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#transidentification des mineurs
t-news-pastille · 1 month
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Actu trans de mars 2024
On débute les infos françaises pour faire suite à une news du mois dernier. La Haute Autorité de Santé (la HAS) conteste la décision du Tribunal administratif de Montreuil qui lui demandait de divulguer les noms des membres de son groupe de travail sur les parcours de transition des personnes trans.
La HAS a saisi la Cour de cassation pour continuer sa pratique habituelle de protection de la confidentialité de ses experts et expertes, soulignant les risques de pressions et les implications pour leur vie privée.
Ce groupe, formé en avril 2023, comprend des professionnel·les de santé, des expert·es et des représentant·es d'associations, et vise à améliorer l'organisation des soins et la prise en charge médicale des personnes trans.
Un regroupement d'associations LGBTQ+, dont STOP homophobie et Acceptess-T, ainsi qu’11 personnes trans et non-binaires, ont saisi le Conseil d'État pour revendiquer le droit à définir librement leur identité de genre et demander l'annulation des circulaires de 2017 concernant les procédures de changement de prénom et de mention du sexe à l'état civil.
(Ces 2 circulaires ont été mises en place pour préciser certains points de la loi du 18 novembre 2016 qui est relative au changement d’état-civil.)
Ces actions contestent notamment l'obligation implicite de cispassing, perçue comme une atteinte au droit au respect de la vie privée, et une discrimination basée sur l'apparence physique, excluant notamment les personnes non-binaires.
Le recours vise à promouvoir l'autodétermination du genre et à mettre fin à l'intervention de l'État dans la reconnaissance des identités de genre.
J’en profite au passage, vu qu’on est sur la même thématique, pour vous informer que l’association TOUTES DES FEMMES a sorti une pétition visant à demander un changement de sexe à l’état-civil libre, déjudiciarisé et gratuit.
Un rapport de 369 pages sur « la transidentification [sic] des mineurs » a été remis au Sénat à la fin du mois par un groupe de travail de sénateurs LR, dans le but d’en dégager des propositions de loi avant l’été.
Je ne vais pas trop m’étendre en détail sur le rapport parce que j’ai déjà fais plusieurs stories Instagram et que je prévoie de dédier une vidéo sur le sujet.
Mais pour contextualiser rapidement, Jacqueline Eustache Brinio est à la tête de ce groupe LR. Elle a voté contre l’interdiction des thérapies de conversion contre les personnes trans et les transitions pour les mineur·es trans en 2022. (Mais elle est favorable aux mutilations sur les enfants intersexes…)
Le groupe de travail est proche de personnalités douteuses comme Céline Masson et Caroline Eliacheff qui sont toutes deux à la tête ou proches de mouvements sectaires comme L’observatoire de la petite sirène et Ypomonie. (Qui d’ailleurs, pour ce premier, a partagé sur son site le rapport avant que celui-ci ne soit rendu public par les LR. Ce qui rend assez clair le fait que les LR ont servis de pantins pour diffuser politiquement une idéologie transphobe.)
Il semble évident, au vu du nom du rapport et des gens interrogés, qu’il y a une volonté explicite à terme d’interdire les transitions des mineur·es ainsi que toute reconnaissance de l’identité de genre des mineur·es. Et d’emboîter le pas, ou de retranscrire « à la française », ce qui peut se faire depuis quelques années au Royaume-Uni et aux États-Unis. (En plus de propager de la désinformation. Le lendemain, on a d’ailleurs eu le droit à Ségolène Royal qui nous sortait que la transidentité des gens venait du glyphosate… Voilà, voilà.)
Qu’on s’entende bien, là ça commence par les mineur·es parce que ce sont les « cibles » les plus faciles à atteindre sous couvert de protection des enfants. Mais après ce sera pas avant 25 ans. Pour ensuite terminer sur une tentative d’interdiction complète des transitions. Quand bien même toutes les recommandations mondiales sérieuses recommandent ces transitions…
Ce n’est pas la première fois que ça arrive mais, Brigitte Macron, épouse d’Emmanuel Macron, a été de nouveau victime de rumeurs et théories complotistes affirmant qu’elle serait une femme trans. Selon certain·es internautes, un vaste complot serait à l'œuvre pour masquer ce changement d'état-civil et sa soit disant « véritable identité ». Littéralement on a pu entendre ce genre de chose concernant Macron : « [Macron] qui n’a autre chose à faire que de prétendre au déclenchement d'une troisième guerre mondiale pour cacher des rumeurs sur la transsexualité de sa femme »
Au lieu d’attaquer Macron sur son incompétence. J’veux dire, littéralement, on se trouve dans une kakistocratie depuis que le mec au pouvoir. Rien ne va. Tous nos acquis s’effondrent les uns après les autres. Les français·es ont la tête sous l’eau. Mais non, les gens préfèrent gaspiller leur énergie sur un truc dont on se fout éperdument.
C’est la première fois que le président s’est exprimé là-dessus. On aurait pu avoir une sorte de Gaga Moment, à dire qu’on s’en fiche complètement et que ce n’est pas une tare, ni une insulte d’être trans. Mais sans surprise, il a appelé à un renforcement de « l’ordre public numérique » sur les réseaux sociaux qu’il a qualifié de « lieu d’expression des plus fous ». Et a dénoncé de « fausses informations » et des « scénarios fabriqués » concernant son épouse. En ajoutant que « le pire, [était] que les gens finissent par y croire, et cela [...] énerve jusque dans [sa] vie privée ».
Une bonne nouvelle qui intéressera j’imagine pas mal de personnes transmasculines hormonées : l’arrivée sur le marché français d’un générique du Nébido est prévue ! (Pour rappel, le Nébido c’est un type de THS masculinisant qui se prends par injection toutes les 10 à 14 semaines environs.) TESTOSTERONE BESINS, c’est le nom du générique – il y a aussi le nom Androject qui se balade pour la France -, a reçu un avis favorable au remboursement de la HAS.
L’association ACCEPTESS-T a eu l’occasion de discuter avec le labo Besins qui le produit et confirme qu’un accord de prix labo / sécu a bien été passé. (Au passage – parce qu’on m’a demandé en message privé si ça allait être un médoc safe - Besins c’est aussi le labo qui produit l’Androgel et l’Andractim. Et ils sont spécialisés dans les médoc’ gynéco et andrologiques. Sachant qu’en plus, il y a des tests et réglementations avant qu’un produit arrive en France. Il y a pas vraiment de raison qu’on se retrouve avec un générique dangereux. Parenthèse refermée.)
Concernant le remboursement, on serait sur du 65%. Et en théorie comme pour les autres THS, c’est sensé n’être valable que pour du AMM. (C’est à dire que l’utilisation qu’aura le patient du traitement a été bien listée dans l’autorisation de mise sur le marché du médicament.) Pour les personnes trans, on est, sur le papier en tout cas, sur du Hors AMM pour tous les THS. Donc c’est sensé bloquer pour le remboursement. Après dans les faits, les médecins n’inscrivent pas (ou en tout cas très rarement) ce « Hors AMM » sur les ordonnances. Donc si ce n’est pas inscrit, le remboursement est sensé se faire.
Au moment où j’enregistre cet épisode, on ne sait pas encore exactement quand ce générique sera disponible. Selon Maud Royer qui a confirmé l’info sur Twitter, il ne serait question que de quelques semaines (en tout cas la formulation de son tweet va dans ce sens). Après, des professionnel·les de santé sont plutôt d’avis que ça n’arriverait pas avant minimum plusieurs mois à 1 an ou plus. Mon endocrinologue et ma pharmacienne n’avaient pas d’infos lorsque je leur ai posé des questions là-dessus. Donc il va falloir se montrer patient avant d’avoir des infos plus officielles.
Pour faire suite à une news du mois dernier concernant l’attaque au couteau d'une jeune fille trans lors d’une fête d’anniversaire à Londres, 3 ado supplémentaires ont été inculpé·es et un procès est prévu pour le 6 janvier 2025.
L’enquêtrice principale sur cette affaire a indiqué qu’« à ce stade, [la police traite] cela comme un crime de haine transphobe ».
Il y a quelques semaines, JK Rowling a posté un tweet transphobe visant India Willoughby, une journaliste trans britannique. Suite à cette controverse, Willoughby a rencontré la police pour discuter de cette situation, où elle était qualifiée d’« homme » se déguisant en femme.
Bien que la police ait compris la situation et reconnu le caractère haineux du tweet, les lois actuelles au Royaume-Uni ne permettent pas de le qualifier comme un crime de haine, nécessitant plusieurs critères spécifiques.
Cependant, le tweet de Rowling a été enregistré par la police britannique en tant qu'« incident de haine non criminel », permettant ainsi de documenter cette manifestation de haine, de signaler les tendances discriminatoires et d'inscrire officiellement la transphobie de Rowling dans le registre public. Une première il me semble, malgré ses antécédents de comportements transphobes.
Toujours concernant JK Rowling, décidément la nénette passe ses journées à être obsédée sur les personnes trans…., cette dernière nous a pondu un tweet négationniste concernant l'Holocauste, affirmant que les personnes trans n’étaient pas ciblées par les nazi·es.
Ce qui bien évidemment est faux hein.
Je ne vais pas m’étendre sur le sujet parce que ça mériterait une vidéo dédiée, mais l'Institut des sciences sexuelles de Magnus Hirschfeld (qui est considéré un peu comme un pionnier dans la recherche pour les transitions et l’accompagnement des personnes trans) a été attaqué et ravagé en mai 1933. Les livres qui composaient la bibliothèque de cet institut, estimés de 10 000 à 20 000 ouvrages tout de même (qui portaient notamment sur les soins de santé queer, l’homosexualité, l’intersexuation et la transidentité, y compris sur des recherches scientifiques liées aux procédures de transition) ont été utilisés dans le cadre des premières autodafés nazis. Il était question de censure de l’esprit contraire aux valeurs, aux traditions ou à l'identité allemande.
Il convient également de souligner que Dora Richter, la première femme trans au monde à bénéficier d’une opération de réassignation sexuelle, a probablement été assassinée lors de ce raid ou peu de temps après.
Donc voilà, à un moment donné tu ne peux pas refaire l’Histoire juste parce que t’es transphobe. Ce n’est pas possible !
La dernière personne qui s’y est tentée s’était d’ailleurs retrouvée au tribunal à Cologne et avait perdu.
J’en avais déjà parlé il y a quelques mois, c’est officiellement pérenne, le NHS d’Angleterre ne prescrira plus de bloqueurs de puberté aux mineur·es trans. Pour y avoir accès il faudra faire parti·e d’un essai clinique ou bien se diriger vers des médecins privés.
Le Conseil National suisse a rejeté la proposition d'interdire les thérapies de conversion au niveau national. (Thérapies de conversion qui, je le rappelle, sont des tortures visant à rendre les personnes LGBTQ+ cis et hétéro).
Cette décision ne remet pas en cause l'interdiction de telles pratiques émise par le canton de Neuchâtel au printemps 2023. Les interdictions sont bien maintenues à l'échelle locale.
