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A la rencontre du peuple Sioux
Nénuphar - Femme Sioux, fille du grand peuple Dakota
Ella Cara Deloria ; Editions Cambourakis ; Parution 2021 (pour la traduction française) ; Première parution en anglais américain : 1989 ; Traduction Evelyne Châtelain ; 340 pages
“Elle avait trouvé des gens avec lesquels elle pourrait être elle-même, sans plus se soucier de conserver sa dignité”.
A la fois roman initiatique et document anthropologique, cet ouvrage nous offre une immersion dans le quotidien des Sioux au 19e siècle aux côtés de Nénuphar, une femme fidèle aux valeurs et aux traditions de son peuple. De la naissance à la mort, on découvre la profondeur des liens sociaux et familiaux. De la chasse à la confection des tipis et des vêtements, chacun a son rôle et contribue à la vie de la communauté pour laquelle tout a un sens.
Nénuphar - Femme Sioux est un bel et émouvant hommage aux Sioux. J’ai adoré. Un grand roman.
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La lutte pour les droits civiques des Noirs Américains
Traquée - La cavale d’Angela Davis
Fabien Grolleau (scénario) et Nicolas Pitz (illustrations) ; Editions Glénat ; Collection Karma ; Parution 2020 ; 152 pages
“Je ne sais pas ce qu’elle lui a fait, à Hoover, cette fille, pour qu’il l’ait collée dans sa liste des dix criminels les plus recherchés du pays”.
1970, le F.B.I. recherche avec acharnement Angela Davis pour l’arrêter. Parce qu’elle est une militante communiste et membre active des Black Panthers, elle dérange les plus hautes sphères du pouvoir. L’accent est mis ici sur la traque dont elle a été l’objet mais on y découvre aussi les débuts de son engagement militant qui a pris racine dans son enfance en Alabama dans les années 1940-1950 alors que le Ku Klux Klan terrorisait et tuait en toute impunité. Angela Davis devient alors une icône d’une lutte qui malheureusement a encore besoin d’exister.
Je ne connaissais pas Angela Davis avant de lire cette bande dessinée. C’est une bonne entrée en matière pour découvrir son combat. Le besoin vital pour les Noirs Américains de se défendre est très bien souligné dans une période historique (les années 1950-1970) davantage connue pour le mouvement hippie ou encore l’American Dream. J’ai aimé le découpage en chapitres, les dessins et les couleurs.
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Grandir dans une réserve indienne en Saskatchewan
On pleure pas au bingo
Dawn Dumont ; Editions Hannenorak ; Parution 2019 pour cette édition traduite (2011 pour l’édition d’origine) ; Traduction Daniel Grenier ; 436 pages
“A une certaine époque, le Canada en entier nous appartenait, et maintenant on vivait sur de minuscules réserves. Et si les réserves n’étaient pas aussi invivables que, disons, un camp de travail dirigé par des prêtres stygiens, on avait tendance à se contenter d’y survivre”.
Dawn raconte son enfance et son adolescence dans une réserve de la communauté Cri en Saskatchewan. Une jeunesse marquée par les enjeux propres aux conditions de vie des communautés autochtones, notamment la pauvreté, le racisme et le manque d’équipements, d’infrastructures.
Un roman très réaliste au point de se demander s’il n’est pas autobiographique. L’humour ironique présent dès les premières pages donne rapidement le ton : ici, les choses serons appelées par leur nom. C’est ce que j’ai préféré dans l’écriture. Parfois il y a quelques longueurs mais dans l’ensemble j’ai vraiment aimé.
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Croire aux étoiles
Betty
Tiffany McDaniel ; Editions Gallmeister ; Collection Totem ; Parution 2022 (pour ce format de poche) ; Traduction François Happe ; 704 pages
“Devenir femme, c’est affronter le couteau. C’est apprendre à supporter le tranchant de la lame et les blessures. Apprendre à saigner. Et malgré les cicatrices, faire en sorte de rester belle et d’avoir les genoux assez solides pour passer la serpillière dans la cuisine tous les samedis. Ou bien on se perd, ou bien on se trouve”.
Dans ce roman, Tiffany McDaniel s’est inspirée de l’histoire de sa mère, Betty Carpenter, qui a grandi dans les contreforts des Appalaches de l’Ohio. Née en 1954 d’un père Cherokee et d’une mère blanche, elle évolue dans un famille nombreuse. C’est l’histoire d’une enfance rude, souffrante, où la maltraitance, le racisme et les abus sont ordinaires. Pour survivre, Betty se met à écrire et à écouter son père lui raconter les mythes les plus beaux, les plus magiques.
