficacité dans de vrais combats. À leur trop grande rigidité, il préfère donc se concentrer sur l’efficacité en privilégiant l’adaptation à une situation donnée.
Plus proche d’une philosophie que d’un art martial à proprement parler, Bruce Lee baptise en 1967 cette approche le Jeet Kune Do, « la voie du point qui intercepte ».
« Absorbe ce qui est utile, rejette ce qui ne l’est pas et ajoute ce qui t’est propre »
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21. Longtemps réticent à lui donner un nom afin de ne pas limiter son apprentissage, Bruce Lee finira par abandonner complètement le Jeet Kune Do au motif qu’un bon combattant doit assimiler le meilleur de chacun des styles de combat plutôt que de limiter son approche à un seul d’entre eux.
22. Selon Dana White, le grand patron de l’UFC, Bruce Lee peut légitimement prétendre au titre de père fondateur des arts martiaux mixtes (MMA).
« Il s’entraînait en mélangeant les styles. Il se battait en mélangeant les styles. Il a même écrit que le meilleur des styles, c’était de ne pas en avoir. »
23. Sur le tournage d’Opération Dragon, Bruce Lee en est arrivé à plusieurs reprises aux mains avec des figurants.
Recrutés en partie parmi les gangs de Honk Kong, certains moquaient en effet ouvertement son niveau en arts martiaux. Piqué au vif, Lee a offert aux plus virulents d’en découdre.
Le verdict a été sans appel d’après Robert Clouse, le réalisateur : « Bruce esquivait leurs coups, puis les frappait à deux ou trois reprises. Pas pour les tuer, mais pour les marquer. »
24. À Hong Kong, la série Le Frelon vert a été rebaptisé The Kato Show, du nom du personnage qu’incarne Bruce Lee, quand bien même il ne s’agit pas du premier rôle.
25. Le cinéma Hollywood Boulevard à Paris a projeté sans interruption pendant trois ans dans ses trois salles La Fureur du Dragon, de la première séance à neuf heures le matin jusqu’à la dernière à minuit.
Le film a ainsi réalisé dans ce lieu 700 000 entrées sur ses douze premiers mois d’exploitation !
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26. En 1970, Bruce Lee s’est sévèrement blessé au dos lors d’un exercice de squat réalisé sans échauffement.
L’un des nerfs de sa colonne vertébrale a été touché, ce qui n’a pas été sans conséquence pour la suite de sa carrière. D’une part parce qu’il a ensuite été obligé de faire appel à des doublures, et de l’autre, parce qu’il a dû s’astreindre à prendre régulièrement des antidouleurs.
27. Aussi surprenant que cela puisse paraître venant de l’auteur de la célèbre citation « Soit comme l’eau », Bruce Lee ne savait pas nager.
28. Mais de quoi Bruce Lee est-il vraiment mort le 20 juillet 1973 ? L’autopsie a conclu à un gonflement soudain du cerveau causé par une allergie à un médicament contre le mal de tête.
29. L’une des théories qui a longtemps couru autour de sa mort voulait que Bruce Lee ait succombé des suites d’un « dim mak », un coup mortel dont la technique n’est connue que d’une poignée d’élus et dont les effets se font ressentir a posteriori.
Ce coup lui aurait été porté quelques jours auparavant lors d’un combat contre un maître en arts martiaux. Ce dernier aurait été mandaté, au choix, soit par les triades d’Hong Kong à qui Lee aurait refusé de payer un tribut en échange de sa protection, soit par un concile de maîtres chinois qui souhaitait qu’il cesse de transmettre leur art ancestral aux Occidentaux.
30. Bruce Lee était-il accro aux drogues dures ? En dépit de son physique ultra-athlétique et de sa discipline de vie qui excluait tabac et alcool, une lettre écrite de sa main retrouvée après sa mort laisse fortement penser qu’il prenait régulièrement de la cocaïne.
Il y demande en effet à son ami et dealeur Robert Baker de lui envoyer « de la cocaïne en grande quantité » afin de pouvoir rentrer dans la peau du personnage qu’il interprète.
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31. Décédé six jours avant l’avant-première d’Opération Dragon à Hong Kong, Bruce Lee n’a jamais pu voir ce film dans sa version définitive, alors que ce dernier est largement considéré comme son chef-d’œuvre, mais également comme l’un des tout meilleurs films d’arts martiaux de l’histoire.
32. Tourné avant Opération Dragon/Enter the Dragon (1973), mais sorti en aout 1974 aux États-Unis, La Fureur du Dragon/The Way of the Dragon a été rebaptisé Return of the Dragon afin de suggérer qu’il s’agissait d’une suite.
33. Suite au décès de Bruce Lee, quantité de clones ont fleuri sur les écrans, tous tentant de grossièrement reprendre le flambeau dans des films de karaté à petits budgets – Bruce Li, Bruce Le, Bruce Leung, Bruce Thai, Bruce Lai, Bruce Lo, Dragon Lee…
Le phénomène pris une telle ampleur qu’il a fini par être appelé la « Bruceploitation ».
34. Le fait que Bruce Lee soit mort au beau milieu du tournage du Jeu de la Mort n’a pas empêché le studio Golden Harvest de sortir le film cinq ans plus tard.
Pour ce faire, l’histoire a été en grande partie modifiée afin que le personnage principal simule sa propre mort (des images de l’enterrement de Bruce Lee ont été utilisées), puis modifie son apparence en se faisant refaire le visage afin de justifier qu’il soit ensuite incarné par un autre acteur.
35. Son fils Brandon est lui aussi décédé dans des circonstances plutôt troubles.
Acteur comme son père, il tourne en mars 1993 The Crow d’Alex Proyas, un film fantastique dont il est le héros. L’histoire d’un guitariste assassiné qui ressuscite pour venger sa mort.
Lors d’une scène où son personnage se fait tirer dessus, il a malencontreusement reçu une balle en plein estomac. Transporté en urgence à l’hôpital, Brandon Lee a succombé à ses blessures le lendemain.
Il avait 28 ans.
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36. Bruce Lee a-t-il vraiment prétendu qu’il pouvait battre Mohammed Ali ?
En 2019, à l’occasion de la sortie de Il était une fois à Hollywood, une polémique a éclaté quand Shanon Lee, la fille de Bruce Lee, a accusé Tarantino d’avoir sali la mémoire de son père en le dépeignant comme quelqu’un d’extrêmement arrogant.
Vexé, le réalisateur a ensuite enfoncé clou.
