Sons of Gravity: Protocole Soleil
Episode 7.
Note: ça fait 3 ans que je nâai plus postĂ© sur Elite:Dangerous. Jâai repris le jeu il y a quelques mois et, depuis, je me disais que jâaimerais bien reprendre le rĂ©cit et quâil me semblait en plus que jâavais Ă©crit sur le Protocole Soleil que vous allez dĂ©couvrir dans ces pages. Jâai retournĂ© mon NAS hier et ai retrouvĂ© cette chronique dans les brouillons de 2018. Je vous la livre telle quelle, tout juste agrĂ©mentĂ©e de quelques Ă©lĂ©ments arrivĂ©s depuis.
Si lâHumanitĂ© (les gens, pas le journal) a survĂ©cu Ă toutes les vicissitudes que la Nature a posĂ© sur son chemin, câest parce quâelle est Ă©quipĂ©e en standard de deux features que le reste du monde animal nous envie: la lĂąchetĂ© et la rancune. La premiĂšre nous permet de fuir une confrontation quand on sent quâon ne va pas la gagner plutĂŽt que de rester pour lâhonneur et se faire dĂ©glinguer. La seconde, la rancune, est directement liĂ©e Ă la premiĂšre, câest elle qui nous permet dâaller chercher des amis disponibles pour revenir Ă plusieurs et faire pencher la victoire du cĂŽtĂ© du nombre. Câest la combinaison de ces deux traits permettant un mix habile entre la pondĂ©ration des chances et lâajustement des ressources en consĂ©quence qui a permis Ă lâHomme de dominer les autres espĂšces et de maĂźtriser son habitat (le lieu pas le magasin).
Ca a fonctionnĂ© sur Terre, il nây a donc aucune raison que ça ne fonctionne pas dans lâEspace (lâendroit pas la voiture).
Câest ce Ă quoi je pensais quand jâai rejoint mes compĂšres, disciples de lâĂ©cole de pensĂ©e sectorielle (cf Episode 6) du cĂŽtĂ© de QUINCE pour faire du bif en empilant les missions de combat. Mon Vulture spĂ©cialement outfittĂ© pour lâoccasion mâavait en effet Ă©tĂ© livrĂ© aprĂšs 1h45 dâattente Ă Millerport (moyennant 800K cr en contrepartie, hein, lâEspace est infini mais le business aussi).
Quand je suis arrivĂ©, mes partenaires Ă©taient dĂ©jĂ en train de se la donner sĂ©vĂšre, je saute dans mon Vulture, chope des missions en cyclant les diffĂ©rents modes de jeu (classic shit) puis demande lâautorisation de dĂ©coller au Flight Control.
A peine sorti de Millerport, un coup dâoeil sur le panneau de gauche pour voir les points dâintĂ©rĂȘt du systĂšme, je remarque 5 zones de conflit (CZ). Je demande Ă la team dans lequel ils sont actuellement. Je reçois 3 rĂ©ponses diffĂ©rentes. Je soupire en levant les yeux au ciel. Ca part bien tout ça.
Deux CZ sont TRES proches, jâen target une et active le Supercruise.
Je rappelle le but: empiler les missions demandant dâabattre 16, 32, 48 voire 96 chasseurs ennemis de la maniĂšre la plus rapide possible. Du coup la distribution des rĂŽles est primordiale. Il faut Ă la fois des chasseurs rapides et agiles comme des chĂšvres des montagnes et des trucs un peu plus lourds avec des gros flingues pour maxer les DPS (Damage per Second) et finir les targets vite. Voila pour la thĂ©orie. Parce que dans la pratique, le choix du vaisseau câest comme celui du perso dans Street Fighter: tout le monde veut jouer Ken et bourrer les shoryu Ă relevĂ©e comme des porcs.
Du coup laissez-moi vous présenter les sauvageons qui ont composé mon escouade pendant toute la période QUINCE:
CafĂ©ine: pilote un Fer de Lance rutilant, surnommĂ© âAbu-Cafou Al-Morrocoâ ou simplement âLe Marocainâ Ă cause de sa propension assez Ă©levĂ©e Ă piloter comme le plus blĂ©dard des blĂ©dards (en gros, si ton bouclier chauffe alors que personne ne te tire dessus, câest que CafĂ©ine tâas pris pour un Landing Pad temporaire)
LĂąm: pilote Ă©galement un Fer de Lance, surnommĂ© âle truffier Vietnamienâ: câest lui qui indique les targets Ă abattre. Il a le don de toujours trouver une cible assez proche qui a perdu ses boucliers et se fait allumer par les IA alliĂ©es, nous permettant de vite gratter un kill avant de passer Ă la suivante
Raggal: pilote un Python jaune, surnommĂ© âgentleman farmerâ rapport Ă sa connexion 33K et Ă son habitude de se lever Ă 4h du zbar, Raggal est Ă©galement appelĂ© âVega Missylâ parce quâavec son Python qui se traine le boule, il lache des missiles dĂšs quâun target essaie de prendre la tangente. Si tu poursuis une cible et que des explosions agrĂ©mentent ton combat câest que Raggal est trop loin pour lui tirer dessus au laser.
Un Python, deux Fer de Lance et un Vulture, voici donc la recette gagnante pour une Wing de qualitĂ©(r). Mais comme je lâexpliquais dans lâĂ©pisode prĂ©cĂ©dent, lâupdate 2.3 proche a drainĂ© nouveaux pilotes mais aussi des vieux briscards qui se sont rappelĂ© quâils avaient le jeu:
Edwood: pilote un Asp Explorer, surnommĂ© âBernardoâ parce que sa femme + lâenfant en bas Ăąge quâil a lootĂ© lâempĂȘchent dâutiliser le chat vocal avec nous.
Silphi: pilote un Asp, a dĂ©cidĂ© de se taper un trip Ă 20000 aL pour faire du transport de passager avant de comprendre que 2 heures Ă QUINCE lui aurait permis de se faire plus de thunes. Se persuade depuis de ne pas purger ses cabines passager dans lâespace pour nous rejoindre.
Frouny: pilote un Keelback avec un fighter embarquĂ© dans la soute, sâest dit que ça ferait lâaffaire dans une Combat Zone High Intensity. A dĂ©couvert Ă ses frais quâen fait, non, pas du tout. Un Keelback dans une CZ, câest comme vouloir participer au Daytona 500 en Kangoo: techniquement câest possible, mais personne ne fait ça. Personne.
Citons aussi, Tanuki et son Viper, Chowyn et son Cobra Mk3 et Mercuro Khrom et son Python, des membres du forum (RIP) de Qualiter qui se joignent à nous assez réguliÚrement pour empiler les kills.
En combat, câest connu, on a pas trop le temps de parler. Alors pour se coordonner au maximum pour le truc le plus important (la fuite), on a mis au point le âProtocole Soleilâ.
DĂšs que trop dâennemis nous tombaient dessus dans une zone de combat, on gueulait âPROTOCOLE SOLEILâ dans la radio pour faire comprendre quâil Ă©tait temps de se carapater. Mais pour partir dans la mĂȘme direction dans un environnement oĂč lâon peut virtuellement partir dans absolument toutes les directions, on sâĂ©tait au prĂ©alable fixĂ© sur une direction commune facile Ă trouver mĂȘme avec 3 chasseurs au derche: lâĂ©toile du systĂšme.
âQuand ça devient chaud, on lĂąche tout et on se casse en direction de lâĂ©toileâ
DâoĂč le âProtocole Soleilâ.
Hop ! Energie max sur les moteurs et les boucliers et boost en direction de lâĂ©toile pour semer les ennemis qui abandonnent gĂ©nĂ©ralement la poursuite aprĂšs 5 ou 6 km. Une fois hors de portĂ©e de leurs scanners, on prend le temps de recharger les boucliers avant de repartir au contact. Tactique de pleutre, certes, mais si je suis lĂ pour en parler, câest que ça marche.
Des heures passĂ©es Ă empiler les missions du cĂŽtĂ© de QUINCE ont permis Ă la troupe de se constituer un joli pĂ©cule avant que FDEV ne se dĂ©cide Ă patcher lâexploit et ne contraigne les joueurs Ă trouver un autre moyen de zoulouter le jeu. Je pensais quâaprĂšs les  Robigo Runs et les kills Ă Quince, le prochain exploit serait dans le mĂȘme ton, avec un empilage de missions x ou y en alternant les modes de jeu (solo, privĂ©, open) et lĂ le Destin a mis BORANN dans notre viseurâŠ
                                                               Ca vous a plu ? Il y en a encore
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Comme en 2010.
(Attention, post Ă double fond)
Je pourrais commencer ce billet par lâintro prĂ©fĂ©rĂ©e des blogueurs circa 2010:Â
âOHLALALA JE POSTE PAS ASSEZ SOUVENT JE MESCUZE T_Tâ
Mais je le ferais pas pour une raison simple: je passe ma vie sur Twitter, Instagram et Twitch. Donc en fait, je poste tout le temps.Â
Sur le premier, je rĂ©agis Ă chaud et fais donc profiter lâunivers de mes hot takes savoureuses au coeur toujours moelleux sous une couche croustillante et Ă©picĂ©e.
Sur le second, je ne poste rien pendant 3 semaines puis mitraille 24 stories en 18 heures parce que jâai dĂ©cidĂ© de changer une barrette de RAM dans ma config.Â
Sur le troisÚme enfin, je débute en streamant des jeux auxquels personne ne joue et finis par discuter pendant 3 heures avec le chat.
Et lĂ je rĂ©alise que finalement ce qui ressemble le plus Ă un blog Ă lâancienne, bah câest Twitch. Comme sur un blog, on lance une session Ă lâarrache et, comme sur un blog aux grandes heures de la blogo, elle nâest quâun prĂ©texte pour Ă©changer avec les viewers, comme on rĂ©pondait aux lecteurs dans les commentaires Ă lâĂ©poque. Incroyable Ă©piphanie que je nâavais point vu venir quand le stream est arrivĂ© et quâil a Ă©tĂ© immĂ©diatement prĂ©emptĂ© par des PGM de Call Of, des fans de Funko Pop, de WoW et du Seigneur des Anneaux.
Je trouvais ça pĂ©tĂ©, et ça a pas bougĂ©, câest toujours nul. Mais y a des cĂŽtĂ©s sympa quand mĂȘme, exactement comme les blogs Ă lâĂ©poque. Câest fou ça.
Voila, fin de lâintro, passons au vif du sujet :
LES SKATES ELECTRIQUESÂ
(comme un post sur deux depuis 2 ans)
Comme je lâavais Ă©voquĂ© il y a 1 an dans mon billet bilan aprĂšs 1 an de skate Ă©lectrique:
Jâai passĂ© les 2000 km sur mon Inboard M1 et je suis dĂ©sormais en mesure de dresser un bilan totalement objectif de mon expĂ©rience:
POUR:
Planche stylée
Style planché
Sensations fun
CONTRE:
Autonomie trĂšs bof
Propulsion relou avec le temps (usure des roulements des moteurs)
INBOARD A FAIT FAILLITE, MDR
Et donc, comme je le mentionnais dans le post, quand sâest posĂ©e la question du renouvellement du matĂ©riel, avec Inboard et Boosted au tapis, je me suis tournĂ© vers ces sociĂ©tĂ©s chinoises qui trustent dĂ©sormais le marchĂ© avec des produits relativement fiables. Mon choix sâest portĂ© sur la Exway Flex, je vous partage la vidĂ©o trĂšs complĂšte de ce jeune youtubeur français qui compense son absence totale de charisme par une rigueur et un professionnalisme de bon aloi, merci Ă lui:
Jâai donc pris la Flex parce quâen dĂ©pit de son nom ridicule, elle comporte tout ce qui doit ĂȘtre dans un skate en 2020:
Une autonomie sympa (32 km annoncés, mdr, pour moi ça sera plutÎt autour de 20 (ce qui est déjà trÚs bien))
Des performances intĂ©ressantes (vitesse max: 40 km/h, câest validĂ© pour moi)
Une app pour smartphone complĂšte et Ă©volutive (câest le cas ici)
Des paramĂštres customisables pour se faire une planche aux petits oignons (absolument TOUT est modifiable, de la courbe dâaccĂ©lĂ©ration Ă celle du freinage, y a mĂȘme un rĂ©gulateur de vitesse bordel)
Un rapport qualité/prix intéressant
Si vous cherchez une planche, prenez en compte ces critĂšres au moment de faire votre choix en gardant en tĂȘte quâil en faut au moins 3 dans le produit ciblĂ© pour faire un achat malin.
Mais tout ça ne sont que des Ă©volutions naturellement attendues dans un produit qui sort 3 ou 4 ans aprĂšs le prĂ©cĂ©dent. Le *VRAI* changement pour moi, câest surtout la passage dâune transmission par hub motor (moteurs dans les roues arriĂšres) Ă une transmission par âbelt driveâ câest Ă dire par courroie, je dĂ©taillais les pros et cons dans le post initial il y a (dĂ©jĂ ) deux ans. Allez, pour les plus flemmards, je reposte lâexplication :
Jâavais donc privilĂ©giĂ© les hubs il y a 2 ans pour une raison simple: en plus de lâabsence totale de maintenance (jâavais Ă©tĂ© Ă©chaudĂ© par la gestion de la tension des courroies et autres sucreries), ces moteurs disposaient dâune roue libre qui permettait thĂ©oriquement de skater âen manuelâ en cas de problĂšme Ă©lectrique. Deux ans aprĂšs, je vous le dis tout de go:
Câest de la couille en barre.
Oui, les hubs ont moins de friction, mais jamais de la vie vous pourrez utiliser la board comme une planche classique en cas de panne: elle pĂšse 6 kilos et la roue nâest pas si libre que ça, donc oubliez totalement. Ca ne sert quâĂ Ă©viter de la porter en cas de panne de batterie et quand ça mâest arrivĂ©, je shootais dedans pour la faire avancer, je nâĂ©tais pas dessus.
Pour la maintenance par contre, câĂ©tait totalement vrai. En 2 ans dâutilisation, je nâai jamais eu Ă intervenir sur les moteurs en bricolant aprĂšs des sorties. Tout est encapsulĂ© et scellĂ© dans la roue, impossible dây toucher. Du coup en cas de problĂšme, bah faut changer tous les moteurs directement. ZĂ©ro maintenance đÂ
SubsĂ©quement, en cas de problĂšme encore plus problĂ©matique, comme, au hasard, la faillite du constructeur, vous vous retrouvez avec une planche impossible Ă entretenir.Â
CĂŽtĂ© consommables, sur un skate Ă©lectrique, si toutes les piĂšces mĂ©caniques sont Ă considĂ©rer comme devant ĂȘtre remplacĂ©es un jour ou lâautre, il y a des piĂšces dâusure que vous ĂȘtes CERTAINS de devoir remplacer rĂ©guliĂšrement:
Les roues
Les roulements
Les gommes (aka âbushingsâ)
Les courroies (propulsion par belt-drive uniquement)
Et lĂ avec des moteurs hubs on se retrouve bloquĂ© puisque si le train avant est totalement maintenable avec les piĂšces du marchĂ©, le changement des âpneusâ qui entourent le moteur implique de repasser lĂ encore par le constructeur. Et sâil fait faillite... Câest dâailleurs un pressentiment que jâavais Ă©voquĂ© dĂšs la rĂ©ception de la planche en 2018:Â
âšDAZTRADAMUSâš
Vous avez compris, quoi, et câest une des plus grandes leçons que je tire de cette expĂ©rience: mĂȘme pour ce qui relĂšve de lâusure normale et non dâun problĂšme technique, les planches en moteur hubs sont vouĂ©es Ă ne plus ĂȘtre utilisables si lâentreprise qui les a crĂ©Ă©s dĂ©pose le bilanÂ
 Alors bien sĂ»r, il reste des stocks Ă droite Ă gauche et eBay est une solution, mais câest un palliatif. Si vous avez claquĂ© 1300 balles dans un produit que vous pensiez pouvoir utiliser pendant 5 ans, repensez Ă votre investissement.Â
Tous ces éléments et la démystification de la maintenance des courroies qui est passé de:
âWaa câest chaud, faut gĂ©rer la tension de la courroie et toutâ
Ă
âAh mais câest juste un Ă©crou Ă resserrer en fait ??âÂ
... ont fait que je me suis dĂ©cidĂ© Ă tenter lâaventure belt-drive. Je pourrai donc changer toutes les roues, les roulements, les gommes et les courroies sans forcĂ©ment passer par le constructeur, ce qui est rassurant. Oui, si le moteur ou la batterie claquent, il faudra voir avec Exway, mais dans le pire des cas, comme tout est exposĂ© et accessible, je serai libre de dĂ©gager les trucs propriĂ©taires et de me tourner vers la scĂšne DIY du skate Ă©lectrique qui est trĂšs active.Â
OK MAIS ALORS, CONCRETEMENT, CA DONNE QUOI ?Â
Jâen suis Ă 70 km parcourus en 5 jours alors câest un peu tĂŽt pour se prononcer mais pour lâinstant je peux dĂ©jĂ donner mon sentiment :
CONFORT: Le jour et la nuit. La planche est flexible et non rigide, ce qui attĂ©nue pas mal les vibrations, mais en plus les roues, plus grosses (85 mm au lieu de 80), sont de vraies roues, la couche dâurĂ©thane est donc plus Ă©paisse que sur le Inboard et ça se ressent dĂšs le franchissement du premier trottoir. Au lieu du âTACâ habituel auquel je mâattendais et qui donne lâimpression quâon casse un truc, jâai Ă©tĂ© accueilli par un bruit Ă©touffĂ© assez discret. Pour le reste jâai lâimpression de rider dans un bol de chamallows et câest trĂšs agrĂ©able.Â
BRUIT: Je savais que les propulsions par courroie Ă©taient de base plus bruyantes. En poussant la board Ă fond jâai compris pourquoi Exway a baptisĂ© son systĂšme âRiot Kitâ. Autant ça ne sâentend pas trop jusquâĂ 20 km/h, autant dĂšs quâon passe cette barre, lâaccĂ©lĂ©ration franche est accompagnĂ©e dâun hurlement bestial qui donne lâimpression de chevaucher des gros chats sous psychotropes. Câest cool parce que le bruit va avec la vitesse: on fait du bordel, mais on passe vite. A voir si ça reste comme ça Ă lâusage ou si le bruit va se faire plus prĂ©sent mĂȘme Ă basse vitesse.
PERFORMANCES: ça va vite, ça accĂ©lĂšre fort et le ride est totalement paramĂ©trable, pour moi câest un grand oui.
AUTONOMIE: LE point qui change tout pour moi. Inboard avait fait le choix des petites batteries interchangeables, ça restait discret et il suffisait dâacheter des batteries supplĂ©mentaires (199 USD piĂšce) pour doubler ou tripler lâautonomie. Jâai achetĂ© 3 batteries. Aujourdâhui, il ne mâen reste quâune seule utilisable. Exway a collĂ© une grosse batterie direct, câest moins scred, mais en une charge je fais plus de 20 km, ce qui me permet de faire des bails Maisons-Alfort/Paris sans passer par la case mĂ©tro/RER et câest trĂšs plaisant.
MAINTENANCE: lĂ aussi câest un peu tĂŽt pour se prononcer mais en 70 km je sais dĂ©jĂ que je vais bricoler bien plus quâavec le Inboard. Les courroies vont prendre cher (elles ramassent tous les petits cailloux et gravillons), un check-up rĂ©gulier pour dĂ©loger les dĂ©bris coincĂ©s dans la courroie ou les poulies est donc indispensable pour Ă©viter lâusure prĂ©maturĂ©e. Les Ă©lĂ©ments Ă©tant fixĂ©s sous la planche et non dedans, la garde au sol est plus basse et logiquement, les boitiers ont dĂ©jĂ pris des coups. AprĂšs 70 km le carter de protection des courroies fait dĂ©jĂ la gueule (jâillustre avec un extrait de la vidĂ©o pour vous donner une idĂ©e, jâai la flemme de photographier ma planche), je sens que ça va demander pas mal de âpetitsâ changements Ă coup de piĂšces dĂ©tachĂ©es Ă 15-20 EUR.
Mais bon, jâai payĂ© la planche, shipping inclus 680 EUR. Câest deux fois moins cher que le prix de la Inboard, sans mĂȘme prendre en compte les batteries supplĂ©mentaires. MĂȘme en dĂ©pensant dans des piĂšces dâusure plus frĂ©quemment (jâai dĂ©jĂ commandĂ© des courroies supplĂ©mentaires), ça devrait rester plus rentable.
Rendez-vous dans 6 mois pour un premier dĂ©brief. En attendant, si vous avez des questions, nâhĂ©sitez pas Ă les poser en commentaire, ça rappellera 2010 đÂ
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Eloge FunĂšbre.
Comme vous le savez, je me suis intĂ©ressĂ© rĂ©ellement au marchĂ© des longboards Ă©lectriques Ă lâĂ©tĂ© 2018, quand jâai reçu mon Inboard M1.
Jusque lĂ , je le regardais de trĂšs loin mais jâĂ©tais suffisamment informĂ© pour savoir que *LA* marque de rĂ©fĂ©rence, câĂ©tait Boosted Boards. Cette marque qui sâest Ă©normĂ©ment appuyĂ©e sur le vlogger Casey Neistat pour faire sa comm proposait en effet des longboards rĂ©putĂ©s comme les meilleurs du secteurâŠ
⊠Mais Ă des prix complĂštement hallucinants pour le moi de lâĂ©poque. La capture ci-dessus vous montre le prix de la Stealth en dollars sur le site de Boosted. Le prix des revendeurs français pour le mĂȘme produit Ă©tait fixĂ© autour des 2000 EUR. 2000 euros pour une planche Ă roulettes qui a une chance sur deux de tuer son propriĂ©taire en plus. Merci mais non merci. Jâai donc cherchĂ© des alternatives.
Mais soyons honnĂȘtes, mĂȘme si jâaime vraiment beaucoup mon M1 et ses moteurs discrets, comme vous le savez si vous avez lu les 215 billets prĂ©cĂ©dents, il y a fort Ă parier que si Boosted avait vendu ses produits autour des 1000 EUR, je serais Ă lâheure actuelle un boostedos convaincu. Si jâĂ©voque la marque aujourdâhui, ce nâest pas parce que jâenvisage de sauter le pas mais parce que nous avons appris la semaine derniĂšre quâelle licenciait la majeure partie de ses effectifs. Si le mot âfailliteâ et âfin dâactivitĂ©â nâa pas Ă©tĂ© Ă©crit par son CEO Jeff Russakow dans son message, il nâempĂȘche que le futur de la sociĂ©tĂ© semble compromis.