L’un de mes énormes coups de coeur. C’est la première fois que je lis un livre aussi épais en aussi peu de temps. L’écriture est sublime et addictive. Attention cependant car certains passages sont très durs à lire. Il est difficile de ne pas s’attacher à Betty et de ne pas être impressionné.e par sa résilience si puissante. Si Tiffany McDaniel sortait un second roman pour raconter la suite de son histoire, je le lirais tout de suite. Ma seule critique porte sur la mère de Betty. J’aurais aimé en découvrir un peu plus sur la psychologie de ce personnage complexe et contrasté. Comme le roman commence par “Devenir femme, c’est...”, je m’attendais à ce qu’elle soit plus visible. Ca crée un déséquilibre par rapport au personnage du père qui, en comparaison, occupe beaucoup de place.
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Deux garçons, une rencontre, un coup de foudre
Heartstopper
Alice Osman ; Hachette romans ; Parution 2019 (tome 1) ; Traduction Valérie Drouet ; 272 pages (tome 1)
Lorsque Charlie et Nick se rencontrent à l’école, c’est tout de suite un coup de foudre. De l’amitié aux sentiments amoureux naît une relation parfois difficile à assumer face aux moqueries et à la peur des jugements de leurs camarades de classe.
J’ai beaucoup aimé ce roman graphique tout en délicatesse et avec beaucoup d’amour. Le scénario est très réaliste. Il dégage aussi du réconfort et de l’espoir. J’ai trouvé le tome 2 encore meilleur. Alors c’est prometteur pour la suite (tomes 3 et 4) !
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Roman inspiré de faits réels : la guerre du Viêt Nam
em
Kim Thúy ; Editions Libre Expression ; Parution 2020 ; 144 pages
“Je vais vous raconter la vérité, ou du moins des histoires vraies, mais seulement partiellement, incomplètement, à peu de choses près. Car il m’est impossible de vous restituer les nuances du bleu du ciel au moment où le marine Rob lisait une lettre de son amoureuse tandis que, dans le même temps, le rebelle Vinh écrivait la sienne pendant un instant de répit, de faux calme”.
Kim Thúy trace un fil rouge pour nous raconter la guerre du Viêt Nam et ses répercutions aujourd’hui, 45 ans plus tard. Les destins se mêlent et s’entrecroisent, depuis les ouvriers exploités dans les plantations d’hévéas aux orphelins nés de soldats américains et de femmes vietnamiennes évacués dans l’opération Babylift. Entre réalité et fiction, Kim Thúy donne un visage humain aux souffrances endurées et aux vies brisées.
Un roman d’une belle écriture découpé en très petits chapitres, facile à reprendre si on a envie de faire une pause dans la lecture. C’est une vraie déclaration d’amour au Viêt Nam et à son peuple.
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Sur une île, au coeur d’une forêt de l’Ouest canadien
Quelque chose de la poussière
Lune Vuillemin (texte) et Benjamin Défossez (peintures) ; Les éditions du Chemin de fer ; Collection Voiture 547 ; Parution 2019 ; 120 pages
““Moi aussi j’aimerais partir sur le continent.” Il regarde sa soeur, et je sais qu’il se demande comme moi : “Qu’est-ce que tu ferais sur le continent ?” Ces deux-là sont perdus, ils appartiennent à l’île. A leur naissance, la vieille a dû chanter ses incantations, demander à ses esprits que ces deux-là ne la quittent jamais”.
Sur une île de l’Ouest canadien, au coeur d’une forêt vit une famille atypique dont l’identité et le quotidien sont intimement liés à la nature sauvage. Ce clan à la fois fort et fragile survit jusqu’au jour où l’arrivée d’un nouveau membre vient rompre durablement cet équilibre.
Un roman de toute beauté. L’écriture de Lune Vuillemin est magique. Il y a de la poésie de la première à la dernière page, jusque dans les moments les plus sombres. Les couleurs des peintures de Benjamin Défossez fonctionnent en harmonie avec le texte. J’ai adoré.
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Témoignage d’un engagement pour les droits des femmes
Une farouche liberté
Gisèle Halimi avec Annick Cojean ; Editions Grasset ; Parution 2020 ; 157 pages
“Les féministes de ma génération se sont vaillamment battues. Nous avons arraché une à une des réformes qui profitent à toute la société française : lois sur la contraception, l’avortement, le divorce, reconnaissance du harcèlement sexuel comme un délit et du viol comme un crime, mesures en faveur de la parité politique et de l’égalité professionnelle...”.
