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SÉANCE #14 | Internet, générateur de fractures numériques et d'exclusions sociales ?

L'illectronisme et les différentes composantes de la société

« L’illectronisme se définit par une maîtrise insuffisante des compétences numériques de base, nécessaires à toute personne pour effectuer de manière autonome des actes de la vie courante. » (FranceInter, L'Illectronisme, l'exclusion numérique silencieuse, 8 janvier 2024, https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/zoom-zoom-zen/zoom-zoom-zen-du-lundi-08-janvier-2024-1526350.)

La pensée dominante insiste que l’âge avancé est une des causes principales de l’illectronisme. Toutefois, les avis semblent diverger à ce sujet. Selon certaines études, il semblerait que les jeunes soient aussi touchés par l’illectronisme et pas seulement les personnes âgées. Selon Didier Barathon, certains jeunes évitent justement d’acquérir ces compétences, car elles semblent trop évidentes à acquérir. Finalement, eux aussi se retrouvent en situation d’handicap. (FranceInter, L'Illectronisme, l'exclusion numérique silencieuse, 8 janvier 2024, https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/zoom-zoom-zen/zoom-zoom-zen-du-lundi-08-janvier-2024-1526350.)

De plus, il y a une autre cause à ce phénomène qui sont les moyens. En effet, une personne qui n’a pas les moyens d’acheter des appareils électroniques ne pas apprendre à les utiliser. Ainsi, les milieux défavorisés sont aussi touchés par l’illectronisme. (La Rédaction, « Fracture numérique : l'illectronisme concerne plus de 15% de la population en 2021 », dans Vie Publique, 27 juin 2023, https://www.vie-publique.fr/en-bref/290057-fracture-numerique-lillectronisme-touche-plus-de-15-de-la-population.)

Enfin, les différents milieux de vie peuvent aussi causer cet illectronisme. Bien que les milieux défavorisés aient déjà été abordés, il y a d’autres milieux qui doivent être mentionnés et qui ne sont pas forcément défavorisés. Par exemple, les campagnes ont un taux d’illectronisme plus important que les villes. Cela s’explique par l’importance de l’utilisation quotidienne des technologies. Il y a donc des milieux qui sont touchés par l’illectronisme, car ils pensent ne pas avoir besoin de ces compétences numériques de base. Bien entendu, il ne faut pas généraliser et je n’essaie absolument pas de dégrader les personnes issues de la campagne.

Ce qui soulève un autre point qui est le refus d’apprendre. Certaines personnes refusent d’apprendre les compétences numériques de base pour éviter de ressentir un sentiment d’infériorité. Il faut aussi à cela le fait que ce ne soit pas facile d’apprendre ces nouvelles compétences et de sans cesse les mettre à jour. (Grosperrin-Legrand Justine, Banassa Bamba et Aline Chassagne. « Personnes âgées et exclusion numérique », dans Revue des sciences sociales, n°70, 2023, p.30-39, https://journals.openedition.org/revss/10704#quotation.)

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SÉANCE #13 | Sociopolitique du numérique et mutations de la démocratie

Les politiciens envahissent les plateformes numériques

Le lien entre les technologies et la politique existe depuis très longtemps. Les politiciens utilisent les médias numériques pour transmettre leur message. Toutefois, est-ce que les médias numériques impactent le résultat des élections ? C’est ce que démontre cet article quant à l’impact de la technologie sur la politique.

En effet, lors de la campagne présidentielle de Barack Obama en 2008, les médias numériques ont eu une place importante quant à la montée de sa popularité. L’article explique qu’il n’était pas très connu mais grâce à sa popularité sur certains réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, il a pu se démarquer de son concurrent John McCain. Ayant compris l’impact que les médias numériques peuvent avoir, Barack Obama a réussi à les utiliser à son profit pour toucher un public qui est familier avec ces médias numériques. (L’impact de la technologie sur la politique, 21 février 2024)