âNous laissons partir le staffâÂ
Et aprĂšs on se demande dâoĂč vient la novlangue des dĂ©putĂ©s LREM, tiens.
En 2019 Boosted sâĂ©tait lancĂ© sur le marchĂ© des trottinettes Ă©lectriques avec la Boosted Rev. On connaissait le soin apportĂ© par Boosted Ă ses produits, mais lâannonce a un  peu surpris votre serviteur comme le prouve ce tweet de lâĂ©poque :
Et câest normal:
âPourquoi diable se lancer dans ce nouveau business alors que tant reste Ă faire pour assurer Ă Boosted une diffusion Ă lâinternational de ses produits existants ?â
Se demandaient Ă raison les amateurs du secteur.
Car oui, malgrĂ© le site en français, la marque nâĂ©tait -toujours- pas Ă©tablie en propre en Europe et en Asie. DâoĂč les tarifs dĂ©jĂ salĂ©s qui passaient en overdrive chez nous.  Câest dâailleurs pour CETTE raison que les marques chinoises ont eu un boulevard partout oĂč elles se sont pointĂ©es : elles rĂ©pondaient Ă une demande que Boosted ne pouvait pas satisfaire de toute façon. Et elles le faisaient moins cher, ce qui nâest pas rien, on est dâaccord.
Bref, ce revirement sur le marchĂ© de la trottinette Ă©tonnait dâautant plus quâil suivait celui initiĂ© par Inboard Ă la fin de lâĂ©tĂ© 2018:
Le fait dâavoir vu Inboard se dĂ©clarer en faillite en fin 2019 :
⊠avant mĂȘme dâavoir pu sortir sa fameuse trottinette me rendait TRES curieux quant aux moves de Boosted sur ce secteur. A lâĂ©poque jâavais pris le truc avec dĂ©tachement parce que jâavais pensĂ© Ă un gambit pour tenter de retourner le marchĂ© par une marque qui nâavait jamais vraiment pu atteindre la place quâelle pensait mĂ©riter.Â
Voir Boosted partir de la mĂȘme maniĂšre alors quâelle Ă©tait rĂ©ellement la marque de rĂ©fĂ©rence de lâindustrie ça a un peu changĂ© ma vision des choses. Premier enseignement Ă en tirer:
Quand une marque de skates électriques se lance dans les trottinettes, ça pue.
Mais pourquoi ? Parce que nous parlons ici de startup tech, des boites fondĂ©es sur une idĂ©e et placĂ©es sous stĂ©roĂŻdes financiers pour grandir vite et investir rapidement (voire crĂ©er) un marchĂ©. On connaĂźt tous dĂ©sormais le principe des levĂ©es de fonds et de capitalisation exponentielle, câest mĂȘme devenu un signe de bonne santĂ© Ă©conomique pour les dirigeants des pays les plus riches du monde, quoique lâon puisse en penser. Au crĂ©dit (hoho) de cette mĂ©thode, on peut en effet reconnaĂźtre quâelle permet de rĂ©duire drastiquement le time to market, soit le dĂ©lai de commercialisation du produit. Une idĂ©e ayant germĂ© dans lâesprit dâune personne brillante mais sans le sou a des chances de rester au statut dâidĂ©e pendant longtemps. Je le reconnais volontiers: câest tout Ă fait vrai. Les fonds dâinvestissement permettent donc de concrĂ©tiser cette super idĂ©e assez rapidement. Mais le revers de la mĂ©daille, câest que lâargent gratuit, ça nâexiste pas encore. Et les fonds dâinvestissement qui prĂȘtent, Ă un moment, ils viennent rĂ©cupĂ©rer leur oseille. Et gĂ©nĂ©ralement, comme dans tout systĂšme mafieux qui se respecte, la somme en sortie est bien supĂ©rieure Ă celle prĂȘtĂ©e en amont. Ce qui permet de prĂ©ciser un peu ce terme galvaudĂ© de âfonds dâinvestissementâ. Perso je pense quâon les appelle comme ça parce quâils fondent sur les jeunes naĂŻfs tels des rapaces . Oui, jeune idĂ©aliste, ton idĂ©e est gĂ©niale et oui, elle les intĂ©resse. Mais uniquement pour les profits quâils peuvent en tirer. Si les gens pariaient leur argent pour des idĂ©es gĂ©niales mais Ă profit nul, on roulerait tous avec des moteurs Ă eau depuis belle lurette.
Si vous avez regardĂ© Silicon Valley, la sĂ©rie de HBO qui, en 6 saisons, est passĂ© de âparodie hilaranteâ Ă âdocumentaire rĂ©aliste et glaçantâ sur les pratiques en cours au pays de la tech, vous nâĂȘtes pas Ă©trangers Ă ce monde de squales. Donc ce mouv de Boosted de partir sur les trottinettes Ă©lectriques a tout de la dĂ©cision prise pour:
Rassurer les actionnaires
Attirer de nouveaux capitaux pourâŠ
âŠgarantir leurs dividendes aux premiers actionnaires
Quand ça marche correctement, on appelle ça lâĂ©conomie de marchĂ©. Quand ça commence Ă partir en sucette, on appelle ça une pyramide de Ponzi.
Je nâai Ă©videmment rien contre le capitalisme quand il est exĂ©cutĂ© de maniĂšre saine et que tout le monde y trouve Ă peu prĂšs son compte. En revanche, je suis Ă chaque fois mal Ă lâaise quand je vois les actionnaires mettre une telle pression sur une entreprise quâils la contraignent Ă bousiller son marchĂ© et dĂ©naturer sa propre identitĂ© simplement pour viser un pactole Ă trĂšs court terme. Ăa me fait penser Ă la politique de la terre brĂ»lĂ©e et Ă un bon vieux â'aprĂšs moi, le dĂ©lugeâ parfaitement Ă©goĂŻste et totalement irresponsable et chez nous, les Hamon 6, ça passe moyen.Â
Du coup on se retrouve lĂ , avec deux des boites ayant le plus innovĂ© sur un marchĂ© toujours en expansion tuĂ©es par la main mĂȘme qui les a lancĂ© dans le business au dĂ©part. Câest limite Shakespearien comme destin quand on y pense. Mais surtout ça laisse ce marchĂ© Ă la merci dâentreprises chinoises qui, elles, peuvent sâappuyer sur une lĂ©gislation favorable, une main dâoeuvre bon marchĂ© et une absence totale de service client et de recours lĂ©gaux possibles. Et quâon ne se trompe pas, il sera difficile, voire impossible pour une boite occidentale de reconquĂ©rir ce marchĂ© une fois celui-ci laissĂ© aux seules entreprises chinoises. Personne ne pourra sâaligner sur une boite comme Exway qui propose sa version *amĂ©liorĂ©e* dâune Boosted Board Ă un prix jamais ultra agressif:
Les cyniques me diront que câest comme ça que fonctionne le monde.
Mouaif.
Ceci nâest Ă©videmment pas un pamphlet contre la Chine, si ça se trouve une boĂźte comme Exway possĂšde un sens du service et une vraie passion pour le milieu du e-boarding, hein, en tout cas ils sont clairement parmi les moins pires Ă opĂ©rer depuis lâEmpire du Milieu.Â
Perso jâai envie de croire quâil existe encore de la place pour des boites pour qui le produit phare nâest pas devenu lâaction en bourse mais bien lâidĂ©e quâils ont eu au tout dĂ©but. Des boites qui croissent de maniĂšre organique et qui nâont pas en tĂȘte un pivot plan B au cas oĂč la croissance ne suivrait pas les courbes validĂ©es par les actionnaires aprĂšs la 4e levĂ©e de fonds chiffrĂ©es en dizaines de millions de dollars. Des boĂźtes qui comprennent et acceptent lâinjection de capital mais Ă des niveaux cohĂ©rents pour consolider le plan de croissance rĂ©aliste, pas pour les transformer en poulet aux hormones devenus tellement gros tellement vite quâils sont incapables de se tenir sur leurs pattes.
Dans ce business, je ne vois quâune seule boite qui fonctionne comme ça, parfois Ă regret quand je constate que leurs produits sont hors de portĂ©e de ma bourse, câest Future Motion avec le One Wheel.
DĂ©connez pas les gars, vous ĂȘtes les derniers des Mohicans dĂ©sormais.
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Star Citizen: alors cette 3.8 ?
Ah chakal, c'est compliqué.
Note de lâauteur: Ouais ouais ouais, je sais, on ne parle que de ce jeu ici, ça devient insupportable mais filez-moi 1800 balles et on reparle carte graphique, câest promis.
Plus d'un mois s'est écoulé depuis le dernier billet sur cette entreprise évoluant aux frontiÚres de la morale qu'est Star Citizen. Si vous n'avez pas lu, c'est dommage, déjà , mais sachez que j'étais resté sur une note optimiste en rappelant qu'il fallait acheter le jeu pour ce qu'il proposait actuellement plutÎt que sur les promesses toujours plus folles de CIG et de la communauté acquise à la cause de Chris Roberts. Et de mon point de vue, le contenu actuel permettait déjà de s'amuser tranquille.
La version 3.8 a Ă©tĂ© livrĂ©e autour de NoĂ«l, j'ai pu m'y adonner en rentrant des fĂȘtes et boy, oh boy, quel carnage cela fĂ»t.Â
Mais avant de deep-dive dans ce bourbier, rappelons tout de mĂȘme le contenu de cette mise Ă jour majeure.
Si la nouvelle planÚte Microtech a bien été livrée, avec son accident de terraformation qui fait cohabiter 2 biomes distincts (une grosse partie glaciale et des spots de Nouveau-Brunswick avec des sapins et de la lavande), rappelons que le but fondamental de la 3.8 était aussi (surtout ?) de livrer des évolutions techniques.
Illusions de grandeur
La plus importante semble ĂȘtre le Server-Side Object Container Streaming ou SSOCS, ou SOCS. Pour expliciter un peu ce bazar, disons que CIG Ă©tait arrivĂ© au bout de ce qu'ils pouvaient faire avec le moteur du jeu. Rappelons que ce jeu Ă des ambitions gigantesques mais aussi des proportions dĂ©lirantes. Les vaisseaux les plus gros sont de vĂ©ritables immeubles de plusieurs Ă©tages avec la masse de contenu que cela induit alors imaginez un immeuble de 6 Ă©tages qui file Ă travers l'espace Ă 1000 km/s en croisant sur son chemin d'autres immeubles tout aussi gros et des planĂštes sur lesquelles se trouvent des bases et des villes, toutes fourmillant d'activitĂ© et de joueurs en goguette. Vous avez l'image ? Bon. Maintenant, imaginez que pour faire vivre tout ça, votre jeu idĂ©al, l'oeuvre de votre vie, un jeu si ambitieux qu'aucun gros studio n'a pris le risque de le commercialiser, vous dĂ©cidiez de vous appuyer sur un moteur du commerce pas du tout rĂ©volutionnaire. En l'occurence ici, il s'agit du CryEngine de Crytek, un moteur reconnu, certes, qui marche bien, yes, mais avec un sens de l'Ă©chelle BIEN MOINS large que votre vision prophĂ©tique rĂ©volutionnaire.
Vous imaginez la mongolerie du mouv ? Bah c'est exactement ce que CIG a fait. Et en choisissant un moteur de FPS et une aire de jeu gigantesque libérée volontairement de temps de chargement "visibles", que se passe t-il quand cÎté technique ça bouge pas mais que de votre cÎté vous continuez à empiler les features comme jaja ? Que se passe t-il, je vous le demande ? Beh ouais à un moment, ça bloque.
Je leur jette pas la pierre, on fait tous des choix Ă©clatĂ©s parfois et je pense que pour capitaliser sur l'effet de surprise de l'annonce initiale de Star Citizen, Roberts a dĂ» vouloir rapidement donner un truc Ă voir pour prouver sa bonne foi. LĂ encore le contraste avec d'autres devs de jeu Ă peu prĂšs similaires est saisissant. LĂ oĂč Frontier developpe depuis longtemps son moteur maison et l'a fait Ă©voluer pour qu'il soit adaptĂ© Ă la vision qu'avait David Braben de Elite:Dangerous, CIG a fait l'inverse. Un moteur de FPS pour montrer toutes les interactions Ă l'Ă©chelle du joueur (wow effect garanti quand on observe la cinĂ©matique d'ouverture de porte d'un Aurora) et pour la suite, on verra plus tard.
Aujourd'hui, on a atteint le "plus tard" en question. Pour pouvoir continuer à assurer un développement serein, il a donc fallu contourner les limitations propres au moteur utilisé et c'est exactement à ça que sert le SOCS. Cette feature doit donc permettre de laisser respirer les serveurs de jeu en ne les obligeant plus à charger en mémoire l'intégralité de l'univers. Seul ce qui est réellement nécessaire et utilisé par les joueurs sera chargé et inversement, des trucs chargés mais non utilisés seront dégagés pour libérer la RAM, en gros.
Ouais ok, en TRĂS GROS. Me demandez pas comment ça fonctionne, je suis ingĂ©nieux moi, pas ingĂ©nieur.
Ce que je sais en revanche, c'est que ça va permettre de gérer 2 trucs:
Le "server decay" qu'on observait jusqu'ici en jeu quand un serveur est up depuis trop longtemps. Au bout d'un moment, le serveur yoyotte et y a des modules qui partent en sucette, gĂ©nĂ©ralement, ce sont les missions qui sautent en preums, puis petit Ă petit tout part en guenilles. Impossible de mener Ă bien cette mission parce qu'un des Ă©lĂ©ments devant arriver n'arrive pas ? Personne ne se rappelle de vous quand vous arrivez Ă destination avec ce putain de colis que ça fait 45 minutes que vous ĂȘtes dessus, dessus quoi d'ailleurs tiens, je viens d'ouvrir une porte et je me retrouve dans le vide, AHHHHHHHH ? Cherchez pas, votre serveur est en plein alzheimer parce qu'Ă force de charger des millions de trucs, il ne sait plus oĂč il habite. Le SOCS devrait pallier Ă ce problĂšme.
Le deuxiÚme truc, c'est évidemment de pouvoir donner corps à cet univers pour l'instant réduit à un seul systÚme stellaire (Stanton). Avec le SOCS, CIG va enfin pouvoir scaler son jeu cÎté contenu et les serveurs vont enfin pouvoir suivre.
En plus du SOCS, CIG a livré des améliorations sur les technos qui gÚrent les assets comme les planÚtes ("Planet Tech v4") et je crois qu'ils sont également mûrs cÎté outils disponibles pour permettre aux devs de créer des systÚmes complets plus rapidement. On espÚre pour eux parce qu'il leur a fallu 7 ans pour un systÚme donc s'il en faut 120... Bref.
Bon ok, ok, c'est cool, mais cette 3.8 alors ?
J'y viens. Autant le reconnaßtre, le lancement de la 3.8 a été un CAUCHEMAR.
J'étais resté sur une note relativement positive avec la 3.7.x, le jeu aussi limité fût-il était parfaitement jouable pour une alpha.
Avec la 3.8, tous les bons cĂŽtĂ©s sont passĂ©s Ă la trappe, ne laissant que les bugs et l'instabilitĂ© Ă voir au joueur. Et ça commence dĂšs le launcher avec un petit avertissement digne de la SNCF:Â
Au fur et Ă mesure des bug reports des joueurs et au fur et Ă mesure que l'Ă©merveillement de dĂ©couvrir la nouvelle planĂšte Microtech se dissipait, la liste de ce qui cloche s'est Ă©toffĂ©e. Le principal problĂšme (et le plus fĂącheux) restait quand mĂȘme celui-ci:
Impossible de se connecter au jeu.
En gros, parfois, le jeu se lance et load à l'infini avant de lùcher l'affaire. Certains sont restés plus de 30 minutes devant l'écran de chargement initial avant d'abdiquer. C'est ça l'abnégation.
Autre bug facheux, une fois en jeu, impossible de récupérer son vaisseau. Les consoles qui permettent de le récupérer dans les stations renvoient un message d'erreur :
Du coup, l'impossibilité de récupérer son vaisseau SPATIAL dans un jeu SPATIAL, ça limite un peu le kif. Pas de panique néanmoins, pour remédier à cela, il suffit de se rendre sur une autre station et de demander notre vaisseau depuis là -bas.
Un service de Uber spatial s'est donc mis en place avec des PJ sympa qui se chargeaient d'embarquer des joueurs en galÚre vers d'autres spatioports afin qu'ils puissent y récupérer leurs esquifs. Sympa pour le RP, mais complÚtement bloquant pour les gens qui, comme moi, considÚrent déjà que demander un conseil à un vendeur en magasin ou l'heure à un passant dans la rue est un échec en soi. Laissez-moi tranquille, on a tous nos névroses ok.
Je passe sur les bugs rigolos qui sont surmontables avec des {workarounds !}. Comme, par exemple, le refueling en station qui ne fonctionne pas {faut pas se poser ! Reste en stationnaire et demande le refueling !}, l'arme principale qui disparaßt d'un coup {faut pas switcher d'arme ! Rengaine celle en main avant de sélectionner l'autre !}, les marchandises achetées qui n'apparaissent pas en soute {c'est cosmétique ! Si t'attends un peu, des fois tu verras les caisses !}, les ascenseurs qui ne viennent jamais {faut déco/reco et si ça fonctionne toujours pas, brûle ton dossier /USER !}, les IA qui déconnent { c'est normal ! les IA ont toujours été à chier dans ce jeu !}, j'en passe et des meilleures qui ont valu à Star Citizen le sobriquet de "Workaround Simulator" sur Reddit.
En attendant, ce problÚme de log et/ou de récupération de vaisseau impossible a tellement posé problÚme que CIG a pris le cheval par les cornes en faisant un truc que j'ai trouvé assez fou: offrir un Freelancer gratuit à tous les joueurs. Le Freelancer dispose en effet d'une couchette qui permet de log out sans avoir à se poser en station. Alors attention, la manip reste {folklo, hein !} il faut:
Lancer Star Citizen
Lancer le mode de jeu Arena Commander
Lancer le mode Freeflight et choisir le Freelancer qui est désormais nÎtre.
Une fois en jeu, hop, on se cale pépÚre sur la couchette
Et lĂ , on log off
Ensuite dans le menu principal, on lance le mode standard de Star Citizen
Et c'est parti
mon kiki.
Quelle zumba.
Zumba rattrapée donc, par le fait que subitement, on a un Freelancer ! Tout est pardonné.
Un vaisseau qui est donc normalement vendu 120 EUR.
CENT VINGT EUROS, CARL !
Ce vaisseau a Ă©tĂ© offert temporairement Ă TOUS LES JOUEURS. Je peux vous dire que j'aurais achetĂ© un Freelancer avec du vrai argent rĂ©el, je l'aurais mauvaise de voir que mĂȘme un sombre connard qui Ă©crit des insanitĂ©s sur mon jeu fĂ©tiche peut s'Ă©battre dans le mĂȘme univers que moi avec le mĂȘme vaisseau que moi, oh que oui ça m'aurait Ă©nervĂ©.
Mais du coup, je profite de ce que le ciel m'offre et je me suis empressé de sauter dans la cabine de ce transporteur moyen et d'utiliser sa soute à bon escient. Tenez, c'est lui là , cheminant nonchalemment au-dessus de Microtech:
Et j'en viens au constat qui m'est apparu aprĂšs pas mal d'heures de maraude spatiale et de commerce avec ce fier vaisseau:
C'est ce vaisseau (ou n'importe quel autre du mĂȘme acabit) qui devrait ĂȘtre inclus dans le pack standard du jeu en fait.
Le Freelancer dispose d'une soute permettant de prendre en charge 66 SCU (les SCU sont les unités standards de contenant de Star Citizen, matérialisées par de grosses caisses.)
(Quand elles apparaissent, hihihi)
Mon Pisces (que j'aime pourtant d'un amour sincÚre), ne dispose que de 4 SCU. Pour faire du trade, je transporte donc 16,5x plus de marchandises avec le Freelancer. Mais ce n'est pas tout, dans le billet précédent, je vous disais que le Pisces parcourait 1M de km en 22 secondes. Le Freelancer le fait en 8 secondes. Et son réservoir est plus grand. Il transporte donc plus, plus loin et plus vite que le vaisseau "offert" de base avec le jeu.
CĂŽtĂ© biz, je me limite Ă ce que j'ai pu acheter avec mes Ă©conomies (rien). J'ai donc commencĂ© Ă vendre du jaja. Une soute remplie de spiritueux, avec un Freelancer, c'est 8 Ă 9000 crĂ©dits de marge. Avec les 4 SCU du Pisces, on descend Ă quoi, 500 crĂ©dits ? Qui se mange 30M de km pour avoir Ă peine de quoi faire le plein ? Du coup structurellement, CIG interdit le trade legit aux pilotes de petits vaisseaux. Et pire, mĂȘme.
Maintenant que je suis un bicravos patentĂ©, je vois des biz alternatifs s'offrir Ă moi. Le transport de drogues par exemple. Faut trouver un labo non rĂ©pertoriĂ© sur une des lunes de Crusader, charger la came et sa barrer vite fait avant de se faire dĂ©zinguer par la concurrence ou arrĂȘter par les condĂ©s. Ce biz tout aussi lucratif qu'il fĂ»t n'est pas fait pour le Freelancer qui est trop grillĂ© et qui a une soute trop grande par rapport Ă la capacitĂ© de production des labos. Par contre, avec un vaisseau agile et discret capable de transporter de petites quantitĂ©s, c'est gĂ©rable...
Donc concrÚtement, le pack standard vous pousse dans une vie de débauche et d'expédients sauf si vous avez assez d'oseille pour vous assurer dÚs le départ une situation sympa. Ca me rappelle quelque chose mais quoi ?
La RĂ©publique En Marche Citizen
Certains vont me dire:
"WAH TROP COOL DâĂTRE CONTREBANDIER COMME HAN SOLO"
moi je répondrais que Han Solo était un raté, et que si deux bouseux en peignoir n'étaient pas venu le voir, il se serait fait cravater par Jabba et balancer au Sarlacc en 30 minutes. C'est cette vie là que vous voulez ?
