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#VRAIESMEUFS
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vraiesmeufs · 6 years ago
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Grandir quand on est une adolescente pendant la révolution égyptienne
Un article d’Inès
Mohammed Siam, producteur, réalisateur et directeur de la photographie, est égyptien et réalise pendant 3 ans, de 2012 à 2015 le film Amal, l’histoire d’une jeune fille rebelle devenue femme pendant la période suivant le Printemps arabe égyptien. Amal, prénom qui signifie « espoir » en arabe, a 15 ans au début de ce film-reportage et est une adolescente engagée dans le combat révolutionnaire de son pays. Nous la voyons grandir et mûrir, avec autant de retour sur les films VHS de ses anniversaires enregistrés par son père lorsqu’il était vivant. Les années passent comme des actes au théâtre et les événements se déroulent devant les yeux de celle qui incarne dans ce film la jeunesse égyptienne, aux côtés de sa mère, ses amis et ses compagnons révoltés.
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Les Printemps arabes, car il y en a eu plusieurs dans différents pays, commencent en 2010 et sont considérés comme terminés dans le courant de l’année 2012. Ce sont des séries de révolutions arabes qui correspondent à un éveil des peuples et qui aboutissent très différemment selon le pays où ils se déroulent : des protestations diverses, des réformes et parfois des chutes de gouvernements. Ils avaient originellement vocation à se dérouler pacifiquement, mais dans certains pays comme en Libye ou en Syrie ils ont évolué en guerre civile causant, aujourd’hui encore, la mort de milliers de personnes. Ces peuples revendiquaient leur liberté et une démocratie qui en soit réellement une.
C’est dans ce contexte qu’Amal vit en 2012, un an après le printemps arabe égyptien. Elle se libère de ce qui l’oppresse : elle veut sortir le soir, fumer si elle en a envie et surtout changer révolutionner le régime en place . Elle parle fort, insulte de front les policiers qui l’ont violenté dans le passé et pleure lorsque les émotions et la détermination se font trop fortes. Cette adolescente veut être entendue, respectée et traitée à l’égal de ces amis garçons, même dans la violence. Elle motivée par les mots marquants de son père disparu lors d’une émeute. On retrouve ponctuellement grâce à des retours sur les films VHS de son enfance filmés par ce dernier qui font écho tant dans la vie d’Amal que dans la narration du film. Alors que les années défilent, les élections se terminent, les évènements se tassent et Amal devient petit à petit une jeune femme qui retourne à la vie d’une jeune femme égyptienne.
Mohamed Siam explique pendant l’interview qu’il réalisait un autre film-documentaire, Force Majeure, sur un policier de 45 ans impliqué dans le régime. Il voulait faire un autre film à l’opposé de ce policier, c’est à dire sur une personne du côté révolutionnaire, de la génération opposée et sur une femme. Siam habitait au Caire et c’est lors d’un casting sauvage lors de manifestations et de sitting qu’il rencontre Amal :
Je ne savais pas exactement verbaliser ce que j’étais en train de chercher, mais je savais, comme les réalisateurs fous dans les films qui disent « Wow c’est elle ! »
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Il pense avant tout ses films-documentaires comme une manière de découvrir une nouvelle face du monde plutôt que comme un moyen de restituer des connaissances ou d’exprimer son avis. Avec Amal en particulier, il s’agit de voir cette révolution du point de vue des femmes, comment appréhendent-elles le monde arabe, toutes ces batailles de femmes et ce qu’elles signifient. Ce sont la spontanéité, l’authenticité et l’enthousiasme de Amal qui, même face à la caméra, ont retenu l’attention du réalisateur. En ayant suivi également des études de psychologie qui l’ont passionné et le passionne encore aujourd’hui, Siam explique :
J’aime lire les gens, analyser les choses, juste les gens, pas l’histoire, mais les comportements des gens, le langage du corps… Puis je me suis demandé ce que je pouvais dire grâce à elle, représenter le pays à travers elle plutôt que le contraire »
C’est dans ce contexte que ce film documentaire né et que Siam et Amal ont pu débuter ce nouveau « voyage ».
J’ai découvert l’histoire du film. L’histoire c’est qu’Amal est en train de grandir. Comment ces événements sont en train de former, de construire son identité, son entité et comment ces circonstances politiques et les policiers forment ça avec elle. Il y a beaucoup de couches dans le film : la question du père, du pouvoir… qui sont divisés par sujet dans chaque chapitre. Le premier est plus politique, le deuxième est plus du côté de la métaphysique avec le père, la mort, la vie, « comment, pourquoi et quand je suis née », toutes ces choses qui sont des inconnues… Le troisième c’est l’amour, elle est devenue une femme maintenant.
C’est vraiment elle qui a été tirée par les cheveux (en parlant d’une scène du film) et on la voit dans la scène d’après entrain de regarder les dessins animés, pour rappeler qu’elle est encore une petite fille, elle a 14 ans. Oui elle a fait ça, elle a été courageuse, mais c’est aussi une jeune fille qui a été agressé physiquement et émotionnellement, elle a été harcelée, et elle est aussi une petite fille qui regarde les dessins animés en mangeant ses céréales.
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L’authenticité des images de la vie d’Amal donnent à voir sans filtre ces événements du point de vue de la jeunesse égyptienne, du point de vue de ceux qui prendront la relève d’ici quelques années déjà. Ces jeunes ne sont pas que des jeunes, ils ont un passé fort qui les a effectivement forgé et que ce contexte inédit renforce pendant au moins un temps. Ils ont également des parents qui appartiennent déjà à une autre génération qui pense avant tout au moins pire et à la paix la plus prochaine, alors que ces jeunes veulent obtenir le meilleur des mondes possibles, peu importe le coût et le temps.
J’ai dû sélectionner les bonnes activités de sa vie, elle fait beaucoup de choses. La deuxième année j’ai découvert cette idée qu’il y a un reflet entre le pays politique et ses actions. On n’avait pas besoin de trop donner de contexte politique, voir Amal suffisait, et c’est ça la beauté dans son histoire. Elle apporte beaucoup de couches, ce n’est pas seulement sur les femmes, la minorité et le sentiment d’être une minorité, le conflit des générations, la jeunesse perdue qui n’arrive pas à trouver sa place.
Évidemment la force de ce film repose également sur le fait que ce soit un point de vue féminin qui soit adopté qu’il est impossible de contourner. Nous voyons ce qu’une jeune femme peut vivre dans un contexte révolutionnaire, tout en devant commencer le combat que chaque femme affronte contre les moeurs et coutumes de sa (parfois ses) société, forcée à entrer progressivement dans les carcans oubliés pendant un temps.
Je voulais faire une petite alarme pour signaler qu’il faut faire gaffe. Même si on a cette flamme, cette couleur, de résister, de se révolter, il y a aussi cette idée d’apprivoiser cette résistance et faisons gaffe à cette génération.
Le double combat de Amal enrichi ce long travail et le rend d’autant plus noble. Il nous rappelle ce dont les jeunes sont capables, peu importe le lieu et les circonstances, si on leur en laissait la possibilité, ainsi que la robustesse et l’endurance dont les femmes sont capables. Il participe aux mémoires encore ((jeunes)) des Printemps arabes qui marquent décisivement l’Histoire des pays qui les ont vécu et l’écho qu’ils ont provoqué ailleurs.
Voir la bande-annonce :
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ENGLISH VERSION (translated by Khadija)
GROWING UP AS A TEENAGER DURING THE EGYPTIAN REVOLUTION.
Mohammed Siam, an Egyptian art director and producer made during 3 years a film entitled Amal, based on the story of a young rebel girl who became a woman during the time that followed the Egyptian Arab Spring.
Amal, a name that means « hope » in Arabic is 15 at the beginning of this film documentary, she is a teenager who is committed to the revolutionary fight led by her country.
We see her growing up with many memories shown through VHS films of her birthday parties taped by her father when he was alive.
Years fly by like theater acts and the many events go by in front of the eyes of whom embodies in this film the Egyptian youth, supported by her mother, her friends and her rebel companions.
Arab Springs, as they were many and in different countries started in 2010 and are considered as finished during the year of 2012. They are series of Arabic revolutions that correspond to an awakening of the people and which led to very different results according to where it takes place: various protestations, reforms and even governments crashes, sometimes.
The protestations were originally peaceful, but, in some countries such as Lybia and Syria , they became civil wars that caused, to this day, the death of thousands of people.
These people wanted to get their freedom back and their democracy to be a true one.
It's in this context in which Amal lives in 2012, a year after the Egyptian Arab Spring. She wants to free herself from what is oppressing her: She would like to go out in the evening, smoke when she feels like it and mostly change completely the current regime of her country.  She speaks loud, swears towards the policemen that hit her in the past and cries when her feelings and determination are becoming too strong. This teenager wants to be heard, respected and treated just like her guy friends, even in the violence. She is motivated by the meaningful words of her father who died in a riot. His figure is present throughout the film thanks to the flashbacks of the VHS from Amal's childhood filmed by him and which are constantly echoing not only in Amal's life but all along the narrative of the film. As the years go by, the elections come to an end, the events settle and Amal becomes gradually a young woman who goes back to the ordinary life of a young Egyptian woman.
Mohammed Siam explained during the interview that he was making another film documentary at that time entitled «  Major Force » and which was about a a 45 year old policeman involved in the regime. He wanted to make another film, as opposed to the one with the policeman that implies someone from the revolutionary side, from the opposite generation and about a woman.
Siam used to live in Cairo and it is during a protestation and a sitting, while he was doing a wild casting that he met Amal:
I didn't know how exactly to put into words what I was looking for but I knew what it was, just like the crazy directors in films who say « Wow, that's her! »
He thinks his documentaries more like a way to discover a new face of the world rather than a way to render some knowledge or to express one's opinion. With Amal in particular, it is a question of seeing this revolution from women's point of view, how they dread the Arab world, all of these woman battles and what they mean. It's the spontaneity, the genuineness and the enthusiasm of Amal that, even in front of the camera, had caught the attention of the director. With former psychology studies he did that fascinated him in the past, and still does to this day, Siam explains:
I like to read people, to analyse things, just people, not their stories, but their behaviour, their body language... Then I asked myself what could I say thanks to her, to represent the country through her, rather than the other way round »
It's in this context that this film documentary was born and that Siam and Amal started this new « journey ».
I discovered the story of the film. The story is that Amal is growing up. The way  these events are building her, building her identity, her entity and how these political circumstances and policemen are building this with her. There are many layers in this film : the issue of the missing father, the various forms of power..which are divided in subject within each chapter. The first chapter is more political, the second one is more on the metaphysical side with the figure of the father, death, life, « how, why and when was I born », all these unknown things... The third one is about love, she now became a woman.
It's really her who got pulled by the hair (he is referring to one of the scenes) and we see her in the scene after that, watching cartoons, in order to remind us that she is still a little girl, she is 14. Yes, she did that, she was bold, but she is also a young girl who got physically and emotionally attacked, she was harassed, but she is still a little girl who watches cartoons while eating her cereals.
The authenticity of the images from Amal's life shows us, without any filter, these events through the Egyptian youth's point of view, through the point of view of those who will soon take the lead. These teenagers aren't only teenagers, they carry a strong past that built them and which this brand new context reinforced for a moment.
I had to pick the best activities of her life, she does a lot of things. It's during the second year that I find out this idea of a parallel between the political side of the country and her actions. We didn't need to put a lot about the political context, seeing Amal was enough to understand and it's what makes the beauty of her story. She brings many layers, not only about women but also on the idea of minorities and the feeling of being in one, the conflict of the generations also because the lost youth can't fit in.
Obviously, the strength of this movie relies as well on to the fact that the point of view chosen is a female one and that you can't get rid of it. We see what a young revolutionary woman can go through in a revolutionary context while having to deal with the daily fight of every woman against morals and customs of her society that forces her to act under duress for a while.
I wanted to ring an alarm, to point the attention in order to show that one must be careful. Even if we have that flame, that colour, to protest, to revolt, there is this idea as well that we should tame this opposition and take care of this young generation.
The double fight that Amal leads enriches this long work and makes it even more valuable. It reminds us of what teenagers are able to do, no matter the place or the circumstances if we give them the opportunity, paired with the strength and endurance that women are capable of. It participates to the young memoirs that lived during the Arab Springs and that marked forever the History of the countries which have participated in it and the echo they provoked elsewhere.
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vraiesmeufs · 6 years ago
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#PLAYLIST : it is okay if you don’t like me
En attendant les playlists officielles des plateformes de streaming, on est retourné sur notre Soundcloud, un an plus tard, pour vous offrir la dose de musique qu’il vous faut.
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vraiesmeufs · 6 years ago
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Nirina : “Une vraie meuf, c’est une magicienne de l’émotion”
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On se retrouve avec Nirina dans un café place de la République, pour profiter des premiers rayons de soleil dans la fraîcheur de ce début de mois d’avril. La conversation commence avec le fameux débat “thé ou café”, où le café ressort gagnant pour aujourd’hui, la matinée oblige. “Le thé c’est le moment où tu te mets dans un mood méditation. Même l’action de faire du thé a quelque chose de l’ordre du rituel. Je ne l’étais pas avant mais maintenant je suis vraiment une meuf du café !”