Le parti au pouvoir en Géorgie a proposé un projet de loi visant à lutter contre une « propagande LGBTQ+ » et qui restreindrait sévèrement les droits des personnes queers. Ce texte comporte une longue liste de mesures homophobes et transphobes, comprenant notamment une interdiction de changement de la mention du sexe.
Environ 200 personnes ont attaqué un couple de personnes trans dans le centre de Thessalonique, en Grèce.
Les victimes, âgées de 21 ans, ont été harcelées verbalement puis agressées physiquement avec des bouteilles et d'autres objets. Elles ont trouvé refuge dans un restaurant voisin, où le harcèlement a continué.
Cette attaque choquante a déclenché une vague d'indignation, avec des milliers de personnes descendant dans les rues de la ville pour manifester leur soutien aux victimes.
La réponse de la police a été critiquée pour son intervention tardive malgré la proximité d'un commissariat.
Les autorités ont depuis arrêté 21 personnes, dont 11 mineur·es, en lien avec l'attaque. Le plus jeune ayant seulement 14 ans.
Après que la Cour suprême russe ait banni je cite le « mouvement international LGBTQ+ » en fin d’année 2023, la Russie a désormais placé ce mouvement sur sa liste de personnes ou associations déclarées comme étant « terroristes et extrémistes ».
Cette liste est tenue à jour par une agence appelée Rosfinmonitoring, qui a le pouvoir de geler les comptes bancaires de plus de 14 000 personnes et entités désignées comme extrémistes et terroristes. (Cette liste ratisse assez large puisque cela va d’Al-Qaïda, à la société Meta, en passant par les associé·es de l’ex-chef de l’opposition russe Alexei Navalny).
Le président du Salvador, Nayib Bukele, a interdit et fait retirer officiellement tous les matériels pédagogiques concernant « l'idéologie du genre » dans toutes les écoles publiques du pays.
Tout responsable scolaire qui violerait la directive du ministère fera face à des conséquences juridiques, selon le ministre de l’Éducation.
Une étude récente, impliquant 552 jeunes, publiée dans la revue médicale Jama Pediatrics a révélé que seulement 1% des moins de 18 ans référé·es à un service de genre pour jeunes en Australie entre 2014 et 2020 ont choisi de faire marche arrière après avoir commencé à recevoir un traitement de type hormones ou bloqueurs de puberté. Ce qui signifie que 99% d’entre elleux n’ont pas changé d’avis.
La communauté trans de Karachi au Pakistan a organisé une manifestation devant le Karachi Press Club en réponse à une récente attaque de foule contre des femmes trans courant mars.
Les militant·es trans ont exprimé leurs préoccupations concernant le manque de droits fondamentaux et de respect, soulignant la vulnérabilité de leur communauté et l'absence de soutien du gouvernement. Iels ont demandé une action concrète et ont averti qu'en l'absence de progrès, iels bloqueraient les routes principales de Karachi.
La star néerlandaise de fléchettes, Noa-Lyn van Leuven, a fait face à une controverse après avoir remporté des titres historiques contre des hommes et des femmes au cours de la même semaine.
Elle a d'abord remporté le tournoi mixte PDC Challenge Tour en Allemagne, devenant la première femme à remporter un événement de cette série. Elle a ensuite remporté un tournoi féminin au Royaume-Uni, battant 2 joueuses vétérans bien classées, dont la numéro un actuelle.
Des critiques s’en sont suivies contre sa participation et ses victoires, certaines personnes affirmant qu'elle avait un avantage biologique au jeu des fléchettes. (Parce qu’effectivement c’est bien connu que les femmes trans ont un avantage indéniable pour viser une cible… Tout le monde sait ça !)
Et 2 joueuses ont quitté la sélection néerlandaise, car elles refusent de jouer avec une coéquipière trans. La Fédération néerlandaise de fléchettes a indiqué regretter cette décision, mais maintient son soutien à Van Leuven qui « répond à toutes les exigences » lui permettant de jouer dans la catégorie féminine.
J’étais passé complètement à côté de cette histoire, mais Patrick Beja du podcast Le RDV Jeux, ainsi que ses invité·es, en particulier le journaliste Cassim Montilla, ont abordé le sujet en appuyant sur le caractère transphobe de l’affaire donc j’me suis dis que j’allai en parler brièvement.
On est un peu face au Gamergate 2.0.
Sweet Baby Inc, une petite entreprise canadienne de consulting en narration dans le jeu-vidéo, est accusée de « wokiser » (alors je ne sais pas si le terme existe mais passons...) les grosses productions jv comme God of War Ragnarok, Alan Wake 2 ou encore Spiderman (qui sont pourtant 3 jeux où vous jouez un personnage principal blanc cishet masuclin – ‘fin truc habituel hein).
D’après des internautes, plutôt orienté·es droite et extrême-droite MAGA – donc trumpist hein -, l’entreprise aurait obligé les dev à intégrer plus d’inclusivité dans leurs jeux. (Ce qui n’est pas le cas au passage, lorsqu’il y a consulting et relecture, ce sont les boites de dev qui en font la demande explicite pour améliorer la narration et création de leurs jeux.)
Ces personnes présentent aussi l’entreprise comme étant un « cancer idéologique qui ruine les jeux-vidéo » et qui serait anti-homme cis blanc, à forcer à mettre des personnages trans partout.
Tout ça a résulté à plusieurs choses :
Une vague de harcèlement à l’encontre de l’entreprise et ses employé·es ;
La création d’un groupe Steam (Pour les gens qui ne le sauraient pas, Steam est une plateforme de distribution numérique de jeux vidéo sur PC) – qui liste tous les jeux auxquels la boite aurait fait de la relecture pour appeler à les boycotter. - Dans la réalité, le travail effectué ne comprends pas toujours de la relecture inclusive selon les jeux. -
Et surtout d’un serveur Discord où de nombreux messages et images à caractère transphobe, raciste et/ou misogyne pullulent allègrement. C’est la foire à la saucisse ! Et c’est tel, que les membres sont même appelé·es à utiliser Telegram, qui est une application de messagerie offrant la possibilité de communiquer de manière privée avec des messages chiffrés de bout en bout pour contrôler la confidentialité des discussions, lorsqu’on est sur des discours qui dépassent un seuil de violence (on va dire ça comme ça) qui ferait sauter le serveur Discord.
On termine avec les États-Unis. Côté législation ce mois-ci nous avons :
- Une cour d’appel fédérale qui a autorisé l’entrée en vigueur immédiate de l’interdiction des soins d’affirmation de genre dans l’Indiana.
- Le Wyoming qui est devenu le dernier État américain en date à interdire les soins d'affirmation de genre pour les mineur·es trans, rejoignant 23 autres États du pays qui ont adopté des lois restreignant ou interdisant ces types de soins.
- La législature du Kansas qui vient d'adopter un projet de loi qui exigera 2 choses :
La suppression de tous comptes de réseaux sociaux appartenant aux personnes de 14 ans et moins.
Et une vérification de l'âge pour accéder à tout site qui « publie ou distribue du matériel préjudiciable aux mineur·es ».
A première vue, on peut se dire « Bon, pourquoi pas. Ça évitera que les gamin·es tombent sur des sites pour adultes ». Alors, oui. Mais pas que !
Dans les faits, la formulation de la loi fait que ça va aussi s’appliquer pour tout sites ayant un contenu LGBTQ+ ou bien orientés éducation à la vie affective et sexuelle.
Lorsqu’on parle de vérification d’âge, ce ne sera pas juste cliquer sur un bouton pop up disant « j’atteste que j’ai bien 18 ans » hein. On parle ici de fournir une carte d’identité ou bien une carte bancaire. Quelque chose qui, factuellement, prouve que vous êtes bien majeur·e. Il n’y a peu de marche de manœuvre pour tenter de contourner la chose.
Ce qui pose, bien évidemment problème lorsqu’on est en questionnement et en recherche de réponses ou de représentation à ces âges là. Et qu’on ne peut pas ou ne se sent pas à l’aise avec le fait de questionner ses proches sur ces sujets.
Sans parler du fait que ça s’appliquera pour toutes les personnes du Kansas qui utilisent ces plateformes. On sera sur du stockage de masse de documents perso.
- Alors je sais que ces derniers mois j’ai dis que je ne traiterai plus des propositions de loi négatives mais celle-ci est suffisamment fucked up pour la mentionner : Un nouveau projet de loi dans le Missouri inscrirait les profs sur le registre des infractions sexuelles s'iels « soutiennent et/ou contribuent à la transition sociale » d'un ou une jeune trans. (Que ce soit l’usage des bons pronoms, un soutien matériel, du partage d’infos ou de ressources concernant les transitions sociales).
Ce serait catégorisé comme un délit de classe E, passible de peine pouvant aller jusqu'à 4 ans de prison et d’amendes pouvant atteindre 10 000 dollars.
Selon le Los Angeles Blade, il est prévu que ce projet de loi n'aboutisse pas en commission, mais tout de même, cela reste inquiétant…
- Un projet de loi interdisant les drapeaux queer et les discussions concernant les personnes LGBTQ+ dans les écoles de l'Utah a été rejeté par la Chambre des représentants de cet État.
- Un projet de loi visant à forcer les prof à mégenrer les élèves trans et à leur interdire d'utiliser les bonnes toilettes à l'école a été rejeté en Arizona.
- Et pour terminer avec cette partie législation : Le conseil municipal de Sacramento, capitale de la Californie, a voté à l'unanimité pour déclarer la ville comme "sanctuaire pour les personnes trans", garantissant que ses ressources municipales ne seront pas utilisées pour criminaliser les personnes trans en quête de soins d’affirmation de genre, et ne coopéreront pas avec celleux qui cherchent à faire respecter des lois criminalisant ces soins dans d'autres États.
Dans le reste de l’actu USA :
- Des républicain·es de l'Alabama demandent le licenciement d'une employée trans du Space Camp de la NASA après qu'un homme ait signalé sur Facebook la présence de cette employée, sans qu'aucune allégation d'un comportement inapproprié ne soit faite. L’affaire à pris de l’ampleur après que le compte Libs of Tiktok – encore lui… - aie emboîté le pas pour en parler.
Des politiciens, dont le sénateur Tommy Tuberville, ont insinué que la simple présence d'une personne trans représentait un danger pour les enfants, amplifiant ainsi une panique morale selon laquelle les personnes trans sont intrinsèquement dangereuses pour la sécurité des enfants.
Une pétition en soutien à l'employée du Space Camp a été lancée par le groupe Alabama Transgender Rights Action Coalition.
- Petit point sur l’affaire "WPATH Files".
Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
C’est un document publié par des groupes anti-trans et promu par des activistes de droite, qui prétend révéler des scandales médicaux majeurs au sein de la WPATH (la World Professional Association for Transgender Health).
Ces fameux fichiers ont été rapidement partagés par presque toutes les grandes organisations anti-trans ainsi que par les journalistes qui les soutiennent.