Parce que ne vous y trompez pas, cĂŽtĂ© forces de l'ordre, les amendes blaguent mĂȘme pas. Hier je me suis pris 20K d'amendes parce que j'ai pas freinĂ© assez vite aprĂšs m'ĂȘtre fait sortir de mon voyage quantique. Pas parce que je me suis pas arrĂȘtĂ©, hein, parce que je me suis pas arrĂȘtĂ© ASSEZ VITE. 20000 balles bordel ! C'est comme ça qu'on rĂ©compense les gens qui font tourner la machine ? L'UEE met sa botte sur la nuque du peuple ! ACAB !
Bref, une vie de contrebandier en Pisces avec des prunes à 20K qui tombent sur le coin de la gueule et une concurrence énervée, c'est l'assurance de galérer sec. Surtout quand on débute et qu'on fait toutes les erreurs possibles.
Donc la lithanie :
"Mais saviez-vous que tous les vaisseaux peuvent ĂȘtre achetĂ©s en jeu ? Vous payez le jeu 50 balles comme n'importe quel titre et vous pouvez vous acheter ce que vous voulez"
ùnonnée par des gens à longueur de stream, C'EST DU THON EN BOITE LES POTES !
OUI, ON PEUT TOUT ACHETER IN-GAME MAIS ON EN PARLE DES TARIFS ? PARCE QUE JE LES AI !
UN FREELANCER, C'EST 1,7M DE CREDITS !
UN ORIGIN 600i (ouh sexy) C'EST NEUF MIYONS QUAT' !
(vraiment sexy)
 VOUS VOUS RENDEZ COMPTE ? BANDE DE CRIMINELS !
Pardon. *tousse*
Donc Ă 8000 aUEC de marge nette par run, je vous laisse calculer le nombre de runs nĂ©cessaires pour pouvoir acheter ne serait-ce que le vaisseau que CIG nous prĂȘte gracieusement. Pensez aussi au fait que les mĂ j remettent les compteurs Ă zĂ©ro et une vĂ©ritĂ© IMPLACABLE se dĂ©voile:
Si vous ne comptez pas mettre + dâargent que le starter pack, Star Citizen ne dispose que dâun vaisseau disponible.Â
... Ou attendez les bugs majeurs de la version 3.9 pour voler gratos ¯\_(ă)_/ÂŻ
o7 cmdrs
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Star Citizen, le retour
Ah mes amis, la vie, quelle aventure !
Etant relativement disponible en ce moment *tousse*, je me suis dit que ça serait peut-ĂȘtre intĂ©ressant de refaire un tour sur Star Citizen. La derniĂšre fois que jâen avais parlĂ© ici, câĂ©tait il y a DEUX ans (en dĂ©cembre 2017 pour ĂȘtre exact) et je me suis dit que ça serait pas mal de revenir dessus pour voir ce qui a changĂ©, et dĂ©mĂȘler un peu le vrai du faux dans tout ce qui se dit sur ce jeu qui dĂ©chaĂźne les pa$$ions...
...
Ouais, ok, jâavoue, en vrai je veux pouvoir continuer Ă trasher ce jeu et le seul moyen de pouvoir lui allumer la gueule sans risquer de me faire crimetime par ses adeptes, câest de connaĂźtre le sujet. Câest nâimporte quoi, cette Ă©poque.
Bref, letâs go
Si vous avez lu mon prĂ©cĂ©dent post Ă ce sujet, lâaspect Alpha du jeu transpirait par tous les pores. Nous sommes en 2019, le jeu est toujours en alpha MAIS des efforts ont Ă©tĂ© faits.Â
Commençons par lâeffort le plus notable: jâai payĂ© 60 balles. Oui, vous lisez bien, moi, Daz de Elite Dangerous du JDM, jâai acceptĂ© de PAYER pour mâessayer Ă ce que je considĂšre toujours comme Ă©tant une arnaque Ă grande Ă©chelle. Le calcul Ă©tait simple: jâen avais assez de mâappeler Monsieur Lam et de conduire une Autobianchi spatiale (un Aurora). Donc dĂšs que jâai croisĂ© un vaisseau starter qui me faisait un peu plus penser Ă ce que jâutilise dans Elite, jâai dit banco. DĂ©sormais je suis donc DazJDM in-game et je pilote un Anvil C8X Pisces Expedition ou âPiscesâ pour faire simple. Câest lui, lĂ :
Il est tout choupi et il permet dâembarquer 3 personnes et du cargo, ce qui change des monoplaces sans aucune soute que jâutilisais jusquâĂ prĂ©sent. Pas de couchette en revanche, donc impossible de lâutiliser comme point de sauvegarde itinĂ©rant, je suis obligĂ© dâaller me docker quelque part avant de dĂ©co (sinon on repart du dernier point de spawn et ça peut ĂȘtre un peu long).
Alors oui, vous mâinsultez mais laissez-moi vous parler du 2nd effort observĂ©: le jeu est dĂ©sormais plutĂŽt fluide. Tous les dĂ©tails au taquet, en 2160x1440 (QHD), je tourne Ă 52 fps de moyenne. DE MOYENNE, CARL. Y a des drops quand on arrive sur des environnements complexes comme les planĂštes-villes mais rien dâinsurmontable et surtout sans aucune comparaison avec les 17 fps ressentis en 2017, du cĂŽtĂ© de Port Olisar, lâhistorique station spatiale de dĂ©part.Â
Mais si jâai payĂ©, câest aussi parce que je considĂšre que le jeu est arrivĂ© Ă un point oĂč il est tout Ă fait jouable.
Dans ce post, je ne parlerais que de ce qui existe et est actuellement visible in-game. Je nâaborderais pas les promesses de la CitizenCon comme le cycle mĂ©tĂ©o, les mĂ©caniques de survie et de gestion de la T° de notre avatar et toutes les sucreries Ă©voquĂ©es le mois dernier par Chris Roberts. On reviendra dessus quand ça sera dispo (mdr).
En lâĂ©tat le jeu est jouable donc et de mon point de vue ça passe par 2 aspects :
Lâaire de jeu
La persistance (partielle, mais quand mĂȘme)
Commençons par lâaire de jeu: Il y a 2 ans, nous nâavions en tout et pour tout que 3 lunes en orbite autour dâune gĂ©ante gazeuse (Crusader) et la station de Port Olisar.Â
Deux ans plus tard, Ă cette planĂšte initiale se sont ajoutĂ©es 2 autres planĂštes (Hurston et ArcCorp) autour desquelles gravitent dâautres lunes et a priori lâupdate 3.8 prĂ©vu pour ce mois-ci devrait ajouter Ă la sauce une 4e planĂšte nommĂ©e Microtech. Ajoutez Ă cela des ceintures dâastĂ©roides, des stations intermĂ©diaires et des outposts dissĂ©minĂ©s un peu partout Ă la surface des planĂštes. On a donc toujours quâun seul systĂšme Ă se mettre sous la dent nommĂ© Stanton, mais on peut rĂ©ellement commencer Ă sâamuser. Je vous mets dâailleurs une map du systĂšme en question pour que vous vous rendiez compte:
(Ok on voit que dalle, cliquez ICI pour ouvrir un carte lisible)
LĂ normalement les Ă©litos qui me lisent vont me dire:
âDaz, tâas mĂ©fu, comment un seul systĂšme peut te satisfaire lĂ oĂč Elite tâen propose 400 milliards ?!?âÂ
Et ils nâauront pas tort. Ce qui sauve ce jeu, câest sa gestion des distances. Jâexplique.
Dans Elite, le joueur a vĂ©ritablement une stature de voyageur des Ă©toiles. On peut se rendre nâimporte oĂč dans un systĂšme relativement vite et on peut sauter de systĂšme en systĂšme en un battement de cil, oĂč que lâon se trouve. On sort dâune station et pouf, on se barre dans un systĂšme Ă 15 aL (annĂ©es lumiĂšres) de lĂ comme ça, littĂ©ralement Ă 3 km de la porte de la station.
Dans Star Citizen, câest diffĂ©rent. Les sauts inter-systĂšmes ne peuvent se faire que via des Jump Points situĂ©s Ă des endroits prĂ©cis et qui ne sont que des passages entre 2 systĂšmes uniques. Sur la capture du dessus, vous en voyez un qui permet(tra) dâaller dans le systĂšme Pyro localisĂ© en haut Ă gauche. Cela veut dire que si un jour lâenvie me prend dâaller Ă Pyro alors que je suis du cĂŽtĂ© de la planĂšte Hurston, il va dâabord falloir que je couvre la distance Hurston-Jump Point avant. Et ce trajet intra-systĂšme mes amis, il ne se fait pas en 3 ou 4 minutes comme dans Elite. Il y a bien un mode de propulsion rapide baptisĂ© Quantum Drive, mais ça nâa RIEN Ă voir avec le FrameShift Drive dâElite. Jâai vĂ©rifiĂ© pendant un trajet, mon vaisseau couvre 1M de km en environ 22 secondes. Un trip entre Crusader (la gazeuse) et ArcCorp quand les 2 planĂštes sont diamĂ©tralement opposĂ©es avec lâĂ©toile au milieu fait 50M de km. 50 x 22 = 1100 secondes soitÂ
DIX-HUIT MINUTES DE TRAJET
18 minutes en ligne droite pendant lesquelles tout peut arriver en plus. Et ensuite, il faut encore manoeuvrer, se docker et aller chercher lâobjectif de la mission.Â
Du coup, le jeu propose un truc quâElite peine Ă offrir au dĂ©but: un sentiment dâappartenance Ă un endroit. DâĂȘtre un peu âlocalâ quoi. Dans Elite, on se limite gĂ©nĂ©ralement Ă visiter une station par systĂšme ou une planĂšte au grĂ© des missions et on checke notre statut et notre inventaire sagement dockĂ© en station. Dans Star Citizen le saut vers un autre systĂšme est dĂ©jĂ tellement un voyage en soi quâun bicraveur peut parfaitement faire carriĂšre en commerçant strictement intra-systĂšme. On utilise ces moments de trajet pour rĂ©gler notre vaisseau, checker les missions, paramĂ©trer notre stuff etc... Câest un parti-pris qui risque de mettre les explorateurs en galĂšre, mais pour nous autres les traders, câest ultra cool de connaĂźtre tous les points du systĂšme et de se dire quâavant de livrer la came Ă tel endroit, va falloir faire un stop dans une station de refuel en chemin. Et je vous passe les bleds tentaculaires comme Lorville dans lequel on trouve un systĂšme de mĂ©tro avec 4 lignes et des correspondances. Je peux vous dire que quand il a fallu que jâaille livrer une putain de caisse Ă la gate 02, au fin fond de la ligne rouge, je les ai senti passer les 15 minutes de trajet.
DeuxiĂšme point, la persistance. LâĂ©conomie fonctionne Ă peu prĂšs et les thunes engrangĂ©es sont bien sauvegardĂ©es dâune partie Ă lâautre. Idem pour lâinventaire. Si vous quittez le jeu avec des caisses de marchandise dans votre vaisseau, vous le rĂ©cupĂ©rerez avec les mĂȘmes caisses situĂ©es au mĂȘme endroit. Et ça câest quand mĂȘme cool et ça rend le jeu intĂ©ressant Ă jouer. Il y a toujours des wipes entre les diffĂ©rents patches mais -apparemment- la 3.8 permettra de conserver ses acquis, modulo les wipes souhaitĂ©s par les devs. En attendant, si on se fait fait fumer, on ne perd pas ce quâon Ă©tait en train de faire. Je ne pense pas quâil faille commencer Ă grinder comme des salauds pour autant puisque quoiquâil arrive, tout ce qui a Ă©tĂ© obtenu en alpha sera dĂ©gagĂ© en phase de bĂ©ta puis de version release. Mais quand mĂȘme, ça change du showroom virtuel quâĂ©tait le jeu il y a 2 ans.Â
Illustration: je pars de Port Olisar pour aller sur une lune de Hurston. Trajet quantum, je chope la caisse en chemin et en arrivant sur la lune je foire ma descente, pour rĂ©sumer, au dernier moment jâai vu un autre joueur dĂ©jĂ posĂ© Ă proximitĂ© de lâoutpost donc jâai voulu me poser + loin et mâapprocher Ă pieds en fufu (les rencontres hors zones âdâarmisticeâ sont gĂ©nĂ©ralement funestes) et en manĆuvrant je mâexplose comme une merde Ă une vingtaine de bornes de la destination. Pouf, je respawn sur Port Olisar mais Ă SURPRISE, la mission est toujours active et la caisse disponible. Je suis donc reparti sur cette lune situĂ©e Ă 22M de km de lĂ , me suis posĂ© Ă proximitĂ© du cargo que jâai rĂ©cupĂ©rĂ© (je ne sais pas en quoi sont faites ces caisses mais boudiou câest du solide) puis je suis allĂ© Ă lâoutpost et jâai encaissĂ© la prime. Et bah je peux vous dire que jâai trouvĂ© ça UUUUUULTRA COOL. CâĂ©tait peut-ĂȘtre un bug remarquez parce quâil parait que normalement les missions rĂ©sistent pas Ă la mort (edit: non câest normal en fait, les missions rĂ©sistent Ă tout sauf Ă la dĂ©connexion). Et les bugs, on va pas se mentir, câest pas ce qui manque dans cette 3.7.
Du coup parlons-en de ce qui déconne dans Star Citizen
Le HUD est toujours nul Ă chier, lâaffichage est parfois illisible avec, au pif, le soleil dans la gueule par exemple, ce qui nâarrive JAMAIS QUAND ON EST DANS LâESPACE, LOL ! A cĂŽtĂ© de ça, tous les systĂšmes de vol sont aux fraises, on comprend rien, câest inutilement compliquĂ©, la gestion des limiteurs de vitesse et dâaccĂ©lĂ©ration est expliquĂ©e nulle part, y a 3 fonctions distinctes qui servent Ă peu prĂšs Ă la mĂȘme chose bref câest nâimp et faut vraiment prendre le temps de binder les fonctions sur le HOTAS pour tenter de comprendre Ă quoi ça sert, et en mode combat, câest pire. La carte de navigation est dans le ton (Ă chier) avec une UI pas intuitive pour 2 sous et toujours uniquement appelable depuis le smartphone accrochĂ© au bras du perso et quâon appelle avec F2. Ce qui veut dire que si je suis en vol et que je veux target une destination proche, faut que je quitte mon HOTAS pour repasser sur le clavier. Câest: NUL. Sinon, autre technique, je peux activer le Quantum Drive et tenter de mây retrouver dans les 42 points de saut qui apparaissent partout Ă lâĂ©cran. Je peux vous dire que quand on veut se barrer dâune confrontation qui vire chocolat, câest un vĂ©ritable dĂ©lice dâessayer de se battre avec lâaffichage.Â
Les missions sont toujours buguĂ©es parfois en bien (cf le cas prĂ©cĂ©dent), souvent en mal (impossible de livrer le cargo Ă destination) et je ne parle que des missions basiques de delivery. Jâai pas encore testĂ© les autres mais je ne me fais guĂšre dâillusion. La fonction âattraper des trucsâ mâa lâair dâĂȘtre un bourbier sans nom qui semble ĂȘtre une surcouche ajoutĂ©e Ă la va-vite, Ă Port Olisar tout le monde se balade avec sa boite de fayots ou sa canette, câest gĂ©nialement useless. Lâinventaire perso est gĂ©rĂ© comme le HUD et les systĂšmes de vol, câest Ă dire que câest trÚÚÚÚÚs moyen. Et câest le problĂšme de CIG avec cette volontĂ© de mixer 3 modes de jeu en un seul. Faut faire le grand Ă©cart pour accorder tous les modes entre eux et on se retrouve avec rĂ©sultat qui satisfait personne. Ajoutez Ă la sauce une centaine de vaisseaux et on comprend que la phase dâĂ©quilibrage risque de durer plus longtemps que le dĂ©veloppement lui-mĂȘme.
En gros, le jeu est trĂšs beau Ă regarder et parfois on tombe sur un truc encore en travaux, ça fait dĂ©sordre, mais câest une alpha.Â
Alors, on prend ou pas ??
Franchement, y a dĂ©jĂ moyen de bien sâamuser en lâĂ©tat. Si on se limite Ă lâexistant, sans se prĂ©occuper des promesses de Roberts ou du prix de vente dĂ©bile des vaisseaux, on a un tout de mĂȘme un titre assez solide et qui propose un terrain de jeu super vaste, trĂšs agrĂ©able Ă parcourir avec des potes. Ok, on a pas les 400 milliards de systĂšmes dâElite, on en a mĂȘme pas 2 Ă vrai dire, mais du coup le chiffre de 120 systĂšmes Ă©voquĂ©s au dĂ©but du dev me parait suffisant vu comment chaque systĂšme est dĂ©jĂ un univers en soi finalement. Si vous avez 60 balles Ă claquer, vous pouvez y aller mais uniquement si le contenu ACTUEL vous satisfait. Jâinsiste. Vous en aurez pour votre argent mais ne mettez pas plus et surtout, surtout, ne misez pas en Ă©coutant les features miraculeuses de Chris Roberts qui dit que dans 9 mois ça sera gĂ©nial ou celles de la communautĂ© qui claque des mille et des cent en tentant de gratter la TVA au passage; les promesses nâengagent que ceux qui y croient et tout flatteur vit aux dĂ©pends de celui qui lâĂ©coute.Â
Cette leçon vaut bien un Pisces, sans doute.Â
EDIT:
On mâa parlĂ© sur Twitter des specs requises pour faire tourner le truc et câest vrai que je lâai pas prĂ©cisĂ©. Voici les specs de mon PC:
CPU: Ryzen 7 1700X (3,4 GHz)
RAM: 16 Go
GPU: 1080 TiÂ
jeu installé sur un SSD
Avec ça, jâatteins donc les 52 fps de moyenne, Ă tout hasard, cette page permet de voir oĂč se situe notre config par rapport Ă la config minimale et recommandĂ©e.Â
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Un an en skate Ă©lectrique, les chiffres.
Voilà ça y est, jâai passĂ© la barre des 12 mois dâutilisation du skate Ă©lectrique Inboard M1 que jâai achetĂ© en juillet 2018.
Ces 12 mois ont Ă©tĂ© assez cools dâun point de vue commute et suite aux suggestions de certains dâentre vous, je me suis laissĂ© dire quâil serait intĂ©ressant de faire un retour dâexpĂ©rience sur le coĂ»t total de cette folie.
On y va:
En 12 mois donc jâai dĂ©pensĂ© :
Inboard M1: 1300 EUR
Batterie supplémentaire: 178 EUR
Kit de pneus arriĂšre: 31 EUR
Grip tape: 22 EUR
Roues avant: 31 EUR
2e batterie supplémentaire: 88 EUR (le prix à baissé)
Roulements: 8 EUR
Bushings: 12 EUR
2 nouveaux moteurs: 0 EUR (remplacés sous garantie)
Casque S-1: 50 EUR
Soit un total de 1720 EUR dont 369 EUR de consommables/piĂšces dâusure.
Sur cette pĂ©riode jâai parcouru 1213 km:
ce qui cÎté coût kilométrique donne 1,43 EUR/km.
Ce calcul ne prend pas en compte les quick-wins comme le temps gagnĂ© sur les trajets quotidiens ou le prix des VTC qui diminue significativement quand on peut sâavancer sur son trajet avant de le commander. On nâest pas Ă lâINSEE non plus, hein.
Ce que je peux parfaitement quantifier en revanche câest lâĂ©conomie rĂ©alisĂ©e sur lâutilisation des Cityscoot, ces scooters en libre-service que jâutilisais trĂšs souvent avant dâavoir ma planche.
De juin 2017 Ă juin 2018, jâai dĂ©pensĂ© 524 EUR chez Cityscoot.
De juillet 2018 à juillet 2019, ce coût est descendu à 84 EUR
Ăa fait une Ă©conomie de 440 EUR, ce qui nâest vraiment pas nĂ©gligeable et, comme dirait un philosophe que je connais bien:
ON GAGNE DE LâARGENT
Surtout que je nâai pas vraiment perdu en mobilitĂ© (sauf quand je calcule mal mon coup et que je me retrouve Ă rentrer Ă pieds Ă 3 bornes de chez moi).
CĂŽtĂ© panier dâentretien, je pense quâavec lâutilisation que jâen ai il est raisonnable de compter un kit de roues AV/AR + grip-tape et roulements par an. Vu que jâai dĂ©jĂ achetĂ© ces piĂšces pour lâannĂ©e Ă venir, câest une somme qui ne sera normalement pas dĂ©pensĂ©e dâici juillet 2020. A vĂ©rifier si la planche ne me fait pas dĂ©faut et/ou si je ne suis pas passĂ© sous un 33t dans lâintervalle.
AprĂšs 1 an je ne regrette pas lâachat et je pense avoir trouvĂ© dans le mix skate/mĂ©tro/RER la formule idĂ©ale pour mes dĂ©placements urbains. Ăa nâest pas une solution qui plaira forcĂ©ment Ă tout le monde mais câest un mix qui me sied parfaitement, surtout quand on prend en compte le fait quâune ville comme Paris se transforme et offre de plus en plus de place aux vĂ©los et autres vĂ©hicules Ă©lectriques personnels. Du coup quand la planche sera dĂ©finitivement HS je pense continuer sur cette voie des boards Ă©lectriques et me tourner vers une des ces boards chinoises dont les V3 proposent un rapport qualite/prix assez imbattable.
Si vous avez des questions, nâhĂ©sitez pas Ă les poser ici ou Ă me contacter sur Twitter, jây rĂ©pondrais volontiers !
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550 miles and ridinâ
885 km depuis juillet dernier. Câest la distance parcourue posĂ© sur ma planche satanique.
Huit cent quatre-vingt cinq kilomĂštres Ă rider Ă la cool, Ă esquiver les voitures, Ă doubler les vĂ©los, Ă slalomer entre les piĂ©tons, Ă insulter les enfants et Ă manquer de me fumer souvent assez bĂȘtement, un vĂ©ritable bonheur en somme. Alors quoi de neuf depuis la derniĂšre fois ? Ride along!