Mardi dernier, Nirina a publié le clip de Femme fontaine, une vidéo en noir et blanc, où le peut voir un groupe de femmes pratiquer la danse des cinq rythme, dans un désert aride. Ce premier titre annonce le projet du même nom qui sortira fin mai. Celui-ci raconte l’histoire d’un monde post crash où l’eau est contrôlé par les gouvernements et en réponse à cela, une communauté de femmes s’organisent pour survivre. Grâce à des danses, des chants et les vibrations que ces femmes émettent, la water resistance arrivent à hacker les ondes météorologique et à faire tomber la pluie. Une de ces femmes, Lady Lune, va tomber amoureuse d’un musicien, ce qui va challenger sa quête. Grâce à cet amour, elle découvre le pouvoir de la femme fontaine et réussit à ramener l’eau dans la communauté.
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Cette histoire n’est pas seulement une histoire écologique. “Dans l’industrie de la musique et dans le monde en général, on veut t’enlever ta sensibilité. La water resistance, c’est la résistance de la sensibilité, c’est mettre ses émotions à nues dans un monde sec, un monde qui ne veut pas que tu sois sensible.” Est-ce-qu’on peut être une femme forte et sensible ? La réponse est évidemment oui pour Nirina. “Mon hyper-sensibilité m’apporte tout, me donne l’inspiration et la possibilité de me connecter à mes frères humains. C’est pour cela qu’on doit arriver à construire un monde pour les sensibles.”
“Ce projet est une partie de ma vie. Les textes parlent d’amour, il y a un relation qui traverse l’histoire.”En le réalisant, Nirina ne se mettait pas d’objectifs, elle posait simplement ses intentions en terme de vision à chaque son. “Quand je fais une chanson, elle doit me transformer. Je pense que chacune des tracks de cet EP m’a permis de conscientiser quelque chose, de transformer un truc qui était en moi qui n’était pas à sa place. A chaque fois, j’en ressors avec un nouveau moi.” Son véritable objectif du moment ? Accoucher. “Quand tu sors des projets importants tu deviens mère en quelque sorte. Tu donnes vie à une idée qui germait dans ta tête. J’ai hâte d’accoucher de ce projet qui m’a pris 2, 3 ans. Je suis d’ailleurs déjà sur la suite.”
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Comment rendre un mot comme “femme fontaine” poétique, alors que c’est un mot entouré de honte ? A force de performer cette chanson, la signification de l’expression taboue, flippante, avec son rapport au porno a changé pour Nirina : un de mes objectifs c’était de changer justement la perception qu’on a de ce mot. Femme fontaine c’est une femme qui se réapproprie son énergie sexuelle et qui l’utilise pour transcender. “Quand tu fais l’amour avec quelqu’un, c’est un partage d’énergie, un dialogue. Tant que ce n’est pas la bonne personne, tu n’as pas à te forcer ailleurs, notamment après une rupture.” Elle me parle de fantômes amoureux. “Quand tu as une relation aussi intime qu’une relation sexuelle, ça te hante. C’est la raison pour laquelle lorsqu’on ne voit pas quelqu’un pendant longtemps parce que la personne nous manque, on est comme habitée par elle.”
Fais l’amour, pas la guerre, le paradis entre mes ovaires
Ce qui traversait la réflexion de l’EP, le sujet qui l’obsède, c’est de faire le lien entre la sexualité et le sacré. “J’étais dans une relation qui me faisait poser toutes ces questions là. Le fait de séparer le sexe du spirituel est aussi dû à la société de consommation dans laquelle on vit où tout est productivité, goal, travail, rapide. On finit par se retrouver dans des sexualités insatisfaisantes, on parle tout le temps de la “quête de l’orgasme.” Tous ces mouvements féministes qui déconstruisent le plaisir féminin et l’orgasme féminin sont géniaux, mais il ne faut pas non plus être obsédé par cette idée. Je veux dire que si tu es obsédé par avoir ton orgasme, tu passes à côté du moment présent. Cela devient mécanique et à terme, cette quête peut finir par te faire perdre ton désir. Moi, je milite pour du SLOW SEX.”
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Avant de faire de la soul fiction, Nirina était en école de commerce. Elle a travaillé dans le milieu du numérique avant de tout envoyer balader. “Tu te rends compte quand même que l’idée du marketing, c’est de rendre scientifique le désir des gens. Il y a une accélération du processus, la machine va savoir avant toi ce que t’achètes. On est en train de rationnaliser des choses qui ne devrait pas être rationalisées.”En ce moment, Nirina profite d’une pause entre deux boulots pour vivre à la nomade dans les prochains mois. “J’ai lâché mon appartement à une pote et j’ai fait le vide. C’est hallucinant toutes les choses qu’on accumulent, ça pèse trop lourd, tu peux pas être nomade avec ça. C’est drôle parce que dès que tu commences à jeter le premier objet, t’as envie de tout jeter. Après, il y a des fétiches : dans les objets, on met quelque chose de magique qui lui donne de la valeur. Je n’arrive pas à jeter les mots, lettres, cartes postales, post-its, carnets…. les écrits sont des parties de moi à un moment donné et c’est un plaisir de voir qui j’étais. J’aime beaucoup lire les lettres d’intentions d’anciens projets aussi !” Elle m’explique avoir donné trop de livres, films, CDs. Elle a jeté beaucoup de pochettes mais a gardé certains artwork qu’elle appréciait, notamment celui de Homogenic de la chanteuse Björk. “L’album a 20 ans mais l’esthétique est tellement avant gardiste ! Björk est une mère, sans elle la plupart des artistes de notre époque n’existeraient pas.”
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"Une vraie meuf, c'est une magicienne de l'émotion"
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vraiesmeufs · 6 years ago
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Une playlist de Jeff
NOUVEAUTE : les playlists sont maintenant aussi disponibles sur Apple Music ! (cherche #VRAIESMEUFS sur ta plateforme de streaming).
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vraiesmeufs · 6 years ago
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un début de guérison
Un article de F.
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Cela fait plusieurs mois que je souhaite écrire un article sur un sujet qui me tient à coeur sur un sujet qui me touchait particulièrement et qui touche un très (trop) grand nombre de la population : il s’agit des rapports sexuels non consentis au sein d’un couple. Au départ, j’étais désireuse d’écrire cet article en recueillant des témoignages sur Twitter. J’étais partie alors à la recherche de témoignages provenant de victimes afin de montrer à quel point cela est commun mais aussi provenant de personnes ayant fait subir des rapports non-désirés afin de tenter de « comprendre » d’où vient le problème. Sans surprise, la recherche de la deuxième partie des témoignages s’est faite en vain et je n’ai eu qu’un seul et unique témoignage. Il aurait alors fallu que j’écrive cet article me basant sur les différentes histoires des ces personnes, principalement des filles, ayant subi ce genre d’événement. Ce qui ne m’intéressait pas car je ne savais comment rendre mon écrit pertinent. C’est pour cela que j’ai pris la décision de ne pas les publier, bien que certains m’aideront à illustrer quelques uns de mes propos.
Je n’arrivais pas à m’y mettre, je ne savais pas par où commencer, jusqu’où aller, et plein de questions se posaient : pourquoi ai-je envie d’écrire cet article ? Est-ce pour dénoncer un fait trop récurrent de notre société ? Pas vraiment. Est-ce pour apporter ma pierre à l’édifice sur cette thématique ? En partie. Parmi ces questions, une en particulier m’a mise au pied du mur. Est-ce par besoin personnel ? Complètement. Suis-je donc légitime à écrire un tel article alors que mon but premier était en quelque sorte thérapeutique ?
Cela fait désormais une année que j’ai subi ces rapports non désirés. Forcément, cette période « anniversaire » me remet dans le bain, et me fait ressasser de nombreuses choses. C’est alors un an après que je décide enfin, d’écrire sur le sujet.
Mon but sera non pas de dénoncer un fait que l’on connait tous; un fait que certains ne veulent pas voir et nient; un fait dont certains n’osent pas parler. Mon but sera plutôt une demande. Une demande à la fois envers les victimes et une demande aux proches de celles-ci.
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Lors de ma récolte de témoignage, j’ai eu différentes histoires toutes aussi révoltantes et désolantes les unes que les autres. Parmi eux, un témoignage m’a particulièrement marqué. Il s’agissait d’une jeune fille, qui me racontait sa relation avec un garçon plus âgé qu’elle. Elle me racontait certains rapports en me disant qu’elle se « donnait à lui » car il était plus âgé et qu’elle voulait « l’impressionner ». Quand je lui ai demandé si elle désirait ces rapports, elle me répondait qu’elle finissait toujours céder car elle ne voulait pas le perdre. Cette fille avait ajouté qu’elle m’avait envoyé ce message car elle avait hâte de lire mon article qui lui permettra d’être fixée sur la teneur de ses rapports, s’il y avait consentement ou non. Je sentais un tel poids sur mes épaules que mon « travail » ne s’est pas arrêté à un simple recueil de témoignage mais de discussion avec cette jeune fille.
J’ai alors envie de demander à ces personnes dans un premier temps de ne pas hésiter à s’ouvrir comme cette demoiselle. Que ce soit à un proche, ami, famille, adulte tiers ou de se tourner vers des associations ou médias féministes bienveillants qui garderont l’anonymat et s'éloignent de tout jugement. À quoi bon parler ? La parole libère bien plus qu’on ne le pense. Ne pas garder ses questionnements pour soi, c’est retirer un poids. Je pense (et j’insiste sur le caractère personnel de cette idée) qu’à partir du moment une personne se demande si le rapport qu’elle a vécu est normal, qu’elle se questionne sur son consentement, c’est que ce consentement n’était pas pleinement présent comme il se doit. Les questionnements et ressentis sur un rapport que l’on a mal vécu sont des choses lourdes à garder pour soi. Bien que l’on puisse ressentir de la honte ou que l’on puisse se considérer illégitime de se sentir victime, il faut parler, s’ouvrir, partager ses questionnements et ressentis. Et j’insiste, le dialogue est libérateur et aide à avancer, peu importe le temps que cela prendra. Loin de moi de dire que cela est chose facile. Il faut bien du courage, mais je sais que chacune de ces personnes a les capacités de puiser ce courage et de se battre. La personne la plus lâche n’est pas la victime mais l’agresseur. Outre le dialogue, je recommande certains médias qui, à mon sens, peuvent permettre d’obtenir réponse à des questions ou avoir un nouvel angle de vu sur certaines thématiques qui permettraient de se faire comprendre (parmi de nombreux médias de bonne qualité, on retrouve, PayeTaShnek, Voxvulva mais aussi les super podcast de QuoiDeMeuf ou Yessspodcast. Outre ces médias (que je n’ai pas tous cité), un documentaire qui aura marqué mon esprit que je trouve bien fait et intéressant Infrarouge passé sur France2 : « Sexe sans consentement » et que l’on peut retrouver aisément sur Youtube.
Par ailleurs, j’aimerais aussi écrire quelques lignes quant aux proches d’une victime. Que tu aies un lien d’amitié, de famille, ou un lien tiers, et qu’une personne s’ouvre à toi sur ce genre de mauvaise expérience, s’il te plait, écoute. Écoute hors de tout jugement, soit bienveillant et ne te ferme pas, ne remet pas en cause immédiatement et ouvertement ce que cette personne te confie. Comme je l’ai dit précédemment, cela nécessite un certain courage, alors ne détruis pas le travail de cette personne qui entame certainement un chemin semé d'embûches vers un « rétablissement ». L’écoute et le soutien sont les bases qui permettront à la victime de se sentir « en sécurité » avec ses questionnements. J’entends pas là que cela lui permettrait d’être plus à l’aise avec elle-même face à ses questions. Dans un premier temps, il n’est pas nécessaire de dire « mais pourquoi t’as pas été plus claire? » ou des « t’étais pas obligée de céder », phrases parfois trop systématiques alors qu’elles n’ont pas lieu d’être. La réponse est simple : il arrive de ne pas oser, d’avoir peur, de ne pas vouloir vexer, de céder pour avoir la paix et milles et unes autres raisons, mais aucune ne suffit à remettre une part de tort sur la victime. Sachez que chaque personne sur cette terre, vivra n’importe quelle expérience à SA manière; ainsi, ne vous permettez pas de minimiser les choses. Si cette personne a mal vécu un rapport intime, c’est selon sa personnalité, ses expériences, son ressenti personnel. Rien ni personne n’a légitimité à dire que « c’est pas si grave », «ne soit pas susceptible, ça arrive », «le contexte est flou tu sais, c’est pas de sa faute mais de la faute à pas de chance », « c’est juste une personne maladroite, c’est pas ce qu’elle voulait te faire », « C’est une bêtise de débutant ». Ce n’est pas à  vous de considérer qu’une personne est victime ou non, c’est le ressenti de cette personne qui prime et le remettre en cause ajoute un poids non négligeable au travail de rétablissement de cette personne. Il n’est pas nécessaire et il est même inconcevable de chercher à trouver une raison, ou des circonstances atténuantes à la situation.