Sauf qu’un examen minutieux effectué par la journaliste Erin Reed a révélé que ce dernier était truffé d’erreurs. 216 pour être précis ! Ce qui est juste énorme ! Parmi elles on retrouve des erreurs de citation ou encore d’interprétations trompeuses. En effet, le rapport déforme souvent les citations et les données médicales, mélange identité de genre et sexualité, et présente de manière fallacieuse des échanges cliniques ordinaires comme des preuves de scandale. On peut y retrouver en plus une sélection biaisée et décontextualisée de messages de forums médicaux.
Et surtout, il y a un aspects assez marquant du document qui critique les faibles taux de regrets chez les personnes trans, suggérant que leur bonheur serait "suspect". Littéralement les transitions fonctionnent, c’est tellement inconcevable et chelou pour les transphobes que ça en devient suspect !
Bref, on est face à un rapport chargé de manipulations visant à discréditer la WPATH.
- Twitter interdit de nouveau le mégenrage et le deadnaming suite à la mise à jour plus que discrète de ses conditions d’utilisation. La conséquence ne sera que de "réduire la visibilité des publications" enfreignant à répétition cette politique. Cela ne s'appliquera que "là où les lois locales l'exigent" et ce sera à la victime de faire le signalement.
De plus, Elon Musk, le propriétaire de la plateforme, connu pour ses positions transphobes, a laissé entendre qu'il pourrait annuler à nouveau la politique et que cette dernière ne sera appliquée qu’au cas par cas. Chaya Raichik, qui gère le compte transphobe Libs of TikTok, a reçu la confirmation de Musk lui assurant qu'elle ne serait pas suspendue malgré ses nombreuses violations de la politique…
- On poursuit avec une info toujours en lien avec les réseaux sociaux. Un rapport GLAAD dénonce que Meta, propriétaire de Facebook, Instagram, WhatsApp et Threads, malgré ses politiques d’utilisation interdisant la transphobie, tolère toujours de manière flagrante et récurrente les contenus haineux et discriminatoires envers les personnes trans sur ses plateformes.
On parle de contenus incluant des attaques haineuses, des allégations de "grooming", des mensonges sur les soins de santé trans, des discours de déshumanisation, des appels à la violence et même des incitations au suicide.
Malgré de nombreux appels à l'action et les preuves fournies par la communauté LGBTQ+, Meta ne semble pas faire respecter ses propres politiques, laissant ainsi un environnement toxique et dangereux pour les personnes LGBTQ+ sur ses plateformes.
- Selon un autre sondage GLAAD, plus de 50 % des électeurices inscrit·es s'opposent à un ou une candidate qui parle fréquemment de restreindre l'accès aux soins de santé et à la participation aux sports pour les jeunes trans.
Cette opposition pourrait être préjudiciable à certain·es républicain·es qui ont largement adopté des messages anti-trans en vue des élections de novembre, bien que cette stratégie ait eu déjà peu de succès lors des élections de mi-mandat de 2022.
- Suite de l’affaire Nex Benedict.
Le procureur du comté de Tulsa a déclaré qu’un « dépôt d’accusations criminelles n’est pas justifié » pour cette affaire. Ce qui signifie qu’il n’y aurait pas d'accusations, ni de répercussion pour les 3 élèves qui ont attaqué violemment Nex Benedict la veille de sa mort. Le procureur a qualifié l’altercation d’« exemple de combat mutuel »…
Seconde info toujours concernant Nex Benedict :
Le rapport d’une page du médecin légiste de l’Oklahoma indique que l’ado se serait suicidé. La cause probable du décès est répertoriée comme étant une surdose d’un combo de Benadryl et de Prozac. Selon le Center for Disease Control and Prevention, ce sont deux médicaments couramment utilisés lors des tentatives de suicide.
Bon.. Il y a quelques petites choses à détricoter là-dedans.
De 1) Même en tenant compte de la question du suicide de Nex Benedict (qui reste douteux – je reviendrai sur ça juste après), l'agression qui l'a conduit à l'hôpital reste un crime de haine. Et le fait qu'une personne se suicide après avoir été victime d'un tel crime est aussi grave que la mort d'un ado dans un homicide transphobe. Je le dis parce que la thèse du suicide a fait que certaines personnes transphobes minimisaient l’agression, en disant « Bah vous voyez encore un trans qui se fou en l’air ! Ça n’avait rien à voir au final. ». (Les gens sont décidément toujours autant empathiques, ça fait plaisir à voir…)
Et de 2) donc cette conclusion un peu étrange du suicide :
La famille de Nex Benedict a publié des informations qui ont été exclues du rapport du médecin légiste de l'Oklahoma. On peut y retrouver de multiples contusions, de multiples hémorragies, de multiples lacérations et de multiples écorchures qui ont été trouvées sur sa tête, qui démontrent de la gravité de l'agression avant sa mort.
Nex a été décrit dans l’appel au 911 comme étant « posturing ». Ça fait référence soit à « decerebrate posturing » (une posture décérébrée), soit à « decorticate posturing » (une posture décortiquée) qui, dans les deux cas, sont des indicateurs assez clairs d'une lésion cérébrale grave.
Et il ne faut pas oublier non plus, que le gamin a été reconduit chez lui sans qu’une période observatoire suffisante (à savoir 72h dans ce genre de blessure) n’aie été mise en place par l’hôpital. Ce qui pourrait expliquer la prise d’auto-médication pour se soulager.
Donc, ça reste bizarre.
Suite à cette affaire, le ministère de l'Éducation à ouvert une enquête fédérale. Ça a également permis d’attirer l’attention sur la récente nomination de Chaya Raichik, la fondatrice des Libs de TikTok, à un rôle consultatif au sein du ministère de l'Éducation de l'État d'Oklahoma (bien qu’elle ne vive pas dans cet état). Et des groupes de parents ont appelé, dans une lettre ouverte, l’influenceuse transphobe à « rester en dehors de [leur] État. ».
- Alex Franco, un jeune homme trans de 21 ans, a été tué par balle par 3 ado (âgés respectivement de 15, 17 et 17 ans) dans l'Utah. Alex avait été signalé disparu par sa petite amie. Suite à des recherches policières, son corps a été retrouvé dans une zone désertique de l'Utah. Les ado ont été arrêtés et inculpés pour son enlèvement et son meurtre.
Un mémorial pour lui rendre hommage a été organisé par les amis et la famille d'Alex.
- Une étude Media Matters a révélé que la couverture médiatique de la législation anti-trans en 2023 – en particulier, dans le cas des lois qui cherchaient à interdire ou à restreindre l'accès des personnes trans aux soins d'affirmation de genre ou aux établissements publics – variait considérablement en termes de ton et de temps passé sur les chaînes câblées.
Bien que toutes les chaînes, indépendamment de leur orientation politique, aient abordé le même sujet, la manière dont elles l'ont traité différait considérablement.
Sur MSNBC et CNN, respectivement 42 % et 36 % des segments ont utilisé des recherches pour contredire les narratifs anti-trans ou la désinformation, tandis que sur Fox News, 49 % des segments ont soutenu des restrictions sur les soins d'affirmation de genre ou l'accès aux toilettes pour les personnes trans.
Malgré ces différences dans la manière dont ces réseaux ont abordé ces lois en termes de ton et de temps alloué, très peu de segments ont donné la parole à des personnes trans. Sur MSNBC, seulement 22 % des segments ont inclus des invité·es ouvertement trans. Sur CNN, ce chiffre s'élevait à 16 %. Et la situation était encore plus catastrophique sur Fox News, où aucune présence trans n'a été observée, quand bien même le réseau compte parmi ses employé·es la personnalité trans Caitlyn Jenner. (Bon pour cette dernière, honnêtement ce n’est pas plus mal hein. Elle a encore déclaré ce mois-ci que les femmes trans ne sont pas de « vraies femmes » et a appelé au retour des tests chromosomiques dans le sport. Comment tirer contre son propre camp…)
En 2024, la persistance de la tendance à la législation anti-trans souligne une fois de plus l'importance capitale des médias dans la manière dont les expériences des personnes trans, les plus directement touchées par ces initiatives législatives, sont couvertes et comprises.
- Plus d'une douzaine d'athlètes universitaires ont intenté un recours collectif contre la National College Athletics Association (la NCAA), alléguant que l'organisation violait leurs droits en vertu de l'article IX en permettant aux athlètes trans de participer aux compétitions féminines.
Les 16 plaignantes, dont l'ancienne nageuse de l'Université du Kentucky Riley Gaines, accusent la NCAA de violer la loi fédérale anti-discrimination et de ne pas fournir un traitement égal aux femmes en permettant aux athlètes trans de concourir dans les ligues correspondant à leur identité de genre.
Iels cherchent des dommages punitifs pour le « stress émotionnel » occasionné, le retrait de Lia Thomas et d'autres athlètes trans des records officiels des femmes de la NCAA, ainsi qu'une interdiction des femmes trans dans les vestiaires féminins.
- Planet Fitness a exclu une de ses adhérentes pour avoir pris une photo d'une femme supposée trans dans ses vestiaires féminins qu’elle a ensuite partagé sur le net.
Malgré les objections persistantes de Patricia Silva, la femme exclue – accessoirement partisane de Donald Trump –, la salle de sport a maintenu sa décision de résilier son abonnement en raison de la violation de la politique interdisant de prendre des photos dans les vestiaires. Et en a profité pour réaffirmer son engagement de longue date envers un environnement inclusif et respectueux de l'identité de genre de ses membres.
Silva s’est plainte sur Facebook que, je cite « Planet Fitness [avait] annulé [son] adhésion et a permis au pédophile de rester. » Ses propos ont été relayées par la suite par le compte anti-trans Libs of TikTok qui a appelé au boycott de la salle de sport.
- Et pour terminer, un récent sondage en Caroline du Sud révèle que 71 % des électeurices inscrit·es, y compris une majorité de républicains et républicaines, estiment que le gouvernement ne devrait pas intervenir dans les décisions médicales concernant les soins de santé des jeunes trans, à partir du moment où les parents sont impliqué·es dans cette prise de décision.
La Caroline du Sud reste l’un des rares États contrôlés par les Républicains à ne pas avoir interdit les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es et jeunes trans.
Du coup c’est intéressant d’avoir un résultat aussi marqué dans un contexte où une proposition de loi allant dans ce sens est actuellement à l'étude.
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🔗 Les sources :
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merecot · 9 days
Note
Tu penses quoi des manifs d'hier et de leurs revendications ? Personnellement je suis d'accord avec un certain nombre de truc mais...