Ce n’est pas tout. Les médias numériques servent aussi de plateformes qui diffusent les idées politiques de chacun. Avant, c’était principalement YouTube où plusieurs discours politiques ont été diffusés et maintenant, on commence à se tourner de plus en plus vers Tiktok. Plusieurs politiciens ont envahi la plateforme et tente d’attirer les utilisateurs qui sont principalement des jeunes adultes et adolescents. (Petit Scalogna Léa, Réseaux sociaux : les jeunes militants politiques investissent TikTok, 24 aout 2023)

L’apparition et surtout l’évolution de l’IA est aussi un danger pour la politique. En effet, il est très facile aujourd’hui de créer des images de politiciens ou de le faire dire des choses qu’ils n’ont jamais dites comme c’est le cas notamment du président français Emmanuel Macron, victime à plusieurs reprises de ces controverses. Ces images sont diffusées sur les réseaux sociaux et il est très souvent difficile de distinguer le vrai du faux.

Des images du président Emmanuel Macron créées avec l'intelligence artificielle, notamment partagées par le compte @Cryptonoobzzzz. - Twitter

Voici une petite vidéo sur Facebook qui montre encore quelques exemples.

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SÉANCE #09 | Pratiques informationnelles en contexte numérique

Vérifier la fiabilité ou s'informer ?

Cet article présente les différents médias d’information et explique que les médias numériques n’ont pas « remplacés » les médias traditionnels comme la presse, la télévision et la radio mais qu’ils se sont ajoutés à eux. Il ajoute aussi que ces mêmes médias numériques rediffusent des extraits des médias traditionnels. Grâce aux médias numériques, on constate que de plus en plus de jeunes s’informent. Ces dernières années, de nombreux médias sont apparus comme Youtube, twitch, etc. Il y a une certaine différence de type de médias utilisés liée à la différence de génération. Les jeunes utilisent davantage le numérique car ils sont nés avec comme les personnes âgées qui continuent à utiliser les médias « traditionnels » car ils y sont habitués. Quant aux personnes moins jeunes, elles utilisent aussi les médias numériques grâce à leur confort et facilité d’accès (téléphone intelligent par exemple) et utilisent aussi le numérique dans le cadre de leur métier. (Ministère de la culture, Une consommation de l’information transformée par le numérique, publié le 3 janvier 2024)

Avec ces nouveaux types de médias, une nouvelle problématique se pose qui est la fiabilité de ces médias car avec cette diversité de plateforme n’importe qui peut diffuser une information. L’article de Françoise Laugée ne présente pas cette situation de façon très positive. Selon elle, les réseaux sociaux contribuent au développement de l’incrédulité des jeunes qui ne savent pas juger de la fiabilité de leur source. (Laugée Françoise, Réseaux sociaux et informations : « une bombe à retardement civique », dans La Revue européenne des médias et du numérique, publié le 18 mai 2023)

Je ne suis absolument pas d’accord avec ce qu’elle dit. Je trouve que justement cette diversité de médias permet d’élargir les point-de-vue pour avoir un regard plus objectif sur la question. Certes, l’information n’est pas souvent diffusée par des professionnels sur les réseaux sociaux mais ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas fiable. Françoise Laugée ajoute aussi que le nombre d’abonnés contribue à la fiabilité d’une personne. Là encore, je ne suis pas d’accord. Avoir un nombre élevé d’abonnés signifie simplement que le contenu plait. Par ailleurs, il est possible que les personnes ayant un nombre élevé d’abonnés aient déjà diffusé de fausses informations intentionnellement ou non.

Je tiens aussi à ajouter que vérifier la fiabilité d’un média n’est pas seulement un devoir pour les jeunes mais aussi pour tout le monde. Beaucoup critiquent les jeunes de ne pas vérifier leurs sources lorsqu’ils s’informent notamment par les réseaux sociaux mais qu’en est-il de ceux qui s’informent avec la télévision, la radio ou la presse. Certaines informations ne sont pas toujours fiables ou vérifiées et certaines informations sont même très positionnées. Pourtant, jamais il n’a été question de vérifier la fiabilité des sources d’information des personnes moins jeunes et âgées.