« Bruce Lee était bien du genre arrogant. Aux gens qui disent qu’il n’a jamais dit ‘qu’il pouvait battre Muhammad Ali’, et bien si, il l’a fait. C’est même sa femme Linda Lee qui l’écrit dans la première biographie (Bruce Lee: The Man Only I Knew) que j’ai lue. »
En réalité, le passage de la biographie auquel fait référence Tarantino est une phrase de Linda Lee citant un critique cinéma à propos de Bruce Lee, et non pas une citation directe de l’acteur…
37. Tarantino s’est énormément inspiré de Bruce Lee pour Kill Bill Vol. 1 (2003).
Outre l’ensemble jaune que porte Uma Thurman qui référence évidemment son survêtement et ses sneakers Asics Ontisuka Tigers dans Le Jeu de la mort, on peut entendre une reprise du thème du Frelon vert, tandis que les Crazy 88 portent tous le même masque que Kato.
38. Dans Kill Bill Vol. 2, le maître en arts martiaux Pai Mei reprend l’une des techniques les plus célèbres popularisées par Bruce Lee.
Lorsqu’il enseigne à Beatrix comment briser une planche en bois placée juste devant elle, il s’inspire directement du « one inch punch » de Lee, « le coup de poing sans recul ».
39. Mode toujours, Supreme a produit une collection capsule 100% centrée autour d’Opération Dragon pour sa collection automne/hiver 2013 (t-shirt, planches de skate, Vans Sk8-His…).
40. Entre son allure et ses techniques de combat, Bruce Lee a inspiré de nombreux personnages de jeux vidéo : Liu Kang dans Mortal Kombat, Fei Long dans Street Fighter II ou Law dans Tekken.
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Publié sur Booska-p.com le 20 juillet 2022.
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rollingstonemag · 6 years
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Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/paul-mccartney-paris-defense-arena-report/
Paul McCartney à la Paris La Défense Arena : un concert rafraîchissant
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Après les Rolling Stones à l’automne dernier, Roger Waters cet été et de nombreux événements en tous genres, la Paris La Défense Arena qui comme son nom l’indique se trouve à Nanterre accueillait Paul McCartney. Le fringuant jeune talent de 76 ans passait par la France dans le cadre de sa tournée « Freshen Up ». La plus grande salle couverte, modulable et polyvalente d’Europe – 40 000 spectateurs en configuration spectacle, ndlr – a été le théâtre d’une soirée haute en couleurs et forte en émotions. Ce n’est pas tous les jours qu’un quart des Beatles se déplace à Paris…
C’est peu après 19h30 que l’excitation intergénérationnelle commence à monter dans les travées de l’arène. Sur fond de morceaux des Beatles, des Wings et de Paul McCartney en solo, les gens se saluent, se retrouvent comme des anciens camarades de classe. Aller voir ou retourner voir Paul McCartney en concert réserve toujours son lot de sympathiques rencontres entre membres de clubs de fans ou entre inconnu(e)s. De simple amatrice/teur à passionné(e) acharné(e), les sujets fusent : « Tu l’as vu combien de fois en concert ?« , « Tu penses qu’il va enfin jouer tel ou tel morceau ?« … Les débats et les paris sur la setlist vont bon train. La chanson « Venus and Mars » sur l’album du même nom (1975) est semble-t-il le titre qui résume le mieux cette atmosphère : « Sitting in the stand of the sports arena waiting for the show to begin« . Le DJ Chris Holmes assure la montée en puissance avec son légendaire mix qui propose des versions alternatives des chansons de Paul avec les Beatles, les Wings et en solo. L’ambiance est à la fête. Elle a d’ailleurs commencé quelques heures plus tôt pour certain(e)s privilégié(e)s qui ont pu assister aux répétitions. Veinard(e)s – nous mettrons en bonus la liste des chansons interprétées lors du soundcheck en fin d’article, ndlr -.
C’est peu après 20h20 que les lumières s’éteignent. Paul ouvre la marche devant son groupe qui l’accompagne depuis plus de 15 ans. Les gens exultent, les plus fervents d’entre eux foncent vers la barrière. Tout le monde le salue, y va de sa pensée émue, de son expression parfois béate, parfois donnant l’air de ne pas y croire : il est là ! Sir Paul McCartney est dans la place. Tout se bouscule. Le premier accord retentit. C’est un sol. Le fameux accord de « A Hard Day’s Night » !
Tout semble en bonne place. Pour ce qui est du son notamment et considérant tout de même le caractère subjectif de l’appréciation de ce dernier, il semble tout de même que ce qui avait fait grincer des dents a été globalement très bien corrigé. À l’ouverture de la salle en octobre 2017, de nombreuses plaintes avaient émané de la part des personnes ayant assisté à certains concerts. La salle, le public via les réseaux sociaux, les équipes techniques et les ingénieurs du son se renvoyant la balle à coups de « C’est la conception qui est mauvaise« , « c’est la faute des techniciens« , etc. Durant le concert, le rendu nous a semblé très net, clair. Nous pouvons nous questionner sur la nouvelle législation plus stricte en matière de gestion des niveaux sonores dans les lieux diffusant de la musique. Appliquée depuis le 1er octobre 2018, elle joue probablement aussi sur ce résultat avec un son moins fort et du coup probablement « moins immersif » diront les puristes. Mais de ce fait, peut-être que les mélodies sont moins sujettes à des distorsions ou autres échos désagréables. C’est en tout une piste de réflexion et les échanges autour de cette législation ne font que commencer. Considérations techniques prises en compte, revenons à ce concert qui a visiblement démarré de façon formidable avec ce groupe soutenant au centre un patron en la personne de Paul qui arrange et dirige avec toujours autant d’aisance et d’élégance. Une facilité déconcertante qui nous surprend toujours et un physique qui nous laisse pantois : 76 ans, enfin quelques cheveux blancs assumés, une taille de pantalon probablement similaire à celle d’un trentenaire dynamique. Quelle santé. Son secret ? Nous sommes en droit de penser que le végétarisme a son rôle à jouer. Le reste : mystère.