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Dans ma collecte de témoignage, une fille m’expliquait qu’elle se « culpabilisais toujours un peu : ‘oui mais t'as cédé’ ou ‘Oui mais t'avais allumé par texto avant.. ’ » . Il arrive par ailleurs qu’une victime puisse se confier à vous alors que vous connaissez la personne dénoncée. Très souvent, on ne va montrer que de la peine pour la victime mais pas spécialement de déception envers la personne accusée car c’est plus simple et demande moins de force. La situation est certes, plus que délicate. D’un avis encore pleinement personnel, la question n’est pas prendre partie. Libre à chacun de le faire ou non. Mais sachez que toute personne est différente dans ses rapports amicaux que dans ses rapports affectueux/intimes, l’objectivité est donc à rude épreuve. Loin de moi de considérer la tâche comme simple, mais à partir du moment où l’on a connaissance de quelque chose relatif à un rapport sexuel non consenti, nous avons une part de « responsabilité », le terme étant à prendre avec des pincettes. Je m’explique. 
À partir du moment que l’on a connaissance d’une situation de rapport non consenti parce qu’on nous la confié, et que l’on connaît la personne dénoncée, on se doit d’agir (je laisserais de côté l’aspect juridique des choses) en ouvrant un autre dialogue. Si la personne dénoncée est une personne avec laquelle on est ami, il semble judicieux bien que délicat, d’ouvrir le dialogue. Imaginez que cette personne n’a pas conscience de son acte ? Cela laisse à penser qu’elle pourrait recommencer. L’idée est que nous sommes dans une ère emprunte à la sensibilisation et l’éducation. Un garçon m’avait témoigné avoir fait subir des pratiques à sa copine qu’elle ne désirait pas tout en ignorant la gravité de ses actes ; il m’avait alors expliqué que « Ce n’est que plus tard pendant la douleur de la rupture que j’ai pu y réfléchir en faisant mon autocritique sur mon comportement au cours de notre relation ». La remise en question est alors possible mais pas toujours automatique et efface, alors pourquoi ne pas intervenir, agir, aider à la remise en question d’un mauvais comportement ? Moins il y a de tabou, plus il y'a de dialogues et de sensibilisation. Je considère qu’en agissant tout à chacun et à sa propre échelle, on permet aux choses d’avancer et aux mœurs d’évoluer sur les relations et rapports sexuels.
Le but de cet article n’est pas de faire un discours moralisateur mais d’exprimer une pensée, un avis, sur un type d’événement tragique mais bien trop récurent à mon goût que sont les rapports non consentis. L’avis exprimé au cours de cet article est un avis pleinement personnel illustré par quelques témoignages de victimes et par un vécu et des ressentis qui me sont propres, sur ce dont j’ai eu besoin et parfois manqué.
En espérant que votre lecture aura été bienveillante.
F.
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vraiesmeufs · 6 years ago
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A-t-on encore le droit d’exister ?
Un article de Cee
Alors que la polémique “Decathlon” a fait trembler toute la France, on n’a jamais, sous couvert de laïcité et de féminisme, autant participé à l’inémancipation des femmes, sous pretexte quelles sont voilées. Jeune femme musulmane, Cee pousse un cri du coeur contre les discriminations auxquelles elles fait face.
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Décathlon, burqa, « burkini », niqab, voile à l’université, voile à l’école, bandana, longues jupes, accompagnatrices scolaires… Vous trouvez la liste un peu trop longue à votre goût ? Nous aussi.
J’aimerais pouvoir dire que la dernière polémique visant les musulman.es m’étonne, pourtant elle ne fait que me rendre las. Nous vivons dans une société au sein de laquelle un contrôle certain du corps des femmes se produit. Souris, maquille-toi mais pas trop, habille toi sexy mais pas trop, protections hygiéniques remboursées ? Pas trop. Sois mince et longiligne… Oh non finalement sois petite et plantureuse. Mais pas trop.
Ces remarques sont subies par toutes les femmes. Certaines doivent en endurer plus encore lorsqu’elles accumulent des identités socialement stigmatisées. Nous, femmes musulmanes, ayant fait le choix de couvrir nos cheveux en faisons partie.
Depuis des années, on nous bassine avec l’éternelle rhétorique selon laquelle le voile serait forcément imposé, jamais choisi. Oui, c’est vrai dans certains cas et les femmes vivant ces situations ont évidemment le droit à une aide et à de la bienveillance. Néanmoins, je doute grandement de la sincérité des détracteurs du voile sur ce sujet
On nous a assuré qu’étudier nous émanciperait en tant que femmes. Nous avons étudié. On nous a interdit l’accès au droit le plus fondamental qu’est l’éducation. C’est ton voile ou l’éducation, en France tu dois choisir.
On nous a assuré que faire du sport nous émanciperait. Nous avons pratiqué. On nous interdit l’accès de certaines salles, certains équipements. « Ce n’est pas hygiénique le voile en pleine pratique du sport ». Nous avons conçu des vêtements adaptés. Ce n’est pas assez, c’est le sport ou ton voile, en France tu choisis.
On nous a assuré que participer à des activités sociales/citoyennes nous émanciperait et nous permettrait de nous « intégrer ». Nous avons signé des décharges en tant qu’accompagnatrices pour sorties scolaires, nous nous sommes présentées comme bénévoles aux restos du cœur, nous avons créé des associations. On nous a mises à la porte. C’est ton voile ou l’activité sociale et citoyenne.
On nous a assuré que la religion était intime et personnelle. Nous nous sommes rendues dans nos mosquées ou sommes restées chez nous. Sors, émancipe-toi ! Mais pas chez nous.
Marianne, toi qui a la tête couverte, dis-moi, a-t-on encore le droit d’exister ?
A RELIRE : #VRAIESMEUFS portent le voile
ENGLISH VERSION (translated by Emeline)
Do we still have the right to exist?
After the « Decathlon » outcry you couldn’t have missed in France, no one has ever so actively participated in the coercion of women, under the disguise of secularism and feminism, just because they wear a headscarf. Cee, a Muslim young woman, takes a heartfelt stand against the discriminations she faces.
Decathlon, burqa, “burkini”, niqab, headscarf at university, at school, bandanas, long skirts, school assistants… Do you think this list is too long? We do too.
I’d like to say that the last public outcry aiming Muslims astonishes me but it only tires me. We live in society in which control over female bodies occurs. Smile, apply some make up but not too much, wear sexy clothes but not too sexy, free menstrual products? Not possible. Be slim and slender… Oh no, be short and curvy now. But not too much.
Women put up with all these comments. Some must put up with even more comments when they are part of several minorities. We, Muslim women who choose to cover our hair, are a part of these women.
For many years, we have been bored to death by the eternal rhetoric of the headscarf being imposed, never chosen. It is the case sometimes and women in this situation have obviously the right to be helped with kindness. However, I really doubt the sincerity of the headscarf detractors on this matter.
We’ve been told that studying would emancipate us as women. So we studied. Then we’ve been denied the most fundamental right that is education. Headscarf or education? In France you must pick one.
We’ve been told that playing a sport would emancipate us. So we played sports. Then we’ve been denied the access to some gyms, to some gear. “It’s not sanitary to practice with a headscarf”. So we created suitable clothing. But it’s not enough. Sport or headscarf? In France you must pick one.
We’ve been told that participating in social/ civic activities would emancipate us and make us “fit in”. We’ve been cleared to escort children on school trips, we’ve volunteered at “Les Restos du Coeur”, we’ve created charities. We were thrown out of them. Headscarf or civic and social activities?
We’ve been guaranteed that religion is private and personal. We’ve been to mosques or stayed home. Go out, free yourself! But not here.
Marianne, you whose head is covered, tell me, do we still have the right to exist?
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vraiesmeufs · 6 years ago
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productivité et culpabilité
Récemment, je suis revenue faire un tour sur ce site : le dernier post date d’il y a 2 semaines et le dernier portrait date d’il y a 2 mois.
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Tout d’un coup, en faisant ce constat, je suis prise de panique. Qu’est ce que j’ai foutu pendant ces 2 mois pour ne pas sortir un portrait tout en continuant à bosser de manière quotidienne sur ce projet. Plus que de la panique, j’ai été sujette à une culpabilité terrible. Je me sentais coupable de ne pas avoir tenu mes engagements, de ne pas avoir tenu le rythme que je promettais, sans pourtant que personne ne soit venu me voir pour me réclamer du contenu.
En fait, la personne envers qui je ressens le plus de culpabilité est moi même.
En méditant sur ma vie, je me rends compte que je passe toute la journée à tout remettre en question et à me rappeler que je ne suis pas assez bien. Le matin, je me dis que j’aurais du me lever plus tôt et sortir plus vite de chez moi. A l’école, je regrette de ne pas fournir plus d’efforts dans mes études. A la bibliothèque, je regrette de ne pas réussir cet exercice. En allant chercher les développements de mes photos, je regrette de ne pas avoir fait de meilleures photos. En relisant un article, je regrette qu’il ne soit pas mieux écrit. Et en allant me coucher le soir, je regrette de ne pas avoir fini tout ce qui était noté sur ma to do list.
Je me rends compte que la vie que je vis n’est qu’un long chemin de regret et de culpabilité.
Je profite donc d’un voyage loin de la capitale pour me remettre en question sur ma culpabilité constante : je n’ai jamais autant évolué que lors de ces deux dernières années mais par la même occasion, je n’ai jamais autant été aussi peu fière de moi au quotidien.  Par exemple, j’ai passé aujourd’hui une excellente journée où je me suis promenée et où j’ai profité de ma famille mais en rentrant chez moi, je me sentais très mal parce que ma journée n’était pas productive. 
Entreprendre, ça a l’air cool et facile, encore plus dans l’époque étrange dans laquelle on vit où c’est hype de bosser comme un taré. Sauf que entreprendre veut aussi dire ne pas avoir de patron : si demain, je décide de complètement arrêter de bosser sur ce projet, personne ne me demandera de compte ou me virera. C’est pourquoi la pression que je me mets est d’autant plus importante que mis à part moi, personne ne peut me la donner.
On vit dans une société où chaque minute de la vie doit être productive et où il faut constamment lutter contre ces fléaux que sont la procrastination et l’oisiveté. Cette société du hustle où on admire les gens qui travaillent 24/7 et qui ont de l’ambition ne rends pas les choses facile. Beaucoup de gens m’ont déjà complimenté sur le fait que j’étais une bosseuse. Est-ce vraiment un compliment ? Tout le monde court partout, boit des cafés comme si sa vie en dépendait et a un emploi du temps de ministre. “Productive” pour moi signifie avancer sur les cours ou sur mes projets (en particulier VraiesMeufs), mais est-ce la bonne définition ? Une journée oisive où je recharge les batteries et où je profite des personnes que l’on aime fait aussi partie du processus de productivité. Ce n’est pas derrière un ordi qu’on trouve l’inspiration et la motivation de faire ce que l’on veut.
Je m’engage donc à ce jour de ne plus culpabiliser pour ce que je fais. Je fais déjà mon maximum et c’est cool. Parfois, je fais 10 choses dans la même journée, parfois je n’en fais pas une seule. Mais je ne m’en voudrais plus : même les low moments permettent, en libérant du temps à ne rien faire, d’apporter de nouvelles idées, de meilleurs réflexions et donc de nourrir mon processus de création et de travail. D’autant plus que, je ne pense pas que vous me suivez en vous attendant à du contenu toutes les semaines avec une tolérance zéro. Je viendrais des fois à l’avance, des fois à l’heure et des fois en retard, sans aucune justification et à chaque fois plus solide qu’avant.
ENGLISH VERSION (translated by Sophie)
PRODUCTIVITY AND GUILT
Recently, I came back on this website: the last post was two weeks ago, and the last portrait was two months old. All of a sudden, realizing this, I was overcome by panic. What the hell was I doing for two months, not being able to come out with a single new portrait, while still working daily on this project? More than panic, I felt terribly guilty. I felt guilty of not being able to stick to my commitments, of not being able to keep up the pace I promised in the first place, even though no one ever came to me to demand content.
In fact, the person I blame the most is myself.
While contemplating my life, I realize I spend my days questioning anything and everything, and reminding myself I am not good enough. In the morning, I tell myself I should have woken up earlier so I could come out of the house quicker. At school, I regret not trying harder in the way I study. At the library, I regret not succeeding in an exercise. When going to get my photos printed, I regret not taking better photos. When re-reading one of my articles, I regret the fact that it wasn’t written better. When going to sleep at night, I regret not finishing everything that was on my to-do list.
I realize that the life I lead is merely a long road filled with regret and guilt.
So I take advantage of the time I spend traveling away from Paris to re-evaluate myself and the guilt I constantly feel: I’ve never evolved as much as I did in the last two years, but in the same time, I’ve never been less proud of myself on a daily basis. For example, today was an excellent day for me, I went out and had a good time with my family, but when I came home I felt extremely bad because it hasn’t been a productive day.