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SÉANCE #08 | De la numérisation de la culture à l’émergence d’une culture numérique

L'ère de gloire du manhwas

Parmi les nombreux exemples de transformations de la culture en culture numérique, il existe la bande dessinée. Cet article de la RTBF présente les manhwas qui sont des bandes dessinées coréennes. Ces dernières étaient sous format papier comme les bandes dessinées belges (anciennes mais aussi actuelles). Petit à petit, avec l’apparition des smartphones, nous assistons à une digitalisation des manhwas. Cette dernière permet aux lecteurs de lire la bande dessinée en scrollant le smartphone de façon verticale. À l’origine, ce modèle a été créé pour les coréens mais il s’est très vite répandu dans le monde et notamment avec les mangas. (Thiébaut, Louis. Le manhwa : un lointain voisin de la BD franco-belge à prendre au sérieux, https://www.rtbf.be/article/le-manhwa-un-lointain-voisin-de-la-bd-franco-belge-a-prendre-au-serieux-11265747)

La plateforme Manga Plus s’est elle aussi adaptée à cette digitalisation de la bande-dessinée mais à sa manière. Alors que les manhwas ont complètement changé de style, la plateforme a préféré garder la tradition du manga c’est-à-dire qu’elle publie des scans des pages de manga et cela se lit comme un véritable manga (pour tourner les pages, il suffit simplement de cliquer sur l’écran). Cette digitalisation a permis d’élargir le nombre de lecteurs tout comme les manhwas. (Miloty, R., Manga Plus : tout savoir sur la plateforme de lecture en ligne https://technplay.com/manga-plus-tout-savoir/).

Je trouve que les manhwas coréens sont le parfait exemple de la création d’une culture numérique à partir de la digitalisation de la culture. En effet, les manhwas font partie intégrante de la culture coréenne et lorsqu’on pense à « manhwas », on ne pense plus au format papier de la bande dessinée mais au format numérique. Cela a même pris le nom de « webtoon » avant que cela ne soit devenu le nom d’une plateforme qui propose plusieurs manhwas.

J’ai quand même décidé de prendre l’exemple du manga pour illustrer qu’il était possible de digitaliser une culture tout en conservant son origine, sa tradition malgré ce que les conservateurs en disent.

https://furansujapon.com/manga-anime/manga-manhwa-webtoon/ : voici un site qui explique de façon détaillée la différence entre manhwa, manga et webtoon.

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SÉANCE #05 | Sociabilité, réseaux sociaux et communautés en ligne 

La sociabilité par les technologies, prédatrice des relations humaines ?

Cet article explique que le besoin de communication entre les êtres humains existe depuis très longtemps. Cependant, cette communication qui se faisait en face-à-face, se voit remplacée petit à petit par les outils technologiques et les réseaux sociaux.

Pour le sociologue Alou Ayé, cette prolifération a aussi bien des avantages que des inconvénients. Parmi les avantages, on retrouve la proximité comme les commerces en ligne ou le renforcement des liens sociaux. Parmi les inconvénients, le sociologue rapporte un manque de chaleur humaine et le manque d’éducation des enfants car les parents sont obnubilés par leurs technologies et réseaux sociaux.

Je trouve que certaines notions apportées par le sociologue se contredisent. D’abord, le renforcement des liens sociaux et le manque de chaleur. Les technologies et les réseaux sociaux ont contribué à renouer voire renforcer les liens sociaux. En effet, lors de la crise sanitaire, ce sont les réseaux sociaux qui ont permis de préserver le peu de sociabilisation qu’il nous était permis d’avoir. En ce point, les réseaux sociaux n’empêchent pas la chaleur humaine, au contraire, ils la renforcent. Aussi, il est plus aisé de fixer des moments pour se voir grâce aux réseaux sociaux et aux technologies et cela favorise aussi les rencontres car il y a toujours ce désir de communiquer avec autrui.

Onep Niger, Prolifération du smartphone : Entre les "mondes" réel et virtuel, l'impact sur la sociabilité, 24 octobre 2023, https://www.lesahel.org/proliferation-du-smartphone-entre-les-mondes-reel-et-virtuel-limpact-sur-la-sociabilite/ , consulté le 12 février 2024.