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Paul régale aussi avec une jovialité communicative. Ses efforts pour parler en français sont touchants et respectueux. Nous sentons qu’il vient pour nous et il le fait dignement. Toujours un plaisir de l’entendre parler la langue de Molière pour évoquer des souvenirs ainsi que pour balancer quelques messages humoristiques. Encore un qui, à l’image de certain(e)s, donne envie de vieillir si tant est que cela corresponde à Paul et son image. Quelle vie. Il est au travail comme nous sommes en réunion dans nos activités professionnelles. C’est une façon de fonctionner. La retraite ? Elle ne semble pas d’actualité dans l’esprit de l’ex-membre des Beatles qui est actif depuis ses 13/14 ans, et cette première chanson écrite à la guitare, seul ; chez lui : « I Lost My Little Girl ». Aussi, il y a la voix. Cette voix qui faiblit par moments. C’est la vie. Tout simplement. Si à 76 ans, cela n’arrivait pas, ce serait contre nature. Il parvient tout de même à chanter les chansons dans les tonalités d’origine et s’attaque encore seul à la guitare à des morceaux où il est sans filet comme c’est le cas sur « Here Today ». Il y a évidemment eu quelques accros comme pendant « Maybe I’m Amazed » mais peut-on vraiment le blâmer pour ces quelques notes qui ne sont pas venues, comme coincées, retenues ? Pas sûr. C’est quand même McCartney…
Le groupe déroule, allant des Beatles aux Wings, des Wings aux Beatles et parcourant les années solo de Paul McCartney. Macca alterne entre la guitare, la basse, le piano… Toujours aussi multitâche. « All My Loving » surgit et précède un « Letting Go » agrémenté d’une section cuivres d’une chaleur et d’une puissance assez inédite depuis quelques années. Un moment inimaginable. La suite est une somme de classiques et de surprises formidables. L’album Egypt Station, dernier opus en date de Macca n’est pas en reste avec trois chansons interprétées durant le concert : « Who Cares », « Come On to Me » et « Fuh You ». Trois singles en forme de tubes aux textes ciselés, adaptés à sa tessiture et aux mélodies accrocheuses. Parmi les chapitres de ce concert, nous avons eu droit, comme c’est la tradition depuis quelques temps, à une partie acoustique avec des reprises de certaines chansons issues de ses débuts comme « Love Me Do » ou « In Spite of All the Danger ». Notons parmi les chansons des Wings la présence dans la setlist du toujours épique « Nineteen Hundred and Eighty-Five » ainsi que de « Let ‘Em In ». Saluons particulièrement le choix de ce single millésime 1976. Macca en propose une nouvelle lecture avec ces fameux cuivres. Bien entendu, la séquence émotion était aussi prévue avec « Blackbird », une chanson « sur les droits civiques » comme l’explique McCartney. « Here Today », paru sur Tug of War (1982), titre en hommage et « en forme de conversation entre John et lui », continue sur ce registre. Poignant. Dans les classiques des soirées avec Paulo, il y a aussi le bloc de feu avec son crescendo infernal : « Band on the Run », « Back in the U.S.S.R. », « Let It Be » ainsi que l’explosif et dantesque « Live and Let Die » qui réveille définitivement la salle avec ses pyrotechnies habituelles et l’épilation gratuite des sourcils pour les personnes situées dans les premiers rangs. Un enchaînement qui est d’ailleurs souvent à l’origine de nombreuses extinctions de voix dans l’assistance.
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De notre côté, nous pensons à quelques mentions spéciales telles que le retour de « Queenie Eye », pétillante chanson issue de New (2013) ou bien encore « Got to Get You Into My Life » qui a pris une dimension encore plus mythique que jamais, une fois de plus grâce à un nouvel arrangement avec de « vrais » cuivres. D’autres grands moments de ce concert parisien sont à signaler. « Junior’s Farm », « I’ve Got a Feeling » et cette descente à l’énergie metal ahurissante, avançant en mode rouleau compresseur, « My Valentine » et son magnifique solo exécuté d’une main de maître par Rusty Anderson à la guitare classique, adressée à la compagne de Paul, Nancy. Mais aussi cette bonne vieille Madame Madonna suivie de près par une certaine « Eleanor Rigby » et le sublime « Something ». Ce dernier moment – toujours parmi le top trois des grands instants d’émotion lors des concerts de McCartney – était l’occasion de rendre hommage à George Harrison, son « frérot » décédé le 29 novembre 2001. Une certaine idée de la plénitude.
En outre, quel plaisir d’entendre à nouveau « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (Reprise) » et ce démentiel « Helter Skelter » qui donne encore et toujours le tournis à celle ou celui qui monte à bord du manège… Les jambes flagellent encore. Terminons enfin ce survol des quelques 38 chansons du concert par le medley indispensable pour terminer la soirée : « Golden Slumbers »/ »Carry That Weight »/ »The End » et sa fameuse phrase finale, universelle, prophétique, définitive, que nous ne manquons pas de vous rappeler une fois de plus, tant ce moment est un de ceux qui donnent des raisons de rester sur cette planète : « And in the end, the love you take, is equal to the love you make« . Inutile aussi de rappeler peut-être que c’est la dernière phrase de la dernière chanson du dernier album enregistré par les Beatles. Pourquoi est-ce que c’est si parfait ? En tout cas, difficile de faire plus ultime.
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Nous arrivons au bout du voyage. Près de 2h40 de show qui nous ont paru durer 10 minutes tant tout était dense et exécuté avec une superbe cohésion. Nous avons été toutes et tous touché(e)s par la valeur de ces chansons ancrées à jamais dans la culture populaire et dans l’ADN des gens. Les plus fans seront peut-être pinailleurs sur certains éléments : pas de « Yesterday », pas de gens invités à passer un instant avec lui sur scène, un concert un peu plus court que d’habitude, un seul rappel au lieu de deux… Qu’importe. L’ensemble a été une fois de plus maîtrisé de main de maître de la part de Paul. Ce sont aussi ces changements, ces ajouts ou ces suppressions qui ont participé à un renouveau et à ce rafraîchissement promis par l’intitulé même de la tournée : « Freshen Up ». Paul nous accompagne depuis si longtemps. Il est comme un ami, un membre de la famille dans laquelle il faut faire des zig-zags, prendre des décisions. Il a remis une pièce dans la machine avec cette nouvelle tournée et montre encore une fois qu’il a beaucoup d’avance sur son temps. Ce dernier ne semble d’ailleurs pas avoir beaucoup d’emprise sur son talent et sa personne. Avec Egypt Station, il a pu repartir tranquille sur les routes du monde entier. Il enchaîne à un rythme qui fait mouche : un jour à Paris, deux jours après à Copenhague… Et ainsi de suite, de ville en ville. Cela tient de la recette miracle dans laquelle certains des ingrédients sont forcément la discipline, la passion, le sérieux et la persévérance. Pour tenter de mieux synthétiser cet esprit, nous laissons les mots de la fin à notre hôte qui s’exprime ainsi dans le programme de la tournée :
« En pensant à cette tournée, je me demandais ce que nous essayions de réaliser. […] Au moment où nous sommes prêts à jouer pour vous, il a fallu beaucoup de sueur pour le préparer. Nous sommes prêts. Vous et nous, ensemble, faisons bouger la baraque ! » – Paul McCartney.
Et comme dit Paul : « Je vous kiffe. À la prochaine ! » Nous répondons : « Nous t’aimons. Passe quand tu veux, nous serons là. »
Carl Kieser
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parlons-en · 7 years
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Ma playlist 2018, 1er trimestre
En ce qui concerne les sorties musique, l’année 2018 commence bien : c’est pourquoi j’ai décidé de vous partager mes titres préférés de ce début d’année.