To begin projects sounds cool and easy, even more in this strange era in which it is “hype” to work like crazy. But to begin a project by yourself also means not having a boss: if tomorrow I decide to quit this project, no one will hold me accountable nor fire me. That’s why the pressure I put on myself is even more important, because apart from me, no one will do it. We live in a society where every minute of your life has to be productive and where you must constantly fight against the scourge that are procrastination and idleness. This hustle society in which people who have ambition and work 24/7 are looked up to, does not make things any easier. Many people have complimented me before, for being a “hard worker”. Is that really a compliment? Everybody’s running around all the time, having drinks as if their life depends on it, with full schedules. To me, being “productive” means being on track with my studies or my projects (specifically VraiesMeufs), but is that the real definition? An uneventful day during which I rest and spend time with the people I love is also part of the process of productiveness. Sitting behind a laptop is not where you find inspiration and motivation to do what you want.
From now on, I commit to not blaming myself for my actions. I try my best and that’s cool. Sometimes I’ll do ten different things in a single day, and sometimes I won’t do one. But I won’t blame myself: even the low moments, freeing time to not do anything in particular, allow for new ideas. They allow for better reflections, and they feed my creative and work process. What is more, I don’t believe you follow me on this website expecting content every week with zero tolerance. Sometimes I’ll be early, sometimes I’ll be on time, and some other times I’ll be late, without justification and each time stronger than the last.
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vraiesmeufs · 6 years ago
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[RECAP] VRAIESMEUFS fête ses deux ans
Le 26 janvier, #VRAIESMEUFS a fêté son deuxième anniversaire au Studio Shape à Paris. Au programme : Talk, workshop, exposition, concert live et bonne énergie. Mille mercis à tout ceux qui sont passé célébrer le projet avec nous. On se revoit bientôt sur les internets ou dans la vraie vie ❤️ 
Réalisation : The Miska Studio
Musique : BadBicheGaby - Vancity
January 26th, #VRAIESMEUFS celebrated its 2nd birthday at Shape Studio in Paris. The full-day program included a talk, workshops, exhibition, live concert and good vibes. A thousand thanks to every one who came to party with us. See you soon IRL or on the internet.
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vraiesmeufs · 6 years ago
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Terang’Aby, un camp de basketball féminin au Sénégal
Aby Gaye est une joueuse professionnelle de basketball et internationale française évoluant en France. Menée par la volonté de participer au changement actif de ce monde, elle décide d’organiser un camp de basketball au Sénégal,le pays d’origine de ses parents. Pendant 3 jours, 40 jeunes filles se sont réunies pour faire du sport, débattre de thématiques importantes et apprendre. Pour VraiesMeufs, elle raconte les motivations, la construction du projet et le déroulement de sa première édition. Au commencement, une conviction...
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Lors de l’été 2017, je suis retournée au Sénégal après 15 ans d’absence. Ayant grandi en banlieue parisienne et ayant été éduquée par des parents sénégalais, j’ai reçu un héritage à la fois français mais aussi sénégalais. Cette double culture m’a permis d’avoir une ouverture d’esprit dès le plus jeune âge, et aujourd’hui je revendique mon appartenance à ces deux pays, sans être contrainte de choisir. Grandir en France loin du Sénégal m’a donné une vision assez fantasmée de la vie quotidienne sénégalaise. L’amour et l’attachement à ce pays est né du fait que mes parents n’ont jamais manqué de me rappeler nos valeurs et nos traditions. Le Sénégal dégage une atmosphère chaleureuse, agréable qui a renforcé mon lien à cette culture. En revanche, un problème de santé publique m’a alerté sur l’avenir de la jeunesse sénégalaise et ce qu’elle encourait : la dépigmentation volontaire massive.
Un phénomène de société, appelé Xessal ou dépigmentation
La dépigmentation est le procédé chimique qui consiste à s’éclaircir la peau grâce à des crèmes, des injections, des pilules : ce fléau gangrène le Sénégal. En effet, près de 70% des femmes sont concernées par ce problème de santé publique et potentiellement sujettes aux maladies telles que le cancer de la peau, l’hypertension artérielle, le diabète, la gale....
Lors de mon séjour j’ai constaté que de nombreuses femmes pratiquaient la dépigmentation à outrance et les conséquences sont le plus souvent irréversibles. Cette pratique massive m’a alertée et fut l’élément déclencheur à l’initiative de mon projet. 
Durant mon voyage, j’ai tenté de comprendre les raisons pour lesquels, les femmes et les hommes étaient tant friands de Xessal. Il est évident que l’héritage esclavagiste, colonialiste laissé à l’Afrique continue de peser sur les mentalités. Les médias actuels véhiculent l’idée selon laquelle les critères de beauté sont uniquement occidentalo-centrés. Ce cocktail d’idées régressives et profondément imprégnés dans la société sénégalaise, est propagé par les femmes pratiquant la dépigmentation ainsi que les hommes qui souvent les y poussent. Il n’est pas rare d’entendre de la part de ces derniers : « une femme belle, c’est une femme clair », « personne ne regarde les filles noires », « je suis plus belle que toi parce que je suis claire », « une femme claire trouve du travail plus facilement »...
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Il m’est arrivé plusieurs fois de penser aux jeunes filles noires ébènes telles que moi, celles dont on se moque à 10 ans parce qu’elles n’ont pas le teint qu’il faut, celles que l’on appelle « minuit » ou encore « charbon ». J’ai réalisé qu’à leur âge j’ai été confronté aux mêmes problèmes. Cependant, j’ai eu la bénédiction d’avoir des parents autour de moi qui m’ont soutenus et encouragés, en me donnant et en me renvoyant toujours une image positive de moi-même. Grâce à cela j’ai grandi en étant fière de ce que j’étais : une fille noire. À ce moment-là, j’ai eu envie d’agir et mettre en place un projet qui prône l’estime et la confiance en soi, dans le but d’aider mes jeunes sœurs sénégalaises à qui l’on impose des diktats de beauté à des années lumières de leurs beautés naturelles.
Un camp de basket éducatif 100% féminin : TERANG’ABY
En tant que basketteuse professionnelle, je tenais à passer par le sport pour sensibiliser les jeunes filles car le sport a été pour moi un déclic dans ma prise de confiance tant au niveau de mon physique, que dans mes capacités intrinsèques. Je suis convaincu que le sport développe ce qu’il y a de meilleurs en nous et c’est pour moi un outil indispensable pour sensibiliser les jeunes filles. En effet, le basket a été pour moi un tremplin dans ma prise de confiance de l’acceptation de ma différence. C’est une conviction que j’ai voulu transmettre aux jeunes sénégalaises dans le but de faire évoluer leur mentalité.
 Une préparation de près de 7 mois m’a été nécessaire pour préparer ce projet au Sénégal, en alliant sport et éducation. Cela n’a pas été facile car il a fallu gérer ce projet à distance avec patience et minutie. En effet, les réalités d’un pays à l’autre sont très différentes, il faut faire preuve de compréhension et de ténacité quand les interlocuteurs ne comprennent pas forcément la nécessité de promouvoir de telles valeurs. Sensibiliser devenait une priorité pour toucher les futures femmes chez qui l’idée de commencer la dépigmentation germait ou encore convaincre définitivement celles qui hésitaient à commencer. En somme, libérer la parole et discuter de ce sujet si présent dans la société et pourtant absent du débat public, malgré le fait qu’il représente un problème de société majeur.
Après avoir réglé la plupart des problèmes logistiques et acheminé le matériel vers le Sénégal, j’ai commencé la récolte de fonds en ligne avec un objectif de 2000 euros. Grâce à la générosité des uns et des autres nous avons réuni près de 3000 euros et cela m’a permis de régler les coûts liés au projet. Mon objectif était de faire du camp un moyen d’apprendre et de progresser rapidement en seulement 3 jours. Dès le matin les jeunes filles s’entraînaient de 8h30 à 10h30, autour d’ateliers ludiques et pratiques. Après une pause de trente minutes, les filles avaient rendez-vous avec les deux intervenants du jour afin d’échanger autour de thématiques différentes. Suite à ce moment d’échange nous nous retrouvions tous à la sénégalaise autour de grands bols de riz pour déjeuner et récupérer des forces. Après le repas les filles se reposaient dans l’enceinte du gymnase et ensuite enchaînaient les matchs, qui débutaient à 15h30 et finissaient à 18h.
Le rythme des journées était long et éprouvant pour les filles, surtout pour les plus jeunes, âgées de 12 ans. Cependant, elles ont fait preuve d’énormément de motivation et d’abnégation, les voir se démener pour réussir nous encouraient tous à nous dépasser et ne pas nous laisser abattre par la fatigue.
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Lors de la première intervention, la psychologue a introduit les notions de confiance et d’estime de soi. Un professeur de lettres et dramaturge est également intervenu pour échanger avec les filles autour de débats très animés, où elles ont pu poser des questions, témoigner de leur expérience. J’étais très surprise de la vivacité de certaines, les plus jeunes notamment, qui ont fait preuve d’une maturité surprenante et surtout d’une facilité à s’exprimer. Certaines étaient très présentes à l’oral tandis que d’autres préféraient prendre des notes, chacune y mettait du sien afin d’en tirer le plus possible.
Le thème du deuxième jour était la dépigmentation et ce fut au tour d’une médecin ainsi que d’une chef d’entreprise, de prendre la parole. La première a réalisé une présentation sur l’histoire de la dépigmentation ainsi que ses conséquences sanitaires et culturels sur la population sénégalaise, tandis que la deuxième a présenté sa marque de cosmétiques naturels. Une belle façon de montrer aux jeunes filles que l’on peut prendre soin de soi naturellement.
Enfin, le dernier jour une sage-femme ainsi que des membres d’une ONG locale (MARIE STOPES SÉNÉGAL), sont intervenus sur des questions d’éducation sexuelle et le tout sans tabou, afin de permettre aux filles de parler de sujets qu’elles n’abordent pas à la maison. Il était primordial de donner l’opportunité à nos jeunes de s’exprimer à cœur ouvert afin de renforcer leur confiance et l’estime d’elles même. En effet, assumer sa différence et prendre la parole permet de redéfinir les normes en banalisant le fait d’être une jeune fille noire confiante et sûre d’elle. Le but étant de contrer les discours néfastes qui tendent à complexer les filles. Dès lors ces sujets deviennent accessibles à tous. 
Une expérience humaine formidable
Apprendre à vivre ce que l’on est, est pour moi la meilleure expérience humaine. Ces jeunes filles avaient besoin de s’exprimer que ce soit sur le terrain ou par la parole, et grâce à toutes les personnes présentes sur ces trois jours, un espace d’expression a pu voir le jour.
Cette première édition a été une réussite tant sur le plan sportif que sur le plan éducatif. Durant ces trois jours, l’ensemble du staff technique a proposé des entraînements de qualité pour permettre aux basketteuses de progresser et de prendre du plaisir. Nos intervenants ont fait preuve d’énormément de pédagogie afin que les échanges soient le plus ludiques possibles. Les ateliers ont été pensé pour qu’elles puissent être valorisées et ainsi renforcer leur confiance et estime en elles-mêmes. Nous voulions que ces jeunes filles deviennent des ambassadrices auprès de leurs camarades qui n’ont pas pu assister au camp, qu’elles saisissent l’importance de cette mission : construire le pays et véhiculer à leur tour des valeurs dans la société. Nous avons fait le pari de miser uniquement sur 40 filles, et privilégier la qualité au détriment de la quantité. Ce faisant nous attendions d’elles qu’elles transmettent à leur tour ce qu’elles ont appris.
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Tupac Shakur disait la chose suivante : « Je ne changerai pas le monde mais je ferai réfléchir ceux qui y parviendront ». Cette pensée m’a accompagné du début du projet jusqu’à l’écriture de cet article et elle continuera de me motiver car je crois profondément en cette initiative. Il est probable que seulement 20 filles soient touchées, que seulement 10 réussissent à changer les mentalités autour d’elles et que seulement l’une d’entre elles révolutionnera les choses. Il suffit d’une phrase, d’un mot pour développer chez quelqu’un un potentiel insoupçonné. C’est la mission que je me suis donné avec les jeunes que nous avons pris en charge sur le camp TERANG’ABY.
Ne jamais baisser les bras et être patient sont les deux principes auxquels je crois, en tant que sportive mais surtout en tant que femme. Peut-être que je ne verrai jamais les fruits de tout ce travail mais je suis persuadée qu’il n’est pas vain. Chacun possède la capacité de changer son monde, c’est une de mes plus ferventes convictions. Des femmes fières, dignes et responsables elles deviendront, j’en suis sûre.
Vous pouvez retrouver tout le projet sur le site Internet officiel et suivre Aby sur Instagram.