1) manifester parce que deux meufs (qui ne sont pas au pouvoir et aux dernières nouvelles ne comptent pas l'être) ont écrit un bouquin je trouve ça un peu gros, surtout vu le nombre d'auteurs♂️ qui sortent des livres anti wokisme tous les mois ce qui fait pas vraiment réagir grand grand monde. (Je précise que j'ai pas acheté le livre et je je compte pas le faire)
2) manifester parce que ya des projets de loi pour que les chirurgies de réasignement et les hormones ne soient pas accessibles aux mineurs... C'est un peu toujours pareil, c'est pas le truc dont ils disent que ça n'arrive jamais de toute façon ? Je sais pas pour les autres, mais dans ma ville la plus grosse revendication c'était ça. C'était très "vive les bloqueurs de puberté et les hormones"
Je dois t’avouer que je n’ai pas trop fait attention à ce sujet ces derniers jours et je savais juste qu’il y avait une énième manifs des TRAs. J’ai donc fait pas mal de recherches pour te répondre et j’ai lu la proposition de loi qui a enclenché tout ça et la tribune résultante donc voilà ce que j’en ai compris et ce que j’en pense.
Du coup, la vague de manifestations a été lancée suite à une tribune de Politis en réponse avant tout à la proposition de loi des sénateurs du LR visant à "encadrer les pratiques médicales mises en œuvre dans la prise en charge des mineurs en questionnement de genre".
Alors d’abord quelles sont les propositions du LR ? La plupart de leurs préconisations sont médicales, faisant suite à l’audition de 67 experts français. Ces propositions semblent très honnêtement tout à fait légitimes, en passant par :
“l’évaluation et le diagnostic de la transidentité des mineurs par des équipes pédopsychiatriques de proximité”
la mise en place de prise en charge psychiatrique en première intention (parce que oui, rappelons-le, la dysphorie de genre si elle est réellement présente chez l’enfant est avant tout un problème psychologique)
l’interdiction de la prescription ou l’administration de bloqueurs de puberté ou d’hormones aux mineurs pour traiter la dysphorie sans cependant interrompre les traitements de ceux l’ayant déjà commencé si tel est leur souhait
l’interdiction de la chirurgie dite de réassignation sexuelle aux mineurs voire aux moins de 25 ans (car le cerveau n’a pas fini d’évoluer jusqu’à cet âge là)
mais aussi la création de soins spécifiques pour quiconque voudrait détransitionner.
( Source : https://lesrepublicains-senat.fr/la-transidentification-des-mineurs/)
Donc en somme, rien de choquant, au contraire ! Pour moi cela semble un programme solide qui voudrait accompagner ceux et celles qui souhaiteraient détransitionner et surtout interdire la transition de mineurs pour les protéger d’un processus médical lourd dont il est difficile de revenir en arrière et qui aura un impact sur leur corps et leur état mental tout le reste de leur vie.
Pourtant, les TRAs qui soit disant n’ont aucune intention de transitionner des mineurs mal informés, ne prennent absolument pas ces idées de régulation comme une bonne nouvelle, au contraire.Leurs arguments sont nombreux et tous sans fondements, basés sur une sorte de paranoïa générale mais celui qui m’a fait le plus tiquer est celui-ci :
“Elles [les propositions de loi] s’inscrivent dans une offensive internationale coordonnée de la droite et de l’extrême droite contre le droit à disposer de son corps, visant de façon conjointe les droits reproductifs et les droits des personnes trans, en réponse aux quelques maigres droits trans conquis au début du siècle dans certains pays et à la nouvelle vague féministe. […] La question des droits reproductifs (avortement, contraception, PMA) et des droits liés à la transition sont indissociables puisqu’ils relèvent de la revendication historique de nos mouvements sur le droit à disposer librement de son corps : ils doivent être défendus de façon conjointe”.
(Source de la tribune : https://www.politis.fr/articles/2024/04/attaques-contre-les-droits-trans-et-reproductifs-nattendons-plus-faisons-front/)
L’argument du “mon corps, mon choix” est utilisé absolument de partout en une espèce de réappropriation du mouvement féministe pro-avortement. Ce lien fait très à la légère est tout à fait malhonnête selon moi et montre une incompréhension totale de la revendication au droit à disposer de son corps comme l’entendent les féministes.
Quelles sont donc les revendications de Politis et de ses signataires principaux, dont la CGT, Collages Féminicides Paris, Nous Toutes, le Planning familial, la France insoumise, Les Écologistes – EELV et le NPA (existe-t-il encore un parti de gauche ou une grande asso féministe qui n’essaye pas de nous jeter sous le bus ?) ? La principale est la suivante :
“[…] exige, a contrario, une transition dépsychiatrisée, déjudiciarisée, libre et gratuite pour les personnes majeures et mineures en ouvrant la possibilité de changement de la mention légale de son sexe à l’état civil par autodétermination de son identité de genre”.
(Source venant de la CGT : https://www.cgt.fr/comm-de-presse/mobilisation-du-5-mai-2024-droits-des-personnes-trans-vers-le-droit-lauto-determination-pour-toustes)
Comme tu peux t’en douter j’ai un problème avec à peu près chaque mot de cette exigence de leur part. Mais le fond de ma pensée est qu’il est tout simplement criminel de vouloir que chacun puisse transitionner médicalement et légalement sans aucun test psychiatrique, simplement en les prenant au mot.
Donc en gros je ne suis d’accord avec aucune de leurs revendications, que je trouve malhonnêtes au possible et franchement très dangereuses pour l’avenir de tous les mineurs mals dans leur peau, atteints de troubles psychologiques ou tout simplement homos. (Et en ce qui concerne Transmania de ce que j’ai vu c’était juste une petite note en bas de page dans leurs revendications mais c’est complétement ridicule. Les autrices n’ont aucune ambition politique et malgré leurs récentes incursions à droite elles n’ont aucun réel impact sur la politique de ce pays. En revanche, tu savais qu’il y a un an Zemmour a publié un nouveau livre ? C’est drôle mais je n’ai vu aucune manifestation à ce sujet…)
Merci pour ta question en tout cas ! Et désolée pour la dissertation que je t'ai fait en réponse mdrr.
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t-news-pastille · 15 days
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Actu trans d'avril 2024
France : Le groupe Les Républicains, qui a pondu le rapport transphobe sur « la transidentification des mineurs » le mois dernier, n’aura pas attendu bien longtemps avant de déposer une proposition de loi allant dans le sens des recommandations du rapport…
Il est question :
D’interdire les prescriptions de bloqueurs et de THS à des mineur·es.
D’interdire les opérations dites de réassignation sexuelle. (On rappelle que c’est déjà le cas en France, mais passons).
Et de sanctionner les professionnel·les de santé qui prescriraient de tels traitements. (Il est question de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.)
L’interdiction des transitions sociales à l’école, mentionnée dans le rapport de base, n’a heureusement pas été conservée pour cette proposition de loi. Cependant, l’article 3 de la proposition de loi mentionne l’élaboration d’une « stratégie nationale pour la pédopsychiatrie » ce qui sonne drôlement comme la mise en place de thérapie de conversion…
La proposition de loi doit passer en commission des affaires sociales le 22 mai, puis en séance publique le 28 du même mois. A voir ce que ça donnera.
Toujours en lien avec les LR, et plus précisément Jacqueline Eustache Brinio, cette dernière a invité les 2 activistes anti-trans Dora Moutot et Marguerite Stern au Sénat à l’occasion de la sortie de leur livre au contenu plus que douteux.
D’ailleurs en parlant de ça, suite à l'alerte de la drag queen Kam Hugh concernant des affiches promotionnelles du livre des 2 activistes anti-trans affichées par JCDecaux, la mairie de Paris a réagi en demandant leur retrait.
Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire, a condamné la présence de ces affiches dans la ville, qualifiant leur contenu d'accroche de "transphobe et complotiste". Il a déclaré que « la transphobie est un délit » et que « la haine de l'autre n'a pas sa place dans Paris ». Il a également dénoncé le caractère mercantile nauséabond et caricatural de la publicité.
La mairie de Lyon a également fait savoir au travers de l’adjoint au maire à la Sécurité, Mohamed Chihi, qu’elle demandait le retrait immédiat des affiches.
En moins de 24 heures, JCDecaux, la société en charge de l'affichage publicitaire, a retiré les affiches et présenté des excuses aux personnes qui ont pu être blessées par leur contenu.
Par ailleurs, l’association Stop Homophobie a indiqué recenser tous les passages de ce livre qui enfreignent le droit français en vue d’une plainte. L’association SOS Homophobie a, quant à elle, déjà déposé une plainte à leur encontre.
Seconde proposition de loi qui suit la même veine mais qui provient du Rassemblement National. Nous sommes face à un article unique qui indique simplement « Tout traitement médical et hormonal de transition de genre est interdit pour les mineurs. ».
Au moins ça a le mérite d’être clair !
Dans l’exposé des motifs de cette proposition de loi, il est question 1er degré de « mode sociétale du wokisme [qui] déferle sur la France » et d’« étapes de la transformation de dysphorie de genre ».
Pour justifier leur demande d’interdiction, les député·es se sont basé et renvoient vers plusieurs livres transphobes dont celui de Caroline Eliachef & Céline Masson (qui je le rappelle ont toutes deux été auditionnées par les LR dans le cadre de leur rapport sur la « Transidentification des mineurs en France » qui a débouché la proposition de loi mentionnée juste avant celle du RN).
Autre proposition de loi, mais positive cette fois !
Mélanie Vogel, du groupe écologiste, a déposé début avril une proposition de loi visant à faciliter le changement de la mention du genre à l’état civil en déjudiciarisant la procédure. Le but est de la rendre possible via une simple demande en mairie (donc sans avoir à passer par un tribunal comme c’est le cas actuellement), et sans pièce justificative requise (de type attestation tierce, avis médical ou comparution pour juger du physique de la personne).
Cette proposition de loi acterait juridiquement la possibilité pour des mineur·es de faire une demande. Seul·e à partir de 15 ans révolu ou bien en deçà via ses responsables légaux. La procédure serait aussi ouverte également aux détenu·es, étranger·es et demandeur·euses d'asiles.
Il n’est pour l’instant pas question de reconnaissance légale ou administrative des personnes non-binaires, ni de suppression de la notion de "sexe" sur les documents d’identité.
Il faudra attendre le débat au Sénat et à l'Assemblée nationale pour savoir si cette proposition de loi passe ou non. Au vu de la composition actuelle du sénat, il y a de fortes chances que le texte final soit modifié quand même.
Plus de 800 collectifs, asso et personnalités ont appelé à des rassemblements partout en France le 5 mai prochain pour les droits des personnes trans et contre l'offensive anti-trans en cours, ainsi que pour les droits reproductifs de toutes et tous, et les droits des personnes intersexes.
La mobilisation réclame plusieurs points :
Une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite pour les personnes majeures et mineures.
L’accès à la PMA pour toutes les personnes trans.
L’arrêt des mutilations pour les enfants intersexes.
Des moyens massifs pour les services publics afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception.
Une éducation aux questions de genre et de sexualité prise en charge par les travailleurs·euses de l’éducation, de la santé.
Si vous souhaitez signer la tribune c’est possible, le lien sera dans les sources de l’émission. Pareil pour la liste des diverses villes proposant un rassemblement.
En février 2023, les associations « Stop Homophobie » et « Mousse », ainsi que Marie Cau et Hanneli Victoire avaient déposé une plainte à l'encontre de Dora Moutot pour injures et appels à la haine transphobe.