Une collaboration : Kali Uchis feat. Tyler, The Creator et Bootsy Collins, After The Storm
Il y a des duos chanteuse/rappeur dans la musique actuelle qui mettent tout le monde d’accord, comme Kendrick Lamar & SZA ou Jhene Aiko & Childish Gambino, entre autres. Kali Uchis et Tyler, The Creator font partie de ces duos : chacune de leurs collaborations donnent naissance à de vrais bijoux musicaux, exemple sur la romantique ballade See You Again ou encore le jazzy Find Your Wings, pour ne citer qu’eux, tous deux issus des deux derniers albums en date de Tyler. Ce nouveau titre groovy aux paroles inspirantes s’inscrit également dans le registre jazz. 
After The Storm est l’équivalent musical de l’expression “le calme après la tempête” : Kali y chante des paroles rassurantes qui donnent confiance en soi dans les moments où l’on ne peut compter que sur soi-même, nous assurant que le bonheur viendra après avoir surmonté les moments difficiles. En bonus, le couplet de Tyler ainsi que la basse de Bootsy Collins viennent parfaire le titre.
Une chanson ensoleillée au clip tout aussi beau, et amusant, à l’esthétique des années 80, dont l’une des scènes fait notamment référence a Diana Ross. L’univers fleuri du clip fait écho au dernier album de Tyler, The Creator, Scum Fuck Flower Boy. En bref, l’un des singles les plus prometteurs de ce début d’année. A savoir que la chanteuse a récemment annoncé la sortie de son 1er album très attendu, Isolation, à paraître le 6 avril.
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Un EP : TOTEP, de Kero Kero Bonito
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En appuyant sur le bouton play, à l’écoute des premières secondes de cet EP, vous vous demanderez si vous ne vous êtes pas trompé d’EP. Puis la voix enfantine et joviale de la pétillante Sarah Bonito contredira vos soupçons : vous êtes bien à l’écoute de TOTEP, la nouvelle sortie du trio anglais Kero Kero Bonito, composé de Sarah, Gus et Jamie. Quatre délicieuses pistes d’indie rock façon KKB, onze minutes de voyage, de mélancolie et de nostalgie, notamment sur You Know How It Is, une piste ambiance Beach Boys qui pourrait parfaitement être dans un générique de fin d’épisode d’une série ou d’un animé.
Exit l’électro-pop vitaminée aux paroles optimistes chantées en japonais, les membres de KKB ont rangé leurs claviers et sorti leurs guitares pour nous offrir là un son plus froid et plus mature. Ce qui se ressent également dans les paroles : celles chantées ici par Sarah sont tristes et déprimantes, bien qu’elle soit connue pour ses textes joyeux. C’est une autre facette du trio qui se dévoile dans ces quatre titres, prouvant qu’ils savent proposer quelque chose de différent.
Cet EP fait parfaitement le pont entre le côté amateur de leur mixtape Intro Bonito et l’électro-pop de leur album Bonito Generation paru en 2016, la chanson Cinema clôturant l’EP étant celle qui s’apparente le plus à leur ancien style musical. Une suite assez logique en toute somme, sans compter que leur reprise de Rock’n’Roll Star d’Oasis sortie en septembre dernier laissait déjà entrevoir un changement de direction musicale. On en redemande.
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Lily Allen, enfin de retour !
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Le retour de la chanteuse anglaise se confirme enfin : après avoir sorti un single en collaboration avec le rappeur Giggs, Trigger Bang, qui avait fuité sur internet dans un premier temps, elle a donné plus d’informations sur son 4ème album que ses fans attendent avec impatience. Intitulé No Shame, l’opus comporte 14 titres et sera disponible le 8 juin. Elle a dévoilé deux des chansons qui composent ce futur LP en guise de preview : Three et Higher. 
Deux chansons douces et mélancoliques, dont la simplicité met en valeur la belle voix de Lily. Pour ce qui est des paroles, Higher, chanson post-rupture – thème régulièrement traité par Lily Allen, notamment avec ironie dans son tube Smile, chanté ici de façon plus mature –, s’oppose à Three, écrite du point de vue de sa fille, décrivant le manque maternel ressenti. Deux chansons abordant des thèmes différents mais toutes deux émouvantes, en somme. De quoi nous tenir en …“Allen” en attendant le mois de juin.
En bonus : Burna Boy feat. Lily Allen, Heaven’s Gate
Si les trois derniers titres de Lily Allen ne vous suffisent pas – ça peut se comprendre –, on retrouve sa douce voix dans l’un des titres du dernier album de le chanteur reggae/dancehall nigérien Burna Boy, Outside. Il sera lui même présent sur l’album de Allen. Un duo qui fonctionne parfaitement, pour un titre entraînant et entêtant.
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Un album : Little Dark Age, de MGMT
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Le duo signe son retour avec son 4ème album Little Dark Age, après avoir sorti le single du même nom ainsi que When You Die. Que dire, si ce n’est qu’il est plus que bien ? C’est un sans faute pour MGMT : ce disque, qui transpire les années 80, marque à la fois un retour aux sources et un renouveau pour le groupe, et est incontestablement l’une des meilleures sorties de ce début d’année. Coup de cœur pour One Thing Left To Try, qui, comme plusieurs titres de l’album, aborde un thème sombre et sérieux, en occurrence la mort. L’instrumental, plutôt joyeux, contrebalance avec la noirceur des paroles, dont l’une d’elles, répétée plusieurs fois à la fin du titre, résonne dans la tête : Do you want to feel alive ? 
Mais aussi : CLUB 12345, de Bagarre
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Premier long format succédant à deux EPs (Bonsoir, nous sommes Bagarre et Musique de Club) pour l’agité quintet Bagarre. Pas d’invitation à se bastonner pendant ces quarante et quelques minutes, loin de là : Bagarre est synonyme d’amour. Ses cinq membres chantent chacun leur tour ce thème dans toutes ses formes, physique ou sentimental, seul (Diamant, La vie c nul) ou à deux (Honolulu, Ma Louve). Mais Bagarre parle surtout de la vie en général, dans un disque aux multiples ambiances, réalisé à l’aide de deux moitiés de duos bien connus de la scène française : GrandMarnier (Yelle) et Guillaume Brière (The Shoes). 
CLUB 12345 est avant tout une invitation à danser, même si la vie c nul et que danser seul ne suffit pas. Onze titres sur lesquels on oublie tout, on ne pense à rien et on danse. Un album assez différent de leurs sorties précédentes, mais l’intention ne bouge pas : depuis le début, Bagarre a pour mission de transformer nos vies en un perpétuel club.
L’explosive introduction Ecoutez-moi, ainsi que La vie c nul et Mal Banal, qui dépeint l’incompréhensible sentiment qu’est la sensation de vide, ont particulièrement retenu mon attention. 