(promis, le prochain billet parlera dâautre chose, genre les sneakers ou un truc jamais croisĂ© sur ce blog scandaleux comme les cartes graphiques)
Pour commencer, je nâai toujours pas renvoyĂ© la planche Ă lâatelier. Je veux absolument le faire avant la date anniversaire (autour de mi-juillet) mais je nâai pas encore pu mây rĂ©soudre pour une raison simple: elle fonctionne. Le bug que jâĂ©voquais dans le billet prĂ©cĂ©dent est de lâhistoire ancienne, le seul stigmate Ă©tant lâallumage des feux arriĂšre qui est dĂ©sormais totalement alĂ©atoire (et lĂ on lâon ride, who needs feux arriĂšres de toutes façons ?). Je soupçonne aussi la feature de freinage rĂ©gĂ©nĂ©ratif de ne pas fonctionner comme ça devrait mais concrĂštement Ă lâusage, jâai zĂ©ro problĂšme qui me donne lâimpression dâutiliser un truc qui fonctionne Ă moitiïżœïżœ. A vrai dire je vais recontacter le support non pas pour ce souci Ă©lectronique mais parce que je subodore un problĂšme avec les roulements du moteur droit qui me semblent HS. Je rappelle quâabsolument toutes les piĂšces sont remplaçables par celles du marchĂ© *SAUF* les roulements des roues motrices quâon ne peut pas remplacer nous-mĂȘme, mpfffrfrftrf.
Ces 885 km mâont permis de mieux cerner la bĂȘte et de comprendre pas mal de trucs sur la fragilitĂ© de lâexistence. Pas de grosse gamelle Ă relater, jâai fait des petites roulades ici et lĂ (la derniĂšre datant de ce week-end), mais jâai bien captĂ© comment fonctionne lâengin, quel terrain est adĂ©quat et quels sont les piĂšges que le Malin et lâurbanisme dressent sur notre chemin. Gare au trottoir pris de face, Ă©videmment lâennemi mortel du rider de base, mais crainte et mĂ©fiance envers les rigoles dâĂ©vacuation de lâeau, les joints de dilatation, les dallages exotiques, les grilles de maintenance et, depuis ce week-end donc, les petites plaques rondes avec Ă©crit âEAUâ dessus qui se rĂ©vĂšlent ĂȘtre de sacrĂ©s putes. Câest aussi la fin de cette croyance millĂ©naire qui avait cours pour le skateboard standard:
âSi lâavant passe, tout passeâ.
Bah non, si lâavant passe câest 50% du taf et câest cool, mais ça garantit rien du tout quant Ă lâarriĂšre, parole de Daz.
Sur la partie hardware, les roues (arriĂšre surtout), commencent Ă montrer de logiques signes de fatigue, le grip tape est toujours niquĂ© sur un seul endroit comme câĂ©tait le cas au bout de quelques jours dâutilisation (câĂ©tait donc bien un grip tape de merde Ă cet endroit lĂ ). Je dois reconnaĂźtre que je suis surpris par la relative tenue de lâensemble, je pensais quâil se dĂ©sagrĂ©gerait bien plus rapidement avec un fier gaillard comme moi qui sâen sert quasi-quotidiennement.
Niveau autonomie, jâai pu utiliser une mule de ma famille pour ramener une batterie supplĂ©mentaire directement des US, câest carrĂ©ment indispensable dâavoir 2 batteries si on souhaite pas se balader avec le chargeur et chercher une prise de courant comme un dĂ©sespĂ©rĂ© Ă chaque arrĂȘt. Jâen prendrais bien une troisiĂšme mais ça sera envisageable une fois le suspense concernant le roulement arriĂšre levĂ© (inutile de choper une batterie de plus si la planche est inutilisable quoi). Pour lâautonomie donc, pas de mystĂšre, en mode 3 on voyage plus vite (35 km/h), mais en mode 2 on voyage plus loin. Le seul grief du mode 2 (vmax: 22 km/h) est bien sa courbe dâaccĂ©lĂ©ration bien trop douce. Plus que jamais lâabsence de customisation de mode dâutilisation se fait sentir. Câest une promesse initiale dâInboard lors de la sortie du M1 mais ne nous voilons pas la face, la planche est sortie depuis 2 ou 3 ans, Inboard est Ă fond sur sa trottinette Glider et les rabais constatĂ©s sur le M1 me laissent dire que le successeur (M2 ?) ne devrait pas tarder Ă se pointer. Il y a donc peu de chances de voir arriver une update pour le M1, je mây suis rĂ©solu.
A la question:
Recommanderais-tu le Inboard M1 ?
La rĂ©ponse alors que jâapproche des 900 km parcourus est: âOui, mais uniquement si vous ne cherchez pas la performance et lâautonomieâ. Le M1 est une excellente planche de cruising dĂ©tente, son poids le rend parfaitement transportable dans les mĂ©tro/RER, il est discret et nâattire pas trop lâattention MAIS nâespĂ©rez pas taper des sorties de 12 bornes Ă 35 km/h tout du long sans prendre une seconde batterie (ou en pesant 35 kg). Les moteurs ont tendance Ă chauffer et si la T° max est atteinte, la planche se mettra en rideau (en vous ayant prĂ©venu pas mal de fois avant tout de mĂȘme). Câest la planche parfaite pour aller au boulot ou faire des sorties Ă la cool Ă un rythme gentil, mais oubliez si vous voulez allumer du dĂ©but Ă la fin.
Attention, hein, le M1 en a dans le bide, hier encore jâai dĂ©posĂ© une trottinette Xiaomi M365 (celles quâon voit partout, lĂ ) alors que jâĂ©tais posĂ© sur la board avec 2 sacs de courses bien chargĂ©s, donc câest largement suffisant pour vous faire plaisir (ou peur, ça dĂ©pend).Â
Maintenant quand je vois ça:
Je suis obligĂ© de vous dire dây aller, le M1 Ă 600 balles et les batteries Ă 100 (au lieu des 1200 et 250 EUR demandĂ©s ici), si vous avez un cousin dâAmĂ©rique, câest le moment de le contacter pour lui demander de ses nouvelles.
Personnellement, je ne regrette pas lâachat et ces 900 bornes mâont permis de mieux comprendre mes attentes. Contrairement Ă ce que je pensais, je nâai pas chopĂ© le virus du DIY et je nâai aucune envie de me monter une board custom avec des roues de buggy et une batterie LiPo homemade... Mais je ne serais pas contre avoir une autre board, idĂ©alement avec 15 vrais km dâautonomie pour les sorties... Je suis mĂȘme plutĂŽt chaud pour me prendre une planche piĂ©tuelle, sans aucun moteur quoi, parce que câest bien fun en fait, mĂȘme en roulant Ă vitesse de piĂ©ton. Jâai essayĂ© les planches de chez Carver, celles avec les trucks qui tournent sur leur axe, la fracture de la mallĂ©ole est totalement envisageable mais quand on maĂźtrise le petit mouvement des hanches et des Ă©paules, on peut se propulser sans poser le pied Ă terre et pour un flemmard comme moi, câest carrĂ©ment allĂ©chant. Evidemment, le OneWheel me fait toujours de lâoeil et la sortie du Pint, modĂšle plus lĂ©ger et plus petit (et moins cher) que le OneWheel XR de brutasse tombe Ă pic.
Bref, vous lâaurez compris, le champ des possibles est plus que jamais super large, la rĂ©glementation est toujours un peu floue mais si dâaventure vous ĂȘtes tentĂ©s, nâhĂ©sitez pas Ă faire un tour sur le thread qui va bien sur le forum de Qualiter, y a des mordus de mobilitĂ© urbaine Ă©lectronique qui traĂźnent par lĂ -bas et vous aurez aucun mal Ă avoir des rĂ©ponses aux questions existentielles que vous vous posez. See u there!
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Ma vie de rider, 1 mois aprĂšs
En juillet je vous avais parlĂ© de ce changement majeur dans mon existence avec lâarrivĂ©e de mon skate Ă©lectrique Inboard M1.
Alors verdict aprĂšs 1 mois et 10 jours ? LâexpĂ©rience est-elle toujours fluide et sans Ă -coups ? Est-ce que jâai pris le coup ? Est-ce que ça vaut toujours le coup ? Et le coĂ»t ? Me suis-je brisĂ© le cou ? Ai-je rĂ©siliĂ© mon abonnement chez Coup ? Venez jeter un coup dâoeil (de rider) dans la suite.Â
Premier constat, jâapproche des 200 km et je suis toujours en vie.
Aucune gamelle grave Ă signaler, jâai compris quâon est dĂ©finitivement plus en sĂ©curitĂ© Ă 20 km/h quâĂ 8, la basse vitesse, plus sĂ©curisante pour les passants, sâavĂšre super dangereuse pour les skatants. DerniĂšre frayeur en date : un putain de noyau de pĂȘche (!!) mâa total bloquĂ© la planche alors que je circulais aux cĂŽtĂ©s de ma progĂ©niture, aucun obstacle visible donc aucune prĂ©paration au choc possible, une seconde je parle avec ma fille, la seconde dâaprĂšs je suis 2 m plus loin, sur mes pieds. Contrairement Ă ce que jâaurais pu penser avant de pratiquer, cet obstacle nâen aurait plus Ă©tĂ© un Ă vitesse plus Ă©lĂ©vĂ©e, lâĂ©lan et les grandes roues du longboard permettant de passer sans souci. Dans le mĂȘme style, je comprends dĂ©sormais que les chutes Ă vitesse Ă©levĂ©e (+20 km/h) sont plus liĂ©es Ă une erreur humaine quâĂ un facteur externe, comme quoi on en apprend tous les jours.Â
Tous les jours, câest aussi la frĂ©quence dâutilisation de ma board (en plus dâĂȘtre une transition de qualitĂ© journalistique) et si les rues et pistes cyclables de Maisons-Alfort nâont plus de secrets pour moi, je nâen dirais pas autant de Paris. Rider lĂ -bas est en fait totalement Ă©puisant, tant physiquement que mentalement puisquâil faut anticiper en permanence et composer avec les gens mais aussi avec des trottoirs parfois super hauts (youpi Place de la Concorde), parfois super Ă©troits, avec des routes pavĂ©s DE MERDE, et des diffĂ©rences de revĂȘtement saupoudrĂ©es au pif sur les routes (goudron lisse, rugueux, nid de poule nature, nid de poule rebouchĂ© Ă la zob, plaque dâacier spĂ©cial travaux de 4 cm dâĂ©paisseur, pavĂ©s saillants quâon se croirait Ă flanc de montagne, stabilâ relou (Youpi les Tuileries et la Pyramide du Louvre), peinture, ciment et jâen passe) du coup la doctrine initiale de ïżœïżœ regarde loin devant comme en vĂ©lo ou en voiture » est Ă appliquer avec parcimonie si on veut Ă©viter les urgences. Jâai aussi appris Ă la dure que le franchissement des trottoirs et joints de dilatation doit se faire en arrivant sur lâobstacle avec un angle (45° idĂ©alement) et non en frontal si on ne veut pas bousiller le matĂ©riel. Ce point est Ă©vident pour les habituĂ©s mais moi il mâa fallu pas mal de franchissements un peu brutaux pour le comprendre.
Je prends la planche tous les jours, donc, et je nâhĂ©site pas Ă mixer avec les transports en commun lĂ oĂč dans le passĂ© le recours Ă la voiture aurait Ă©tĂ© systĂ©matique. Une course de 5 ou 6 km ne me pose pas de souci particulier, pas de crampes ou de douleurs Ă signaler contrairement Ă ce que jâavais pu lire sur Reddit qui mettait en cause la rigiditĂ© de la planche et par consĂ©quent son manque total dâamorti. Câest vrai que lâamorti est absent, un passage sur un segment pavĂ© lancĂ© Ă 15 km/h applique sur le champ de vision un superbe filtre âcryptage Canal + des annĂ©es 80âł mais ça sâarrĂȘte lĂ . CĂŽtĂ© autonomie, je peux faire +7,5 km sur une charge en me faisant plaisir, je peux Ă©tendre ça en roulant sur le seul mode 1 (vmax : 8 km/h), câest une bonne surprise puisquâavec mes mensurations Ă©lĂ©gantes je ne pensais pas dĂ©passer les 5-6 km.
De mon cĂŽtĂ©, all is good, donc, je continue Ă parfaire ma maĂźtrise de lâengin mais je nâai plus lâimpression dâĂȘtre un mort en sursis Ă chaque tour de roue, comme câĂ©tait le cas au dĂ©but (y a 4 semaines, quoi).
CĂŽtĂ© matĂ©riel en revanche, câest une autre histoire, comme je le craignais en clĂŽture de mon billet initial :
MalgrĂ© lâaspect maintenance-free mis en avant par la marque je ne me fais aucune illusion : 120 Kg posĂ©s sur une planche mue par 2 moteurs de 800W chacun qui roule tous les jours sur des pavĂ©s, câest ĂVIDENT que ça va pĂ©ter Ă un moment donnĂ©.
Je mets de cĂŽtĂ© les trucs esthĂ©tiques comme lâusure du grip-tape sur la partie arriĂšre ou les rayures et traces de choc sur les trucks. NâempĂȘche que jâavais raison dâĂȘtre mĂ©fiant mais lĂ oĂč je mâattendais Ă une casse matĂ©rielle, jâai eu Ă la place une panne Ă©lectronique un peu chelou qui est apparue subitement mercredi dernier, au retour dâune sortie sur les quais de Seine avec des potes.
Au retour jâavais constatĂ© que les feux arriĂšre ne sâallumaient plus, jâavais mis ça sur le dos dâun bug temporaire et mâĂ©tais dit que tout rentrerait dans lâordre le lendemain. Le lendemain en question, impossible de connecter la planche et la tĂ©lĂ©commande. Jâai fait une vidĂ©o Ă la demande du support dâInboard :
Les LEDs avant sâallument puis clignotent et rien ne se passe. La rĂ©ponse dâInboard ne mâa pas paru super encourageante:
Even our engineers donât recognize the pattern. We might need to bring the board back.
Bring. The. Board. Back. Un retour SAV, pile ce que je voulais aprĂšs 4 semaines dâutilisation. Le SAV Ă©tant Ă Santa Cruz, Californie, je sais dĂ©jĂ que je vais me retrouver sans planche pendant 2 bons mois, au bas mot :
Pendant les Ă©changes avec le support, jâai essayĂ© dâaffiner le diagnostique en insĂ©rant/retirant la batterie (seul truc possible de toutes façons puisque la planche ne comporte aucun interrupteur ou prise externe), je me disais que jâĂ©tais peut-ĂȘtre Ă un soft/hard reset de la solution. Et ça a fonctionnĂ©. Au dĂ©but timidement (le skate se remettait en rideau aprĂšs quelques secondes). Jâai insistĂ© et jâai finalement pu le rĂ©utiliser. Jâai mĂȘme cru que tout ceci nâĂ©tait quâun mauvais rĂȘve quand jâai eu les LEDs avant/arriĂšre qui se sont allumĂ©es normalement Ă la connexion avec la tĂ©lco. Joie de courte durĂ©e puisquâune heure aprĂšs alors que je me rendais Ă lâenregistrement du numĂ©ro spĂ©cial de 404, la planche mâa lachĂ©e alors que jâĂ©tais dessus, tranquillement lancĂ© sur le pont-de-Brooklyn-de-Vitry, lĂ , chef-dâoeuvre architectural du 94 :
Pour rappel, quand un truc comme ça arrive, on accĂ©lĂšre plus mais on ne freine plus non plus ce qui constitue une expĂ©rience assez intĂ©ressante point de vue sensations. Heureusement que je ne roulais pas trop vite, jâai pu coaster tranquille et mâarrĂȘter sans souci. Jâose pas imaginer ce qui serait arrivĂ© si les freins mâavaient lĂąchĂ© juste avant un croisement un peu frĂ©quentĂ©.
Donc voilĂ oĂč jâen suis aprĂšs un mois et 200 km; jâai une planche qui fonctionne un peu quand elle veut et en toute honnĂȘtetĂ©, ça ne me rassure pas des masses pour la suite, une fois la garantie expirĂ©e. Mon conseil donc si dâaventure vous voulez vous aussi vous adonner aux joies des skateboards Ă©lectriques et autres VEL (vĂ©hicules Ă©lectriques lĂ©gers) : achetez votre engin dans un magasin physique prĂšs de chez vous, chez qui vous pourrez non seulement essayer avant dâacheter mais SURTOUT vers qui vous pourrez vous tourner en cas de problĂšme. Car vous aurez des problĂšmes tĂŽt ou tard, ça ne fait dĂ©sormais aucun doute.
Je posterais une update Ă lâissue de la rĂ©paration de la planche, qui devrait arriver avant 2019, inch Tony Hawk.
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Studio 404 #17 - Ode au kébab du high-tech : le gros PC qui tache.
Chronique publiĂ©e en avril 2014 dans lâĂ©mission #17 de ce mirifique podcast quâest Studio 404.Â
Comme le savent tous les malades atteints de progeria, "Grandir un peu, c'est mourir beaucoup".
A ce titre, il est des passe temps que la société, cette broyeuse d'ùmes impitoyable, nous amÚne inconsciemment à mettre de cÎté au nom de la sacro sainte sagesse que tout un chacun level up au cours de sa vie.
L'un d'entre eux est le montage de PC.
A un moment donnĂ©, et mĂȘme si on a consacrĂ© 8 ans et une double thĂšse Ă chercher une application stricte du code du commerce (et plus gĂ©nĂ©ralement de la loi française) rue Montgallet; on arrive Ă un constat dĂ©jĂ formulĂ© avec justesse par Roger Murtaugh dans cette Ćuvre fondatrice de la TragĂ©die Classique qu'est l'Arme Fatale:
"Je suis trop vieux pour ces conneries"
La faute Ă l'Ăąge, donc, et aussi un peu Ă la vie de couple, il faut bien le reconnaĂźtre.
Parce que pour nous, cette tour serveur Thermaltake de 1m50 de haut bardée de néons et de potentiomÚtres phosphorescents, nous semblait totalement à sa place dans notre biotope, jusqu'à ce qu'un subtil (mais ferme):
"Et tu crois aller oĂč exactement avec ta merde, lĂ ?"
Ne se fasse entendre à la faveur d'un emménagement à deux dans un 15 m2 atypique (mais avec du cachet).
Alors on se persuade qu'en effet, le montage de PC est un truc transitoire qu'il faut abandonner pour Ă©voluer.
LĂ je me tourne vers ceux de nos auditeurs qui ont fait un peu de psychanalyse pendant leur doctorat : Si on reprenait les stades du dĂ©veloppement psycho-affectif de la doctrine freudienne, en faisant Ă©videmment fi des critiques de l'Ă©cole de Zurich, le montage de PC se situerait donc entre le stade phallique et la pĂ©riode de latence. Penser cela est une hĂ©rĂ©sie, mĂȘme Jung, ce vil traĂźtre, ne contredirait pas cela.
Car dans les faits, le montage de PC est le seul passe-temps qui permet à l'homme moderne de s'affirmer comme un mùle alpha régnant en maßtre sur son territoire.
A la préhistoire, c'était les chasseurs, au moyen-ùge, les chevaliers, à la renaissance, les artistes, au XXe siÚcle, les Allemands, puis les américains puis les Jedi, et depuis le début du siÚcle (et pour l'éternité), les gens qui montent leurs PC et que nous appellerons "mages" à partir de maintenant.
Et tant pis si des esprits Ă©troits et aigris nous prennent pour des gogols ou des gamins. Le montage du PC est aussi nourrissant pour l'esprit qu'un kebab l'est pour le corps. Des detesteurs ont pourtant tentĂ© de discrĂ©diter ce met raffinĂ© malgrĂ© toutes les Ă©tudes scientifiques qui ont prouvĂ© que le kebab contenait bien tous les oligo-Ă©lĂ©ments et Omega 3 connus sur Terre, permettant au corps humain qui le consomme de se dĂ©velopper, mĂȘme aprĂšs sa mort.
Car tout comme le kebab permet d'ingerer protéines, légumes, céréales, féculents, calcium et harissa à chaque bouchée, monter un PC permet à l'Homme de développer dextérité, mémoire, réflexion, analyse différentielle, comptabilité analytique, calcul vectoriel, et intégration définitive du fait que l'ampérage et le voltage n'ont rien à voir, surtout à 12 volts, surtout à 5 ampÚres, surtout avec un tournevis intégralement en métal à la main.
Inutile de prĂ©ciser que ces Ă©lĂ©ments sont totalement absents d'un rĂ©gime alimentaire macrobiotique et de son Ă©quivalent numĂ©rique, le rĂ©gime Macintoshobiotique qui invite l'utilisateur Ă consommer du tout prĂȘt tout cuit sans saveur ni odeur pour se conformer Ă une norme triste et fade, sans aucun nĂ©on phosphorescent ou Ă©cran LED en façade pour informer du voltage CPU et de la vitesse d'Ă©criture du disque dur.
Tristes sires.
Le montage de PC est du reste la seule occupation qui permet de monter un objet 100% fonctionnel et durable, constitué d'éléments provenant de marques différentes, avec UN SEUL outil, à savoir le tournevis cruciforme que nous appellerons "glaive divin" à partir de maintenant.
D'aucuns objecteront qu'Ikea le permet aussi mais j'ai précisé "fonctionnel" et "durable", exprÚs.
Contre kem's, les gars.
Alors je le dis Ă tous les mages qui nous Ă©coutent, n'ayez plus honte d'assumer votre passion, brandissez vos glaives divins et continuez Ă monter des PC, quitte Ă utiliser la chambre de vos enfants pour stocker les piĂšces, la vie ne se rĂ©sume pas Ă un chĂąssis en aluminium et une pomme allumĂ©e. (Mais allez-y mollo sur les nĂ©ons quand mĂȘme, hein).
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Commuter Love
Pfou ! Jâai enfin pu boucler une quĂȘte ouverte depuis 10 ans maintenant, et je suis content. Vive la vie, vive le futur.
De quoi parle-je que vous-vous demandez Ă la lecture de cette intro pleine de mystĂšre et riche de promesses. Attrapez-ma main et ensemble revenons aux origines du temps et de lâespace.