Cette dernière a annoncé via story Instagram qu'elle avait été placée en examen. Le compte Instagram de la militante anti-trans aurait perdu 100 000 abonné·es depuis cette annonce.
« Venez comme vous êtes ! »… Ou pas. Puisqu’une jeune femme trans, employée dans un McDonald's près d'Angers, a demandé au conseil de prud'hommes de reconnaître la discrimination de genre et le harcèlement qu'elle a subis.
Elle avait été embauchée alors qu'elle était encore perçue comme un homme. Après avoir commencé sa transition, elle a été convoquée par son employeur à un "entretien de recadrage" où on lui a interdit l'utilisation de son prénom féminin dans le restaurant et demandé de ne plus se maquiller. Suite à son refus de retirer son maquillage, elle a été empêchée de travailler et est en arrêt maladie depuis mars 2023.
Elle demande la résiliation de son contrat, des dommages et intérêts, ainsi que l'indemnisation de ses 8 mois d'arrêt de travail. Son employeur nie les accusations de discrimination et de harcèlement.
Le conseil de prud'hommes doit rendre son jugement le 24 juin prochain.
En parlant de travail, le baromètre LGBT+ édition 2024 de l’organisme L'Autre Cercle associé à l’Ifop, et ayant sondé plus de 1 000 personnes, révèle des progrès dans l'acceptation des personnes LGBTQ+ au travail en France, mais nuance ces données, en particulier pour les employé·es trans et non-binaires.
Près de 35% des employé·es trans et non-binaires ont constaté des traitements inégaux, soit 9 points de plus que les employé·es LGB en général.
21% des salarié·es non-LGBTQ+ ressentent un malaise face au coming out d'un ou d'une collègue trans, comparé à seulement 6% en cas de coming out gay, bisexuel ou lesbien.
Et plus d'un tiers à indiqué avoir été agressé·e sur son lieu de travail, soit 9 points de plus que les employé·es LGB.
Ces données corroborent les violences que subissent les personnes trans et non-binaires dans la sphère publique, et soulignent la nécessité d'une sensibilisation accrue et d'une meilleure protection pour cette population dans l'environnement professionnel.
L'entrée en vigueur d'une nouvelle loi en Écosse visant à lutter contre l'incitation à la haine envers les personnes trans a déclenché une controverse alimentée par J.K. Rowling, soutenue par le Premier ministre conservateur du Royaume-Uni Rishi Sunak.
Rowling a critiqué la loi, affirmant qu'elle pourrait être utilisée pour museler celles et ceux qui s'opposent à la suppression des espaces réservés aux femmes, tandis que Sunak y voit une atteinte à la liberté d'expression.
L’arrogance de l’autrice est telle, qu’elle a même mis au défi la police écossaise de l’arrêter pour ses déclarations transphobes, affirmant la nécessité de nommer précisément les sexes biologiques.
La police écossaise, qui dit avoir reçu plusieurs plaintes visant l'autrice, a toutefois indiqué que JK Rowling ne serait pas arrêtée.
Toujours concernant l’autrice anti-trans – je vous jure que j’en ai marre de devoir parler de sa vieille tronche tous les mois, mais c’est comme ça ... – elle nous a sorti qu’elle ne pardonnera pas à Emma Watson et Daniel Radcliffe (toustes 2 acteurices des films Harry Potter) leur soutien à la communauté trans. Et ce, même s'iels s'excusent. (Ses déclarations étaient en lien avec son soutien au rapport du « Cass Review » commandé par le NHS England. Je reviendrai sur ce rapport juste après.)
La meuf est tellement perchée dans ses délires transphobe, à parler de manière obsessionnelle des personnes trans tous les jours, qu’elle est rendue à se sentir attaquée parce que 2 personnes, qui ont bossé il y a plus de 10 ans sur des films adaptés de son univers, ne sont pas transphobes. On en est là ! (Au passage, il n’a jamais été à l’ordre du jour que les 2 acteurices fassent de quelconques excuses hein. Il n’y a pas eu de déclaration de leur pars. Iels vivent leur meilleure vie tranquillou à s’occuper de leur fesses.)
Pour terminer sur Rowling : si vous avez écouté l’épisode de T-News du mois dernier, vous vous souviendrez peux-être que j’y disais que l’autrice avait fait un tweet négationniste concernant l'Holocauste. Depuis, ses avocat·es et elle ont poursuivit en diffamation une journaliste anglaise qui l'a qualifiée de négationniste (ce qu’elle est factuellement).
La journaliste a depuis supprimé son tweet et présenté ses excuses à Rowling pour éviter un procès. Sauf que cette action légale a suscité plus d'attention qu’autre chose sur les propos fumeux de l’autrice. Et depuis le hashtag "JK Rowling is a Holocaust Denier" est devenu viral.
Le « Cass Review », que j’ai mentionné juste avant, est un rapport de 398 pages commandé par le NHS et dirigé par la pédiatre Dr Hilary Cass (qui n'a aucune expérience préalable dans les soins pédiatriques d'affirmation de genre et qui suit sur les réseaux sociaux des figures anti-trans) a fait grand bruit.
Ce rapport, qui se rapproche pas mal de ce qui a pu se faire avec celui des LR au vu de sa qualité, sa réalisation et de ses recommandations foireuses, appelle à des restrictions sur les soins et les transitions sociales des personnes trans. Il préconise même de bloquer l'accès aux soins d’affirmation de genre pour les adultes trans de moins de 25 ans en Angleterre (parce que le cerveaux ne serait pas encore totalement formé et développé avant cet âge - Bref, le truc habituel quoi).
Le rapport fait des déclarations et des recommandations non étayées par des preuves, promeut des théories discréditées et ignore délibérément des preuves favorables aux soins d'affirmation de genre.
Le rapport soutient l'idée selon laquelle le fait d'être trans peut être causé par l'anxiété, la dépression et des problèmes de TOC, malgré le fait que l'American Psychological Association (qui est la plus grande association de psychologie au monde) réfute cette hypothèse faute de preuves. Il affirme également que les personnes trans peuvent être « influencées » pour devenir trans (en rapport avec la fameuse ROGD qui est une théorie mainte foie discréditée et rejetée par plus de 60 organisations de santé mentale).
101 études sur 103 sur les soins d'affirmation de genre (notamment sur les bloqueurs de puberté et l'hormonothérapie chez les jeunes trans) ont été rejetées pour l’écriture du rapport parce qu'elles n'étaient pas de « qualité suffisamment élevée » ou fiables sous couvert qu’elles ne sont pas effectuées « en double aveugle » – Ce qui en gros fait référence à des études dans lesquelles 2 groupes de sujets reçoivent soit un placebo, soit un médicament à tester, sans que les sujets ni les chercheur·euses ne sachent quel groupe a reçu quoi. – Ce qui seraient juste éthiquement problématique et logistiquement impossibles à mettre en œuvre dans le contexte des transitions. ‘fin je veux dire, annoncer à un ou une gamine qu’iel va avoir des bloqueurs puis lui filer un placebo qui ne fera rien et laissera sa puberté de genre assigné à la naissance se faire revient juste à de la torture et du trauma gratuit hein. Ce n’est juste pas possible !
Ah, et autre chose, le rapport est tellement déterminée à ignorer le point de vue des personnes trans qu'il n’y a que des images générées par IA pour représenter des personnes trans. (De manière stéréotypées, sinon ce n’est pas drôle hein.)
Bref, c’est d’la grosse merde ! Et en plus quelques temps après la parution du rapport le Dr Cass a fait volte-face et indiqué que les bloqueurs de puberté et l'hormonothérapie devraient être disponibles en fonction des besoins individuels, ce qui contredit les conclusions restrictives du rapport.
Immédiatement après la publication du Cass Review, des expert·es en soins de santé trans et organisations du monde entier (dont un groupe composé de 136 universitaires de plus de 20 universités à travers l'Irlande) ont exprimé leur opposition à ses conclusions, soulignant que ces soins sont une nécessité médicale qui sauve des vies.
Cette opposition du corps médical n’a pas empêché le NHS Greater Glasgow and Clyde (le NHS d’Écosse) de décider de mettre en pause toute nouvelle prescription de bloqueurs de puberté et de THS aux mineur·es trans. Seules les personnes mineures actuellement sous traitement pourront le continuer.
Suite à la fermeture prévue du Gender Identity Development Service du Tavistock Centre, la seule clinique d'identité de genre du NHS England pour les jeunes trans, 2 nouveaux centres régionaux à Londres et dans le nord de l'Angleterre devraient ouvrir / ont ouvert – je ne sais pas exactement si c’est le cas ou pas - en avril. Cependant, des sources et lanceurs d'alerte ont révélé que ces centres ne sont pas du tout prêts, manquant de personnel suffisant et de formations adéquates. La réorganisation des soins est qualifiée de chaotique et inadéquate, soulevant de sérieuses préoccupations quant à la qualité des services et soins à venir.
De plus, les temps d'attente déjà longs se sont aggravés, avec des estimations dépassant 39 mois pour les jeunes de moins de 18 ans.
Une étude financée par le Comité International Olympique a révélé que les athlètes transféminines sont physiquement désavantagées par rapport aux femmes cis dans plusieurs domaines clés, y compris la force musculaire et la capacité cardio-respiratoire. Contrairement aux affirmations rependues, la densité osseuse des femmes trans était équivalente à celle des femmes cis.
Les chercheur·euses de l'Université de Brighton ont également souligné qu'il est nécessaire de mener des études longitudinales pour évaluer l'effet à long terme de la transition et que les fédérations sportives devraient procéder avec prudence avant d'imposer des interdictions générales aux athlètes transfem’ dans les catégories féminines.
L’UDC (un parti d’extrême droite suisse) a déposé une proposition de loi pour le canton de Genève, similaire à celles proposées pour la France. A savoir un texte qui souhaite :
Interdire la promotion des transitions auprès des mineur·es ou le fait de leur en faciliter l’accès (donc bye bye les associations) ;
Interdire les THS et opérations sur les mineur·es trans ;
Sanctionner les professionnel·les de santé qui fourniraient ces types de soin ;
Et obliger les professionnel·les (que ce soit de santé, de l’éducation, du social ou du sport) d’aviser le service de protection des mineurs lorsque des signes de transition sont observés ;
Sans surprise le texte mentionne de manière tout à fait sérieuse une « idéologie woke », une « explosion des demandes de réassignation du genre » et un supposé « rejet de la biologie ». Il fait également référence aux transitions comme étant des « transformations ».
En Belgique, une proposition de loi (oui je sais encore une ! Mais promis, on est sur du positif !) a été déposée visant à protéger les enfants intersexes contre les interventions médicales non-nécessaires.
Le texte prévoit que :
Le consentement préalable, explicite, libre et éclairé doit être donné par la personne concernée pour effectuer toute intervention ou traitement ;
Les professionnel·les de santé qui pratiquent des traitements ou interventions doivent expliquer l’ensemble du procédé à leurs patients et patientes, avec un soutien psychologique.