ENGLISH VERSION (translated by Lucie )
TERANG’ABY, A WOMEN’S BASKETBALL CAMP IN SENEGAL
Aby Gaye is a professional French basketball and international player in the French team. Driven by her desire to participate in actively changing the world, she decided to organize a basketball camp in Senegal, her parents’ homeland. For 3 days, 40 girls gathered to play sports, discuss important themes and learn. For VraiesMeufs, she recounts the motivations, the building of the project and the course of its first edition. It all started with a belief...
In the summer of 2017, I returned to Senegal after 15 years of absence. Having grown up in the Parisian suburbs and having been educated by Senegalese parents, I received both French and Senegalese heritage. This dual culture has allowed me to have an open mind from an early age, and today I claim belonging to these two countries, without being forced to choose. Growing up in France far from Senegal gave me a rather fantasized vision of Senegalese daily life. The love and attachment to this country is born from the fact that my parents have never failed to remind me of our values ​​and traditions. Senegal has a warm, pleasant atmosphere that has strengthened my connection to this culture. On the other hand, I was alarmed by a public health problem, the risks taken by the Senegalese youth and their future: massive voluntary depigmenting.
A phenomenon of society, called Xessal or depigmenting
Depigmenting is the chemical process that consists in lightening the skin with creams, injections, pills: this plagues Senegal. Indeed, nearly 70% of women are concerned by this public health problem and potentially prone to diseases such as skin cancer, high blood pressure, diabetes, scabies....
During my stay I noticed that many women practiced excessive depigmenting and the consequences are often irreversible. This massive practice alerted me and was the trigger for initiating my project. During my trip, I tried to understand why both women and men were so fond of Xessal. It is obvious that the legacy of slavery and colonialism continues to weigh on mentalities in Africa. Current media convey the idea that beauty criteria are only Western-centered. This cocktail of regressive ideas, deeply embedded in Senegalese society, is spread by women depigmenting their skin, and men who often push them to do so. It is not uncommon to hear them say that: “a beautiful woman is a clear-skinned woman”, “no one looks at black girls”, “I am more beautiful than you because I am clear-skinned”, and “a clear-skinned woman finds work more easily»...
I have often thought of dark skinned girls like me, those who are mocked at 10 because they do not have the right complexion, the girls people call “midnight” or “coal”. I realized that at their age I faced the same problems. However, I was blessed to have parents around me who supported and encouraged me, always giving me a positive image of myself. Thanks to that I grew up proud of what I was: a black girl. At this moment, I wanted to act and set up a project promoting self-esteem and confidence, in order to help my young Senegalese sisters who suffer from beauty dictates light years away from their natural beauties.
A 100% feminine educational basketball camp: TERANG’ABY
As a professional basketball player, I wanted to use sport to educate young girls because for me it was a trigger to gain confidence both in my physique and in my intrinsic abilities. I am convinced that sport develops what is best in us and to me it is an essential tool to sensitize young girls. Indeed, basketball was a stepping stone in my confidence in accepting my difference. This is a belief I wanted to convey to young Senegalese women in order to change their mentality.
It took nearly 7 months to prepare this project in Senegal, combining sport and education. It was not easy because I had to manage this remote project with patience and thoroughness. Indeed, the realities are very different from one country to another, we must show understanding and tenacity when the people you are talking to do not necessarily understand the need to promote such values. Raising awareness became a priority to reach future women who might start to think about depigmenting, or to definitely convince those who were hesitant to start. In short, to free speech and discuss this subject so present in society and yet absent from public debate, despite the fact that it represents a major social problem.
After settling most logistical problems and getting the material to Senegal, I started fundraising online, trying to reach 2 000 Euros. Thanks to people’s generosity, we have raised nearly 3 000 Euros and this allowed me to pay for costs related to the project. My goal was to make of this camp a way to learn and progress quickly in just 3 days. Early in the morning, the girls were training from 8:30 to 10:30, around fun and practical workshops. After a thirty-minute break, they had an appointment with the two speakers of the day to discuss different themes. Following this moment of exchange we all met around large bowls of rice for lunch and recover strength, the Senegalese way. After the meal the girls rested in the gymnasium and then played games from 3:30pm to 6pm. The days were long and the pace sustained, especially for the youngest girls who were 12 years old. However, they showed a great deal of motivation and self-sacrifice, watching them scramble to succeed meant we all had to outdo ourselves and not get defeated by exhaustion.
During the first intervention, the psychologist introduced notions of confidence and self- esteem. A literature teacher and playwright also spoke to the girls, there were lively debates, where they were able to ask questions and share their experiences. I was very surprised by the vivacity of some, especially the youngest ones, who showed surprising maturity and had no problem expressing their ideas. Some of them were very vocal while others preferred to take notes, each of them doing their part in order to get as much as possible from the experience.
The theme of the second day was depigmenting and it was a doctor and a business leader who spoke. The first produced a presentation on the history of depigmenting and its health and cultural consequences on the Senegalese population, while the latter introduced her natural cosmetics brand. A great way to show young girls that you can take care of yourself naturally.
Finally, the last day, a midwife and members of a local NGO (MARIE STOPES SENEGAL), intervened on sex education issues, without any taboo, to allow girls to talk about topics that they do not tackle at home. It was important to give our young girls the opportunity to express themselves with an open heart in order to strengthen their confidence and their self-esteem. In fact, assuming one’s difference and taking the floor makes it possible to redefine norms by trivializing confidence and being a confident black girl. The goal is to counter harmful speeches that tend to give girls complexes. Henceforth these subjects become accessible to all.
A wonderful human experience
To me, learning to be who we are is the best human experience. These young girls needed to express themselves on the field or with their words, and thanks to all the people present during these three days, a space of expression was able to emerge. This first edition has been a success both in sport and education. During these three days, all the technical staff offered quality trainings to allow basketball players to progress and enjoy themselves. Our speakers have shown a great deal of pedagogy so that the exchanges were as entertaining as possible. The workshops have been designed so that the girls can feel valued and thus strengthen their confidence and self-esteem. We wanted for these young girls to become ambassadors to their peers who could not attend the camp, to understand the importance of this mission: to build the country and to convey values ​​in society. We made the bet to only invest on 40 girls, and focus on quality at the expense of quantity. In doing so we expected them to pass on what they learned.
Tupac Shakur said the following: “I’m not saying I’m gonna change the world, but I guarantee that I will spark the brain that will change the world.” I carried this through with me from the beginning of the project to the writing of this article, and it will continue to motivate me because I deeply believe in this initiative. It is likely that only 20 girls will be affected by it, that only 10 succeed in changing the mentalities around them and that only one of them will change things up. It only takes one sentence, a word to help developing someone with unsuspected potential. This is the mission I gave myself with the young people we took care of at the TERANG’ABY camp.
Never give up and be patient are the two principles I believe in as an athlete but especially as a woman. Maybe I will never see the fruits of all this work but I am convinced that it has not been in vain. Everyone has the ability to change their world, it’s one of my strongest beliefs. Proud, dignified and responsible women they will become, I am sure of it.
You can find the whole project on the official website and follow Aby on Instagram.
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vraiesmeufs · 6 years ago
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2018 - The Divine Feminine
Une playlist de Souad et Vanessa
La playlist de 2018 est disponible sur notre Spotify ! 
Faites le plein de bonnes vibes avec IAMDDB, Kali Uchis, Aya Nakamura, Jhené Aiko, Raveena, Stefflon Don, Angèle, Ravyn Lenae.... Quelle artiste a marqué votre année 2018 ?
2018 thank you, next
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vraiesmeufs · 6 years ago
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Seva : “Une Vraie Meuf est unique”
J’ai rencontré Seva alors qu’elle passait à Paris pour le Sneakerness, si je ne me trompe pas. On se retrouve non loin de Sully Morland, où on décide de se retrouver pour prendre un verre, alors que le soleil brillait encore fort sur la capitale. Au début, la jeune femme m’avait envoyé un mail pour me parler du gros projet qu’elle mène, une entreprise qu’elle a monté. On a donc profité de son passage à Paris pour pouvoir se rencontrer et en discuter de vive voix.
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Seva habite à Quimper, une ville de 70000 habitants en Bretagne. Elle y est née, y a grandi, et n’a jamais déménagé de la ville. “J’ai toujours vécu en Bretagne. Vivre dans une petite ville a ses avantages et ses inconvénients : quand je monte à la capitale, le changement est un peu brusque mais au bout d’un moment, le calme de la Bretagne me manque. Il est souvent dit que les bretons défendent corps et âmes leurs régions, pour le coup c’est vrai ! J’affectionne particulièrement ma ville et ma région, j’ai même un drapeau chez moi (rires).” On discute aussi du festival des Vieilles Charrues qui a lieu une fois par an en Bretagne et qu’elle me décrit comme une sorte de pèlerinage pour tout le monde. “L’inconvénient principal, comme dans toute petite ville, c’est par rapport au développement : on a toujours un temps de retard par rapport aux grandes villes et les tendances arrivent plus lentement. Avec Internet et les réseaux sociaux, aujourd’hui ce n’est plus si dérangeant que cela.”
Son prénom a aussi une origine bretonne : “Il me semble semble que ça vient de la ville de Sainte Sève, donc Seva c’est le féminin de sève. C’est un prénom très peu répandu, une fois j’ai rencontré une autre fille qui s’appelait Seva, quand t’es habituée à être tout le temps la seule à porter un prénom ça fait bizarre. Seva veut dire “bonne santé”, des good vibes en gros, donc j'espère que la santé je l’aurais toujours !”
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Est ce qu’elle se voit rester à Quimper dans le futur ? “Je pense que je vais bouger. J’aimerais bien tester Rennes ou Nantes si mon projet décolle. Quimper c’est cool mais trop calme : quand je veux faire des soirées technos, je suis obligée d’aller à Nantes ou Rennes, qui sont de plus grosses villes, plus proches de la capitale mais qui restent peu éloignées de ma famille. Je ne serais pas trop loin, je ne partirais pas à l’autre bout de la France ou dans le Sud mais ça me permet de bouger. Quimper c’est une chouette ville mais on en a rapidement fait le tour.”
Seva a commencé à s’intéresser aux sneakers il y a 4-5 ans, au lycée et elle est tombée dedans au fur et à mesure. “J’ai commencé comme tout le monde avec des paires super basiques genre Stan Smith, Roshe Run, etc. Ma paire “déclic”, c’est une Asics Gel Lyte 5 Volcano en collab avec Ronnie Fieg que je trouvais vraiment magnifique. Je suis du genre à fonctionner selon les coups de cœur et le budget : j’achète une à deux paires par an donc je suis bien loin d’amasser des centaines de paires chaque année. Cette année, j’ai acheté les Converse Golf Le Fleur et les Nike Air Max Sean Witherspoon.”
“Il y a quelques années, je cherchais une paire de Nike Flyknit Racer mais elle n’était disponible qu’aux Etats Unis et en taille homme donc impossible de les trouver. C’est à ce moment là que je commence à réfléchir à un site qui pourrait référencer toutes les offres de tous les différents marchands et faciliter la démarche de recherche. J’ai tout simplement été confrontée au problème.” C’est ainsi qu’est né Seva, un comparateur de prix de sneakers et streetwear. La jeune femme a aussi décliné le projet en un média où elle raconte des parcours de passionnés de streetwear comme Anthony Suzon (photographe), CamXV (illustratrice) ou encore plus récemment Yanis qui a créé CDR Clothing.
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A la fin de sa première année en DUT, elle découvre le statut étudiant entrepreneur, qui permet de combiner études et projet d’entreprise. L’année qui suit, elle se voit délivrer le statut par le ministère de l’éducation nationale et intègre donc le réseau Pepite Bretagne. “Ce statut m’a permis d’accéder à un premier réseau professionnel, d’avoir un tuteur qui suit mon projet et qui m’épaule : quand tu es seule à monter un projet et que tu ne sais pas où tu vas, c’est cool d’avoir une fiche de route qui te permet de rester carré. Enfin, le statut m’a permis de réaliser mon stage de fin de DUT dans ma propre entreprise : j’ai passé 2 mois chez moi à faire un business plan, du marketing...à l’issue de cette période, je devais passer devant un jury pour exposer tout mon travail.” Après ce “stage”, elle lance finalement l’entreprise en septembre 2017 et aidée par un développeur web, le site voit le jour fin 2017.
A côté de son entreprise, Seva fait du piano depuis 11 ans maintenant et de l’escrime depuis toute petite. “Le piano est un moyen pour moi de me concentrer. J’adore la musique de base et pouvoir rejouer des musiques de films et des musiques “néoclassiques” comme Yann Tiersen ou Ludovico Einaudi j’adore. T’es à fond dedans, tu sens la musique et c’est une sensation incroyable que j’adore. Pour l’escrime c’est totalement différent : pour les grands timides comme moi, ça permet de s’extérioriser, de s’ouvrir aux autres et de prendre confiance en soi. Tu appliques des stratégies, tu dois pouvoir répondre rapidement, réfléchir rapidement et garder la tête froide. Ça fait 16 ans que j’en fais et je compte bien continuer jusqu’à la fin de ma vie, peut-être, c’est un sport qui me complète, où je peux me défouler et travailler le physique.”