A écouter également :
Get Out de CHVRCHES. Le trio écossais, dont le troisième opus Love Is Dead est prévu pour le 25 mai, démontre avec ce single qu’ils continuent à faire ce qu’ils savent faire de mieux : de l’électro-pop avec du synthé en veux-tu en voilà. Simple, voire trop même, mais efficace : Get Out s’avère être addictif après plusieurs écoutes. Bien qu’il fasse beaucoup penser à leurs titres précédents, ce titre nous rappelle que Lauren Mayberry arrive toujours à nous transmettre autant d’énergie à travers ses refrains colériques.
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Play It Cool de GIRLI. Si Edith Piaf voyait la vie en rose, c’est aussi le cas de l’excentrique et badass GIRLI, jeune chanteuse hyper productive qui débute très prochainement sa tournée anglaise. Un nouveau titre pop-rock qui s’inscrit dans la continuité de ses dernières sorties, telles que le titre Hot Mess issu de l’EP du même nom, pour l’artiste anglaise qui semble avoir délaissé son style électro-pop, mais pas son univers coloré. GIRLI n’a pas fini de faire parler d’elle, puisque ce Play It Cool est le premier de la multitude de morceaux qu’elle prévoit de sortir, selon ses dires. (Mis à jour le 29 mars avec le clip sorti le jour même !)
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Get The Fuck Off My Dick de Vince Staples. Si son album Big Fish Theory paru l’an dernier était l’un des meilleurs albums de rap de 2017, les critiques n’étaient pas de cet avis. Ce qui a inspiré ce titre énervé au rappeur, qui en guise de réponse a également ouvert un crowdfunding afin d’arrêter la musique contre la modique somme de … 2 millions de dollars. Son album à beau avoir suscité des critiques négatives, cela ne décourage pas Vince Staples qui se défoule sur ce morceau : le titre est déjà assez clair. Ou comment faire parler de soi en ayant une bonne dose de répartie et de talent. Et ça s’écoute par ici.
Ils méritent que vous y jetiez une oreille : l’hivernal Blue Angel de Danny L Harle de chez PC Music, le détonant Faceshopping de la productrice anglaise SOPHIE, le country Lucky de la rappeuse canadienne Tommy Genesis, et Leave a Light On de Totally Enormous Exctinct Dinosaurs qui revient après des années d’absence avec ce nouveau track rayonnant.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des morceaux cités dans cet article et plus encore dans ma playlist Spotify !
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pilferingapples · 7 years
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Gautier, on Himself 7/?
(a translation by me of a mini-autobio from Theo Gautier in 1867, all from this text.Translation notes (SO MANY notes) and original French under the cut,suggestions and corrections SUPER WELCOME!)
Part 1 * Part 2 * Part 3 * Part 4 * Part 5 * Part 6
Previously: Gautier took up painting, only to find out he was too nearsighted to be an artist. Uh-oh. 
I was living with my parents at Place Royale, No. 8, in the corner of the row of arcades where the town hall was. If I note this detail, it is not to indicate in the future one of my homes. I am not one of those whose posterity will mark homes with a bust or a marble plaque.(1) But this circumstance greatly influenced the direction of my life. 
Victor Hugo, some time after the July Revolution, had come to live at the Place Royale, at No. 6, in the house in return for square. We could talk from one window to another. I had been introduced to Hugo, rue Jean-Goujon, by Gérard and Pétrus Borel, the lycanthrope. (2) God knows with what tremors and anxieties! I stayed more than an hour sitting on the steps of the stairs with my two mahouts,(3) begging them to wait until I was a little recovered. Hugo was then in all his glory and his triumph. Admitted to the romantic Jupiter, I did not even know how to say, like Henri Heine before Goethe: "The plums on the road to Jena in Weimar are good for thirst”. But the gods and kings do not disdain these frights of admiring shyness. They like that we faint before them. Hugo smiled and spoke to me encouragingly. 
 It was at the time of the rehearsals  of Hernani . Gerard and Petrus were turned my guarantors, and I received one of those red tickets marked with a brand of the proud Spanish motto hierro(iron). It was thought that the performance would be tumultuous, and enthusiastic young people were needed to support the play. The hatreds between classics and romantics were as lively as those of the Guelphs and Ghibellines(4), gluckistes and piccinistes (5). The success was as dazzling as a storm, with whistling winds, lightning, rain, and thunder. A whole room raised by the frenzied admiration of some and the obstinate anger of others! It was at this performance that I saw for the first time Madame Emile de Girardin, dressed in blue, her hair rolled in a long spiral of gold, as in the portrait by Hersent (6). She applauded the poet for his genius, and she was applauded for her beauty. From then on, I burned as the newly converted, and I was given the command of a small squad to whom I was distributing red tickets. 
It has been said and printed that at the battle of Hernani  I beat the recalcitrant bourgeois with my huge fists. It was not the desire to do so that I lacked, but the fists. I was scarcely eighteen, I was frail and delicate, and I took gloves in seven-and-a-quarter (7). I have since made all the great romantic campaigns. When we left the theater, we wrote on the walls: "Long live Victor Hugo! “ to spread his glory and irritate the Philistines. 
Never was God worshiped more fervently than Hugo. We were astonished to see him walking with us in the street like a mere mortal, and it seemed to us that he should have gone out through the city only on a triumphal chariot drawn by a quadriga(8) of white horses, with a winged Victory hanging a golden crown above his head. To tell the truth, I have hardly changed my mind, and my mature age approves the admiration of my youth. (9)
Je demeurais alors avec mes parents à la place Royale, no 8, dans l’angle de la rangée d’arcades où se trouvait la mairie. Si je note ce détail, ce n’est pas pour indiquer à l’avenir une de mes demeures. Je ne suis pas de ceux dont la postérité signalera les maisons avec un buste ou une plaque de marbre. Mais cette circonstance influa beaucoup sur la direction de ma vie. 
Victor Hugo quelque temps après la révolution de Juillet, était venu loger à la place Royale, au no 6, dans la maison en retour d’équerre. On pouvait se parler d’une fenêtre à l’autre. J’avais été présenté à Hugo, rue Jean-Goujon, par Gérard et Pétrus Borel, le lycanthrope. Dieu sait avec quels tremblements et quelles angoisses! Je restai plus d’une heure assis sur les marches de l’escalier avec mes deux cornacs, les priant d’attendre que je fusse un peu remis. Hugo était alors dans toute sa gloire et son triomphe. Admis devant le Jupiter romantique, je ne sus pas même dire, comme Henri Heine devant Goethe :  » Que les prunes étaient bonnes pour la soif sur le chemin d’Iéna à Weimar  » Mais les dieux et les rois ne dédaignent pas ces effarements de timidité admirative. Ils aiment assez qu’on s’évanouisse devant eux. Hugo daigna sourire et m’adresser quelques paroles encourageantes. 