Et lorsqu’elles sont nécessaires, les interventions doivent avoir lieu dans des conditions médicales raisonnables. Donc dans un hôpital, avec des professionnel·les de santé compétent·es et pouvant prouver qu’iels ont de l’expérience.
Le Bundestag (qui est l'assemblée parlementaire d'Allemagne) facilite officiellement le changement d'état-civil et dépsychiatrise la transidentité dans le pays. (L’ancienne loi de 1980 dite « loi transsexuelle » classait la transidentité comme un trouble psychiatrique et exigeait une évaluation psychiatrique et possiblement des traitements médicaux ou opérations pour toute modification de l'état-civil.)
Il sera désormais possible pour les personnes trans, non-binaires et intersexes de faire changer leur(s) prénom(s) et leur mention du genre en déposant une demande via simple déclaration au bureau d’état-civil, dont le changement sera validé après un délai de 3 mois.
Il n’y a plus de pré-requis médicaux ou psychiatriques, et plus de passage devant un ou une juge. De plus, il sera possible de ne pas avoir de mention de genre sur ses papiers ou bien de choisir une mention autre que "femme" ou "homme".
Cette procédure sera ouverte aux mineur·es avec l’accord de leurs parents. (A savoir qu’un tribunal familial peut intervenir dans les cas où les parents n’acceptent pas ce changement lorsque l’enfant a plus de 14 ans.) Et que ce sera aussi le cas pour les personnes réfugié·es, apatrides et titulaires d’un titre de séjour illimité.
Après l’Allemagne, c’est au tour de la Suède d’adopter une nouvelle loi concernant la simplification du changement de la mention du genre à l'état civil (dont le processus pouvait prendre jusqu’à 7 ans auparavant…).
Cette dernière abaisse de 18 à 16 ans l'âge requis pour changer légalement ses papiers. Les personnes de moins de 18 ans devront toujours obtenir l'approbation d'un responsable légal, d'un médecin et du National Board of Health and Welfare. Mais un diagnostic de dysphorie de genre ne sera plus nécessaire.
De plus, les interventions chirurgicales seront autorisées à partir de 18 ans, sans nécessiter l'approbation de l'organisme de santé publique. L'ablation des ovaires ou des testicules ne sera par contre autorisée qu'à partir de 23 ans, comme c’était le cas dans l’ancienne loi.
Cela entrera en vigueur le 1er juillet 2025.
Dans un jugement historique concernant l'affaire des Brigades pendant la dictature militaire en Argentine, l'un des plus grands procès en matière de droits humains dans la région, 10 auteurs du régime militaire ont été condamnés à la prison à vie pour une série de crimes incluant la privation illégale de liberté, les abus sexuels aggravés, les tortures et la réduction à la servitude. Ces crimes sont désormais considérés comme imprescriptibles.
Parmi les 610 victimes de ce procès se trouvent des étudiants et étudiantes, des femmes enceintes, des enfants enlevés et assassinés par les militaires, ainsi que huit femmes trans spécifiquement ciblées et torturées entre 1976 et 1983.
Ce jugement marque une première mondiale, car c'est la première fois que les violences subies par les personnes trans sont reconnues comme un crime contre l'humanité.
La première mosquée spécifiquement destinée aux musulman·es hijra a ouvert ses portes au Bangladesh, offrant ainsi un lieu de culte pour les membres de la communauté dite du « troisième genre ».
Cette mosquée est une réponse aux discriminations et aux abus que subissent souvent les hijras dans d'autres lieux de culte. Elle vise à fournir un refuge où les membres de cette communauté peuvent pratiquer leur foi sans crainte de rejet ou de moquerie, marquant ainsi un pas vers une plus grande inclusion et acceptation de la diversité de genre dans la société bangladaise.
La cheffe du gouvernement du Pendjab, Maryam Nawaz, a annoncé l’ouverture d’une école pour élèves trans dans chacune des 11 divisions (qui correspondent à des régions). Il est important de noter que 9 des 11 divisions du Pendjab avaient déjà des écoles pour la communauté trans dans le passé, et que certaines offraient une formation professionnelle en plus des programmes académiques. Nous sommes donc sur une extension de cette politique.
La première coopérative de logement dédiée aux femmes trans en Australie va être développée à Sydney, suite à la vente d'un terrain du conseil municipal dans la banlieue de Darlinghurst.
Le site de 7 propriétés a été acheté à un prix significativement réduit de 2,5 millions de dollars australiens (soit 1,5 million d'euros) par Common Equity New South Wales en partenariat avec All Nations Housing Co-operative, dans le cadre du programme de terres excédentaires du conseil.
Cette initiative vise à fournir un logement sûr et abordable aux femmes trans selon le maire de Sydney, Clover Moore. Et s'inscrit dans le cadre d'un programme plus large visant à fournir un logement abordable et diversifié aux populations vulnérables.
Le ministère de l'Éducation d'Israël a annoncé une réduction significative de 85 % du budget de son « programme de tolérance », entraînant l'annulation de près de 4 200 ateliers visant à promouvoir la tolérance envers la communauté LGBTQ+ et la lutte contre les discriminations associées.
Cette décision a suscité des inquiétudes étant donné l'augmentation de la violence et des discours de haine dirigés contre cette communauté en Israël.
L'organisation Hoshen, qui mène une partie importante de ces ateliers, a appelé à un rétablissement du financement de ce programme pour assurer la sécurité et le bien-être des jeunes LGBTQ+ dans le pays.
Le Parlement irakien a adopté une loi anti-LGBTQ+. En plus de vouloir sanctionner les actes dits homosexuels de 10 à 15 ans de prison, cette proposition de loi, si elle est adoptée, fera encourir un risque d’emprisonnement pouvant aller jusqu'à 3 années si une personne, je cite "imite le sexe opposé", ou si elle bénéficie d’une transition médicale. (Cela vaut aussi pour les médecins qui prodiguent des soins d’affirmation de genre).
Hong Kong a récemment dévoilé une politique permettant aux personnes trans de modifier le marqueur de genre sur leur carte d'identité sans obligation de subir une chirurgie de réassignation sexuelle dite "complète". Cependant, les militant·es LGBTQ+ critiquent cette mesure, soutenant qu'elle continue de violer l'intégrité corporelle des personnes trans.
La politique exige toujours des interventions chirurgicales spécifiques, telles que la mastectomie pour les hommes trans et la chirurgie génitale pour les femmes trans, ainsi qu'une hormonothérapie de 2 ans minimum. De plus, les personnes trans doivent fournir une déclaration solennelle affirmant qu’iels souffrent de dysphorie de genre et vivent bien sous leur identité de genre vécue depuis au moins 2 ans.
Le Sénat mexicain a approuvé un projet de loi visant à interdire les thérapies de conversion. Quiconque finance ou impose de telles pratiques sera sanctionné·e d’une peine de prison allant de 2 à 6 ans. Des facteurs aggravants lorsque ces pratiques sont appliquées à des mineur·es, à des personnes âgées et à des personnes handicapées sont mis en place.
Le duo pop Tegan and Sara, engagées pour les droits LGBTQ+ depuis le début de leur carrière, a publié une lettre ouverte via leur fondation dénonçant la législation anti-trans au Canada, ralliant plus de 400 artistes du pays ou basé·es au Canada, dont Alanis Morissette, Carly Rae Jepsen, Elliot Page et Mae Martin.
La lettre critique les récentes propositions de lois, notamment en Alberta, visant à interdire les soins d'affirmation de genre pour les jeunes trans et à exiger le consentement des parents pour l'utilisation des noms et pronoms dans le milieu scolaire.
World Netball a interdit aux athlètes trans de participer aux compétitions internationales de netball (un sport dérivé du basket), après une revue de sa politique sur la participation et l'inclusion.
Les athlètes trans sont désormais exclue des compétitions de netball féminin de niveau international, tandis que les athlètes non-binaires enregistrés assignés femmes à la naissance et n'ayant pas recours à un traitement à base de testostérone peuvent toujours concourir.
Cette nouvelle politique serait nécessaire, selon l’instance dirigeante, pour garantir « l’équité et la sécurité ».
Le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies a adopté, avec aucune objection, une résolution historique visant à protéger les droits des personnes (y compris enfants) intersexes, marquant ainsi une avancée significative dans la lutte contre la discrimination, la violence et les pratiques préjudiciables à l'égard de ces personnes.
Cette résolution, proposée par la Finlande, l'Afrique du Sud, le Chili et l'Australie, exhorte les États à œuvrer pour garantir le plus haut niveau possible de santé physique et mentale pour les personnes intersexes, tout en demandant au Bureau du Haut-Commissariat de préparer un rapport examinant les lois discriminatoires, les actes de violence et les pratiques néfastes (notamment les interventions médicales inutiles ou reportables effectuées sans un consentement total, libre et éclairé) à l’encontre de cette communauté à l'échelle mondiale. Ce rapport sera examiné et discuté lors d'une session du Conseil des droits de l'Homme qui se tiendra en septembre 2025.
Ce vote fait suite à des années de plaidoyer du mouvement intersexe mondial et représente une étape cruciale pour sensibiliser à cette question à l'échelle internationale et inciter les États à agir pour protéger les droits des personnes intersexes.
Un nouveau rapport du groupe de défense ILGA-Europe met en garde contre une augmentation des rhétoriques transphobes parmi les politiciens et politiciennes européennes, suscitant des inquiétudes avant les élections européennes de juin.
Le groupe de défense a constaté une accumulation des discours de haine contre la communauté LGBTQI+ dans 32 pays européens, dont 19 États membres de l'UE. Les craintes sont que les politiciens et politiciennes instrumentalisent ces discours pour semer la haine et la désinformation avant les élections de juin (où l’extrême droite devrait gagner du terrain), notamment en utilisant des tactiques de peur contre l'accès aux soins de santé des mineur·es trans et à l'éducation sexuelle.
Les attaques physiques contre la communauté queer sont également en hausse, avec seulement un pays de l'UE n'ayant signalé aucun crime de haine queerphobe au cours de l'année écoulée.
On termine comme d’habitude avec les États-Unis.
Côté juridiction nous avons ce mois-ci davantage de positif que de négatif. C’est bien, ça change un peu ! Je vais donc commencer par ça et terminer sur le positif.
La Cour suprême des États-Unis a accordé une demande d'urgence de l'Idaho pour rétablir temporairement une loi de l'État interdisant les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es de moins de 18 ans. Et ce, malgré 2 jugements précédents qui ont jugé cette loi comme inconstitutionnelle. Cette loi, qui criminalise les transitions médicales chez les mineur·es, sera donc maintenue en vigueur, sauf pour 2 plaignantes anonymes, déjà sous traitement hormonal féminisant, qui ont intenté une action en justice pour tenter de stopper cette loi.
La Cour a accordé cette demande d'urgence de l'État, estimant que le tribunal de district n'avait pas le pouvoir d'empêcher l'application de la loi dans tout l'État.