COMMUTE ORIGINS
Je bosse Ă La DĂ©fense depuis 2003 et une fois lâĂ©merveillement de bosser dans un quartier dâaffaires plein de gratte-ciels passĂ© (au bout de 2 jours quoi), une vĂ©ritĂ© sâest imposĂ©e Ă moi : le trajet entre la gare RER de La DĂ©fense et ma COGIP situĂ©e dans le quartier du Faubourg de lâArche est chiant. A lâĂ©poque le CNIT et ce quartier rĂ©cent Ă©taient sĂ©parĂ©s par le boulevard circulaire et reliĂ©s par une passerelle quasi verticale aux marches tout droit sorties de la piste de Xapatan. CâĂ©tait uuuuuultra relou :
Vers 2007-2008 la passerelle de la mort a giclé, remplacée par une dalle en pente douce sans aucune marche :
DĂšs que jâai vu ça, je me suis dit âça y est, un trajet dâune traite entre le RER et le bureau est enfin possible ! Joie !â
En 2011, jâai achetĂ© un vĂ©lo pliant de chez Strida. Il Ă©tait hors de question que je fasse tout le trajet Ă vĂ©lo depuis chez moi donc il me fallait un truc pliable facile Ă transporter dans le RER. Le Strida 5.0 remplissait parfaitement ces conditions:
Je mâen servais quotidiennement pour faire le trajet domicile-gare et gare-bureau deux fois par jour. JâĂ©tais heureux jusquâĂ ce sombre jour de septembre 2012 ou jâai pu plier la fourche et la roue dans un sens non-prĂ©vu dans le manuel, Ă la faveur dâune rencontre riche dâenseignements avec un poteau malicieux du cotĂ© de lâUniversitĂ© De Vinci. Lâincident a tuĂ© dans lâĆuf mes ambitions de devenir un jour un cycliste professionnel sur vĂ©lo pliant :
Mais avant ce funeste Ă©vĂšnement, jâavais dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© quâavoir un vĂ©lo au quotidien câĂ©tait chiant : en plus de devoir se le trimballer partout (relou) ou de le laisser attachĂ© dehors (suicide), il y a un aspect que jâavais sous-estimĂ© lors de mon Ă©tude de marchĂ© : la maintenance. Pourtant jâavais pris un truc avec une courroie Ă la place de la chaĂźne et en single speed pour pas me faire chier avec les dĂ©railleurs et tout le bordel. Mais ça nâa pas suffit, dĂšs que jâai mis le doigt dans la spirale de lâatelier, jâai Ă©tĂ© happĂ© tel le krill innocent qui passe devant la gueule ouverte de la baleine bleue dĂ©bonnaire. AprĂšs plusieurs allers-retours physiques et numĂ©riques et un dernier message restĂ© sans rĂ©ponse aprĂšs un Ă©niĂšme souci Ă la mi-2013, jâai remisĂ© le Strida dans mon box et suis redevenu piĂ©ton. Ah ! Si lâunique distributeur parisien de ce formidable petit vĂ©lo nâĂ©tait pas un sale con, peut-ĂȘtre quâaujourdâhui je mâen servirais encore, âwho knows?â comme on dit en enfer. Je suis donc redevenu un piĂ©ton et jâai continuĂ© Ă envisager dâautres modes de transport pour aller plus vite. Roller ? Skateboard ? Snakeboard ? Les chaussures moches avec la roulette dans le talon ? La⊠Trottinette ?
En 2015, je tombe sur cette vidéo du Onewheel :
A lâĂ©poque câest un projet Kickstarter qui se propose de mettre une roue de karting au milieu dâune planche, un peu comme un Solowheel (produit satanique) qui aurait prĂ©fĂ©rĂ© la posture de surfeur Ă celle du consultant senior en monoski. Jâai attendu patiemment la fin du Kickstarter, jâai attendu le lancement de la prod, jâai vu la v2 sortir (âOnewheel+â), jâai vu la version avec une plus longue autonomie sortir (âOnewheel+ XRâ), jâai attendu lâannonce de la commercialisation en Europe et une fois celle-ci annoncĂ©e, je suis allĂ© lâessayer dans un magasin spĂ© Ă Chatelet. Le produit est super cool, silencieux, puissant mais gros dĂ©faut : il pĂšse lourd. A son contact, jâai rĂ©alisĂ© que cet appareil tient plus du vĂ©hicule de loisir de plein-air pour faire le fou le dimanche au Bois de Vincennes que du truc Ă prendre sous le bras tous les matins dans le RER. Ah et puis surtout, jâai vu le prix de vente :
DEUX. MILLE. BALLES. Â
Du coup je jette un oeil au marchĂ© des e-skates en pleine explosion depuis que le vlogger Casey Neistat sâest affichĂ© avec une Boosted Board en 2016. Je scout un peu le truc, beaucoup de marques clones chinoises (Yuneec, Meepo, Koowheel, Swagtron...), pas mal de trucs en DIY et une communautĂ© de cinglĂ©s qui pensent que le futur de lâHomme câest de slalomer dans le trafic Ă 45 km/h. Ces machins ont 4 roues et une planche mais sont Ă mes yeux aussi proches dâun skate que Laurent Wauquiez dâun homme dâhonneur. Pas mon dĂ©lire, moi je veux un truc sympa pour faire du commute, pas un rover martien tropicalisĂ© pour aller pĂ©ter des records de vitesse Ă Times Square.
Je remise le truc dans un coin de ma tĂȘte et passe Ă autre chose.
En avril 2018, je reprends la tempĂ©rature du marchĂ© Ă la faveur de quelques potes qui sâinterrogent et jâen arrive Ă une conclusion simple :
Pendant ce temps, le monde se fait envahir de trottinettes Xiaomi qui avec la M365 a réussi un coup de maßtre :
Lâobjet est trĂšs bien fini, performant et on le trouve autour de 300 EUR. Lâespace dâun instant jâenvisage lâachat avant de me raviser : aussi sympa soit-il, cet appareil reste une putain de trottinette. Et moi les trottinettes, je peux pas. Dans mon systĂšme de valeur, la trottinette est au transport ce que les Duplo sont au jeu de construction. Tu peux construire la cathĂ©drale de Chartres avec, ça restera une cathĂ©drale en Duplo. Ouais câest idiot mais jâai jamais dit que je ne lâĂ©tais pas.
Je vois plein de gars Ă la DĂ©fense slalomer Ă la cool entre les piĂ©tons, la cravate flottant au vent, je les envie un peu ces bĂątards, puis je me rassure en me disant quâils sont sur une trottinette, mĂȘme si elle est puissante et racĂ©e.
Je reprends donc contact avec tout ce bordel et je scrute de plus prĂšs la Inboard M1, une planche kickstartĂ©e que jâavais croisĂ© en 2016 et Ă propos de laquelle jâĂ©tais relativement sceptique :
Je checke Reddit, depuis 2016, la board a Ă©tĂ© livrĂ©e. Les reviews que je croise se plaignent des fausses promesses dâInboard concernant le poids de la planche sous-Ă©valuĂ© et lâautonomie surestimĂ©e. Classic Kickstarter shit, mais au moins Inboard a livrĂ© un produit. Quelques soucis techniques Ă©galement ici ou lĂ , un problĂšme dâĂ©tanchĂ©itĂ© et des soucis moteurs mais dans la grande majoritĂ© des cas il sâagit des modĂšles envoyĂ©s aux backers.
Message de service : quand vous backez un truc sur Kickstarter, nâoubliez jamais que ce que vous allez avoir, câest un modĂšle de prĂ©-sĂ©rie. Pour le M1 les backers ont Ă©tĂ© les beta-testeurs et leurs retours ont permis dâaffiner le produit final avant de lancer la vraie production.
RĂ©sultat : la planche nâa pas bonne presse auprĂšs du subreddit r/electricskateboarding qui compte surtout des gens qui voient dans leur planche leur mode de dĂ©placement urbain principal. Mais aussi critiques soient-ils, tous sâaccordent Ă dire que la planche est trĂšs bien finie, que pour un premier produit Inboard sâen sort bien et que pour du commute ça fait carrĂ©ment le taf. Faut juste savoir Ă quoi sâattendre concernant le mode de propulsion. Et ça tombe bien parce que câest aussi ça qui mâintĂ©resse, moi, le mode de propulsion.
LE BONHEUR EST DANS LA ROUE
Dazplaining :
La grande majoritĂ© des skates Ă©lectriques, dont ceux de chez Boosted, utilisent des courroies. On dit de ces planches quâelles sont âbelt-drivenâ : les moteurs font tourner deux courroies qui entraĂźnent les roues arriĂšres :
Lâalternative choisie par Inboard et quelques autres marques (dont Acton il me semble) est celle du âhub motorâ : les moteurs sont DANS les roues (comme un Onewheel tiens tiens) et entraĂźnent directement la planche. Dans le cas du M1, on peut mĂȘme dire que les moteurs SONT les roues, en fait :
Ceci a  trois consĂ©quences qui sont celles qui mâont vendu le produit.
Primo : la planche reste clean, de prime abord on ne voit mĂȘme pas quâelle est Ă©lectrique puisquâaucun Ă©lĂ©ment ne traine sous la planche et ça jâaime bien.
Deuzio : Aucun Ă©lĂ©ment nâĂ©tant exposĂ©, la planche est certifiĂ©e Water Resistant IP54 et peut ĂȘtre utilisĂ©e sous la pluie (le problĂšme dâĂ©tanchĂ©itĂ© Ă©voquĂ© plus haut concernait la trappe de la batterie et a Ă©tĂ© corrigĂ© sur les modĂšles de production). AprĂšs on est bien dâaccord, utiliser ce machin sous la pluie, câest du suicide. Lâutiliser juste aprĂšs, par contre, et rouler dans les flaques sans craindre de flinguer lâappareil, câest apprĂ©ciable.
Triano : les hub motors tournent librement quand ils ne sont pas sollicitĂ©s contrairement aux belt motors dont les courroies freinent les roues. Une planche comme la M1 peut donc ĂȘtre poussĂ©e Ă lâancienne si la batterie est Ă plat. Et vue son autonomie, câest quelque chose qui risque dâarriver.
Ceci se fait a priori au dĂ©triment du couple et de la vitesse de pointe qui ne peut Ă©galer celles des planches Ă courroies. Câest un dĂ©faut qui est pour moi compensĂ© par une caractĂ©ristique qui est devenue ma prioritĂ© sur un skate Ă©lectrique : pouvoir coaster librement, mĂ©thode cĂ©lĂ©brĂ©e par Lupe Fiasco dans son âKick, Pushâ :
La glisse en roue libre, le coast donc, câest pour moi lâessence du skate (perso, rien Ă foutre des tricks) : on se propulse et une fois arrivĂ© Ă la vitesse souhaitĂ©e on glisse tranquille. Puis on remet un peu de gaz et ainsi de suite. Je ne sais pas si les courroies permettent de coaster aussi librement mais vu quâelles nâont pas de roue-libre, jâimagine que ça ne doit pas ĂȘtre aussi fluide quâun skate classique. Si vous avez testĂ© et que vous pouvez mâĂ©clairer sur ce point, je suis preneur.
LE FUTUR CâEST MAINTENANT
Jâai donc sautĂ© le pas et ai achetĂ© le Inboard M1 sur Amazon. Une somme assez indĂ©cente et 3 jours plus tard, je reçois la bayte.
Constat immĂ©diat : câest beau. La planche est sobre, toute de noir vĂȘtue, et le dessous est vraiment superbe. Câest lourd (6 Kg) et ça dĂ©gage un sentiment de robustesse fort bienvenu. Le process dâappairage de la planche avec la tĂ©lĂ©commande et/ou lâapp mobile est assez gĂ©nial : on allume la telco, on retourne la planche et on toque 3 fois dessus. Les feux se mettent Ă clignoter doucement, signe que la planche cherche la tĂ©lĂ©commande Ă portĂ©e et deviennent fixes quand elle lâa trouvĂ©e. Câest dâune simplicitĂ© totale, pas de boutons, pas de process de pairing bluetooth, pas de code de jumelage, rien. Ca mâa fait penser Ă du Apple et câest pas mal comme comparaison pour un premier produit.
La planche arrive rangĂ©e dans son sac de transport, CAR SAVIEZ-VOUS QUE VOUS POUVEZ PRENDRE LâAVION AVEC ?
Inboard insiste en effet pas mal (euphĂ©misme) sur le fait que sa batterie est TSA compliant et peut ĂȘtre prise dans un bagage cabine en avion tandis que la planche voyage en soute. Les skates electriques sont gĂ©nĂ©ralement interdits de vol Ă cause de leurs batteries au Lithium non-amovibles donc Inboard le rappelle dĂšs que câest possible. Ok, cool. Câest cette batterie amovible quâInboard utilise aussi pour balayer les critiques concernant lâautonomie tout juste correcte de sa planche :
âVous voulez plus dâautonomie ? Bah achetez plus de batteries.â
A 200 dolz la batterie supplĂ©mentaire, câest moins cool mĂȘme si ça reste vrai dans lâabsolu.
Le M1 se contrĂŽle Ă lâaide dâune tĂ©lĂ©commande nommĂ©e RFLX Remote (marre des noms sans voyelles, mais ok) livrĂ©e dans une petite boite de transport, âutile quand vous transporterez le M1 dans son sac car SAVIEZ-VOUS QUE VOUS POUVEZ PRENDRE LâAVION AVEC VOTRE M1 CAR SA BATTERIE EST AMOV-â
Ouais ça va, on sait , merci :
Le maniement est simplissime, la telco comporte une gĂąchette qui joue le rĂŽle de bouton de lâhomme mort, un stick analogique et un bouton On/Off.
Pour avancer on maintient la gachette pressée puis on utilise le stick. Pour freiner, on met le stick dans la position inverse et voila.
Les 5 diodes prĂ©sentes servent Ă consulter le niveau de batterie de la telco et du M1 (double-appui) et servent Ă alterner les 3 riding modes (beginner, intermediate, advanced) via un triple appui. Il y a aussi des raccourcis, comme par exemple gachette + bouton On qui permet dâĂ©teindre les feux de position de la planche.
ET A LâUSAGE ALORS ?
Je vais ĂȘtre franc : CâEST SUPER DANGEREUX. En posant le pied sur ce machin, on comprend pourquoi le risque de mort est indiquĂ© Ă la 3e page du manuel utilisateur :
Les vitesses sont plafonnĂ©s par mode. Le Beginner est limitĂ© Ă 8 km/h, le Intermediate Ă 22 km/h et le Advanced Ă 32 km/h. A lâheure oĂč jâĂ©cris ces lignes, jâai parcouru 20 km avec cette planche et je nâai pas encore osĂ© taper la vitesse Max. Les redditors et leurs dĂ©lires de planches qui filent Ă 45 km/h sont cinglĂ©s, PERSONNE ne devrait rouler Ă plus de 25 km/h sur la voie publique, avec des vĂ©los, des piĂ©tons et des voitures Ă proximitĂ©. Les grandes roues de la board permettent de passer pas mal dâobstacles mais des trucs triviaux comme les changements de revĂȘtement de la chaussĂ©e (oh que jâaime lâalternance goudron/segments pavĂ©s de Maisons-Alf <3), anodins Ă vĂ©lo, prennent une autre dimension quand on est lancĂ© Ă 30 km/h sur un truc aux roues en urĂ©thane et sans aucune suspension. Et je ne parle pas du mobilier urbain, inoffensif Ă pied qui prend une allure bien plus menaçante quand on le croise debout sur un bout de bois.
Les modes sont mal Ă©tagĂ©s, le beginner est  en fait un mode dĂ©mo pour quand vous voulez faire tester la planche Ă quelquâun. Pour le proprio il nâa plus aucune utilitĂ© au bout de 3 minutes, et encore. En plus de ça lâaccĂ©lĂ©ration et donc le couple disponible sont aussi lockĂ©s par mode. Avec mon gabarit que lâon peut qualifier de gĂ©nĂ©reux selon tous les standards ISO en vigueur, je dois parfois utiliser le mode 3 pour avoir plus de couple dans certaines situations comme des pentes un peu prononcĂ©es ou un dĂ©marrage Ă une intersection que je veux vite franchir puis vite basculer sur le 2 pour Ă©viter de mâemplafonner dans un bus 30 m plus loin parce que jâaurais atteint la vitesse du son entre-temps. Je nâai jamais autant ressenti la fragilitĂ© de lâexistence quâen cruisant dans ma ville maisâŠ
LES SENSATIONS SONT OUFFISSIMES !!!
Rouler de nuit sur une piste cyclable bien clean avec le vent dans les cheveux et le bruit des roues sur lâasphalte soulignĂ© par le bruit futuriste du moteur quand on remet un peu de jus, câest un pur bonheur. Je nâai pas un background fourni en e-skate mais si des gens trouvent le M1 dĂ©cevant, je nâimagine pas ce que doivent donner leurs boards de prĂ©dilection.
Un des points positifs qui remonte le plus souvent sur Reddit, câest le comportement de la planche. Elle ne donne pas lâimpression de devoir dompter un mustang Ă©pileptique Ă chaque sortie contrairement Ă dâautres marques (apparemment Evolve est un nom qui revient souvent dĂšs quâon parle de sauvagerie totale). Pour lâinstant le M1 ne mâa pas mis en dĂ©faut, les quelques frayeurs que jâai pu me faire sont entiĂšrement de ma faute.
CotĂ© Ă©volutivitĂ© la mise Ă jour des firmwares de la planche et de la tĂ©lĂ©commande se fait via lâapp iOS Inboard Vision. PlutĂŽt claire et bien foutue quoiquâassez sommaire, elle permet aussi de contrĂŽler la planche en lâabsence de la tĂ©lĂ©commande (je dĂ©conseille fortement) :
Jâai mis Ă jour le firmware de la planche (je ne pensais pas Ă©crire ce genre de truc un jour), elle passe en 2.4 et ajoute maintenant un mode veille prolongĂ©e pour Ă©viter de vider la batterie quand on nâutilise pas la planche (elle cesse de chercher la tĂ©lĂ©commande au bout de 60 secondes et ne recommence que si le gyroscope interne dĂ©tecte un mouvement). Lâautre ajout câest un allumage plus fort des LEDs arriĂšre lorsque lâon freine. Des feux de stop quoi. Ils sont forts quand mĂȘme chez Inboard.
Vous lâavez compris, le produit me plait, ce nâest pas la meilleure board pour en faire son moyen de transport urbain principal mais en mĂȘme temps, je ne suis pas new-yorkais, donc jâosef. Pour faire le lien entre 2 modes de transport et se balader Ă la cool, le M1 semble tout indiquĂ©. Le suivi dâInboard est plutĂŽt encourageant et je leur souhaite de sortir plein de produits dans la mĂȘme veine.
Maintenant on ne va pas se mentir, je reste sur la dĂ©fensive quant Ă la durĂ©e de vie du produit. Les trucks, les roues, les roulements sont standard, pas de souci pour sâapprovisionner ailleurs, par contre les roues arriĂšre/moteur et la couche dâurĂ©thane sur mesure qui sert de roue (âREV wheelsâ) sont propriĂ©taires, tout comme Fouiny, la batterie et la tĂ©lĂ©commande. Si Inboard met la clĂ© sous la porte, je vais me retrouver niquĂ© en cas de casse. Et malgrĂ© lâaspect maintenance-free mis en avant par la marque je ne me fais aucune illusion : 120 Kg posĂ©s sur une planche mue par 2 moteurs de 800W chacun qui roule tous les jours sur des pavĂ©s, câest ĂVIDENT que ça va pĂ©ter Ă un moment donnĂ©.
MalgrĂ© ce nuage Ă lâhorizon, je peux dire ici que le M1 est lâiPhone des skates Ă©lectriques et ce nâest pas pĂ©joratif: ce nâest pas le meilleur cotĂ© performances, mais câest celui au design le plus sympa, aux petits dĂ©tails soignĂ©s et qui reste le plus homogĂšne en termes de qualitĂ© perçue et dâexpĂ©rience de glisse. Pour 999 USD, il vaut son prix. A 1300 EUR, je comprends quâil faille rĂ©flĂ©chir un peu avant dâarrĂȘter son choix. Je me doute que dâici 1 an il existera un concurrent sĂ©rieux sur tout ce quâInboard a fait correctement pour les 2/3 du prix. Mais une fois quâon est en phase avec la vibe du M1 en termes dâaccĂ©lĂ©ration et de vmax, le seul vrai point noir câest lâautonomie un peu juste, dictĂ©e par la certification TSA quâInboard a voulu obtenir et qui interdit de passer la barre des 97Wh pour une batterie.
Une boite sympa proposerait Ă la vente des batteries plus puissantes mais affichĂ©es comme non embarquables en avion. Une boite moins sympa ne proposerait rien et regarderait ses clients acheter 2 batteries standard au lieu dâune seule XL pour maximiser ses ventes.
Satané capitalisme.
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La déferlante
Comme prĂ©vu, la chunky sneaker ou âdad shoeâ ou âchaussure de ton darron Ă grosse semelleâ est dĂ©sormais Ă la mode.
La faute Ă un forcing de premiĂšre catĂ©gorie de toutes les publications orientĂ©es mode/lifestyle/streetwear, HypeBeast et HighSnobiety en tĂȘte, qui ont poussĂ© comme des gorets pour faire accepter le fait que ces chiasses existent; et la faute Ă la normcorisation de la sociĂ©tĂ© qui, si elle donne la possibilitĂ© Ă nâimporte qui de devenir BG stylĂ©, a aussi comme effet de bord de voir des t-shirts L.C. WaĂŻkiki tout pĂ©tĂ©s se vendre Ă 250 balles.
Et comme prévu, je suis en train moi aussi de succomber ou, a minima, de trouver ces silhouettes de moins en moins pourraves.
Et câest grave. Câest grave parce que pour nombre dâentre eux, ces modĂšles ne sont que les resucĂ©es (voire les rĂ©Ă©ditions) de modĂšles tous flinguĂ©s du boule qui ne se vendaient que chez Go Sport ou La Halle Aux Chaussures dans les annĂ©es 90. Et câest aussi grave parce que pour nombre dâentre eux, ces modĂšles sont Ă chier. Câest surtout grave parce que ça sous-entend que nâimporte quel message martelĂ© suffisamment frĂ©quemment finit par ĂȘtre acceptĂ© par le rĂ©cepteur. Â
Alors ok pour suivre la masse, mais respectons-nous un peu et ne mettons pas tous les modĂšles de chunky sneakers dans le mĂȘme panier.
TRIGGER WARNING : Attention, les modĂšles moches illustrĂ©s ci-dessous peuvent choquer les plus impressionnables dâentre vous.