C’était à l’époque des répétitions d’Hernani. Gérard et Pétrus se portèrent mes garants, et je reçus un de ces billets rouges marqués avec une griffe de la fière devise espagnole hierro (fer). On pensait que la représentation serait tumultueuse, et il fallait des jeunes gens enthousiastes pour soutenir la pièce. Les haines entre classiques et romantiques étaient aussi vives que celles des guelfes et de gibelins, des gluckistes et des piccinistes. Le succès fut éclatant comme un orage, avec sifflements des vents, éclairs, pluie et foudres. Toute une salle soulevée par l’admiration frénétique des uns et la colère opiniâtre des autres! Ce fut à cette représentation que je vis pour la première fois madame Émile de Girardin, vêtue de bleu, les cheveux roulés en longue spirale d’or comme dans le portrait d’Hersent. Elle applaudissait le poëte pour son génie, on l’applaudit pour sa beauté. À dater de là, je fus considéré comme un chaud néophyte, et j’obtins le commandement d’une petite escouade à qui je distribuais des billets rouges. On a dit et imprimé qu’aux batailles d’Hernani j’assommais les bourgeois récalcitrants avec mes poings énormes. Ce n’était pas l’envie qui me manquait, mais les poings. J’avais dix-huit ans à peine, j’étais frêle et délicat, et je gantais sept un quart. Je fis, depuis, toutes les grandes campagnes romantiques. Au sortir du théâtre, nous écrivions sur les murailles :  » Vive Victor Hugo!  » pour propager sa gloire et ennuyer les philistins. 
Jamais Dieu ne fut adoré avec plus de ferveur qu’Hugo. Nous étions étonnés de le voir marcher avec nous dans la rue comme un simple mortel, et il nous semblait qu’il n’eût dû sortir par la ville que sur un char triomphal traîné par un quadrige de chevaux blancs, avec une Victoire ailée suspendant une couronne d’or au-dessus de sa tête. À vrai dire, je n’ai guère changé d’idée, et mon âge mûr approuve l’admiration de ma jeunesse.
1- It’s kind of amazing how wrong Gautier was about his own cultural importance, even at this point. Not only did he get plaques and memorials, his old home is marked with kitty curtains, which probably would have pleased him more. 
2- Gerard and Petrus (the lycanthrope, because some things are Important XD) ! I’ve mentioned this in earlier segments, but Nerval and Borel were both dead and sliding out of public memory by this time. Borel, in particular, had become an embarrassing reminder to some people of the artistic excess and political ideals of an earlier time, and his name had, as Baudelaire said, become a sort of condemnation against anyone getting too outspoken or experimental in their art.  If Gerard was fading from memory, Petrus was being erased--both of them starting to be aggressively unmentioned or even cut out of accounts of the movement’s history, in favor of focusing on more famous and then-currently appealing figures. Gautier’s insistent remembrance of them both at this point is both accurate and something of a  statement of loyalty in a way I didn’t know when I started doing this kind of research, which is why I’m mentioning it here :P 
3- “mahouts”--an elephant driver. Romantic Orientalism ahoy, and also Gautier’s basically calling them his herders XD
4- Guelphs and Ghibellines- factions in 12th and 13th century Italy supporting the Pope vs The Holy Roman Emperor. 
5- gluckistes and piccinistes--an 18th century aesthetic argument between fans of French opera and fans of Italian opera.  
6-“the portrait by Hersent”-- that’s most likely Louis Hersent, an engraver and portraitist of the time, with a large portfolio of portraits of young wealthy women. There’s like... almost nothing easily findable on him in English, unforch. :/ 
7-”I took gloves in seven and a quarter”=“ et je gantais sept un quart “--  given the comment about lacking huge fists, I’m pretty sure this is Gautier saying he was wearing a very small or unimpressive glove size at the time, but since I have no idea what French glove sizing of the day was like, I don’t know exactly what he means. :[  
8-QUADRIGA, TAKE A SHOT XD
9-  Continuing to cheerlead for Gerard and Petrus was an act of friendly loyalty in a small subculture; continuing to sing the praises of Victor Hugo in a country where Hugo was a political exile who’d had to flee for his life was considerably more. In general, Gautier was fairly politic and got along with Napoleon III’s court-- but on the matter of Hugo he refused to ever perjure himself. Hugo Was The Greatest, and nothing would make him change his mind. It was considered to have cost him some significant career opportunities, at least,but as Maxime du Camp said, “Théophile Gautier was incapable of such a crime (as speaking against Hugo),  everything in him would have revolted against it, his Romanticist faith, his loyalty, his nature, even if the perspective of an official post were to be his.”
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RETOUR À LITTLE WING - Nickolas Butler -
Little Wing dans le Wisconsin. Ils sont quatre amis depuis l’enfance. Kip, le diplômé un peu snob. Lee (Leland) le musicien célèbre. Ronny l’ancien cowboy de rodéo alcoolique, diminué depuis son accident cérébral. Hank, le fermier marié à la jolie Beth et père de deux enfants. Un peu en retrait, Eddy et les jumeaux Giroux, dont ils sont un peu moins proches ... Sans oublier Chloé, Félicia et Lucy, les “pièces rapportées” ...
Chacun tiendra le rôle de narrateur, au fil des chapitres. Un récit sur fond de mariage et de divorce, d’amitié et de non-dits (pour vivre heureux, vivons cachés ?...) Et surtout une ode à l’attachement qu’ils portent tous à la ville qui les a vu grandir. 
Une analyse fine et délicate sur le cours de la vie et l’évolution des émotions. Un texte qui m’interpelle car cette sensibilité est totalement en phase avec la mienne. Bref vous l’aurez compris : j’ai adoré ! Un premier roman d’une formidable qualité littéraire que j’ai dévoré : mon gros coup de coeur de Noël !  
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alvdaz · 8 years
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Sons of Gravity: Trade & Trépas
Episode 4.
Dans l’épisode précédent, je vous expliquais qu’un changement de braquet côté quantité de bicrave impliquait à un moment donné de prendre des cours accélérés de taekwondo spatial pour éviter de se faire victimiser.
J’étais en effet jusque là un fidèle disciple de l’école MPVA (Méditation Pacifiste à Vélocité Adaptive), qui indexe le niveau de méditation pacifiste sur la rapidité de la fuite. Le problème c’est qu’avec ma nouvelle acquisition, mon Anaconda à 146 batons, une application stricte de la MPVA se heurte à deux soucis:
Le vaisseau est trop imposant pour permettre une fuite à la Arsène Lupin.
Les malandrins arrivent avec des couteaux plus gros entre des dents bien plus pointues qu’avant.