Toujours concernant l’Idaho, le gouverneur de l’état a signé une loi qui interdit aux éducateurices de la maternelle à la terminale et aux professeur·es d'université de s'adresser « sciemment et intentionnellement » aux étudiant·es trans par des prénoms et des pronoms différents de leur acte de naissance. Le projet de loi offre également des protections juridiques aux éducateurices qui mégenrent délibérément leurs élèves trans. Il a également signé une loi redéfinissant le genre comme étant synonyme de sexe, ce qui fait de l'Idaho le sixième État à adopter une telle mesure.
Une nouvelle loi du Tennessee permet aux personnes ayant des croyances et idéologies anti-LGBTQ+ d'adopter des jeunes queer et trans, en annulant une politique précédente qui exigeait le respect de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre des enfants adopté·es.
La loi interdit au Département des Services à l'Enfance de refuser une demande d'adoption sur la base de croyances religieuses, et affirme que placer un ou une enfant queer chez des adultes ouvertement anti-LGBTQ+ ne serait pas contraire à son intérêt supérieur.
Les partisan·es de la loi soutiennent qu'elle garantit la liberté religieuse et encouragera l'adoption parmi les familles religieuses, tandis que ses détracteur·ices (comprenant donc des militant·es LGBTQ+ et des législateur·ices démocrates), la condamnent comme étant préjudiciable et critiquent le fait qu'elle ne tienne plus compte de la préférence des enfants dans le processus d'adoption.
La Cour d'appel des États-Unis pour le quatrième circuit a statué en faveur des droits des personnes trans dans 2 affaires concernant l'accès aux soins d’affirmation de genre en Caroline du Nord et en Virginie-Occidentale.
Les juges ont déclaré que le refus de couverture constitue une discrimination fondée sur l'identité de genre et le sexe, violant ainsi la clause de protection égale.
Cette décision a été saluée par les plaignants et les défenseur·euses des droits LGBTQ+, mais elle pourrait potentiellement être portée devant la Cour suprême.
La gouverneure du Kansas a mis son veto à la loi interdisant aux mineur·es trans de faire une transition médicale ;
Un juge fédéral a statué que les profs trans ont le droit d'utiliser les pronoms de leur choix en classe dans l’état de Floride, en accordant une injonction préliminaire à une enseignante trans sur la base de ses droits du Premier Amendement, bloquant ainsi l'application d’une loi transphobe pré-existante contre elle ;
Une cour d'appel a bloqué une loi de Virginie-Occidentale interdisant aux filles trans de jouer dans des équipes conformes à leur identité de genre, estimant que la loi viole le titre IX et la Constitution américaine ;
Un tribunal de l’Ohio a bloqué un projet de loi combiné interdisant la participation aux sports pour les athlètes trans et l’interdiction des soins de santé trans, jugeant que le projet de loi allait probablement à l’encontre de la règle du sujet unique. Les familles et personnes trans de l’État continueront donc d’avoir accès aux soins tant que l’affaire se poursuivra.
Le Département de l'Éducation des États-Unis a annoncé l'émission d'une règle finale sous le Title IX pour protéger les étudiants trans et non-binaires dans les écoles publiques, garantissant ainsi le respect de leur identité de genre en matière de pronoms et d'accès aux toilettes correspondant à leur identité de genre.
Cette mise à jour des règles vise à lutter contre la discrimination dans les établissements éducatifs financés par le gouvernement fédéral, et renforce les protections pour les étudiants et étudiantes LGBTQ+.
La règle entre en vigueur le 1er août, avec un engagement à fournir des ressources et une assistance technique aux écoles pour assurer une mise en œuvre efficace.
Tous les projets de loi anti-LGBTQ+ du Kentucky ont échoué. Ces projets de loi auraient affaibli les ordonnances locales de non-discrimination, restreint les spectacles de drag et permis aux médecins de refuser de soigner les personnes LGBTQ+ en invoquant une « objection morale ».
Tous les projets de loi anti-LGBTQ+ d’Iowa ont également échoué. Il étaient question de proposition de loi visant à retirer les personnes trans du code des droits civiques de l’État et à les déclarer « handicapées ». Une autre proposition de loi, connue sous le nom de « pink triangle bill » (« projet de loi du triangle rose »), aurait exigé des marqueurs de genre spéciaux sur les actes de naissance et les permis de conduire des personnes trans. Un autre projet de loi aurait redéfini le terme "égalité" pour exclure les personnes trans. Et une autre mesure visait à interdire aux personnes trans l’accès aux toilettes correspondant à leur identité de genre.
Et pour terminer, le Maine a signé son projet de loi de sanctuaire pour les soins trans et d'avortement, malgré une série d'alertes à la bombe contre les législateur·ices de l'État. Cette loi sanctuaire protège les prestataires de soin et les patient·es trans et/ou ayant recours à l’avortement contre de possibles poursuites hors de l'État.
Dans le reste de l’actu USA :
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a déclaré lors d'une réunion avec les Jeunes Conservateurs du Texas vouloir, je cite « mettre fin » à la présence des prof trans et Gender Non Conforming dans les écoles de l'État, citant le cas d'une enseignante ayant démissionné après avoir été ciblé par des attaques anti-LGBTQ+.
Southern Equality a publié un rapport sur le fardeau que sont devenus les déplacements dû aux interdictions des soins d’affirmation de genre et de leurs coûts associés qui sont assez substantiels.
On y apprend que les familles sont désormais obligées de parcourir des centaines de kilomètres en voiture ou en avion pour se rendre à des rendez-vous. Avec des temps de trajets qui passent en moyenne d’1 à 4 heures en 2023 à des trajets pouvant aller jusqu’à plus de 9h (soit 18 heures 30 pour un unique aller-retour) pour les familles les plus éloignées de Houston, Texas.
En plus du coût (en terme de temps), il y a le coût budgétaire qui a augmenté. Notamment avec l’essence, la nourriture (pour le parent et son enfant) et les chambres d’hôtel (qui tournent à un tarif moyen de 167 $ par nuit pour une chambre double dans une 50aine villes américaines. Et jusqu’à 303 $ par nuit pour une ville comme Boston).
En bref, tous ces frais accumulés peuvent fortement peser sur le budget des familles ayant recours à ces soins d’affirmation de genre, augmentant ainsi encore davantage le fardeau financier résultant de ces interdictions.
Une nouvelle étude publiée dans le Social Science Research Network révèle que les personnes postulant à un emploi qui utilisent les pronoms neutres « they/them » ont moins de chances d'être embauchées.
Basé sur l’envoi de 7 970 CV fictifs à des entreprises de toutes tailles dans 6 villes américaines, l’étude montre que les pronoms neutres sur un CV réduisent le taux de réponse positif de 5,4% par rapport à ceux qui ne mentionnent aucun pronoms, et de 3,7% par rapport à ceux utilisant les pronoms « she/her » ou « he/him ».
L'étude souligne également que la discrimination est 2 fois plus élevée dans les zones dominées par les républicains que dans les zones démocrates.
L’autrice de l’étude souligne la nécessité d'une recherche supplémentaire pour comprendre les mécanismes de cette discrimination et proposer des mesures d'atténuation.
Chaya Raichik, créatrice du compte anti-trans "Libs of TikTok", a été ajoutée à la base de données des individus extrémistes par le Southern Poverty Law Center en raison de sa propagation de discours haineux anti-LGBTQ+ et de son rôle dans la mobilisation de groupes d'extrême-droite pour mener des attaques violentes contre les personnes LGBTQ+ et les institutions qui les soutiennent.
Ses publications ont été, je le rappelle, liées à des menaces et des actes de harcèlement dirigés contre des établissements scolaires, des bibliothèques, des hôpitaux et des individu·es. On en a par ailleurs eu à nouveau l’exemple ce mois-ci avec des menaces d’alertes à la bombe contre au moins 44 salles de sport « Planet Fitness » parce que ces dernières autorisent publiquement les filles et femmes trans dans leurs vestiaires féminins.
Autre étude, cette fois menée par l'Institut Vera de justice et le groupe Black & Pink National révèle que près de 90 % des personnes trans incarcérées ont été placées en isolement dans les prisons, une pratique qualifiée de torture par les Nations Unies.
L'étude, basée sur les réponses de 280 personnes trans dans des prisons d'État entre 2021 et 2022, montre que 89% ont été soumises à l'isolement au moins 1 fois. Certaines signalant des séjours fréquents et prolongés en isolement. 21% ont été mises en isolement prétendument pour leur propre sécurité.
Les personnes interrogées ont dénoncé le recours arbitraire à cette pratique et ont appelé à des réformes pour garantir des conditions de détention plus humaines et équitables.
L’American Journal of Surgery a sorti une revue de grande envergure qui conclut que le taux de regret pour les chirurgies effectuées dans le cadre d’une transition est remarquablement faible, inférieur à 1%, comparé à de nombreuses autres chirurgies.
Cette recherche, basée sur plus de 55 études individuelles, offre donc de quoi clouer le bec aux discours néfastes qui affirment que le taux de regret pour ce type d’intervention est élevé. Discours utilisé pour tenter d’interdire les transition médicales.
Le Gender Health Program de l'hôpital pour enfants du Minnesota fait face à une demande croissante (de près de 30 %) de soins pour les jeunes trans, provoquée par l'interdiction des soins d’affirmation de genre dans les États voisins. Cette augmentation a entraîné des temps d'attente pouvant aller jusqu'à 18 mois.
Cette situation a poussé la Dr Angela Kade Goepferd a témoigné en faveur du projet de loi HF 3386, visant à allouer 1 million de dollars pour former des médecins à fournir des soins d’affirmation de genre. Cette mesure permettrait de réduire les temps d'attente et de fournir des soins de qualité aux jeunes trans dans tout cet État refuge.
Et pour terminer, le service américain de la citoyenneté et de l'immigration a annoncé une importante mesure pour faciliter les demandes de naturalisation des immigrant·es gender non-conforming en ajoutant une option de genre « X » sur ses formulaires d'inscription.
Cette décision facilite la correspondance des documents des demandeur et demandeuses venant de pays qui incluent déjà ce marqueur de genre, comme le Pakistan ou le Mexique par exemple.
Cette révision, initialement appliquée au formulaire N-400 (qui concerne les demandes de naturalisation) vise à réduire les obstacles pour les individu·es non-binaires et à garantir l'exactitude des documents d'identité tout en maintenant les procédures de vérification de l'identité et de prévention de la fraude.
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t-news-pastille · 10 months
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Actu trans de Juillet 2023
France :
Les député·es de la France Insoumise ont présenté mercredi 5 juillet une proposition de loi pour réclamer à nouveau l’ouverture de la PMA aux hommes trans et personnes transmasculines en capacité d’avoir une gestation. (En plus de demander une sanctuarisation de l’auto-conservation des gamètes pour toutes les personnes, ainsi que la légalisation de la ROPA – une technique permettant une réception d’ovocytes du ou de la partenaire dans le cadre d’une PMA).