Par exemple, la Balenciaga Triple S, je la trouve toujours Ă chier. Elle ne passe Ă peu prĂšs que de loin, de nuit et de Ÿ dos, et dĂšs quâelle est portĂ©e par autre chose quâune asiatique de 1m55 sapĂ©e en cosmonaute-ninja, elle est dĂ©gueulasse :
Meme verdict pour la Adidas Falcon que certains sites tentent de transformer en must-have. Non. Elle est naze et ne doit sa survie (relative) que parce que la concurrence a réussi à faire pire :
Jâen veux pour preuve la M2K Tekno de Nike. DĂ©jĂ le nom aurait dĂ» nous mettre la puce Ă lâoreille niveau Ă©clatisme mais alors quand on la voit, mandieu :
Du coup Fila se lance aussi, no shame :
Seul Reebok semble un peu silencieux sur le sujet, mais je soupçonne la marque dĂ©sormais propriĂ©tĂ© dâAdidas de reculer pour mieux sauter car Dieu sait que chez Reebok des modĂšles flinguĂ©s des 90s, on en a une tĂ©trachiĂ©e. Et chez Skechers aussi.
Oh boy, quand ils vont se réveiller eux, on sera bien dans la merde.
Devant ce revival du mauvais goĂ»t, tout le monde y va donc de sa paire, tout est permis dâfaçon, les chinois en Supreme sont prĂȘts Ă tout acheter donc ALL-IN MES FRERES. Et comme câest quand mĂȘme Balenciaga qui a portĂ© le premier coup, toutes les marques luxe (dĂ©jĂ connues pour ne pas ĂȘtre au top quand il sâagit de dessiner des sneakers) se sont lancĂ©es dans la course.
Off-White, la marque de Virgil Abloh nâayant pas Ă©tĂ© fermĂ©e par le FBI aprĂšs sa collection The Ten chez Nike (alors que franchement, elle mĂ©ritait); la marque a dĂ©cidĂ© de se lancer dans le bordel, pour le pire et pour le pire :
Chanel a Ă©galement rĂ©ussi Ă faire plus moche que dâhabitude, bravo, belle perf :
Mais aussi Gucci, intestable quand le mauvais goût est attendu dans le produit final :
Et Dior Homme (oui, Ă lâenvers ça fait emmohroid hahaha on sait câest bon) :
(Jâavoue, ces Dior ne me laissent pas indiffĂ©rent) Je vous fais grĂące des nĂ©o-marques de luxe style Buscemi et autres chiasses du mĂȘme genre qui ont poppĂ© en 2015 et vendent des trucs Ă 800 balles parce que faut pas dĂ©conner.
Alors je ne sais pas si je dĂ©veloppe un syndrome de Stokholm mais, alors que le froid mâengourdit et que jâaperçois une lumiĂšre blanche au bout du tunnel, jâen viens Ă trouver certaines paires sympa.
La Thunder Spectra de Puma par exemple, sympa malgrĂ© une qualitĂ© de fabrication que lâon qualifiera de âPumaesqueâ (Ă chier, donc) :
Mention âwhy notâ aussi pour la Fila Venom qui prouve quâon peut faire des trucs pas trop mal quand on prend le temps. LE TEMPS DE BIEN COPIER SUR LES YZY OUAIS, la Venom devient donc defacto âla YZY 700 du pauvreâ, mais ça me dĂ©range pas :
Et la Versace dessinĂ©e par le rappeur 2-chain prouve quâon peut ĂȘtre nul Ă chier en rap et quand mĂȘme faire des trucs sympa (je porterais jamais, hein, mais je trouve ça sympa) :
Enfin, rendons Ă Kanye ce qui appartient Ă CĂ©sar, la Wave Runner 700 qui a quand mĂȘme lancĂ© la trend et que je trouve dĂ©sormais tout Ă fait envisageable, comme je le craignais en octobre dernier :
Bref, lâassaut est lancĂ©, RDV ici dans 1 an pour constater quâon a tous une paire de chunky sneaker chez nous et quâon trouve ça tout Ă fait normal en plus.
Monde de merde, certes, mais quand on le sait, la pilule est plus facile Ă gober.
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Le PC SFF de BG : round 2.
Mi-avril, je postais sur ce blog un post à la gloire de mon PC petit format (aka SFF pour Small Form Factor dans la langue de Goethe (qui serait arrivé en ferry à Portsmouth)).
J'expliquais que j'Ă©tais trĂšs content de cette machine et qu'elle s'accordait Ă merveille avec mon intĂ©rieur bourgeois. HĂ©las, la destinĂ©e ("qu'on ne peut pas imiter, sois pas dĂ©goutĂ©", comme le rappelle trĂšs justement Booba), a dĂ©cidĂ© de me faire payer mon tempĂ©rament joyeux et optimiste.Â
Si vous avez Ă©coutĂ© les recos en dĂ©but du n°60 de Studio 404, podcast que je coanime avec mes compĂšres, vous avez dĂ» percevoir une pointe subtile dâĂ©nervement envers une marque de composant que je ne nommerais pas.
En effet le 1er Mai, jour de la fĂȘte du travail et de la manif annuelle du FN dans ce merveilleux pays progressiste qui est le nĂŽtre, mon PC a dĂ©cidĂ© de ne plus s'allumer. J'Ă©tais d'abord enchantĂ© devant le fait qu'une machine dĂ©cide elle aussi de profiter de ce jour de repos, avant de me rappeler qu'il n'y a absolument aucune convention collective qui rĂ©git cela et que par consĂ©quent, il y avait probablement un souci sous-jacent.
Devant ce refus d'obtempĂ©rer, j'ai saisi mon plus beau cruciforme et me suis mis en tĂȘte de tout dĂ©monter pour faire diffĂ©rents tests, chose a priori impossible Ă faire avec un employĂ© humain, encore un point de plus pour les machines, faudra pas venir chouiner quand vous serez tous au chĂŽmage les potes.
Evidemment, devant lâabsence totale de rĂ©action, ou plutĂŽt, le fait que tout fonctionne et sâallume SAUF lâĂ©cran (dĂ©tail un peu fĂącheux), jâai dĂ©cidĂ© de faire ce que lâon fait dâhabitude en dernier recours quand tout le reste a Ă©chouĂ©, quâon a dĂ©jĂ relu le manuel y compris la trad anglaise (au cas oĂč le traducteur FR aurait eu la flemme dâaller au bout), et quâil ne reste plus aucun espoir :
UNE RECHERCHE GOOGLE
Jâai donc tapĂ©Â âRyzen motherboard Gigabyte problemâ sur Google et me suis retrouvĂ© devant plusieurs pages qui semblaient confirmer lâexistence dâun souci.
AprĂšs un bon digging jâai compris deux trucs :
Les BIOS de Gigabyte pour les cartes-mÚres en B350 et X370 (les chipsets Ryzen) ont été mis au point avec le cul.
Les CM plein format (Micro-ATX) ont normalement un BIOS principal (potentiellement mis au point avec le cul) et un BIOS de backup qui permet de sâen sortir si le 1er (surement fait avec le cul) dĂ©conne.
Les CM petit-format comme la mienne rognent généralement sur ce BIOS de backup (mais pas sur ces putain de LED RGB de chie).
LOL.
A noter le fatalisme relax des clients Gigabyte :
âOh tu sais, avec Gigabyte et un Ryzen, soit tâas le problĂšme et ça sâarrangera jamais, soit tu lâas pas et tâes tranquille jusquâĂ ce que tu lâaies et que tu le sois plus.â
Merci les gars, on dirait lâorchestre du Titanic.
En tout cas, jusquâici je nâavais jamais fait de parallĂšle entre une carte-mĂšre et une MST/Laurent Wauquiez, maintenant si, il me reste encore tant Ă dĂ©couvrir de ce vaste monde.
Devant cet Ă©tat de fait, jâai donc pris la CM et lâai renvoyĂ©e Ă Amazon avec un petit mot Ă destination de Gigabyte, marque de golmutes vers laquelle jâai jurĂ© de ne plus jamais me tourner.
Seulement voila, le marchĂ© du SFF est relativement petit (vous lâavez ?) et les cartes-mĂšres compatibles avec le socket AM4 des Ryzen ne courent pas la pampa, surtout sur Amazon. Du coup cĂŽtĂ© alternatives, jâai Ă©tĂ© forcĂ© de me tourner vers
ASROCK.
ASRock (oui câest COMme ça que ça sâECRit, me DEMandez pas POUrquoi) pour moi ça a toujours Ă©tĂ© les cartes 1er prix, celles quâon choisit quand on monte une config âpour la familleâ avec le strict minimum, comme par exemple un seul port USB.
DĂ©jĂ premiĂšre surprise, le âstrict minimumâ ça coĂ»te quand mĂȘme 130 balles en 2018, merci Anne Hidalgo. Ensuite, Penta du JDH a tentĂ© de me rassurer en me disant quâASRock, câĂ©tait ASUS en fait. Mouais. NâempĂȘche quâil a Ă©tĂ© incapable de rĂ©pondre Ă ma question simple :
âSi câest ASUS, pourquoi ils ont pas gardĂ© ce nom alors ?â
âFin bon, de toute façon, câest pas comme si jâavais 12 alternatives possibles, alors jâai commandĂ© la CM. Je lâai reçu il y a une semaine et force est de constater que pour lâinstant tout tourne correctement.
Etant dĂ©sormais rompu Ă lâexercice, je me garderais bien de formuler une quelconque formule de victoire et il est Ă©vident que je vais garder tout ce bordel Ă lâoeil pendant 3 ou 4 ans.
Vous ĂȘtes en tout cas tĂ©moins de ce quâil en coĂ»te dâavoir voulu jouer lâalternance en faisant confiance Ă AMD qui est Ă Intel ce que Dacia est Ă Mercedes. Je me sens comme un pĂšre progressiste qui aurait mis sa gosse dans le public pour contribuer Ă la mixitĂ© sociale qui est une des valeurs fondatrices de notre pays et qui aurait rĂ©coltĂ© comme seule rĂ©compense une forte volontĂ© de sa progĂ©niture de faire le ramadan et dâapprendre le djembĂ© et le soninkĂ©.
Jâaime bien le tiers-monde et tout, hein, mais bon si jâai le choix...
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Perfection is perfected.
Il est des succĂšs qui comptent dans la vie dâun homme.
Certains penseront Ă leur moitiĂ©, leur(s) enfant(s), leur travail, leur maison, leur voiture et tous les autres trucs futiles de lâexistence.
Mais les hommes et les femmes dâaction Ă©voqueront les vrais bails, de ceux qui justifient une ligne en plus sur le CV Ă la rubrique âRĂ©ussites Ă©clatantesâ.
Comme par exemple, jouer Ă Daytona USA sur une console portable.
Il y a 7 ans, le 24 juin 2011 exactement, jâavais pris la plume (sur un blog aujourdâhui Ă©teint) pour raconter mes Ă©mois sur ce jeu et pour expliquer Ă quel point jâĂ©tais joyeux de lâavoir Ă la maison grĂące Ă une Ă©mulation nickel du systĂšme dâarcade Model 2 de Sega sur PC.
Sept ans plus tard, donc, je reviens en parler mais en ajoutant 2 notions parfaitement dans lâair du temps : portabilitĂ© et streaming local.
Parce que oui, en 2018 on peut faire tourner Daytona USA sur PS Vita, la preuve :
QuĂȘte terminĂ©e, je nâattends plus rien de la vie dĂ©sormais. pic.twitter.com/bJ9RDnpf4g
Rien que dây penser, jâai envie de retourner voir mon moi-mĂȘme de 2011 pour lui dire. Il y a des chances pour que je me rĂ©ponde :
âPS Quoi ? Vita ? Câest quoi ce nom fumĂ© encore ?â
Logique nĂ©anmoins, la console nâĂ©tant sortie quâen dĂ©cembre 2011.
Si jâai attendu si longtemps pour y jouer sur console portable, ce nâest pas en raison dâun manque de puissance, la PS Vita Ă©tait parfaitement capable de le lancer directement en 2011. Non, si jâai attendu longtemps, câest juste en raison de lâabsence TOTALE dâintĂ©rĂȘt commercial pour cette perle quâest Daytona USA. Le dernier portage en date Ă©tait sur Xbox 360/PS3 et câest tout.
BON OK OK OK, CA VA LES HISTOIRES DE PĂRE DAZTOR, EXPLIQUE, WSH !
Ouais ça va oh ! Jây viens, calmos. Alors comment jâai fait ? EASY !
Jâai Ă©mulĂ© le jeu sur PC, puis je lâai streamĂ© localement depuis le PC sur la PS Vita via Moonlight que jâai pu installer sur la console une fois celle-ci hackĂ©e avec HENkaku. Allez salut les clodos !
...
..
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Ok, je suis pas un iench, je vous explique ça vite fait.
DĂ©jĂ , câest quoi Moonlight ?
Moonlight, câest un client open-source dâune fonctionnalitĂ© que Nvidia a baptisĂ© Gamestream et qui permet, pour les PC Ă©quipĂ©s de cartes graphiques Nvidia, de streamer le jeu vers un pĂ©riphĂ©rique compatible (gĂ©nĂ©ralement un boitier Shield TV ou une Shield Tablet). Oui, câest exactement le mĂȘme principe proposĂ© sur la Wii U avec sa mablette des enfers. Tout appareil qui utilise Moonlight est donc compatible Gamestream et peut afficher le jeu streamĂ© depuis le PC. En termes de perfs, si votre PC est connectĂ© au rĂ©seau via un cĂąble Ethernet, ça marche du feu de dieu sans aucune latence, vous aurez lâimpression que le jeu est installĂ© en local sur lâappareil client. Si le PC est en WiFi, ça risque de ramer un peu, tout dĂ©pendra de la qualitĂ© de votre connexion.
Limitations, parce quâon ne vit pas dans un conte de fĂ©es :
Ăa ne fonctionne que sur le rĂ©seau local (sauf si vous aimez fourrager dans les rĂ©glages du NAT de votre routeur mais bonjour la latence)
Le PC doit ĂȘtre allumĂ© pour que ça fonctionne (câest tellement Ă©vident que je le rappelle quand mĂȘme)Â
Et HENkaku alors ??
HENkaku est un hack pour PS Vita qui permet de lancer des apps non validĂ©es par Sony. Des homebrews, des Ă©mulateurs voire des jeux piratĂ©s, si vous ĂȘtes malhonnĂȘte en plus dâĂȘtre pauvre. Contrairement aux Custom Firmwares de lâĂ©poque PSP, HENkaku ne requiert pas de galĂ©rer avec des flashages de consoles et autres joyeusetĂ©s. Son install est enfantine : il suffit de se rendre sur la page web henkaku.xyz depuis le navigateur de la Vita et de cliquer sur Install. La contrepartie câest quâen cas de hard reset de la console (en cas de batterie dĂ©chargĂ©e par exemple), il faut relancer le process. Et la justice nâĂ©tant dĂ©cidĂ©ment pas de ce monde, ce hack nâest possible que pour les Vita avec un firmware en version 3.60. En dâautres termes :
/!\ Si votre Vita nâest pas en 3.60, vous ĂȘtes bien niquĂ©s (cheh)
Voila pour lâexplication rapide, passons maintenant Ă la recette.
Tout dâabord, listons les ingrĂ©dients.
Pour la partie PC :
Un PC sous Windows (logique)
Une carte graphique Nvidia serie 600 minimum.
Steam
LâĂ©mulateur Model 2 quâon trouve chez Gametronik par exemple
La ROM de Daytona USA que câest illĂ©gal de vous fournir (mĂȘme si on la trouve aussi chez Gametronik mais CHUT, je vous ai rien dit)
Filezilla (ou le client FTP de votre choix)
Pour la partie Vita :Â
Une PS Vita avec un firmware 3.60 (OBLIGATOIRE)
Le hack HENkaku
Lâapp Moonlight
Etapes dĂ©taillĂ©es :Â
1) Sur le PC, installez lâĂ©mulateur quelque part, calez la rom pas loin.
2) Dans Steam, vous allez ajouter le jeu et son Ă©mulateur Ă votre bibli via le menu :
Jeux > Ajouter un jeu non Steam Ă ma bibliothĂšque
3) Faites un clic droit > Propriétés sur le jeu et dans le champ Cible écrivez ceci :
"C:\CHEMIN_VERS_L_EMULATEUR\Model 2\emulator_multicpu.exe" daytona
(Ceci afin de pouvoir lancer directement le jeu sans afficher lâinterface de lâĂ©mulateur)
4) Sur la Vita hackĂ©e: Lancez lâapp molecularShell qui a Ă©tĂ© installĂ©e par HENkaku.
5) Une fois le shell lancé, appuyez sur Select pour activer le mode FTP.
Votre Vita affiche son adresse IP et est désormais accessible via FTP.
6) Sur le PC : tĂ©lĂ©chargez lâarchive moonlight.vpk dispo ICI
7) Lancez votre client FTP, connectez-vous Ă la PS Vita via son IP.
8) Déposez le package moonlight.vpk dans le répertoire de votre choix de la PS Vita (généralement ux0/data)
9) Sur la Vita : ExĂ©cutez moonlight.vpk pour lâinstaller
10) Une fois lâapp installĂ©e sur la console, vous devriez avoir la bulle Moonlight disponible sur le dashboard de la console.
11) Lancez Moonlight.
12) SĂ©lectionnez Connect to ... puis entrez lâadresse IP (192.168...) de votre PC.
âSteamâ devrait apparaĂźtre dans la liste des jeux dispos, aux cĂŽtĂ©s dâautres titres pris en charge par Gamestream..
13) Lancez Steam puis naviguez jusquâĂ votre jeu.
PROFITEZ.
Une fois la solution en place, Ă vous Daytona USA ou nâimporte quel autre jeu dĂ©clarĂ© sur Steam, on est pas sectaire. Par exemple vous pouvez jouer Ă Virtua Racing ou SEGA Rally ou SEGA Touring Car ou INDY 500 ou...
Note :Si vous voulez lancer des jeux via Uplay, Origin ou autres, ajoutez les dans Steam ou directement Ă la liste Gamestream de Nvidia si lâapp ne les a pas dĂ©tectĂ© automatiquement.
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Studio 404 #58 - Le dernier kilomĂštre (mars 2018)
Jâai Ă©tĂ© contactĂ© pour que cette chronique puisse ĂȘtre utilisĂ©e pour illustrer une thĂšse (comme quoi tout arrive dans la vie).
Etant plutĂŽt pragmatique dans la vie, je me suis dit que ça serait lâoccasion parfaite pour rĂ©-enclencher mon objectif de vie 2015 qui Ă©tait de poster ici les chroniques que jâai Ă©crites pour Studio 404.
Pour le contexte, cette chronique a Ă©tĂ© dĂ©clamĂ©e en mars 2018 dans le Studio 404 spĂ©cial mobilitĂ© que voici :Â
Here we go, donc.
*musique angoissante*
âDANS UN MONDE TOUJOURS PLUS DIGITAL.
DANS UN MONDE OĂ LâON EST LIBRE DE TOUT COMMANDER SUR UN COUP DE TĂTE.
DANS UN MONDE OU RIEN NâEST IMPOSSIBLE⊠IL SUBSISTE UN PROBLĂME. UN PROBLĂME SUR LEQUEL PLANCHENT LES PLUS GRANDS CERVEAUX DE LâHUMANITĂ. UN PROBLĂME QUI HANTE LES RĂVES DES PLUS GRANDES FORTUNES. UN PROBLĂME QUI NE POURRA SE RĂGLER QUâAVEC DES DRONES, DE LâINTELLIGENCE ARTIFICIELLE, DE LA ROBOTIQUE ET DES MATHS.
UN PROBLĂME QUI EST UN FREIN A LA LIBERTE ET A LA JOUISSANCE COLLECTIVE. CE PROBLĂME A UN NOM.
⊠LE DERNIER KILOMĂTRE.â
De tous temps, lâHomme a Ă©tĂ© confrontĂ© au dernier kilomĂštre. Quand on parle de dernier kilomĂštre, on parle du dernier tronçon de transport qui sĂ©pare le colis Ă livrer de son destinataire, ou le voyageur de sa destination. Ăa a toujours existĂ© et, le-saviez-vous ? ce dernier kilomĂštre Ă lui seul reprĂ©sente 28% du coĂ»t du transport.
Ăa coĂ»te cher parce que la rĂšgle dâor qui rĂ©git le transport, câest la massification pour faire baisser les prix. Câest pour ça quâon fabrique toujours des A380 (500 passagers) et quâon a arrĂȘtĂ© de faire des Concorde (100 passagers), malgrĂ© la facultĂ© Ă©tonnante quâavaient ces derniers Ă se garer directement dans les hĂŽtels en bout de piste.
La massification ne pose donc pas de problÚme pour le transport principal mais pour le dernier kilomÚtre, ça se complique puisque chaque colis va à un endroit différent.
Pour les personnes, on a Ă peu prĂšs rĂ©solu le problĂšme en inventant les transports en commun : on massifie tout ce quâon peut avec un systĂšme collectif et pour le reste, ils terminent Ă pied. Pour un colis câest plus compliquĂ©, parce que tant que les colis ne marcheront pas tous seuls, on aura toujours besoin dâun service en door to door. Lâastuce actuelle pour rĂ©duire les coĂ»ts, câest de dĂ©porter la porte en question dans un endroit qui joue le rĂŽle de hub. On appelle ça un ârelais colisâ alors que ça devrait sâappeler un ârelais porteâ mais passons sur la sĂ©mantique. Cette solution du relais colis nâest de toute façon pas optimale. Ăa fait perdre du temps, ça gĂ©nĂšre des frictions et au final, ça crĂ©e de lâinsatisfaction de tous les cĂŽtĂ©s :
Pour le client qui doit se taper un trajet vers le relais que le transporteur a choisi (et qui nâest jamais le + proche dans 90% des cas)
Pour le transporteur qui finalement remet le point final et crucial de sa prestation dans les mains dâun vendeur de quinoa bio qui ne la valorisera pas.
Et pour le vendeur de produits bio qui se retrouve inondé de colis La Redoute et Amazon et qui est déçu de voir que tous les gens qui poussent sa porte ne viennent pas pour le quinoa qui est pourtant délicieux (et équitable).
Le dernier kilomĂštre reste donc un casse-tĂȘte logistique qui en plus du coĂ»t, pose 3 autres dĂ©fis :
La transparence : parce que depuis Uber et son tracking de chauffeur en temps-rĂ©el, le client veut avoir un statut de son colis en temps rĂ©el. On se contente encore des points de tracking mais dĂšs quâAmazon aura changĂ© sa mĂ©thode, le marchĂ© va sâaligner, câest obligĂ©.