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Ces activités mais aussi le fait d’entrer en études supérieures et de porter un projet lui ont permis de s’ouvrir et d’être beaucoup moins introvertie. “Le projet m’a permis d’acquérir une grande confiance en moi, ça m’a donné quelque chose en lequel je pouvais m’investir. Croire en quelque chose que je faisais moi même m’a ouvert pas mal de portes mais m’a aussi ouvert aux autres. Au collège, j’étais très timide : je n’étais pas super bien dans ma peau, les autres se moquaient un peu de moi et même un simple oral était une épreuve à passer. Au lycée, j’ai eu une bonne bande de potes qui m’ont un peu aidée à m’ouvrir et enfin dans les études supérieures, c’est ce projet qui m’a aidé à devenir beaucoup plus sociable.”
Dans 5 ans, où se voit-elle ? “J’espère que je serais toujours à la tête de mon entreprise,  qu’on soit une petite équipe sur Nantes ou Paris, qu’on puisse proposer plus qu’un comparateur de prix. Je ne veux pas trop de hiérarchie mais plus comme une team en sport ou chacun a son rôle à jouer et où l’on serait tous réunis par cette même passion pour les sneakers. C’est une question à laquelle je n’aime pas trop répondre parce que je ne suis pas forcément sûre de quoi que ce soit.”
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“Je pense qu’une Vraie Meuf est une fille qui ne se prend pas la tête, qui s’en fiche des diktats, du jugement extérieur et fonce sur ce qu'elle a envie de faire. Elle vit ses passions à fond sans se demander ce que les autres en pensent. Une Vraie Meuf ne porte pas de jugement sur simple apparence, elle est justement très attentive envers ses proches et les personnes qu’elle rencontre. Je pense aussi qu’elle ne se sent pas obligée d’agir de telle manière, car c’est une femme. Une Vraie Meuf est unique.”
ENGLISH VERSION (translated by Lucie)
SEVA: “A VRAIE MEUF IS UNIQUE”
I met Seva as she was coming to Paris for Sneakerness, if I’m not mistaken. We find ourselves not far from Sully Morland, where we decided to meet for a drink, at the time the sun was still shining brightly on the capital. At first, she had sent me an email to tell me about her big project: a company she created herself. We took advantage of her coming to Paris to meet and talk about it in person.
Seva lives in Quimper, a town of 70 000 people, in Brittany. She was born there, grew up there, and never moved from the city. “I have always lived in Brittany. Living in a small town has its advantages and disadvantages: when I go to the capital, the change is a little abrupt but after a while, I miss the calm of Brittany. It is often said that Bretons defend body and soul their regions, and that is for sure! I particularly love my city and my region, I even have a flag at home (laughs).” We also discuss the Vieilles Charrues festival, which takes place once a year in Brittany; to her, it is a kind of pilgrimage for people. “The biggest drawback, as in any small town, is in with development: there is always a lag time compared to big cities and trends take longer to come to us. But today, with the Internet and social media, we don’t feel it as much.”
Her name also has Breton origin: “I think it comes from the city of Sainte Sève, so Seva is the feminine for sève (sap). It’s a very unusual name, I met another girl named Seva once, when you’re used to always being the only one to wear a name it’s weird. Seva means ‘good health’, like good vibes, so I hope health would always be good!” Is she planning on staying in Quimper in the future? “I think I’m going to move. I would like to try out Rennes or Nantes if my project takes off. Quimper is cool but too quiet: when I want to go to clubs, I’m forced to go to Nantes or Rennes, which are larger cities, closer to the capital but not far from my family. I would not be too far, like to the other side of France or in the South, but it would allow me to move around. Quimper is a nice city but one has explored all its options very quickly.”
Seva became interested in sneakers 4-5 years ago in high school and fell into it little by little. “I started like everyone else with super basic pairs like Stan Smith, Roshe Run, etc. My “revelation” pair is an Asics Gel Lyte 5 Volcano by Ronnie Fieg  that I found really beautiful. I usually go with my gut and budget: I buy one to two pairs a year so I am far from hoarding hundreds of pairs each year. This year, I bought the Converse Golf Le Fleur and the Nike Air Max Sean Witherspoon.”
“A few years ago, I was looking for a pair of Nike Flyknit Racer but it was only available in the United States and for men, so it was impossible to find them. It is at that moment that I begin to think of a site that could reference all the offers of all the different retailers and facilitate the research process. I simply experienced the problem firsthand”. This is how Seva, a comparison shopping website for sneakers and street wear, was born. The young woman has also expanded the project in a media where she tells the story of street wear lovers like Anthony Suzon (photographer), CamXV (illustrator) or even more recently Yanis who created CDR Clothing. At the end of the first year of her technology degree, she discovers the student-entrepreneur status, which allows you to combine studies with your business project. The following year, she is granted the status by the Ministry of National Education and thus integrates the Pepite Bretagne network. “This status allowed me to access my first professional network, to have a tutor who follows my project and who supports me: when you are alone to create a project and you do not know where you are going it’s cool to have a roadmap to keep you on the right track. Finally, the status allowed me to do my internship at the end of the technology degree in my own company: I spent 2 months at home writing a business plan, marketing ... at the end of this period, I had to go before a jury to expose all my work.” After this “internship”, she finally launched the company in September 2017 and, with the help of a web developer, the website was born at the end of 2017.
Beside her company, Seva has been playing piano for 11 years now, and fencing since her childhood. “The piano is a way for me to concentrate. I love basic music and being able to play film music and “neoclassical” music like Yann Tiersen or Ludovico Einaudi, which I love. You’re all in, you feel the music and it’s an amazing feeling that I love. Fencing is totally different: for shy people like me, it allows you to express yourself, to open up to others and to gain self-confidence. You apply strategies, you must be able to react quickly, think quickly and keep a cool head. I’ve been doing it for 16 years and I intend to do it all my life, maybe, it’s a sport that completes me, where I can let off steam and work on my body.”
These activities but also entering graduate school and carrying a project allowed her to open up and be much less introverted. “The project gave me a lot of self-confidence, it gave me something I could invest in. Believing in something that I did myself opened a lot of doors but also opened myself to others. In middle-school, I was very shy: I did not feel particularly good about myself, other people mocked me a little, and even a simple oral was an ordeal to me. In high school, I had a good group of friends who helped me open up a little, and finally in higher education, it is this project that helped me become much more sociable.”
Where does she see herself in 5 years? “I hope that I am still the head of my company, whether we are a small team in Nantes or Paris, and that we can offer more than price comparison. I do not want too much hierarchy, but more like a team in sport where everyone has their role to play and we are all united by our passion for sneakers. It’s a question I don’t really like answering because I’m not necessarily sure of anything.”
“I think a real girl is a girl who does not get worked up, who does not care about diktats, about being judged, and does whatever she wants to do. She lives her passions without wondering what others think. A Real Girl does not judge on mere appearance, she is very attentive towards her family and the people she meets. I also think that she does not feel compelled to act in such a way because she is a woman. A real girl is unique.’’
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vraiesmeufs · 7 years ago
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« God is a woman » : un hymne du féminisme ?
Un article d’Eloïse
Le clip de la célèbre chanteuse Ariana Grande, sorti le vendredi 13 juillet 2018, a eu un franc succès bien mérité. Entre connotations artistiques et références religieuses, la star mêle les genres et transmet un message féministe fort. A travers son clip vidéo, elle nous entraîne dans un univers où le pouvoir est exclusivement féminin, prônant une image forte et glorieuse de la femme.
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Un visuel digne de la diva pop
Costumes incroyables, décors hors pairs, effets éblouissants, voici les éléments qui composent le clip d’Ariana Grande. Ajouté au côté engagé de la musique, la mise en image des paroles est incontestablement une véritable réussite. Si nous avons déjà pu voir des clips vidéos magnifiques au sein de l’univers musical, celui-ci rentre facilement dans la liste des incontournables de la musique pop.
La vidéo est basée sur un enchaînement successif de plans divers, alliant couleurs au noir et blanc, réalité au dessin et à la peinture, l’artistique au religieux. Un mélange surprenant qui a plu à des millions de personnes dont beaucoup se sont plu à analyser les détails du clip.
La femme placée au centre
Dès les premières images, Ariana danse au milieu de la voie lactée, sous-entendant que la femme est au « centre du monde », et que son pouvoir est immense. Une idée que nous retrouverons d’ailleurs un peu plus tard, lorsqu’elle se trouve assise sur la Terre, plus grande encore que celle-ci, et formant des tornades simplement du bout de ses doigts.
La chanteuse engagée traduit à travers son clip les difficultés vécues par les femmes, mais aussi, paradoxalement, leur puissance. Nous trouvons par exemple un passage où la star brise le plafond à l’aide d’un marteau. Il s’agit ici d’une fine référence au « glass ceiling » qui signifie « plafond de verre », et qui est une expression traduisant les encombres connues par le sexe féminin pour atteindre de hautes responsabilités et un statut de pouvoir.
La femme est ici présentée comme « L’origine du monde », dévoilant le vagin sous toutes ses formes, de manière aussi artistique que subtile. Que ce soit par ses tenues, ses postures ou bien les décors, Ariana Grande met en image la sensualité et la féminité, sans sexualiser pour autant le sexe féminin.
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Les références religieuses
Les connotations religieuses sont multiples, et démarrent dès le titre de la musique « God is a woman » (Dieu est une femme). Ainsi, Ariana Grande est positionnée comme une déesse, portant parfois des costumes de l’Olympe, ou bien en se trouvant assise sur un globe.
Nous retrouvons énormément de références à la religion, l’une des principales étant également le marteau de la justice que la chanteuse brandit sous une « lumière divine ». C’est d’ailleurs à ce moment précis qu’elle récite le verset 10 du texte 25 du « Livre d’Ezéchiel ».
L’une des références les plus importantes, rejoignant également l’aspect artistique du clip, est la dernière scène de la vidéo : une revisite de la célèbre œuvre de Michel-Ange « La Création d’Adam ». Ici, nous parlerons davantage de la création d’Eve.
Une artiste engagée dans l’air du temps avec ses limites
Le courant féministe continue de toucher de plus en plus de personnes puisqu’il s’agit d’une cause au cœur de la société d’aujourd’hui. Cette chanson illustre donc le combat quotidien des femmes et leur juste valeur qui se doit d’être reconnue. Une musique dans l’air de son temps qui a permis à la star d’atteindre un réel succès très rapidement. Par ce clip, Ariana Grande se positionne comme une chanteuse engagée, un exemple féminin qui a déjà séduit d’innombrables fans à travers le monde. Une star désormais comparée à une déesse à la voix puissante et divine.
Cependant, Ariana garde la beauté parfaite qu’on lui connaît et ne montre aucun défaut, aucune imperfection, mais on ne peut pas lui en vouloir, le but n’était pas de réaliser quelque chose d’authentique. On comprend que le clip ne compte pas changer le reste de la vision du monde, il a surtout pour but de faire passer un message et une puissance féminine et féministe, à travers une esthétique qui reste très léchée. Bonne volonté ou outil marketing ? La frontière est fine et nous ne pouvons pas savoir.
Source
ENGLISH VERSION (translated by Eloïse)
“God is a woman” : the new feminism hymn
Ariana Grande’s clip, that came out the 13th Friday 2018, was a real success for the famous singer. With references of art and religion, she mixes styles in order to give a strong feminism message. Through her video, she transports us in a world where the power is exclusively for women, spilling a potent, mighty and glorious image of the woman.
A visual as powerful as the diva
Incredible outfits, unbelievable scenery, dazzling effects, all of these are the elements used to make the amazing clip of Ariana Grande. In addition to that, the volunteered aspect of the song and the cogent lyrics turn this clip into a piece of art, giving the singer an image of a strong woman. Even if this is not the first incredible video clip in the musical universe, this one is one of the greatest and it will probably become an unavoidable of the pop music.
The video is based on a succession of different plans, allying colours with black and white, reality with drawing and painting, art with religion. A surprising mix pleasing to millions of people, and a lot among them took the time to analyse each details of the clip.
The centre of the clip : women
From the very beginning of the videos, with the first images, Ariana is dancing in the middle of a milky way. It is a way to express the idea that women are the “centre of the universe”, and that their power is huge. We find this impression a bit later, when she is seating on the Earth, biggest than the planet.
In her clip, Ariana Grande expresses the difficulties lived by women in everyday life, and, paradoxically, it shows their power. For example, we can see in the video a moment where the singer is breaking the roof with a hammer. This is actually a reference to the “glass ceiling” which point out the struggle for women to find a power status and responsibilities.
The woman is here represented as the “origin of the world”, showing the vagina under several forms, in an artistic and subtle way. Whether it is with her costumes, her attitudes, or the sceneries, the singer puts in picture the femininity and the sensuality, avoiding brilliantly the sexualisation of women.
Religious references
Religious references are multiple, and start with the name of the song “God is a woman”. Here, Ariana Grande is identified as a goddess, wearing Olympus’ outfits, or being seated on the Earth.