Annick Cojean interviewe Gisèle Halimi, grande féministe et avocate qui a combattu toute sa vie pour la défense et la promotion des droits des femmes.
J’ai beaucoup aimé ce livre car on y découvre la source de l’engagement de Gisèle Halimi et aussi car il contextualise les réformes pour lesquelles elle s’est battues en brossant un portrait des moeurs en France. J’ai aimé également la note sur laquelle il termine : son message aux femmes d’aujourd’hui et son appel à reprendre le flambeau.
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Poésie innue
Uiesh Quelque part
Joséphine Bacon ; Edition Mémoire d’encrier ; Parution 2018 ; 126 pages
“Je n’ai pas la démarche féline J’ai le dos des femmes ancêtres Les jambes arquées De celles qui ont portagé De celles qui accouchent En marchant”
“Apu tapue utshimashkueupaniuian pemuteiani Anikashkau nishpishkun miam tshiashishkueu Nuatshikaten Miam ishkueu ka pakatat Miam ishkueu ka peshuat auassa pemuteti”
Uiesh Quelque part est un recueil de poésie écrit par Joséphine Bacon, une auteure Innue. Ce sont de très beaux textes simples et authentiques qui parlent de liberté, de territoire et de la dureté de la vie nomade au plus proche de la nature. J’ai adoré le fait qu’il y ait la traduction de chaque texte en innu-aimun.
Un thé dans la toundra
Joséphine Bacon ; Editions Mémoire d’encrier ; Parution 2013 ; 102 pages
Encore un magnifique recueil de poésie de Joséphine Bacon où chaque texte est traduit en innu-aimun. Je ne me lasse pas de son écriture. Cette fois elle nous invite dans la toundra au Nord du Québec. Sous les aurores boréales, à la chasse au caribou, à la rencontre des aînés et très loin de la ville, elle dévoile toute la beauté de son identité. C’est sublime.
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Témoignages de Premières Nations du Canada
Auassat : A la recherche des enfants disparus
Anne Panasuk ; Editions Edito ; Parution 2021 ; 188 pages
“Quand je raconte les histoires horribles de nos vies, on me répond toujours que ce n’est pas croyable”. Richard Ejinagosi Kistabish
Anne Panasuk, anthropologue et journaliste a commencé à travailler aux côtés des Innus au Québec en 1977. Alors qu’elle a tissé de solides liens de confiance avec la communauté, elle est appelée à l’hiver 2014 par une amie pour enquêter sur la disparition au début des années 1970 d’une enfant de un an envoyée sans escorte à l’hôpital de Blanc-Sablon, pour une grippe et qui n’en est jamais revenue. Au fur et à mesure des témoignages qu’elle recueille et en suivant la piste de dix missionnaires Oblats qui ont agi en toute impunité, elle découvre l’ampleur des disparitions et des abus dont ont été victimes des centaines d’enfants Innus et Atikamekw et leurs familles.
Je ne suis pas prête d’oublier ce livre documentaire qui m’a ouvert les yeux sur les horreurs vécues par les communautés Innus et Atikamekw au Québec et dont on parle si peu. Les témoignages recueillis sont très intimes. Anne Panasuk pose des questions très intéressantes comme pourquoi le silence a-t-il duré aussi longtemps. Ses explications socio-historiques aident à comprendre les conditions dans lesquelles ces agissements ont pris place et duré pendant des décennies. C’est un grand livre.
Payer la terre
Joe Sacco ; Editions Futuropolis ; Parution 2020 ; 264 pages
“S’il retrouvait la terre après une longue absence, les anciens lui enseignaient à la traiter avec égard. Avant de creuser des trous, de faire du tapage. Ils lui disaient de prier et de payer la terre. [...] Tu lui donnes quelque chose [...]. Une balle, par exemple, de l’eau, du tabac ou du thé. Comme quand tu rends visite à quelqu’un. Tu lui apportes un cadeau”.
En 2015, Joe Sacco parcourt les Territoires du Nord-Ouest du Canada pour y rencontrer les communautés autochtones, les Dene (”peuple”) dont la culture est intimement liée à la terre et la nature. Ils se sont regroupés pour lutter contre la colonisation dont ils sont victimes. Sur plusieurs générations, continuer de vivre malgré les traumatismes et construire un futur prospère représentent des défis énormes.
Une bande dessinée très instructive. Les témoignages des Dene sont poignants, particulièrement sur l’histoire des pensionnats. Les chapitres consacrés aux revendications territoriales sont fort intéressants mais parfois difficile à suivre car complexes. A certains moments, il manque aussi de dates pour avoir des repères. Une bande dessinée qui fait réfléchir.