LâefficacitĂ© : une bonne supply chain doit ĂȘtre efficace pour ĂȘtre rĂ©active, et inversement (câest lĂ que les enjeux de prĂ©dictibilitĂ© et de maillage urbain sont les plus forts)
La friction : moins il y a de frictions sur la chaĂźne de transport, moins il y a de coĂ»ts annexes et dâinsatisfaction.
Jâai croisĂ© cette blague lâautre jour et elle mâa fait rire : Connaissez-vous lâĂ©quivalent adulte du âTu es puni, je tâinterdis de sortir de ta chambreâ ? Non ? Câest :
âVotre colis sera livrĂ© aujourdâhui entre 8h et 18hâ
On va pas se mentir, le truc le plus chiant avec la livraison Ă domicile, câest dâavoir fait de lâattente une activitĂ© Ă temps plein. Et câest mĂȘme pas mieux pour le livreur qui, lui, est soumis Ă des cadences infernales avec des listes dâadresses dont on sait dĂšs le dĂ©part que le tiers ne pourra ĂȘtre livrĂ© faute de destinataire prĂ©sent. Alors on sait que pour en finir avec ce temps, cette Ă©nergie et ce fric perdus, Amazon planche sur des solutions alternatives Ă la bonne vieille camionnette de livraison.
Mais Amazon câest Amazon, et les Ÿ du temps les solutions proposĂ©es tiennent plus du plan machiavĂ©lique dâun mĂ©chant dans un James Bond que dâun truc pĂ©renne et adaptĂ© Ă nos sociĂ©tĂ©s. Amazon, donc, Ă©tudie la livraison par drone. Dans les rĂȘves humides de Jeff Bezos, on parle de drones qui dĂ©colleraient depuis des stocks-zeppelins flottants au-dessus de nos villes et de nos campagnes (je les appelle les âstrato-carriersâ parce que ça pĂšte) pour dĂ©poser un colis dans les bras du destinataire. Lâalternative terrestre, câest une armĂ©e de petits robots qui se dĂ©placeraient sur les trottoirs avec nos colis, comme ceux de la startup Starship, qui se prĂ©sente sur son site comme âune alternative aux drones de livraisonâ. Lever des millions en se prĂ©sentant comme une alternative Ă un truc qui nâexiste pas encore ? CâEST CA LA SILICON VALLEY, LES ENFANTS. Ce simple slogan montre quâil y a environ 10 milliards de raisons lĂ©gales et sociĂ©tales qui me font dire que câest pas pour tout de suite.
Lâalternative la plus plausible serait le vĂ©hicule autonome (quand il aura fini dâĂ©craser des cyclistes en Arizona). Je ne parle pas dâune camionnette de livraison qui se conduit seule (encore que), mais plutĂŽt de lâemploi des vĂ©hicules de particuliers comme vĂ©hicules de livraison quand leurs propriĂ©taires ne sâen servent pas. Jâavais Ă©voquĂ© ça il y a plus de 2 ans, en janvier 2016 dans une chronique sur les voitures autonomes. A lâĂ©poque je pensais plus Ă la livraison de drogues et de prostituĂ©es quâĂ celle des colis mais bon, pourquoi pas les colis, il nây a pas de sot mĂ©tier aprĂšs tout. On en parlait dans la Tesla en janvier dernier :
**En Tesla 2 (Daz) - 56:24 Ă 56:31**
**En Tesla 2 (LĂąm) - 1:03:02 Ă 1:03:23**
Donc illustration : votre rutilante Tesla Y vous dĂ©pose au travail le matin et au lieu de dormir sur un parking en attendant que vous ayez fini votre journĂ©e, elle est inscrite chez Amazon Auto Delivery et se rend dans un entrepĂŽt pour bosser pour vous. LĂ , une IA calcule les temps de trajet par rapport aux clients Ă livrer dans la zone et a bien Ă©videmment vĂ©rifiĂ© au prĂ©alable que les destinataires seront prĂ©sents en leur communiquant une heure Ă la minute prĂšs. Votre voiture embarque alors un colis-man qui sera chargĂ© de sonner Ă lâinterphone pour remettre les colis. Une fois la tournĂ©e finie, votre voiture vient sagement vous chercher quand vous sortez du bureau. ON EST PAS BIEN LA ?
CĂŽtĂ© client, imaginez : vous recevez une notif qui vous dit que votre colis sera livrĂ© demain Ă votre adresse entre 14:10 et 14:15. Vous rĂ©pondez quâĂ cette heure, vous ne serez pas chez vous mais probablement dans un Starbucks, car vous ĂȘtes un freelance qui aime le cafĂ© trop cher et pas bon. Pas de souci, le service vous informe que le colis sera livrĂ© dans le Starbucks indiquĂ©, par contre ça sera plutĂŽt autour de 15h32 parce que le colis va passer dâun vĂ©hicule autonome Ă un autre en cours de tournĂ©e pour arriver dans la bonne zone. Si vous refusez, vous avez toujours lâoption du domicile entre 14:10 et 14:15. Vous validez. ON EST PAS BIEN LA ?
Lâeffet de bord de tout ça, câest quâĂ terme, le service de livraison ne se repose plus sur de bĂȘtes adresses renseignĂ©es par le client sur son profil mais bien sur sa localisation RĂELLE au moment oĂč lâon prĂ©voit de le livrer. Chez des potes, au taf, au musĂ©e, au PMU du coin parce quâon cherche un jeu Super NES ultra rare pendant que Robert accoudĂ© au comptoir en sirotant son verre de jaja nous explique comment Sega a loupĂ© le coche de la 3D en 1996. Le numĂ©rique a la possibilitĂ© de rendre le business de la livraison totalement organique, ce qui est proprement impensable aujourdâhui avec la logistique actuelle et ses dogmes qui datent du XVIe siĂšcle.
Mais ça, câest dans 20 ans au mieux (6 mois selon LĂąm). Pourtant, une rĂ©volution est en cours en ce moment et en attendant la voiture autonome, elle sâappuie sur des chauffeurs bien vivants et leurs 2 roues. Câest en Asie du Sud-Est que câest le plus visible et ça commence dĂ©jĂ Ă rĂ©volutionner les usages. Une des boĂźtes les plus connues sur le secteur se nomme Grab et Ă en croire ses Ă©vangĂ©listes, elle est en passe de rĂ©volutionner la sociĂ©tĂ©. Grab câest un genre de Uber Eats mais sans le Uber ou dâAlloresto mais sans le resto. Grab a permis de dĂ©velopper un nouveau type de restaurant : Les restaurants quâĂ emporter. Y a pas de salle, pas de serveurs, pas de tables. Juste une cuisine et des plats qui arrivent chez les clients grĂące au ballet incessant dâune armĂ©e de livreurs en 2 roues qui utilisent lâapp. Pas besoin de maintenir un local commercial, nâimporte quelle cuisine se transforme en restaurant et a accĂšs Ă une clientĂšle impossible Ă capter autrement. Ătre restaurateur sans mĂȘme avoir de restaurant mais assurer ses 2 services quotidiens, on y aurait mĂȘme pas pensĂ© il y a 3 ans. Voila ce qui arrive quand on se penche sur ce dernier kilomĂštre et quâon tente de rĂ©soudre les dĂ©fis vus plus haut.
Quand lâusage sera rĂ©pandu et que nâimporte qui sera Ă mĂȘme de se lancer dans une activitĂ© sans avoir besoin de la panoplie habituelle Ă commencer par un local dĂ©diĂ©, on passera Ă lâĂ©tape suivante.
On reconfigurera nos villes au niveau du constituant le + Ă©lĂ©mentaire. Lâadresse qui est aujourdâhui celle dâun bĂątiment identifiĂ© comme lieu de vie ou de travail associĂ© en permanence Ă un individu, disparaĂźtra car nous entrerons dans lâĂšre de lâaddress-free ou (du free-addressing -jâai pas encore tranchĂ©) oĂč lâadresse dâune personne sera celle du lieu oĂč elle se trouve Ă lâinstant T, nâimporte oĂč dans le monde, et non un endroit vide 8h par jour Ă la porte duquel le livreur de Chronopost ne daigne mĂȘme plus sonner puisquâil le sait trĂšs bien, lui, que le mardi aprem Ă 15h30, bah y a personne.
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Le PC SFF, le PC du BG
GODAMMIT !
J'ai réalisé il y a peu que je n'avais pas du tout parlé de mon nouveau PC ici, ce qui est assez incroyable vu comment je suis crok.
Si vous suivez le JDH (formidable Ă©mission) ou mes pĂ©rĂ©grinations sur Twitter (formidable rĂ©seau social), vous devez savoir que j'ai backĂ© en mai 2017 un boitier PC de type SFF que jâai reçu fin janvier 2018, ce qui je lâavoue dĂ©sormais Ă©tait quand mĂȘme un peu long sa mĂšre.
âSFF ? WTF ?â
⊠que vous vous dites Ă vous mĂȘme tandis qu'une brise lĂ©gĂšre souffle sur votre visage battu par les flots produits par les larmes de l'incomprĂ©hension qui coulent sur votre visage.
SFF c'est pour âSmall Form Factorâ ou âpetit formatâ dans la langue des gens de goĂ»t.
Donc j'ai backé le boitier Dan Case A4-SFX v2, lui, là :
Sa particularitĂ© ? (en plus dâĂȘtre mignon Ă croquer, jâveux dire)
Le fait quâil place carte-mĂšre (CM) et carte graphique (GPU) dos Ă dos, permettant Ă lâensemble de rester harmonieux mĂȘme avec un GPU de 30 cm de long, que lâon rencontre parfois dans la nature sous son appellation usuelle de « GPU dâenculĂ© ».
Parce que rappelons-le, lâessentiel dâun boĂźtier PC classique est composĂ© du vide imposĂ© par le duo perpendiculaire CM/GPU qui, une fois montĂ©, laisse la part belle au rien comme illustrĂ© avec talent dans l'image ci-dessous :
Dâailleurs il suffit de voir ce boĂźtier montĂ© et posĂ© Ă droite de la tour quâil remplace (lâexcellent boĂźtier Silverstone Fortress FT-03) pour se rendre compte quâen effet, on pouvait se permettre de gagner un peu en volume :
« Ah quand mĂȘme. »
Beh ouais, câest fou, je sais.
CÎté composants, je vais pas partir sur un symposium du montage de PC, alors voici une récap de ce que j'ai installé dedans :
J'ai pas mis les prix pour rendre ce billet interactif et vous permettre de chercher par vous-mĂȘme mais sachez que le total est classĂ© âPas piquĂ© des hannetonsâ selon tous les standards en vigueur.
De toutes façons je pouvais pas spécialement niaiser quand j'ai choisi les composants vu que tout a été dicté par la taille débile de ce boitier du démon :
Carte-mÚre : format mini-ITX obligatoire (12 cm de cÎté), ça coûte une couille pour un CPU Intel (prix d'attaque : 180 balles, saluuuut), ça devient bien plus raisonnable quand on part sur du CPU AMD.
CPU : le Core i5 8700K (6 coeurs) était introuvable (et cher), tout comme les cartes-mÚre mini-ITX pour CPU Intel (voir point précédent) du coup, go Ryzen, le 1700X et ses 8 coeurs glorieux pour un budget doux.
Ventirad : Pas de ventirad stock avec le Ryzen et vu le boitier et la place allouée, autant choisir un truc assez petit mais efficace comme Noctua sait faire.
MĂ©moire : Carte mĂšre compatible DDR4, les 16 Go de DDR3 de mon config me servent donc Ă caler les portes de mon appart.
SSD 2 : j'ai rĂ©cupĂ©rĂ© le SSD 1 de mon ancienne config (ALLELUIA) et ce putain de boitier n'accepte pas les disques en 3,5". ObligĂ© de partir sur du 2,5". Les disques mĂ©caniques de cette taille Ă©tant souvent en 5400 t/min, autant partir sur du SSD ÂŻ\_(ă)_/ÂŻ
Alim : format SFF oblige, impossible d'utiliser une alim classique ATX quasiment aussi grosse que le boitier. Le choix s'est porté sur Silverstone parce que j'aime bien la marque (cf mon ancien boitier) et le prix était assez raisonnable
Boitier : la raison de tout ce bordel mais je l'aime <3
Pour rĂ©sumer, le seul truc que j'ai rĂ©cupĂ©rĂ© de mon ancienne config, c'est le disque dur, et encore c'est un coup de bol qu'il ait Ă©tĂ© en 2,5" sinon j'aurais pu m'asseoir dessus aussi. Donc la CM, le CPU, la RAM et l'alim soit QUASIMENT LA CONFIG ENTIĂRE PUTAIN DE BORDEL se sont retrouvĂ©s totalement inutilisables.
J'ai revendu l'ensemble à un pote à un prix sacrifié.
Là , les adeptes du hardware et des expéditions punitives rue Montgallet vont me dire :
Et pourquoi pas prendre un SSD au format M.2, ta carte est compatible non ?
Oui il y a bien un port M.2 sur la carte mais comme sur pas mal de modĂšle, il est placĂ© au dos. Les modules M.2 ont tendance Ă chauffer de base, alors je me suis dit qu'un module pris en sandwich entre la carte-mĂšre et la carte graphique dans un boitier rikiki risquait de se transformer en supernova et de rendre Maisons-Alf visible depuis lâespace. Et franchement, maintenant que jâai observĂ© la tempĂ©rature de l'ensemble quand on le sollicite, je vous garantis que câĂ©tait un smart move.
Dâailleurs on voit bien quâen terme dâinteg, faire plus implique de commencer Ă raboter les composants.
CĂŽtĂ© GPU : jâai pris la version Founders basique de la 1080 Ti parce que je craignais que les versions jacky avec 23 ventilos soient difficiles Ă caler :
CĂŽtĂ© CPU, lâalim prend la moitiĂ©, la CM lâautre, et passer tous les cables pour fermer le boitier sâest avĂ©rĂ© ĂȘtre un challenge intĂ©ressant :
Mais le rĂ©sultat, câest une config qui tient dans un sac Ă dos, idĂ©al pour faire un atelier dĂ©couverte VR Ă mes collĂšgues de la COGIP pendant la pause dej :Â
Le boĂźtier est vraiment petit et une fois montĂ© et installĂ© est apparu un problĂšme. Une tour standard, on la pose au sol et on y pense plus, normal. Mais un boitier aussi petit, lui il est fait pour trĂŽner sur un bureau, pas dessous. Ne serait-ce que pour lâallumer sans devoir ramper, dĂ©jĂ . Le problĂšme c'est que le bureau que je me suis fait en 2014 n'a pas du tout Ă©tĂ© prĂ©vu pour accueillir une tour sur son plateau :
J'ai dĂ» donc ruser et aprĂšs des essais d'extension du plateau assez infructueux, j'ai trouvĂ© l'idĂ©e la moins pĂ©tĂ©e : suspendre le boitier sous le bureau. Ouais en lâĂ©crivant je rĂ©alise que ça sonne un poil Ă©trange. Pourtant je vous assure que câĂ©tait le seul moyen :
Pour la mĂ©thode, jâai fait dans le low cost Et lâefficace: je suis allĂ© chez Casto, j'ai choisi une planche en chĂȘne pas trop merdique que j'ai fait dĂ©couper sur place, j'ai achetĂ© 30 m de corde rouge pour faire joli et arrivĂ© chez moi j'ai percĂ© des trous sur le plateau Ă la maxi zob. J'ai ensuite fait passer la corde sur laquelle j'ai fait des double noeuds avant de faire fondre les extrĂ©mitĂ©s avec un briquet pour Ă©viter qu'ils ne se dĂ©lient :
CÎté branchements, j'ai réutilisé le trou que j'avais fait dans le bureau, tous les cùbles branchés au PC remontent donc dans l'espace dédié sous le plateau, rien ne part vers le sol :
Du coup au sol ne passe plus que le cable électrique entre le mur et le bureau (le bureau comprend une prise multiple est intégrée pour alimenter l'écran, le PC et le chargeur iPad)  et le cable RJ45 plat (que j'ai mieux camouflé depuis).
Le résultat final est plutÎt satisfaisant et évite que le boitier ne soit posé lamentablement au bout des 8 mÚtres de cables en tout genre qui pendouilleraient mollement sous le bureau :
Mais comme vous le savez, un chantier fini en appelle un autre et depuis que jâai vu ce que DIYPerks faisait, jâai une furieuse envie de me monter un caisson pour planquer mon futur Ă©cran et libĂ©rer le plateau du bureau quand je ne mâen servirais pas.
Oh bordel.
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MPC, itâs easy as 1-2-3
C'EST COOL, âC'EST QUOI ?
La MPC (pour "Music Production Center"), a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par un gars nommĂ© Roger Linn et une boĂźte nommĂ©e Akai Ă la toute fin des annĂ©es 80. Pour faire simple, c'est une machine pour faire de la musique. On peut la jouer avec les pads et les banques de sons intĂ©grĂ©s, l'organiser et l'enregistrer avec le sĂ©quenceur et crĂ©er d'autres sons (les ayants-droits disent âvolerâ) en utilisant l'Ă©chantilloneur ("sampler" dans la langue des amĂ©riques, âsampleurâ dans la langue des amĂ©riques de la France).
Une vidéo valant 1000 mots, en voici une trÚs bien de Vox qui présente la machine via un de ses plus fameux hérauts, JayDee aka J-Dilla, musicien de génie décédé en 2006 qui a fait du beatmaking un art à part entiÚre (revenez aprÚs, faites pas les batards) :
En tant qu'amateur de hip-hop depuis quelques années, la MPC est un engin qu'on croise forcément à un moment ou à un autre quand on s'intéresse à la production musicale.
Comme beaucoup à l'époque j'étais plutÎt intéressé par les emcees et les DJ qui composaient la partie visible du hip-hop, le beatmaker étant pour moi -à ce moment, je précise- plus proche de l'électricien que du musicien. D'ailleurs, le rap étant un peu un accident, les personnes à la prod étaient souvent des musiciens rompus à d'autres styles qui se retrouvaient en stud' à bricoler avec des gens plus jeunes et découvraient un nouveau monde et une énergie folle. C'était pas des "gars du mouvement" comme on disait à l'époque, donc on les calculait pas des masses. Ouais, je sais, on (je) était con.
L'arrivĂ©e de la MPC a simplifiĂ© et rationalisĂ© la prod en regroupant boite Ă rythme, sĂ©quenceur et sampleur dans le mĂȘme boitier et a fini par devenir un Ă©lĂ©ment symbolique du rap au mĂȘme titre qu'une guitare Fender ou un ampli Marshall pour le rock. Et le bouche Ă oreille Ă©tant la force de ces nĂ©o-griots, elle sâest logiquement retrouvĂ©e dans des textes ici et lĂ :
âAll I see is blinking lights, track boads and fat mics,
950s, SP12s, MP60sâ
Disait AG du groupe new-yorkais Showbiz & AG sur âNext Levelâ
"J'vis d'haine et d'eau fraiche, d'illicite et d'péché,mon seul taf, j'rappe sur SP-12, MPC"
Chantait Booba au début du siÚcle dans "Pas l'Temps Pour Les Regrets".
"ArrĂȘte ton style, c'est dĂ©modĂ© j'suis l'rappeur de l'an 2000, J'ai 2 systĂšmes PC sur une MPC 2000 taille XL"
rappait Langue de Chat sur "Les Plus Class".
A noter que contrairement à la config de Booba plutÎt orientée efficacité et redondance, la marque des grands sysadmins (la SP-12 est aussi une boite à rythme/sampleur), j'ai toujours pas compris comment LDC a pu caler 2 PC sur une MPC 2000, XL ou pas. Un mystÚre de notre temps.
La MPC a beau ĂȘtre un symbole connu et identifiable du hip-hop, peu de gens ont eu l'occasion d'en approcher une s'ils ne traĂźnaient pas en studio. Ăa ne s'achetait pas en grande surface comme une guitare, câĂ©tait impossible de deviner comment on sâen sert juste en posant les mains dessus et surtout, surtout, ça coĂ»tait une couille. Perso j'ai vu ma premiĂšre MPC de prĂšs vers 2004 quand le pote avec qui je faisais du son s'est achetĂ© une MPC 1000. Comme il faisait les beats dans son coin et que c'Ă©tait un mec Ă la limite de l'obsessionnel avec son matos, j'ai assez peu vu la machine en fonctionnement, toujours camouflĂ©e sous un chiffon pour Ă©viter que la poussiĂšre ne se dĂ©pose sur les pads, nos sessions Ă©tant consacrĂ©es Ă la pose de voix et aux arrangements plutĂŽt qu'au beatmaking.
Pour ne rien arranger, les DAW, terme qui dĂ©signe Ă lâorigine des stations de travail dĂ©diĂ©es au son et qui au fil du temps a changĂ© pour dĂ©signer les logiciels utilisĂ©s comme Cubase, Logic et autres Pro Tools, avaient le vent en poupe. Les ordis remplaçaient petit Ă petit les machines dĂ©diĂ©es, limitĂ©es par leurs banques de sons rĂ©duites et leurs lecteurs de disquettes du passĂ©.
Alors j'ai bien essayé de tripoter la MPC 1000 entre 2 sessions, mais allumer la bécane et se caler devant son écran sans avoir potassé la notice ne débouchait logiquement sur rien de glorieux. Je regardais cet écran LCD et je captais RIEN :
J'avais l'impression de voir la smartwatch fixĂ©e sur le bras du Predator, lĂ , avec ses symboles incomprĂ©hensibles qui font des bruits aigus et menaçants. Parce que comme on le verra plus bas, l'esprit MPC c'Ă©tait aussi une façon d'apprĂ©hender la crĂ©ation musicale avec son jargon et son workflow bien spĂ©cifiques ainsi que le fonctionnement mĂȘme dâun Ă©cran.
4K ? Pff pourquoi faire frer ? Avec 2 lignes de 20 caractĂšres en monochrome je te refais 36 Chambers mec !
Impossible de capter le truc en se posant vite fait devant, et Ă 1000, 1500 ou 2000 EUR le ticket dâentrĂ©e, ça faisait cher lâessai. Du coup en 2007 je suis rentrĂ© dans la team proloyolo et je me suis achetĂ© une MPD 24 de chez Akai.