Another main reference of religion is the hammer of justice that the singer raises under a “divine light”. It is by the way at this moment that she pronounces the verse 10 of text 25 of the "Book of Ezekiel”.
One of the most important thing, joining the artistic aspect of the clip, is the last scene : a remake of the very famous artwork of Michel-Ange “The Creation of Adam”. Here, we can even talk about the creation of Eve.
An artist in the mood of time
Feminism keep spreading around the world, and this is a cause that touches thousands of people. It is a problem in the heart of nowadays society, and this song exposes the daily fight of women. It is a music in the mood of its time that allowed the singer to win a real success quickly. With her clip, Ariana Grande places herself as a woman with strong values, a feminine example that already seduced number of fans. A star now compared to a goddess with a powerful and divine voice.
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vraiesmeufs · 7 years ago
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#PLAYLIST : December Vibes
Une playlist de Souad
La playlist #VRAIESMEUFS est de retour ce mois ci et comme d’habitude, Souad vous a réuni les meilleures sorties de ce mois-ci pour le bien de vos oreilles. On retrouve notamment l’artiste espagnole Rosalia, la jeune britannique Ama Lou on encore un gros remix avec Kelela, Princess Nokia, Junglepussy, cupcakKe ou Ms.Boogie, bref que du lourd !
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vraiesmeufs · 7 years ago
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Amélie : “Une vraie meuf n’a pas peur de se battre”
Après avoir reçu un mail concernant son association, j’ai décidé de rencontrer Amélie lors des derniers beaux jours de cet automne. Elle me donne rendez vous dans le jardin du musée de la Vie Romantique, un petit coin de paradis caché dans la capitale. C’est en buvant son thé que la jeune femme me raconte son parcours, ses projets, ses envies.  Sensibilisée à la santé maternelle en Afrique, Amélie a décidé de créer une association qui sensibilise et accompagne les camerounaises sur les questions de grossesse et de maternité. Encore une preuve que l’innovation, souvent perçue comme technologique, peut être humaine et sociale.
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“C’était chouette les années fac”, se rappelle Amélie avec nostalgie. Elle a commencé par une licence en sciences du langage, qu’elle finit en licence pro en chef de projet en communication. “Je me suis rendu compte très vite que je voulais faire de la communication, et à l’issue de ses études, j’avais envie de continuer les études parce que j’adore apprendre.” Elle a poursuivi en Master en marketing digital mais elle trouvait qu’il lui manquait un truc. “L’enseignement n’était pas assez complet et je ne m'épanouissais pas de manière générale. En dernière année, je suis allée à Sup de Pub pour faire un MBA en stratégie des marques. C’était une excellente expérience : Sup de Pub à un réseau assez incroyable, il y a des enseignants avec qui je suis toujours en contact et ce que j’ai aimé c’est que les professionnels donc cette dernière année était cool.”
En parallèle de ça, Amélie m’explique qu’elle est devenue une femme profondément engagée. “Avant, je ne m’intéressais pas à d’autres choses que ce que je savais faire. Aujourd’hui, je m’intéresse à beaucoup de choses, mais le thème de la santé maternelle est venu tout d’abord parce que je suis devenue maman. Les conditions d’accouchement, la grossesse sont devenues des sujets qui me plaisent et qui m’alimentent au quotidien.”
En plus de sa grossesse, un autre facteur a déclenché son intérêt pour la santé materno-infantile en Afrique. “L’année dernière, je suis allée dans mon pays d’origine, au Cameroun, pour la première fois avec mon copain et mon fils. Je souffrais d’un petit manque de ne pas connaître mes origines, de ne pas savoir d’où je venais, d’avoir une mauvaise connaissance de mon pays d’origine. C’est hyper important de se rendre compte des choses. Je me souviens quelques années auparavant, mon père m’a toujours dit “mais toi, tu ne sais pas, tu es d’ici, laisse tomber”. Tu te manges ça dans la gueule pendant des années et ça finit par déclencher quelque chose en toi. A un moment, je me suis juste dit, je vais prendre mon billet et j’y vais : c’est ce que j’ai fait.  C’est un voyage qui était hyper important pour moi sachant que je venais d’avoir un enfant qui ne connaissait pas non plus le pays donc nous l’avons découvert ensemble. Mon conjoint est né là-bas et il y a vécu donc il connait bien. Ce voyage m’a tout d’abord changé et surtout bouleversé. J’ai mis du temps à m’en remettre et en rentrant je n’étais pas très bien.”
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Le début 2018 n’était pas évident pour Amélie. “J’avais déjà envie de faire quelque chose avant de partir, mais je me suis laissée le temps de partir au Cameroun pour mûrir l’idée et de vraiment voir ce qui s’y passe. Lorsque je suis rentrée, je ne voyais pas autre chose mis à part une association et je voulais tout faire, tout gérer.”
Elle crée une association en mars 2018 et décide de se consacrer au développement de son projet. Entre son job et le lancement, Amélie trouve le temps de prendre une semaine pour souffler un peu. Elle décide de partir à Copenhague seule pendant une semaine, histoire de faire un break. “Ce qu’il me faut maintenant, c’est un endroit calme. J’aime beaucoup Paris et il y a des villes en France que j’adore mais pour autant je ne suis pas convaincue que le mode de vie que je cherche se trouve en France. Si tu te poses sur un banc à Paris pour t’arrêter et manger des petits gâteaux, les gens vont te juger. J’ai besoin de quelque chose de très serein, de calme, d’ouvert sur les autres, d’un endroit où on va simplement te laisser être toi sans te juger ni porter de regard étrange.”
Parfait Pour Jaden est une organisation à but non lucratif qui organise des campagnes de sensibilisation dans de nombreux domaines autour de la santé au Cameroun, notamment dans le cadre de la santé maternelle. “Au Cameroun, le taux de natalité chez les jeunes mères (16-20 ans) est record, c’est à dire que tu peux trouver une femme de 19 ans qui a deux ou trois enfants et qui gère ça très bien. Ca explique aussi le taux de fécondité de cette tranche d’âge qui est très élevé en moyenne, c’est pour ça que l’information est super importante. On va aussi faire de la prévention par rapport aux conséquences ce qui relève de la morbidité notamment dans le cadre des maladies. Un dernier niveau d’intervention est l’accompagnement et la formation auprès des sages femmes des centres de santé de nos partenaires.”
La jeune femme travaille aussi en étroite collaboration avec Gynécologie Sans Frontières qui les accompagne tout au long de l’élaboration du projet. “Nous aimerions partir d’ici juin 2019. Ce sera le début de l’été et terme de résistance à la chaleur, c’est mieux. On veut intervenir sur des petits villages reculés, il fait déjà très chaud donc le climat pourrait nuire à nos actions. Nous sommes aussi le pays organisateur de la Coupe D’Afrique des Nations donc on aimerait aussi profiter de cet élan.”
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La maternité en Afrique est un sujet très complexe, trop souvent généralisé au continent entier. Pourtant, les pratiques sont souvent très différentes selon les pays, car le niveau d’accès au soin diverge d’une zone à une autre. “Dans l’association, nous avons une sage-femme qui nous accompagne sur l’aspect prévention/formation et sur le développement du kit de maternité qu’on va distribuer là-bas. On est face à des contextes qui nous dépassent et on ne peut pas aller au delà de ce qui nous dépasse, notamment dans le cadre de la santé qui n’est pas une priorité du pays. La bas, t’achètes des dolipranes au marché et la notion de gratuité ou de protection sociale est quasi inexistante. Ce sont des choses qu’il faut intégrer très vite et en même temps, il ne faut pas brusquer les coutumes et habitudes du peuple”
Cette association toute jeune dont Amélie nous parle a été lancé en mars dernier. Quand au nom, il n’a pas vraiment de signification : “le prénom aurait pu être Eden au lieu de Jaden, je trouvais simplement que cela sonnait bien.” En plus de la partie associative, l’association est aussi un média où la jeune femme écrit des articles sur les thèmes qui touchent son projet et met en avant des personnalités inspirantes. “Je développe un podcast sur les pratiques culturelles concernant la grossesse, maternité ou naissance dans tous les pays d’Afrique que ça soit en RDC, Ethiopie, Nigeria, Maroc… chaque pays a des pratiques qui lui sont propres en fonction des croyances, des rites, des religions… Avec ces podcasts, on a envie de faire la différence entre la coutume, le rite, la religion, la culture parce que les gens ont tendance à trop souvent mélanger ces notions. Le podcast est un format que j’adore et j’en suis une grande consommatrice.J’adore Mehdi Maïzi et son équipe sur NoFun, notamment Brice Bossavie. Je trouve qu’ils sont vraiment très pointilleux et qu’ils brassent énormément de choses.”
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En plus du rap, Amélie s’est découverte une passion pour le foot lors de l’Euro. “Paul Pogba est un de mes joueurs préférés. C’est une personne qui n’a peur de rien, qui sait ce qu’il veut et qui n’a pas vécu dans un milieu très facile. On est dans une société qui est très individualiste, t’es obligé de travailler avec des gens de construire des choses avec des gens, c’est un travail d’artisan et lui le réussit bien, c’est un bon team player. Il jouait souvent avec les gens plus âgées que lui et il s’est accroché malgré ce que les gens pouvaient dire. Regarde aujourd’hui, il est champion du monde. C’est aussi quelqu’un de très croyant et aujourd’hui, la croyance est très mal perçue dans notre société. Il y en a aujourd’hui qui préfère être athés, alors que croire c’est un engagement, une conviction et lui n’a pas peur de dire qu’il croit. Il va à la Mecque, il fait ses prières, il se prosterne dans des stades… c’est un signe d’engagement et courage. Enfin, il a perdu son père il y a quelques années et je pense que ça a joué dans sa carrière. Sa mère aujourd’hui doit être heureuse de se dire que les trois fils jouent au ballon et que les trois s’en sortent. J’aimerais beaucoup écrire sa biographie un jour mais je me laisse le temps de faire les choses. En réalité, je me dis juste qu’un éditeur attends mon projet (rires). Mais j’aimerais faire un bel objet, pas un livre de poche que tu fous dans ton sac comme ça. ”
Amélie en profite pour me dire qu’elle adore les livres objets. Chez elle, elle croule sous les magazines, les livres, les CD…. “Ca me vient sûrement de mon père qui était journaliste. Lors de ses dernières années de carrières, il était photocompositeur au Monde et travaillait avec le dessinateur Plantu. Quand tu travaillais au Monde et que tu avais des enfants, tu pouvais les abonner aux magazines et livres jeunesse comme Max et Lili, J’aime Lire, Julie…. Bien que je sois très digitale, j’adore le papier : j’ai toujours un magazine sur moi, j’ai toujours mon carnets et mes stylos.”
“Une vraie meuf n’a pas peur de se battre, ni de montrer qui elle est. C’est une meuf qui n’a pas peur de se poser sur un banc sur Paris pour manger des gâteaux sans être jugée, c’est une meuf qui “struggle”.”
Amélie est présente sur Instagram ainsi que son podcast et aller faire un tour sur le site, le Facebook ou l’Instagram de son association Parfait Pour Jaden.
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vraiesmeufs · 7 years ago
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Lili : “Tu es une Vraie Meuf quand tu te définis comme telle.”
Je connais Lili depuis quelques années déjà. On s’est rencontré au lycée, où elle est arrivée dans ma classe en première. Les images qui me reviennent d’elle étaient celles d’une jeune fille ambitieuse, studieuse, intelligente, un peu à part. Des fois le soir, nous rentrions ensemble, traversions le périphérique à pied ou en métro pour rentrer chez nous avec des amies. Après le baccalauréat, nous ne nous sommes plus revues : en effet, la jeune femme est allée vivre à Nancy pour faire ses études à Sciences Po.
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Nous nous retrouvons à Montreuil, pour une petite balade estivale dans sa ville natale. Il faisait très beau (et chaud), nous sommes allées manger vietnamien. C’était sa dernière semaine à Paris avant de s’envoler pour les Etats Unis. “Dans mon école, tout le monde fait sa troisième année à l’étranger, c’est obligatoire.” Au moment où j’écris ces mots, Lili est à Syracuse, une petite ville qui se trouve dans l’état de New York. La ville en soi n’est pas géniale, mais ce qui est impressionnant c’est le campus, qui est lui même une sorte de ville, dans laquelle tu vis et tu peux prendre les transports en commun pour aller “downtown”, dans la vraie ville. Quand je suis arrivée c’était vraiment impressionnant, il faut savoir que c’est immense. J’ai 4 gros cours: cours de sociologie politique, un cours sur la race, la classe et le genre qui est super intéressant, un cours de relation internationale et un quatrième cours d’allemand. En France, en sociologie, on ne discute pas trop des questions de races et de genre, qui sont assez tabous, alors que là c’est vraiment abordé sous l’angle sociologique. Ici, on a plutôt tendance à faire comme si on ne voyait pas les couleurs, donc ça ne sert à rien d’en parler, ce qui est totalement faux.”