Pour résumer: depuis que je vole avec ce truc, je me fais casser les plocs par tout ce que la Voie Lactée compte de golmons sous créatine. On dirait l’A1 à Porte de la Chapelle, direction Lille, un vendredi soir.
Fort de ces enseignements, j’ai donc installé entre autres sucreries un canon malicieusement qualifié de HUGE sur cet Anaconda fraîchement acquis.
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“Say hello to my little friend!”
Je me sens depuis bien plus safe dans cet espace sidéral qui n’a décidément pas trop de temps pour les fragiles.
Fin de la fuite désespérée, donc, dès que je me fais arraisonner, je me soumets comme un lévrier afghan, puis je lance sur la cible Gonzalo Ramirez, mon pilote auxiliaire qui me coûte un bras et qui vole dans le petit vaisseau que j’ai également pris soin d’ajouter à mon arsenal:
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Vas, Gonzalo, vole faire ton devoir !
Gonzalo me prend 9% de tout ce que je touche mais bon sang, pour un mexicain, il est diablement efficace.
Une fois lancé, Gonzalo va harceler le fdp à mes trousses, tel un témoin de jéhovah dans un immeuble sans digicode, me donnant alors l’opportunité de me défendre, voire, d’attaquer frontalement dans leur dos.
Voila donc grosso modo ma tactique, efficace contre les Fer de Lance, Pythons et autres Federal Gun/Drop/Assault Ships, mais pour l’instant j’évite de la tester sur plus imposant (genre un autre Anaconda ou, scénario catastrophe, un Imperial Cutter ou une Federal Corvette). Sombre histoire de chaîne alimentaire, de courbe d’apprentissage, tout ça tout ça.
Je la mettais donc à l’oeuvre en exploitant cette petite route commerciale pas dégueu à base de 2750 Cr de profit par tonne.
Tiens d’ailleurs, puisqu’on est là, j’en profite pour faire un petit rappel aux apprentis cosmopilotes:
J’étais en  séminaire avec d’autres VRPs la semaine dernière sur Fareal Prime 2 et j’ai pu croiser à plusieurs reprises le classique (mais totalement inconscient):
“Ouiiiii, à quoi bon vendre de la bière ou de l’électronique alors que bon, les esclaves Impériaux ça rapporte masse plus, sivouvoyéskeujveudire”
Fariboles que tout cela. Je me permets donc de réaffirmer avec vigueur ceci à tous les Jean-Michel et les Jean-Claude (deux prénoms très en vogue dans le commerce interstellaire en 3303) qui me lisent:
Evitez de vous focaliser sur des trucs qui rapportent certes beaucoup mais coûtent aussi très cher. La notion de profit seul peut abréger bien des carrières, allez voir sur Reddit, c’est éloquent.
Entre des Imperial Slaves que j’achète 15500 Cr/t et que je revends 18500 et des trucs électroniques médicaux que j’achète 2800 Cr/t et que je revends 5550, j’ai tendance à préférer la seconde marchandise même si le profit par tonne est moindre (2750 contre 3000).
Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne trafique pas d’êtres humains, c’est un de mes principes de base.
Nan j’déconne, osef total, le slave trade, c’est d’abord du trade.
La vraie raison, c’est que l’investissement de départ est bien moins risqué. Une soute pleine (352t) d’Imperial Slaves c’est 5 456 000 Cr d’investis. La même soute avec des trucs médicaux, c’est 985 600 Cr. Et ça, ça attire bien moins la convoitise et les romanichels de tous bords. OK, je perds 250 Cr par tonne (88 000 Cr) mais je garde au chaud 4,47 millions dans l'opération et ça, c’est quand même pas rien dans un monde où la mort n’est pas prise en charge par le SAV du destin (et où le rebuy de ton vaisseau est > 10 M Cr).
Bon après moi je dis ça, mais si vous voulez mourir pauvre, vous faites comme voulvoul hein. D’un autre côté, des Jean-Michel et des Jean-Claude qui ont réussi dans les affaires, y en a quand même pas des masses, c’est vrai que ça serait dommage de changer cette tradition.
Bref, j’arpentais cette route commerciale profitable du côté d’AGARTHA et je voulais faire croquer les ptits frères. C’est à ce moment que Ghislain, le réal de QUALITER aka CMDR Harrobaz, s’est connecté. Il faisait dans le transport de passager mais il voulait tenter autre chose, donner un nouveau souffle à sa vie banale de hipster végan. Du coup, après m’avoir rejoint, il a décidé de troquer ses espaces cabines pour de la soute froide et brutale. Le cargo ça rapporte peut-être moins, mais le cargo il demande pas au commandant de bord de faire un wheeling en passant à proximité d’une étoile à neutrons, lui. Ghis se reconvertit dans le cargo mais en conservant son Beluga Liner d’esthète-barista-pro-Apple-qui-torréfie-lui-même-son-café-éco-responsable:
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Un vaisseau typé touriste mais avec 280t de cargo et zéro touriste, c’est pas commun.
Ni une ni deux, on se met en wing histoire de simplifier la gestion de l’équipe et gogogo on part à la source du biz.
Si le trajet aller à vide se fait sans encombre, le retour chargé a, lui, donné lieu à un festival d’interdictions. A un moment donné, j’en ai subi 4 dans le même système, ce qui de mémoire ne m’était JAMAIS arrivé depuis mes débuts dans ce jeu, même chargé ras la gueule avec des esclaves fourrés au platine.
A la 3e interdiction, (après avoir vaporisé les auteurs des 2 premières), je lui dis:
OK c’est chaud, Ghis, lance ton fighter !
Je me suis un peu inquiété quand il m’a dit:
- Mon quoi ?
Je lui réponds:
- Ton fighter ! Normalement ton truc peut avoir 2 hangars, lance un des vaisseaux !
- Ah mais j’en ai pas pris !
- Comment ça t’en as pas pris ? T’as un Beluga Liner ! C’est un appeau à cailleras spatiales et t’as pas pris de fighter ??
- Bah nan ça prenait de la place !
La conversation a coupé court quand un second Federal Gunship est arrivé dans l’instance. Tout est allé très vite, mes boucliers chauffaient, je manœuvrais comme un beau diable pour rester vivant, tel Johnny Hallyday, et quand j’ai levé la tête, une explosion colorée et le message:
“CMDR Harrobaz has been destroyed”
… m’ont permis de prendre rapidement des nouvelles de mon compagnon d’infortune. Le fou. Aller au charbon en Beluga Liner reconverti en freighter; avec comme seule défense des lasers aussi utiles qu’un jambon à l’os dans un bar à chicha. L’inconscience dans sa forme la plus concentrée.
C’est donc seul que je me remis en chemin sur cette route toujours aussi profitable, quoiqu’un poil dangereuse, ‘faut bien avouer.