Câest presque pareil sauf quâen fait ça nâa rien Ă voir. Câest une surface de contrĂŽle donc un appareil quâon branche en USB Ă un PC/Mac et qui permet de Controller un DAW en utilisant les pads et les potards plutĂŽt que la souris :Â
Y'a 16 pads au "touchĂ© MPC", ça gĂšre la vĂ©locitĂ© et y a quelques boutons et... ça sâarrĂȘte lĂ . Pour sâen servir, faut obligatoirement un ordinateur avec tous les softs qui vont bien, les bons plugins, les banques de sons installĂ©es etc etc
Et surtout, ça ne permet pas de repenser la façon de faire du son, c'est "juste" un clavier USB glorifié comme on dit.
J'ai ressenti la lourdeur de ces machins un an plus tard, quand j'ai remplacĂ© mon MacBook de 2006 par la version alu de 2008 et que jâai dĂ» rĂ©installer tous les softs. En y repensant, je crois que je n'ai jamais rĂ©ussi Ă totalement retrouver le mĂȘme feeling que ce que j'avais sur la machine prĂ©cĂ©dente, je sais pas, il devait y avoir un plugin Logic Pro particulier ou des paramĂštres diffĂ©rents Ă©parpillĂ©s un peu partout mais je ne me suis jamais rĂ©acclimatĂ©. Pendant ce temps, le marchĂ© des MPC (ou assimilĂ©es) autonomes n'Ă©tait pas en super forme, Akai se contentant mollement d'ajouter des lecteurs CD-ROM ou de carte Compact Flash sans changer la philosophie de ses machines ni le prix de vente, Ă l'image de cette MPC 2500 de 2006 :
Je sais pas combien elle coĂ»tait, mais la blague en vogue câĂ©tait de dire que la rĂ©fĂ©rence du modĂšle indiquait le prix.
Dans le mĂȘme temps, d'autres acteurs comme Native Instruments ont dĂ©barquĂ© sur le marchĂ© des surfaces de contrĂŽle avec un oeil neuf, des Ă©crans couleur et surtout DES PADS AUX COULEURS CHAMARREES, câĂ©tait la MASCHINE :
Du coup entre 2008 et 2013 chez Akai, c'est le dĂ©sert. Aucune machine ne sort. Les DAW sont Ă la fĂȘte avec Reason ou Ableton Live qui dĂ©boulent, Fruity Loops devient FL Studio, tout le monde fait des beats avec la dĂ©mo de Hip-Hop e-Jay sur des PC de chez Carrefour et la MPC tombe un peu en dĂ©suĂ©tude. De mon cĂŽtĂ©, j'ai bazardĂ© mon dernier Mac en 2012 et j'ai une flemme INTENSE d'installer tout mon bordel sur le PC que je me suis montĂ© pour jouer. Alors je me suis rabattu sur iOS, terre de tous les possibles.
Je jette mon dĂ©volu sur lâexcellent Beatmaker de chez Intua (dont la version 3 est sortie il y a quelques mois) et, surprise, mĂȘme Akai se positionne sur le marchĂ© avec Ă la fois du soft et du hard.
CÎté soft,l'app iMPC sort sur iPhone et iPad :
Skeuomorphisme / 20, je sais plus si Scott Forstall Ă©tait encore chez Apple Ă ce moment lĂ mais il aurait applaudi des deux mains devant cette rĂ©plique Ă lâĂ©chelle 1 de la rĂ©alitĂ©. Akai s'est contentĂ© de coller une MPC Ă l'Ă©cran, on perd pas mal de place et de lisibilitĂ© mais j'imagine que les habituĂ©s s'y retrouvent.Â
CÎté hardware, Akai a sorti LE TRUC qui m'a intrigué longuement tout en étant assez dur à trouver : la MPC Fly.
Il s'agit d'un boitier dans lequel on insĂšre un iPad et qui comprend 16 pads physiques, les boutons de transport, le Note Repeat et tout :
Je me dis ça y est, Akai a compris ! Mais Akai reste Akai et a oubliĂ© un truc concernant le marchĂ© des tablettes : IL N'EST PAS FIGĂ. C'est un marchĂ© grand public, pas professionnel, les machines changent de form-factor d'une annĂ©e sur l'autre. Du coup la MPC Fly est uniquement compatible avec l'iPad 2 de 2011 et Akai n'a jamais mis Ă jour le produit, que ce soit pour prendre en compte l'iPad mini ou les iPad suivants voire la tĂ©trachiĂ©e de tablettes sous Android qui ont dĂ©boulĂ© entre-temps. Bon en ayant matĂ© quelques reviews, il est aussi possible qu'Akai n'ait pas poussĂ© plus loin parce que le produit n'a pas Ă©tĂ© super bien reçu, les principales critiques concernant la relative fragilitĂ© de l'ensemble. Un iPad c'est assez lourd et les MPC sont faites pour qu'on bourrine les pads donc le truc n'est pas vraiment super stable.
J'avais donc perdu tout espoir et bricolais des trucs avec Beatmaker et ses suites en me disant que le monde avait changé et que, comme le disait Darwin (et Mobb Deep), il fallait s'adapter pour survivre. Ou passer à autre chose.
Et puis la MPC Touch est sortie en 2016 pour 500 EUR :
J'Ă©tais en joie...
Mais Ă nouveau c'Ă©tait -juste- une surface de contrĂŽle USB, totalement inutile sans PC.
Donc j'étais dég.
Et puis la MPC Live est sortie en 2017 :Â
(Pour 1200 EUR T_T)
C'est comme la MPC Touch mais en standalone : vous l'allumez, vous faites de la musique, vous l'éteignez. Elle ne nécessite donc pas d'ordinateur mais conserve l'identité des MPC "à l'ancienne" avec les 16 pads, le Note Repeat, le Time Correct et la façon de traiter le signal propre aux machines d'Akai.
Et, luxe ultime, si on veut s'en servir pour piloter un DAW, bah on peut aussi, il suffit de la brancher sur un PC, comme la MPC Touch.
ENFIN. La machine de mes rĂȘves. L'hĂ©ritage de la MPC, les sucreries modernes en plus comme un  écran multitouch lisible et des pads RGB qui proposent une farandole de couleurs chatoyantes qui flattent la rĂ©tine du travailleur sonore. Le tout fonctionnant aussi sur batterie pour pouvoir faire du son dans son canap', la machine sur les genoux.
Je l'ai observĂ©e, j'ai lu des reviews, regardĂ© des vidĂ©os dont celle-ci oĂč le producteur 20syl (Hocus Pocus, C2C, Allta) refait un son de A Ă Z avec la bĂ©cane :
Evidemment, une vie Ă attendre donne des rĂ©flexes de survie Ă©lĂ©mentaires :Â
Mais pourquoi jâachĂšterais ça ? Est-ce qu'elle sera amortie un jour ? Je ne compte pas faire carriĂšre, n'est-ce pas un poil overkill ? Et si je ne sais pas m'en servir ?Â
Toutes ces questions plutĂŽt lĂ©gitimes ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es une fois un filtre spĂ©cial de ma composition appliquĂ© sur cette rĂ©flexion. Ce filtre s'appelle leÂ
BATS LES COUILLES, ON NE VIT QU'UNE FOIS.
(DEUX SI T'ES JAMES BOND)
(NEUF SI T'ES UN CHAT)
Je regarde ces machines avec envie depuis 1994, 24 ans d'attente avant de passer Ă l'achat c'est plutĂŽt safe comme temps de rĂ©flexion et ça ne sera surpassĂ© que par Star Citizen donc banco. J'ai donc claquĂ© ma Webedia money sans regret, je serais prĂ©sent sur la jvtv jusquâen 2028.
OK MAIS... CâEST COOL ALORS OU QUOI ?Â
Jây viens.
Mon avis aprÚs 2 semaines d'utilisation réguliÚre c'est que c'est EXACTEMENT ce que je recherchais. Je sais pas trop comment décrire la sensation mais je vais essayer de verbaliser le truc :
En bon geekster de la musique j'ai tendance Ă intellectualiser un max la crĂ©a : "Pourquoi cette caisse claire Ă ce moment prĂ©cis ?", "Whoa le sample de violon qui monte pile sur le kick", "GĂ©nial ce break avec la respiration avant de changer de direction", âMais quâest-ce que câest que cette merde de zumba coupĂ©e Ă la chiasse ?â. Et ce quel que soit le morceau, quel que soit le rappeur. C'est pour cette raison que je peux parler pendant 8 heures des instrus de PNL alors que mĂȘme eux n'ont pas passĂ© autant de temps Ă les gratter sur Youtube sans dĂ©clarer. Et c'est aussi pour ça que je peux rĂ©Ă©couter 30 fois lâoutro de âTony Hawkâ dâIsha ou celle de âJen Selterâ de Joke alors que le texte en lui-mĂȘme est une purge.Â
Avec la MPC (Live mais j'imagine que c'est le mĂȘme feeling pour toutes les machines), la crĂ©a est viscĂ©rale: on travaille au feeling, sans se prendre la tĂȘte sur l'enveloppe d'un son, tout en sachant que la machine se charge de corriger les imperfections si on le souhaite. RĂ©sultat, en trĂšs peu de temps on peut sortir un truc qui se tient.
Quand j'utilisais un DAW, je passais parfois plus de temps Ă crĂ©er le projet qu'Ă crĂ©er le contenu. Il m'arrivait de dĂ©gager la session sans avoir rien enregistrĂ© ou en ne gardant rien. Avec la MPC, au moment d'Ă©teindre la machine, que vous validiez ou pas la sauvegarde vous avez dĂ©jĂ devant vous un truc qui tourne proprement sur au moins 4 mesures. C'est peut-ĂȘtre tout pourri, mais ça tourne.
Et pour moi ça change tout.
C'est pas juste une question de fonctionnalités, tous les DAW intÚgrent les features des MPC depuis longtemps, c'est une question de temps nécessaire pour avoir un truc écoutable qui se réduit à quasiment rien.
Le workflow d'Akai est simplissime une fois qu'on l'a intégré : on travaille sur des tranches ("séquences") de taille variable (généralement 4 mesures).
Chaque séquence intÚgre un nombre n de pistes.
Chaque piste comprend un programme.
Chaque programme est un instrument ou un sample
Une fois une séquence complÚte, on passe à la suivante. A la fin on se retrouve avec plusieurs séquences qu'on ordonne comme on veut pour faire une chanson.
En gros on fonctionne bloc par bloc puis à la fin on les combine comme on veut pendant la durée qu'on veut. Enfantin.
Sur un DAW, on est souvent tentĂ© d'aller trifouiller les effets avant mĂȘme d'avoir une ossature de morceau avec la possibilitĂ© de se paumer en route et de perdre de vue ce pourquoi on a lancĂ© le soft en premier lieu. Alors attention, si des zicos me lisent et sont horrifiĂ©s par la direction que prend ce papier, je ne dis pas que les DAW sont pourris, loin de lĂ . Ăa dĂ©pend des affinitĂ©s et de la façon de bosser de chacun. Câest comme aller Ă la fac, certains adorent. Moi je me suis fait chier grave. Mais jâai appris le diabolo. LĂ câest pareil, pour mon utilisation je prĂ©fĂšre 1000x une machine autonome avec un choix un peu restreint (niveau contenu yâa quand mĂȘme masse de trucs intĂ©grĂ©s Ă la MPC Live) quâun DAW qui contient tout lâunivers mais oĂč je vais installer compulsivement plugin piratĂ© sur plugin piratĂ© (oui parce que bien souvent, la licence on la paye pas, on va pas se mentir, hein)
Pour simplifier, j'ai Ă©prouvĂ© le mĂȘme sentiment de facilitĂ© devant la MPC que quand j'ai utilisĂ© Garageband sur macOS pour la premiĂšre fois. Sauf qu'avec Garageband, les limitations arrivent au bout de 10 secondes ("RAAH LE SOFT NE ME LAISSE PAS FAIRE CE QUE JE VEUX") tandis qu'avec la MPC c'est l'inverse, plus on avance, plus les limites s'Ă©loignent, c'est assez grisant.
L'autre atout des MPC, c'est le sampler qui permet d'enregistrer un son et de le dĂ©couper comme on veut pour s'en servir dans un projet. Cette partie profite de lâĂ©cran tactile bien plus lisible que les versions antĂ©rieures. On peut charger un sample depuis une clĂ© USB, brancher une platine vinyle ou brancher la MPC Ă un PC et enregistrer comme un sale depuis Youtube. Une fois le morceau dans la machine, on l'ouvre avec l'Ă©diteur de sample et on le dĂ©coupe comme on veut en tapant les pads Ă la volĂ©e (<3). La machine assignera automatiquement la tranche audio au pad (avec Ă©videmment possibilitĂ© d'affiner la sĂ©lection par la suite), une fois les pads assignĂ©s, on sauvegarde l'ensemble en tant que programme, on le cale dans notre sĂ©quence et c'est parti.
Là encore, le temps entre la découverte du sample et son utilisation est réduit au minimum du coup on ne se perd plus en détails techniques et on produit direct.
Je ne me suis pas fixĂ© dâobjectif de productivitĂ© ou quoi, mais au final pour chaque session dâenviron 1 heure sur la bĂ©cane, je sors en moyenne avec 2 projets de beats qui tournent correctement. Je ne dis pas que tout est finalisĂ©, y a pas dâeffets, pas de mix ou autres, mais ça tourne et ça reste audible.Â
Exemple avec ce beat fait samedi dernier :
Vous l'avez compris, j'ai l'appareil depuis moins de 3 semaines et je regrette de ne pas avoir franchi le pas plus tĂŽt. Alors c'est sĂ»r, pas loin de 1200 EUR pour faire de la musique dans son canapĂ©, c'est ULTRA cher. Mais cette fois le prix s'accompagne d'une tranquillitĂ© d'esprit totale qui permet de se concentrer sur l'essentiel. Si le nomadisme ne vous branche pas plus que ça, il reste possible de s'orienter sur la MPC Touch qui proposera les mĂȘmes fonctionnalitĂ©s pour moins de la moitiĂ© du prix, moyennant une connexion permanente Ă un PC/Mac.Â
En tout cas pour lâinstant je suis conquis, et comme mon pote Run avant moi, je me suis surpris Ă placer moi aussi un chiffon pour protĂ©ger les pads de la poussiĂšre <3
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LâEmpire contre-attaque
Le retour du billet prospectif sur ce marchĂ© sympa quâest la chaussure de sport utilisĂ©e dans la vie quotidienne.
2018 va ĂȘtre intense, je vous le prĂ©dis mes ami(e)s.
Pour replacer le contexte, Adidas a repris du poil de la bĂȘte depuis la crĂ©ation de lâUltra Boost et des gammes NMD et EQT.
Le force de la marque, outre la tech Boost (brevet de BASF, ne lâoublions pas), câest dâavoir su puiser dans son passĂ© pour sortir des nouveaux modĂšles quand Nike se contentait de rĂ©Ă©diter ses modĂšles OG ou dâen faire des variations en choisissant des matĂ©riaux plus lĂ©gers ou confortables (voir les modĂšles dĂ©clinĂ©s en âUltraâ par exemple).
Le game en Ă©tait lĂ avec un Nike moribond qui rĂ©ussissait des coups dâĂ©clat Ă©pisodiquement en sortant des modĂšles iconiques de la cave. 2017 marquait les 20 ans de la Air Max 97 donc on en a bouffĂ© pendant 12 mois avec une ultime rĂ©Ă©dition du mythique modĂšle original (OG), la Silver Bullet en dĂ©cembre dernier :
(Non pas que ça me dĂ©range, hein, jâadore lâAM97)
A cÎté, Nike a parfois tenté des trucs inédits comme la Vapormax, des mariages de génie comme celui de la Air Jordan 1 avec le Flyknit :
Mais aussi des semi-Ă©checs malgrĂ© de nouvelles silhouettes comme avec la Lunarcharge, et ceci en dĂ©pit dâun forçage de premiĂšre catĂ©gorie pour tenter de lâassocier Ă la vĂ©nĂ©rable Air Max 90 :
Spoiler : ça nâa pas marchĂ© puisque hormis la couleur et les oeillets de lacets, il nây a RIEN de commun entre une Lunarcharge et une Air Max 90.
CĂŽtĂ© Adidas, la gamme EQT se charge de puiser dans les archives de la marque (et puiser dans lâhĂ©ritage des 90s dâAdidas, câest osĂ© parce quâĂ lâĂ©poque le design est-allemand faisait encore rage) tandis que la marque tient le premium avec lâUltra Boost et la gamme NMD tout en sâautorisant des trucs expĂ©rimentaux mĂȘme en general release (GR) (et donc pas uniquement sur des petites sĂ©ries expĂ©rimentales vendues chez Colette, hein), la Kamanda en est un bel exemple :
Mais ça câest fini !
En 2018 Nike a bien compris le truc et se met Ă changer de vision. Par exemple en sortant la Air Max 270 adossĂ©e aux modĂšles dont elle est lâhĂ©ritiĂšre comme la Air Max 180 ou la Air Max 93. Et câest pas une image de ma part quand je dis âadossĂ©eâ, hein, câest vraiment Ă©loquent quand on va sur le site de Nike :
(de gauche Ă droite: AM 180, AM 93 et AM 270)
A la différence de la Lunarcharge, la Air Max 270 a VRAIMENT un ADN commun avec les 2 classiques.
Mais surtout, Nike rebondit (dĂ©cidĂ©ment) en alignant une nouvelle technologie pour renforcer sa gamme qui il faut le reconnaĂźtre repose intĂ©gralement sur le systĂšme Air, le succĂšs des semelles Zoom Air et du Lunarlon pouvant ĂȘtre qualifiĂ© de âpas topâ en dĂ©pit de quelques sorties trĂšs cool (dĂ©dicace Ă vous, les Flyknit Chukka)
Arrive donc le⊠REACT ! Une semelle sans systĂšme dâamorti apparent, pusique TOUTE la semelle est lâamorti, exactement comme⊠Le Boost, tiens.
Recette identique, une semelle blanche unie avec un pattern reconnaissable porté par un modÚle running ultra épuré, Nike ayant compris que ce qui marche mondialement ce sont des modÚles bien simples et bien finis.
Arrive donc la Nike Epic React avec une tige en Flyknit, modĂšle orientĂ© running/performance mais qui va tout tabasser quand il arrivera dans la street (comme lâUltra Boost, donc) :
Perso jâaime bien.
Adidas pendant ce temps poursuit son bonhomme de chemin et dĂ©but fĂ©vrier la gamme EQT sâenrichit de deux nouveaux modĂšles:
LâEQT Support Mid :
Pour le coup le rattachement Ă lâancienne gamme Adidas Equipment (dâoĂč le âEQTâ) via le colorway vert/noir/blanc/gris est un peu trop marquĂ© Ă mon goĂ»t : jâadore la silhouette mais je ne suis pas fan du Primeknit Ă rayures, je trouve que ça fait pyjama. Je passe donc mon tour (mais prendrais une paire dans une autre dĂ©cli plus tard, câest certain).
LâEQT Bask ADV :Â
Alors lĂ câest simple, jâai cop direct Ă 0:01 tellement ce modĂšle est pour moi une rĂ©ussite. Les dĂ©tails, le colorway, les lacets funky, tout est bon.
Et surtout, surtout, Adidas montre quâelle part dĂ©jĂ vers de nouveaux horizons. Alors que la concurrence est encore sur les running, que les marques historiquement positionnĂ©es sur le running comme Asics ou New Balance sont Ă peine en train de roll out leurs modĂšles knit, Adidas tente de rendre un autre truc cool. Ou plutĂŽt de re-rendre cool les pompes de basketball.
MAKE BASKETBALL SHOES GREAT AGAIN.
Rappelons que si la chaussure de basket Ă©tait LE truc qui a tirĂ© le marchĂ© dans les 90s (merci Jordan) et la raison pourquoi on appelle souvent des chaussures de sport âbasketsâ, force est de constater que la recherche permanente de lĂ©gĂšretĂ© et de style Ă©purĂ© a relĂ©guĂ© les modĂšles au rang de trucs un peu patauds. Câest simple, au dĂ©but des annĂ©es 2000, les modĂšles phares Ă©taient ceux de la dĂ©cade prĂ©cĂ©dente, Jordan en tĂȘte. Nike Ă©tant leader incontestĂ© dans le domaine a Ă©videmment serti son arsenal de nouveaux modĂšles âsignatureâ portĂ©es par des joueurs actuels de talent, de Lebron James (Lebron 15):
Ă Kevin Durant (KD 10) : Â
Ou Kyrie Irving (Kyrie 3) :
Ce marchĂ© est trĂšs porteur aux US, patrie du basketball oĂč les gens aiment acheter les paires portĂ©es par leur joueur favori. En Europe ça a fonctionnĂ© pendant le rĂšgne de Jordan, Pippen, Barkley et autres puis lâappĂ©tit sâest Ă©teint. Aux States, câest la chasse gardĂ©e de Nike du coup tout le monde tente de venir Ă lâimage dâUnder Armour qui a signĂ©Â Steph Curry, le meilleur joueur du monde et a sorti la Curry 4 :
Pas fan mais je les trouve plus intéressantes que les Nike vues plus haut.
Si ces modĂšles ont des atouts indĂ©niables cĂŽtĂ© technicitĂ© et performance, aucune nâest rĂ©ellement parvenue Ă devenir un classique de la rue comme ont su le faire les Jordan, Ewing, Barkley ou Pippen en leur temps. Bon jâavoue jâai toujours un faible pour les KD 10 mais en dehors de ça, ce marchĂ© me laissait de marbre (je ne linke mĂȘme pas les Jordan actuelles tant elles sont visuellement insignifiantes).
La sortie de lâEQT Bask ADV montre donc une tentative claire dâAdidas de parvenir Ă faire redescentre la basketball shoe dans la rue en la rendant cool et Ă moins de 110 EUR avec un style et des dĂ©tails super soignĂ©s, elle a tout pour rĂ©ussir. Parce quâentre nous, quand on la compare aux paires ci-dessus, faut reconnaĂźtre quâelles sont bien au-dessus.
Et lĂ Nike va vraiment devoir se bouger parce que bon OK, lâEurope et lâAsie, ça a foirĂ© mais bon, le marchĂ© US en gĂ©nĂ©ral et du basket en particulier, câest le sien donc va falloir se bouger pour pas permettre Ă Adidas de rester la marque la plus cool du game cette annĂ©e.
Je vous le redis ami(e)s sneakerheads et moldus : 2018 va ĂȘtre intense !
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