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Roman inspiré de faits réels : les adoptions orchestrées par la Société des foyers d’accueil du Tennessee
Les enfants du fleuve
Lisa Wingate ; Editions Pocket ; Parution 2019 ; Traduction Aude Carlier ; 551 pages
“Il est difficile de croire que, il n’y a pas si longtemps encore, les orphelins étaient à peine plus que du bétail”.
En Caroline du Sud, Avery Stafford, brillante avocate et fille de sénateur, s’apprête à prendre la suite de son père. Lors d’une visite officielle dans une maison de retraite, elle se fait aborder par une résidente à l’attitude et aux propos énigmatiques. Avery commence à enquêter et pièce par pièce, reconstitue le puzzle de son histoire familiale.
Un roman inspiré du scandale des adoptions orchestrées par la Société des foyers d’accueil du Tennessee dans des conditions dramatiques des années 1920 jusque 1950. L’écriture puissante et déchirante de Lisa Wingate est à la hauteur du sujet. La partie enquête est par contre trop superficielle à mon goût et parfois tirée par les cheveux et trop naïve.
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Témoignage d’anciens instituteurs auprès des harkis
Retour à Saint-Laurent des Arabes
Daniel Blancou ; Editions Delcourt ; Collection Shampooing ; Parution 2012 ; 144 pages
C’est autour d’une tasse de café que commence le témoignage des parents de Daniel Blancou sur leur expérience de jeunes instituteurs dans le Gard à Saint-Laurent des Arbres entre 1967 et 1976. Dans cette période, cette commune, renommée “Saint-Laurent des Arabes” par ses habitants, a hébergé des harkis dans un camp militaire. Jamais le couple n’aurait imaginé enseigner un jour dans un tel contexte.
Une bande dessinée documentaire et historique comme je les adore. Elle témoigne du traitement dégradant dont ont été victimes les harkis en France. Elle éveille les consciences sur l’importance de s’informer, de s’ouvrir à ce qu’il se passe parfois proche de chez nous et à se questionner.
J’ai moins aimé le graphisme. Les couleurs sont un peu ternes à mon goût. C’est une bande dessinée qu’il faut à mon avis lire davantage pour son intérêt historique.
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Roman inspiré de faits réels : le génocide rwandais
Murambi, le livre des ossements
Boubacar Boris Diop ; Édition Zulma ; Parution 2014 (pour la présente édition) ; 224 pages
“Jessie, ils ne pourront jamais faire ça en sachant que Dieu est en train de les regarder ”.
Créé à l'initiative des journalistes Nocky Djedanoum et Maïmouna Coulibaly, le festival lillois Fest'Africa invite en 1998 une dizaine d'écrivains africains pour une résidence d'écriture à Kigali. L’objectif est de contribuer à la réflexion sur le génocide des Tutsi au Rwanda, quatre ans après ce massacre. Des documents sont mis à leur disposition sur place mais il y a surtout des personnes prêtes à témoigner de ce qu’elles ont vécu.
Boubacar Boris Diop est l’un de ces écrivains. Dans ce roman-enquête puissant, on suit Cornelius, de retour au Rwanda, son pays natal, après plusieurs années d’exil à Djibouti. Il tente de comprendre comment et pourquoi ce génocide a pu se produire. Les personnages, victimes et bourreaux ont chacun la parole dans ce livre. C’est pour moi ce qui en fait toute sa particularité.
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Le pouvoir de la littérature
Soixante-neuf tiroirs
Goran Petrović ; Editions Zulma ; Parution 2021 ; Traduction Gojko Lukić ; 368 pages
“Dis, Stévan, quand tu te plonges totalement dans un livre, as-tu le sentiment de ne pas être seul, je veux dire qu’il y a à part toi d’autres personnes pareillement envoûtées qui, par un concours de circonstances, selon les lois de la probabilité, commencent à lire le même livre au même moment à l’autre bout de la ville, dans une autre ville, peut-être à l’autre bout du monde ?”.
Adam Lozanitch, étudiant en langue et littérature serbes se voit confier une bien curieuse et improbable mission : relire et corriger le livre Ma fondation d’Anastase S. Branitza. Spontanément, il pense que cela n’a aucun sens car on ne peut plus rien changer à un livre déjà imprimé. Et pourtant...
Un livre où s’entremêlent avec beaucoup de finesse le réel et l’imaginaire à travers les thèmes centraux de la lecture et de l’écriture. C’est assez impressionnant. On y lit aussi une partie de l’histoire de la Yougoslavie et de la Serbie.