Pour rappel, la loi bioéthique d’août 2021 avait seulement élargi l’accès à la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Et en juillet 2022, le Conseil constitutionnel avait validé l’exclusion des hommes trans et personnes transmasculines de l’accès à la PMA.
Cette proposition de loi n’est, pour le moment, pas inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale, donc à voire ce que ça donnera.
33 député·es transphobes (issu·es de la majorité présidentielle et de l’extrême-droite) ont voté contre un amendement qui visait à permettre l'incarcération des personnes trans selon leur identité de genre.
Le Rassemblement National a déposé une proposition de loi pour exclure les personnes trans des compétitions sportives en les obligeant à concourir en fonction de leur genre assigné à la naissance.
Le groupe sénatorial LR sur la « transidentification » des mineur·es a reçu des complotistes et transphobes français·es et anglais·es, puisque LGB alliance, une organisation transphobe qui œuvre depuis des années contre les droits des personnes trans, était présent.
Qu’on se le dise, ça n’augure rien de bon pour le futur des droits des personnes trans (mineures mais pas que). En agissant de la sorte, le groupe souhaite clairement emboîter le pas des politiques régressives et discriminatoires du Royaume-Uni et des USA.
Aurore Bergé est devenue Ministre des Solidarités. (A priori plutôt des solidarités des transphobes puisqu’elle a lutté contre les droits des personnes trans par le passé et a reçu des TERFs au gouvernement…)
En parlant de TERF, l’association Stop Homophobie a déposé une plainte contre Marguerite Stern pour ses propos sur Twitter créant un lien de causalité entre transidentité & pédophilie.
On continue avec le Royaume-Uni, où se sont tenues à 1 semaine d’intervalle les 2 grosses Trans Pride annuelles, celle de Londres et celle de Brighton.
La Trans Pride de Londres a rassemblé plus de 25 000 personnes. C’est le plus grand taux de participation jamais enregistré pour cet événement.
Il y a eu un incident en marge de cette pride, lors du pique-nique annuel organisé, où 2 agresseurs transphobes auraient ouvert le feu avec des pistolets à billes sur des participant·es. Aucun·e blessé·e grave n'a été signalé et une enquête pour crime haineux a été ouverte.
Et donc 1 semaine après a eu lieu la Trans Pride de Brighton, qui célébrait ses 10 ans cette année. L’événement s’étendait sur plusieurs jours, avec notamment une projection de courts-métrages et un gala avec plusieurs spectacles et artistes trans. Les organisateurices s'attendaient à ce qu'entre 5 000 et 10 000 personnes soient présentes, après plusieurs avertissements liés à la météo pour du vent et de la pluie. Au final 30 000 personnes ont participé à la marche.
Je ne rentrerai pas dans les détails parce que ce n’est pas le but de la pastille, mais j’ai pu participer à cette trans pride et c’était vraiment très bien !
C’est officiel : La Russie adopte définitivement la loi interdisant totalement les transitions administratives et médicales. Ça ne s’arrête pas là, avec cette loi, les personnes trans ne peuvent plus adopter, obtenir officiellement la garde d’un·e enfant, et, si elles sont mariées, leur mariage est automatiquement annulé.
La Cour suprême du Japon a rendu une décision historique en faveur d'une employée trans qui a poursuivi le gouvernement pour le fait de lui avoir restreint son accès aux toilettes des femmes sur son lieu de travail. La Cour a jugé que l'interdiction qui lui était faite d'utiliser ces toilettes était injuste et « inacceptable ».
C'est la première décision de la plus haute juridiction japonaise concernant les conditions de travail des personnes trans.
Au Pays-Bas, Rikkie Kolle a été élue Miss Pays-Bas 2023, devenant ainsi la première femme trans à décrocher ce titre. Cela lui permet de concourir au titre de Miss Univers.
Sur le même sujet, l’Italie a annoncé l’interdiction aux femmes trans de participer à Miss Italie en stipulant que seules les personnes assignées femme à la naissance pouvaient concourir. Ce qui a eu pour effet qu’une centaine de mecs trans s’inscrivent pour troller le concours et montrer la stupidité d’un tel règlement !
Au Danemark, une étude inédite sur le taux de suicide des personnes trans est sortie. Cette étude – inédite par son ampleur car comprenant 3 759 personnes trans – montre que :
- les personnes trans ont près de 7,7 fois plus de risque de faire une tentative de suicide que le reste de la population,
- et ont 3,5 fois plus de risque de mourir par suicide que le reste de la population.
Le parlement belge a adopté une interdiction des « thérapies de conversion » basées sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre et l'expression de genre !
La Cour Européenne des Droits de l'Homme (la CEDH) a rendu un jugement historique en faveur de l'athlète intersexe Caster Semenya, estimant que l'instance mondiale d'athlétisme avait discriminé la coureuse en lui interdisant de participer aux compétitions à moins qu'elle ne réduise son taux d'hormones naturelles.
Malgré cette décision, les réglementations discriminatoires concernant les niveaux de testostérone chez les athlètes féminines resteront en place, World Athletics prétendant qu'elles sont nécessaires pour protéger une compétition équitable dans la catégorie féminine.
Cyclisme international : nous avons le droit à un rétro-pédalage de la part de l’UCI qui décide de bannir les femmes trans (qui ont effectué leur transition après leur puberté) des compétitions féminines internationales.
L’UCI fera donc désormais concourir les femmes trans avec les hommes.
Toujours dans le sport, World Aquatics ajoute une catégorie « ouverte » pour permettre aux femmes trans de concourir.
Et pour terminer, le Guinness World Records a reconnu Lucy Clark comme la toute première arbitre de football ouvertement trans au monde. Cette distinction a été annoncée début juillet, faisant d'elle la seule arbitre de football trans à être officiellement reconnue par l'organisme.
Comme à l'accoutumé, on termine avec les États-Unis.
Alors niveau juridiction, ça va être assez court ce mois-ci. C’est les vacances là-bas, du coup il y a moins de lois qui passent et propositions de loi qui sont déposées.
Du coup, côté juridiction on a eu le droit à :
- Un juge du Kansas, qui a émis une ordonnance de restriction temporaire ordonnant à l'État de cesser d'autoriser les personnes trans à changer leur mention du sexe indiqué sur leur permis de conduire.- Une juge fédérale qui a temporairement empêché l'État de l'Arizona d'appliquer son interdiction de participation aux sports pour les élèves trans. La juge a statué qu'il n'y avait aucune preuve que les filles trans sous bloqueurs de puberté avaient un avantage athlétique sur les autres filles ou représentaient un risque pour leurs coéquipières.
- L’état du Michigan qui interdit désormais les thérapies de conversion touchant spécifiquement les enfants LGBTQ+.
- Un tribunal fédéral du Montana, qui a émis une ordonnance d’interdiction temporaire d’appliquer un drag ban dans cet état. Je rappelle que le drag, décrit comme il l’est dans la loi, cible – en plus des artistes drag – les personnes trans.
- Et pour finir, la ville de Lawrence, au Kansas (qui est un état réputé pour sa transphobie crasseuse), devient une ville sanctuaire pour les personnes LGBTQ+.
Dans le reste de l’actu USA :
Les républicains de la Chambre des représentants ont convoqué une audience pour attaquer l'existence des personnes trans. L'audience, intitulée "Les dangers et les violations du processus équitable des soins d'affirmation de genre pour les enfants" (“The Dangers and Due Process Violations of ‘Gender-Affirming Care’ for Children”), ne comportait que des militant·es anti-trans et aucun·e médecin travaillant avec des patient·es trans ou expert·e médical·e ayant des connaissances pertinentes pour parler du sujet.
L'audience était censée porter sur la façon dont les enfants seraient, je cite : « contraint·es par des adultes en position d'autorité à subir des procédures de transition de genre sans pleine compréhension de leur signification ou de leur impact ».
Des discussions Discord opérées par l'organisation gender-critical Genspect ont fuitées. Ces dernières révèlent que ses membres utilisent un langage radical et coordonnent des actions pour bloquer les soins de transition en sapant la prise en charge médicale et sociale des personnes trans (mineures et majeures), en utilisant des théories du complot et des discours anti-trans.
Cette coordination d’actions se fait avec des groupes législatifs et politiques de droite et d’extrême-droite aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans le monde pour susciter une panique et une indignation concernant les transitions.
Dans la rubrique "la transphobie atteint par effet de ricochet aussi les personnes cis" nous avons plusieurs exemples ce mois ci :
Une femme de 59 ans a été assassinée parce que le meurtrier pensait qu'elle était une femme trans.
Et un homme a été assassiné pour avoir défendu sa collègue de travail (une femme trans) à la suite de violences verbales dirigées contre elle.
On a également pu voir une mère se faire expulser d’un cinéma parce qu’elle avait emmener son fils autiste de 15 ans – qui ne pouvait pas être autonome pour uriner – dans les toilettes pour femmes. Le manager a appeler la police et les a foutu dehors en déclarant que ce n’était pas des « toilettes transgenres » et que le gamin « n’avait rien à faire là »…
Un jeune homme trans, a été victime de violences policières puis arrêté par un adjoint du shérif du comté de Los Angeles. Lorsqu'il a révélé sa transidentité aux autorités lors de son arrestation, il a dû subir l’humiliation de devoir montrer ses organes génitaux à une policière pour prouver qu'il était bien trans. Il a été ensuite placé dans une cellule pour femmes et licencié de son emploi de professeur suite à ces événements.
Malgré des preuves contradictoires, les autorités ont blanchi l’adjoint du shérif de toute faute.
L'affaire est actuellement en cours de poursuite judiciaire, et le département du shérif affirme enquêter sur l'incident.
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, candidat potentiel à l'élection présidentielle de 2024, a déclaré lors d'une interview avec CNN qu'il rétablirait l'interdiction pour les personnes trans de rejoindre l'armée et annulerait d'autres politiques militaires "woke" s'il était élu.
J’ai cru à une blague en voyant l’info passée, et surtout en regardant la vidéo.. Mais non, un pasteur d'extrême droite a bien demandé à Dieu de maudire le film "Barbie" parce qu'il est prétendument "plein de transsexuel·les, de transgenres et d'homosexualité. Voilà, bon pourquoi pas hein ! A priori ça n’a pas l’air de marcher puisque le film fait un carton et que tout le monde en parle !
Suite à la décision de la Cour suprême concernant l'affaire « 303 Creative v. Elenis » qui permet à certaines entreprises américaines de discriminer au nom du Premier Amendement, un salon de coiffure du Michigan a exprimé son intention de refuser ses services aux client·es LGBTQ+ (en particulier les personnes correspondant aux lettres « TQ+ » du sigle) en les comparant à des animaux et des pédophiles.
Et pour finir sur une note positive quand même :
Le père d'une fille trans a lancé un chatbot alimenté par IA qui se nomme "Gender Journey Chatbot". Il est destiné à servir de ressource principalement pour les parents qui ont des questions sur les meilleures façons de soutenir leurs enfants trans. Il peut également répondre aux questions de l'enfant trans à la recherche d'un soutien.
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