Chaque passage dans le système KAKIUTI est depuis pour moi l’occasion de verser une goutte de Lavian Brandy en mémoire de Ghislain, petit ange parti trop tôt, acteur malgré lui d’une transposition stellaire plutôt réussie d’une attaque de diligence.
Quel dommage qu’il fût la diligence en question.
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jshoulson · 6 years
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Today’s Poem
Au Serpent --Aime Césaire
Il m'est arrivé dans l'effarement des villes de chercher quel animal adorer. Alors je remontais aux temps premiers. En défaisant les cycles en délaçant les nœuds en brisant les intrigues en enlevant les couvertures en tuant mes otages je cherchais. Fouineur. Tapir. Déracineur. Où où où l'animal qui m'avertissait des crues Où où où l'oiseau qui me guidait au miel Où où où l'oiseau qui me divulguait les sources le souvenir de grandes alliances trahies de grandes amitiés perdues par notre faute m'exaltait Où où où Où où où
La parole me fut vulgaire
O serpent dos somptueux enfermes-tu dans ton ondu-leuse lanière l'âme puissante de mon grand-père ? Salut à toi serpent par qui le matin agite la belle chevelure mauve des manguiers de décembre et pour qui la nuit invention du lait dégringole de son mur ses souris lumineuses
Salut à toi serpent cannelé comme le fond de la mer et que mon cœur nous détache de vrai comme prémisse du déluge Salut à toi serpent ta reptation est plus majestueuse que leur démarche et la paix que leur dieu ne donne pas tu la détiens souverainement.
Serpent délire et paix
la campagne me démembre sur les claies d'un vent d'outrage les secrets qui firent retentir leurs pas au débouché de la trappe millénaire des gorges qu'ils serraient à étrangler.
à la poubelle ! que tous croupissent à composer la banderole d'un corbeau noir s'affaiblissant en un battement d'ailes blanches. Serpent
dégoût large et royal accablant le retour dans les sables de l'imposture
embrun qui nourrit le ras vain de la mouette à la tempête pâle des silences rassurants tu te chauffes le moins frêle.
Tu te baignes en deçà des cris les plus discords sur les écumes songeuses de l'herbe
quand le feu s'exhale de la barque veuve qui consume le cap de l'éclat de l'écho
mais pour mieux faire frissonner de tes morts successives - fréquentation verte des éléments - ta menace.
Ta menace oui ta menace corps issant des brumes rauques de l'amertume où il a corrompu le soucieux gardien de phare et qui siffle et prend son petit temps de galop vers les rayons assassins de la découverte.
Serpent
charmant piqueur du sein des femmes et par qui la mort s'insinue maturité au fond d'un fruit seul seigneur seigneur seul dont la multiple image fait sur l'autel du figuier maudit une offrande de chevelure qui est une menace de poulpe qui est un main sagace qui ne pardonne pas aux lâches.
To the Serpent --translated by Clayton Eshleman & A. James Arnold
I have had occasion in the bewilderment of cities to search for the right animal to adore. So I worked my way back to the first times. Undoing cycles untying knots crushing plots removing covers killing hostages I searched. Ferret. Tapir. Uprooter. Where where where the animal who warned me of floods Where where where the bird who led me to honey Where where where the bird who revealed to me the fountainheads the memory of great alliances betrayed great friendships lost through our fault exalted me Where where where Where where where The word made vulgar to me O serpent sumptuous back do you enclose in your sinuous lash the powerful soul of my grandfather? Greetings to you serpent through whom morning shakes its beautiful mango mauve December chevelure and for whom the milk-invented night tumbles its luminous mice down its wall Greetings to you serpent grooved like the bottom of the sea and which my heart truly unbinds for us like the premise of the deluge Greetings to you serpent your reputation is more majestic than their gait and the peace their God gives not you hold supremely.
Serpent delirium and peace
over the hurdles of a scurrilous wind the countryside dismembers for me secrets whose steps resounded at the outlet of the millenary trap of gorges that they tightened to strangulation.
to the trashcan! may they all rot in portraying the banner of a black crow weakening in a beating of white wings. Serpent broad and royal disgust overpowering the return in the sands of deception spindrift nourishing the vain raft of the seagull in the pale tempest of reassuring silences you the least frail warm yourself You bathe yourself this side of the most discordant cries on the dreamy spumes of grass when fire is exhaled from the widow boat that consumes the cape of the echo’s flash just to make your successive deaths shiver all the more—green frequenting of the elements—your threat.
Your threat yes your threat body issuant from the raucous haze of bitterness where it corrupted the concerned lighthouse keeper and that whistling takes its little gallop time toward the assassin rays of discovery.
Serpent charming biter of womens’ breasts and through whom death steals into the maturity in the depths of a fruit sole lord lord alone whose multiple image places on the strangler fig’s altar the offering of a chevelure that is an octopodal threat a sagacious hand that does not pardon cowards
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LE PETIT FILS - Nickolas Butler - 
Tout d’abord, je tiens à remercier les Éditions Stock de m’avoir permis de lire ce troisième roman dans l’objectif d’une prochaine rencontre avec l’auteur (dont j’ai adoré les deux premiers : ”Retour à Little Wing” et “Des hommes de peu de foi”) 
Redford, dans le Wisconsin. Isaac, cinq ans, fait le bonheur de ses grands-parents, Peg et Lyle. Il est l’enfant unique de Shiloh, leur fille adoptive. Peter, leur fils biologique, est mort il y a bien longtemps, à l’âge de neuf mois.
Shiloh a été adoptée trois ans après la mort de Peter. À l’époque, Lyle avait déjà pris un peu de distance avec la religion. Même si il continuait à fréquenter l’église de Saint-Olaf, par amour pour sa femme et par amitié pour le pasteur Charlie. 
Bien qu’à la retraite, Lyle travaille dans le verger d’Otis, dans le but d’arrondir ses fins de mois. Il voit aussi régulièrement son second ami et confident, Hoot, dont la santé décline depuis peu. Le plus important pour Lyle demeure toutefois de passer un maximum de temps avec son petit-fils Isaac. 
Tout irait pour le mieux si Shiloh ne s’était pas entichée d’un groupe de prières et surtout de son pasteur, Steven, qui a tout d’un gourou. Un personnage toxique qui prétend que l’enfant de cinq ans a reçu un don divin de guérisseur-exorciste. L’inquiétude va grandir (non sans raison ...) lorsque Shiloh et Isaac déménageront à La Cross avec Steven. 
Nickolas Butler aborde dans son dernier roman un fait de société grave et malheureusement florissant dans l’Amérique profonde. Celui des croyances sectaires et délirantes qui constituent trop souvent une mise en danger de la santé physique et mentale de ses adeptes. Notamment des plus vulnérables, les enfants, tristement victimes de certains illuminés, voire d’escrocs sans scrupules ou de prédateurs ... 
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