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Charmants Bretons
Un océan d’amour
Wilfrid Lupano (scénario) et Grégory Panaccione (dessin) ; Editions Delcourt ; Collection Mirages ; Parution 2014 ; 224 pages
Une Bigouden championne des crêpes et un marin pêcheur qui a en horreur les sardines en boîte se trouvent du jour au lendemain séparés par un océan, pour une durée inconnue et sans possibilité de s’échanger des nouvelles. Pour ce couple marié de longue date, c’est une nouvelle aventure qui commence !
Une bande dessinée muette mais dans laquelle les regards et les mimiques parlent beaucoup. Les marqueurs de la culture bretonne traditionnelle sont bien présents et apportent beaucoup de caractère à cette histoire. C’est rude mais aussi plein de douceur et d’émotions. Les physiques complètement opposés de ce couple amènent beaucoup d’humour. Ce serait difficile de ne pas s’y attacher. Les dessins, en particulier ceux de l’océan, sont magnifiques. Une pépite !
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Un roman graphique d’exception
Moi, ce que j’aime, c’est les monstres - Livre premier
Emil Ferris ; Editions Alto ; Parution 218 ; Traduction J-C Khalifa ; 416 pages
Chicago dans les années 1960. Karen Reyes, dix ans, a une véritable passion pour les monstres, au point de s’imaginer elle-même en loup-garou. Le quotidien est rude dans son quartier du Uptown où la pauvreté et la détresse sont palpables. Un jour, Karen apprend le décès par suicide de sa voisine Anka. Ne croyant pas à la thèse du suicide, elle décide de mener l’enquête.
Un roman graphique époustouflant. Plus de 400 pages de dessins réalisés au crayon bille. Je l’ai ouvert pour découvrir la prouesse technique et artistique. Non seulement je n’ai pas été déçue mais en plus je me suis laissée transporter par cette histoire où se mêlent journal intime et témoignage historique. Le résultat est aussi incroyable que la ténacité d’Emil Ferris pour faire éditer son oeuvre après six ans de travail et 48 refus de maisons d’édition.
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Conjurer le mauvais sort
Sorcières, La puissance invaincue des femmes
Mona Chollet ; Editions Zone ; Parution 2018 ; 256 pages
C’est un livre qui m’a été conseillé à deux reprises par des amis et que je recommande à mon tour. Mona Chollet déconstruit le mythe de la sorcière, né au 15ème siècle et qui a servi de justification pour torturer et tuer des femmes, parce qu’elles étaient femmes... Elle remonte l’histoire jusqu’à maintenant et démontre comment dans nos sociétés occidentales les femmes sont encore soumises à des diktats, des jugements, des stigmatisations à propos de leur fertilité, de leur beauté, de leur vieillissement et de leurs choix. J’ai particulièrement aimé son analyse dans la partie consacrée aux femmes sans enfants. J’ai moins aimé le dernier chapitre que je n’ai pas terminé. Un livre plein d’amour et de respect pour les femmes.
Paroles d’honneur
Leïla Slimani et Laetitia Coryn ; Editions Arènes ; Collection les Arènes BD ; Parution 2020 ; 105 pages
“Après la publication de mon premier roman, Dans le jardin de l’ogre (Gallimard, 2014), j’ai effectué une tournée au Maroc. C’est là que j’ai rencontré Nour, une jeune femme qui s’est confiée à moi et qui m’a raconté sa vie intime, ses amours, ses déceptions. Ses mots m’ont bouleversée. A travers elle, j’ai découvert à quel point la législation sur la sexualité et, de manière générale, la pression sociale exercée sur le corps pouvaient rendre difficile l’émancipation des femmes dans mon pays. D’autres rencontres ont suivi, toutes passionnantes. Et j’ai eu envie de partager cette parole brute”.
Une bande dessinée reportage avec de beaux dessins qui traite de la condition sexuelle féminine au Maroc. En 2015, le désir et la liberté d’aimer y sont encore étouffés par la morale et la tradition et punis à coups d’arrestations et de peines d’emprisonnement. J’ai aimé le rappel des textes de loi afin de mieux cerner le contexte politique du Maroc. J’ai surtout aimé le témoignage de ces femmes qui s’émancipent. Mais j’ai aussi aimé la parole donnée à quelques hommes pour rappeler qu’ils ne sont pas toujours dans le camp adverse. Ce qui manque pour moi c’est le fait que Leïla Slimani ne partage pas ses réflexions et questionnements entre chacune de ses rencontres. Les rencontres s’enchaînent donc sans fil conducteur.
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