Quand on pense à Sciences Po, on pense politique, président de la République, études très lourdes. “On me dit toujours “T’es à Sciences Po, tu veux devenir présidente”. Non, je suis à Sciences Po parce que je veux travailler dans la fonction publique. J’ai choisi ce cursus parce que je ne savais pas ce que je voulais faire après le bac et je savais que je ne voulais pas faire de sciences dures. Je ne sais pas encore où ces études me mèneront pour l’instant mais j’aimerais plus tard faire un travail qui a du sens et qui impacte les gens. Je veux me lever le matin et savoir vraiment pourquoi je vais au taf, et non travailler pour un salaire.”
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En plus des cours, Lili était trésorière du Bureau des élèves de sa résidence universitaire et participe au concours d’éloquence de sa fac. Je me souviens qu’au lycée déjà, elle participait à des simulations de conseils de l’ONU, où les élèves représentaient chacun un pays, débattait de sujets d’actualités et proposaient des solutions à des thèmes globaux. “Les concours d’éloquence sont organisés 2, 3 fois par an dans l’école et ont lieu dans plusieurs langues. La première année, je voulais vraiment le tenter mais j’étais très stressée et j’avais l’impression de ne pas avoir le niveau donc j’ai décidé de le faire en anglais, en me disant que j’avais plus de chances comme il y a moins de monde et peut être plus d’indulgence. C’est assez dur parce que tu passes devant beaucoup de gens du campus, tu te dis que tu peux te faire humilier et l’anglais n’est pas du tout ma langue maternelle. J’étais très surprise quand j’ai appris que j’ai finalement été sélectionnée pour représenter le campus en anglais au prix Richard Descoings, même si je me suis rétamée à la finale et même si c’était une bonne expérience, ce qui en est ressorti c’est surtout de la frustration, parce que je me disais que j’aurais eu plus de chance en français, les mots seraient venus plus facilement…”
La même année, elle est sélectionnée pour le prix Philippe Seguin, qu’elle tente cette fois en français, mais elle s’arrête à la demi finale. L’année qui suit, elle décide de retenter le prix Richard Descoings en français. “Mon sujet c’était “En mai, fait ce qu’il te plaît” et tu peux choisir de le critiquer ou de le défendre. J’ai finalement gagné le prix et j’étais très surprise et vraiment fière de moi.”
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Lorsque je vois la Lili d’aujourd’hui, j’ai l’impression que beaucoup d’aspects de sa personnalité ont changé chez elle. Elle dégage plus d’assurance, plus de bonheur, l’impression d’être peut-être plus épanouie qu’avant. “Je suis arrivée en première à un moment où tous les groupes étaient déjà constitués. Cela a vraiment été dur de s’intégrer parce que j’avais l’impression de ne pas me trouver à ma place, que je n’avais pas les codes, que je n’étais pas assez bien et c’était compliqué à gérer. Je voulais changer la personne que j’étais en soi sans savoir vraiment ce que je voulais changer.” Elle arrive en post-bac avec cette appréhension en tête, pensant qu’elle n’allait pas réussir à trouver sa place. “Quand je suis arrivée à Nancy, j’étais dans une résidence étudiante et je me suis fait une bande d’amies, ce qui était nouveau pour moi. Je n’avais jamais eu de relation comme ça avec autant de filles et cette amitié m’a fait du bien. Dans les films et les livres, on met toujours les filles en concurrence : celle qui aura le plus de gars, celle qui sera la plus belle... il y a tendance à avoir trop de concurrence, ce qui n’était pas du tout le cas ici : on était toutes les 5 différentes, avec plein de points communs et une dynamique de groupe super saine.” A Sciences Po, c’était plus compliqué. “Il peut arriver que je sois maladroite et que je dise les choses sans tact, donc on ne m’appréciait pas forcément mais il y avait cette fille qui expliquait toujours aux gens que je ne voulais pas être méchante et que je ne voulais pas faire de mal. Elle et les quatres filles dont je te parlais avant m’ont vraiment permis d’évoluer et de prendre confiance en moi. Malheureusement, on s’est un peu éloignées, parce qu’une des filles est partie et que chacune suit son train de vie.”
A ce moment là, Lili avait gagné de la confiance en elle mais n’était pas totalement confortable avec elle même. “J’avais encore ce truc où je voulais un peu changer des facettes de moi. J’ai rencontré deux personnes la deuxième année et nous formions un trio très hétérogène. Il y avait un garçon fan d’échecs, étudiant en histoire de l’art, assez réservé mais une fois la carapace percée, très blagueur et une fille qui étudiait la psychologie, qui travaillait pour payer ses études et qui sortait beaucoup plus que nous et enfin moi qui suit assez studieuse. On était vraiment très différents mais on s'entendait super bien et je pense que c’est grâce à eux que j’ai vraiment appris à m’aimer, à me supporter et à être ok avec qui je suis. Même si cette année, ils me manquent beaucoup, ils m'ont paradoxalement appris à mieux supporter la solitude.”
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Tant de sororité et de soutien mutuel me donnent envie de balancer vers le sujet du féminisme. Je me souviens de Lili comme une femme profondément féministe et sa manière en cours, de défendre ses idées. “Pour moi, le féminisme c’est défendre l’égalité, les droits et les opportunités entre les femmes, les hommes et tout autre genre. Je pense qu’il y a un féminisme qui s’est développé et qui se développe en ce moment qui est le féminisme des privilégiées. Ce féminisme se bat pour que les cadres femmes aient les mêmes droits que les cadres hommes, ça manque totalement d’intersectionnalité. Au delà de la diversité ethnique ou raciale, il ne faut pas oublier la diversité sociale : on ne peut pas être féministe quand on ne prend pas en compte que les femmes qui galèrent, elles galèrent encore plus que les hommes qui galèrent et elles sont confrontées à un tout autre sexisme que celui auquel des femmes de catégories sociales un peu plus élevées sont confrontées. C’est hyper important que le féminisme soit inter-sectionnel.”
Quand je lui demande si elle a des inspirations ou des modèles, elle me répond qu’elle n’a pas vraiment de figure, que ce soit masculine ou féminine. “Nous sommes tous humains et forcément il y a des points sur lesquels une personne va mal réagir. Je pense par exemple à Aung San Suu Kyi (présidente de la Birmanie, elle reçoit le Prix Nobel de la Paix en 2017 pour son opposition non violente à la dictature militaire de son pays. Elle ferme pourtant les yeux quelques mois plus tard sur le génocide des Rohingyas, minorité musulmane de la Birmanie dont on vous a parlé par ici ). Tout le monde a ses faiblesses et ses mauvais côtés, je dirais que je suis plutôt inspirée par des actions ou des traits de personnalité que des personnes en soi. J’admire le recul et l’introspection de Simone de Beauvoir ou le courage de Simone Veil, car elle s’est battue pour les autres femmes. L’avortement était un problème de femmes pauvres car celles qui avaient les moyens pouvaient se payer des avortements à l’étranger. En fait, je vais être plus inspirée par quelqu’un dans la rue qui va en aider une autre que par des actes héroïques.”
Toutes les femmes sont des Vraies Meufs et t’en es une à partir du moment où tu te définis comme tel. Je n’aime pas trop l’idée d’une “Vraie Meuf” parce que, pour moi, cela sous entends qu’il y aurait des “fausses meufs.” Ce n’est pas une question de confiance en soi, de maquillage, de projets ou d’ambition… être une vraie meuf c’est simplement vivre ta vie comme tu peux et je trouve cela déjà très bien.”
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vraiesmeufs · 7 years ago
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Une playlist de Souad
Les playlists #VRAIESMEUFS sont de retour et cette fois ci sur Spotify ! Cette semaine, on retrouve une playlist concoctée par Souad de Vraies Meufs de légende, créé grâce à vos propres recommendations. Oum Kalthoum, Alicia Keys, Nina Simone, Billie Holliday ou encore Whitney Houston sont à retrouver ce mois-ci.
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vraiesmeufs · 7 years ago
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#VMBookClub : Pourquoi King Kong Théorie est une révélation féministe littéraire ?
Un article de Clara
#VMBookClub est une série d’articles où l’on vous parle de ce qu’on lit. Bandes dessinées, romans, nouvelles, essais… une fois par mois, nous revenons sur un livre qui nous a marqué. C’est un peu un club de lecture dématérialisé : n’hésitez pas à réagir sur Twitter et Instagram en nous parlant de ce que vous lisez avec le hashtag #VMBookClub !
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EDIT : Cet article parle d’une oeuvre précise de l’auteure et ne veut pas dire que nous cautionnons toute la vie et l’oeuvre de Virginie Despentes. Certains propos dans son dernier livre sur l’histoire d’une jeune femme musulmane ont suscité polémique et nous ne sommes absolument pas d’accord avec la vision qu’elle décrit. Nous en resterons donc à King Kong Théorie pour cette article.
Loin des milieux aisés qui facilitent l’entrée dans le monde de la littérature, Virginie Despentes se présente à nous comme une femme simple, moderne et par dessus tout, féministe très engagée qui s’oppose totalement aux codes conventionnels qui bornent le genre féminin des stéréotypes que nous connaissons toutes.
King Kong Théorie est un essai publié en 2006, divisé en 6 chapitres dans lesquels l’autrice développe 6 thèmes différents mais très liés dans la pensée néo-féministe, tels que la prostitution, le porno, les agressions sexistes et sexuelles... Elle s’inspire énormément de son expérience personnelle qu’elle ne cache pas, comme le fait qu’elle fut prostituée à ses heures perdues et elle raconte même son viol, subi lorsqu’elle avait 17ans. Elle a vu beaucoup de psychothérapeutes qui ne comprennent pas que cette expérience ne la marque « pas plus que ça », pourtant c’est un des sujets qu’elle justifie le plus dans ses œuvres et nous comprenons comment elle est arrivée à cette conclusion à travers King Kong Théorie.
Tout d’abord, le titre s’inspire de la figure de King Kong de Peter Jackson, qui est explicitée par l’autrice dans l’avant dernier chapitre “King Kong Girl”, comme étant “la métaphore d’une sexualité d’avant la distinction des genres telle qu’imposée politiquement autour de la fin du XXe siècle. King Kong au-delà de la femelle et au-delà du mal. Il est à la charnière, entre l'homme et l'animal, l'adulte et l'enfant, le bon et le méchant, le primitif et le civilisé, le blanc et le noir. Hybride, avant l'obligation du binaire [...]” (p.112 de l’édition Livre de Poche). C’est toute une thèse autour d’une vision non-binaire qui est inférée dans cet essai et fonde le socle d’une pensée affirmée et légitime. Dans cet essai, Virginie Despentes prend indubitablement en charge tout le récit, nourri de ses expériences personnelles et livré sans aucun tabou dans une parole si proche de la réalité orale qu’elle nous lie passionnément à son histoire. Si son passé est aussi régulièrement utilisé ce n’est pas pour générer de la pitié auprès des lectrices et lecteurs mais, au contraire, pour l’affirmer et le communiquer pour dire “Voilà j’ai vécu ça, ce sont des choses qui arrivent dans la vraie vie et très régulièrement même donc prenez-en conscience.”. Je pense que l’essentiel du but de cet essai se trouve dans cette idée de conscientiser de tous ces tabous inutiles autour du genre féminin et de la sexualité féminine.
Mon premier passage favori est l’introduction de Bad Lieutenantes, le 1er chapitre, qui sert aussi d’introduction au livre entier et qui nous fait entrer directement dans l’univers Despentes avec ces phrases :
J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. Et je commence par là que pour que les choses soient bien claires : je ne m’excuse de rien, je ne viens pas me plaindre. Je n’échangerais ma place contre aucune autre, parce qu’être Virginie Despentes me semble être une affaire plus intéressante à mener que n’importe quelle autre affaire.
Ce passage révèle une vraie force d’acceptation inclusive de la réalité telle qu’elle est, parce que le plus important n’est pas de se dire qu’il faut  correspondre à des genres qui ne sont en réalité que des constructions sociales, mais de s’accepter tout en étant conscient de notre force individuelle de raisonner et d’agir.
Mon second passage préféré se trouve à la fin de l’essai, où Virginie Despentes quitte ses lecteurs et lectrices sur un message inclusif, positif et révolutionnaire :
“Le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres. Une révolution, bien en marche. Une vision du monde, un choix. Il ne s’agit pas d’opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l’air. Sur ce, salut les filles, et meilleure route...”
Certes, c’est un livre difficile à lire et que l’on peut critiquer par sa vulgarité mais il faut comprendre cette brutalité est nécessairement fondée en rapport direct avec la brutalité des faits, c’est-à-dire qu’elle ose employer les bons mots pour qualifier son agression, elle ose parler des violences, de pornographie, de sexualité sans passer par des périphrases que l’on entend trop régulièrement, révélatrices de ce besoin de dissimuler la vérité au sujet des femmes afin de les enfermer dans une société patriarcale. Elle ose redéfinir la conception originelle du féminin, fondé sur la liberté ultime des genres.
Elle ose et c’est ce qu’on aime.
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